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 Que nos Braises servent la Douleur [Libre]

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Mæriniòs Drukh'Klar
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MessageSujet: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeSam 12 Nov 2022 - 10:00

9ème ennéade de Favrius de l'An XX du XI: Cycle
Sol'Dorn - Quartier des Temples
Temple de Kiel

Maladie.

Mort.

Douleur.

Oh oui, Pestilence.

Il était l’heure, il était temps. Il était arrivé.

Maerinios avait finit les préparatifs de son Nuage Sanglant. Aidé par une « amie » prêtresse de Leetha, il avait stabilisé l’endormissement des Ponges. Il avait rassemblé ses acolytes et des élèves de l’Etude Noire dont il s’occupait pour former le premier groupe de la Main Pestilentielle, une vingtaine d’initié à la magie de la vie dévoué à la cause de la Douleur.

La Douleur.

La Mort.

La Souffrance.

Elle se fera partout, oh oui, partout ! Dans le corps de chacun ! Dans chaque tissus de chaque impurs ! L’oeuvre de sa vie, il en sera le bras, il en sera la main armée. Il va montrer à ses supérieurs qu’il n’était pas juste un savant fou bon à enfermer dans un office à gâcher ses talents. Il va montrer aux humains que les Drows n’étaient pas fini. Il va montrer à son défunt père qu’il n’était pas la marionnette inutile qu’il pensait. Il regarda derrière lui, monté sur un cheval, il regardait les êtres inférieurs à sa position de haut tandis qu’il était suivi par ses quatre adeptes : Merinid Dro’rak, Mage de la Vie – Arcaniste manipulateur des pathogènes ; Val’rion Tharian – Elementaliste Aeromancien ; Laz’ael Co’ven – Mage de l’Âme, Nécromant de l’Âme et Corvin’then Zaer’or, Mage de la Vie – Nécromant Pantins. Il n’était pas accompagné de son serviteur Igor qui était en convalescence au Puy d’Elda, mais il avait prit son nouvel esclave : Léonie. Un humain qui avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Il n’avait pas besoin d’un poids mort pour cette expédition.

Il était également accompagné d’une dizaine de Drows de l’Etude Noire, tous des mages de la vie qui avaient eu connaissance du projet de Maerinios. Il avait donc avec lui un petit contingent sous les ordres de la Dame de la Douleur.

Douleur.

Supplication.

Mort.

Elle allait être donné par les deux larges coffres que les initiés de la Maladie portaient supervisaient par trois autres Sombrelfes en robe violette montrant leur appartenance au Clergé de Leetha. Il fallait au moins cela pour garder endormi les créatures qui se trouvaient dans ces coffres de bois dont l’odeur de pestilence était forte.

Ils passèrent alors les portes de la cité sous le regard des habitants et étrangers de la cité. Certains se  poussèrent même en apercevant la balafre au visage du meneur de ce groupe ayant eu déjà à faire au prêtre de Kiran qui pourvoyait ses services en échange de cadavres et dont l’odeur de mort et de sang ne le quittait jamais.

Ils se rendirent alors jusqu’au temple de Kiel dans le quartier des Temples, ils allaient enfin être en mesure de montrer leur utilité aux Dieux. De montrer aux autres races que les Drows étaient supérieurs à eux. Il ne fallait plus qu’attendre l’arrivée de l’Avatar de la Douleur et de ce qu’elle avait promis : Sa Légion Sainte.
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Rénatus Babec-Roumel
Drydry l'Fonda'da'mûr

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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeMar 6 Déc 2022 - 14:12



Neuvième énnéade...
Favriüs • Printemps
20° Année | XIe Cycle



Il était encore vivant le petit Léonie, oh oui, vi-vant. A ce sujet, dans le petit jardin secret qu'il m'était encore permis d'entretenir je me posais parfois de bien complexes questionnements : y a-t-il pire que la vie ? Serait-ce la mort ? Ou bien la vie sans remords ? Ou alors la mort sans avis ? La vie vécue comme un mort ? Et quid de la mort sans trop avoir vécu ? Tout cela et bien plus encore traversait ma petite caboche d'esclave, tandis que nous avançions vers Sol'Dorn. J'avais passé probablement plus d'une année à survivre au creux d'un Puy d'Elda méandreux, ainsi je me réconfortais souvent : c'est que j'avais déjà vécu bien plus que certains éldéens desdieux ! Du haut de mes bientôt trente années révolues, je me disais finalement qu'il y avait effectivement mieux, mais il y avait décidément pire ? Du moins avais-je à présent de quoi me targuer, être pensant solitaire jubilant seul dans son esprit, en revenant en Itrhi-Vaan, le sinistre Sombre Volcan n'avait pas eu raison de moi.

« Oui, oui, je fais attention, Maître... »

Je portais le baluchon du Maître, Mæriniòs. Je savais cependant que les plus précieuses possessions du drow étaient disposées dans les coffres derrières nous et que dans ce fichu baluchon il n'y avait guère d'objets précieux, pour l'avoir moi-même garni. Or, je faisais extrêmement attention à tout, à bien me comporter et à l'appeler comme il se devait, car si j'avais essuyé jusque là si peu de reproches, du fait de mon extrême utilité et de mon incontournable savoir-faire en tant que serviteur personnel d'un sanguinaire daedhel de ce gabarit, les dernières énnéades avaient vu un noirelfe plus crispé que de coutume. Pour survivre dans les meilleures conditions qui soient, il fallait que je m'adapte.

Je réussissais malgré tout, là où la fatalité m'avait drastiquement balancé. Mon avidité s'était transformée en rage de vivre, mon ambition en foi, et ma richesse était ni plus ni moins devenue tout simplement, que le libre-arbitre qu'il m'était dans une certaine mesure attribué ; j'étais en bonne forme physique, mes accoutrements variaient à mesure que mon désir évoluait. J'avais renié mon passé, tout en gardant ma personnalité intacte et au fond de moi un ténu espoir de retrouver ma vie d'antan. Futile espoir me direz-vous, hélas, voilà sur quoi devais-je construire ma force. Enfin, à l'aide d'Arcam, que j'avais renommé Isten dans un souci d'intégration, que dis-je, de survivance, j'arrivais à complaire mes désideratas, disons un peu d'amour, comme un baume au cœur qui me faisait me sentir vivant.

« Désirez-vous un peu de viande de Ralir, Maître ? A son grommellement, je lui tandis un bout de viande séchée, qu'il s'avisa de manger d'un air plutôt distrait. Le Grand-Prêtre semblait ailleurs depuis plusieurs jours, perdu dans ses pensées et je le savais assailli par ses rêves glorieux, où son bras armé, la Maladie, ravageait l'Humain et le faisait enfler de force et d'égo parmi les hautes sphères éldéennes, et plus encore. Sol'Dorn... murmurai-je par devers moi, tandis que nous approchions des remparts de ladite ville. Puis, aurais-je l'occasion de m'évader ? Je me défis de l'idée avant même qu'elle n'ai germée, et poussai un soupir en accélérant le pas vers la cité vaanie. Etais-je à ce point façonné ? Et par quelle main, celle de la peur ? Ou bien étais-je simplement coupable de veulerie, de complaisance ?  »




_________________

« Un charlatan, sur un tréteau,
Pantalon rouge et vert manteau,
Vend à grands cris la vie;
Puis échange, contre des sous,
Son remède pour loups garous
Et l'histoire de point en point suivie,
Sur sa pancarte,
D'un bossu noir qu'il délivra de fièvre quarte. »

(Verhaeren, Les Villes tentaculaires, Les Campagnes hallucinées, 1895, p. 68.)

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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeLun 19 Déc 2022 - 20:47





Kiel Elamshinae regardait le Grand-prêtre qui s’approchait du temple. Le vent souffla légèrement alors que le tissu peint de multiples tâches rougeâtre virevoltait, laissant apparaître les jambes brûlées de l’Obok Yatharil. Les prunelles vides le regardant sous le masque impassible, alors qu’un sourire carnassier vint étirer ses lèvres presque parfaites sous le masque d’Onus’Delab. Le soleil se refléta sur le masque noir alors que deux ilythiiri vinrent rejoindre leur maîtresse à l’entrée de l’immense bâtiment. Sa main, couverte de métal, sembla se crisper, alors qu’elle entendit le cri vibrer à l’intérieur d’elle. Un hurlement strident. Elle ferme les yeux, avant de lever la tête, comme en transe, savourant le rugissement qui traversait son être, et elle su à ce moment-là, que sa maîtresse était impatiente, prête… Son moment était arrivé et bientôt, le monde tremblerait devant l’Orthae Dek’za…


Une fois que Maerinios fut assez près d’elle, ses yeux vides se rouvrirent, se posant sur le Grand-prêtre, le fixant intensément pendant de longues secondes.


« Dos paken dosst draeval… »
Tu en as mis du temps…



Ses yeux semblaient se plisser, comme si un air moqueur se dessinait sous le masque. À moins que cela ne soit de la colère ? Difficile à dire devant l'imperturbable. La chaîne à son bras sembla battre. Pulser sous les émotions de sa maîtresse, se resserrant autour de la chair déformée. Sans entendre une quelconque réponse, l’Obok Yatharil se retourna, prenant sa lame dans sa main recouverte de griffes de métal. Le rubis rayonna sous les rayons du soleil avant que la prêtresse ne l’enfonce dans la paume de sa main, Kiel Keeshe glissa sous la peau, laissant dans son sillage une marque rougeâtre, avant que Kha’linas ne lève cette dernière avant de reprendre la parole ;


« jhal wun oloth nind doer areion.
Nixm'io nym'uer dosst ul'nusst.
Nixm'io plynn dosst chath, ulu nindol Quarval-sharess dos shlu'ta naut ortelanth
Nixm'io lassrinn dos. Tangis' elghinn h'ros ser dos maglust
Areion nindol oloth dos orn muth ilta, wun nindol keeshe k'jakr beat ukt xukuth.
Rilbol whol ilta.
Ori'gato lil' ul'nusst mrimm uns'aa»


« Mais dans les ténèbres, ils traversent.
Elle entendra votre cri.
Elle prendra ta flamme, à cette déesse, tu ne peux pas prier.
Elle va vous briser. Même la mort ne peut pas te séparer.
À travers cette obscurité, vous la trouverez, dans ce poignard battait encore son cœur.
Tout pour elle.
Laissez le cri nous guider.»



Les deux prêtres de Kiel qui l’entourait baissèrent la tête avant de répéter en cœur la dernière phrase.

« Ori'gato lil' ul'nusst mrimm uns'aa »

Laisse le cri nous guider. Laissez la maîtresse des souffrances s’abreuver dans les hurlements qui résonnaient. Laissez la terre se corrompre sous le sang de ses pathétiques créatures… Une fois que son sang tomba devant le temple, l’Obok Yatharil entra, lame toujours à sa main, s’enfonçant dans la bâtisse de pierre noire. La grande salle était remplie de fidèles, scandant une prière encore et encore pour leur maîtresse, alors qu’un pauvre bougre hurlait à la mort sous le joug d’autres prêtres. Sans attendre, elle ouvrit une porte avant de s’y engouffrer. La pièce assez spacieuse, était sans aucun doute une salle de torture. On pouvait sentir l’odeur de la chair en décomposition, la table de bois était taillée, laissant les marques des différents objets contendant qui l’avait frapper, tandis que des tâches rougeâtres ornaient le sol, ne laissant guère place à l’imagination quant à leur provenance. Une fois que tout le monde fut dans la pièce, l’un des prêtres, referma la porte derrière eux et Kiel Elamshinae reprit finalement la parole.


« ud'phuul henotep kr'athin ulu sevir whol udossta mission. Natha stath mzild tangin lueth lil' maurna orn tlu kr'athin. Usstan sieva dos brang uns'aa rilbol dos iglata? »
Nous sommes presque prêts à partir pour notre mission. Plus que quelques jours et les bateaux seront prêts. Je suppose que tu as amené tout ce que tu m’as promis ?



Les yeux vides se posèrent sur le Grand-Prêtre de Kiran, attendant que ce dernier lui donne ce qu’elle voulait. Puis, son regard balaya les autres ilythiiris dans la pièce, avant de rajouter ;


« ud'phuul lle'warin uss klez. Khel. Rivvil, l'thi. jalbol dos shlu'ta ragar. Udos orn sevir fol brorn pholor udossta i'dol. Lil' cress orn tlu weafl… »
Il nous manque qu’une seule chose. Des cadavres… Des humains, des animaux… Peu importe ce que vous pouvez retrouver. Nous laisserons quelques surprises sur nos chemins. Pour une fois, la toile nous servira…


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Vel'drin Zaurahel
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeMar 3 Jan 2023 - 10:24

La cité de Sol’Dorn était enfin en vue, l’imposante citadelle construite par le IV Ost se dressait enfin devant lui. Même après une dizaine de jours de trajet, accompagné de son morgal, Vel’drin ne pouvait se satisfaire de voir les contours de cette cité. Sol’Dorn, forteresse eldéenne bâtie par les siens pour maintenir le pouvoir en Ithri’Vaan, qui au fur des années s’est retrouvée être un rassemblement d’individus méprisables et indignes. Rien que le souvenir de la désertion du IV Ost lui arracha une grimace de dégoût qui s’accentua à l’idée de côtoyer des Vaanis. S’il ne s’agissait pas d’une certaine obligation, il aurait souhaité se tenir éloigné de cette cité, mais il ne fit rien et continua d’avancer en direction des portes.

Le Streea Jabbuk traversa la périphérie de la ville et le quartiers Doeb, chevauchant Harventh-Haru qui faisait s’écarter les quelques imprudents sur son chemin. Vel’drin ne daignait que peu regarder les curieux qui, quant à eux, s’arrêtaient le temps de l’observer passer. Les rares fois où son heaume intégral fixait dans leur direction un frisson parcourait leurs corps et ils reprenaient leurs occupations aussitôt. Même si son visage n’était pas visible au-delà de sa visière, son mépris pour ceux qu’il dépassait était palpable et se voyait au comportement de sa monture de guerre qui claquait des dents et observait les individus comme un prédateur pouvait guetter sa proie, paré à lui asséner un coup fatal.

Après quelques instants de traversée, qui lui paraissaient une éternité tant il éprouvait un mépris pour ce coin là de la cité, il arriva au quartier des temples. Il laissa échapper un soupir de soulagement qui résonna en écho métallique au travers de son casque quand il remarqua que la culture eldéenne avait su se maintenir. La crinière rouge continua d’avancer avant de s’arrêter devant le temple de Kiel. Lentement, il descendit de sa monture qu’il laissa là, sans même l’attacher. Une simple main ferme sur l’encolure suffit à ordonner à la bête l’idée de rester en place. Enfin, il se dirigea vers l’entrée du temple, gravissant les marches de ce dernier tout en retirant son casque dans le même temps.

Il avait fait tout ce chemin dans un unique but, bien que ce n’était pas de l’amour, Vel’drin se savait investit d’une obligation d’être aux côtés de son épouse qui menait cette guerre sainte. Il le savait, s’il arrivait quoi que ce soit à Kha’linas il perdrait une alliée de taille au sein de la société et il ne pouvait se résoudre à pareille situation. La loyauté qu’il éprouvait pour celle qu’il méprisait autant qu’il respectait était sans faille et si elle était allée au bout du monde, il aurait marché ainsi dans son ombre assurant sa protection.

Il s’arrêta à l’entrée du temple, son heaume maintenu sous son bras et sa faux si caractéristique appuyée sur le sol, patientant qu’on vienne le voir. Son regard balaya les présents à la recherche de son « aimée ».
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Azralith Zaurahel
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeJeu 12 Jan 2023 - 13:32


Les corps étaient décharnés, démembrés, tordus dans un sens improbable, leur peau meurtrie se décollant bien souvent d'elle même quand elle n'avait pas été préalablement arrachée. Le pus et le sang se mélangeaient pour couler en flots disparates, recouvrant toute cette chair qui n'avait en ces lieux nulle autre fonction que celle d'une simple matière, un élément à modifier et à transformer pour atteindre un but des plus macabres.

Car cette amalgame de viande si chaotique possédait pourtant une forme qui pouvait passer pour vaguement humanoïde. Une engeance, un monstre contre nature qui se verrait bientôt doté d'une conscience, celle d'une braise qui ne connaîtrait jamais le contact glacial des P'leiks, enfermée dans cette prison charnelle.

Et alors que les prêtres s'affairaient avec un engouement des plus flagrants à travailler sur leur œuvre, une drow imposante attendait quelques mètres plus loin, aussi immobile qu'une statue, une expression de dégoût fermement ancrée sur son visage. Peut être était-ce dû à cet air putride difficilement respirable suintant l'humidité ou simplement à la vue de cette boucherie qui aurait très bien pu s'avérer être l’œuvre d'un esprit fou à la vénération divine viciée et vacillante. Et bien que la pièce se trouvait dans les profondeurs, bien loin sous le temple de Kiel, les échos faiblards et distordus des hurlements y parvenaient néanmoins.

Au yeux de la guerrière qui attendait patiemment que l'esclave humain décharge les corps provenant du temple, une seule évidence flagrante apparaissait en cet instant, ce monde n'était pas le sien. Ici, la douleur et la mort dansaient main dans la main, mais il s'agissait d'une danse froide et sans émotion, les hurlements vibraient de désespoir au milieu d'êtres inexpressifs.

Il s'agissait pourtant d'une danse qu'elle ne connaissait que trop bien. Mais celle des combats était bien différente, dégoulinant de passion et de rage se consumant l'un l'autre dans une étreinte enflammée inarrêtable, les gémissement des torturés laissant place aux cris de guerre des combattants qui voyaient l'intégralité de leur être brûler dans cet ouragan de violence sauvage et primitive.

Non, ce monde là n'était définitivement pas le sien.

Combien de fois pourtant y avait-elle été ramenée ? Combien de tortures physiques différentes avait-elle subie ? Combien de fois son corps avait été brisé ? Sans doute était-ce là l’origine de son endurance au combat, cet amour vicié que semblaient éprouver les serviteurs du Visage Hurlant à son égard, cette passion à la faire hurler et à rajouter sur sa carcasse toujours plus de marques et de cicatrices.

Avec un grognement, la drow leva son bras gauche de sous la fourrure qui la recouvrait, observant sa main terriblement blanche et inerte à la circulation sanguine défaillante. Un morceau de chair inutile qui s'avérait pourtant particulièrement douloureux, un rappel constant de sa défaite et de son impuissance alors qu'elle n'avait même pas réussi à infliger la moindre cicatrice à la Kiel Elamshinae.

Les ennéades qui avaient précédé n'avaient été qu'une succession de fuites en avant, des tentatives désespérées de reprendre le contrôle s'étant toutes soldées par des échecs, trahie, meurtrie et torturée. Mais son frère était mort désormais, elle avait éteint sa braise et dévoré sa chair, elle était libre. Libre de s'emparer de tout ce qu'elle désirait par la force, libre de briser ses adversaires jusqu'à l'oubli et l'indifférence, libre de pouvoir montrer réellement un jour le réel éclat qui animait sa braise.

Les puissants muscles de son bras se contractèrent soudainement alors qu'elle pouvait sentir la haine refaire surface, ses tremblements trahissant toute cette violence mal refrénée. Une longue mâchoire remplie de crocs et dégoulinante de bave, la Bête n'attendait qu'une occasion, une excuse pour se déchaîner et plonger à nouveau dans les abysses de la rage et de la frénésie.

L'expression carnassière de la drow s'évapora lorsqu'elle vit Jor s'approcher, l'esclave ayant terminé sa besogne. Se détournant, elle grimpa alors l’escalier qui menait jusqu'au temple de Kiel, ses pas claquant violemment le long des marches de pierres dans une tentative sans doute futile de se défouler et d'apporter un quelconque apaisement aux grognements impatients qui résonnaient dans son crâne.


***


La légion sainte s'agrandissait et de plus en plus rapidement à mesure que la date du départ se rapprochait. De nombreux eldéens en provenance du Puy venaient se greffer aux rangs de l'avatar du Visage Hurlant, souhaitant apporter leur expertise à l'expédition qui se profilait. La plupart s'avéraient certainement las de l'inaction du Triumvirat, y voyant là une chance de servir les dieux, de se faire un nom, voir tout simplement de pouvoir se défouler.

Azralith tourna la tête en direction de la porte lorsque cette dernière s'ouvrit pour laisser apparaître la Kiel Elamshinae, sa silhouette fine recouverte d'une robe qui laissait pourtant entrevoir de temps à autre les profondes brûlures sur ses jambes. Comme d'ordinaire, son visage et son expression demeuraient toujours indescriptibles derrière son masque, mais ses prunelles blanches brillaient au travers des fentes.

Elle était magnifique, le vaisseau de la volonté du Visage Hurlant, détentrice d'une puissance qui surpassait de loin tous les combattants qu'elle avait pu connaître ou affronter, une prédatrice mortelle et douloureuse, un ange de la mort qui lui avait apporté le salut alors qu'elle se noyait dans l'étreinte de la Voilée.

« Mirshann. »

La guerrière se leva et vint se placer à ses côtés, observant d'un œil curieux le nouveau venu. Il s'agissait du maître de la Main Pestilentielle, un grand prêtre de Kiran vêtu d'une longue robe et affichant un visage particulier qui le rendit immédiatement appréciable aux yeux de la drow.

Sa chevelure blanche se limitait à quelques tresses surplombant son crâne, laissant apparaître les profondes cicatrices impressionnantes qui marquaient sa peau et l'un de ses yeux qui était dénué de toute lueur écarlate, l'iris recouvert d'un voile blanc si caractéristique de la cécité.

Sans un mot, elle se rapprocha du serviteur de la Pestilence et attrapa l'une de ses tresses dans sa main valide, observant l'éclat d'ivoire de ses cheveux.

« Je suis curieuse de voir cette œuvre qui est la tienne. » déclara-t-elle soudainement alors qu'elle lâcha la tresse, plongeant son regard dans le sien. « Mirshann en a fait vaguement mention, un « nuage sanglant »... Je me demande à quoi cela peut ressembler. »

Sur ces mots, l'imposante guerrière se détourna et se dirigea vers l'entrée du temple, elle avait eu connaissance de la venue d'un individu particulier, quelqu'un qu'elle connaissait bien et qui aurait certainement tenté de lui arracher la tête si elle l'avait croisé au cours de son exil.

Vel'Dryn Zaurahel se tenait là en bas des marches, vêtue d'une armure noire et portant son heaume dans sa main. Lorsqu'il l'aperçut, la drow dégaina une dague et la lança soudainement dans sa direction. Le Streea Jabbuk se cambra rapidement, la lame fendant l'air là où se trouvait son torse la seconde précédente avant de percuter le sol quelques mètres plus loin.

« Toujours aussi vif. » Posant sa main sur ses hanches, elle afficha un grand sourire. « Moi qui pensait que quelques années à prendre la poussière au Puy t'auraient ramolli... »

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Vel'drin Zaurahel
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeVen 13 Jan 2023 - 22:56



A peine avait-il atteint les marches du temple qu’un éclair étincelant transperça les airs en sa direction. Vel’drin eu tout juste le temps de se contorsionner, s’aidant d’un pas chassé sur le côté, pour s’extirper de ligne de tir. Son visage pivota lentement dans la direction de l’arme qui était maintenant plantée dans le sol et il l’observa : Une dague. On venait de l’attaquer, ici même, au cœur de Sol’Dorn, aux pieds des marches du temple de Kiel. L’imprudent avait manqué son coup et n’aurait pas de nouvelle chance.
Le Streea Jabbuk releva alors ses iris à la recherche de l’origine de l’assaut et ses yeux se posèrent sur une Eldéenne qui le fixa en retour. Ses muscles se crispèrent et l’instinct martiale du guerrier prit le dessus. Son corps tout entier se raidit, tel le prédateur paré à fondre sur sa proie. Et alors qu’il s’avança dans la direction de l’individue cette dernière l’interpella.

Cette voix… Elle lui était à la fois si familière mais semblable à un vieux souvenir. Le Zaurahel s’arrêta alors dans son ascension, à quelques marches de son interlocutrice et il prit alors le temps de l’observer.
Cette Ilythiiri était de bonne conception, grande et bien bâtie. Vraisemblablement une guerrière redoutable, bien qu’encore bien jeune pour avoir eu l’expérience des grands guerriers de leur peuple.
Puis soudainement, une expression brève de surprise vint s’ancrer sur son visage habituellement froid et impassible. Il haussa son sourcil en reportant son regard dans celui de la jeune femme qui lui faisait maintenant face après avoir réduit encore la distance entre eux en terminant de monter les dernières marches.

«Ussta Vlos…(Mon Sang...)» Ces quelques mots s’échappèrent tel un souffle dans la direction d’Azralith. Cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas vu sa sœur cadette. Elle avait été condamnée à mort et là voilà maintenant de retour en vie et aux côtés des siens. Veld’drin avait eu vent de quelques rumeurs à son sujet, n’ayant guère prêter attention à ces histoires, mais il en avait maintenant le cœur net. Elle était bel et bien de retour. Il resta alors silencieux quelques instants, continuant de la détailler avec attention, quelque chose avait changé et si ce n’était pas les quelques cicatrices supplémentaires qu’elle affichait avec plaisir, c’était bien plus marquant pour son aîné. Le guerrier vint passer sa main gantée, aux extrémités faites de griffes, dans la chevelure blanche de sa jeune sœur. Il laissa les fines mèches s’écouler entre ses serres et reprit alors. «Dos phuul nin llieh… Lueth khurzon. (Tu es maintenant parfaite ... et digne)» Ses iris flamboyantes quittèrent le blanc immaculé de la chevelure pour se poser dans ceux d’Azralith et elle pu percevoir un fin sourire se dessiner aux coins de ses lèvres.

Il reprit alors son chemin en se détournant d’elle, sans pour autant l’ignorer. «Usstan llaar ssrig'luin morad, usstan fainh. (J'ai bien besoin d'action, je l'admet.)» Dit-il tout en poursuivant son chemin vers l’entrée du temple, faisant signe à Azralith de l’accompagner. «'Zil whol dos… (Quant à toi...)» Il s’arrêta alors lorsqu’il pénétra dans l’édifice et pivota vers son interlocutrice, plantant son regard dans le sien. «Usstan screus whol udossta dalninuk. (J'ai appris pour notre frère.)» Il hocha la tête en signe de révérence, marquant alors qu’il prenait compte de l’obtention du titre de prêtre d’Urzie de la part d’Azralith et enfin il pivota, semblant être à la recherche de quelqu’un ou quelque chose. «Lueth mziln nindel dos skrel dosstan a lil' klath'ra de' ussta 'ranndi. (Et qu'aussi tu t'étais mise aux services de mon épouse ?) »  

Il continua de balayer les lieux de son regard avant de le porter sur l’Eldéen coiffé de tresses. Vel’drin reconnu la tenue de prêtre que ce dernier portait et il le salua alors en inclinant la tête en signe de respect vers ce dernier, revenant alors à celle qui était à ses côtés. « Phu' dos ghil whol ukt lar ichl ? usstan h'ros kyorl whol dos ulu jous uns'aa vel'bol dos shlu'ta xun. (Tu es aussi là pour son appel ? Je suis impatient de voir ce dont tu es capable.)»
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Azralith Zaurahel
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeSam 14 Jan 2023 - 12:21


Le voilà qu'il se mettait à hurler désormais, frappant violemment contre les parois de sa cellule et rugissant comme si son existence même se trouvait menacée. Dégoulinant de haine, il réclamait vengeance, vengeance contre cette famille qu'elle avait pourtant défendue dans la douleur depuis ses premiers instants de conscience, cette famille qui n'avait pas daignée lever le petit doigt alors qu'elle avait été faussement accusée, espérant ainsi se débarrasser en silence de cette créature à la crinière noire dont bien peu se souciaient au final.

Et alors qu'elle éprouvait d'ordinaire tant de fierté à savoir ce sang couler dans ses veines, elle se retrouvait désormais consumé par cette haine soudaine, fille de l'injustice et sœur d'une jalousie envers ses frères qui n'avaient jamais eu à réellement subir le courroux des leurs.

Depuis le début de son exil, elle s'était imaginée son retour chez les Zaurahel de bien des manières, mais elle avait toujours pensé voir en la mort de son frère, la fin de cette rancœur née dans les geôles putrides du Puy. A en juger par sa réaction et par ces rugissements qui vrillaient son crâne à la vue de Vel'Drin, il lui fallut se rendre à l'évidence, la plaie ne s'était guère cicatrisée.

Elle retint un mouvement de recul en le voyant s'approcher, prenant sur elle pour se calmer et museler ce torrent de haine, cette pulsion de violence soudaine qui l'envahissait. Effort difficile que celui de refréner un ardent désir physique par la raison, mais le sang n'avait pas à couler, pas ici, pas en cet instant.

Mais elle désirait tant. Contrôler, dominer, subjuguer, elle voulait voir la peur et le désir dans le regard de ceux qui l'entouraient, elle voulait sentir leur braise vacillante face à la puissance éclatante de la sienne. Et pourtant, alors qu'elle avait tant enduré ces dernières ennéades, elle n'était toujours rien.

Pour l'instant.

Viendrait un jour où tout ce sur quoi elle poserait le regard pourrait devenir sien, où elle pourrait briser, dévorer, ressentir la moindre parcelle de cette entité qu'était l'existence, où son inaltérable appétit finirait par s'élever jusqu'au divin. Elle pourrait alors dévorer jusqu'aux dieux eux mêmes.

Elle cligna soudainement des yeux, reprenant pied dans la réalité avant d’emboîter les pas de son frère à l'intérieur du temple. Il allait lui falloir s'élever à un tout autre niveau, devenir bien plus puissante qu'elle ne l'était, la brève étincelle qu'avait pu offrir sa braise au cours de l'ordalie en avait été la preuve flagrante.

Elle s'arrêta soudainement lorsque Vel'Drin se retourna vers elle, lui faisant comprendre qu'il avait appris ce qui était arrivé à leur frère. Le Streea Jabbuk ne sembla pas s'en formaliser plus que nécessaire ce qui la surpris un instant, mais au vu de leur relation depuis l'enfance, il avait sans doute été évident que l'un aurait immanquablement finit par écharper l'autre tôt ou tard. Elle n'avait cependant guère de doutes quand à l'avis des autres résidents du manoir Zaurahel sur la question.

A ses derniers mots, elle croisa les bras, un léger rictus étirant ses lèvres. Elle se souvenait d'une phrase similaire il y a bien longtemps, alors qu'elle faisait ses premières armes lors de l'invasion du jardin de la Traîtresse.

« Comme à l'époque, au sein de la Flamme d'Elda. » Elle leva légèrement la tête. « Je peux sentir d'ici l'impatience du Créateur pour le festin à venir. »

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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeSam 14 Jan 2023 - 20:34





« Suliss » croassa le prêtre qui venait de se mettre à ses côtés. Cette dernière ne répondit que par un claquement de langues agacé, l'incitant à continuer alors que le prêtre baissa la tête avant de reprendre la parole; « Le Streea Jabbuk du 1er ost vient d’arriver. » L’Obok Yatharil n’eut aucune réaction à l’annonce du prêtre. Son regard était fixé sur Maeriniòs, attendant toujours sa réponse. Ce qu’elle avait devant elle était plus important que le Streea Jabbuk, plus important que de découvrir la raison de pourquoi il était ici, à Sol’Dorn. La main de Kiel Elamnishae se crispa, alors que ses yeux se fermèrent un moment. Sa main se serra alors que les griffes de métal se plantèrent dans la chair ensanglantée de sa main. Elles avaient recommencé. Elles avaient montré leur mécontentement.


Il est venu.
Je le savais bien qu’il viendrait.
Il est venu te narguer.
Profiter
Oui, Profiter de ton nom
Veut-il réellement servir ?
Oui, Servir.
Azralith sert.
Le déshonneur des primas
Leur sang n’a pas d’importance.
Il t’a abandonnée.
Relégué à l’oubli
Poussé dans l’ombre de l’existence
Fais les plier devant toi.



Elle n’avait pas parlé. Elle n’avait pas signalé sa colère. C’était donc sa volonté. La volonté du visage hurlant. Sans bouger le regard du prêtre de Kiran, l’Obok Yatharil reprit rapidement la parole ; « Conduis-le ici. » Sans attendre le prêtre tourna les talons pour avancer au travers de la pièce. Sa tenue rouge, tachée de sang ne laissant guère place à l’imagination quant à son statut dans cet endroit. En quelques secondes, il rejoignit rapidement le duo de Zauharel, qui semblait discuter ensemble. « Suliss, veut vous voir. » Pas un mot de plus s’échappa de son masque hideux alors qu’il leur fit signe de le suivre, les conduisant à l’Obok Yatharil, qui daigna finalement se retourner devant le duo. Son visage masqué, ne trahissait aucune émotion, que deux prunelles blanches qui détaillaient l’ilythiiri devant elle. Impassible. Puis, la voix résonna : « Qu’es-que tu fais ici ? » Une question simple, qui était pourtant lourde de signification.

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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeDim 15 Jan 2023 - 21:39


Le guerrier acquiesça simplement aux propos de sa cadette quand elle évoqua à la fois l’époque passée et le Créateur. Il ne répondit pas tout de suite, ayant remarqué les allers et venues de certains prêtres qui l’observaient depuis son arrivée dans le temple. Il le savait, sa présence ici était à la fois attendue mais aussi mal venue. Lui, officier du Ier Ost, venait de quitter l’armée et ses hommes pour répondre à l’appel d’une croisade et sans l’accord de ses supérieurs. Mais il y avait plus important que l’Obok Senger à cet instant ; Celle qui avait fait cet appel.

Vel’drin se doutait que sa présence ici n’enchanterait pas celle qui est son épouse, rien en ce bas monde ne pouvait le faire de toute façon, mais il se faisait un devoir d’y répondre et d’être à ses côtés. Il se devait de servir à la fois l’Obok Yatharil, la Main de Kiel et Kha’linas. Alors quand le prêtre s’approcha pour l’emmener il pivota vers Azralith, lui offrant un dernier regard, avant de le suivre sans perdre un instant.

Quand il arriva devant elle, le Streea Jabbuk s’agenouilla en déposant son heaume à terre et s’appuya sur la hampe de sa faux. Son visage fixait le sol, comme il était coutume de faire face à pareil entité et il patienta ainsi, attendant qu’elle daigne lui adresser la parole. Quand elle le fit, de sa voix résonnante qui s’échappa de ce masque, il répondit sur un ton solennel et empreint de respect. « Suliss, je viens servir votre volonté. » Le Zaurahel resta alors ainsi, le visage toujours porté vers le sol en signe de prosternation.

Au fond de lui, pareille scène était tout à fait normale et nécessaire. Même s’il était l’époux de Kha’linas, elle restait la Haut-Prêtresse de Kiel et son instrument, une Avatar. Il se devait de lui offrir toute la déférence qu’elle méritait. Il patienta alors ainsi, agenouillé, tenant toujours arme d’une main.
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeDim 29 Jan 2023 - 19:52





Le bruit de son heaume sur le sol de pierre sembla résonner dans le temple, alors que le Streea Jabuk s’agenouilla devant elle solennellement. Il prit finalement la parole, clamant suivre sa volonté. L’Obok Yatharil observa l’ilythiiri devant elle, ses prunelles vides se portèrent sur ce dernier, sa tête se penchant sur le côté alors que sa main se crispa.


Il est venu.
Il a attendu son appel.
Tu en doutais ?
L’on doutait tous
Assez de bavardage !
Le plan
Oui, le plan…
Il devient de plus de en plus intéressant.



Kiel Elamnishae fit un rapide signe à l’ilythiiri de se relever pour se joindre à la discussion. Son regard se porta vers un des prêtres présents. « Conduis Bel’la aux cadavres dont Azralith était responsable. Il a du travail à faire. » Puis, la tête de l’avatar de la maîtresse des douleurs se retourna vers le Grand-Prêtre. « Nous partons bientôt. Je te conseille de te mettre au travail avec la toile. » Les ilythiiris s’inclinèrent avant de se retirer, guidant le Grand-prêtre à ses outils, laissant de ce fait la Haute-Prêtresse avec le Streea Jabuk.



Kha’linas prit doucement la chaîne de métal, qui se déroula doucement, avant de joindre son autre bras, se resserrant sans effort autour d’elle. Puis, comme si de rien était, Gul’Uss releva la manche de sa tunique, dévoilant son bras déformé et la coupure qu’elle s’était fait il y a quelques minutes. Cela aurait été trop dommage de rater une si belle occasion… Sans lui jeter un regard, elle reprit finalement la parole ; « Ta cousine t'a mis à la porte ? » Le masque impassible se retourna finalement vers le Zauharel. Si les prunelles vides semblaient vides d’émotion, un sourire carnassier se dessina derrière le métal. Si les paroles avaient été dites d'une façon quelque peu monotone elle n'était pas moins lourde de sens. Non pas que cela avait heurté l'Obok Yatharil, au contraire elle n'en avait que faire de l'alliance qu'avait sa famille avec les Zaurahel, car c'est ce que c'était ; une simple alliance. Puis, semblant reprendre son sérieux, la Haute-Prêtresse s’approcha d’un autel, attrapant une fiole. Son pouce déboucha ce dernier, avant qu’elle ne mette la substance visqueuse sur la plaie qu’elle s’était fait il y a quelques minutes à plaie. Au contact de cette dernière, l’Obok Yatharil sembla se crisper, avant de laisser sa tête tomber vers l’arrière. Savourant la sensation qui lui parcourait le bras, savourant la douleur qui se propageait dans tout son être. Son sourire s'agrandit, alors que ses yeux se fermèrent pendant une seconde. Le sang coulait désormais à grosse goutte sur le sol, faisant doucement son chemin à travers la peau déformée de sa maîtresse.


Et puis soudainement, la sensation s’arrêta.


Ouvrant rapidement les yeux, ces derniers se plissèrent avant de se porter sur son bras. Cela était devenu encore plus court… Que quelques secondes… Quelques secondes d’extase avant de ne plus rien sentir. Elle expira rapidement du nez, avant de déposer le flacon sur la table. « Tu es venu seul ? » Kha’linas remit rapidement la manche de sa tunique rouge en place, alors que la chaîne reprit sa place, sembla respirer en tandem avec sa maîtresse.



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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeJeu 2 Fév 2023 - 13:46


L’ilythiiri s’était relevé à la demande de l’Obok Yatharil. Droit et immobile, seuls ses yeux suivirent les prêtres qui sortir à tour de rôle avant de se reposer sur celle qui maintenant lui faisait face. Une main tenant son heaume, l’autre appuyé sur la hampe de sa faux, il resta là à contempler celle qui était le vaisseau de Kiel Elamnishae.

Silencieux, il l’observa dans son rituel qui était maintenant une habitude pour lui ; Kha’linas s’infligeait comme toujours des châtiments corporels afin de ressentir la douleur. Sentiments d’extase pour elle et de servitude envers celle qui vivait maintenant en elle. Soudainement, Kha’linas brisa son silence en évoquant la cousine de son époux. Un sujet qui revenait bien souvent entre eux deux. Non pas qu’il s’agissait de jalousie, car Vel’drin le savait bien, son épouse n’en avait que faire de pareille situation. Néanmoins, il savait qu’elle se délectait de savoir le Streea Jabbuk bien souvent partagé entre deux, son mariage et ses traditions.

Enfin, après s’être assuré qu’aucun autre n’était dans les parages, il s’avança vers elle, s’arrêtant à quelques pas. Ses iris incandescentes plongèrent dans celles de la masquée. Bien qu’il lui était difficile de cerner ses émotions à cet instant, il le savait, Kha’linas brûlait de désir en silence.

« En effet, je suis venu dès que j’ai pu. » Il claqua sa langue dans sa bouche en continuant d’avancer vers elle, bifurquant alors pour venir déposer sur la table son heaume et sa hampe, libérant ainsi ses mains. « Le premier ost n’étant pas informé, ni concerné, je n’ai demandé à personne de m’accompagner. »

Lentement, il pivota vers elle et raccourci davantage la distance entre eux une dernière fois. Maintenant à quelques centimètres d’elle, la surplombant par sa stature, le Streea Jabbuk la regardait de haut. Un regard que Kha’linas connaissait bien, car il était le même depuis leur première rencontre. Ce regard exprimant à la fois mépris, dégout, mais aussi crainte et respect.

« Tu ne cesses de me parler de ma cousine… Gul’Us » Il le savait, ce surnom était celui qui était donné à Kha’linas pour se payer sa tête. Vel’drin l’appelait rarement de la sorte, principalement en privé, quand cette dernière cherchait à le piquer à vif. « Je vais commencer à croire que tu la jalouses » Un fin sourire amusé se dessina aux coins de ses lèvres.

Puis, dans un geste aussi vif que maîtrisé, le Streea Jabbuk s’empara de la gorge de Kha’linas. Ses serres acérées et armurées s’enfoncèrent dans la peau de l’Obok Yatharil lentement, la forçant à relever la tête dans une position inconfortable. Sa poigne se resserra doucement sur la nuque de son interlocutrice, lui coupant alors la respiration dans ce même rythme. Il plongea de nouveau son regard dans le sien, silencieux, gardant son sourire aux coins de ses lèvres en la regardant, semblant même y trouver un certain plaisir.

Tout en silence, il la força alors à reculer, continuant de garder son emprise sur elle. Après quelques pas, il la fit heurter le mur qui se trouvait derrière elle. Le choc contre la pierre froide et solide n’était pas assez violent pour causer un quelconque traumatisme, mais suffisant pour marquer le coup porté.

Il approcha davantage son visage du masque inexpressif, continuant de resserrer sa poigne et de lui tordre le visage vers le haut. Sa seconde main monta alors et dans un geste délicat retira le morceau de fer qui cachait le visage. Rabaissant alors sa main maintenant occupée, il contempla le visage de Kha’linas sous toutes ses coutures, la forçant à tourner sa tête dans les différents angles pour lui permettre de mieux voir.

Après son observation, il claqua sa langue dans sa bouche, en signe de satisfaction et glissa sur un ton semblable à la confidence. « Bien… Je me réserve cette partie-là, Gul’Us. » Il replaça alors le masque sur ce visage qui ne portait pas encore de marque, le dissimulant de nouveau à la vue de tous. Puis il la relâcha doucement, lui laissant reprendre son souffle. Les marques des griffes de ses gants étaient visibles sur la chair du cou, laissant après leur passage des marques de strangulation et de fines coupures.
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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeVen 10 Fév 2023 - 14:30





Dire que la suite était une surprise aurait été un odieux mensonge. L’Obok Yatharil connaissait trop bien le Streea Jabbuk. Ses envies, mais aussi son dégoût, et à voir son regard, cela n’avait certainement pas changé ces dernières années. Elle pouvait le voir, le sentir alors qu’il attrapait son cou pour la reculer brutalement contre le mûr. Elle put sentir son corps s’écraser contre la pierre froide, la brique écorchant la peau grisâtre de l’ilythiiri alors que sa respiration était coupée. Son regard devint amusé, comme si elle appréciait le petit jeu qui se déroulait entre les deux époux. Mais pas une seule fois elle ne remonta la main pour atténuer la douleur. Au contraire, elle l’embrassa. Embrassa son souffle qui devint de plus en plus saccadé, alors que sa peau s’écorchait contre la pierre, lui laissant une légère sensation de brûlure. Elle en voulait plus. Elle voulait la sentir encore plus ! Son excitation grandissait de seconde en seconde alors que ce dernier arracha délicatement le masque qui recouvrait son visage étonnamment intact. Kha’linas eut un sourire carnassier, alors que ce dernier observait son visage. Ce ne fut qu’une fois qu’il fut satisfait qu’il la relâcha finalement. La prêtresse perdit instantanément son sourire alors qu’elle perdait de nouveau cette anticipation qui la tenaillait. Elle avait cru qu’il la satisferait… Mais non. Il n’avait pas été assez loin… Elle n’avait pas entendu son murmure, n’avait pas ressenti la berceuse doucereuse de la douleur. Rien… Qu’un minable souffle coupé.


Le regard vide de la Do’ath suivit le Zauharel avant qu’elle n’enlève de nouveau le masque inexpressif, dévoilant un sourire carnassier. Oh, elle n’avait pas fini… Elle pourrait la retrouver. « Merci de m’avoir montré tes vraies couleurs… Maintenant, c’est le moment de faire une œuvre d’art… » Soudainement, l’Obok Yatharil fit un bond vers son partenaire avant de frapper son visage avec son masque. D’un geste extraordinairement rapide, elle le saisit à nouveau par la gorge, plantant son regard dans le sien avant de le forcer à avancer son visage à un souffle du sien. « On peut aller plus loin si tu veux… » Commença-t-elle alors que ses yeux semblaient s’agrandir sous une certaine excitation qu’il connaissait que trop bien. La prêtresse commença à murmurer doucement, des mots qui sonnaient si doucereux, comme la plus délicate des prières, alors que les griffes métalliques enserrent un peu plus le cou de l’ilythiiri et puis il le sentit… Ses jambes ne purent le supporter plus longtemps, comme prise d’une crampe qui paralysait ses dernières. Le sourire carnassier de la favorite de Kiel s'agrandit, alors que cette lueur d’excitation revenait dans ses prunelles vides. Rapprochant son visage du sien, sa main libre vint caresser doucement le visage de son soi-disant mari. « Oh… » Commença-t-elle approchant son visage dénudé près du Zauharel. « Ces jambes ont encore du travail à faire… » Kiel Elamnishae continua à tourmenter son mari, un sourire carnassier aux lèvres alors qu’elle approchait son visage immaculé du sien. Sa main, ornée de métal, se promena doucement sur la joue de l’ilythiiri laissant une légère trace rougeâtre dans son sillon. Il savait ce qu’elle attendait…


Tu sais ce que je veux…


Puis, au bout de quelques longs secondes, sa torture s’arrêta, la douleur s’estompa graduellement, lui rendant le contrôle de son corps, avant que Kha’linas ne laisse s’échapper un rire amusé. « Il n’y a rien qui t'appartienne. » D’un geste brusque, la prêtresse desserra finalement sa poigne, laissant Vel’drin reprendre son souffle, avant de remettre le masque d’Onous’Delab sur son visage. « Assez de jeux. » Kha’linas attacha de nouveau le masque sur sa tête, avant de rabattre la capuche rougeâtre sur ses cheveux immaculés. « Ma maîtresse m’a donné une mission. »




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MessageSujet: Re: Que nos Braises servent la Douleur [Libre]   Que nos Braises servent la Douleur [Libre] I_icon_minitimeMar 28 Fév 2023 - 8:48

Cette douleur… Son corps tout entier c’était crispé sous cette sensation qui s’était emparé de sa jambe et bien qu’il s’efforçât de se contenir, il ne put la réprimer. Sa jambe ne le portait plus, il s’était courbé devant elle. Avec le temps, il avait appris à s’en accommoder, mais c’était toujours aussi désagréable pour lui que de la ressentir, car elle était de plus en plus profonde et lente. C’était son choix que de subir pareil traitement quand il était face à elle, sa manière de lui exprimer à la fois sa confiance et sa dévotion.

Quand tout ceci s’arrêta, le Streea Jabbuk se redressa, gardant les stigmates de la douleur sur son visage dans une grimace perverse et sa main venant masser sa cuisse. Il regarda l’Obok Yatharil et baissa la tête en signe de soumission.

« Je te suis dévoué ainsi qu’a Sa volonté. Quelles sont tes demandes que j’exécuterai, Kiel Elamnishae »

Le Zaurahel, posa son casque sur sa tête, masquant alors son visage derrière son armure de métal à l’apparence sombre en signe de préparation, sa main tenant toujours fermement la hampe de sa faux. Il resta alors ainsi, droit, dans l’attente de ses ordres.
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