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 [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 15 Jan 2019 - 23:15


Suite directe du temps des festivités





Tes lèvres entrouvertes portaient encore la trace du goût des siennes, le vent d’automne menaçant de le leur arracher en même temps que leur humidité. La brise te creuse la faim. La brûlure du vent de sel d’Uraal se fait celle de ton désir. Mais qu’importe. Tu profites de sa présence contre toi, tu écoutes l’écho de ton propre cœur contre sa tempe. Tu laisses ton monde prendre un rythme battu par l’alternance des courants chauds de sa respiration contre sa peau, et des rafales portant la rosée saumâtre du lac.

- Je le vois bien Tigilidënya. tu lui susurres en retour, le ton douceâtre, un sourire espiègle au visage Tu te rappellerais sinon que je ne suis pas elfe à faire excès de pudeur.

Tu réponds à sa caresse d’une grande main passée paume au flanc, pouce sous son sein et griffes dans son dos. Avec la force qui est tienne, tu t’accroches à elle, et creuses de longs sillons à travers le tissus et dans sa chair. Quand ta main glisse vers le bas les drapés se rapprochent de son corps, et redessinent sa délicieuse silhouette. Quand ta main remonte vers son sein, le tissu se plisse et remonte, jusqu’à ce que la bordure de sa robe menace dangereusement de dévoiler cheville et mollet.

- Enfiler l’armure est ma prérogative tes lèvres s’approchent de sa tempe, et tu souffles Il m’importe plus que tu saches me l’enlever.

Ta main vient à nouveau chercher la sienne, pour la poser contre ta hanche, à la naissance de la jupe de ton exosquelette. Tu invites ses doigts à creuser en vain sous le métal, à désespérément chercher la peau qui leur est interdite, et puis ta paume retrouve son omoplate, tes lèvres trouvent le dessous de sa mâchoire, et tu poses un baiser brûlant. Tu la presses contre toi comme tu n’es que trop peu habitué à le faire, toi qui a plus souvent suivi qu’engagé, toi qui a plus souvent lutté contre ses ardeurs qu’elle n’a lutté contre les tiennes.

- Même en commençant maintenant, rien ne nous force à terminer avant demain.

Ton cœur s’emporte, et tes gestes le suivent. Vous êtes mariés. Enfin unis devant La Mère et L’Amant. Tu as attendu trop longtemps. Tu n’as plus envie d’attendre maintenant. Tu n’as plus envie d’autre chose aujourd’hui. Ton devoir de Roi attendra. Ta famille attendra. Tes amis attendront. Tu es à elle, et rien qu’à elle pour le reste des temps. Tu es à elle, et elle est à toi.
Ta paume va se poser à la naissance de son fessier, menaçant de s’en saisir pour la soulever, sans pour autant rien acter. Tu attends qu’elle te dise oui. Tu attends son baiser.

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Dernière édition par Artiön Laergûl le Mar 22 Jan 2019 - 11:27, édité 2 fois
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Kaëlistravaë Yasairava
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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeLun 21 Jan 2019 - 22:46





Elle eut l’impression qu’ils ne s’étaient plus toucher depuis une décennie. Le contact de sa grande main contre elle, parcourant les courbes de sa fine silhouette avec autant de délicatesse que l’on cueillerait la plus fragile des fleurs l’enfiévra diablement. En sa compagnie, elle n’avait à arborer le rôle d’aucune personne, ni la parfaite enseignante de magie de la vie, ni l’adorable médecin du dispensaire d’Ardamir et encore moins la main droite de ce même endroit. Avec lui à ses côtés, elle vivait au naturel, sans fioritures ni enjolivements. Ses mains graciles trouvèrent enfin la chaleur envieuse qu’elle désira tant, palpant le muscle de ses cuisses musculeuses. Elle retint un rire mutin, alors qu’elle le sentit plus entrepreneur qu’à l’accoutumé. Elle subit l’assaut de ses lèvres sulfureuses et chercha à s’en échapper, à s’esquiver comme l’on cherchait à se soustraire de quelques chatouilles. Pour une fois les rôles s’étaient inter-changés et elle en profiterait pleinement!

« J’apprends rapidement, tu le sais très bien. Et il se pourrait que dans les jours à venir, je ne t’octroie pas la chance de la porter très souvent, alors attention! » Elle le lança comme un avertissement de peu de valeur, elle qui était si petite devant son immense charpente! Alors, mutine, à son tour, elle alla en quête d’un peu de chaleur. Ses lèvres se posèrent en toute délicatesse à l’angle de son menton carré, y déposant un premier baisé. Ses pattes emprisonnées dans les protections de fer de son mari se raffermirent, l’une contre sa cuisse et l’autre contre son fessier à lui. Son corps se rapprocha si près du sien qu’il pouvait à nouveau pleinement s’imaginer le relief de sa silhouette toujours masquée par sa robe. Ses baisés réitérèrent leur crime, se déposant là, puis là, près de sa joue, serpentant à quelques fois sous la chute de ses cheveux à son cou, puis remonta en prenant direction de ses lèvres. Arrivée à la commissure de ses lèvres, elle arrêta, sourit silencieusement et attendit à voir sa réaction. Lui qui avait pour habitude de subir les sauvages attaques de son amante, avait très certainement lui aussi une limite à laquelle il saurait flancher.

Elle ne fût pas déçue. Pas le moindre du monde! Elle sentit la paluche de son mari venir se poster contre sa joue et ainsi, la guider jusqu’à ses lèvres. Ils s’embrassèrent comme à leur nuit première, c’est-à-dire comme de fols amoureux qui n’avaient plus notion de décence et d’indécence. Elle qui avait habitude à ses écarts de pudicité en sa présence, lui rappela comme il lui avait manqué. Son baisé en paru si peu chaste, qu’il pouvait pratiquement ressentir en elle la crainte de le perdre, que plus jamais ce moment n’en vienne à se manifester. Ses mains à elle quittèrent leur nid douillet pour retrouver le relief de son dos qu’elle aimait tant à décrire les muscles. Ses joues s’empourprèrent, tant la température sembla avoir grimpé d’un cran. Quand elle s’octroya une pause, elle colla son front contre le sien, récupérant de sa splendeur naturelle dans l’un de ses plus éclatants sourires.

« Et fausser compagnie à tous tes invités ? Comprend plutôt qu’une fois que la fête achèvera, je ne te laisserai aucun répit. Demain au matin, tes cernes parleront pour toi, parce que je ne suis pas prête à te laisser la paix. Mais avant … » Elle l’embrassa derechef puis se saisit de ses mains à lui, au niveau des poignets, puis les guida jusqu’à ses hanches. « Trouve un moyen pour ne pas l’abîmer. Sinon tu en entendras parler toute ta vie. » À nouveau, une étincelle mutine éclaira ses mires grises, sachant qu’il serait bien embêter d’arriver à ses fins dans de telles conditions. Le temps ne pressait pas, mais leur sang chaud, très certainement, les forçaient à peu de délicatesse et à beaucoup d’empressement!

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 22 Jan 2019 - 11:24


Elle savait exactement comment te travailler à l’âme et au corps. Elle savait exactement où poser ses doigts fins pour t’électriser. Elle savait exactement comment faire pour que tu prolonges vos baisers. Mais ni elle ni toi ne sauriez exactement le décrire, si ce n’est en métaphores sans réel sens objectif. Des tensions contradictoires, c’est ce que tu tirais de cette embrassade. Un baiser à la fois comme le premier et comme le dernier, dont ni toi ni elle n’aviez envie de vous arracher. Et malgré tout elle te torturait à se tenter une échappée. Tu la retiens comme tu peux, tu la soulèves cette fois-ci, qu’elle n’ait plus rien d’autre que toi comme attache à cette terre, qu’elle ne puisse plus s’échapper. Ses lèvres glissent inexorablement loin des tiennes pourtant, retenues jusqu’au bout par une gente morsure de ta part.

Son front se pose contre le tien, et comme apaisé par le tête à tête, tu rends ses pieds au sol. Et son sourire t’achève. Son sourire t’arrache le tien sans le moindre effort. Tes oreilles frétillent une seconde, se délectant de sa voix sans vraiment mettre de sens sur ce qu’elle disait. Tu ne faisais plus attention qu’à son mélodieux timbre, les subtilités du dialogue te passant loin par-dessus la tête. Et pourtant tu es grand.

- Quels invités ? tu confies doucereusement Toute la fête dont j’ai besoin est juste ici devant moi.

Vos lèvres se gagnent à nouveau, et ses mains se battent pour se saisir des tiennes. Sa droite et ta gauche ont le jeu facile, mais ta droite et sa gauche, toujours tenues ensemble par le méli-mélo de tresses symbolisant votre union s’étreignent avec une attendrissante maladresse. Serait-ce pour cela qu’elle craint pour son magnifique habit, ou à cause de l’intense chaleur dont ton torse irradiait déjà ?

- Ne t’en fais pas Tigilidënya ta main gauche quitte sa hanche pour tracer le pourtour de son dos-nu, puis de son décolleté, et enfin rejoindre vos pattes liées Je sains* prendre soin des belles choses…

Ton faciès se tord en un sourire espiègle, et du bout des doigts tu tires une tresse, puis une autre, puis une autre, jusqu’à ce que les sept furent assez lâches pour vous libérer. Enfin le gant de métal autour duquel elles étaient nouées, tu pus t’en débarrasser, et avoir tes deux mains pour déguster ta bien-aimée.

- Oh Tigilidënya… quel dommage… tu dis d’un air faussement triste Maintenant que les tresses ont été défaites, il est de notre devoir de sceller notre union.

De la même manière qu’elle le fit pour toi, tu guides ses mains à tes hanches. De la même manière que tu le fis plus tôt, tu la conduis à travers les attaches de tes jambières. Délicatement tu les défais avec elle. Dans un fracas de cuir et de métal, le reste de ton armure tombe, ne te laissant plus pour tout habit que les collants de laine qui t’épousaient les jambes.
Tu fais un impérieux pas en avant, déséquilibrant ton épouse forcée d’en faire un en arrière. Tes mains ont depuis quelques instants abandonné les siennes. Tes mains sont contre ses flancs, tes pouces jouent avec le dessous de ses seins, à l’occasion en frôlant la pointe à travers le tissu. Ainsi tu la maintiens, pour que dans le déséquilibre que tu lui as imposé elle reste soutenue, pour que toujours dans le dictat que tu lui imposes en prenant les devants, elle ne devienne victime. Entre tes mains elle est sauve. Entre tes mains elle est protégée. Mais toute protégée qu’elle soit, elle n’est pas à l’abri du grand frisson…

- De toute façon tes mains dérobent une fois encore les siennes il ne me restait plus beaucoup de patience.

Les deux tu les déposes contre ton rondelet fessier, mais là où sa gauche tu la libères, pour que ta droite puisse retourner à ses reins, sa droite tu continues de la conduire. Tu la conduis jusqu’à l’arrière de ta cuisse, puis lentement la ramène à l’avant. Soigneusement tu en écartes les doigts pour qu’elle puisse apprécier ton excitation. Lentement, tu l’aides à tracer les contours de la monstrueuse protubérance dessinée par ton vit engagé dans la lutte contre sa prison de laine. Et avec elle tu remontes, tu remontes le long de ta virilité jusqu’au tout dernier nœud, à l’orée de ton pubis. La serrure de ta prison.

Et tu l’y abandonnes.

Tu vas glisser tes doigts dans son dos plutôt. Creuser entre sa peau et le tissu, forçant précautionneusement son bustier à la relâcher. Tes lèvres s’impriment en une marque brûlante dans son cou, et au même moment son décolleté dévoile un ongle de plus de sa poitrine.

Et les mériales chantent la belle Kaëlistravaë. Et la Symphonie faiblarde se donne la peine de te soutenir dans tes chaleurs. Et tes joues s'empourprent, et ton cœur bat, et ton vit continue de grandir.


*:
 

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 22 Jan 2019 - 22:05





Un enfant, elle s’était unie sous le bienveillant regard de leurs Dieux à un enfant. Artion avait toujours été doté d’une âme joueuse et maintenant plus que jamais, elle s’en souvint. Pas bien plus loin d’où ils étaient, la fête battait son plein et même sous le couvert des épaisses ramures feuillues, on entendait encore la musicaille et les rires enjaillés de toutes les convives. Cela n’empêcha guère pour autant le nouveau Roi d’Anaeh à prendre ce qui désormais lui appartenait pleinement. Quoi qu’en réalité, ce ne fût pas lui qui prit, mais bien elle. Jadis, se serait-il seulement laissé guidé par son audace, à batifoler dans les feuillages d’un boisé attenant à sa propre réception ? Elle n’en savait trop, mais aujourd’hui, il en était visiblement très capable. Ses deux pattes désormais libérées, si son amant avait pleine latitude pour profiter de ses courbes féminines, elle en avait tout autant des siennes. Ainsi elle mima son air joueur, un air qu’elle avait toujours eu naturellement en sa compagnie et qui lui faisait si horriblement défaut au quotidien. Sa main se laissa guider, dérobant parfois du bout des doigts une caresse envieuse contre sa chair couverte de laine. Elle lui laissa dicter le sentier à emprunter, ce qu’il désirait ressentir et surtout, à quelle vitesse désirait-il déguster ce moment. Penchée vers l’arrière, elle ne pouvait plus compter que sur lui pour ne pas chuter, or sa main qui était guidée ne chercha jamais à se dérober de la sienne. Et ce fut tant vrai que lorsqu’il l’abandonna, elle se sentit le besoin de retrouver ses doigts. Du moins, pendant un très bien instant … Les spinelles grisâtre de son regard brillait d’une malice qui ne laissait que peu de place à interprétation : elle avait envie de lui et elle désira que cela perdure.

Sa patte esseulée fit donc connaissance avec cet environnement qui lui avait tant manqué … Elle en découvrit tous les reliefs, cherchant parfois à escalader la protubérance du terrain, parfois à la dévaler jusqu’à en tâter la rocaille qui s’y trouvait plus bas. Cette bute qu’elle découvrait à chaque fois de quelques caresses alanguies accéléra la cadence de son propre cœur, se doutant qu’il en fut pareil du sien. Bientôt, la laine vint à voir sa résistance testée par l’excitation de son mari, tant la pression sembla y soumettre la matière. D’une œillade concise, elle s’en amusa, ne le délivrant en aucun cas de cette dernière protection. Il avait voulu jouer à ce jeu, où enfin il prendrait les devants ? Alors elle le pousserait jusqu’au bout. Ses blandices du bout des doigts se raffermirent, s’attardant chaque fois d’une pression plus marquée au pignon de sa virilité, y écrasant parfois même le passage de son pouce afin de s’y faire remarquer. Quant au restant de son corps, toujours en déséquilibre, elle ne donna guère tâche aisée au nouveau Roi d’Anaeh à la gouvernement entièrement. Sa patte libre tâte le fessier sur laquelle elle fût tantôt déposée et vient délivrer quelques caresse au bas de son dos, vacillant parfois du bout des ongles le long de son rachis afin de terminer à sa nuque. Du bout des doigts, elle tira contre une épingle qui retenait prisonnier le chignon de l’elfe et qu’ainsi, elle ait poigne où s’aggriper. À la naissance de sa tignasse, elle s’enroula quelques doigts pour le tenir prisonnier de sa prise et qu’enfin, elle niche son nez au creux de son cou. Alors le bellâtre se montrerait en bien fâcheuse position, la gorge couverte de ses sulfureux baisés et l’entre-jambe torturé de milles et unes caresses, toutes différentes les unes des autres, sans jamais l’en délivrer.

Si Artion crut que le Roi allait si aisément avoir le dessus sur sa Reine, il était bien fol de le penser.



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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMer 23 Jan 2019 - 0:10


Tu frissonnes comme les froids les plus glaciaux ne te feront jamais frissonner. Tes dents se serrent contre ta lèvre inférieure, et tu résistes. Tu résistes à l’urgence de te débarrasser toi-même de ce qu’il te reste de vêtement. Tu résistes à l’urgence de tout bonnement arracher les siens. Et elle s’en amuse. Elle reprend le dessus. Elle t’impose son rythme. Elle profite du déséquilibre dans lequel tu l’as mise pour tirer les fils de tout son poids.
Sa poigne remplace la tension de ton chignon, le souffle s’échappant de ses narines te laisse une trace brûlante contre dans le cou, qu’elle continue de creuser de sulfureux baisers. Et tes mains tremblent, et ton vit grandit, et ton vit grandit jusqu’à ce qu’il ne trouve plus place suffisante dans sa prison, et que tu te retrouves partagé quelque part entre plaisir et douleur, dans un supplice qui ne pouvait décemment plus durer. Ton souffle s’intensifie, et tu essaies de tenir bon, de te montrer plus fort qu’elle, mais tu te sais condamné à perdre. Tu perdais toujours. Tu ne gagnerais pas aujourd’hui. Du moins, pas cette bataille. Parce que la guerre, tu t’en tirais toujours victorieux.

Tes doigts défont laborieusement les quelques attaches de sa robe, et entre deux caresses le long de sa colonne vertébrale, tirent le bustier vers le bas. Encore un peu, et les menus monts qu’était sa poitrine ne suffirait plus à le tenir. Encore un peu, et sans défenses, elle n’aurait plus qu’à te condamner à ton tour. Tu inspires longuement, contient un gémissement, laisses échapper malgré toi un souffle presque bestial. Tu arraches ton cou à ses lèvres, le jeu de ses doigts contre la bête en cage est déjà insulte bien suffisante, et tu portes tes lèvres à son oreille, sans compter lui susurrer le moindre mot. Tes canines pointues se saisissent de son lobe plutôt. Tu la mords sauvagement… aussi sauvagement que ne te l’autorise la limite entre douleur et plaisir. Tu la mords sauvagement, et tu n’abandonnes ta prise que pour souffler de tes nasaux jusqu’aux lieux de ta prochaine prise.
Tu la soulèves. Tu la soulèves assez haut pour lui interdire le bout de ton membre mâle, mais pas assez pour que la serrure de ta prison lui soit inaccessible. Tu plonges dans son cou, sous sa mâchoire, et tu y imprimes la trace de ta dentition en signes de feu. Puis soudainement tu la lances, tu propulses la Dame d’Ardamir quelques dizaines de centimètres vers le ciel, et dans un adroit tour de passe-passe, la défais de sa robe au même moment. Le vêtement tombe au sol, Kaëlistravaë te retombe dans les bras. Et tu la serres contre toi. Tu la serres contre toi pour imprimer contre sa silhouette la trace de ton vit douloureux. Tu la serres contre toi, et tu fais un pas en arrière, puis deux, et puis tu tombes sur le dos.

Elle est au-dessus de toi un instant. Tu la laisses jubiler un instant. Tu lui fais le plus beau des sourires un instant. Tu roules avec elle, faisant barrière de tes bras pour que ton poids ne l’écrase pas, jusqu’à ce que la position parfaite soit trouvée. Là tu te fais oppressant. Là tu te places entre elle et le soleil, la couvrant de ton ombre. Ton sourire est malicieux, mais ton regard légèrement plissé témoigne de ton arrivée prochaine à ton seuil de douleur.
Tu redoubles d’ardeur malgré tout. Tu lui offres d’autant plus des faveurs malgré tout. Tes bises contre sa clavicule. Tes bises contre son ventre. Tes bises contre ses deux pointes émoustillées. Ce ne sont qu’autant de suppliques. Tes bras passent derrière ses épaules, tes yeux se ferment, ton entrejambe vient chercher la sienne, et tu souffles une plainte déchirante. La entre vous se joue un triste cirque. Par quelque miracle, ta masculinité a su se déployer dans toute sa grandiose splendeur sans que ni toi ni le tissu ne cède. Cependant pour autant que l’obscène spectacle soit impressionnant, ce n’est pas moins sa victoire qu’il marque.

- Kaëlis… tu gémis à demi-voix S’il te plaît…

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMer 23 Jan 2019 - 17:11




Un rire plus franc s’échappa d’entre ses lèvres réchauffées, enjoué et comblé. Qu’importe le chemin ou la manière dont il s’y prenait, elle savait chaque fois tirer son épingle du jeu et y tirer plein profit. Et elle y était si adroite, qu’elle s’en voyait chaque fois couronnée des lauriers de la victoire. Cette fois n’y faisait pas exception, elle se faisait plein ventre de ses râles élégiaques : elle s’en régalait pleinement. Ce qui l’enchanta plus encore, c’est qu’il ne cède pas, qu’il résiste et face preuve de résilience. Pourtant, elle l’avait vu moins patient! Et le bougre se donnait vraiment corps et âme à respecter sa directive : sous aucuns prétextes, il ne devait abîmer sa divine toilette. Aussi bien vous dire que la tâche n’avait rien d’aisée pour notre Roi, lui qui était contraint à endurer les délicieux tourments de sa femme.

Acculé au bord du précipice, elle piqua l’animal si fort qu’il s’en trouva enfin sortit de sa torpeur. Elle sentit son corps se presser contre le sien si fort qu’elle dut en étouffer son rire au profit d’un râle plaintif lorsqu’il allât triturer son lobe. Un curieux amalgame de douleur et d’apaisement suite au passage discret de sa langue la mêla au point qu’elle ne savait plus si elle devait l’encourager ou lui semer d’arrêter. Et plutôt que de prendre une action, elle se paralysa, elle s’immobilisa et ne lui tint plus un seul mot. Et ce fût le tour de son cou, jusqu’à ce que ses dents viennent à s’approcher dangereusement de sa poitrine pratiquement mise à nue … Grands Dieux, il n’avait pas idée de … ? Et elle eut le pressentiment qu’elle avait fêté précipitamment sa victoire, car son mari n’en était pas la moitié d’un et qu’il avait n’entendait plus à patienter d’avantage !

D’une pression unique, elle se sentit quitter le sol involontairement et d’une aisance telle, qu’elle se demanda depuis quand était-il devenu aussi fort! La surprise lui arracha un premier cri, mais non le dernier. Elle implora Artion en beuglant son nom une bonne fois, comme si elle désira s’assurer qu’il la rattrape. En fin renard, son mari l’avait propulsé une fois seulement qu’elle en fut pratiquement totalement débarassée des attaches qui maintenait sa robe. Une fois dans les airs, ses vêtements décidèrent à ne pas suivre son envol, chutant contre le sol et laissant la belle Reine dans ses plus simples atours. Il la rattrapa effectivement et perdit pied, chutant sur le tapis d’herbes de l’intime boisé. Avant qu’elle ne constate que tout était planifié par lui, elle sourit, à nouveau en conquérante … Jusqu’à ce qu’il décide d’en être autrement.

La lumière n’était plus. À l’instar d’une éclipse, une lune –belle à outrance- venait de s’installer entre elle et le soleil, faisant reluire au fond de son regard charmé une étincelle d’admiration. Alors, elle subit, sans trouver cette célèbre épingle du jeu pour reprendre le dessus. Il la domina de son corps et ne lui laissa aucuns répits, couvrant son corps presque entièrement de son souffle, de caresses et de ses baisés. Elle cambra à quelques moments le rachis de sorte à lui offrir ce qu’il désirait : la présence d’un bout de peau délaissé et parfois, d’endroits plus intimes. Et à son tour il tourna autour du pot, mais la belle n’avait vraiment pas sa patience : elle posa en toute délicatesse ses ongles aux joues de son mari et y exerça une légère traction, guidant le tracé de ses baisés jusqu’aux pieds des deux sobres monts qui lui appartenaient. La chaleur commença sérieusement à lui empourprer autant les joues que le front et ses soupires s’accentuèrent, comme des encouragements à poursuivre, à pousser l’audace un cran plus loin.

Lorsqu’elle l’entendit la supplier, le jeu de la tentation lui sembla toute suite fort bien moins alléchant … Elle avait envie de lui, depuis le tout début et à l’instar du Roi, elle n’en pouvait plus. Alors pendant que le visage d’Artion s’affairait à d’autres affaires, elle glissa une main entre leurs deux charpentes et se fraya un chemin jusqu’au vît se présentant à ses portes. Sans autres ambages elle l’empoigna et s’assura qu’il trouve le chemin jusqu’à chez elle, où elle n’eut à attendre bien longtemps avant de ressentir l’empressement de son mari. Ses ongles s’ancrèrent contre le derme de sa ferme cuisse alors que son cœur manqua un battement. Il était en elle et elle s’assura qu’il n’en quitte plus jamais ses entrailles en allant barrer son dos de son autre bras. Elle s’offrait à lui comme le plus docile des présents et profita de ses allées et venues en venant de temps à autres raffermir sa poigne, souffler à son cou et parfois même, lui voler quelques baisés qui se montraient chaque fois plus voraces. Il la rendait folle et en quelque part, elle savait qu’il appréciait.


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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMer 23 Jan 2019 - 18:57


Enfin ta prière est exaucée. Orgasmique sensation qu’est la liberté retrouvée, au point que si tu n’avais pas été si familier avec l’émoi de la jouissance dernière, tu aurais bien pu croire ton temps d’ores et déjà fini à peine ton membre aux mains de ton épouse.
Tout au contraire, ton temps commence à peine. Terminé de batailler l’un contre l’autre. Terminé de vous défier. Il était temps pour vous de faire corps, de vous unir, de vous séparer, de vous réunir, et de vous infliger l’un à l’autre autant de plaisir béat que vous ne vous feriez mutuellement souffrir. Tes yeux se ferment, et ta poitrine descend doucement contre elle, ton étreinte se resserre encore un peu plus, et tu te fais son havre de paix, son cocon protecteur, le garant du calme avant la tempête, alors que la Reine te guidant encore, vous êtes au plus vulnérable de votre jeu.

Un frisson comme une décharge électrique te court de la nuque au bassin et du bassin aux orteils. D’une prison tu es passé à une autre. Seulement cette seconde prison n’est pas de celle que l’on cherche à quitter. Tu soupires puissamment, couvrant l’oreille de ta bien-aimée de cuisante buée, et par la même occasion faisant fi de ton empressement. Amoureux impatient, guerrier au corps puissant, à la virilité grande et au caractère dominateur. Mâle faisant sa fierté d’être plus mâle que tous les mâles, ta légende ne parle que de la dureté de ton regard, de la férocité de tes ordres et de la violence de ton tempérament. Pourtant, et peut-être est-ce parce que tu sais ta puissance dangereuse, tu es le plus doux des amants.
En elle tu creuses ton chemin avec une cruelle lenteur. En elle tu te fais maître de ces lieux, t’appropriant avec application le moindre espace. En elle tu restes longtemps chaque fois, prenant tout ce que tu veux mais pas tout ce que tu peux. Elle t’attend, elle insiste, elle te cherche, mais tu recules. Tu recules aussi précautionneusement que tu es entré, luttant avec elle contre le manque lorsque votre séparation est à son comble. La cherchant autrement lorsqu’il était temps de revenir. Amant silencieux, tes gémissements ne sont que de longs soupirs d’aise. Amant silencieux, tu ne fais comme concert que celui de tes lèvres dévorant les siennes. Amant silencieux, tu râles à peine lorsque ton fessier se creuse, pousse ton bassin en avant pour une redécouverte. Tu râles à peine lorsque ton exploration te mène en terres neuves. Tes griffes contre son dos et sa nuque parlent à ta place lorsque tu touches au bout de son monde.

Il est là. Il est maintenant. Ton temps.

Après l’avoir redécouverte. Après avoir redécouvert combien de toi il faut pour avoir tout d’elle, ta délicatesse trouve le droit de se faire vigueur. Ta puissance trouve le droit de s’exprimer. Alors tu te saisis d’elle comme jamais tu ne t’es saisi d’elle, et bandant tous les muscles de ton corps tu la soulèves. Tu prends encore un peu plus de pouvoir sur votre amour, et tu lui offres l’Homme qu’elle a épousé. L’Epoux qu’elle mérite. La récompense qui lui revient à elle qui a fait le choix de ta force plutôt que celui du raffinement d’un autre.

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMer 23 Jan 2019 - 23:33




Si tantôt elle fit vibrer les feuillages en clabaudant fortement le nom de son mari, désormais elle le conjura tout comme il fit tantôt à son égard d’y mettre du sien. Le bougre se languissait en elle et prenait tout le temps du monde pour refaire connaissance avec cet environnement qu’il connaissait déjà que trop bien … Et quoi qu’elle appréciât tout de même ce moment alanguis à outrance, son sang chauffait depuis trop longtemps qu’elle sache endurer plus longtemps cette atroce torture. Et quoi qu’elle dise, quand bien même murmura-t-elle à son oreille quelques mots d’encouragement, rien n’y fit. Il profitait, de long en large et de fond en comble au rythme qui lui convenait. Sa tête se nicha dans le creux de son épaule de sorte à réprimer un braillement rageur. En réprimande, ses ongles fourragèrent son dos et imprima leur passage contre sa peau de quelques rayures écarlates. Leurs corps étaient si près l’un l’autre qu’elle crut qu’il entendrait son battant se heurter contre sa poitrine.

Et enfin elle fut exaucée. Elle se sentit de nouveau quitter le confort du sol dans un précipitamment sans pareille. Son souffle s’en vit coupé net, ébaubie qu’elle fût d’être à ce point transportée. Compressée comme jamais, elle était cette fois bien certaine qu’il ne l’échapperait pas! Et bien que ne fût prises de doutes, ses deux bras vinrent tout de même se marier à la nuque de son mari de sorte à y former un solide ancrage. Quant à lui, il avait d’autres plans. L’une de ses grandes pattes alla rejoindre la chute de ses reins, tandis que l’autre s’était placé de sorte à ce que son avant-bras soit solidement déposé sous sa croupe. Et l’exploit, s’il en était un, s’était fait sans même que le bougre s’esquive d’en elle. Elle arbora un sourire à moitié conquis et à moitié troublé, comme si elle redécouvrait une part de lui qu’elle n’aurait jamais deviné. Ce pouvait-il qu’il se soit toujours gardé de lui montrer sa véritable fougue? Ses spinelles grisâtres n’eurent pas même le temps de toiser les siennes plus de quelques secondes, qu’il vint derechef la surprendre. Il l’embrassa, à pleine bouche, dans un baisé lubrique qui ne laissait parler que ses plus bas instincts. Et pendant qu’elle cherchât à le lui rendre aussi fidèlement que possible, elle se heurta dos nu contre l’écorce d’un arbre. Ses yeux s’ouvrèrent subitement face à la douleur qui lui incendia la peau, resserrant de plus belle son emprise contre sa nuque dans un réflexe dès plus naturels. Elle s’en allait se plaindre de sa souffrance, mais aussitôt, son impétueux mari lui démontra l’affluence de sa fougue dans d’amples et maints coups de bassins.

Le même sentiment l’assaillit, entre l’affliction que lui causa l’écorce de l’arbre contre la peau laiteuse de son dorsal et le bonheur qui l’envahissait à mesure qu’Artion la domina. Jamais cette sensation ne lui parut aussi exquise qu’à ce moment. Ses deux pattes se déliaient d’à son cou, lui accordant son entière confiance pour qu’il n’en vienne à l’échapper et allaient plutôt se poser contre ses joues, puis sa nuque, puis son torse … À vrai dire, elle ne savait plus où les poser, ni comment réagir. Elle perdit tranquillement la tête et ses yeux en témoignèrent, se refermant à moult reprises lorsqu’elle chercha à réprimer ses complaintes. C’était invraisemblable. Elle n’y comprenait plus rien … Elle voulait qu’il poursuive, encore, encore et encore, mais son dos commençait à l’élancer de douleur …


« Continue, Artion … ! »


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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeJeu 24 Jan 2019 - 14:24


Des soubresauts. Tes assauts vous élançaient tous deux dans un séisme de passions et d’émotions que la raison la plus raisonnable n’aurait su ni prévoir ni arrêter. Ta fougue joue contre toi, ta virulence te dépasse, il te faut une béquille, un allié sur qui compter pour que tu puisses te déchaîner comme il se doit, pour la forcer à s’accrocher à toi au-delà de ses forces. Pour la pousser à bout, jusqu’au plus fort de l’extase, qu’à jamais elle se souvienne de ce jour comme le jour où vous vous êtes complètement unis, où tu as tout donné de toi et tout pris d’elle.

Tu trouves cet allié dans le premier arbre venu. Mis à dos de ta belle l’écorce la retient de t’échapper. La friction de ses omoplates contre le tissu subérifié, c’est autant plus de tension lorsque tu rentres et sors d’elle. L’appui qu’elle a contre le tronc, c’est l’appui que tu peux t’autoriser contre elle. La liberté qu’elle perd ainsi écrasée par ta poitrine contre le monolithe végétal, c’est la liberté que tu gagnes pour presser tes paumes contre ses seins, redessiner ses joues de tes pouces, caresser tour à tour ses bras et ses jambes, caresser son dos…
Tu arraches ta belle aux méchantes aspérités de ton ancien allié, faisant fi de son désir d’y rester malgré la douleur. Tu n’as pas à lui infliger plus de cette torture pour arriver à tes fins. Au contraire. Le dos qui brûle encore assez doucereusement pour que l’érotisme n’ait pas encore été arraché du mal, elle n’accueillera qu’avec plus de plaisir le baiser froid de la brise d’automne. Elle n’accueillera qu’avec plus de plaisir la caresse de ta paume dans son dos. Elle n’accueillera qu’avec plus de plaisir la force de ton étreinte.

Tu la tiens d’un bras, et ton autre main vient chercher sa nuque. Ton autre main vient se loger sous le collier dont elle ne se défait jamais. Tes doigts jouent avec le bijou, et tu souris d’un sourire carnassier avant d’au même moment capturer ses lèvres et toucher le fond d’elle. Une sensation électrique court dans ton corps. La même court à travers le sien. Les aurores vous entourent, fleurissent en des arabesques éthérées, signes d’une puissante magie à l’œuvre. Tu t’insinues à travers son être d’une manière de plus encore, et lui offres la porte sur le tien par la même occasion. Tu sens son plaisir, elle sent ton plaisir, et ta chaleur l’apaise pour mieux dérober ce qui lui reste de volonté.
Tes deux mains retrouve l’orée de sa croupe, raffermissent leur emprise, et tu frappes une fois. Kaëlis se cambre alors que la crispation la prend des orteils aux pointes des cheveux. Tu frappes une seconde fois, et ses mains trouvent ton crâne, son front trouve ton front, et elle s’accroche à ses dernières forces. Tu frappes une troisième fois, et tu termines de l’achever. Les égratignures dans son dos se referment en même temps que son corps abandonne la lutte. Mais parce qu’elle se refuse à ce que son affaire se finisse ainsi avant la tienne, par-delà ses dernières forces elle s’accroche à toi, t’offre une série de baisers désespérés de l’épaule aux lèvres.


Elle accepte un quatrième coup.

Elle accepte un cinquième coup.

Elle t’accepte toi.

Quelques instants de catalepsie, quelques instants de béatitude, une mort, une renaissance, un tremblement commun. Votre accomplissement.


Tu retires d’elle ton membre assoupi sans mot dire. Tu l’aides à se lover dans un de tes bras sans mot dire. Tu lui poses une bise sur le front, et de ta main libre tu rassembles vos effets de manière à tous pouvoir les traîner après vous. Et tu marches vers le Nord, léger Ouest. Jusqu’à l’eau. Et tu emmènes ta bien aimée jusqu’à l’eau. Et avec elle tu dégustes l’eau. Et tu lui poses une bise sur le bout des lèvres.

Tes yeux lui disent je t’aime à ta place, mieux que tes lèvres n’auraient jamais pu le prononcer.

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 29 Jan 2019 - 18:05




Il y avait quelque chose de plus somptueux encore que le sentiment de s’unir complètement : celui de l’abandon. Elle n’avait plus main mise sur sa liberté. Ses pieds ne touchaient plus le sol et quand bien même eût-elle envie de s’esquiver de sa condition, ainsi comprimée entre l’écorce et son bouillant partenaire, rien au monde ne lui paraissait moins tentant. Elle aimait à ce qu’il lui démontre de sa fougue et de sa passion. Sa confiance en lui était totale et absolue. Si elle ne douta guère d’une chose, c’était du respect qu’il détenait en son égard et c’est bien pourquoi elle pouvait autant profiter de cet état de grande béatitude. Soudain, tandis que ses paupières se refusait à toute ouverture, elle ressentit une chaleur l’envahir, un ardent brasier qui lui était jusqu’alors bien méconnu. Ses pommettes rosies s’étirèrent en un sourire plus que charmé, refermant ses griffes au travers la tignasse de son partenaire. Au bout de quelques instants à bénéficier de cette chaleureuse aura, elle comprit. C’était lui. C’était sa magie à lui. Ces fluxs, cette énergie, elle en était certaine : il chercha à lire en elle et l’invita sans piper le moindre mot à en faire tout autant.

Quel sentiment grandiose que la symbiose que provoqua leur sorts combinés … Tous deux maîtres du même art et pourtant, qui n’avaient jamais manifesté leur talent vis-à-vis l’un l’autre … Pourquoi ? Pourquoi n’avaient-ils jamais tenté la chose plus tôt ? C’était si bon et enivrant à la fois qu’elle pensa ne plus jamais être délivrée de cet état. Pourtant, elle en fut contrainte malgré elle : son corps lui rappela qu’elle vibrait sous le plaisir de leur union et que les secondes étaient comptées avant qu’elle n’atteigne le paroxysme de leur ébat. Elle en oublia la morsure râpeuse de l’écorce contre son grand dorsal, elle en oublia les convives qui festoyaient plus loin, elle en oublia même les dernières heures passées. Son corps se raidit comme une barre de fer –du moins, tenta-t-il à cause de son complexe positionnement-, son cou se tendit à l’extrême et bien qu’elle ne l’eût désiré, elle poussa une complainte d’extase à en faire fuir un duo d’oisels perchés sur les ramures d’un arbre à proximité. Après que la foudre ait tonné, elle resta tout de même agrippée à lui, l’empêchant de fuir ou même de se déloger, le contraignant à vivre le même sentiment qu’elle. Elle était exténuée, éreintée, mais au creux de son oreille, elle le supplia de redoubler d’ardeur, de poursuivre sa besogne. Après avoir été exaucée, après s’être repue du plaisir bestial qu’elle entendit fuir d’entre ses lèvres, elle retrouva enfin sa liberté. Elle n’avait plus mal au dos, pas le moindre du monde, et cela ne l’étonna pas outre mesure. Sa psyché était libérée de tout maux ou soucis. Il le suivit docilement sans briser le silence de leur union et trouvèrent, nippés de leurs plus simples appareils, un coin d’eau où se rafraîchir.

En ce temps de l’année, la flotte n’avait que peu d’arguments à fournir pour qu’on s’y immerge. Les circonstances elles, suggéraient autrement. Elle brava le frisson qui lui secoua l’échine au contact de ses orteils à la surface, puis s’y introduit complètement. Elle laissa son corps se rafraîchir et se purifier autant de la sueur que des traces de bois à son dos, ne laissant sortir de l’eau que ses yeux et son nez. Son regard se plissa et elle l’invita d’un index ressortit de l’eau, malicieusement, à venir la rejoindre. Le froid n’allait très certainement pas lui faire peur, cela, elle en était bien certaine. Il s’approcha et lorsqu’ils furent de nouveau unis un à l’autre, elle l’embrassa. La fougue s’était évaporée, mais la passion persistait. Du bout des doigts, elle repoussa une mèche de son visage pour mieux l’admirer dans le blanc des yeux.

Elle l’aimait, bien évidemment, et elle n’osa pas même briser ce doux moment de quelques paroles que ses yeux étaient à même de prononcer silencieusement.




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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 29 Jan 2019 - 23:44


Trempant dans l’eau saumâtre mais claire de ce côté de l’Uraal, moitié assis sur le fond, moitié dérivant au gré du flux et du reflux, tu te saisis de ta bien-aimée pour la ramener contre toi. Tu l’aides à loger son crâne dans le creux de ton con, en place parfaite d’accueillir ta bise sur son front, et pendant quelques instants encore tu profites des clapotis de l’eau. Tu laisses retomber la tension. Tu laisses se tasser les souvenirs de vos derniers instants. Puis quand le vent domine enfin sur votre silence, là seulement tu t’autorises à parler.

- Alors… qu’est-ce que ça fait d’être la Reine d’Anaëh ? tu souris, à demi sérieux seulement De mon côté, je dois bien t’avouer que j’ai encore du mal à admettre que tout ça n’est pas un rêve. Tu ris doucement Et dire qu’il y a quelques ennéades à peine je tuais le temps à tenter de convaincre mon petit monde que les braies ce n’est pas bien confortable comme sous-vêtement…

Et il faut dire qu’en tant qu’égérie de sous-vêtements d’un jour tu t’en étais plutôt bien sorti. Le peu de temps que tu as eu à accorder à Edraelä aux suites de ton intronisation t’aura aisément laissé comprendre qu’au grand bonheur de la tisserande, les demandes allaient assez bon train pour donner du travail à toutes les petites mains de son atelier. Tes sourcils se soulèvent, et un rictus désemparé se dessine malgré tout sur ton visage. En tant qu’égérie tu t’en étais plutôt bien sorti, à condition que l’on veuille bien oublier que tu commençais ton Règne plus à nu que tu ne l’aurais voulu.

- D’ailleurs, je suis surpris que les membres du Conseil ne m’en aient que si peu tenu rigueur. tu souffles, et commence à te balancer de gauche à droite, vous berçant tous les deux Il faut dire que ce ne sont pas tous les Aran qui peuvent se targuer avoir vu leur condition d’homme révélée par la maladresse d’une prêtresse d’Arcamenel.

Tu ris. Gêné sans trop l’être. Tu n’es pas pudique, loin de là. Ton corps est ta fierté, et tu as maintes et maintes fois prouvé à quel point tu appréciais le mettre en valeur. Souligner avec une provocante assurance les caractères masculins qu’une adolescence trop longue, trop intense t’a fait hors norme et par la même occasion te cimenter en tant que cette caricaturale figure d’Alpha de meute. Le dominant, mais aussi et surtout le protecteur.
Non en réalité, c’est pour Kaëlistravaê plus que pour toi-même que tu étais gêné. Parce qu’accident ou pas, en perdant ainsi contrôle sur ton intimité, c’était aussi et surtout une part de son intimité qui se trouvait dévoilée.

- Je suis désolé que tu aies à l’apprendre comme ça ton regard s’attriste quelques peu mais peut-être qu’au final, c’est mieux comme ça qu’à travers les missives que je t’ai envoyé.


Situation à laquelle Artiön fait référence:

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 21:58




Se laissant bercer par le chétif courant du lac, elle avait prise assise sur les genoux d’Artion, se plaçant de travers de sorte à ce qu’il puisse fermement la maintenir contre lui. L’un de ses bras s’était allongé pour se cramponner à son dos, tandis que l’autre laissait libre sa main contre le torse de son mari. Ainsi cambrée vers l’arrière, l’eau du bassin naturel venait à peine caresser le bas de sa fluette poitrine, se trouvant à devoir maintenir sa fine silhouette contre son amant afin de préserver un tant soit peu de chaleur. Du bout des doigts, elle traçait de distraites arabesques contre son musculeux poitrail, serpentant entre ses muscles saillants. Elle était bien, comme ça. Sa tête était vide de soucis, de même que les maux que lui conféraient autant sa haute fonction de main droite, de professeure ou de médecin au dispensaire. Elle était bien, en totale harmonie avec sa vie nouvelle qu’elle aurait aux côtés du Roi.

Lorsqu’il s’adressa à elle, elle eut envie de lui répondre sur le champ. Elle l’interrogea du regard et, le gratifiant de l’un de ses avenants sourires, le laissa s’exprimer. En quelque part, elle eut l’impression qu’il avait besoin de se livrer, de souffler un brin. Car si de prime abord il lui sembla aussi à l’aise qu’au quotidien, la charge de travail qu’il avait désormais sur les épaules était conséquente et, elle ne pouvait croire qu’il saurait tout prendre sur lui sans rien dire en retour. Une fois qu’il eut terminé de se livrer, elle raffermit sa prise à son dos et souleva un genou pour que sa cuisse, immergée sous l’eau, vienne lui léguer une caresse à l’abdomen.

« Il vaut mieux que tu me l’aies annoncé ainsi. Peut-être que ma réaction aurait été plus forte encore. Tu sais, toi et les mots … » Elle étouffa un rictus en pincant les lèvres, l’air ne manquant pas de lui assurer qu’elle rigolait. « Le ridicule n’a jamais tué. Tes collègues ont su voir le meilleur de toi-même en faisant abstraction de ces petits accrocs. C’est une belle preuve que l’image que du projette va bien au-delà de ce que tu peux penser. » Elle nicha son nez contre son épaule et lui réserva une bise mouillée par l’eau du ruisseau, le sourire toujours présent et prompt à illuminer son doux visage d’ange. « Reine … Du temps qu’Halyalinde s’est absentée, on m’avait approchée pour que je la remplace, tu te souviens ? J’ai détesté … Je … » Elle sembla chercher les mots justes, toujours la tête penchée contre lui, la joue profitant de la chaleur de son corps. « Je ne suis pas habile avec les problèmes. Chaque fois qu’il me faut prendre une décision, j’ai l’impression de léser quelqu’un. La logique me peine, parfois. Et maintenant que je suis devenue Reine … » Elle eut pratiquement misère à prononcer le mot, tant elle peinait également à y croire.  « Ce n’est pas demain la veille que je changerai. Et puis, abandonner tout ce que j’ai bâti à Ardamir, y laisser mon cercle d’ami et de connaissance … » Un trémolo vint ternir sa voix claire, comme si une émotion lui resta au travers la gorge. « J’ai peur, Artion. J’ai envie, vraiment, de ne pas être seulement qu’une figure politique. D’être seulement la femme et épouse du Roi Laergûl. Mais j’ai peur, vraiment peur. »                                


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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 23:39


Après toutes ces années tu sous-estimais encore la capacité de Kaëlistravaë à supporter tes exubérances et toutes les fâcheuses conséquences qui pouvaient en découler… tu souris, attendri, à l’entendre. Probablement cet état de fait ne changerait-il jamais, et heureusement pour vous deux. Qu’arriverait-il si tu prenais pour acquise sa patience ? Ne te retrouverais-tu pas à en abuser ? Et en retour, si elle devait s’attendre à ce que tu éprouves sans cesse sa patience, n’en manquerait-elle pas avait l’heure ?

Ton pouce vient doucement lui caresser la joue. Il n’y avait bien que les gens aussi patients qu’elle pour douter de leur patience, comme il n’y avait que les véritables personnes attentionnées pour douter de leurs décisions. Quelques légers tressautements de l’épaule sur laquelle elle repose trahissent un rire contenu, réaction qui pourrait sembler bien étrange lorsqu’elle se rend devant toi si vulnérable, et pourtant seule appropriée à votre situation.

- Et moi j’ai bien peur que ce soit justement tes craintes qui fassent de toi une excellente Reine. délicatement, des quatre doigts alliés au pouce à sa joue, tu invites sa nuque à ramener son visage vers le tien Ce n’est pas pour rien que tu as été la première personne à être approchée lorsqu’Halyalindë a du s’absenter, comme ce n’est pas pour rien qu’en tant que Main Droite, tu te trouves en réalité souvent à faire plus que l’on ne te demande. tu lui offres un sourire taquin Tu es à la fois attentionnée, affectueuse, patiente et extrêmement consciencieuse. Pour peu que tu n’aies pas eu la phobie du premier rang, il aurait été difficile de justifier de ne pas t’y offrir une place.

Ta seconde main vient fermement se poser contre sa hanche, t’autorisant à partiellement l’envelopper, comme pour la rassurer, ou pour jalousement la garder pour toi seul, éloignée du reste du monde. Les deux raisons se valaient largement.

- Si tu ne veux pas prendre une décision, tu n’as pas à le faire, c’est un rôle qui me reviendra en tant que Roi. Mais là où la logique te peine, c’est la délicatesse parfois qui me manque… tu touches son front tu tien avant te reprendre position et je ne pourrais pas rêver meilleure aide et conseillère en ce domaine que celle qui m’a assez aimé pour m’adoucir.

Qu’elle t’accorde sa pleine confiance, et tu sais qu’elle le fera, et tu seras son courage comme elle est ta douceur. Tu seras le couteau qui tranche la viande qu’elle aura attendri pour la préserver des remords. Et tu seras le compagnon qui lui tiendra la main le temps que s’élargisse le cercle qu’elle a commencé à tracer dans la Cité des Arbres.

- Je suis sûr et certain que tu te prouveras une Reine formidable, et si tu as peur que marcher loin d’Ardamir l’éloigne de ton cœur et de ton Souffle… pense à notre histoire. tu lui prends la main Nous nous sommes attendu, loin des yeux près du cœur pendant des décennies lorsqu’il l’a fallu, et jamais nous ne nous sommes oubliés. Certes, parfois la distance a été pénible, mais nous n’en sommes que plus proches aujourd’hui. tu invites sa tempe à reposer à nouveau contre ton épaule Il en est de même pour Ardamir. Tes amis d’Ardamir ne t’oublieront jamais, tu ne les oublieras jamais et Alëandir se débrouillera pour que tu aies l’occasion de les revoir – je m’en assurerai, crois-moi – Et en plus, toi qui a vu Ardamir s’éloigner du Trône Blanc tout récemment, pense à ce que tu pourrais faire pour elle depuis l’intérieur du Palais du Trône Blanc.

Ta main à sa nuque remonte jusqu’à son crâne pour doucement le masser, l’invitant finalement à la détente plus qu’à la réflexion. Elle aurait tout le temps de réfléchir. Tu ne la déroberais pas ainsi à sa Cité-Mère. Kaëlistravaë ne quitterait pas la Cité des Arbres avant d’avoir offert à la Cité des Arbres tout ce qu’elle lui avait déjà promis.

- Tu as le temps tu sais. Je saurai t’attendre.

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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeMar 12 Fév 2019 - 23:49




Après un moment à l’écouter, lui et les bruissements des menues vagues s’en allant se cogner contre le rivage, elle vint à se questionner … Comment se faisait-il qu’il l’ait choisie, elle ? À son œil à elle, bien qu’elle ne manqua guère d’estime d’elle, Artion Laergûl était selon elle l’un des meilleurs, sinon le meilleur, parti de l’Anaeh. Séduisant, fort, talentueux, protecteur, doté d’un sens de l’abnégation admirable … C’est à ce moment même, où l’étoile du matin trouva à se faire rassurer pleinement qu’elle saisit toute la chance qu’elle possédait d’être unie à lui. Avec lui, sa vie risquait d’être assurément longue encore, car il ferait de ses maux les siens et de ses victoires les siennes.

Sous les précises caresses de son mari, elle poussa un soupire d’aise, de ceux que l’on relâche lorsque notre tête s’est enfin retirée de tous tracas. Elle resta contre la charpente musculeuse d’Artion, mais laissa son corps aller au gré des maigres vagues, s’en allant laisser flotter son corps naturellement contre la surface de l’eau. Sa chevelure d’un naturel fort bien pâle, tirant sur le blanc neige, s’était assombrie une fois mouillée et tapissa la surface de l’eau, eux aussi serpentant au gré de la faible houle. Ses yeux grisâtres étaient clos, son sourire persistait, immuable sur son délicat faciès avenant.

Jamais elle ne se sentit aussi bien qu’en ce moment : pas même devant l’autel, pas même lors de leur dernière union, ni jamais. Il était là, tout dévoué pour elle, la couvant autant de sa protection que de sa bienveillance. Ainsi disposée, l’eau venait en quelques fois caresser ses courbes, s’en allant d’autres fois les couvrir d’une fine pellicule humide … Elle était bien, en totale harmonie avec la situation qui pesait sur elle. Ses nouvelles prérogatives, ses nouveaux défis, la fête qui poursuivait son cours, là, tout près d’eux … Non, tout était parfait.

Elle ouvrit ses yeux, redonnant leur éclat à ses spinelles au grand bonheur de son amant, puis murmura à peine quelques mots, des mots qu’il pouvait en toute aisance lire sur ses roses lèvres.

« Je t’aime, Elnoruì »

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Taille
: 2m54
Niveau Magique : Maître.
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MessageSujet: Re: [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel    [ Le mariage royal | En retrait ] La brûlure du sel  I_icon_minitimeLun 25 Fév 2019 - 17:53


- Moi aussi Tigilidënya. Je t’aime.

Ton bras glisse contre elle, appuyant délicatement son torse contre le sien dans une clef à peine serrée. Ton autre main va chercher l’eau derrière toi, donne une première impulsion, et tes jambes quittent l’humus tapissant le fond du lac pour renchérir le mouvement. Lentement, glissant avec elle à travers les flots, tu vous écarte du rivage, assez pour que même toi n’aie plus pied. Tu glousses en réponse au sourire d’une Kaëlistravaë dont les jambes font de petits clapotis à la surface de l’eau, effort louable, mais rendu presque négligeable par votre différence de masse. Vous accélérez malgré tout. Tes mouvements s’étant faits plus vigoureux en réponse à l’engagement de ton épouse, ton esprit mettant inconsciemment en parallèle sont effort avec un certain empressement, ou du moins, un désir d’influencer votre allure.

L’espace de quelques temps tu t’amuses, partageant avec elle un maladroit ballet aquatique. À gauche, à droite, en avant, en arrière, un coup tu te laisses porter par le courant, l’emportant avec toi, l’autre tu lui sers de bouclier contre le flux, défiant des vagues inexistantes en tant que son fier vaisseau. Tu es l’embarcadère, elle est la capitaine, elle te dirige, et tu files à travers les flots. Et vous êtes comme deux enfants jouant dans l’eau sans vous soucier de rien d’autre que de votre partenaire. Tu ris. Elle rit. Tu l’embrasses. Elle te caresse. Et vous repartiez de plus belle.
Parfois tu la lâchais pour mieux faire l’imbécile. Il suffisait pour ça que les rayons du soleil, en perçant à travers l’eau claire, ne tombent sur un poisson dont la taille, la forme ou les couleurs soient assez distinctives pour te donner envie de te transformer en submersible et de plonger à sa poursuite. Malheureusement pour toi, au jeu du chat et de la souris, dans l’eau, il est difficile pour un elfe de remporter la partie face aux poissons. Et pourtant les dernières fois ta capitaine, accrochée à tes épaules t’aura suivi sous les flots. Même à quatre jambes, quatre yeux et trois bras, impossible de tenir la distance sur plus de quelques mètres !

Tu ris. Elle rit. Mais à force de jeux, vous êtes tous les deux essoufflés. Alors tu la prends contre toi à nouveau, et de tes dernières forces tu l’emportes avec toi à l’abri des contrefort d’un Sangdragon perché sur un banc de sable quelque part au milieu des eaux. Tu creuses de ton dos une place parmi les herbes aquatiques et les mousses, tu creuses de tes jambes un siège dans le sable immergé, et puis tu t’installes, ta bien-aimée dans tes bras, un bonheur innocent pour toute pensée occupant ton esprit.

Ton pouce caressant sa joue. Ta poitrine accueillant chaleureusement sa tempe. Savourant le contact de celle qui s’était lové contre toi, tu t’es laissé bercer par le clapotis des flots, et force de calme, tu t’es endormi contre elle.



~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Il vous voit alors que vos yeux éblouis par l’amour le dissimulent. Un œil protecteur posé sur l’ami qu’il considère comme son frère et sur son épouse, Cìryon se rassure de ne pas vous savoir véritablement disparu… et de ne pas vous avoir trouvé plus tôt. Tournant le dos aux berges du lac, il pose son regard sur sa création plutôt, et se reposant contre un tronc proche, il sourit fièrement. Ce n’est pas encore le moment. Cette journée est la tienne, pas la sienne, et ta journée est trop heureuse pour qu’il ne t’en détourne. Mais aujourd’hui, si tu as été fait époux, Cìryon lui a enfin été fait Tamin Dolan.

Et c’est un peu grâce à toi.

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