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 L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeDim 7 Avr 2019 - 21:04


Printemps – 5e ennéade de Barkios
Seizième année du Onzième Cycle
Porte Sud d’Alëandir au matin





Tu souffles les longues mèches de cheveux te tombant devant l’œil gauche, et ta main vient machinalement réarranger celles menaçant de se glisser par-dessus les tresses censées assurer que ta tempe droite voie la lumière du jour. Portée par toi, cette coiffure, elle paraîtrait presque parure de guerrier et pourtant il suffisait d’essayer de passer outre ton regard préoccupé pour comprendre que la réalité était toute autre.

La fraîche brise printanière te lèche le torse, allant jusqu’à doucement te mordre la peau là où se posaient les cercles de métal qu’étaient tes colliers. Ce sont eux trois, les trois pendentifs d’or pâle, qui des cercles concentriques qu’ils y dessinaient habillaient ta poitrine. Au bout du premier, un soleil, tombant paradoxalement dans l’ombre au creux de tes pectoraux. Porté par le second une Lune, qui posée sur ton sternum profitait pleinement de la lumière. Porté par le troisième une Lune inverse, symbole de Silène, confortablement logée entre ta première et ta seconde rangée d’abdominaux. Ce n’est qu’un peu en dessous de Silène que se refermait le tissu couleur de cuivre de la tunique qui t’épousait les contours, mettant en avant ta silhouette.

Comme s’évertuant à ne pas vouloir couvrir ce qui était volontairement dévoilé, ton manteau se refusait à agir comme un véritable manteau. Ne remontant apparemment pas plus haut que tes côtes flottantes, il se comportait autour du bas de ton torse comme une ceinture incomplète. S’il tenait, c’est qu’il était en réalité par intégrante du baudrier de ton focaliseur, et que la rosace du même métal que tes bijoux se déployant dans ton dos, et à laquelle il s’accrochait, était elle-même savamment reliée aux arabesques de métal ocre de tes épaulettes.
C’était des épaulettes en réalité, et pas de la tunique, que tombaient les manches cuivrées qui te ceignaient les biceps, mais c’étaient surtout les longs gants remontant jusqu’un peu au-dessus de tes coudes, imitant la couleur de tes bijoux, et bordés d’un doré plus sombre, qui habillaient tes bras.

Au moins ton manteau quitte à ne pas vouloir ressembler à tous les manteaux daignait s’être paré d’une queue. Et quelle queue ! Un hommage au déguisement porté au jour du mariage de ta cousine alliée : divisé en huit pans, le tissu blond avait été découpé et orné avec une finesse extrême, lui donnant l’air d’être réellement un manteau de plumes, se divisant dans le bas de ton dos en six ailes d’or et deux de plus allongeant ta ceinture d’apollon.

Et l’épais tissu couleur de bronze de tes pantalons comptait pour bien peu de choses quand c’étaient tes hautes cuissardes qui redessinaient tes puissantes jambes jusqu’au haut de ta cuisse. Une touche de métal, de véritable métal, elles étaient. D’un cuivre plus flamboyant que celui de ta tunique, bordé tout au haut et aux articulations de liserais d’or, arborant au bout des solerets d’effilées pointes de poulaines, elles étaient parfaitement à ton image, décrivant à la fois puissance guerrière et goûts excentriques d’une société d’érudits.

Oui, aujourd’hui c’est sous un tout autre jour que tu te dévoilerais à l’Ornedhelle, sans rien lui cacher des artifices qui font ta personne, comme tu ne comptais rien lui cacher du monde que tu as charge de lui faire découvrir. Quoi que l’on en dise, le vêtement en dit long sur la personne. La facture du vêtement est autant ce qui vous distingue de beaucoup des clans que ce qui distingue les clans entre eux, et cette fois-ci, tu ne serais pas dissimulé derrière tes cuirs de voyage.

L’instinct te dit que ce ne serait pas pour le mieux.

Mais tes yeux malgré tout restent figés sur le lointain, en l’attente du retour de Cinnaeth d’auprès de la Peth’IDren, et de l’elfe qu’elle devait mener avec elle.

Aujourd’hui était l’occasion d’apprendre.

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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeJeu 11 Avr 2019 - 15:42


Humble. Comment te sentir autrement qu'ainsi ? Guidée plutôt que guidant. Obéissant plutôt qu'ordonnant. Invitée, otage, pénitente... Tu ne savais définir ton statut, seulement que les Noss te traitaient avec bienveillance... Tout en te surveillant. Et tu ployais sans une rebuffade. Tu suivais sans t'en offusquée. Faisant confiance, malgré la solitude qui te tordait parfois les entrailles. De la distance, toujours, car il ne t'était pas évident de t'ouvrir aux autres après tant de temps passé à ériger des murs, pour convenir à ton rôle auprès des tiens. Cela n'avait pas marché. Il te fallait avancer avec ce poids sur les épaules.

Pourtant, tu n'en montrais rien. Alignant tes pas sur ceux d'une citadine dénommée Cinnaeth, que tu avais déjà vu lors du rassemblement qui t'avait menée ici, quittait peu à peu les profondeurs de la forêt. Sa musique te berçait encore mais, après tant d'attente, tant de réflexions, tu ne pouvais t'empêcher d'appréhender. Aujourd'hui, tu allais - devais - apprendre. Parmi les citadins. Au sein de leur cité de pierre, née des plaies infligées à la Première Fille de leur Mère. Ton visage n'était pas complètement serein, tu ne parvenais ni ne cherchais à le cacher. Tes oreilles frémissaient, à peine cachées par tes boucles cuivrées. Tes lacs d'ambre observaient, guettant ce qui allait advenir. Tes lèvres formaient avec politesse les mots à rendre à Cinnaeth, sans que ton cœur ne soit tout à fait avec elle. Loin des tiens. Plus proche d'une cité que tu ne l'avais jamais été. Seule.

Avançant toujours, tu te plongea dans la contemplation de ce qui t'entourait. Les motifs secrets de l'écorce des arbres anciens, le doux murmure des feuilles sous la caresse d'un vent à peine discernable pour vous, la senteur sucrée des buissons dont tu effleuras les fruits du bout des doigts. Nul Fanuë pour guider ton voyage, ni Ancien, ni Shaman, à leur place, une taledhelle que tu ne connaissais guère... Comme cela t'était étrange. Tu te sentais presque détachée de la réalité. Ton rôle était de ramener ton savoir, tes souvenirs aux tiens, dans la poursuite de ce devoir ancien qui rythmait votre survie depuis des cycles. Pourtant, même cela en tête, il te semblait t'être égarée...

Égarée dans tes pensées, tu réalises soudain qu'entre les arbres, ce n'est plus une infinité de leur semblable que tu perçois mais quelque chose de blanc. Écarquillant les yeux, tu continues pourtant de suivre ta guide, ton coeur s'emballant petit à petit au cours de cette approche. Peu à peu, les arbres disparaissent derrière toi au profit de ce blanc. Ton souffle s'étrangle quand tu vois pour la première fois ce dont l'idée même t'émeut d'horreur : une cité de pierre blanche. Tu n'en voyais que des murs, mas c'était déjà trop : quelle profondeur avaient-ils creusé ? Qu'avaient-ils détruit dans cette recherche de pierre insensée ? Je suis là pour apprendre, non pour juger... Une pensée qui peinait à s'imposer, dans le tumulte que tes barrières abattues ne retenaient plus...

Soudainement, ton regard accroche une silhouette que tu reconnais. Du moins, dans un premier temps. Ensuite, tu réalises que s'il est toujours aussi grand, il n'est plus vêtu de la même manière, là où ton corps est toujours couvert de cuir, qui te protège des pieds jusqu'aux poignets, ainsi que le cou. Lui... De la pierre... Maintenant du métal... Est-ce un jeu pour eux ? Tu tentes de nuancer cette pensée, par l'idée qu'ils ne perçoivent pas l'usage des pierres et du métal de la même manière que toi. Sans doute devait-il trouver ses atours 'beau'. Pour ta part, tu ne ressentais que de la douleur à l'idée de la plaie dans Son œuvre, dont avait dû être tiré de quoi faire ses bijoux. Le reste ne te paraissait qu'arrogance. Une volonté de blesser, ou se croyant une fleur à butiner ? La première te semblait hautement improbable après les intentions qu'il avait exprimé, la seconde... Incompréhensible.

C'est le regard empli de perplexité, le cuivre de tes yeux frémissant de peine et de confusion que tu l'atteignis, au seuil de sa cité d'os blanchi, dont la présence si proche te fit frémir. Même, il te semblait te tenir au bord d'un monde étrange : derrière toi, tu percevais les doux sons, si familier, de la création de la Mère; face à toi... Ses échos, des murmures. Ce que tu n'avais jamais ressenti. Savait-il seulement ce qu'il me demandait ? Toi, tu n'avais pu que le supposé. La réalité, à présent, s'imposait. Perturbante. Inconfortable. Avançant d'un pas souple, tu t'arrêtas à une distance respectueuse, aux côtés de Cinnaeth. Hésitant un instant sur comment procéder tu... Décidas de demeurer coite, attendant que ton vis-à-vis prenne l'initiative. Il était maître en son domaine. Tu étais... Tu ne savais plus trop ce que tu étais. Faelwen. Cela, au moins, avait encore un peu de sens.
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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeJeu 11 Avr 2019 - 23:56


- Cinnaeth. tu hoches la tête en guise de salutations Faelwen. tu fais une courte révérence à l’Ornedhelle Bienvenueà Alëandir.

Derrière le sourire timide éclairant ton visage et le regard vif posé sur tes deux accompagnatrices se dissimule des incertitudes plus nombreuses que l’esprit ne saurait les compter. Impossible de se voiler la face, même si tu le voulais. Pour autant qu’elle s’y soit engagée, il est évident qu’elle ne veut pas être ici. Ses yeux fuient la pierre blanche sans même s’en détourner, son corps entier semble chercher à se soustraire au moment et au lieu… sans même qu’elle ne fasse le moindre mouvement. L’Arythmie de sa pulsation en disait bien assez.

- Peut-être vaudrait-il mieux ne pas rentrer tout de suite à l’intérieur des murs. les yeux de Cinnaëth cherchent les tiens ? Tu ne penses pas ?

Tu acquiesces silencieusement, t’approchant par la même occasion de deux pas de l’Ornedhel. Trop près. C’en était presque déconcertant. Juste deux pas ce qu’il y avait de plus triviaux, et tes jambes interminables t’avaient mené juste derrière l’Ornedhelle. Tu tends la main vers le lointain, ta paume désignant factuellement l’Ouest, mais implicitement tout ce qui vous entourait.
Ils étaient magnifiques, les lieux qui vous entouraient, et particulièrement en cette saison. Force de l’influence des Cités, une graine jetée par-ci, une autre plantée par-là, un jardin plus ou moins arrangé, un parterre recolonisé par les espèces de la forêt alentoure, l’anneau qui entourait la muraille s’était transformé en un gigantesque verger semi-sauvage, dans lequel elfes autant qu’animaux sauvages avaient pris l’habitude de puiser. Peu de fruits cependant en cette période de l’année. Peu d’oiseaux en conséquence qui ne soient  pas avides de nectar… parce que le nectar par contre, il y en avait à foison.

Couvrant les arbres d’autant de couleurs qu’ils étaient d’essences différentes, entremêlées au sol en de larges parterres bigarrés, théâtre du ballet des abeilles, des bourdons, des colibris, des papillons et de leurs occasionnels prédateurs, les pourtours d’Alëandir au Printemps n’étaient que fleurs. Certes, ce n’était pas la beauté sauvage des profondeurs de la forêt, ce n’était pas non plus l’impressionnante canopée d’Ardamir, mais pouvait-on en toute honnêteté dire de cet Eden qu’il était laid ?

- Difficile de croire que tout ça n’était que terre brûlée il y a trois siècles à peine ! tu déclares, avec moins d’entrain que tu ne l’aurais voulu Les alentours de la Cité ont été gravement blessés durant le siège d’Alëandir. C’est petit à petit, et avec l’aide des Lëandrins que la végétation a réussi à reconquérir les lieux. tu invites les deux femmes à te suivre d’un mouvement de tête C’est pour cette raison que nous sommes entourés d’autant de plantes à fruits. La majorité des graines vient de l’usage Citadin, donc de plantes nourricières et médicinales… mais quand la forêt arrive à se réinstaller tu désignes un espace un peu plus sombre au loin nous faisons attention à ce qu’elle puisse tranquillement reprendre sa place.

Et d’ailleurs, les inclusions « sauvages » étaient bien plus nombreuses que tu ne l’aurais imaginé. À vrai dire, à pointer du doigt tout ça, c’est finalement toi qui t’en émerveillais le plus. Tu avais vécu la bataille d’Uraal, tu avais failli y perdre la vie, tu avais vu la forêt brûler, mais avant d’être fait Seigneur-Protecteur d’Alëandir, tu dois bien avouer que tu ne t’étais jamais particulièrement intéressé à sa guérison.

Simplement parce que l’idée que votre peuple ait eu à aider la forêt à se remettre de ses plaies était juste… d’une telle évidence que tu n’avais jamais pris le temps d’y penser.

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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeLun 22 Avr 2019 - 12:16


Après lui avoir retourné son salut, tu l'as écouté, sans un mot. Atterrée malgré toi. L'assurance avec laquelle il dit tout cela, connaisseur, maître des lieux... A croire qu'il considère cet endroit comme leur jardin. C'est là une perception qui te dérange, t'offusque, t'interpelle davantage que l'origine des plantes vous entourant, car tu la trouves condescendance envers l’œuvre de la Mère. A l'enthousiasme de ton guide, tu ne réponds que par un silence contrit, de ne pouvoir partager simplement son sentiment. Naviguant entre arrogance et bonne volonté... Comme cela t'es étrange de ne savoir même si tu apprécies ou non l'individu, cela te place dans une situation dérangeante. Mais, après tout, tu es la pour apprendre. Comprendre, peut-être... Et tu sais que cela se fera difficilement dans le silence.

"J'étais à peine enfant, quand cela est arrivé... confis-tu doucement, cherchant quoi dire, ne sachant quoi taire. Le voyage est notre mode de vie. Ainsi, bien souvent, les Fanuë nous guident loin des lieux de combats, des sinistres venant de l'extérieur. Peut-être l'ai entendu à l'époque, malgré la distance... Comme un écho dans la musique..."

Les yeux dans le vague, tu frissonnes, t'enlaçant de tes bras alors que ton esprit tente de se rappeler quelle plainte tu as pu entendre dans la Symphonie... Alors que cette dernière te parait, en cette instant, déjà étouffée. Tu préfères faire un pas, puis deux, comme pour t'éloigner du citadin, et te rapprocher de la forêt... Ce a quoi tu n'as pas droit. Pas si vite. Alors, tu t'accroupis, contemple herbes et plantes folles qui s'immiscent entre les pavés, se faufilant malgré les ossements qui les entravent. Puis tu relèves la tête, vois ce qui l'exalte... Oui, les plante conquière à nouveau les lieux. Pourtant, si la blessure fut l’œuvre d'ennemi, il est une plaie qui demeure, que certains enfants de la Mère eux-même entretiennent. Concentrée, tu n'en caresses pas moins une mince tige, encore jeune... Qui sait ce que ta cadette aurait pu faire pour celle-ci... Sans même y penser, tu fais ta part, cherchant tranquillement de tes doigts fins une interstice par où saisir la pierre et la retirer... Mais il y en a tant... Réalisant ce que tu fais, tu rougis, prise entre deux feux : celui de ton cœur, celui de la raison. Alors, tu ramènes sagement tes mains dans ton giron et te relève, regardant tristement cette 'aide' dont se gargarise le citadin.

"Comment pouvez-vous dire quelle est la place de sa Première Oeuvre... Alors même que ces pierres la retiennent, et gêne son avancée ?" dis-tu, inquiète de la moindre bévue, poussée pourtant par l'impératif qui motive ta présence.

C'est risqué, affreusement risqué. Il te suffit de te remémorer sa réaction quand les tiens avaient refusé de te laisser partir à Holimion : le grand citadin - si grand... C'en était presque ridicule - s'en était offusqué, le prenant presque comme une insulte personnelle... Là où les Iarin'Dath n'avaient que défendu leur devoir, appelant à ce qu'il soit respecté, que tu ne sois pas forcée d'aller en un lieu où, pour vous, ta Mémoire, ton être même, serait perdu car placé sous le regard de Tari. Mais il avait alors un ami à protéger... Peut-être serait-il plus enclin à discuter en ce lieu, sans tant de regards pour les observer, pour les juger... Malgré toute la bienveillance des Noss assemblées, tu n'oublierais pas de sitôt le poids que tu avais ressenti.
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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeLun 22 Avr 2019 - 16:25


Comme un écho dans la musique… les mots sont comme une glaciale décharge à travers ton être, paradoxalement menaçant d’allumer en toi un feu digne de Calimenthar. Mais tu restes imperturbable. À quoi bon reprocher une énième fois à l’Ornedhelle son apparente indifférence devant les douleurs d’une forêt dont elle étaient censée être si proches ? Pointer du doigt ce double standard : sa négligence des profondes blessures taillées par l’Elda et les Arïn mais son indignation devant le moindre rocher que le peuple Taledhel ait pu déplacer… cela n’aurait servi à rien. Elle se serait certainement plus renfermée encore qu’elle ne l’était déjà.

- En acceptant d’admettre que c’est grâce à ses pierres qu’il reste encore une forêt à gêner. le ton ne monte pas, la remarque n’est même pas faite avec sécheresse, mais juste après qu’elle t’ait quitté les lèvres, tu te rends compte d’à quel point elle est lourde d’implicites Enfin… tu soupires c’est que ce genre d’accusations commence à se faire répétitives et ennuyeuses. tu marques une courte pause Parce qu’au final, quand vous dites que nos Cités gênent l’avancée de la Prime Œuvre, vous enlevez au peuple elfique tout entier son appartenance à la Création de La Mère.

Tu quittes la proximité des arbres en fleur pour à ton tour de rapprocher des murs, poser la main dessus, et jauger leur hauteur. Au même titre que n’importe quelle autre pièce d’artisanat, ces murs étaient votre création. Par l’Œuvre. Au sein de l’Œuvre. Pour l’Œuvre.

- Si ce que nous créons de nos mains est étranger à l’Œuvre, que doit-on dire de nos mains ? Si puiser dans les ressources que nous offre l’Œuvre nous rend criminels, ne le sommes-nous pas tous ? tu déglutis Certes, nous sommes plus grands consommateurs de métaux et de minerai que les clans Noss, mais les clans Noss sont beaucoup plus grands consommateurs de viandes et de matières animales que nous. Serait-ce pour autant légitime de notre part de vous empêcher de chasser ? Non. Parce que vous de détruisez rien.

Tu lèves les sourcils, soupire de désemparement, mais garde la tête haute alors que tu t’apprêtes à prononcer tes prochains mots.

- Peut-être est-ce difficile à réaliser pour vous… mais nous non plus nous ne détruisons rien. ton front se plisse et tes sourcils se froncent Depuis leurs premières heures, les Cités d’Anaëh se sont fait un point d’honneur de ne jamais prendre à l’Anaëh plus qu’elles ne pouvaient lui rendre. Alors oui, que vous nous accusiez d’avoir eu besoin du Voile pour nous rappeler où sont nos origines, je le conçois. Que vous nous accusiez d’être devenus en grande partie mous et indolents cachés derrière la sécurité de nos murs serait presque acceptable. tu fais un pas en arrière, creusant la distance entre l’Ornedhelle et toi Mais d’abord, il faut réaliser qu’en dehors de l’échelle, il y a bien peu de différence entre l’organisation d’une Cité et celle d’une Noss ; et que cette sécurité, c’est elle qui nous autorise à pleinement exploiter les dons d’Arcame le regard de CInnaeth te coupe en pleine diction, te renvoyant sans mots au Conseil de la Peth’Idren à pleinement exploiter l’imaginaire créatif qui nous a été offert.

Et tu sais qu’au sein des clans – de certains clans au moins – l’artisanat d’art, les arts quels qu’ils soient, avait une place fondamentale. Mais combien étaient-ils ces clans, et jusqu’où pouvaient-ils se laisser aller à leur imaginaire quand pour les artisans des Noss le temps était toujours compté, les canevas limités tant par les déplacements que leurs forçaient la forêt ?

Peut-être durant un temps vous en êtes vous éloignés. Peut-être durant un temps votre pouls s’est-il dissocié de celui de la forêt. Mais si ça avait été le cas autrefois, ça ne l’est plus aujourd’hui. Vos Cités ne sont pas une plaie dans l’Œuvre, elles en sont une autre facette.

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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeMar 23 Avr 2019 - 20:39


Et pourtant... Alors même que vous vous tenez à l'écart du monde, tu l'entends, à nouveau : protéger. Protéger son mode de vie, protéger les siens, affirmer qu'ils ont raison. Il ne cherche pas la discussion, seulement étaler leur oeuvre, faite avec mais aussi aux dépends de celle de la Mère. S'épanchant en louanges et en défense de cette existence, il te perd davantage, tes yeux s'étrécissant, ton coeur se serrant sous ce sentiment d'isolement. Comment peut-il parler de culpabilité, dans le fait de puiser dans les dons de la mère ? La chair et les os retournent à la terre. La pierre, elle, reste en surface, os du monde... Et en étouffe la Symphonie.

Ton souffle se suspend tandis que ton guide s'épanche toujours, plongé dans sa conviction. Cette pensée, cette possibilité... Comment pourrait-il saisir la nuance, s'il ne peut l'entendre ? Sans que tu y prennes garde, des larmes assaillent tes yeux dont le cuivre englobent la grande stature, un poids se faisant plus pesant sur ton être. Si grand pour protéger les siens, avait-il clamer au visage son ami... SI grand. Arbre solitaire dans une forêt de pierre. Était-ce possible ? Nul citadin n'avait été accueilli parmi les vôtres. Tous entendaient, tous percevaient, tous étaient liés à l'Oeuvre de la Mère... Perdue dans tes tourments, tu te rappelais bien tard de ce fait : nombre de Ses enfants étaient evenus sourds à Sa voix avec le temps.

Était-ce aussi le cas de ta guide ? Dans le regard observateur de Cinnaeth, tu ne trouvas pas la réponse. Comme tu te sentais seule parmi eux... Courir, bondir dans la chevelure folle des arbres, être bercée de leur Murmure, voilà ce que réclamait ton être en peine. Pourtant, tu demeuras droite, immobile, subissant les vagues de son ressentiment.

"Nous vivons au rythme de l'Oeuvre de la Mère... soufflas-tu avec douleur. Elle nous guide, et me berce depuis ma naissance. Tout ce qu'elle accepte de nous donner, nous le lui rendons quand vient le temps. Nous sommes ses enfants, et vivont comme Elle le décida. Et jamais, jamais nous nous coupons de son chant... ta voix meurt pour mieux renaître, suppliante. Pour nous, ces pierres qui vous protègent étouffent son Œuvre autant que vous, vous coupent davantage d'elle. Brusquement, tu avances vers lui, levant la tête puisqu'il le faut, sans en rougir, seulement émue, aux aboies face à celui qui te parait un fou chantant les louanges d'une plaie dans le sein maternelle. Vous qui êtes ému de voir la vie revenir après la brûlure, comment pouvez-vous louer ce silence ?! Comment pouvez-vous apprécier que les plantes se taisent dans votre tombeau blanc ? Derrière-moi, j'entends son Œuvre, sa Mélodie, sa Vie, dont mon cœur n'est que l'écho, un enfant. Face à moi, il y a un silence, qui m'éteint et me tue. Que la forêt brûle, et elle hurle. Que la forêt repousse, et elle murmure. Mais jamais, JAMAIS, elle ne se tait. Que penser alors d'enfant de la Mère louant ces murs qui réussissent l’innommable !?"

Ce n'est pas ainsi que cela devait se passer. Pas ainsi... Qu'est-il advenu de ton assurance, de ta solidité, de ce rempart que u voulais être pour les tiens ? Il a disparu avec la présence de ceux-ci. Ils vivent à présent sans toi et, bien que promise à les revoir, tu ne t'en sens pas moins arrachée à une partie de toi-même, qui te laisse chancelante, tentant de te raccrocher à ce que tu peux : la présence de la forêt. Sa Mélodie. Et lui loue leur création qui l'étouffe ! Tes trois siècles d'existence te semblent si légers, si fragiles pour te soutenir. Nuls Anciens, nul Shaman auprès de qui demander conseil. En cet instant, tu détestes ces émotions qui t'étreignent et te secoue, tel l'enfant que tu ne croyais plus être. Tard, est venu le rite qui marqua ta peau et ton passage à l'âge adulte. Tard... Comme chef, tu croyais t'être endurcie. A vrai dire, il te semble à présent que tu te sois coupée de ce qui te fait toi, et qu'à présent que les barrières sont tombées... Tu subis ces vagues de plein fouet. Comme si ton enfance n'était qu'hier.

Pourtant, tu te tiens droite face au géant, tes mains frémissent d'émotions, les larmes coulent sans que tu ne détournes le regard, vigoureuse et pourtant si frêle face à sa stature. Tu le confrontes... Et affrontes tes propres émotions, ta propre sensibilité. Non, il n'y a plus d'affrontement. Tu la laisses t'emporter. Sans savoir où elle te mènera. Cela est terrifiant et bon à la fois.

"Vous ne l'entendez pas, n'est-ce pas... ?" souffles-tu, tremblante sur tes maigres appuis, attristée comme furieuse.
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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeDim 28 Avr 2019 - 0:31


- Non, je ne l’entends pas, tes yeux s’embrument légèrement, mais tu leur refuses les larmes mais je la ressens. Et jusqu’au cœur de la Cité je continue de la ressentir.

D’abord du bout des doigts, puis de tes paumes entières tu caresses la pierre chauffée par le soleil, en arrachant au passage quelques malheureuses poussières. Des Cycles durant, c’étaient ces mêmes pierre qui vous avaient gardé des haches naines lorsqu’elles se firent trop affûtées, des griffes des bêtes lorsqu’elles se firent trop excitées, des caprices du ciel lorsque la forêt s’était retrouvée les pieds engloutis par l’eau et la tête livrée à la foudre. C’étaient ces mêmes pierres qui avaient été votre place forte lorsque par plusieurs fois les Drows s’étaient dévoilés, eux et leurs intentions destructrices. Alors oui, elles étaient froides. Oui, elles étaient silencieuses. Oui, elles étaient un néant d’albâtre au sein de l’Œuvre de la Mère… parce que c’est ce qui était en leur sein, de l’autre côté, qui importait.

De l’autre côté il y avait une chaleur comme nulle part ailleurs. De l’autre côté s’entremêlaient des mélodies qui malgré l’absence de la grandiloquence de celles de la forêt vierge, vous confortaient vous Taledhels, grâce à leur douceur, dans votre sérénité quotidienne. De l’autre côté il y avait une vie riche, une vie magnifique, une vie à préserver au même titre que celle du reste de de l’Anaëh.

- Les murs sont silencieux, oui. tu laisses glisser une dernière fois ta paume contre les fortifications avant de donner au regard de l’Ornedhel le défi qu’elle avait cherché Mais la ville est loin de l’être. Et non je ne m’en cacherai pas, nous avons connu l’orgueil. Il fut un temps où les Cités se sont dangereusement rapprochées d’une scission d’avec l’Œuvre… seulement nous n’en sommes jamais arrivés là ; et avec le dernier Voile, nous sommes certains de ne jamais y arriver.

Impossible d’échapper à la forêt ayant serpenté sur et sous les toits, aux racines dansant autour des fontaines, aux lianes enroulées autour des piliers, aux grands arbres des jardins devenus de véritables monolithes, et aux arbustes devenus de grands arbres. Cette flore à nouveau omniprésente, elle vous rappelait à chaque instant vos origines, mais surtout, cette flore, qui pour preuve du respect de La Mère pour vos Créations, s’y est mêlée plutôt que de les écraser, vous rappellera à jamais votre indéfectible lien avec le reste d’Anaëh.

Vous n’entendez pas la Symphonie comme les Noss. La perception de majeure partie de tes confrères et consœurs Citadins est d’ailleurs même loin d’être aussi volontaire et consciente que la tienne. Mais est-elle de moins de valeur pour autant ? Majeure partie d’entre tes confrères et consœurs vivent une vie loin des chasses ; loin des migrations saisonnières et loin du théâtre de guerre. Votre histoire et vos légendes sont consignées par l’écrit tandis que celle des Ornedhels, ce sont les clans eux-mêmes leurs principaux vecteurs. Il est vrai, cette capacité qu’ont les Noss à discerner des inflexions précises dans les Chants de la Sylve de fascine, mais en avez-vous toujours besoin ? N’avez-vous pas toujours conservé et chéri la seule part de l’Ouïe qui soit réellement fondamentale ? N’avez-vous pas conservé cet inaliénable lien avec la nature, celui qui vous permet de trouver quiétude auprès de l’Estel, celui qui permet à l’Anaëh de jouer à son gré de l’atmosphère des villes, celui qui vous apaise en période de paix et vous excite en période de guerre, celui qui fait de vous une part de cette forêt au même titre qu’elle ?

- Il faut que tu voies l’intérieur.tu confies, faisant un pas en arrière pour mieux contempler les immenses murailles Peut-être que tu comprendrais.

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MessageSujet: Re: L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen]   L'Exil d'une Chef ; Le devoir d'un Roi [PV Faelwen] I_icon_minitimeLun 29 Avr 2019 - 22:45


Tu entendais. Tu entendais sa défense, tu le voyais, son amour pour cette ville, pour la pierre... Et dans son ignorance, il ne savait ce qu'il s'infligeait. S'imprégnant de silence, croyant y entendre mille nuances... Qu'en sais-tu ? Tu eux souhaité la présence de la Shaman pour lui faire comprendre, d'Ungwë même. Cela n'était cependant pas leur tâche, et tu t'y trouvais bien mauvaise... Là encore, cela n'était pas ta tâche non plus, tu devais te faire violence pour le garder en tête. Comprendre... Sans imposer à l'autre... Mais toute résistance de l'un encourageait l'autre à appuyer son attaque... Tes oreilles frémirent en l'écoutant, sans parvenir à voir l'espoir, l'enthousiasme que ses paroles semblaient vouloir t'apporter. Une autre vision, un autre monde... Tu n'en effleurais encore que l'orée et, déjà, tu t'y sentais perdue.

Confiance. Encore, y faire appel, à ce beau sentiment. Alors, oui, tu inclinas la tête, suivant tes deux guides, avec une docilité frémissante, avançant toujours plus dans ce royaume blanc, habité par les réminiscences de son oeuvre. Écoutant tes guides, observant, tu découvrais... Sans savoir que penser. Oui, la musique était encore présente, mais si faible, discrète, comme murmurant au sein des minces bosquets agrémentant votre marche, des espaces vivants au milieu de ce qui te paraissait n'être que des espaces morts. La réalité, ou un passage obligé pour tes sens, habitué à un monde de vie ?

Comprendre. Cela ne t'était pas encore possible, ta volonté de bien faire se trouvant au prise avec ton amour, viscéral, pour cette musique si familière, plus présente dans ton existence que ta propre mère. Égarée, tu ne pus que te raccrocher qu'à la présence de ceux qui te guidaient, et aux respirations que tu prenais avec retenue. Du temps... Sans doute qu'il t'en faudrait. D'autres Noss avaient été de l'avis que tu comprennes davantage les citadins, et partage ce savoir, en temps voulu, avec les tiens. En leur sagesse, peut-être, tu pouvais avoir confiance. Alors, bien que ne te sentant pas à ta place, tu écoutas. Appris. Aussi longtemps qu'il le faudrait. Pour comprendre.

[Fin du personnage en tant que PJ]
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