Ellipse an 12: Quand un cornichon et une olive marinent ensemble (pv Urgoll)

Ellipse an 12, mois de favrius 4e ennéade

Dans les profondeurs de l'Etat-Major se trouve les bains. L'eau chaude, savamment canalisée, alimente quelques bassins d'un débit continue. Le bassin, de mosaïque sombre aux teintes chaudes à différents motifs Eldéens. Les esclaves habituels pour les bains attendent. 

Il est tard, très tard. Viconia vient de rentrer d'une harassante journée à arpenter la cité  d'Elda elle est quand même fourbue. Aussi se dirige t'elle vers les bains. Vêtue seulement d'un léger, tres léger peignoir lui arrêtant au haut de la cuisse, le fourreau de Meurtrière comme seule parure, les cheveux remontés très haut sur la tête. Ouvrant la porte, l'enchanteresse entre dans l'atmosphère humide et vaporeuse de la salle des bains. L'oeil vert parcoure la pièce embrumée avant de s'avancer avec détermination tout en détachant son peignoir. 

Viconia a vu Urgoll, mais elle a décidé qu'elle se laverait et quand elle a décidé quelque chose, elle y tient. Non mais. Aussi, côtoyer le mâle dans cette situation particulière pourrait s'avérer particulièrement instructif. Pour qu'il prenne bien note de sa présence, Viconia enlève son peignoir d'un geste avant de s'enfoncer dans l'eau chaude avec un soupir d'aise au contact du liquide chaud sur son épiderme sombre  et satinée.

Chaleur. Tel est le maître mot pour le sombre presque cyclique, dont le grand corps s'étale sous l'onde. La tête penchée, les bras posés sur le rebord, il sent la chaleur qui se répand dans sa chair, la fait fondre... Dans la solitude des bains de l’État-major, le Gobelin prend possession des lieux, par ses présence comme sa magie. De quelques gestes, d'infimes pulsions arcaniques, il a élevé la température de l'eau. Ainsi, les vapeurs se plaquent sur sa peau, et son corps lui échappe peu à peu, sous l'effet de cette sensation... Apaisant le tiraillement de ses muscles... Détournant ses sens d'une éternelle brûlure, aussi discrète qu'immortelle... Chaleur...

Des pas. Sans ouvrir les yeux, le sombre sait. Une année. Une année qu'il est triumvir. Une années qu'ils sont triumvir. L'illusionniste. Instinctivement, son visage impassible se crispe... Un instant seulement. Chaleur. Avec le temps, laisser aller. Expirant profondément, il s'enfonce légèrement dans l'eau. Sans y penser à deux fois, il insuffle à nouveau un peu de magie dans le bassin commun, tandis que se fait entendre le murmure d'un corps se glissant dans l'eau.

Des pas. Discrets. Plus retenus. De l'autre côté du bassin, comme du sien, qui s'approchent. Esclaves. Ouvrant les yeux, le sombre ne peut que voir silhouette obscure, immergée face à lui. Sans s'attarder, il tourne la tête, et fait un signe à l'humaine, dont la pâleur le fait sembler sombre. Refermant les yeux, il s'affaisse de nouveau, laissant les mains venir pétrir ses bras, ses épaules...

"Ni le dos. Ni la nuque." gronde-t-il bas.

Alors, les paumes menues évitent soigneusement les zones énoncées. Chaleur et pression... Urgoll'Ven, lentement, se laisse partir.

Il y a un moment de silence où Viconia regarde l'esclave faire, barbotant dans l'eau, seule. Les esclaves savent qu'elle n'aime pas se faire récurer par d'autres. La triumvir aime bien faire ses propres ablutions elle même sauf quand il est question de laver son interminable chevelure. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Tu t'y prend mal…

Le bruit de l'eau, puis l'esclave laisse la place à Viconia qui vient en paix. Elle ne sait pas comment il va réagir, aussi s'avance t'elle doucement. Meurtrière est sur le bord du bassin, au sec. Aussi l'enchanteresse est elle dans l'incapacité d'incanter. Les longs doigts fin se lèvent et s'arrêtent à un centimètre des tempes quand Urgoll ouvre les yeux et la couve d'un regard glacial. Regard retourné par les jolis yeux verts qui le fixe, curieux certes mais sans malice. Et la jeune drow n'est pas impressionnée ni intimidé par ces prunelles sanguines.

Je sais, pas le dos ni la nuque… Et je me tais.

Et ca me fait plaisir.

Termine t'elle mentalement tandis que elle commence ses mouvements circulaires aux tempes du mâle. En faisant bien attention que sa position et sa posture ne soit mal interprétée,  En même temps, cet exercice lui permettra de répertorier mentalement chaque cicatrice, scarification et ancienne blessure d'Urgoll. De ces données, la femelle en dressera une liste et commencera à enquêter sur son vis à vis.

Elle aurait pu être prêtresse d'Isten si elle l'avait voulu Viconia. La déesse l'aurait acceuillie à bras ouvert en son clergé et Viconia la prie aussi régulièrement. Usant de son savoir faire, elle se met à masser le Grand Gobelin, se servant de sa mélodie comme point de repère pour déchiffrer l'humeur et le degré de détente du colosse. Elle n'a pas été première de classe en ce domaine pour rien. Elle adore cela, étrangement, ca la relaxe aussi énormément.


Après les tempes, les mâchoires, puis les trapèzes, ne les laissant aller qu'au moment où le niveau de tendreté souhaité est atteint… Comme demandé, elle n'effleure même pas près de la nuque. Les trapèzes, les épaules… Un bras et puis l'autre, la peau satinée effleurant celle abîmé du vieux drow avec un contraste saisissant, la jeune sombre contre le vieux gris. L'abdomen a droit aussi au traitement.


Pour éviter toute confusion face à ses intentions, Viconia passe directement à mi cuisse… Il serait bien capable de lui prêter une intention malsaine le pauvre, alors qu'elle ne fait que lui faire plaisir, se faire plaisir au passage tout en montrant visuellement à l'esclave qui observe, comment s'y prendre pour une prochaine fois. Une jambe, puis l'autre. L'enchanteresse ne le lâche que lorsqu'il est complètement détendu. tout mou, tendre et souple sous l'acier de ces muscles. 

Une fois son service rendu, satisfaite et elle même détendue, Viconia se retire sans rien ajouter et retourne de son côté du bassin sans rien dire pour commencer à se laver elle-même. Debout dans l'eau, elle tourne le dos à Urgoll, la cicatrice du feu d'Uriz et sa scarification de Lignée seules ornant sa peau fraîche. Oui? Non? Il y a trace d'une morsure récente sur la peau de soie de son épaule des griffures légères sur une fesse, partiellement visibles au dessus du niveau de l'eau qui lui caresse le cul.

Calme, posée, la prêtresse de Valas respecte l'espace vital et le silence de la bête fauve qu'est le Haut-Prêtre de Zhak'Bar.  

Qu'as-tu en tête, illusionniste ? a pensé sombrement le Gris. Pourtant, il l'a laissé faire. Un an. Un an à souffrir sa présence. Partir des bains eut été ridicule, refuser sa proposition n'aurait guère eu de sens. Aux aguets, il laissa donc les longues mains pétrir sa chair. Ajouter à cela la langueur due à la chaleur... Un piège pour sa vigilance. Néanmoins, les mires sanguines se purent se retrancher derrière le mur de ses paupières. Voir la triumvir se pencher sur son corps ne l'intéressait pas. Le plaisir du contact... Mais pas celui des yeux. Périt, et je serai satisfait. Un an, et cela n'était pas survenu. Le Gobelin était patient. Il ne put cependant échapper le parfum capiteux, ni à la dextérité des attouchements de la sombre.

Quand elle se fut retirée, Urgoll'Ven posa la tête sur le bord et s'abima dans la sensation de bien être physique. L'onde chaude, son corps détendu, la perspective de... Rouvrant les yeux, un rictus amusé vint marquer ses traits. Ces femelles... Il le sentait. Ce piège qui se refermait. Si le Feu d'Uriz ne l'avait pas choisie, elle, il l'aurait défiée et l'un ou l'autre aurait péri. Si le Feu d'Uriz ne l'avait pas choisie... Il n'aurait pas à souffrir la vue, la proximité, l'odeur de Viconia X'Ianxin. Dans cette prison où il tournait en rond, il ne pouvait ni l'éliminer ni l'éloigner. La souffrir, encore et encore. Dans l'ombre de sa Flamme, une bête guettait le sombre. Non. Elle lui montra ses crocs. Comment allait-il l'affronter ?

Son regard erra sur l'esclave, l'observant, frémissante d'incertitude, puis sur les murs aux décorations fines et dissimulées dans les ombre, jusqu'à rejoindre les reflets de l'onde... Et la silhouette obscure qui s'y lavait. Comment allait-il défaire la bête... ? Avec un grondement bas, le sombre ramena ses bras et se leva, l'eau ruisselante sur sa peau parcourue de cicatrices, modelant la masse musculaire. Traversant le bassin commun d'un pas lent, il s'approcha de la X'Ianxin, et son épiderme cintillant d'humidité, à peine marqué. Jeune. Qu'elle le regarde et il écarte les mains, le visage fermé.

"Laisse-moi te rendre la pareille." gronde-t-il bas.

Elle accepte. Alors, franchissant les derniers mètres qui les séparent, c'est à lui de la toucher. Ses battoirs se posent sur ses épaules féminines, en pressent la musculature. Les yeux mi-clos, face au dos de la sombre, il évalue, reconnait, recherche... Sa peau rude glisse sur la satinée, parcourant sa nuque, ses épaules, ses bras... Loin de rivaliser avec la subtilité du toucher de l'illusionniste, l'ancien mage du C'nros sait par contre faire montre d'une puissance, savamment dosée. Sur le champ de bataille, les crampes, les spasmes, et autres contractions musculaires, pouvaient mener à la mort, si ce n'est celle du mage, de ceux qu'il n'aurait su couvrir, défaillant. Une honte devant les dieux.

La musculature fine et la chair de la drow se moule dans ses larges paumes, ploient sous la pression de ses doigts, tandis qu'il descend. Respire. Il s'attarde quelque peu, se concentrant sur sa respiration, ample et profonde, alors qu'il porte son attention sur la gorge, bien en chair, de sa collègue. Maudit parfum. Si proche, il perçoit sa chaleur, mais ne s'y attarde pas, concentré sur ses recherches tactils. Dans ses profondeurs, la bête lui sourit. Le sombre lui répond en grondant... Et en s'occupant des longues jambes galbées de la drow. Quoique, debout et l'eau presque au fessier, cela n'est pas le meilleur moyen.

"Assied-toi." demande-t-il.

Se lavant tranquillement, Viconia sent le regard d'Urgoll sur sa peau. La mélodie du mâle marque une infime variation qui la rend perplexe. La prêtresse sait déchiffrer les variantes des mélodies, mais là, elle nage dans le noir total. Elle ne comprend pas la musique de Zhak'Bar. Et elle trouve cela terriblement… intéressant. C'est au tour de l'oeil vert de se tourner de biais vers le triumvir qui approche. Son éponge marque un ralentissement, puis un arrêt sur son épaule, laissant glisser maintes gouttes précieuses sur son épiderme. Une mèche rebelle s'est échappée de son chignon et joue insolemment avec la ligne de sa colonne vertébrale. Il grogne…


Ok, Urgoll grogne tout le temps quand il travaille… Pourquoi il grogne là, en cet instant précis? L'Enchanteresse fronce les sourcils, se demandant si il lui déplait d'être détendu cet animal. Le haut-prêtre écarte les mains, le visage fermé. Elle frémit d'incertitude.

Laisse-moi te rendre la pareille.

Marque de confiance… Retour de l'ascenseur. Refuser serait malséant surtout que Viconia essaye très fort d'aplanir leur relations. Histoire que les prochains siècles ne soient pas infernaux. D'un hochement de tête, la femelle accepte, méfiante par contre. 

Il n'est pas tendre Urgoll. Les cals de ses vieilles mains pluricentenaires lui grattent et lui griffent la peau. Ses mains puissantes faites pour dompter des bêtes féroces, entrent dans sa chair fine et délicate de danseuse. Une sensation de danger lui fait hérisser sa crinière tandis qu'elle … Ronronne?... Oui, Viconia ronronne sous ce massage tout sauf sensuel. Il est brusque, sans délicatesse… Il lui fait mal… Et…. Elle adore ça. Elle qui a presque toujours le contrôle de son corp, sent la chair de poule hérisser son épiderme, ses seins se durcir. Pourtant, elle ne bouge pas. Pas du tout. 

Tant qu'à y être, par Kiel, quel plaisir serais ce de mourir par de telles mains! Sous ce regard! Et… du reste…  Elle ne parle pas Viconia, elle en serait bien incapable d'ailleurs. Mais elle cache admirablement son trouble sous une moue royale. 
Assied-toi

Viconia ne s'en fait pas prier. Urgoll sait ce qu'il fait. Aussi se contente t'elle d'obéir, couvant son comparse triumvir d'un regard sombre, noir, les pupilles dilatées. Mais elle n'en reste pas moins sur ses gardes cependant. La parcelle prudente de son esprit lui hurlant de ne pas lui faire confiance.

S'agenouillant dans l'eau l'onde chaude, le Gris ne cherche pas le regard de sa semblable. Le seul bruit auquel il prête attention est son souffle, qu'il maintient sous bonne garde, les pulsations de son coeur dompté... La bête grogne et s'agite, alors soit, il sent. Sent les effluves capiteuses de la drow. Sent la fermeté de la jambe eldéenne qu'il pose sur son épaule. Ainsi placée, hors de l'eau, tandis que le corps se la sombre y baigne avec ses merveilles de féminité... Non. Ses lippes se plissent légèrement, alors qu'il se concentre. Cette gambette donc, que ses mains entreprennent de presser, de masser. La peau est aussi douce que ses mains son calleuse, tandis qu'il fait jouer les muscles fermes sous l'épiderme. Sans marques. Nulles offrandes aux Dieux.

Le sombre s'accroche, les mires sanguines absentes, malgré la fermeté de ses gestes. Ses paumes remontent, froissent et compressent, jusqu'au rondeur d'une cuisse. Puis reviennent, le long d'un mollet ferme, achèvent leur parcourt sur les formes complexes, sculptées, d'un pied de... Femelle. Le blanc de ses crocs se fait voir légèrement davantage, tandis qu'il dépose la jambe dans l'eau, pour mieux soulever et placer la deuxième sur l'épaule jumelle, massive, grise et scarifiée. De la où elle se trouve, la sombre ne peut voir le tissu cicatriciel qui parcourt son dos, seulement celles, plus légères, infligées par des lames, des crocs... Et les grandes mains qui pétrissent sa chair, et les monts des biceps et des épaules qui s'élèvent puis se détendant, tandis qu'une paume rude remonte, si loin près près de son fourreau. Mais le Gris ne la regarde pas. Dans une grande expiration, il soulage de son emprise le membre de la X'Ianxin et la rend à l'étreinte de l'onde. Puis, il se penche... Pour mieux se relever. Il en a fini.

La respiration profonde, le daedhel se retrouve à nouveau debout, tout ce qu'il y a sous la ceinture détendu, au repos. Il baisse sur la sombre un regard étrangement tranquille. Dans l'obscurité de son être, la bête gronde, il la contemple de la même manière, appose sa main sur son front et l'écrase. Son rictus mitigé se fond en un sourire simple, presque commun. Posant son poing sur son cœur en une esquisse de salut militaire, il s'incline très légèrement puis fait volt-face. S'éloignant, à grands pas fermes, du creux aqueux où est nichée l'eldéenne, son souffle toujours posé, alors que la bête gronde, de plus en plus bas.

Au regard tranquille, les yeux sombres lui oppose une réponse indéchiffrable. Aucun regard sur l'anatomie virile du mâle, plutôt elle se branche sur les pupilles sanglantes et sur l'humeur du mâle. Il pense la dominer en jouant à ce petit jeu? Viconia est soulagée. Ce jeu là, elle le connait. Elle lui fait de l'effet, elle est certaine. Sinon il l'aurait regardée dans les yeux avant cette démonstration de self control. Il ne gronderait pas de cette façon, légèrement différente de quand il grogne quand il est irrité.


Urgoll'Ven lui fait se salut mulitaire avant de s'éloigner. L'enchanteresse, dans l'eau, le regarde s'éloigner, son cul et sa cicatrice étant offert à son regard appréciateur. La voix mélodieuse s'élève dans l'Air humide.


Merci Urgoll'Ven. Mais, as tu si peur de toi-même pour ne pas être capable de me regarder avec haine et mépris quand tu me touche?


Oups! Sa grande gueule n'a pas pu se taire. Viconia garde un air neutre. En elle même, le soulagement se le dispute à la frustration. Il n'a pas terminé, elle n'est pas détendue.    

Lentement, les remous s'estompent. Le sombre s'est arrêté. Penchant la tête pour écouter, il se retourne finalement... Et observe. Avec la distance, il n'y a plus ni odeur, ni chaleur. Rien que cette forme sombre, arrogante, femelle. Peur ? Il regarde la bête en lui qui se débat, montre les crocs, veut mordre, déchirer. Peur ? Lentement, son sourire flou redevient rictus, déchirement immonde de son faciès gris, révélant ses crocs.

Arrogante et femelle... Voilà qui lui en rappelle une, en particulier. Et tandis que des souvenirs sanglants, de chair, de cris, de rage et de violence, dansent dans ses mires sanguines, le Gobelin offre un beau sourire à l'eldéenne, alors qu'intérieurement, sa poigne ne se fait plus seulement compression, mais strangulation. Pour empêcher la bête de se débattre encore.

"Ne précipite pas ton destin, Illusionniste. Tu es encore utile au Feu d'Uriz." dit-il bas, doucereux.

Tandis que son regard glisse sur les courbes voluptueuses, son esprit mêle à ses vues des nuances plus rouges et rosées, de peau que l'on déchire, de chair que l'on dévore. La bête se calme, ne grondant plus que de contentement. Cela sera tout. Des pensées. En réponse au choix du Feu. Inclinant la tête, il reprend sa marche, s'arrachant à la caresse des sources chaudes tandis que des esclaves accourent pour le sécher. Aussi calme soit-il, le sombre n'en est pas moins frustré : il obéit au Feu d'Uriz. A son corps défendant, le drow est obligé de reconnaître qu'il n'en apprécie pas les moindres nuances.

Non.

C'est Viconia qui parle, calme et posée toujours. Manifestement elle est sortie de l'eau, manifestement il ne l'a pas entendue perdu dans ses pensées. Mais elle l'a suivit hors de la cuve.

Je vais le sécher moi même. Enlevez vos pattes de là.

C'est mon mâle…

Décide t'elle en cet instant précis. Le vieux ne sera peut être jamais à elle, mais la jeune s'appliquera à travailler pour en être digne. Il la hait, parfait, elle fera avec. la haine est une sorte d'amour au final. Et, un autre jour ca sera autre chose. Il ne la possèdera peut être jamais, mais l'ambition de la jeune se met en éveil. 

Dussé t'il prendre une ennéade ou milles, s'il vit encore, il sera à elle. Dans la jolie tête se dresse un plan de bataille pour se le mériter ce haut-prêtre des Bêtes. Parfois il ne suffit pas de grand chose

Ruisselante d'eau, l'enchanteresse semble vêtue de milles perles qui scintillent le long de son jeune corp. Chaque cicatrice qu'elle arborera sera le résultat de combats et de sacrifice, et non de rituels religieux. chaque cicatrice qu'elle arborera elle en sera fière. Prenant une serviette, la jeune drow se met avec application à sécher le triumvir, se laissant aller à aller chercher une goutte d'eau ruisselante sur un bras musculeux au passage de sa langue. Aussi, quand elle a finit, Urgoll est il parfaitement sec, mais sans qu'elle n'ait touché sa nuque ni son dos. 

Découvrir qui est réellement cet Eldéen, pour ensuite découvrir comment le faire sien. Mais, pour le moment, lui laisser de l'air.  Les prunelles vertes se posent dans les purpurines et s'y mêlent, sans fard. Non, elle n'a pas peur de lui. Viconia a passé ce stade. 

Merci encore une fois... Je te souhaite la bonne nuit Urgoll'Ven

Proche. Sous le regard des esclaves rendus nerveux par l’imprévue, restant précautionneusement en retrait, la daedhel s'est emparée des tissus et s'est mise à la tâche. Figé, Urgoll'Ven la laisse faire, surpris par sa présence, insistante, alors que ses sens hurlent. Son odeur... Sa chair... Ses battements de cœur... En l'instant, le sombre la maudit, elle, pour son insistance, et lui, pour ses perceptions bien trop aiguisées alors qu'il avait tenté de s'en couper pour ne pas être submergé. Des membres que l'on arrache... Un sein offert... Une jugulaire qui déborde, déchirée... Un corps qui se contorsionne sous les assauts de- SUFFIT. Sa respiration, emballée, qui se bloque puis se stabilise, alors même que sa peau différencie parfaitement le frottement de la serviette de la caresse, fugace, d'une langue gourmande.

A portée. Un geste, il lui saisit la nuque et la brise. Satisfait.

Figé, il le reste jusqu'à ce qu'elle en ait fini. Ce qu'elle peut voir dans ses mires sanguines, c'est le vide. Le vide qui tente d'engloutir un hurlement, une pulsion de destruction. Si puissante qu'elle lui déchire les entrailles. Lâche. Avec une profonde inspiration, le Gobelin se met en mouvement, contrôlant ses gestes, déployant un bras et le courbant, refusant de laisser ses mains se jeter sur la gorge gracile. Rapidement, il amasse une petite puissance arcanique... Et la libère. Les perles qui parent l'épiderme d'ébène de la sombre disparaissent, absorbées, attirées dans une petite sphère aqueuse flottant au dessus de sa paume. Une nouvelle impulsion. Vapeur. La X'Ianxin est sèche sans qu'il ne l'ait touchée. Sa main devient poing pour réduire le spasme qui lui prend à l'épaule. Fermer les yeux. Les rouvrir. La rage s'est faite lassitude.

"...Bonne nuit, X'Ianxin." souffle-t-il.

Passant à côté d'elle sans un énième regard, il va se vêtir. Rendre visite à Ses Créatures l'intéresse soudain grandement.