La Magie est, avec la Religion et l’Armée, le troisième pouvoir régissant la vie des drows. Moins présente dans le quotidien du Puy que les deux premiers, elle s’affirme cependant au travers du culte de Valas Tal’Berith, le Dieu-Chimère Protecteur d’Elda, et par sa dimension martiale. La gestion interne de toutes les organisations magiques est laissée à l’Ust M’elzar (Prime Sorcier) ou, le cas échéant, à la Ust Faern (Prime Sorcière).
Certains des postes décrits ici sont libres et/ou peuvent être incarnés. Plus de renseignements : Postes à pourvoir et prédéfinis.I. Branche Scolastique & Civile : Erkd’Fe RenorL’Erkd’Fe Renor, ou Etude Noire, englobe les deux branches que sont : la Chambre Arcanique et l’Etude de l’Inconnu. Elle est donc l’institution magique civile du Puy, où commence tout cursus d’études arcaniques. L’Etude Noire est placée sous la direction directe du Ust M’elzar, qui en assure la logistique, dirige le corps enseignant, donne les principales directives et fait la liaison avec les autres organes du Puy d’Elda.
Les bâtiments de l’Erkd’Fe Renor sont situés au cœur des niveaux intermédiaires, nommés ‘Chambre Arcanique’ car ils y abritent l’école des mages drows appelée de cette même façon. On y retrouve notamment les quartiers du Ust M’elzar et les nombreuses alcôves où sont consignées les connaissances écrites des drows en termes de magie. Très peu d’individus ont accès à la totalité de cette bibliothèque, mais c’est cependant le cas du Ditronw Da’re, dirigeant le C’nros et les membres de la Zho’Us Raghar. L’Erkd’Fe Renor se fait ainsi, Cycle après Cycle, la garante du savoir thaumaturgique des éldéens.
Tout drow naissant au Puy d’Elda avec des prédispositions à l’apprentissage de la magie est voué à entre à l’Sui’aerl Cuass’illi, la Chambre Arcanique. Ce nom désigne, outre le réseau de galerie où l’institution s’est installée, l’école par laquelle tous les mages commencent leur apprentissage des arcanes. Dès le repérage d’un individu prédisposé à la thaumaturgie, il est envoyé dans cette véritable université, où il recevra dans un premier temps un savoir théorique, constituant le premier cycle d’étude. Trois ou quatre cycles suivront, suivant le potentiel du mage.
Il n’existe pas d’âge minimum ou maximum pour entrer dans la Chambre Arcannique, bien que la plupart de ses élèves entrent après leurs classes militaires. Sauf quelques rares cas exceptionnels, chaque stade de formation se fait en dix ou quinze ans. La plupart des mages sortent donc de cette école après soixante-dix ans, soixante ans pour ceux quittant le cursus plus tôt. Après leur premier cycle d’étude, les
Wanre (ou Aspirants) suivent trois cycles de spécialisation, où ils apprennent à canaliser la magie pour la maîtriser parfaitement. Le Cinquième Cycle concerne les élèves souhaitant rejoindre les plus hautes branches de l’Erkd’Fe Renor, comme l’enseignement ou la Zho’Us Raghar. Les autres peuvent choisir d’arrêter leur formation ou de la finaliser dans une autre branche magique. Il existe un dispositif de corporation au sein de l’Sui’aerl Cuass’illi, permettant aux
Wanre poursuivant dans la voie civile, pour continuer leurs recherches et perfectionner leur maîtrise des arcanes. Dirigés par un enseignant dédié (
Ventash) nommé par le Ust M’elzar, ils sont encadrés mais libres de sortir à tout moment de la corporation.
Il s’agit d’un regroupement de mages drow d’élite orientés vers le civil. Les mages de l’Etude de l’Inconnu font partie intégrante du corps enseignant de la Chambre Arcannique mais leur rôle est bien plus étendu. En effet, ces mages sont souvent envoyés sur le terrain là où certaines magies inconnues sont rencontrées. Ils ont alors pour tâche de rechercher et ramener au Puy toute nouveauté pouvant servir à l'étude et la progression des connaissances magiques des drows, notamment afin de lutter contre les pratiques magiques des autres races.
Il n’est donc pas rare de voir de petits groupes de la Zho’us Raghar parcourir le monde ou accompagner l’armée Drow pour étudier les magies sur le terrain. Les mages sont alors entièrement soumis à l'autorité militaire présente et, temporairement, répondent de leurs actes comme n'importe quel élément militaire en campagne. Toute nouveauté ou curiosité magique est objet de convoitise pour ces mages, et ici civils et militaires collaborent pour favoriser l'étude d'éléments pouvant profiter à toute la race Drow.
De plus, ce sont en grande partie les mags de la Zho’Us Raghar qui étudient le Nœud Magique dont dispose le Puy d’Elda dans ses entrailles.
II. Branche Martiale : C’nrosLe C’nros correspond à la branche martiale de la magie eldéenne. Elle ne possède aucun équivalent sur tout Miradelphia et ses troupes sont redoutées par tous ceux connaissant son existence. Le C’nros est dirigé par le Ditronw Da’re, qui en assure l’entier commandement.
En tant que responsable d’une branche à la fois magique et militaire, le Ditronw Da’re rend à la fois compte à l’Olath Blada et au Ust M’elzar. Cette position permet à l’institution une relative indépendance vis-à-vis de l’armée, que pourrait lui envier certains autres corps militaires. Cela assure au C’nros une quasi-totale liberté de question interne.
Les troupes du C’nros sont réparties dans les quatre osts. Elles accompagnent chacun d’eux lorsqu’ils sont envoyés au combat et sont alors sous le commandement de l’Obok Senger. Sept-cent mages font partie de l’institution, dont les professeurs et les élèves. Parmi eux, cinq cent-cinquante sont mobilisables à tout moment. Le reste constitue la garnison de base du C’nros et les arcanistes encore en formation. Ils ne pourraient être mobilisés qu’en cas d’attaque directe du Puy d’Elda.
Les mages-soldats sont répartis ainsi :
Ost | Effectif |
Ier Ost | 80 |
IIe Ost | 90 |
IIIe Ost | 110 |
Ve Ost | 270 |
II.2.1. Ditronw Da’re :Maitre absolu de l’Institution, il dirige les troupes à la fois en temps de paix et en temps de guerre. Il assure l’interface avec l’Olath Blada et avec l’Ust M’elzar. Il fait partie, à titre exceptionnel, de l’Olath Blada, lorsque son avis ou ses compétences sont requises.
Le Ditronw Da’re possède un pouvoir dictatorial au sein du C’nros. Toute entrée, exclusion, nomination, destitution dépend exclusivement de lui. Il nomme notamment les drows aux titres de Phord’ur, Jabbuk d’Iloun, Faern d’Hosse et An’kin d’Thalack. Le C’nros ne possède pas une hiérarchie aussi stricte que le reste de l’armée et celle-ci s’actualise au fil du temps et des luttes intestines entre mages. Un Ditronw Da’re privilégiera la compétence d’un mage pour une occasion précise à la stabilité de la chaîne de commandement.
Voici la liste des ayant occupé ce poste au cours du Xe et du XIe Cycle :
Rovmor Kresh (nécromancie) | / - 14 |
Enarh Al’Roskt (feu) | 14 – 50 |
Danyrr Tael’Roskt (feu) | 50 – 502 |
Jarenesh Karlon (ombres) | 502 – 940 |
Nyarlee (terre) | 940 – 996 |
Y’Shahinn Nehleän (glace) | 996 – 998 |
Haldren Baenfere (ombre) | 998 – 6 |
Khernal Kre’Nael (esprit) | 6 – aujourd’hui |
II.2.2. Phord’ur :Bras droit et gauche du Ditronw Da’re, les Phord’Ur le secondent pour diriger au jour le jour le C’nros. Ils sont considérés comme les envoyés personnels de leur chef et peuvent agir envers les autres mages avec la même autorité que lui. Ce poste est considéré comme l’un des plus dangereux qui soit, car les Phord’Ur sont en permanence pris en tenaille entre les ambitieux qui ne rêvent que de prendre leur place et la suspicion du Ditronw Da’re qui se demande s’ils ne visent pas la sienne.
Les statuts du C’nros autorisent la nomination de deux Phord’Ur simultanément, toutefois peu de Ditronw Da’re s’y sont risqués, les tensions entre deux mages aussi puissants causant généralement des conflits d’intérêts.
Le rang d'un Phord'Ur dans l’armée est intermédiaire entre celui d’un Veldruk et celui d’un D’aron ou d’un Streea Jabuuk. Il ne participe pas au conseil de guerre mais peut y être convoqué si son avis est requis.
II.2.3. Jabbuk d’Iloun :Les Jabbuk d'lloun sont les maîtres de leur spécialité, et à ce titre ils assurent le suivi des aspects administratifs, proposent des nouvelles admissions, gèrent le budget alloué par le Ditronw Da’re, résolvent les conflits entre les mages… un ensemble de tâches nécessaires au bon fonctionnement d’une organisation aussi complexe que le C’nros.
Il existe autant de poste de Jabbuk d'lloun qu’il existe de magie représentées au sein du C’nros. Leur pouvoir relatif des uns envers les autres dépend bien sur de l’orientation magique des dirigeants et du nombre d’adeptes qu’ils gèrent .
Réunis en conseil décisionnel, ces mages peuvent gérer le C’nros en l’absence de leurs supérieurs hiérarchiques, avec toutefois des pouvoirs restreints. Ce cas reste relativement rare et limité à l’absence simultanée du Ditronw Da’re et des Phord’Ur, par exemple lors d’une guerre de grande envergure. Les Jabbuk d'lloun assurent alors de fait un intérim pour la gestion courante ou les affaires urgentes, mais rien de plus, et l’ensemble de leurs décisions reste soumis à la validation du Ditronw Da’re lorsque celui revient.
II.2.4. Faern d’Hosse :Les Faern d'Hosse gèrent, sous les ordres de l’Obok Senger, l’ensemble des mages du C’nros accompagnant l’ost à la guerre. Ce sont les Veldruk en charge des troupes magiques.
De fait, le Ditronw Dare, les Phord'Ur ou les Jabbuk d'lloun peuvent assurer le rôle de Faern d'Hosse lorsqu’ils accompagnent un ost. A titre d’exemple, le poste de Faern d'Hosse du cinquième ost est quasiment toujours occupé par le Ditronw Da’re ou un Phord’Ur, au vu de l’importance magique de ce groupe d’armée.
Ce poste n’est pas aussi stable que les autres. Dans les faits, rien n’interdit qu’un mage n’ayant aucune charge officielle par ailleurs se retrouve avec cette responsabilité le temps d’une guerre. S’il donne satisfaction, il a de bonnes chances de se voir perdurer dans sa mission, mais s’il échoue, il rentrera rapidement dans le rang.
II.2.5. An'kin d'Thalack :Être un mage et être un mage de guerre sont deux notions bien distinctes, que trop de pratiquants des arcanes ne savent pas suffisamment dissocier dans leur orgueil. Utiliser la magie pour tuer, organiser des bataillons de mages capables de faire pencher la balance dans le bon sens lors d’une bataille, tout cela demande de l’entraînement et de l’expérience.
Tel est le rôle au sein du C’nros des An'kin d'Thalack, les professeurs en magie de guerre. Ces postes sont généralement attribués à des mages assez âgés qui ont fait leur preuve sur les champs de bataille et qui n’ont plus guère d’ambition personnelle autre que de finir à peu près tranquillement leur vie. De fait, même si les An'kin d'Thalack n’ont guère de pouvoirs au sein de l’organisation, ils sont fort respectés par leur collègues. A noter que le Ditronw Da’re et les Phord’Ur, sans être astreints aux règles des An'kin d'Thalack, s’occupent eux aussi de la formation des mages.
Depuis qu’un Ditronw Da’re piqua une colère mémorable en constatant que deux de ses meilleurs enseignants venaient de s’entretuer, les An'kin d'Thalack ne peuvent selon la tradition être défiés en duel dans l’Arène. Ils deviennent peu à peu la mémoire même du C’nros, et il n’est pas rare de voir un Ditronw Da’re leur demander leur avis.
III. Branche Religieuse : Ssinssrigg d’ValasSujet détaillé sur Valas Tal’Berith
ici.
Garants du Savoir magique au même titre que l’Erkd’Fe Renor, les prêtres du Dieu-Mage, tous eux-mêmes thaumaturges accomplis, prétendent cependant à une certaine indépendance vis-à-vis de l’Ust M’elzar. Le Haut-Prêtre n’est pas soumis au chef de l’Etude Noire mais est souvent considéré comme l’égal, voire le supérieur de celui-ci. Le clergé de Valas forme ses membres aux arcanes sombres, en complément d’un cursus commun. Souvent peu portés sur les arts guerriers, les mages de la Passion de la Chimère se sont tournés vers un savoir plus approfondis, donnant à la magie sombre sa dimension la plus profonde.
Nombreux sont les adeptes de l’Immatériel ou de la Nécromancie, tandis que les domaines tels que les arcanes élémentaires sont plus ou moins délaissés. De plus, c’est la Ssinssrigg d’Valas qui donne ses lettres d’or à la magie de l’esprit. Les mages de l’esprit en dehors du clergé du Valas relèvent plus de l’exception que de la règle et sont, en général, très surveillés par celui-ci. En cela, les prêtres de la Chimère pratiquent une magie aux dimensions mystiques, jalousement gardée car source de leur légitimité à l’égard de leur Dieu.