Fichtre, une dague ! [Exercice de style]

Pandémonium

Lieu du RP : Dans le 1er cas, à l'arène de Thaar. Pour les autres, s'il y en a... Libre, selon la référence/base souhaitée.
Date du RP : An 14 pour le 1er cas. Pour le reste... Libre aussi selon les besoins.
But du RP : Votre personnage est trop raide dans ses bottes ? Il pète plus haut que son cul ? Ou alors il s'agit juste de le (ou vous) détendre un peu ? De tenter des trucs ? Inspiré par les 'Exercices de style' de Raymond Queneau, il est question d’expérimentation, sans nécessité de s'intégrer dans quoique ce soit. Sélectionnez. Ecrivez. Réécrivez. Encore ! Sans trop se poser de questions. Pour tenter d'être libre, quoi.

Au rythme du corps en mouvement, la magie est attirée, accumulée. Tel un feu qui s'embrase, le Gobelin se fait vecteur de la magie de son dieu. Adoration, destruction, deux volontés liées en son projet funeste. Le mortel charge... Sur l'autre. La percute. L'envoie au sol. L'eldéen apprécie le gain de temps... Avant qu'un reflet n'attire brusquement son attention. Malédiction !

Pourtant, l'arme de jet rate, ne touche en rien peau comme protection, disparait dans le sable derrière-lui. Cela, pourtant, suffit. S'étant crispé, le grand sombre perd le fil... Et son sort lui échappe.

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Est-ce une dague ? Est-ce un drow ? Qui serait capable de le dire avec vérité dans ce monde d'incertitude ? L'individu, si l'on se base sur ce qu'il semble être, n'en fut pas moins embêté. Etait-la peur, la surprise, une question existentielle impromptue ? Qu'importe les détails, tant que les faits sont écris. Et les faits, les voici, comme il suit : de mage maléfique incantant puissamment, il se transforma en géant débile, un peu trop fixe... Avant qu'il ne frémisse brusquement, rappelé dans l'instant à ses priorités, d'étranges lumières se mêlant de lui montrer la vraie position du Soleil, tandis que son corps tressautait au rythme d'une énergie qui n'était pas la sienne. Eh oui ! Son sort lui avait échappé ! Dure vie d'être mage : il est si facile de brûler. Incroyable qu'il soit encore vivant, non ?

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Fourbe, la chose de métal fila. Sifflante, elle se fit plus déstabilisante que blessante. L'eldéen avait bien compris : c'était une lame, lancée par l'adversaire, dans le but de le gêner, de le tuer peut-être ? Mais que lui importait, finalement ? Eldéen jusqu'au bout des ongles, il poursuivit son œuvre... Du moins, le souhaita. Son corps ne fut pas du même avis. Se crispant d'anticipation, comme si l'arme allait frapper, là, maintenant, comme face à un réel danger, l'idiote crispation fut le départ de réactions enchaînes moins désastreuses qu'elles eussent pu l'être. Grand bien lui en fit au Gobelin : au lieu d'exploser dans un déluge de lumière et d'énergie, il fut bon pour des lumières imaginaires qui gênèrent sa vue, ô combien agacée, et des tressautements musculaires des plus déplaisants sans présenter un risque autre que de renverser son thé, si tasse il y avait dans sa pogne. Heureusement, cela ne fut en rien le cas, et il fut bon pour retenter le coup.

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Enragé, le gaillard ne le vit pas moins, le trait brillant, filant, filant vers lui et son corps de géant. Une belle cible ! En mouvement. Qui n'en était pas moins vivante, vibrante de vie... Et ne souhaitant que le rester, quoiqu'en dise ou nuance l'éducation eldéenne. Grognant d'avance, le sombre se prépara... Avant de souhaiter mille morts à son adversaire. C'est qu'il l'avait manqué, cet imbécile ! Manqué, MANQUE ! Et pourtant, son sort lui échappait, son corps avait perdu de son élan, son esprit avait perdu le fil, en une erreur qui aurait valu une bastonnade à tout jeune élémentaliste. De la concentration, par les dieux ! Ou il faudra reconstruire l'Arène pour les prochains jeux ! De joie, il n'en ressentit guère, malgré ce soulagement négligeable : celui d'être encore vivant, tremblant, le regard troublé par des éclats qui n'avaient rien de réels. Emmerdé, mais vivant.

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Chantez, chantez les louanges du grand drow ! Grand, laid pour beaucoup, un peu trop lent pour d'autres, il n'en affiche pas moins une puissance à faire frémir, emmagasinant tant d'énergie que... Retraite ! Panique ! Ô rage ! Ô désespoir ! Ô merde ! C'est la malchance qui frappe à sa porte, alors qu'une lame finement lancée rate sa peau mais pas son esprit. Grincez, grincez des dents pour cette erreur de débutant ! Le sort se défile, le corps perd le rythme... Et dans un frisson, ce drow subit les retombés. Car c'est ainsi que cela fonctionne, la magie ! Que l'énergie soit accumulée, mais la concentration égarée, et la première s'échappe comme une bête furieuse, déchiquète détruit. Quel chance pour lui que cela survint si tôt ! Il ne fit que trembler, les dents serrées, des feux follets dansant devant ses yeux pour le gêner. A la bonne heure, il n'en restait pas moins vivant ! Avec une belle énergie à l'idée d'étriper ses opposants !

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Non... Non ! Avec un effroi teinté de stupeur, le sombre voit la lame filer. Depuis quand les mortels en armure savent-ils viser juste ? Toujours pas, réalise-t-il bien vite, l'arme le manquant largement, se perdant dans son dos, loin, sans danger... Croit-il. Par la surprise, son corps s'est raidi, comme dans l'attente d'un coup. C'est idiot pourtant, ce n'est pas la première fois... Les circonstances sont différentes, peut-être cela joue-t-il. Dans tous les cas, le plaisir est gâché alors que la magie libérée par cette étourderie le malmène. Tressaute les muscles, aveuglés sont les yeux... Une bévue parmi tant d'autres dans une existence de plusieurs siècles pour un élémentaliste. L'endroit n'y est pas moins adapté, et il enrage, enrage... ! Avide de continuer. Soit, son dieu est d'humeur joueuse... En conséquence, il se fait un devoir que de le divertir. Avec vos os, et vos cris... Quoique cela soit plus complexe que cela pour l'eldéenne. Mais, concernant le mortel, le drow ne réfrène guère son imagination et avec elle, son enthousiasme pour le prochain coup.

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Moult muscles se contractent. D'autres de détendent. L’œil frémit, attiré. Le corps se tend, stupéfait. Un sifflement, la lame file. Pourtant, cela a suffit. Une grimace. Un tremblement. La magie, bête jamais complètement domptée, s'emballe. Le grand corps qui l'a accueilli vibre. Se tend. Tremble. Le regard, sanglant, se trouve. Foudroyé. Si peu, pourtant. Il le sent : ce n'est qu'un simple contre-temps. Infime. Ridicule. Une pichenette divine. Imprévue. Fait-mieux. Il pourrait presque l'entendre. Presque. Sans doute, s'il l'entendait vraiment, n'aurait-il plus d'oreilles. A présent, raidissant, reprenant le contrôle, il sait. Sait ce qui lui reste à faire. Combattre. Toujours. Fi de la lame que le sable avale. Il lui reste des proies à sacrifier en Son Nom.