De douleur et d'entrailles | Cirincë

"C'était le retour en arrière, le renvoie à une situation plus basse que terre qui n'était pas sans me rappeler l'endroit d'où je venait.

Tout y était fait pour nous faire craquer, nous affamer, nous tuer peu à peu à la tâche et pour finalement, nous servir en tant que repas pour des bêtes, comme des restes de dîné que l'on jette à des chiens.

Je me sentais salie, humiliée, rabaissée... régressée... plus que d'habitude je veux dire. Il s'en sera fallu de si peu de temps pour chuter de mon petit piédestal et tomber si bas... Une grande lassitude s'emparait peu à peu de mon être, une envie... d'abandonner, c'était comme une épidémie ici bas, qui tôt ou tard infectait tout le monde... combien de mois allais-je tenir ? combien d'ennéades ? de jours ?

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J'en arrive à ma fin il faut croire, je n'ai plus aucune espérance, plus aucun horizon, seule le noir se dessine, infini, invincible. Deux ennéades depuis mon arrivée ici, seulement deux ennéades et j'étais à bout. Je profitais d'un rare moment de calme pour fermer les yeux... une petite coulée d'eau sur la joue me pris par surprise... je ne m'imaginais pas encore capable de pleurer... hmph-hm-hm-hm-hm, tu te ramollie petit oiseau...

- Tu abandonnes déjà ? :

Je me réveille en sursaut.

Je ne pensais pas te revoir de sitôt... Nous avons connu bien pire, c'est vrai... mais... pourquoi faisons-nous tout ça ? Où allons-nous, petit oiseau, quel est notre but ?

Il n'a jamais changé, nous nous battons, et nous survivons.

Il n'y a rien à combattre, ce n'est qu'une fausse à nourrir les bêtes...

Alors nourrit toi, comme une bête.

Je lâchais un long, beaucoup trop long rire hystérique, à mesure que je sentait ma raison s'effriter, s'effondrer. Les jours qui suivront... sans faire de vagues, aidé de l'obscurité omniprésente, je commençais à m'en prendre à des esclaves faibles, ceux qui étaient déjà perdus et voué à finir en pâture aux animaux dans le meilleurs des cas. M'abreuvant de leur sang pour reprendre mes forces, puiser dans leur fluide vital juste ce qu'il faut pour les laisser à peu près en vie, et qu'ils aillent mourir, peu m'importe !

Des crocs de fauve, des côtes de... peu... m'importe... Je passerais mes nuits à continuer mes entraînements, je combattrais la fatigue par le sang de ces larves qui me servent de camarades de chambré. Ceux qui était châtiés, fouetté jusqu'au sang, étaient des proies faciles qui ne laissaient pas de soupçon. Quant aux esclaves qui me voyaient faire ? Ils étaient les suivants... dès qu'ils ouvraient la bouche, les drows la leur refermaient. Ces idiots à la peau sombre avaient leur utilité finalement. Qu'ils s'amusent avec moi, me battent, me fouettent, ces blessures guériront...

Le temps passait, je ne dormais plus, je ne mangeais plus, je vivais du brassage des esclaves, aussi consommables que des bougies, j'ajoutais juste un peu d'huile sur leur flamme, les consumant un peu plus rapidement, mais leur fin restait la même. Je commençait à ne plus ressembler à rien... Mes muscles semblaient toujours crispé, à la fois fort et maigre, des cernes se creusaient comme des crevasses qui me ravageaient le visage déjà tâché de sang, mes ongles noircis devenaient long et mes cheveux gras traînaient sur ma tête comme une serpillière humide, mais je survis, et je continuerai de survivre.

Devrions-nous noue appeler... "petit vampire" à présent ?

J'étais devenue un monstre, mais je ne pouvais m'empêcher d'en rire encore et encore, incontrôlable.

Au moment où une voix me sortait de mes songes, je lui bondis dessus immédiatement, ma main embrassant son cou, mes doigts se resserrant sur sa gorge progressivement dans grognement comparable à celui des bêtes de la cage voisine."

-...Un autre nom... et je t'égorge de mes mains...

"Ma voix était sèche et caverneuse, aux antipodes de la voix féminine qui était mienne autrefois. Un regard vide et froid se rivait dans le sien, plusieurs secondes seulement après cet échange de mots. Il tentait sommairement de se débattre, mais une force insoupçonnée alimentait ma serre et mon emprise. Il poursuivit néanmoins en disant ce qu'il avait à dire... Si je sais tuer de la bestiasse...?

Je le relâchais... et j'éclatais de rire en m'éloignant de lui, un fou rire que je peinais à contenir tant cela me semblait ridicule. Je n'avais aucune autre réponse à lui offrir... Mais je le tuerais en dernier, ça me fait du bien de rire un peu."

"Libérée... délivrée de la poigne calleuse de l'autre esclave, je rejoignis mon coin à toute vitesse en marchant à quatre pattes, non sans glisser un petit de talon faussement maladroit en partant.

Le voir se faire châtier était un spectacle plaisant, au point qu'étouffer mes gloussements ne devienne difficile. J'avais déjà perdue la raison depuis bien longtemps en réalité, le masque de sanité que j'avais réussis à me construire était juste en train de se désagréger chaque jour un peu plus... et j'avais envie de violence...

J'attendrais que les drow se lassent, en restant bien sage dans mon petit coin.... hmph, j'allais dire "sombre" mais ce mot s'efface de lui-même de par son omniprésence... si seulement la souffrance le pouvait aussi... Non... il doit souffrir... et j'en ferai un exemple. Il gémissait alors que nos geôliers s'en étaient allés... et je commençait à fredonner à bouche fermée un air qui semblait surgir d'outre-tombe...

J'étais bien incapable de me rappeler d'où pouvait-il provenir... comme si le chant d'un oiseau lointain avait percé arbres et roches pour parvenir jusqu'à mes oreilles. Je m'amusais à en inventer les paroles, parfois je cessais de chantonner pour laisser partir un gloussement, avant de reprendre dans un silence de mort.

Ils commençaient à comprendre, les autres, ce qu'était ce chant... un requiem. Mon sourire d'enfant se dissipa d'un coup pour afficher un regard des plus glacial et cruel, à en faire frissonner le plus sadique des drows. Me dressant sur mes jambes, légèrement tremblantes, j'approchait de ma proie dans une marche funèbre."

- Profite... de tes.... derniers instants ♪
                           Car... ce soir... je... vais boire, ton sang ♫
Petit... oiseau... si loin.... de chez lui ♪
                           C'est.... maintenant... que je prends.... ta vie ♫

"Son agonie ne se faisait qu'un peu plus forte, il portait bien son nom de Pleureur. Alors qu'un sentiment de tristesse emplissait en silence mon cœur, je sentais en moi une profonde satisfaction. Comme un air frais qui me caresserait la peau en pleine canicule, je me sentais revigorée, prête à déplacer des montagnes avec le petit doigt. Et la joie incrusta un sourire malicieux et malsain sur mon visage, tendis que Pleureur se tordait de douleur sous les regards impuissants et horrifiés des autres esclaves blottis au fond de la cellule. Mon regard fou se tournait très lentement vers eux :"

- Quelqu'un a-t-il une objection ?

"D'une voix chuchotante, pas assez forte pour être perçue des drows, mais suffisamment pour atteindre tout le monde dans ce trou à rats. Personne ici n'était prêt à se battre, tous des larves, du gibiers pour les plus valeureux.

Je tourna à nouveau mon regard vers ce cher Parasite, tout en léchant le sang sous mes ongles, lui faisant bien comprendre, sans prononcer de mot, que j'étais le pire monstre que cette fausse pouvait bien accueillir.

A défaut d'être l'esclave d'un roi, je serait reine parmi les esclaves."

"Tu ...! Il...?! Comment ose-t-il dire qu'il n'a pas entendu d'oiseaux alors que je viens de chanter ! Impardonnable ! Mon expression joviale se mue instantanément en une colère noire et mes pas s'accélèrent d'un coup, pour venir placer mon visage juste devant le sien."

- J'ai porté bien des noms... et enduré une centaine de supplice pendant tout autant d'années.

"Une aura rougeoyante et cristalline commençait à se manifester autour de moi, instillant l'effroi dans les yeux de Pleureur. Je continuais mon récit avec un air faussement triste."

-...Je suis née dans le sang, je vis par la mort... j'ai tué... beaucoup... beaucoup...

"Je ramène ma bouche à son oreille, lui chuchotant la suite :"

Spoiler:

"Ma main droite vient agripper le côté de son crâne, lui enfonçant le pouce le plus profondément possible, déversant un flux de sang sur mes doigts alors qu'ils hurle comme jamais. Ses débattements se perdent dans une lutte vaine, à mesure que son sang se déverse, il alimente ma magie, et ma poigne se fait de plus en plus impitoyable. Après avoir incliné sa tête vers l'arrière dans un geste brusque, je plonge mes crocs dans sa gorge et le délicieux parfum qui envahit ma bouge me rempli d'une euphorie morbide. De toutes ses plaies, de la moindre entaille ou écorchure, une exsanguination surnaturelle opère et les particules écarlates convergent en mon corps et me donnent une vigueur toute nouvelle. Ses hurlements déchirent la nuit dans un crescendo des plus immonde... et je commence à en rire, ayant totalement perdu les pédales... plus que d'habitude.

J'aurais du faire comme d'habitude, le laisser tout juste en vie pour que les drows se chargent d'en finir, mais emportée par l'euphorie du moment...
...Il m'en fallait plus. Il me fallait de la violence, du sang, plus de sang ! Je rigolais comme une enfant alors qu'un impact de mon poing gauche sur son visage lui éclata le nez. la fureur qui coule dans mon bras n'avait plus rien de celle d'une elfe... j'avais juste envie de le frapper... encore et encore, chaque coup aillant l'effet d'un marteau. Je m'acharnais sur lui comme pour lui faire payer tout les malheurs du monde. Je commençais à voir des couleurs dans le noir... C'était si beau...que je ne voulais pas que ça s'arrête. Cassant son avant bras tel une brindille que l'on brise avec son genou, Je projetais son crops à peine conscient d'un bras comme s'il s'agissait d'une vulgaire poupée de chiffon contre les barreaux dans un vacarme sourd."

- Taverniers ! Qu'on m'en apporte un autre ! celui-ci est vide !

"Je riais à nouveau de manière incontrôlable par le cocasse de la situation. Entraînée par un délire sans limite, je devais avoir l'air d'être totalement saoule... et droguée. Je crois bien qu'aucun champignon n'en soit à la hauteur. Les contours de la bouche encore tâchés de sang, je regardais les drow rappliquer complètement béate."

"Ce n'était qu'un mauvais moment à passer... Apprendre à se protéger la tête est la première leçon de survie, faire le mort est la deuxième, les mâtins se lasseront plus vite si tu ne fais rien. Les coups restent douloureux, en particulier ceux dans les côtes mais... je m'en relèverai. Même si quelques craquements résonnes dans tout mon corps, me laissant supposer des fractures mineures, j'y survivrai... hin hin hin hin hin... Je suis née de la douleur, un peu plus... un peu moins...

Une chanson traîne dans ma tête depuis des jours... je n'arrive pas à la faire sortir... je la fredonne souvent... au risque d'en rendre fou d'autres esclaves, mais qu'importe. Je rêve souvent de grands arbres noirs et d'un ciel rouge, et j'entends ce musique à travers la forêt, distordue, lointaine... quand j'essaie de m'en approcher, la terre sous mes pieds se dérobe et je tombe dans un abysse sans fond et je me réveille.

Plus rien n'a de sens, le lendemain à un goût d'hier, et le hier, de lendemain. Le calvaire continua des jours, jusqu'à ce qu'un chant ne vienne balayer mes pensées. Gutturaux et puissant, des voix rauques s'élevèrent et un sursaut de conscience me frappait de plein fouet. C'était donc ainsi que ça allait finir, sacrifiée pour les dieux sombres... Dévorée par une créature peau aimable d'après ce que l'autre vieux débris me disais...

Non... pas comme ça... Pas sans combattre... Ils veulent tout me prendre, soit, on va tout leur donner."

-... tu sais, je t'avais dis que je t'égorgerais de mes mains si tu m'appelais encore comme ça...

"Je tournais un sourire malicieux vers lui."

-... mais ça sera beaucoup plus drôle de le voir t'écharper.

"Pendant tout ce temps, il s'imaginait réellement que j'allais lui servir de porte de sortie ? A se demander qui était le plus fou de nous deux... le fou ? ou celui qui le suit ? Quoi qu'il en soit, je voulais voir le désespoir se greffer sur son visage, je voulais voir l'abandon s'immiscer dans tout son être, et qu'il se résigne à mourir dans un semblant de dignité.

La herse se levait, révélant au grand jour peu à peu le kerkand affamé qui se languissait derrière celle-ci. Les autres esclaves paniquaient... Quoi ? Depuis le temps que vous étiez ici, vous ne vous étiez toujours pas préparé à devoir affronter la mort ? Pathétique..."

- C'est chacun pour soit, on est seul face à notre propre fatalité.

"Tenir une lame avait quelque chose de réconfortant, elles m'aidaient à y voir un peu plus clair, aussi moisie était-elle, une épée restait une arme. Quelques mouvement de poignet, les yeux fermés, je sentais une flamme s'éveiller de nouveau dans mon cœur. Les visions des milliers de fois précédentes où j'ai fais ça se bousculaient tout à coup dans un éclair de lucidité, elle qui était devenue sir rare ces derniers temps. Trouver le point d'équilibre... celui de l'épée, mais aussi celui de mon esprit... à cheval entre le génie et la folie."

- Tu sais quoi... j'ai changé d'avis, Parasite.

"Son expression passait du tout au tout, c'était comme si je venais de lui annoncer la plus merveilleuse nouvelle qu'il ait jamais entendu... Cette lames avait beau être un bien piètre bout de ferraille, elle n'eut pas grand mal à perforer sa gorge de part en part dans une simple estoc qu'il n'avais pas vu venir."

-... Finalement, je vais bel et bien te tuer... rends-toi utile pour une fois !

"Je tourne ma lame dans une grand geste circulaire tendis que je tiens sa tête dans mon autre main, réalisant une décapitation incomplète, sa tête pendouillant sur des restes de son cou. Profitant que le Kerkand pourchasse une autre esclave, je profite de mon accalmie pour me revigorer... Ces quelques moulinets m'ont permis d'identifier le premier gros problème... mon corps est lourd, chacun que mes mouvements réveillaient mes contusions, ma musculature dégradée peinait à manœuvrer le tout. Les gerbes de sang qui sortaient du corps sans vie de Parasite n'eurent pas le temps de souiller le sable de l'arène, qu'elles se transformait en une brume écarlate cristalline. Celle-ci m'enveloppait alors, pénétrant par tout les pores de ma peau. C'était comme naître à nouveau.

Je ramassais son arme au sol... l'Hirondelle aux deux sabres allait pouvoir prendre son envol à nouveau.

Le monstre avait déjà massacré deux esclaves... attiré par les cris de terreur que ces derniers ne pouvaient s'empêcher de pousser de tout leur souffle. Il n'en restait plus qu'un... mais le kerkand se tournait alors vers moi en humant l'air. Tu aimes le sang toi aussi hein ? Dommage, y en aura pas assez pour nous deux !

Alors qu'ils se rue sur moi, je l'élance dans sa direction. Ses deux bras massifs et couvert de griffes balayes tout ce qui se trouve devant eux. Mes lames entaillent à peine son épaisse peau qu'il me projette d'un revers de main sur plusieurs mètres faire des roulades dans le sable. Abattre une créature aussi indomptable allait devoir se faire progressivement... tout en gardant à l'esprit qu'une seule erreur peut m'être fatale. D'abord, ses bras, ils sont beaucoup trop dangereux pour être ignorés. Je m'élance dans une nouvelle charge, épaule gauche et coude gauche, telles sont mes cibles. Plus facile à dire qu'à faire...

Mes armes lui causes des entailles, mais rien de significatif. Les mouvements de ses bras s'excitent, je me baisse pour en esquiver un, un pas de côté pour en esquiver un autre, le tout s'enchaîne avec une vitesse hystérique. L'échange de coup prend vite fin au moment où ses griffes me creusent la cuisse droite ainsi qu'une partie de la hanche. La douleur est intense, et avant même que je puisse faire quoi que ce soit, une nouvelle baffe me catapulte contre un mur de l'arène... Je tombe au sol, incapable de me relever... juste à côté de moi, un esclave démembré, le torse complètement ouvert... j'ai épuisé la seule chance que j'avais...

Non, ce n'est pas fini... idiote.... idiote idiote idiote ! Pourquoi tu l'attaques sur son point fort ? Réfléchis... Relève toi. J'aspire le sang du cadavre fraîchement meurtris et je referme les sillons de ma chair. Pas complètement, mais assez pour me remettre sur pieds. Ses points forts, ses bras, on oublie. Trouve autre chose petit oiseau....et vite, il me saute dessus furieusement, à peine le temps de plonger sur le côté pour éviter de se faire écraser.

Une idée ! Je me relève et ramasse un bras arraché... celui de Fiente je crois, bref, ça n'a pas d'importance. Et je pique un sprint vers la seule autre esclave... qui reste."

- Tiens moi ça. Lui dis-je avec nonchalance alors que je mets dans ses main tremblantes le membre sanguinolent. Le résultat était parfait ! Un cri à en briser des vitres... et mes tympans aussi... l'odeur du sang... bon en même temps ça... y en a partout maintenant. Quoi qu'il en soit, le kerkand lui fonce dessus et la met en charpie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Puis le silence...

Je reste un moment immobile, sans faire le moindre son, contrôlant ma respiration du mieux que je puisse... Patience petit oiseau... attend encore un peu, tu te rappelles tes leçons ? Faire le mort est un des meilleurs moyen d'être laissée tranquille... la patience est une qualité des chasseurs... et c'est à ton tour d'être ma proie ♪

Je me sers des grondements du monstre et des notes graves du chant pour couvrir mes pas. Je réouvre légèrement l'une des entailles de ma cuisse, et le sang qui s'en échappe vient déposer des marques sur mes bras. D'un coup, d'un seul, je perfore la créature derrière son genou gauche, tournant immédiatement l'épée d'un quart de tour, mes bras me brûlent alors qu'une puissance surnaturelle les animes. Je me retire ensuite d'un bond, laissant mon arme là où elle est. Maintenant qu'une de ses jambes est inutilisable, il a besoin de ses bras pour se déplacer... Tu vois petit oiseau, qu'on pouvait le lui priver de ses griffes sans directement s'attaquer à ses bras.

Considérablement handicapé à présent, il peinait à se mouvoir, et attaquer avec ses mains le déséquilibrait. Il était temps de faire basculer la balance. Allant ramasser une autre arme qui traînait au sol, je le harcelait par sa gauche, là où il ne pouvait pas se défendre efficacement. Il ne suffisait que d'une fois... L'une après l'autre, de donnais des attaques sur son coude qui lui servait dorénavant de support, profitant d'une mobilité qu'il n'avait plus. Quand enfin il trébucha. Vive comme l'éclair, je profitait de cette ouverture tant recherchée pour me précipiter sur lui, réunissant toute mes forces dans un dernière assaut... un petit mouvement de lame pour lui toucher juste le bout du nez. Tout le monde à le réflexe de reculer sa tête quand on fait ça... Hi-hi... Puis j'envoie mon coup, tout ce qu'il me reste, pour lui rentrer dans la bouche et perforer son palais. Lui bloquant les mâchoire ouverte de mess deux pieds, j'offrait une valse de métal dans son crâne, dans le vacarme assourdissant de ses hurlements.... Mais c'est qu'il cri plus fort que l'autre chiarde en plus...

Un calme retentissait soudain... j'était épuisée... mais il me fallait encore faire une dernière chose... Retirer l'arme de sa bouche, et se tenir debout sur la carcasse du monstre, et brandir bien haut cette lame couverte de sang, que je fis descendre progressivement vers mon "Maître", n'hésitant pas à le pointer de celle-ci, à bout de mon bras blessé par les crocs de l'animal, dans un geste de respect et un regard de défiance... ou peut-être bien l'inverse, qu'importe, au point où j'en étais..."