Ne vous croyez ni grand ni petit! [Nehril]

Panahos, IIe ennéades du mois de Karfias, An XIV, Cycle XI
Auberge du pied-tordu, Thaar, Principauté Vaanie

Thaar… La luxuriante et luxueuse cité des cinq sens se dressait devant elle. Cette ville qui autrefois fut un havre de paix, une façon de vivre sa liberté. Maintenant, elle ne lui inspirait qu’un goût âcre dans la bouche. Miriel avait toujours cru que Thaar serait un refuge, un sanctuaire, mais lorsqu’on l’avait brutalement enlevé pour lui remettre ses chaînes, elle s’était dit que cela n’avait été qu’un mensonge. Dans sa malchance, elle sut trouver un maître qui la poussa au bout de ses limites. Il la façonna à sa manière, faisant d’elle un assassin hors du commun, une guerrière extraordinaire qui n’avait peur de rien. Puis, lorsqu’elle eut atteint la perfection dans l’esprit du sombrelfe, il la laissa partir à contrecœur.  C’est dans cet esprit, que l’hybride décida de retourner à Thaar. C’était probablement le seul endroit ou elle pourrait y être plus ou moins en sécurité. Elle s’engagea à travers des maisons délabrées pour finalement arriver près des bas quartiers. Là, elle trouva une sympathique – toussote- auberge, qui lui permettrait un minimum de se reposer un peu. Disons que traverser le désert était loin d’être l’expérience la plus enchanteresse qui soit.  L’hybride commanda rapidement une cervoise, puis un humain vint rapidement la rejoindre au bar pour entamer une discussion des plus intelligentes; «Oh! Elle est mignonne la petite! Ça te dirait de venir jouer avec les grands? »


L’hybride regarda sans émotion l’humain qui se trouvait à ses côtés, comme si ce dernier venait de lui dire la chose la plus innocente sur cette terre. Elle retourna son regard grisé vers  le bar, avant de lui dire d’un air détaché; «  Je te conseille de ne pas entrer dans un jeu que tu ne pourrais gagner. »  Le pauvre… si seulement il savait. Ce n’était pas seulement à une mercenaire qu’il faisait la conversation, mais à une tueuse sans scrupule que des années dans les mains d’un maître sanguinaire avaient forgé, modelé, pour mettre au monde une machine extraordinaire. Le mercenaire, ne prenant pas l’avertissement au sérieux, se retourna vers ses copains pour leur lancer un regard amusé. Ces derniers lui lancèrent des encouragements silencieux et il n’en fallut pas plus pour que le rustre personnage ne se mette en marche. Son bras droit amorça son mouvement, mais avant même qu’il ne puisse attraper l’épaule de l’hybride, cette dernière attrapa rapidement son poignet pour le faire tournoyer dans un axe qui ne semblait aucunement naturel. Les clients de la taverne purent entendre un crac peu flatteur, pendant que le hurlement de douleur du scélérat devant elle se fit entendre. Le reste de la bande se leva rapidement de leurs chaises et on put entendre la douce voix de l’hybride qui brisa le silence de la taverne. «Si j’étais vous, je ne ferais pas ça. C’est une action stupide et aucun d’entre vous n’en sortirait vivant. » Elle déplaça doucement sa tête pour regarder les cinq autres mercenaires qui s’étaient levés de leur chaise, ne sachant pas trop s’il devait intervenir pour sauver leur ami ou non. Au fond, Miriel jouait bien la comédie, elle savait pertinemment qu’affronter cinq mercenaires, seule était probablement la pire chose qu’elle pourrait faire. Elle était confiante en ses capacités, certes, mais à six contre un… cela risquait d’être du sport.


«Lâche-moi, sous-race !»


«Très bien» dit-elle en continuant brusquement le mouvement, ce qui mit au sol le mercenaire. Ce dernier avait les larmes aux yeux et sa mâchoire semblait être crispée sous la rage qui l’habitait, tandis que l’hybride, elle, gardait un visage des plus neutres, froid, comme si la scène ne la dérangeait aucunement. Comme si la vue de sang et des membres cassés étaient la chose la plus naturelle. Le mercenaire se releva pour aller rejoindre ses copains, et le bruit de lame qu’on dégaine se fit entendre. Miriel, quant à elle, ne les quittait pas de son regard sans émotion, elle ne fit que pencher légèrement la tête sur le côté, comme si elle était intriguée. « Tu vas le regretter! » L’hybride haussa des épaules avant de dégainer elle-même son arme sous les regards horrifiés de l’aubergiste qui ne savait aucunement ou se mettre. Peut-être que ce dernier se doutait bien qu’une bataille générale allait probablement se déclencher mais pour l’instant la situation n’était pas en faveur de l’hybride…

L’ambiance était lourde dans la taverne, même le tenancier avait décidé de prendre ses jambes à son coup pour aller se cacher dans l'arrière-boutique, sachant fort bien ce qui risquait de se passer dans son établissement? Une bataille? Un viol? Il n'osait même pas l'imaginer. N'osaient même pas prononcer ces mots qui ne rimaient qu'avec violence. Les autres clients quant à eux, regardaient la scène avec intérêt. Un spectacle se préparait, certes un spectacle violent. Mais qu'il y'a-t-il de mieux?  Mais devant cette scène, l’hybride ne broncha pas, tout comme son regard de glace qui ne laissait échapper aucune émotion, aucune peur. À quoi bon trembler devant la mort? Elle n’avait aucun but réel, aucune motivation de vivre. Miriel leva doucement son épée vers ses adversaires. Prête à en découdre quand soudainement un lourd son suivi d’un hurlement détourna non seulement son attention, mais aussi l’attention de ses assaillants;


«T'es avec elle c'est ça sale engeance ? Les gars on va en finir avec cette sale race !»


C'est alors qu'elle remarqua l'elfe à la barbe et aux cheveux blancs. Pas qu'il a été difficile à manquer... Pour la première fois depuis son entrée à Thaar, l’hybride changea d’expression. Un simple haussement de sourcil, comme si la surprise de voir quelqu’un qui ressemblait un peu à elle. Miriel plissa des yeux, et observa en silence l’elfe de grande stature, ce dernier, le visage impassible, poussa un soupir avant de fracasser sa chope sur la tête du gueulard. Le pauvre tomba sur le sol, dans un bruit las. « Hybride? » Dit-elle en fixant le semi-elfe de son regard de glace. Un autre homme sembla sortir de sa stupeur et se jeta une nouvelle fois sur l’hybride. Cela ne prit qu’une seconde, avant que les oreilles de Miriel se redressa, entendant les pas du demeuré. Puis, sans réfléchir, elle se retourna rapidement, déviant vers le haut, le coup d’épée qui aurait pu lui être fatal. Cela ne prit qu’une seconde avant que cette dernière ne saute et que son pied droit atteigne rapidement le menton de son adversaire. Ce dernier, sonné, recula de quelques pas, et l’hybride ne perdit pas de temps pour enfoncer sa lame dans son ventre. Elle l’observa de son regard glacial, sans exprimer la moindre émotion, le moindre remords. « Que se passe-t-il? On ne veut plus jouer? » Elle n’eut en réponse qu’un son horrible, un gargouillis incompréhensible. Peut-être était-ce une insulte? Mais qui sait? Personne ne saurait jamais quels auront été les derniers mots du stupide mercenaire. La jeune fille ne perdit pas une seconde et elle attrapa le bouclier de ce dernier qui était tombé sur la table, avant de le lancer contre un de ses adversaires. Le bouclier l’atteignit directement dans le ventre. Ce dernier sous l’impact se plia en deux, le souffle coupé. Les autres mercenaires ne demandèrent pas leur reste, et tentèrent de quitter rapidement l’auberge.  Miriel les regarda partir avant de se retourner vers l’homme qui l’avait aidé. Elle le regarda d’un air impassible, tentant de déterminer si ce dernier était une menace ou non. Puis haussant les épaules, elle attrapa un linge que le tavernier avait abandonné sur le bar avant d’essuyer sa lame. L’hybride la rangea solidement dans son fourreau avant de retourner son regard glacial vers l’homme qui l’avait aidé. « Je vous paie un verre? »

Le son de l’épée qui retournait dans son fourreau fit redresser ses oreilles. L’hybride se retourna pour observer son – disons confrère – alors qu’il alla vers le bar pour dénicher quelques bouteilles. Il était loin d’avoir la grâce des plus fines danseuses de cette ville pardi! Elle put entendre les bouteilles qui s’entrechoquaient alors qu’il tentait visiblement de mettre la main sur un quelconque miracle qui aurait pu se trouver dans ce taudis. Puis, l’air satisfait, il attrapa une deuxième bouteille avant de revenir vers elle. Miriel l’observa agripper une table pour la redresser avant de déposer les breuvages sur la table légèrement collante.


«À quoi bon payer lorsque l'aubergiste se terre comme un pleutre dans l'arrière-salle ?»


Vrai. Miriel haussa les épaules, l’air détaché. Au moins cela lui épargnerait une dépense.  Elle devait commencer à reprendre des contrats rapidement, sinon l’argent viendrait rapidement à manquer.


«J'ai pris le meilleur.  Ce qui fait effectivement peu de sens dans une taverne aussi misérable que celle-ci. Les endroits tels que celui-ci ne sont guère approprié pour les femmes dotées d'un tel...physique.»


L’hybride eut finalement une réaction. Elle haussa le sourcil droit, observant de ses yeux glacials le mercenaire. Que pouvait-il vouloir bien dire par là? Un autre de ces pathétiques violeurs? Elle observa le regard qui lui lançait sans rien dire, avant de hausser légèrement les épaules. Peu importe, il pouvait toujours bien s’essayer, il l’avait – disons – aider à se débarrasser des rustres qui avaient tenté leur chance… Il méritait de pouvoir vivre quelques minutes de plus. Miriel haussa les épaules avant d’attraper la bouteille de vin, pour finalement venir s’asseoir en face de son confrère. «J’y avais une chambre, là-haut, il y a cela quelques années. Disons que j’ai eu quelques emmerdes qui m’ont éloigné de Thaar pendant quelque temps. Je suis venu récupérer MES CHOSES » Dit-elle en haussant le ton. Elle fixa l’arrière-boutique pendant quelques secondes, espérant que l’aubergiste entendrait. Il était devenu quelque peu médiocre et paresseux avec le temps. Lui, qui avait pris un tel plaisir à tenir une auberge prospère pendant ces courtes années de liberté, à croire que beaucoup de choses s’étaient passées pendant l’absence de l’hybride. La porte de l’arrière-boutique s’ouvrit doucement, et l’aubergiste passa la tête dans l’encadrement, dévisageant l’hybride. Son visage potelé ne put cacher sa surprise. «Miriel?» Puis son visage devint blafard, comme s’il avait vu un fantôme… «On disait que tu t’étais fait ramener au Puy… Que t’étais une esclave en fuite…  » Miriel plissa les yeux, lui lançant un regard menaçant pour qu’il se taise. Elle ne savait toujours pas qui était la personne devant elle. Peut-être prendrait-il l’opportunité d’empocher la prime qui était toujours sur sa tête?


Néanmoins l’aubergiste se tut, conscient de sa bévue, puis il mit ses mains derrière lui, démontrant sans hésitation son spectaculaire tour de ventre – preuve que les années de beuverie n’aidait en rien son majestueux tour de taille. Puis se mit à regarder le sol, l’air clairement gêné; «Je suis désolée, j’ai vendu tes trucs… Tu sais… T’avais disparu. Je savais pas quoi faire…» Le regard d’acier de l’hybride se durcit, clairement les révélations de son soi-disant ami l’avaient énervé. L’hybride lui fit un signe de partir. Mais ce dernier tenta d’amadouer la jeune demie-drow; « Mais si tu as besoin d’une chambre, prend ton ancienne. Je te l’offre gratuitement… Du moins pour quelque temps, tu sais les temps sont dur pour tout le monde… Les Princes Marchands nous font la vie dure, et ils n’arrêtent pas de nous t…» Il s’arrêta net, alors que l’hybride lui fit signe de se taire. Jamais il ne l’avait vu ainsi. Elle qui avait été si vivante, presque innocente avait beaucoup changé ses dernières années… Il fallait dire que les tortures quotidiennes et les entrainements rigoureux qu’elle avait subis auraient fait craquer n’importe quel homme. L’aubergiste retourna rapidement dans son arrière-boutique, terrorisé, et referma rapidement la porte. Miriel soupira en attrapant la bouteille. Puis, se calla dans sa chaise avant de retourner son regard sur le mercenaire. «Et toi, c’est quoi ton histoire?» Dit-elle d’un ton froid.

Miriel regarda impassible son interlocuteur, tentant de déterminer si ce dernier était une menace ou non. Ses pupille grisâtres fixèrent sans émotion le demie-elfe alors que sa main se déplaçait doucement pour faciliter son mouvement si elle avait à empoigner son épée, mieux valait être prête à toute épreuve. Après tout l’homme devant elle s’était bien débrouillé pendant le combat, mieux valait ne pas trop le brusquer. Elle l’observa alors qu’il hocha nonchalamment des épaules avant de savourer sa boisson.


« Je suis Nehril. Un simple mercenaire offrant mon arme à ceux qui disposent d'assez d'or pour la louer. J'ai parcouru du pays et j'ai roulé ma bosse. J'ai combattu, vaincu, perdu, encore et encore jusqu'à me retrouver ici. »


Miriel le regarda sans rien dire. Décidément, ils avaient  un parcours similaire. Voyager, découvrir le monde en tentant tant bien que mal de vivre sa vie sans trop se faire fracasser. Son regard se déplace doucement vers la bague d’argent qu’il portait à son annuaire. Était-il marié? Cela semblait lui rappeler de douloureux souvenirs.


« Et toi ? M'est avis que ton histoire est autrement plus particulière que la mienne. Si j'en crois ton bon ami. »


Miriel souffla par le nez, en tournant son regard vers la porte où son soi-disant ami s’était éclipsé. « Et quel ami! » Murmura-t-elle. Son regard cendré se porta une nouvelle fois sur le mercenaire, tentant de déterminer si elle pouvait ou non lui faire confiance. Puis, elle haussa des épaules; « Tu l’as entendu. J’étais esclave, je me suis enfoui, on m’a rattrapé. » La jeune femme baissa soudainement le regard en fixant le verre de vin qui gisait devant elle. Elle tendit la main avant de porter le liquide rougeâtre à ses lèvres, puis redéposa doucement la coupe avant de la faire tournoyer. « J’ai fait un contrat pour un dénommé Kahveka. Il a trouvé mon identité, et m’a ramené chez lui au Puy dans une jolie petite cage. » Dit-elle en grimaçant.  Elle observa sa réaction sans rien dire, débattant intérieurement si elle devait aller plus loin, et se dit que ce type avait l’air de quelqu’un à qui l’on pouvait faire confiance. «  J’ai passé les dernières années à être son esclave. À satisfaire les moindres désirs pervers qu’il avait. » L’hybride frissonna alors que les souvenirs semblaient s’emparer de son esprit. Se remémorant les tortures qui lui avait faire subir, les viols, les meurtres  qu’elle avait dû commettre en son nom.  Cela lui prit quelques secondes pour balayer ses souvenirs hors de sa tête et elle redressa la tête, fière. « Il a vu mon potentiel, l’a exploité et m’a donné ma liberté. Je viens d’arriver à Thaar. Mais il me semble que je n’ai pas d’attache ici non plus… » Dit-elle en jetant un regard mauvais vers la porte où l’aubergiste avait disparu. «  Du coup, va falloir que je me trouve un contrat rapidement, sinon je pense pas faire long feu dans cette ville. » Elle porta une nouvelle fois le breuvage à ses lèvres, avant de soupirer. Elle était mal. Il fallait vraiment qu’elle trouve une solution au plus vite.

«Pourquoi ne pas simplement tenir une auberge ? Le mercenariat n'est pas un boulot qui rapporte. Ni qui assure une longue vie et une ribambelle d'amis.»


L’hybride se calla légèrement dans sa chaise, en haussant un sourcil. Interdite, elle se demandait si ce dernier se foutait de sa gueule ou n’avait tout simplement pas pensé plus loin que son nez. Elle prit la bouteille de vin, avant d’en avaler une rasade. Comment lui faire comprendre que sa situation était précaire? Comment lui faire comprendre qu’elle n’avait même pas un rond pour manger demain? Miriel déposa  doucement sur la table encore collante, avant de remonter son regard cendré vers son homologue; «Pas une idée bête en soi… Mais avec quel argent? Je n’ai pas un rond. Je reviens tout juste du Puy et tu l’as entendu – je ne possède plus rien.  Et c’est sans parler des chasseurs de prime qui ne vont pas tarder à essayer de me mettre la main dessus aussitôt que la nouvelle de mon retour a chatouillé leurs maudites oreilles. » Miriel plissa légèrement les yeux, observant la réaction du mercenaire. Qu’allait-il faire maintenant qu’il savait qu’elle avait un prix sur sa tête? Mais ce dernier la surprit, il déposa rapidement sa bière pour se mettre à farfouiller dans ses poches. Il en sortit un parchemin en pauvre état, avant de reprendre la parole.


«Je ne sais pas si tu sais lire l'elfique, mais il est question d'un homme qui rechercherait des mercenaires pour protéger sa caravane. Je comptais le rencontrer dans l'après-midi. La paye est bonne et la route semble sure. En soi, de l'argent facile. Pourquoi engager des mercenaires dans ce cas ? M'est avis que son histoire put un peu. Mais qu'importe je verrais bien sûr place. Si rien ne te retient à Thaar, ce que je comprendrais aisément, il balaya la taverne dévastée d'un geste du bras, tu peux toujours m'accompagner.»


Miriel porta doucement son regard sur le parchemin finement écrit. Non elle y comprenait rien, mais en effet, le fait que ce dernier l’aide comme cela était plutôt louche… Avait-il quelconques idées en tête?


«Tu dois te demander pourquoi je t'aide ? Pourquoi me mêler de ta situation alors qu'elle ne me concerne en rien ? Disons que ta situation me parle. Nous les mercenaires, passons tous par des étapes identiques. Il planta un regard dur dans celui de Miriel. Libre à toi de choisir. Je tiens cependant à te mettre en garde. Mes contacts, mes règles. Il désigna à nouveau la taverne. On évite ce genre de carnage. Quand on peut. Je n'ai guère l'envie de me faire plus d'ennemis que je n'en ai déjà.»


Miriel haussa doucement les épaules, avant de reporter son regard vers un des hommes qui étaient toujours complètement sonnés sur le sol. Elle reposa finalement son regard cendré sur Nehril avant de prendre la parole; « Ce n’est pas moi qui les ai cherchés…» Ce qui n’était pas faux en soi… Son attention se retourna finalement sur le parchemin. L’idée était tentante… Surtout que rien ne la retenait réellement à Thaar. Grayle revint rapidement à son esprit, et la mercenaire chassa cette pensée rapidement… Non ce n’était pas le moment… Elle le retrouverait un jour, mais elle devait trouver de l’argent en premier lieu. L’hybride releva son regard vers son semblable et se calla une nouvelle fois dans sa chaise, pensive. «En effet,  ce travail me semble un peu louche… Mais j’aime bien les distractions. Je te suis. » Miriel attrapa rapidement la bouteille de vin avant de s’arrêter net; « Et je ferai un peu plus attention la prochaine fois. » Dit-elle en faisant un sourire charmeur.