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| [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) | |
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T'sisra Do'ath
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| Sujet: [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) Mar 19 Fév 2019 - 1:57 | |
| Cycle XI, Printemps de l'an XIV, deuxième ennéade de Favriüs. L’odeur alléchante de jambon fumé se répandait dans la pièce, le vieux soldat essuyait la lame son poignard dans un chiffon qui trainait là, sur le plan de travail. La cuisson était bonne. La matinée commençait fort bien, et le reste de la journée, voire de l’ennéade, promettait d’être passionnante. - Capitaine, interjeta le soldat qui venait de faire irruption dans la salle, c’est le début des emmerdes.- À ce point ?- Les gardes-frontières sont formels. On va se faire tomber sur le coin de la gueule, et fissa.Le capitaine n’était pas un homme facilement impressionnable. Il en avait vu des vertes et des pas mûres durant toutes ces années. Et il avait fini par développer certaines techniques adaptées à l’endroit et aux cibles. - Ne vous ai-je jamais rien appris Philibert ? Demanda-t-il en tirant le jambonneau du feu. Tout est toujours une question de temps.Il déposa son repas dans un plat de bronze, et commença, sans se presser, à découper de fines tranches avec précision et dextérité. Philibert, lui, restait sans voix, attendant une directive quelconque. Il n’était qu’un soldat, pas un homme particulièrement éduqué à la stratégie militaire. Il se contentait simplement de taper lorsqu'on le lui ordonnait. - Donc on attend ?- C'est une évidence. La cuisson doit être parfaite. Après quoi, l’on passe à la découpe et ne reste plus qu’à laisser reposer quelques instants.- Capitaine ?- Laissez-les venir. Passer par le marais n’est pas une idée très judicieuse. C’est surprenant, certes, mais nous savons ce qu’il nous reste à faire. Portez la nouvelle aux tourbiers, dites leur de s’en tenir au plan. On ne traverse pas le marais en un jour, surtout en armure, avec des chevaux, des vivres et j’en passe. Ils sont lents. Sans compter les hommes et femmes qui suivent les armées. C'est le printemps, quand ils comprendront leur erreur, ce sera déjà trop tard.♢ ♢ ♢ Ainsi, les envahisseurs furent épiés sur leur trajet. Si au premier abord le terrain ne semblait pas impraticable, il se révéla l’être très vite. Les marécages étaient boueux et humides, des dizaines de ruisseaux s’entrecoupaient et se répandaient en mares ou flaques. Ci et là, les talus demandaient aux hommes de lever haut le genou, si bien qu’il fallait parfois s’entraider pour monter dessus. Tout ce qui avait des roues se retrouvait incapable d’avancer, il fallait pousser, tirer, et redoubler d’efforts. Les chevaux non plus n’étaient pas particulièrement à l’aise, assez lourd pour s’enfoncer dans la vase comme il le fallait, les cavaliers n'avaient d'autre choix que de mettre pied à terre et patauger à leur tour en guidant leurs destriers par la bride. Et tout cela, c'était sans compter les chaleurs printanières qui s'abattaient sur la Principauté, faisant transpirer tous les marais d'une odeur affreuse. Les mouches et les moustiques pullulaient et s'attaquaient à tous ces hommes venus du Nord. Cette armée représentait un véritable festin. Les tourbiers mervalois, eux, étaient d’invisibles marcheurs des marais. Ils ne se montraient jamais, restaient dans les couverts, les fourrées et les ombres. Tous équipés d'armures de cuir et de vêtements sombres, ces hommes connaissaient ces marécages mieux que l’entrejambe de leurs propres femmes. D'ailleurs, il était devenu commun entre les tourbiers de dire avant chaque mission « Que nos femmes soit jamais aussi traîtres que ces marais ». Les bougres possédaient des arcs, des épées courtes ou de simples masses d’arme, rien d’extravagant. Rien de bien adapté à la guerre en somme. Cependant, ils n’étaient pas là pour cela, eux. On leur avait donné de quoi saper le moral, et bien comme il le fallait. Le sifflement des flèches se fit entendre en arrière-plan, derrière les bougonneries et râleries des soldats missédois pataugeant dans cette infâme vase puante. Six hommes furent blessés. C’était insignifiant, compte tenu du nombre d’hommes qui descendaient sur leurs terres, mais assez pour mettre en alerte tout ce beau monde.
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| | | Gaël de Laval
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| Sujet: Re: [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) Dim 24 Fév 2019 - 10:28 | |
| Et la lettre sonna comme une libération. Voilà bientôt un mois qu’on ne comptait plus les échauffourées à la frontière mervaloise. Depuis l’apparition des dragons sur l’archipel de Nelen et dans les Wandres, d’étranges prêtres ont fait leur apparition. Au début ils passèrent inaperçu, se fondant dans la population, peu écoutés et surtout présents dans les compagnes. Mais ennéade après ennéade, ils furent de plus en plus nombreux et vinrent prêcher jusque devant les temples néerites. Quand l’information arriva à tes oreilles, elle n’y trouva aucun écho… Du moins jusqu’à ce qu’un groupe de fanatiques ne brûlent une ferme en Ethin et que de fil en aiguilles, la garnison de la ville exécute ledit groupe. Dès lors les tensions à la frontière se firent de plus en plus pressantes. Tu pris les choses en main et écrivis à Merval (territoire ouvertement favorable au culte draconique) pour demander que ces derniers chasse les extrémistes qui viennent jusqu’en pays missédois. Les ennéades passèrent et Merval ne donna aucune nouvelle. Les troubles se poursuivirent toujours plus loin dans les terres jusqu’à atteindre Beaurivages et le monastère de Sainte Aliénor dans lequel vivait depuis peu, un ordre officieux de chevaliers formé au lendemain de l’étrange épidémie de l’an 13. Ces derniers se mirent en tête de combattre l’hérésie « Par le fer et le sang ». Et en effet le sang coula dans la Seigneurie, puis la Baronnie. L’ordre reçu de l’aide de la part de la population et de l’armée, très vite une inquisition populaire se mit en place et les prêtres draconiques furent traqués et jugés sommairement. Tout bascula quand au début de l’an 14, l’ordre hospitalier de Sainte Aliénor traversa la frontière entre Langehck et Merval et s’attaqua à un village, enterrant vivant tous ses habitants. Le gouvernement mervalois envoya un ultimatum exigeant de toi, que tu condamnes à mort les assassins. Mais il n’en fût rien, tu ne fis que renvoyer une missive exigeant de Merval la condamnation des prêtres draconiques prêchant sur le sol Langecin. Les deux territoires s’opposèrent ainsi longuement jusqu’à ce que tu lèves une armée et écrives aux seigneurs vassaux et voisins pour les exhorter à faire ployer le genou aux mervalois impies. Mais avant que tu ais le temps de faire quoi que ce soit, la lettre fût déposée sur ton bureau. L’ost royal allait être formé pour marcher sur Merval. Parfait, pile au bon moment… * * * * * La marche fût entamée. Les troupes quittèrent Missède, Gaël en tête, Edgard a ses côtés. Il faudra cinq jours à l’armée pour arriver aux portes du pays mervallois. _ Alors ? Quel est le plan ? Demanda un Edgard impatient de se frotter à leur adversaire. _ Le plan est de traverser les marais de façon rapide et si possible, discrète. _ Les marais ? Mais… On sera en difficultés. Pourquoi ne pas traverser Langehack pour nous diriger vers Gardeflot. _ Et prendre le risque de les voir débarquer sur nos arrières et d’attaquer Missède ? Ils s’attendront certainement à nous voir passer par l’Ouest. C’est évident, trop évident. Les marais ne sont pas un lieu idéal pour engager une bataille. Ni pour eux, ni pour nous. Si nous parvenons à les passer en quelques jours, nous serons en plein cœur de Merval et nous deviendrons à ce moment précis, imprévisibles. _ Il y aura des morts… _ Il y a toujours des morts lors d’une guerre.Le visage pâle, Edgard ne répondit pas. Etait-ce un coup de génie ? Ou une erreur militaire liée à son inexpérience ? Seul l’avenir leur dira. * * * * * Les marais étaient bien pires que ce que les livres laissaient entendre à leur sujet. Evidemment l’avancée était difficile mais le plus emmerdant restait l’odeur. Une odeur infâme à n’en point douter. Si la mort devait en avoir une, ce serait sans aucun doute celle-ci. Les soldats râlaient, certes. Mais pour le moment il n’y avait aucun soldat ennemi. Tu avais surestimé les voieries mervaloises. Elles sont pour le moins… inexistantes. Mais c’était trop tard pour faire demi-tour. Face à cette vérité criante, il fallait réagir. Et vite. La réaction ne fût faite qu’en réaction et non pas en action. En effet, une bonne trentaine de minutes après la fin de l’échauffourée en fin de colonne, un homme vînt te rapporter les événements. Edgard n’en loupa aucune miette. _ Faisons demi-tour, passons par Léliande, ce sera plus simple. _ Au sud d’ici il y a une petite bourgade. Si nous la prenons, les plaines seront à nous. Protéger les cavaliers, gardez vos boucliers à portée de main et avancez. Si les renforts viennent de la Brande, ils seront bien contents de nous voir arriver du Nord. Et la marche se poursuivit… |
| | | T'sisra Do'ath
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| Sujet: Re: [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) Dim 10 Mar 2019 - 20:12 | |
| Cycle XI, Printemps de l'an XIV, deuxième ennéade de Favriüs.
Deux jours s’étaient écoulés depuis la première échauffourée. Si l’envahisseur comptait tirer tout droit en un temps record, c’était râpé. Les hommes avaient besoin de sommeil, surtout après avoir pataugé toute la journée dans un marais infesté de saloperies, et où la moindre blessure pouvait se transformer en infection. Et c’était là le plan du Capitaine : Faire chier son monde au possible. Ainsi, plusieurs fois par nuit, de manière assez aléatoire, l’on envoyait une petite troupe déranger le sommeil des voisins missédois. Certes, cela coûtait des vies, autant pour Merval que pour Missède, mais ça avait aussi la mérite d’empêcher les soldats de dormir. Et une armée qui ne dort pas, c’est une armée démoralisée.
C’est que les bougres avaient encore du chemin à faire avant de voir le bout de ces fichus marais. Alors le temps était venu. Lors de la fin de journée du troisième jour, au beau milieu du marais pharétan, le Capitaine avait décidé de faire s’abattre la mort. Ce ne serait pas qu’une simple échauffourée cette fois-ci. Ce ne seraient pas quelques flèches, mais bien le début d’une guerre implacable. Qui d’autre en Péninsule pouvait se vanter de bénéficier de ce savoir qui faisait leur force ? Personne. Ainsi, lorsque les premiers cris retentirent, que les premiers appels aux combats des forces belligérantes se firent écho, en quelques secondes les missédois comprirent. Les tourbiers mervalois étaient en train de mettre le feu au marais. Ce feu de Pharet qui brûlait sur l’eau avait fait leur réputation en mer. Ce soir, c’était au tour du marais. Les assaillants mervalois tenteraient de garder leurs distances derrière les flammes qui s’élevaient autour des envahisseurs, les archers faisaient pleuvoir autant de flèches qu’ils le pouvaient, et leur ligne de défense, composée de ce qu'ils appelaient « barricadiers » attendait la réplique. Le plan du Capitaine n’était pas si maladroit en fin de compte. Le feu affolait aussi bien l’Hommes que le cheval, surtout lorsqu’il devient incontrôlable.
- Tenez vos positions ! Beugla Philibert en levant sa lame. Et continuez de tirer ! Barricadiers, tenez-vous prêts !
Et la première véritable bataille s’engagea, au milieu des tourbières embrasées, sous les cris pauvres des hères qui n'avaient pu éviter les flammes et les propageaient malgré eux. « Tout est toujours une question de temps. » Avait dit le Capitaine, et il devait parler à coup sûr du temps de cuisson. Qui pouvait imaginer les dégâts que ferait ce feu qu’on ne peut éteindre à ces marais et à ces hommes ?
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| | | Gaël de Laval
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| Sujet: Re: [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) Mer 13 Mar 2019 - 14:50 | |
| _ Eh merde. Quel pays de merde. Quelle odeur de merde... Quel marais de merde !
Ça faisait beaucoup de merde tout ça. Les mots sortirent de ta bouche de plus en plus fort jusqu’à ce que le dernier « merde » ne se confonde avec un bruit de table renversée. Voilà prêt d’une ennéade que l’armée -ou du moins le semblant d’armée- a de la boue jusqu’aux genoux. Dans ton esprit, la traversée aurait dû se faire en quelques jours. Quatre ou cinq à tout casser. Mais non. Il a fallu que les Mervallois vous repèrent et qu’aucun chemin ne soit praticable. On se croirait au fin fond du trou du cul du monde. Selon les cartographes, il faudra encore trois jours pour franchir ces marais puants. « Je le ferai en deux » as-tu répondu comme si il suffisait de claquer des doigts pour réaliser cet exploit.
Alors tu pris une décision. Celle d’abandonner tout ce qui pouvait être abandonné. L’huile, les condiments et la plupart des alcools furent laissés de côté. Quid des objets que traînent les seigneurs pour meubler leur tente. Les chevaux furent encadrés et surveillés nuit et jour comme le diamant d’une dame. Tu en étais persuadé. Il te restait encore trois à quatre jours de marche mais tu sentais qu’il était possible d’aller plus vite, assez vite pour éviter d’autres escarmouches.
Quelle erreur.
Le lendemain, les « colonnes » furent divisées en trois avec les cavaliers et autres chevaliers au milieu. Des râles, il y en avaient de tous côtés mais malgré les pertes en équipement et en hommes, l’effectif se portait relativement bien. Mais ça ne devait pas durer. Cela aurait été trop facile. Tout commença au Nord pour nous couper la route. La soirée n’allait pas tarder à tomber. Tu étais persuadé pouvoir gagner une dizaine de kilomètres de plus avant de hisser le camps. Mais là encore… ça aurait été trop facile.
D’abord une odeur de brûlé, puis des cris, puis de la lumière. Partout. En fait, cela devait bien faire vingt minutes que le feu s’était déclaré au nord comme au sud. Mais ce n’est qu’en effleurant cette huile immonde dont eux seuls avaient le secret, que le brasier prit forme. Tu n’en revînt pas. Toi qui t’attendais à une bataille rangée à la sortie des bois, te voilà face aux Enfers. A quel moment ont-ils cet équipement ici, dans les marais ? En si grande quantité ? Ou est donc passée la chevalerie des livres et des contes, des légendes et des mythes ?
Dans le tumulte, la voix d’Edgard se fit entendre. Et elle n’était pas seule.
_ On nous attaque ! Formez les carrés ! Formez les carrés !
Péniblement et sous la pluie de flèches, les hommes se réunirent, levèrent leurs boucliers dans des râles significatifs et bloquèrent péniblement les flèches. Mais tous n’eurent pas la chance d’avoir un bouclier à proximité. Certains l’avaient perdu dès le premier jour et d’autres étaient seulement équipés de lances ou d’arcs. Les archers se réunirent derrière les murs de bouclier pour riposter. L’échange de tir dura de longues minutes. Plusieurs dizaines même. Les flammes bien que terribles et immenses, avaient pour avantage de cacher le gros des troupes, coincé dans ce brasier infernal.
Et au beau milieu de l’enfer, alors que la température montait sous ta cuirasse et que la fumée venait agresser tes yeux, tu te rendis compte que ce feu était peut être un mal pour un bien. Lancer un feu dans un marais, c’est peut être prendre le risque de brûler les herbes, sécher la boue ou encore assécher les tourbières. Peut être qu’au milieu de cette tempête, il y avait un rayon. Si le feu se propage sur l’eau et l’écorce humide, alors il y a une chance qu’il ouvre la voie vers les plaines de Merval… Et que cette traversée s’achève plus rapidement que prévu. Inspiré par cet espoir, tu dégainas ton arme au milieu de tes vassaux venus s’amasser pour te protéger.
_ Edgard ! Si ils font pleuvoir le feu et le fer, apportons leur du sang et des larmes ! Que les archers tirent tout ce qu’ils peuvent tirer et que les hommes se rassemblent pour mieux se protéger. Dès que les flammes s’ouvriront, chargez de façon ordonnée. Que les piquiers et les lanciers fassent leur office. Messieurs. Tous à pied. Nous avons une hérésie à éradiquer.
Les archers et autres arbalétriers firent feu de toute part. Les hommes se rassemblèrent en petits groupes derrière leurs larges boucliers. L’ennemi était moins nombreux, c’est une évidence. Il fallait en tirer partie. Les premières lignes indiquèrent aux secondes (et aux officiers) l’emplacement du gros des ennemis. Bien que le travail fût laborieux avec cette fumée et ces flammes, il prit peu à peu forme et permit de mettre en place un plan de bataille.
Le temps aidant, les épéistes et lanciers traversèrent un marais sec et carbonisé pour se lancer à l’assaut des soldats adverses. Une fois que ces derniers sont accrochés, la seconde ligne se disperse de part et d’autres pour surgir sur les côtés et déborder l’ennemi. Le tout sous une pluie de flèches provenant d’un côté comme de l’autre. Mais ne nous leurrons pas. Les arbres n’aident pas. Tellement pas que les chevaux ne furent pas utilisés. Mais cela ne t’empêchas pas de finir dans une échauffourée. Un peu par hasard, après une charge menée par ton cousin de Beaurivages, te voilà épée en main face à des miliciens assoiffés de sang et de vengeance. Mieux armé, mieux entraîné, tu aurais -en temps normal- eu l’avantage. Mais le temps passant, tes jambes sont devenues lourdes et ces hommes frais ont un avantage indéniable : ils sont reposés.
Toutefois, nul ne recule devant une mission divine. Parant, coupant et plantant, tu joues de l’épée pour mettre les adversaires à terre. Le premier fût facile, le second te donna un peu plus de mal et le troisième survînt tel un diable et réussit même à te toucher à plusieurs reprises. Heureusement sans dégâts apparents. Merci l’armure. Néanmoins les coups portés restent douloureux et tu te rends compte après le second, que la mort n’est pas si loin… |
| | | Gaël de Laval
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| Sujet: Re: [Guerre de Merval ~ An XIV] La citronnade printanière. (Gaël) Mar 9 Avr 2019 - 9:17 | |
| Les yeux d’Edgard viraient au rouge et piquaient autant que sa gorge. La fumée forma un nuage noir et l’eau disparu de ses tourbières. A droite comme à gauche, les épées s’entrechoquèrent et les jures retentirent. Puis en se retournant il te vit étrangler un pauvre bougre et le noyer dans ce qu’il restait de boue. L’instinct de survie était -à cet instant présent- plus fort que tout. Mettez un rat dans une amphore brûlante avec une seule ouverture bloquée par de la chair et le rongeur fera tout son possible pour s’extraire de l’enfer. C’est un peu ce qui se passait dans ce marais. Les Missédois se battirent comme des lions pour fuir les flammes et peu à peu, celles-ci se mirent à diminuer.
L’huile vînt enfin à manquer et le marécage était devenu sec. A cet instant, les arbres carbonisés et la boue aussi dure que la pierre permirent aux envahisseurs de se battre dans des conditions tout de suite plus ragoûtantes. Des morts il y en avait. Oui c’est vrai. Mais désormais Missède ne craint plus. Les Mervallois se retirèrent et la bataille fût gagnée. Difficilement, avec de nombreuses pertes, mais gagnée. Et grâce aux flammes, la traversée sera plus rapide. Pas le temps de pleurer les morts. Les blessés furent portés par les chevaux et les hommes se mirent en marche pour sortir de ces foutus marais le plus tôt possible.
Et après de nombreuses heures de marche et quelque unes de repos, l’armée pu monter le camps à la lisière du marais, au commencement des larges plaines de Merval. Ils ont réussi et la jonction avec l’armée royale n’a jamais paru aussi proche. |
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