Touche pas [PV Trajan]

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MessageSujet: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeSam 18 Mai 2019 - 2:23


Karfias, l'an 17
Première ennéade

Sorsha ouvrit les yeux. Le soleil se levait à peine sur la ville, tout était paisible. C’était l’un des rares moments où il n’y avait aucun bruit dans le bordel. Pas de rire gras ou de grincements rythmiques, juste le silence. Une vraie rareté dans une ville comme Thaar. Voilà un moment qu’elle vivait ici, mais Sorsha s’ajustait encore à cette étrange vie, n’ayant rien oublié de l’éblouissement des premiers jours et de la peur qui venait avec l’inconnu. Avec La Grise, elles avaient longtemps voyagé, traçant leur route de plus en plus bas vers le sud. Elles avaient croisé des villages, puis des villes et enfin Thaar, leur destination finale. Sorsha n’avait jamais cru qu’un tel endroit puisse exister. Certes, elle savait qu’il y avait des villes, mais sans en avoir vu, difficile de l’imaginer correctement et Thaar allait bien au-delà de ce que son imagination pouvait faire.

La jeune femme se redressa dans son lit. On lui avait laissé une chambre à l’intérieur du bordel, un endroit à elle où Sorsha pouvait se retirer et se couper du monde lorsqu’elle se sentait dépassée. Personne n’osait y entrer, pas même la matrone. C’est que Sorsha avait montré à quelques reprises ce qu’elle pouvait faire lorsqu’on dépassait sa limite. Malgré son comportement difficile, elle avait su se rendre indispensable. Une guérisseuse dans un bordel représentait une véritable aubaine. Si en plus elle pouvait assister les filles durant les accouchements, hors de question de la laisser filer. Sorsha était bien traité. Le seul moment vraiment désagréable fut le premier jour lorsqu’on décréta qu’elle devait prendre un bain. Sans trop lui demander son avis, on l’avait dépouillé des nombreuses couches de peaux et de tissus qui constituaient ses vêtements avant de la jeter dans une baignoire. On disait qu’elle sentait mauvais, mais ils ne s’étaient pas sentis eux. La ville puait les corps sales entassés les uns sur les autres, les égouts et le poisson pourri. Au moins, dans les Wandres, il y avait les grands espaces et l’air frais venu des montagnes. Ici, tout était confiné. Lorsqu’ils la jugèrent suffisamment propre, ils lui enfilèrent une robe toute simple, mais nettement plus pratique et plus confortable dans un climat chaud que ses anciens vêtements. Il fut aisé de constater que Sorsha était une jolie femme. Elle avait des traits harmonieux, un regard perçant, mais voilà, sa tendance à regarder les gens fixement dans les yeux provoquait un certain malaise. Hormis ça, elle aurait quand même pu faire une pièce de choix si elle n’avait pas brisé le nez du premier homme qui tenta un mouvement vers elle. Le geste fut automatique. Un coup net brisa l’os et le sang gicla telle l’eau d’une fontaine. Sorsha ne s’excusa même pas, mais appuya plutôt son comportement avec un « touche pas » bien senti et des poignards dans les yeux. Cela dit, vivre avec Sorsha se révéla assez simple. Il suffisait de lui laisser son espace et de ne pas la brusquer et la jeune femme devenait presque agréable. Presque. Elle était aussi chaleureuse qu’un hiver wandrais, mais peut-être que la chaleur de Thaar finira par la réchauffer un peu, si elle ne la tue pas avant.

Elle se leva et enfila la robe qu’elle avait jetée dans un coin la veille. Elle s’approcha ensuite du petit miroir accroché au mur et regarda le reflet devant elle. Sorsha s’était assez bien adapté à cette vie, mais elle ne sera jamais totalement à sa place ici. Parfois, elle se demandait pourquoi elle avait fait tout ce voyage, quel était le but de tout ça? Elle était toujours persuadée que les esprits l’avaient mené jusqu’ici. Maintenant, que devait-elle faire? Elle attendait encore un nouveau signe de leur part, mais le temps passait et il n’y avait toujours rien. Parfois, elle se surprenait à croire qu’elle s’était peut-être trompée et qu’elle devait retourner dans les Wandres, mais la route était longue et elle n’était pas certaine de comment y retourner. Ces moments de doute ne duraient jamais bien longtemps. Sorsha était très ferme dans ses choix. Les Esprits étaient toujours là, mais dans une ville aussi chaotique, elle devait être plus attentive pour les entendre.

Sorsha prit un peigne en bois — l’un de ses rares accessoires de toilette — et entreprit de démêler sa chevelure. Elle était plutôt hirsute encore et refusait les coiffures élaborées, mais elle faisait tout de même un effort sur son apparence pour tenter de se fondre dans la masse bien que ce soit une chose absolument impossible dans son cas. Une fois terminée, elle posa le peigne, enfila ses chaussures et quitta la chambre en tenant à la main un panier. Elle faisait souvent ça, partir tôt le matin alors que tout le monde dormait pour revenir bien plus tard, parfois juste avant le coucher du soleil. Au début, elle restait à proximité du bordel qui était son seul point de repère en ville. Peu à peu, ses limites se sont étendues et maintenant elle n’hésitait plus à arpenter rues et ruelles sans toujours avoir un but précis en tête. Ses explorations étaient autant d’occasions d’apprendre, mais elles lui donnaient aussi l’impression de venir d’un autre monde. Il y avait beaucoup de choses encore qu’elle ne comprenait pas dont la manie des riches de se faire construire d’immenses demeures. Elle ne comprenait pas non plus comment des hommes et des femmes acceptaient la servitude sans se révolter. Pour l’avoir brièvement vécu, si quelqu’un osait lui mettre la main dessus, elle n’hésiterait pas à le tuer. Qu’est-ce qui se passerait si tous les esclaves décidaient du jour au lendemain qu’ils en avaient assez? C’est le genre de question qui lui trottait en tête parfois. Sorsha n’avait pas l’ambition de révolutionner le monde, surtout qu’elle venait d’un endroit où les esclaves étaient monnaie courante, elle voulait juste tenter de le comprendre. Et aujourd’hui, elle n’errait pas sans but, mais souhaitait se rendre chez le petit herboriste qu’elle aimait terroriser. Un jeune homme à peine sorti de l’enfance qui se figeait dès que la wandraise était dans les parages, l’une des rares choses qui lui arrachaient un sourire. Sorsha n’avait aucun intérêt pour lui, mais ses plantes piquaient sa curiosité et elle aimait faire peur. Elle se rendait donc régulièrement à son échoppe pour en acheter et préparer des remèdes pour les filles du bordel. Malheureusement pour Sorsha, il était trop tôt et l’échoppe, toujours fermée. Les heures d’ouverture étaient encore quelque chose qui lui échappait tout comme le concept de donner des pièces pour obtenir un bien ou un service en échange. À ses yeux, c’était déjà le comble de la stupidité de payer pour mettre son machin entre les cuisses d’une femme, alors pour des plantes… Sorsha fit donc ce qu’elle faisait souvent : elle s’assit au sol devant la porte et attendit. Elle n’avait pas remarqué les deux hommes qui l’ont suivi. Elle devrait pourtant savoir depuis le temps qu’elle ne passait pas inaperçue et attirait l’attention des gens pas toujours pour les bonnes raisons. C’était peut-être parce qu’elle ne craignait rien. Elle savait se défendre et n’hésitait pas à en venir aux coups, mais elle n’était pas invincible. On l’avait déjà capturée. L’histoire pouvait encore se répéter. Avant qu’elle ait pu réagir, ils étaient sur elle...
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeMar 21 Mai 2019 - 13:05

Le Mal né de l'inaction des Hommes de Bien.
Connerie.


    Se lever tôt, c'était une habitude, c'était dans ma nature. Je dormais peu, très peu. Là où certains prenais des heures à rester lover dans des draps épais, moi j'ouvrais les yeux et l'instant d'après mes pieds touchaient le sol alors que le soleil commençait à peine à perçait le ciel, faisant s'embraser le monde d'un pourpre flamboyant.
    Et ce jour ne fut pas différent des autres, je m'étais encore levé aux aurores, et mon premier réflexe comme à mon habitude fut de faire ce léger haussement d'épaule, faisant craquer toutes les articulations de mon dos m'offrant un gémissement de plaisir. Ô vieillesse ennemi ne dit on pas?

    Je reniflais ensuite d'un coup sec, avant de me saisir rapidement mon nez pour l’essuyer avec mon pouce et mon index. Je basculais un peu ma tête sur le côté pour dégourdir mes muscles. J'avais soif mais avant cela je devais m'habiller car ma nudité, bien qu'agréable pour dormir ne serait assurément pas aux goûts de ceux que je rencontrerais. Ainsi rapidement, j'enfilais ces frusques qui me couvraient et prenait avant de sortir de ma chambre cette dague que j'avais l'habitude de glisser sous mon oreiller. Je serrais mon poing droit avant de poser mon autre main dessus comme pour le recouvrir et je soufflais dans un léger murmure :


    -Puisses-Tu guider mes pas en ce jours, porte sur mon Ton regard.

    Tel étais ma prière quotidienne en Son Nom. Je descendais sans demander mon reste, finissant d'ajuster ma ceinture, mes pas lourds grincèrent sur les marches de la taverne. Déjà je croisais l'aubergiste, un homme sec, au visage taillé à la serpe et aux yeux encore coller de se lever si tôt. Quel ne fut d'ailleurs pas sa surprise de me voir. Il mâchonna l'air comme pour se dégourdir les muscles labiales et faire passer la pâteuse d'un sommeil du juste et prononça quelque chose comme "je vous fais à manger dans cinq minutes". Ce a quoi je lui offrit un simple hochement de tête.
    Je me mettais alors à une table et sorti ma sacoche, détaillant ce qu'il me manquait. Tant que j'étais dans une grande ville, il était préférable que je fasse le plein de certaine provision, et Thaar n'était pas une ville à manquer de bien.

    Quand l'aubergiste m'apporta une assiette avec un bout de pain. Je lui soufflais de ma voix rauque :


    - Il y a un herboriste dans le coin?


    Oui, j'avais besoin de quelques herbes médicinales, tout ce qui permettait de soigner des plaies légères, le genre de saloperies qu'on devait mâchonner avant de l'appliquer sur sa plaie. Ca évitait que ça s'infecte et que la blessure ne devienne purulente.
    L'homme me répondit d'un hochement de tête, un jeune homme nommait Mar' ou Marn', un nom comme ça. J'avais arrêté d'écouter le taulier à partir du moment où j'avais eu l'adresse, réfléchissant plutôt à mon pécule, à l'argent que j'avais, à ce qu'il me faudrait pour mes plantes, aux réserves s'amenuisant et au fait qu'il me fallait rapidement renflouer mes caisses avec un contrat.

    Je me contenais donc d'enfourner bouchée après bouchée mon plat avant de partir vers ledit herboriste.

    Les rues de la ville étaient calmes, encore tôt il fallait dire, je serais d'ailleurs probablement en avance, mais je n'étais pas homme qui aimait patienter avec une longue file. Qui disait premier client disait pas d'attente, disait arriver, acheter, partir. Cric et crac histoire terminée, pas besoin d'y rester quinze cycles.

    Mais, alors que je tournais une ruelle pour arriver enfin à destination, les choses se compliquèrent, encore une fois. En effet, la première chose que je vis fut ce morceau de femme assis devant la porte. Elle avait une belle chevelure de jais a peine peignait où semblait y vivre une multitude de breloque, mais il y avait surtout son regard de jade si puissant qui fixait les lieux.
    Je n'étais pas un homme courtisant les femmes mais elle avait du charme, c'était certains. Et vu le panier d'osier à ses côtés, assurément c'était une cliente. Bon, il y a pire que d'attendre d'ailleurs une jeune femme de cet acabit. Cela m'offrit même un léger sourire sur mes lèvres abîmées, sourire qui déchanta rapidement quand je remarquais deux gaillards à la mine patibulaire, je vis leur regard complice alors qu'ils ne se jetèrent sur elle.
    Il ne fallait pas sortir de l'école de Magie pour comprendre que un et un font deux. Une belle jeune femme dans les rues de Thaar, c'était un met de choix pour les esclavagistes et les violeurs. C'est d'ailleurs une chose que je n'avais jamais fait, violer. Non. Ce n'était pas dans mes idées, je ne possédais pas et ne voulait pas posséder.

    J'hésitais à quoi faire dans la situation. Devais-je l'aider? Je n'étais pas particulièrement altruiste. Laisser faire? Cette idée me répugnait alors que j'avais massacrer tant de personnes en Son Nom et aux noms de nations que j'en avais oublier le compte. Alors quoi?

    Je m'approchais sans rien dire, mains sur le pommeau de mon arme vers la rixe, ne sachant pas encore quel serait le destin de cette journée. C'était une belle journée de Karfias, il allait faire beau...
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeVen 24 Mai 2019 - 0:54

Ils étaient sur elle et ils étaient forts. Sorsha tenta de se libérer de leur emprise, mais ils étaient bien mieux préparés, sans doute habitués à ce genre de manœuvre.

« C’est qu’elle est belle la donzelle, mais une vraie sauvageonne! »

« Bha! Quelques coups de bâtons et elle sera tout de suite beaucoup plus tranquille. »

Sorsha se débattait comme une furie tout en crachant une longue liste d’insultes en wandrais. Énervée, elle revenait rapidement aux sources, qu’on la comprenne ou non. Ceux qui la connaissaient savaient qu’il valait mieux s’éloigner lorsqu’elle commençait a marmonner dans sa langue. Pour ses assaillants, ça ne faisait que confirmer qu’elle ne venait pas du coin. L’exotisme pouvait se vendre très cher dans une ville comme Thaar.

« J’crois que ce soir on va pouvoir célébrer ça! »

Ils s’imaginaient déjà pouvoir se la couler douce, mais la belle n’avait pas dit son dernier mot. Tout ce qu’il lui fallait, c’était une opportunité. Une petite distraction qui lui permettrait de se dégager et de rendre les coups à son tour… C’est là qu’un troisième homme s’approcha. Le mouvement attira le regard de l’un de ses assaillants. Une fraction de seconde suffit. Elle dégagea son bras et lui donna un solide coup de coude dans le ventre. À l’autre, elle lui écrasa le pied avec le talon, puis le frappa à son tour au visage. Une personne normalement constituée en aurait profité pour prendre la fuite, mais Sorsha était furieuse. On ne s’attaquait pas à elle sans en subir les conséquences. Ils l’avaient prise par surprise, maintenant ils allaient voir qu’elle savait se battre et que des coups de bâtons ne suffiraient pas à la calmer. Elle se jeta sur le premier. Coups de pied, coups de poing, elle lui lacéra le visage avec ses ongles. Son copain essaya d’arrêter la furie, mais une ruade bien placée le jeta au sol, les mains plaquées sur son entrejambe. Sorsha en profiter pour lui donner des coups dans les côtes et arracha à sa ceinture un couteau. Avec de grands gestes, elle tenta de taillader celui des deux hommes qui tenaient encore debout. Réalisant enfin que ça ne valait pas la peine, il prit la fuite en laissant son copain derrière. Sorsha était prête à lui régler définitivement son compte, mais l’autre réussit à se relever malgré la douleur aux côtés et s’éloigna en clopinant.

Elle avait gagné. Sa robe avait souffert dans le processus et était déchirée. Sa lèvre était aussi fendue, mais elle ne semblait pas s’en préoccuper outre mesure. Sorsha cracha au sol et fit face au troisième homme. Son apparition avait distrait ses assaillants et lui avait permis de s’en libérer, mais ça ne voulait pas dire que ses intentions étaient bonnes. Elle le fixait dans les yeux, le visage grimaçant. Elle était prête à bondir au moindre signe d’agression.
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeVen 24 Mai 2019 - 7:10


    « C’est qu’elle est belle la donzelle, mais une vraie sauvageonne! »

    Ce n'était pas faux, l'inconnue était une vraie furie, véritable tempête de rage, de colère. Elle faisait penser un peu à ces chats sauvages je trouvais, feulant, griffant, le dos rond pour paraître plus imposant. Mes yeux et mes oreilles détaillaient la jeune sauvageonne.Oui, elle ne venais vraiment pas d'ici, il y avait la sonorité dans sa voix du Wandrais, mais aussi quand on la détaillait dans son apparence,  elle semblait ne pas être très au fait du genre de la ville, plutôt une espèce de paysanne au lieu d'une citadine.
    Ça devait éveiller plus d'une envie ce genre de chaire, avec ces courbes, cette sauvagerie, nul doute qu'un pervers apprécierai cette viande faisandée, il y avait des sadiques partout.  

    Vous ais je déjà dis que ne rien faire c'est faire quelque chose?

    Ma seule présence avait impacté sur l’événement qui se déroulait en face de moi, détournant l'attention. C'était donc Sa Volonté. Il avait guidé mes pas, ma main, pour m'amener ici et sortir l'inconnue de cette situation. Il n'y avait nulle doute que sans ma présence elle aurait fini dans un bordel privé, enchaînée, abusée, brisée, asservie. Mais comme toujours, Il n'offrait qu'une petite aide. C'était à elle de faire le reste, de s'en sortir. Et elle savait se débrouiller. Elle offrir d'abord un violent coup dans le ventre avant d'écraser le talon du second agresseur, ce qui me fit sourire. Et elle était d'une agressivité surprenante, préférant la lutte à la fuite!

    Cela me fit penser aux Muses, ces femmes qui marchaient avec nous lorsque j'étais encore jeune, lorsque nous marchions en suivant l'Elu. Oui, elle avait cette sauvagerie, cette rage, c'était plaisant à voir. Elle était un véritable animal, griffant, vociférant, coups de pieds, coups de poings. Les deux malandrins en avaient pour leur argent assurément! Elle avait pris le dessus, sans le moindre soucis, et comme pour marquer sa supériorité, elle sorti une dague, l'acier brillant à la lueur du soleil naissant comme pour offrir une menace latente. Sans me poser la moindre question, j'approchais d'un pas encore.

    Ma démarche était lourde, oppressante. Il faut dire que nous deux étions bien différent, quelques parts j'étais une immense ours, lourd, pesant. Elle était une espèce de chat sauvage, agile, nerveux. Si on retirait sa lèvre éclatée et ses vêtements déchirées, elle était pour le moins en excellent état si on considère une agression surprise. Je me plaçais à quelques pas d'elle, il n'y aurait eu aucun doute qu'il n'aurait fallu qu'un pas, qu'un bond, pour qu'elle soit sur moi. Il y avait vraiment ce sentiment de deux animaux qui se fixent. Je soufflais dans un sourire :


    - Tu t'en es bien sorti... Mais tu n'es pas obligé de feulé, je ne vais pas t'agresser, tu n'es pas mon genre de proie...

    Je défaisais lentement de mes mains calleuses, un petit bout de tissus, une sorte de mouchoirs avant de lui tendre pour éponger sa lèvre enflée. C'était plus un geste d'apaisement que vraiment une volonté qu'elle puisse se soigner. Nous étions prêt d'un herboriste, sans la moindre difficulté elle aurait de quoi se soigner, et vu son aspect primitif qui n'était pas sans me rappeler mes primes années, elle saurait sans le moindre doute quoi faire.

    Ma main gauche qui ne tendait pas le mouchoir se reposa par habitude sur le pommeau de mon épée alors que mes yeux détaillèrent encore ses formes. Elle ne semblait porté aucune marque d'esclave de prime abord. Mais elle était jolie et dans une ville comme ça, c'était risquer de se faire bouffer. J'ajoutais encore presque pour moi même :

    - Il y a de forte chance qu'ils reviennent avec des amis à eux. Tu es une denrée appréciée ici.

    Oui, ils reviendrait probablement à cinq ou six, surtout après avoir subit une telle humiliation. Et il y avait de forte chance même qu'ils ne cherchent même plus à la vendre mais juste à se venger d'une telle défaite. Et bien qu'elle semblait apte à savoir se battre, quand on est seul contre cinq....
    Sans compter qu'ils la savaient armée et eux aussi ne resteront pas en reste.

    C'était vraiment une belle journée.
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeVen 31 Mai 2019 - 16:26

Sorsha l’observait avec méfiance. Elle avait appris depuis longtemps qu’il ne fallait pas se fier aux apparences ni aux belles paroles d’un inconnu. Les mots ont le pouvoir d’envouter les esprits vulnérables et peuvent devenir une arme aussi meurtrière qu’une épée lorsqu’utilisés avec intelligence et doigté. Cela dit, l’inconnu ne manifestait dans l’immédiat aucune menace apparente malgré sa grande taille et son pas pesant. Les hommes aussi massifs sont généralement plus lents, mais les coups portés font mal. Il fouilla dans ses affaires pour lui tendre une sorte de mouchoir. Elle le prit d’un geste rapide comme si elle craignait qu’elle ne lui empoigne solidement le poignet au passage. Elle pressa le tissu sur sa lèvre douloureuse sans le quitter des yeux. Après un moment de silence, Sorsha dit simplement.

« Je ne suis la proie de personne. »

Voilà probablement la première phrase complète qui soit sortie de sa bouche depuis longtemps. C’était une sensation agréable de pouvoir parler sa langue et de comprendre sans effort. Elle vivait dans cette ville depuis assez longtemps pour s’être habituée à la langue d’ici et d’être en mesure de se débrouiller seule, mais il lui restait encore beaucoup de chemin à faire avant d’être totalement à l’aise, si un jour elle y parvenait. Un bref regard vers l’endroit où ses agresseurs avaient pris la fuite, elle souffla.

« Les hommes ne savent pas quand s’arrêter. C’est pour cela qu’ils meurent. »


Elle haussa les épaules. Ils pouvaient bien revenir, Sorsha n’avait pas peur. De toute façon, les rues ne tarderont pas à s’animer et s’attaquer à elle parmi les passants serait un bel exemple de leur imbécilité. D’un autre côté, il ne serait peut-être pas stupide de s’éloigner un moment, le temps que les esprits échauffés s’apaisent un peu. Il leur faudra plusieurs jours, mais Sorsha jouit de la protection du bordel et elle était assez maligne pour éviter le secteur. C’est l’herboriste qui sera heureux de ne pas l’avoir dans les pattes pendant quelque temps.

« Allons au marché, ces imbéciles ne nous suivront pas. »

Sans attendre sa réponse, elle se leva et s’engagea sur l’allée qui menait au marché. Depuis l’herboristerie, on devinait les premiers étales. Ils n’avaient quelques pas à faire. À cette heure, les marchands commençaient leur journée. Ils transportaient leurs biens et les disposaient à la vue des futurs acheteurs. Sorsha aimait y flâner. Elle y trouvait tellement de choses qui n’existaient pas dans sa terre d’origine.

« Je ne suis pas la seule à être loin de chez moi. »

Elle s’arrêta devant un petit étal où une dame vendait des objets d’artisanat. La vendeuse en question se retourna vers Sorsha et sursauta à la vue de son visage tuméfié, mais le regard de la wandraise la découragea de poser des questions tout comme la présence de l’homme à ses côtés. Des babioles sans la moindre utilité, mais ça plaisait à certains.
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeSam 1 Juin 2019 - 7:29

    La sauvageonne se jeta sur mon mouchoir comme on le fait un animal craintif sur de la nourriture, la prenant sans pour autant baisser sa garde ni se laisser aller. Elle était un de cs animaux qu'on trouvait dans les ruelles des grandes villes, peureux et abîmés à nous fendre le coeur. Mais elle avait aussi quelque choses du poisson hors de sa mare. Elle était résolument une anomalie du paysage et même si sa tenue était à peu près en adéquation à la ville, elle avait autant sa place parmi ce monde qu'un épitaphe au milieu d'un cirque.

    « Je ne suis la proie de personne. »

    Pauvre petite. Encore une fois elle faisait parti des gens qui se fourvoyait depuis des éons en s'imaginant qu'on était important alors que nous n'étions des pantins désarticulé face aux dieux. Mais ce n'était pas là le débat, elle était semble-t-il assez à l'aise en parlant et je crut deviner un petit sourire avant qu'elle n'ajoute quelques paroles sur l'incapacité aux hommes de savoir s'arrêter. Je ne pouvais qu'être d'accord mais y mettais une nuance, c'était ce qui nous poussait à vivre non? Combattre contre monts et marrés l'inexorable, refuser le destin, chercher à ne pas rester dans sa position actuelle pour changer, essayer de grandir, d'évoluer.
    C'est ce qui faisait de notre race une des plus importantes, une des plus fortes, nous n'avions peur de rien, et surtout pas de la mort ! Nous n'étions que de passage dans ce monde alors il fallait en profiter ! Elle me sorti de cette réflexion philosophique d'un coup avec un :


    « Allons au marché, ces imbéciles ne nous suivront pas. »

    A quoi je répondais un léger "Oui ça nous dégourdira les pattes" en la suivant. Et me voilà alors, juste à sa gauche, comme un père et sa fille, un garde et son maître. J'ajustais naturellement mon pas sur le sien, ma main gauche trouvant sa place sur le pommeau de ma lame alors que la droite s'accrochait à ma ceinture, me laissant ainsi flannant à travers les étales de bois qui se montait, certaines commençant à déborder de couleurs multiples entre tissus, fruits, épices. Il n'aurait pas était étonnant de voir la jeune fille se saisir de mon bras et je ne put y penser pendant un instant.
    Est-ce que j'aurais été un bon père? Cela aurait il changé ma vie? Pourquoi je suivais cette gamine? Moi, l'ours solitaire.


    « Je ne suis pas la seule à être loin de chez moi. »

    Je regardais la jeune femme, puis l'étale, et une de mes mains se saisi d'un des objets pour le regarder. Chez moi. En avais je encore? Ma première pensait ne fut pas pour ce petite village qui m'avait vu naître et mourir, non, c'était pour Abyssea. La pauvre cité devait être en ruine, dirigé par un faux dieu, tyran oppressant et oppresseur. Cela me fit avoir une moue de dégoût en y pensait puis je reportais mon attention sur l'objet saisi.
    Il s'agissait de petits colliers de perles de bois, certaines étaient ciselées de motifs géométrique nervurant ainsi leur surface peinte de quelques formes. Le collier que je tenais était composé de bille teinté de carmin et aux motifs régulier de triangle. L'ensemble était harmonieux, le bois sans être précieux agréable au touché, et le tout pouvait sans nul doute habiller une robe sans être aussi exorbitant qu'une joaillerie :


    -Cela fait longtemps que je ne suis pas rentré chez moi.... Je m'appel Trajan, mais c'est rare de voir une Wardraise dans une si grande ville. Surtout qui ose se balader seule même si je peux pas retirer que tu as du répondant.

    Mon regard balaya un peu la zone et j'ajoutais :

    - J'ai faim. Viens on va manger un truc déjà avant de flâner dans le boutique. La bagarre ça donne faim

    Je lui offrit un très léger sourire, plus une crispation qu'autre chose, avant de me diriger vers une étale qui semblait faire de bon matin quelques infusions et également quelques petites choses à manger. L'ensemble était tenu par un drow ou un demi-drow et avant même d'arriver devant son stand, je l'appelait dans sa langue natale pour lui demander de faire deux repas, accentuant mon propos de ma main droite en ne levant que l'index et mon majeur.

    J'ajoutais encore à l'encontre de la jeune femme en pensant à ses réponses qu'elle avait dût m'offrir :


    - Finalement la question à dix milles pièces c'est qu'est-ce que tu fais dans ce genre de ville...
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeVen 7 Juin 2019 - 16:19

« Dans les Wandres, ce n’est pas tellement différent. Ici, il y a juste… plus de monde. Je ne vais pas rester caché. »

Du répondant… Voilà une belle façon de dire qu’elle n’est pas du monde. Sorsha n’était ni impressionnée ni effrayée par la perspective que quelque chose pouvait lui arriver, car cette affirmation était vraie peu importe l’endroit du monde où elle se trouverait. Alors elle avait fait le choix conscient de simplement vivre sa vie sans se soucier du reste et de prendre les problèmes à mesure qu’ils se présenteront, car ils le feront de toute façon. Depuis le début, les Esprits étaient à ses côtés. Ils avaient mis La Grise sur sa route et guidé ses pas jusqu’ici. Les embuches et les difficultés ne seront que des épreuves envoyées par eux pour tester sa résilience et lui permettre de devenir plus forte encore.

Sorsha avait déjà mangé avant de sortir, mais dans l’air flottait une odeur de viande grillée qui éveilla son estomac. Il avait raison, la bagarre donnait faim. Elle avait devoir payer encore. Combien avait-elle en poche ? Quelques pièces seulement. Dans les Wandres, elle aurait troqué des herbes et des objets fabriqués de ses mains pour de la viande. Ici, ils étaient tellement obsédés par les pièces. Avec des pièces, tu peux acheter ce que tu veux à condition d’en avoir suffisamment… Quel ennui !

« J’ai été enlevé à mon clan à cause de ma magie. Un soir, une femme a tenté de voler le repas que je préparais. Elle était blessée. Je lui ai dit que je pouvais la soigner avec mon don si elle me libérait. Elle m’a dit qu’elle venait d’ici. J’ai décidé de la suivre, car je sais que ce sont les Esprits qui l’ont mise sur ma route. J’avais raison. Elle m’a amené à un endroit où les femmes couchent avec les hommes pour de l’argent. Dans mon clan j’étais guérisseuse et sage-femme. J’aide donc les filles ici avec leur bébé. Il y a beaucoup de bébé… Ils ont essayé de me faire faire la même chose, mais j’ai refusé. Les hommes ici sont… bons à rien. »

Le jugement était sans appel. Jusqu’à présent, Sorsha n’était guère impressionné par la gent masculine que l’on trouvait ici. Comment prendre au sérieux quelqu’un qui se drapait de soie et qui traversait la ville sans jamais poser le pied au sol, porté par ses esclaves. Quant aux mercenaires… Elle venait de faire la preuve qu’ils n’étaient pas tous des lumières. Elle n’était pas plus douce envers les Wandrais. En fait, plus le temps passait, plus elle réalisait qu’elle tenait un discours assez semblable à celui de sa mère, cette femme qui avait choisi les hommes qui deviendraient les pères de ses enfants. Qu’est-ce que sa mère dirait si elle l’entendait ?

« Et toi ? »
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MessageSujet: Re: Touche pas [PV Trajan]   Touche pas [PV Trajan] I_icon_minitimeMar 2 Juil 2019 - 19:33


    « Dans les Wandres, ce n’est pas tellement différent. Ici, il y a juste… plus de monde. Je ne vais pas rester caché. »

    Pauvre gosse, si elle savait, le monde demandait à vivre caché, caché car pour nos avis, nos croyances, nos idées, il ne fallait pas être différent. Je croyais en Lui, il était fort, il était puissant, mais haïs des autres dieux qui jalousait sa puissance, sa force, et l'avaient enfermé. Tel était la vérité. Bon, je comprends bien entendu que l'idée que j'arrache la vie à d'autre pour Lui offrir n'était pas l'idée la plus pacifiste non plus, mais quand Il serait de retour, Il serait être reconnaissant à ceux qui se sont sacrifié pour Lui. Et nous, Ses enfants, nous serions récompensé de l'avoir servi.

    Elle continua de me raconter son histoire, c'était amusant, combien j'avais tendance à rencontrer qui avaient subit une vie terrible. Kidnappé, obligé de survivre, amené dans une maison close, combien d'horreur avait elle put voir, rencontrer, côtoyer? Les maisons de passes n'étaient pas les lieux les plus saints ni les plus calmes. Mais je n'ai pas put avoir un sourire face au "bons à rien", ça me rappelait ce que me disais mon vieux père quand j'étais jeune : "bon à rien, mauvais en tout".

    Donnant une des brochette à la jeune femme et me saisissant de la mienne, je l'enfournais dans ma bouche, broyant de mes dents un morceau de viande, la mastiquant, le gout n'était pas mauvais mais probablement surtout couvert par une sauce sucrée qui cachait probablement la piètre qualité du produit. Mes vieux yeux d'azurs fixaient la sauvageonne, elle me faisais rire, avec ses idéaux, la force de caractère qui l'animait, cette passion enflammée son être.
    Cela me rappelait ces premiers temps à Abyssa, nous étions si plein de conviction, si plein d'entrain. Elle me rappelait ce temps là aussi. Je souriais un peu, probablement avec des morceaux dans les dents, répondant à sa question qu'elle venait de poser :


    - Moi Faern²? J'ai une histoire très simple, j'étais un esclave, capturé par des drows alors que j'étais dans un tout petit village, et... Il m'a sauvé, posant Son regard sur moi, me guidant dans les ténèbres.

    Demi mot, demi teinte, je ne pouvais pas tout dire, c'était risqué. Je continuais donc :

    - Puis je suis devenu ce qu'on appel une épée à louer, utilisant mes capacités martiales pour gagner mon pain quotidien, et me voilà maintenant ainsi, mercenaire, champion de justice, chasseur de prime. Ce genre de chose. Je suis me vend au plus offrant quelque part. Et oui, ce n'est pas un métier recommandable.

    J'ai de nouveau un sourire alors que je continue de mastiquer la viande entre mes dents, l'écrasant, la broyant comme une pierre qui broie le blé. Et je continu un petit peu :

    - Mais tu as déjà une mauvaise image des hommes, alors un peu plus ou un peu moins. Néanmoins, écoutes le vieil homme que je suis, tu ne devrais pas sortir sans une arme, toute magicienne que tu es. Si possible bien apparente. Car même sans savoir la manier, ça impressionne toujours un peu.

    Je passais ma main libre dans mes cheveux, me recoiffant ainsi pour le moins succinctement. Je devais avoir l'âge de son père en y pensant. Je me voyais alors penser quelques instants à l'idée qu'aurait été mon existence avec un enfant.


>> désolé du retard, gn, jdr, déménagement, bref j'ai pas géré !
² : magicienne
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