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 [Terminé] [La cité perdue] En route !

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeDim 28 Avr 2019 - 16:57


En route !


L’expédition avait quitté Fort-Garmin aux lueurs du premier jour de la troisième ennéade de Karfias. Si la discrétion avait été observée jusque-là, tout du moins dans la mesure du possible, les familles de ceux qui partaient pour l’inconnu s’étaient rassemblées à l'occasion départ. La daedhel avait senti, tout à coup, peser sur son cœur tout le poids des responsabilités des vies naines qui suivraient ses indications dans les montagnes. C’est le genre de claque que la vie vous met sans prévenir, car jamais jusqu’alors elle n’avait aussi bien compris la réticence des barbes à faire confiance à une oreille grise. Si quoique ce soit devait arriver à l’un des membres de l’expédition le bouc émissaire serait tout trouvé, et elle ne pourrait pas les blâmer.

Les premiers jours ne furent pas les plus difficiles, puisque contrairement à son premier voyage clandestin, ils purent emprunter, et au grand jour, le sentier des cols. Ce qui leur avait pris quasiment huit ennéades à elle et Balir, n’en prendrait certainement que la moitié à toute cette expédition. Aussi, après une quinzaine de jours, ils quittèrent le sentier bien connu des barbes pour s’enfoncer dans des montagnes bien moins pratiquées et des territoires considérés comme hostiles.

Dès lors, la progression fut plus lente. Certes, les militaires pouvaient tenir la marche forcée durant des jours et des nuits entières, cependant, il en était de tout autre chose pour les civils, surtout pour les plus vieux d’entre eux. La sécurité de la poignée de runistes qui les accompagnaient était ainsi devenue l’une des priorités des hommes d’armes.
L’expédition traça donc sa propre route durant les deux ennéades suivantes. La noiraude accompagnait les éclaireurs en tête de convoi. Et grâce à la petite dizaine de paire de tsis que Dhomrumli avait pu fournir, puisqu’on ne trouvait pas de la peau de bearög à tous les coins de rue, leur permettait de prendre un peu d’avance et de revenir sur leurs pas tout aussi rapidement.



Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Cette forêt s'étalant sur une pente douce, la noiraude la reconnaissait malgré le temps maussade. Le convoi progressait lentement et sûrement vers le Langk Duraz, quand bien même le blizzard s’était joint à l’expédition. L’on y voyait avec difficulté à plus de quelques mètres, les vents hurlaient et soulevaient des volutes de cette neige éternelle. Ces endroits reculés, que les nains appellent « confins du Monde » étaient dangereux aussi bien pour leur faune, que pour le terrain ou les intempéries. Et pas seulement.

Là, sous le couvert du blizzard, quelque chose approchait. Gondur, l'éclaireur et guide, qui accompagnait la noiraude lui attrapa le poignet et lui ordonna se figer. Il avait cru voir quelque chose, une forme, une ombre. La nécromancienne acquiesça sans un mot, elle l’avait aussi ressenti. L’inconnu n’était pas seul, deux ou trois battements de coeurs distincts résonnaient à ses oreilles. Ils rebroussèrent chemin sans plus attendre.

Proche des hommes d’armes de Lante, la daedhel retira les pieds des cerclages d’aciers de ses tsis et se mit à chercher Barbe-Sanglante du regard.

- Harald ! Harald ! Scandait-elle en avançant, les tsis à la main, suivit de l’éclaireur tout aussi méfiant et inquiet. Il y a quelqu’un qui nous tourne autour !

- J’ai vu une ombre au travers du blizzard. Confirma le dawi. Des sauvageons, j'en ai bien peur...

- Je l’ai senti aussi. Deux ou trois. Quelque chose approche, quelque chose nous surveille. Il faut se préparer au pire et protéger les civils.

- Gazanundi, qu'en penses-tu ? Insista Gondur en serrant les poings. Je crains que le temps n'presse.

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Dernière édition par T'sisra Do'ath le Mar 6 Aoû 2019 - 18:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeJeu 2 Mai 2019 - 19:50

Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.

Le trajet avait été plutôt agréable, bien que fort long aux goûts de Harald le combattant. Les chemins et routes Naines menèrent la cohorte de fortins en campements avancés, pour, finalement, déboucher sur l’ancienne route des monts du Septentrion. Cette route, toujours dangereuse mais jadis pacifiée, laissait entrevoir aux Dawis de l’expédition, les affres et les dégâts du Voile. La route était jonchée de rochers, ça et là, on trouvait le squelette d’un bouc, d’un loup et parfois même des restes humanoïdes, proches d’un squelette Nain. Un œil avisé détecterait même dans les bruissements irréguliers de feuilles mortes, les pas de bestioles en tout genre venant humer les fragrances s’élevant de cette troupe, cherchant à la fois une brèche, parfois une menace. Souvent, ces bestioles ne voulaient rien faire d’autre que d’observer sans être vus. Harald n’avait pas souvent emprunté cette route par le passé, sa carrière militaire et son clan l’obligeant à rester dans les plaines du Brissalion et du Lörn. Mais il se souvenait d’une époque où ces routes reliaient Kirgan à Almis, où les Nains, fiers et rustres guerriers, dominaient ces routes où voyageaient marchands, commerçants, aventuriers en tout genres, chargés de soieries, de métaux précieux et d’ors provenant des cités de Thanor ou de Lante, ou rejoignant lesdites cités. Aujourd’hui, ces lieux étaient les territoires des engeances, des sauvageons, des prédateurs en tout genre et, dit-on, des adeptes de Mogar, dirigés par le traître Dun Eyr en personne, introuvable depuis la chute d’Almis.

Le convoi avançait tout de même à bonne allure, bien que les cognards à pied n’eussent que très peu de temps pour se reposer. La protection du convoi demandait une attention toute particulière, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Mais les Nains sont aussi forts et résistants qu’ils sont rustres. Les vents forts et les températures des Monts du Septentrions sont du menu frottin en comparaison à la rudesse des poilus, habitués aux climats rustres et aux conditions de vies difficiles. Ils avançaient au-devant du convoi, faisant régulièrement des allers et retours entre les éclaireurs et les premières lignes, avançant au pas, marchant toujours plus loin en direction de la cité de Molgrunn. L’avant et l’arrière du convoi étaient gardés en permanence, les flancs, eux, disposaient de soldats à intervalles réguliers. Chaque Nain est capable de se défendre, mais la présence de cognards armés et entrainés était un réconfort pour les barbes et les bavettes. Certainement pour la Daedhel également, d’ailleurs.

Harald, vêtu de sa sombre armure, était à l’avant du convoi, sur son bélier de guerre. Il se ménageait, conscient qu’en cas d’affrontement, il lui faudrait certainement combattre à pied, ce qui n’est pas une mince affaire dans ces contrées. Il priait Ikthor, qu’il puisse protéger le convoi, les Dawis et les cognards qui s’avancent, prêts à reconquérir une cité ancestrale que d’aucun pensait détruire ou disparue. Pour la gloire du Zagazorn. Car ici, point d’orgueil, aucune ambition personnelle, point de machination digne de ces traîtres d’umgis ou de ces facétieux oreilles-pointues. Juste la dévotion d’un peuple marchant derrière un suzerain, œuvrant pour un dessin bien plus ambitieux et bien plus noble que la vie d’un seul Nain. Le père des batailles avait meurtri le peuple des montagnes d’un coup en traître, dorénavant, Ikthor guidait les pas des Dawis, et l’avenir serait radieux.

Harald était tout à sa prière lorsqu’il entendit un bruit régulier et peu connu jusqu’ici : des tsis. Les éclaireurs revenaient les uns après les autres à intervalles réguliers. La Daedhel avait l’ai terrorisée, les Nains, eux, savaient que quelque chose de dangereux se tramait. Les informations qui furent mis à la disposition de Harald étaient suffisantes pour approximer la situation, bien que ces régions étaient impossibles à prévoir tant les dangers sont grands. Un mot piqua la curiosité du gardien des plaines. L’Elfe avait « senti » les choses. Harald savait, bien sûr, que les Elfes étaient dotés d’une vision incroyablement précise de loin comme de prêt, et que l’affinité qu’ils possèdent avec ce que d’aucun nomme la magie, leur permettait parfois de voir ce que personne ne pouvait voir, d’entendre ce qui est inaudible… De sentir, avant que ce soit perceptible. Le Noirelfe était-elle plus que ce qu’elle prétendait être ? Sous son heaume et ses sourcils broussailleux, Harald plissa les yeux tout en dévisageant l’Elfe. La confiance n’était pas de mise, et le petit discours de la Daedhel dans la maison de Gondur et en présence du Groman-Rik n’avait pas suffit à faire baisser sa garde à Harald, le guerrier sanglant. Néanmoins, il devait garder ses soupçons pour lui, la situation n’exigeait pas d’investigation à ce propos, et les Nains qui accompagnaient la noiraude semblent eux aussi sur les nerfs. Vraisemblablement, elle était sincère, pour cette fois.
- Grumpf… Grommela-t-il tandis que sa grosse barbe bougeait sous son bougonnement, et que sa caboche semblait tout aussi agitée sous son heaume. Qu’des cognarrds s’rrassemblent en prremièrre ligne, surr trrois rrangées. Deux autrres surr l’arrrièrre. Les bavettes et les poilus au milieu du dispositif, et l’rreste des cognarrds doit garrder les flancs. Gondurr, l’Elfe Noirre, j’vous veux d’vant pas loin d’moi. C’non négociable. Il accompagna le geste à la parole, sa grosse hache pointant tour à tour Gondur puis l’Elfe, après quoi, il se tourna en direction du convoi. Dawi ! Barak-throng ! Forrmation 3, 1, 2, prrotéger l’convoi ! Qu’Ikthorr mène vos haches jusqu’aux cœurrs de vos ennemis !
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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeLun 6 Mai 2019 - 3:07

Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Sur l’ordre du Gazanundi, les combattants se mirent en position sans broncher et avec une rapidité d'exécution toute militaire. Nul doute à avoir, ces nains étaient rompus aux combats. Il semblait que ce n’était pas la première fois qu’ils eussent à faire à des sauvageons. La daedhel observait les rangs entourer les civils composant l’expédition, son inquiétude apparente portait sur les deux vieillards. Ces runistes, et leurs disciples, évidemment, étaient d’une importance capitale et rien ne devait leur arriver.
Quant à l’idée de rejoindre la première ligne, elle n’enchantait guère Gondur, qui lui était un guide et non un soldat. Cependant, il n’en était pas moins un opiniâtre dawi capable de défendre les siens et sa propre vie. Ainsi, il rejoignit la tête de formation en compagnie du lantais et de la daedhel, qui elle s’était contentée d’acquiescer sans un mot.

Les minutes semblaient s’allonger sans que rien ne bouge. Et pourtant, les vents se faisaient plus violents encore et le froid plus agressif que jamais. La sombre, qui préférait ne porter d'adoration à aucun dieu, commençait en revanche à croire en la montagne. La dernière fois aussi, à l’approche du Langk Duraz, la météo s’était révélée au moins aussi traître qu’en ce jour. C’en était à se demander si la montagne ne mettait pas réellement ses voyageurs à l’épreuve, mue par une force mystique, insaisissable et faisant régner une loi implacable sur son territoire.

- On va crever au milieu de nulle part. Susurra le guide, rompant enfin le silence. Si je clamse ici, je viendrai te hanter, j’te l’jure l'elgi.

T’sisra arqua un sourcil en baissant le regard vers son voisin, son faciès inquièt laissa place à un sourire en coin qui se transforma bien vite un rire franc.

- Je ne laisserai personne faire de mal à mon guide favori Gondur, je vous rassure.

La noiraude n’eut qu’un grognement étouffé pour toute réponse. Et déjà, le son des pas de leurs ennemis commençait à se faire entendre. La nécromancienne se fiait aux battements de leurs cœurs tambourinant à tout rompre dans leurs poitrines. Les sauvages approchaient, ils accéléraient la cadence au fur et à mesure, et leurs silhouettes commencèrent bientôt à se dessiner dans le blizzard.
T’sisra tenait fermement ses makazorns en main, Gondur l’observait du coin de l’œil, ou tout du moins les veines lézardant sur son cou et ses joues, remontant jusqu’à ses tempes battantes. Elles noircissaient à vue d’œil, puis la daedhel fit un pas en avant. Le choc de la charge n’avait jamais été aussi proche pourtant son hurlement couvrit celui de leurs assaillants. Un cri si strident qu’il vous en hérissait le poil de la barbe et dressait vos cheveux sur votre tête. Un cri de mort qui avait foudroyé sur place le sauvageon qui allait s’attaquer à la noiraude, ainsi que sonné et percé les tympans de quelques autres à ses côtés, s’étant vus être stoppés net dans leur charge meurtrière. La puissante vague de magie libérée par la nécromancienne avait déferlée dans une violence suprenante.
Gondur, bien qu’estomaqué, avait profité de l’occasion pour loger sa hache dans le crâne d’un des nains sauvages encore sous le choc et pissant le sang par les oreilles. D’un regard vers la droite, puis la gauche, il constatait l’étendue limitée du sortilège. Car le reste de la ligne de front luttait bel et bien contre des assaillants aussi fous qu'acharnés.

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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeDim 2 Juin 2019 - 11:38

L’espace d’un instant, Harald se revoyait des années en arrière, lorsqu’il n’était que capitaine d’un régiment d’infanterie lourde de l’armée de Lante, participant à la dernière reconquête de la cité d’Almis. Il revoyait alors les fameux guerriers qui commandaient les légions venues de Lante et de Thanor, les barbes connues et reconnues de toutes les bavettes et de tous les poilus. Il y avait Thorgrel, alors Gazanundi. Il y avait Hardrek, le Roi du Zagazorn. Il y avait DurAcier, précédent Ongaraz de Lante. Il y avait Alaric Œil-Tempête… Il y avait des centaines de Nains prêts à en découdre, faisant face aux assauts des sauvageons, des fanatiques de Mogar et des Elfes Noirs. Mais surtout, à cet instant, il se souvenait des manœuvres, les rangs des Dawis se mouvant et manoeuvrant sous une seule impulsion, comme si les phalanges, les lignes, les formations, ne formaient qu’une. Que c’était beau à voir. Et en ce jour, sur le chemin des anciens menant aux monts du Septentrion, il voyait encore le professionnalisme des Nains à l’œuvre. A ces ordres, ils se mirent en rang. Les sous-officiers répercutèrent les ordres de Harald aussi loin que portait le convoi. Ils se mettaient en formation, haches, épées et lances pointant dans toutes les directions, afin que rien ni personne ne puisse jamais percer les lignes du convoi. Voilà un spectacle qui pouvait émouvoir un Nain !

Rassasié par cette vision magnifique, Harald mit pied à terre et joignit les rangs à la tête du convoi. Il y avait la Noirelfe près d’elle, et cela ne l’enchantait guère. Il se disait intérieurement que si elle voulait profiter d’un moment pour prendre le dessus sur l’autorité du Gazanundi, ou pour retourner sa veste, ce moment était arrivé. Veiller devant et sur les flancs n’est pas une chose facile à faire, et la Daedhel était maline : elle saurait utiliser les faiblesses des Nains dès lors que celles-ci feraient leurs apparitions.

Mais une sonorité toute particulière attira l’œil et l’attention du guerrier sanguinaire. Des bruits de pas, très réguliers. On reconnait une marche humanoïde à des lieux à la ronde. C’est une marche régulière, bien différente de celle des animaux qui changent aléatoirement de chemin ou de rythme pour brouiller les pistes. On avançait vers eux, et ce qui approchait était sans aucun doute un adversaire connu de tous, et que le vieux Gondur avait su caractériser : des sauvageons.

Les premiers arrivent, leurs silhouettes se dessinant au travers du brouillard presque surnaturel du moment. Dés qu’ils furent en visu, ils lancèrent leurs assauts fougueux et désordonnés. Cela rappela à Harald les offensives Wandraises, plus au Sud. Des offensives faites de centaines d’assaillants, mais sans aucune organisation. Le Voile avait au moins eu cet avantage : les Nains perdus dans les landes brumeuses avaient oublié ce qui faisait d’eux des Nains.

Le visage déformé sous des traits grimaçant, les dents serrées, la bouche entrouverte laissant voir les canines, Harald s’apprêtait à hurler en Khazalide et à accueillir un adversaire fougueux, lorsqu’un cri strident stoppa net toutes les actions. Harald n’eut d’autre choix que de porter ses mains à ses oreilles, et il se tordit quelque peu sous les assauts de ce bruit ô combien désagréable. Il manqua même de faire tomber sa hache, et lorsque le bruit eut enfin cessé, il reporta son attention en direction de la noiraude. Ses veines étaient sombres, son visage presque tuméfié. Elle semblait transie d’une magie interdite et à la puissance insoupçonnée et insoupçonnable. L’ensemble de la ligne de front demeura silencieux et immobile durant une seconde qui parut durer une éternité. Harald, étourdit par l’incompréhension, tourna alors son attention vers les sauvageons qui n’en pouvaient plus de se tortiller. Le sang sortait de leurs oreilles, ils semblaient encore plus fous qu’ils ne l’étaient déjà. Reportant à nouveau son regard sur T’sisra, puis sur les sauvagons, Harald s’empara de sa lourde hache et profita de l’instant pour attaquer le premier.

Il leva sa hache de guerre et décrivit un grand arc de cercle de sa lame, laquelle trouva bien vite une tête à trancher depuis le bas de la mâchoire jusqu’au bord inférieur de l’œil opposé. Profitant de l’élan, il fit quelques pas en avant. Un grand coup de pied lourd vint briser un sauvageon en deux, et tandis qu’il se recroquevillé sur son abdomen, un genou à terre, Harald se décala pour l’envoyer aux enfers, sa lame vengeresse tranchant la nuque comme un couteau chaud tranche dans le beurre. Mais les sauvageons se ressaisissent. Ils reprennent l’assaut, ceux ayant été touchés par le son de la Noirelfe étant encore plus fous qu’à l’accoutumé. L’un d’eux se jette sur Harald. Ils roulent au sol, et un coup de poing vient ouvrir la lèvre inférieure du gardien des plaines. Bien qu’ils soient costauds, ce coup n’était qu’une mise en bouche pour Harald, le guerrier sanguinaire, habitué aux combats âpres et terribles où tripes et boyaux rendent gluant le sol de l’affrontement. Il agrippa le sauvageon par le col de ce qui fut jadis une armure de cuir, et asséna un violent coup de tête pile sur l’arrête du nez. Le bruit n’était pas le plus terrible, mais la douleur était intenable pour le sauvageon dont l’arrête venait certainement de s’enfoncer et de pourfendre un vaisseau sanguin profond. Se dégageant, il attrapa une de ses haches lantaises à une main qu’il porte à la ceinture, et, se jetant sur son adversaire gémissant, il le fit tomber lourdement au sol. Lentement, le regard plein de haine et d’une fureur sans égale, il mit un pied sur sa future victime, s’agenouilla quelque peu, et déchaina sa violence. Il asséna ses coups de hache les uns après les autres. Le sang jaillissait en de grandes gerbes à mesure que les vaisseaux étaient sectionnés. Les plaies béantes étaient agrandies par les nouveaux coups portés, et très vite, la fureur du nain fut accompagnée par un cri rauque et graveleux. Il assénait ses coups avec une hargne sans égale, devenant un peu plus à chaque fois ce que certains appelait un « Berserker ». Harald était un guerrier, descendant d’un clan de guerriers séculaires. La guerre était son domaine, et en ce jour béni d’Ikthor, il ferait ce pour quoi il était né : se battre et tuer. Pour les siens, pour le Zagazorn.

Alors que son ennemi gisait au sol, à moitié défiguré et le ventre presque éparpillé, Harald s’adonna à ce qui lui avait valu son surnom sanguinaire : il prit soigneusement sa barbe entre ses doigts gantés d’armure, la rassembla en une sorte de tresse, et la plongea dans les plaies béantes d’où s’échappait un flux carmin poisseux. « Barbe Sanglante » dans toute sa splendeur. Et quand il eut fini, et que sa barbe gouttait du sang de son adversaire, il se releva, et repartit de plus bel à l’assaut.
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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeMer 5 Juin 2019 - 23:32

Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


La cacophonie de la bataille avait beau être la proie de l’implacable blizzard soulevé par les vents hurlants, l’on entendait distinctement les cris des dawis, les os qui se brisaient sous les coups de masse ou de hache et les râles colériques des sauvageons. Et ceux-ci étaient très loin d’être les fanatiques mogarites dont la noirelfe avait déjà entendu parler maintes et maintes fois, des berserks mus d’une rage aussi folle que sourde. Non, les créatures qu’ils affrontaient ici n’avaient plus rien de nain. Leurs yeux fous lui rappelaient ceux des félins à pointes enragés, certains semblaient aussi poilus que des ours et leurs dents, devenues crocs, menaçaient quiconque se trouvait à leur portée.

La nécromancienne découvrait ces êtres, dont jamais elle n’aurait soupçonné l’existence, et elle doutait fortement qu’ils fussent réellement des nains par le passé. En revanche, les barbes et bavettes du convoi savaient. Ils connaissaient l’existence des engeances de Brissea, cependant, même pour eux, cette rencontre n’avait rien de normal ni de logique. On les savait rôder dans l’Est, depuis la Vallée de Nérania jusqu’aux côtes du Nivor, mais aucun clan sauvage ni même un seul de ces individus n’avait été aperçu si loin dans l’Ouest du Zagazorn, et ce depuis leur apparition lors du Voile.

T’sisra filait son guide, qui quant à lui ne s’occupait plus que de sa survie, abattant avec hargne sa hache dans les engeances malveillantes tentant sans cesse de l'attraper.

- Qu’est-ce que c’est qu’ces choses ?! Beugla la daedhelle en achevant l’une des victimes de Gondur.

- Des engeances ! Des nains maudits ! Avait-il répondu en frappant dans le vide devant lui, essayant de faire reculer ses agresseurs. C’sont des bêtes !

Les regards de Gondur et T’sisra s’étaient accrochés, la deadhelle semblait dans l’expectative, alors que tout autour d’eux, le chaos régnait. Les engeances et les guerriers dawis se battaient, et finalement chacun des camps faisait preuve d’une violence et d’une bestialité sans pareille. Les assauts répétés des uns et des autres brouillaient petit à petit la ligne de front. Certains s’enfonçaient trop loin dans les combats, aveuglés par une rage meurtrière, quand d’autres, blessés, étaient forcés de reculer. Et juste à côté d’elle, le Gazanundi trempait sa barbe dans les viscères d’un sauvageon qu’il venait tout juste d’« étripailler » (c’était le terme utilisé par les nains lorsqu’ils « étripaient avec joie » leurs ennemis).
Si l’impression qu’il n’y avait pas de camp plus sauvage qu’un autre l’avait interloquée sur l’instant, ce fut cependant autre chose qui avait attiré l’attention de la daedhelle, un événement qu’elle pensait improbable ici dans les terres des nains : Une variation dans la trame.

Elle aurait voulu les prévenir, leur hurler de se jeter à terre. Il était déjà trop tard. Une lumière, d’abord vacillante au travers du blizzard, s’était faite intense presque instantanément. La noiraude n’avait eu le temps que de faire chuter Gondur en lui balayant les jambes, avant de se mettre sur la trajectoire du sortilège. En une seconde, elle avait disparu dans une explosion de flammes ardente, qui fit reculer aussi bien les combattants de l’expédition que les sauvageons.

Gondur s’étrangla dans un cri de stupeur en voyant la noirelfe, et donc ses responsabilités, partir en fumée. Cette expédition allait se terminer en eau de boudin. Pour l'heure, aucun d’entre eux n’était encore sorti d’affaire, et ses poils de barbes roussis lui rappelèrent qu’il s’en était fallu de très peu pour lui.

Les engeances de Brissea, si elles perdaient leur intelligence et le don de parole, certaines, pas toutes bien heureusement, gagnaient en contrepartie la capacité de recourir à des forces occultes de manière instinctive. Ce n’était donc ni réfléchi ni prémédité, contrairement aux choix que font les mages durant leurs combats, comme celui d’encaisser un sortilège de plein fouet.
La daedhel se redressait dans un râle de douleur au milieu des cadavres de ces bêtes folles. Une partie de sa tenue de fourrure avait fondu sur sa peau carbonisée, son visage cloqué horrifiait son guide, qui recula brusquement dans la neige face au spectacle. Et ce qui l’effraya le plus n’étaient pas les dégâts du feu, mais les filets de sang fumant s’échappant des cadavres des sauvageons encore chauds, lézardant dans la neige et remontant le long des doigts et des bras de la daedhelle. Leur sang s’infiltrait par sa peau, sa bouche, ses narines et ses yeux, au fur et à mesure que les cloques se résorbaient et sa peau carbonisée reprenait son teint gris pâle d’ordinaire, comme si jamais rien de tout ceci n’était arrivé.

- Par ma barbe, mais qu’est-ce qui se passe ?!

La noiraude se tenait debout, au milieu des cadavres que l’affrontement avait fait jusque-là. Sa tenue de fourrure et de cuir carbonisée ci et là, laissant entrevoir par endroit sa peau nue et la fresque de cicatrices dessinée à même la chair de son dos, ne la protégerait plus de grand-chose, pas même du froid.
Son air serein habituel s’était effacé au profit d’une colère sourde, motivée par l’impérieuse nécessité de réduire le pyromancien en charpie avant qu'il ne mette le feu aux dawis.

- Je m’occupe de celui-là. Affirma-t-elle en attrapant au vol une hache qu’un nain proche lui lançait.

Et la symphonie des combats reprit avec plus de violence encore. La daedhelle ne pouvait pas rester aux côtés d’Harald comme il l’avait ordonné, il fallait absolument qu’elle localise celui d’entre eux qui pliait le feu à sa volonté, sans quoi tout ceci se finirait très mal. Mais pour l'heure, elle allait devoir fendre la foule.

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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeVen 7 Juin 2019 - 19:26

Le combat était âpre. On se battait devant le convoi, on se battait en dehors du chemin, on se battait à dos de béliers de guerre. On s’étripait, on s’empalait, on se haïssait, on s’insultait. Et curieusement, les nains semblaient se complaire dans cet instant. Nombre d’entre eux étaient de farouches soldats et d’impitoyables guerriers nés pour porter des haches et massacrer à tours de bras. Harald lui-même savourait cet instant, quintessence d’une existence pensée et dessinée en ce but. Sa barbe ensanglantée, il pourfendait ses adversaires et célérité et vigueur, ne laissant ni l’épaisseur des armures ni le nombre d’assaillant influer sur la force et la rapide de sa lame. A chaque fois, on se présentait à lui, et à chaque fois, il anéantissait la menace. Il réussit d’ailleurs à réaliser une passe martiale dont il était très fier : faisant face à un adversaire fougueux, il para le coup de lame par une habile manœuvre de sa hache. Dans un grand mouvement circulaire, il cueillit la lame de son adversaire qui vint se caler entre le métal de la poignée et celui de la lame. D’un coup sec, il désarma son adversaire, assena un violent coup de pommeau dans l’épigastre de celui-ci, puis un coup de tête avec son heaume de plate. Et pour finir, lorsque l’adversaire, plié par le coup à l’abdomen et étourdit par l’atteinte au crâne se détourne de profil pour poser genou à terre, Harald ramena sa hache de guerre au-dessus de sa tête et asséna un coup magistral se soldant par une décapitation nette et précise, et une marre de sang.

Et c’est d’ailleurs peu de temps après cela qu’advint l’inattendu, encore une fois. Une lumière aveuglante, une chaleur cuisante et un bruit assourdissant. Tout cela en à peine une seule seconde. Et l’Elfe noire qui gît au sol, le visage fumant de volutes douteuses. Elle qui voulait guider les Dawis jusqu’à l’ancienne cité de Molgrunn se voyait maintenant victime de la montagne et des conséquences du Voile. Victime ? Pas tout à fait. Car la voilà qui se redresse et qui pompe l’essence vitale qui afflue autour d’elle pour restaurer son intégrité physique. Une nécromancienne, voilà ce qu’elle était ! Si des doutes il y avait, maintenant, tout était vérifié !

Mais Harald n’eut aucunement le temps de réagir. Et de toute manière, qu’aurait-il fait ? La décapiter ? la châtier ? La bannir ? En ce temps et en ce lieu, c’était chose impossible. Aussi ne bronchait-il pas lorsqu’il vit la noiraude prendre pour cible le sauvageon à l’origine de ce vacarme. Il lui suivit du regard alors qu’elle se dirigeait d’un pas sûr et menaçant vers l’engeance aux capacités magiques involontaires. Mais un choc sur son épaule vint lui rappeler qu’autour de lui, c’était la guerre. Un mince filet de sang s’échappa de son épaule gauche alors que l’impact avait majoritairement été arrêté par l’armure de plate. En revanche, un carreau d’arbalète fut un peu plus chanceux, puisque celui-ci trouva l’espace entre le heaume et les épaulettes de Harald, et arracha un morceau de barbaque. Point de gravité, point de risque de décès, mais une douleur cuisante et une cicatrice à n’en point douter. Alors il retourna à l’assaut, de plus bel.
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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeSam 15 Juin 2019 - 16:55

Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Gondur le savait. Avant le départ, la noiraude lui avait expliqué être capable de soigner de vilaines blessures autant qu’elle pouvait se battre, cependant, il n’avait pas imaginé les choses de la sorte. Si cela pouvait être effrayant, au moins elle était de son côté, et pas de l’autre. Et s’il devait surveiller l’étrangère, il fallait aussi qu’elle reste en un seul morceau, car l’expédition devait absolument atteindre la cité. Et sans les informations de la noirelfe, les choses risqueraient d’être bien plus compliquées.
Le dawi se redressa dans un grognement sourd, refermant les doigts sur sa hache qui traînait dans la neige. La tournure que prenaient les événements lui plaisait de moins en moins, mais avait-il réellement le choix ?

- Allons raccourcir cette engeance ! Lança-t-il avant de déchanter en se rendant compte qu’il y en avait bien assez d'autres pour leur bloquer la route.

Rattrapant la nécromancienne, qui reculait de quelques pas sous l’avancée menaçante d’engeances agressives, il se planta à ses côtés. Puis une autre barbe se joignit à eux. Une bavette, et deux autres guerriers. Cinq dawis et une deadhelle, il y avait de quoi faire une percée. Ou tout du moins essayer !

Dans un cri tonitruant, Gondur s’élançait dans la mêlée suivi par ses compatriotes. Comme s’il s’était s’agit d’un seul et même mouvement, leur attaque fut aussi surprenante que mortelle pour les sauvageons. Et ils encaissèrent les représailles, puis attaquèrent une fois encore, repoussant leurs ennemis, avançant toujours un peu plus. La daedhelle suivait la cadence, progressant derrière les guerriers à demi courbée. Bientôt, ils furent noyés dans la masse et perdus dans le blizzard.

- C’est lui ! S’exclama la daedhelle, pointant le doigt vers un sauvageon éloigné des combattants.

Si la magie lui était plus instinctive que réfléchie, il lui semblait que l’engeance n’était pas totalement dénuée de bon sens, puisqu’elle opérait depuis l’arrière, loin du tumulte et du fracas des combats. Cette créature savait-elle qu’un instant de déconcentration pouvait lui faire perdre le contrôle de ses sorts ?

- À genoux ! Beugla Gondur en lui donnant un coup dans la cuisse.

- Quoi ? O-oui !

T’sisra obéit sans plus attendre, son guide s’était accroupi, collé à elle. Tous deux avaient le dos rond, et en voyant l’un des nains prendre du recul, elle comprit. Jamais il ne fallait sous-estimer l’intrépidité des dawis. Jamais non plus elle n’aurait cru un jour servir de marche pied à une barbe du Zagazorn, et pourtant…

Et pourtant, ce jeune guerrier bondissait par-dessus les quelques engeances qui leur barraient encore la route, roulant dans la neige à l’atterrissage, sa hache ne tarda pas à rencontrer le visage déformé du pyromancien. Au grand effroi de leurs agresseurs par ailleurs, car si tout semblait les mettre en rogne, la perte de cette figure mystique eut tendance à effrayer et inquiéter plus qu'autre chose.

- Avec moi ! Hurla Gondur en brandissant sa hache.

La daedhelle et les dawis usèrent de la stupéfaction à leur avantage pour enfoncer violemment les quelques adversaires les séparant de leur comparse. Cependant, même réunis, ils étaient séparés des leurs. Au moins, le danger de la magie avait été écarté, désormais il leur faudrait tenir. Et ils avaient une chance d'y parvenir, car la blessure que la bavette venait d'essuyer et l'avait fait chuter vers l'arrière, fut bien vite oubliée. Les doigts de la noirelfe avaient trouvé la plaie sanguinolente, et en quelques secondes, les chairs meurtries s'étaient refermées.

- Tenez bon ! Nos frères et sœurs vont les massacrer ! Il faut tenir !

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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeMer 24 Juil 2019 - 10:58

Le combat faisait rage. Les lames tranchaient dans le vif avec une facilité déconcertante, comme le ferait un couteau aiguisé dans un tendre morceau de viande prélevé sur un de ces animaux qui arpentent les plaines du Zagazorn. D’aucun dirait que l’art de la forge n’a plus aucun secret pour les nains, et qu’ils produisent des armures aussi résistantes que les écailles d’un dragon, et des armes aussi tranchantes qu’une lame de ce que les umgis nomment « rasoir ». Cet art, poussé à son paroxysme par des Dawis devenus maître dans leurs domaines après plusieurs siècles de pratique et de recherche et de remise en question, était néanmoins outrepassé par l’art ultime du Zagazorn. Celui-là même que les Elgis, ce peuple perfide aux sourires faux et aux oreilles aussi longues que leur malice, envient à en pâlir de jalousie, eux qui prétendent avoir les meilleures techniques des terres de Miradelphia : la Forgerune ! Ah ! Qu’elles étaient belles, qu’elles étaient puissantes, les création Forgerunées. Il ne subsistait que très peu de Dawis capable de maîtriser aussi l’art de la forge que celui de graver des runes. Mais leurs créations étaient dignes des plus grandes prouesses du peuple du Nord.

Aussi, rien d’étonnant à ce que le métal des lames des Dawis soit aussi prompt à dispenser mort et douleur, et les engeances, ces Nains sauvages oubliés par Ikthor lui-même, ne pourraient dire le contraire alors qu’ils se faisaient tous massacrer.

Harald ne le savait pas encore, mais le carreau qui lui avait arraché une partie de la peau de sa nuque n’avait pas été tiré par un sauvage, mais bel et bien par un Dawi. Le pauvre cognard avait appuyé sur le pontet de tir bien trop tôt, et ce carreau aurait pu mettre un terme à l’existence du Gazanundi sans que cela ne fut le dessin du cognard maladroit. Tout ce qu’il savait, c’est qu’un mince filet de sang et qu’une douleur lancinante provenait du côté gauche de sa nuque, et que cela l’enrageait encore plus. Avoir du sang sur lui, oui, évidemment ! Mais son sang ! Qu’Ikthor détruise ces ignobles créatures pour leur perfidie !

Un ordre, et il se mirent tous en rang. Un mur de bouclier fut dressé, bientôt rejoint par un second mur placé sur le premier. Deux rangées impossibles à traverser. Impossible de sauter au-dessus, et de passer par les côtés. Il fallait faire face. Les Dawis avançaient et exécutaient les ordres criés par Harald sans broncher. Deux pas en avant, une ouverture dans le mur, quelques coups de lances ou de tirs de carreaux, et le mur se refermait pour avancer. Les sauvageons blessés qui agonisaient au sol, furent achevés une fois dépassés par le mur, et le processus fut reproduit jusqu’à-ce que, enfin, le gros des troupes puisse rejoindre l’isolat de cognards et de bavettes, dans lequel se trouvait la Daedhelle.

Lorsque la jonction fut faite, que les sauvageons restants furent exterminés ou que les plus avisés – si tant est que l’on puisse parler d’intelligence plutôt que d’instinct ou de folie – prirent la fuite, le combat pu prendre fin. Dans le même temps, le brouillard qui souriait aux assaillant, commençait à se dissiper, et les pics et les monts du Septentrion, qui gardaient encore jalousement les portes de la cité de Molgrunn, se dévoilaient de nouveau. Harald, le visage baissé vers le cadavre du sauvageon doué de magie, prit la parole en premier, de sa voix rugueuse et forte :
- Pourrriturrre d’salop’rrrie d’enflurrrres de rrraclures de bidet ! Il crache il glaviot aussi gros que dégoutant en plein sur le visage déformé de l’engeance qui gisait.- Qu’Ikthorrr me prrrésente la totalité d’ces verrrrmines, et par mes haches, j’les renverrrais moi-même nourrrrir les verrrrs ! Dans la colère, il abat sa grande hache de guerre sur la nuque du cadavre devant lui, puis empoigne la tête par la tignasse. Il passe ensuite la lame de sa hache sur le crâne, coupant nette la grande touffe de cheveux saisie à plein gantelet. Après quoi, il donna un coup de pied dans le crâne dépourvu dorénavant de sa chevelure hirsute avant de jeter les cheveux dans le précipice, juste à côté. - Dawis ! Comptez vous ! j’veux un état des effectifs, et vite !
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MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] En route !   [Terminé] [La cité perdue] En route ! I_icon_minitimeSam 3 Aoû 2019 - 0:23

Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Séparés des autres, nul doute qu'ils faisaient une proie facile. Les engeances ivres de rages d’avoir ainsi perdu leur chef s’en donnaient à cœur joie. Gondur s’époumonait comme un forcené pour motiver ses comparses, cependant l’issue ne faisait plus de doute s’ils ne trouvaient pas un moyen de se sortir de là. Ni la noiraude ni les combattants ne pourraient tenir indéfiniment. Mais c’était sans compter sur les barbes et les bavettes du Zagazorn obéissant au doigt à l’œil aux ordres de la Barbe-Sanglante.
Il n’avait fallu qu’un seul mot pour que tous ne forment qu’une entité. Alors, sans une once de pitié, la machine se mit branle, démontrant la puissance et la domination des formations militaires sur les assauts chaotiques des engeances. À chaque pas du contingent, la mort s’abattait sur les sauvageons, et ceux qui ne mourraient pas sous les premiers coups de lances étaient achevés dès lors que la ligne de boucliers les dépassait.
L’instinct eut tôt fait de leur intimer de prendre la fuite, pour eux tout allait à vau-l’eau. Les assauts que subissait le groupe isolé s’étaient faits de moins en moins hargneux et nombreux. Si bien qu’à mesure que leurs compatriotes inarétables se rapprochaient, des sourires soulagés se dessinèrent sur leurs visages.

- Aha ! Fuyez ! Fuyez crevures ! Décampez d’nos montagnes !

Les intrépides soldats scandaient eux aussi, seulement, le temps n’était pas à la célébration d’une victoire. Le Gazanundi faisait déjà un état des lieux. Parce que des blessés, il y en avait. Certains semblaient supporter des blessures plus que superficielles, quand d’autres avaient de sérieuses raisons de s’inquiéter.
La noirelfe ne perdit pas plus de temps, et guidé par Gondur, elle mit ses compétences au service des plus gravement touchés. Les blessures les plus légères attendraient qu'elle ait repris des forces. Entre temps, on se comptait, on se rassemblait, on cherchait ses camarades. D’autres rassuraient les civils accompagnant le convoi, et certains runistes s'occupait d'ores et déjà de blessés.
Il fallut bien attendre la mi-journée pour que l’expédition ne se remette en marche. Si beaucoup aurait préféré s’arrêter et se reposer ou pouvoir panser leurs plaies dans une certaine tranquillité, le convoi ne pouvait se risquer à essuyer une seconde attaque. Tout du moins pas ici. Le Langk Duraz, qu’ils atteindraient à la tombée de la nuit, leur offrirait une position défensive autrement plus aisée à tenir.

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