Échanges courtois avec un conseiller Daranovan | Akiblaedÿl

Calimetharus de la Quatrième Ennéade de Karfias,
30ème jour, Année XVII du Onzième Cycle,
Quartiers des fontaines, Alëandir,
avec Akiblaedÿl.

Il y a déjà trois ennéades, j'étais déjà venu à Alëandir pour un Conseil réuni par la Reine. S'il en était sorti du positif, je restais prudent et attentif. Mais, je ne voulais pas m'arrêter en si bon chemin, et Daranovar suscitait ma curiosité. Ils avaient une belle armée, et des qualités que je voulais pour mon armée. Je tenais à rencontrer les Elfes venant de divers endroits pour mieux les connaître, que ce soit pour m'en protéger ou pour m'en inspirer. En l'occurrence, c'était l'un des Conseillers de Daranovar que j'allais rencontrer. Je ne le connais que de nom, mais ça ne durera pas longtemps.

Cette fois-ci, je n'étais pas venu seul. Cette ville était ennuyeuse à mourir, et, Tari soit loué, j'eus l'idée d'amener mon épouse à la capitale. En sa compagnie, je pouvais attendre Akiblaedÿl qui venait tout droit de Daranovar et qui était assez loin. Dans tous les cas, je tenais à discuter seul avec lui et dans un endroit plus neutre et plus informel que le palais du Trône Blanc. J'avais mon lot de politique à Enolir, et c'était amplement suffisant.

J'arpentais le quartier des fontaines en attendant le conseiller daranovan. Le pire, c'est que je ne savais même pas à quoi il ressemblait. De ce que je sais, il a quelques cicatrices mais… c'est comme décrire Tari par son Voile. C'est simple et un tantinet trop léger. Et puis, rien ne me disait qu'il savait à quoi je ressemblais non plus, d'ailleurs. J'aimais bien ce quartier, où trônaient les quais. Les quais qui nous menaient vers l'Uraal et, de surcroit, vers le Lenwa… chez moi, en somme. J'adorais prendre la mer et naviguer.

Alors que je crapahutais autour des fontaines dont le quartier portait le nom, j'aperçus cet elfe dont la description se rapprochait de celle que j'avais en tête. Ah oui. Profondes, tes cicatrices, mon bonhomme. Au moins, je comprenais pourquoi tout le monde avait insisté sur ce point de détail. De loin, il paraissait être un peu plus petit que moi, mais ce n'était pas si important. Alors qu'il me cherchait sûrement, je lui fis signe de s'approcher de moi.

« Vous êtes Akiblaedÿl, je présume ? » demandai-je avec un demi-sourire amusé. Je porte la main à la poitrine pour le saluer poliment. « Pour ma part, je suis Akhoraril, comme vous vous en doutez sûrement. » Je glousse après cette petite réflexion qui était d'un ton assez amical. « Protecteur d'Enolir, communément appelé le Protecteur de l'Est même si ce n'est pas nécessairement vrai. C'est un plaisir de vous rencontrer. » Ce n'est pas comme si je voyais des Daranovans tous les jours, alors leurs conseillers… C'est un bon point de fixation pour ouvrir les oreilles envers les autres. « J'espère que ce lieu de rendez-vous ne vous dérange pas. Je le trouve agréable pour échanger, discuter… »

Cela faisait des siècles que je n’étais venu à la Capitale des Cités d’Anaëh. Ma dernière visite remontait à l’attaque surprise faites par les drows sur le palais d’Alëandir. Je n’étais pas encore Lieutenant de Lanthaloran à l’époque et je ne m’intéressais que trop peu à la politique. Enfin, de revoir la grande Cité me faisait revivre les souvenirs de la bataille, de vieux souvenirs douloureux desquels j’avais toutefois fait la paix. Mes visites à la Capitale s’étaient fait rare car mon intérêt pour la politique datait seulement du voile et auparavant je ne m’intéressais qu’à m’entraîner pour protéger mes frères et soeurs en temps de conflit. Cela avait fait de moi un des nombreux combattants les plus doués de ma Cité, mais je ne m’étais jamais mesuré à aucun elfe citadin en dehors de la Cité guerrière. Bref, le temps était certainement venu pour moi, en tant que Conseiller de prendre le poul des autres Cités. D’autant plus que si j’accomplissais mon désir d’être protecteur de Daranovar, il serait judicieux d’être reconnu par les autres protecteurs.

Je me dirigeais vers le quartier des fontaines au dos de mon cheval Aube. Nous allions à l’allure de pas, me permettant de profiter largement de la vue et de remarquer tout ce qui avait changé depuis. Je savais que je devais aujourd’hui rencontrer un des protecteurs : Celui d’Enolir. Je n’avais aucune idée de ce à quoi il ressemblait. On m’avait dit qu’il aimait s’habiller de façon majestueuse et porter nombre de bijoux, mais ce n’était pas le seul elfe dans la Cité à aimer s’habiller de façon distingué.

Une fois arrivé là où les fontaines donnaient l’air d’argent à l’eau dans un spectacle artistique fort agréable pour les yeux, je me dirigeais vers les quais afin de rencontrer Akhoraril pour cet échange courtois qui me rendait ravis d’ailleurs. J’avais beaucoup à apprendre sur la culture de l’Est et d’autant plus sur le protecteur en soit.

Ce n’est qu’une fois que le protecteur me fit signe après qu’il m’eut reconnu que je pus enfin mettre un visage sur son nom. Aube et moi-même approchâmes de lui jusqu’à ce que je sois suffisamment près pour descendre de ma monture. Il put apercevoir un des célèbres destrier de guerre de Daranovar dont la musculatures étaient impressionnantes. Ces fameux destriers qui piétinaient les ennemis lors des batailles et n’avaient peur d’aucunes lances. Le destrier était équipé d’une armure faite sur mesure pour le cheval. Il pouvait apercevoir également, attaché à la selle de la monture, plusieurs besaces ainsi qu’un arc à flèche et le carquois venant avec.

Pour ma part, j’étais vêtu d’une armure mélangeant la robustesse et la souplesse, arborant les couleurs du blanc et de l’or alors que ma cape bleu se laissait porter par la brise, accrochée à mon dos. Le protecteur d’Enolir pouvait également apercevoir une double-lame dépassé d’un bout par mes épaules et de l’autre vers mes hanches. Un mirage d’argent était perché à mon épaule et s’envola dans les airs dans de grand cercles lorsque je mis le pied à terre.

Il était d’une évidence à n’en point douter pour le Protecteur que le Conseiller devant lui était soit un militaire aguerri, soit un ancien militaire. Un oeil très averti pourrait voir cependant le travail de la cité perdu de Lanthaloran fait par l’artisan qui avait fabriqué mon armure et mes armes.
Je m’inclina, le poing au coeur et la main au dos, dans sa direction lors des présentations.

- Vous êtes tel que l’on vous décrit, et c’est un plaisir partagé que de faire votre rencontre. Me voilà enchanté. Un sourire en coin arborait mon visage et bien que mes traits étaient endurcis, on pouvait deviner que j’appréciais la joie et la courtoisie, que j’étais bon vivant. Il y a des siècles que j’avais rendu visite à la Capitale et j’avais d’autant plus affaire dans la Cité. Vous avez parfaitement choisi les lieux.

Mon regard se portait sur les fontaines aux alentours alors que je me terminais ma phrase. Je semblait apprécier la beauté de la chose puis mon attention revint vers mon interlocuteur. Je regardais toujours les gens auxquels je m’adressais dans les yeux.

- Je n’ai que de hâte que d’entendre sur les coutumes d’Enolir, de l’Est. Sur les valeurs que votre protecterât juge primordiales et sur votre personne. Vous qui êtes protecteur, votre devoir doit parfois vous mettre devant certain dilemmes. Et je présume que vous êtes aussi là pour recevoir également lors de nos échanges. Il me fera donc plaisir de discuter avec vous de ce que bon vous semble.

Je l’invitais donc à marcher, d’un geste de la main. Je préférais marcher en discutant. J’avais une certaine tendance à vouloir être en action constamment. Nous débutâmes le pas, ma monture me suivait sans que je ne tienne sa sangle et toute mon attention était portée vers Akhoraril.

Le conseiller de Daranovar était poli et courtois. Je pensais cela comme si le contraire avait plus de chance d'avoir lieu. Pourtant, même si tout ceux qui ne venaient pas de l'Est nous paraissaient étranges, ils étaient loin d'être exécrables. Par courtoisie ou par pure hypocrisie, je ne le sais, mais il semblait apprécier l'endroit. En vérité, cela m'importait peu. Le lieu n'avait rien de primordial, bien que je préférais le bruit des fontaines et des elfes qui avaient à faire ici plutôt que les murs du Trône Blanc qui ne sont que les oreilles du Roi.

« Que de questions ! » m'exclamai-je d'une voix gentiment moqueuse, un sourire narquois aux lèvres. « Néanmoins, elles sont légitimes. L'Est s'est souvent montré discret et à l'écart des autres Protectorats et même du trône. Il est normal que nous soyons un mystère pour le reste de l'Anaëh. »

Encore une remarque de type “langue de bois” auquel je m'adonnais depuis quelques ennéades déjà. Rien n'empêchait personne de venir jusqu'à Enolir, pourtant. Cela dit, il est vrai que cet isolement n'est pas des plus dérangeant. Et puis, bon, la route est longue depuis Daranovar, j'en conviens. Mais, il n'était pas le seul à ignorer nos us et coutumes. Lui, il avait simplement une bonne raison. Ou du moins, elle était valable.

« Vous le savez sûrement mais, à l'Est, nous vouons un culte très important pour la Déesse Tari. C'est ce qui caractérise Enolir et Holimion aux yeux des autres Elfes. » Je marque une pause, reprenant rapidement mon souffle. « Enolir est une ville portuaire, et nous désirons que la Voilée nous fasse grâce d'une marée calme. C'est une des raisons pour laquelle nous l'adorons. »

Normalement, il suffit d'entendre cela pour qu'un Noss se hérissent les oreilles comme si j'avais insulté ses ancêtres les plus vénérés… ou pire encore. Bizarrement, on s'y habitue vite. S'il y avait bien quelque chose d'ancré en nous et qui le restera sûrement dans dix cycles, c'était notre amour pour Tari. Et ça n'avait pas de prix. Quiconque tentera de nous y arracher se frottera à l'écaille d'un puissant dragon.

« Mais, le côté spirituel de Tari nous attire tout autant. À Enolir, tout ce qui touche aux choses de l'esprit est très apprécié. Cela fait de nous des gens plus… compliqués à cerner, je crois ? Dans tous les cas, je ne suis pas si différent de mon peuple de ce point de vue. » En même temps, un Protecteur en qui ne se reconnait pas un peuple ne reste jamais bien longtemps sur son trône. Si j'avais été un fidèle de Kÿria ou de Calimenthar, mon règne aurait été le plus court de l'histoire de Miradelphia. « De ce que je sais sur Daranovar, c'est un Protectorat très tourné sur la guerre et l'armée. À en croire votre apparence, vous m'avez tout l'air d'un soldat et pas des moindres. » remarquai-je avec un œil scrutateur. Cela pouvait être un point commun entre lui et moi, même si cela ne se voyait pas nécessairement de mon côté. J'étais moins imposant, étant plus svelte et agile. « Je ne me trompe pas ? »

Le conseiller daranovan me raconta son histoire. Un lanthaloran… Versé dans les arts occultes selon les livres même si mon interlocuteur n'était pas un mage. C'est la seule chose que je connaissais de cette lointaine cité. Et, le Protecteur Daenor n'avait fait que le confirmer lorsque je suis allé rencontré la Reine il y a quelques ennéades maintenant. Je ne les connaissais que de loin… comme la plupart des cités, en fait.

« Ah oui… il est vrai que Daranovar est très militarisé. J'avais oublié ce détail, mais, oui, l'armée est quelque chose de très important, par là-bas. Pour être tout à fait honnête, j'ai moi-même servi auprès des Aigles. Au départ, rien ne me destinait à devenir Protecteur, mais le temps et les évènements ont fait que je le suis devenu. Cela ne m'empêche en rien de m'entraîner du mieux que je le peux, quand je le peux. »

Akiblaedÿl continua son récit, sans cacher sa fierté. Tous les Protectorats ont connu leur lot de catastrophe depuis le Voile. Certains ont fait face, comme Daranovar, à tel point que tous ces malheurs ne sont aujourd'hui que des mauvais souvenirs. D'autres Protectorats, comme le miens, était encore bloqué par les évènements.

« Oh oui… l'académie. La dernière fois que j'ai vu le Protecteur Daenor, il en avait parlé. Certains désapprouvent, mais, moi, j'attends de voir ce que ça donnera. Seul le temps nous dira si c'est une bonne ou mauvaise initiative. »

Rapidement, on en revint à moi. La question religieuse semblait l'intéresser et je ne pouvais pas ne pas m'en réjouir. Partager ma foi est quelque chose qui m'est cher. À l'est, nous avons nos us et coutumes que certains trouveront spéciales, au bas mot. Mais, moi comme chaque personne composant mon peuple, je suis fier de ce que nous sommes.

« À Enolir, le culte de Tari est dominant au dépit de tous les autres cultes. Les cultes de Calimenthar et Elenwë sont inexistants car ils sont purement et simplement interdits. Le culte de Kÿria est beaucoup moins présent que dans la plupart des autres Protectorats. Pour leur écrasante majorité, nos rites et célébrations sont dédiés à la Voilée. » Je reprends mon souffle, me grattant la lèvre inférieure avec le bout de l'index. J'avais déjà entendu le discours que tenait le Lanthaloran. « Nous n'aimons pas associer vie et mort, et encore moins physique et esprit. Pour nous, ce sont des choses distinctes et elles ont plus tendance à s'opposer qu'à se compléter. De ce fait, nous ne considérons pas Kÿria et Tari à valeur égale. La plupart des Elfes préfèrent Kÿria, mais nous, les enoliréens, sommes différents. J'ai parfois l'impression que nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce choix. Il m'arrive de me demander si c'est vraiment le cas ou non. »

- Eh bien, je ne suis pas de ceux qui jugent les valeurs spirituels de mes frères et soeurs. Nous pouvons avoir un avis semblable ou différent, les dieux auxquels nous vouons cultes veilleront tout de même sur nous chacun à leur façon. Tout comme je ne juge jamais un combattant avant de l’avoir combattu. D'ailleurs, ce dut être un honneur de servir les aigles, ce serait un privilège que de croiser le fer avec vous. Peut-être pourrons-nous nous entraîner ensemble, un jour, ou combattre côte à côte si c’est ce que les dieux nous réserves.

Un sourire en coin arborait mon visage de marbre alors que j’écoutais, j’acquiesçais, j’hochais et je répondais. Bien que le protecteur d’Énolir n’avait pas l’apparence et l’étoffe des combattants du protectorat de Daranovar, je savais trop bien que la force d’un guerrier est parfois davantage à sa technique qu’à la force brute.

Enfin, ma surprise quant au fait que certains cultes des cinq étaient interdits dura l’espace d’un instant perceptible mais sans plus. Nous ne semblions pas tout à fait du même avis et je ne désirais pas m'étaler dans un débat religieux. J'avais peut-être encore davantage de considération pour l'Énoliran de savoir qu'il était un combattant aguerri mais je m'intéressais davantage à ses connaissances pour sa Cité qu'à ses idéaux spirituels, bien que je disais rarement non à de tels échanges, je savais que son temps tout comme le mien était précieux.


- Je suis curieux de connaître les relations politiques d’Énolir avec les Noss ? Est-ce que la situation est stable, éclectique ou alors simplement tendue ?

Je me disais que les différences de cultes pouvaient avoir un impact sur les tensions entre les différents peuples et depuis mon jeune âge ce conflit latent entre deux peuples crée par la même main me tourmentait. Depuis que je pouvais entendre la Symphonie et que j’avais senti la souffrance de l’Anaëh, je me demandais pourquoi les peuples ne pouvaient-ils pas trouver l’harmonie. Peut-être me rapprocherais-je d’une réponse dans cet échange.

Le fait qu'Akiblaedÿl ne chercha pas à juger les opinions religieuses me rassura. Peut-être étais-je trop suspicieux pour penser que les autres chercheraient à nous juger parce que nous préférons Tari à Kÿria ? Ou alors mon interlocuteur était l'exception qui confirme la règle ? Non, je ne pense pas. Si ça avait été le cas, mon séjour ici aurait été invivable et il m'aurait conforté dans l'idée que j'étais bien, cloitré à Enolir. Même si je préfèrerai toujours ma belle Cité, celle-ci ne manquait pas d'être relativement agréable.

Intérieurement, j'avais l'envie de remercier encore plus le conseiller de Daranovar de ne pas s'engager sur le débat religieux. Ils étaient trop souvent interminables, et on tournait rapidement en rond. Et, en plus, il n'y avait pas de meilleurs moyens pour qu'une relation qui semblait chaleureuse et amicale ne devienne froide et distante. Mais, je ne sais pas si les Noss soient un meilleur sujet… hélas. Je détestais parler de ces gens-là.

« Elle est très tendue. Depuis toujours, les Noss n'ont jamais toléré nos différences religieuses. Au départ, nous nous contentions de nous éviter. Et puis le Voile est arrivé et les tensions se sont exacerbées. Le sang a déjà coulé quelques fois, et les plus pessimistes n'ont plus aucun espoir de paix entre les clans et nous. » répondis-je d'une voix presque sinistre.

De ce que je sais, il n'existe plus que trois Protectorats qui connaissent des conflits avec les Noss. En soi, ce n'était plus beaucoup, en sachant que deux parmi ces trois sont ceux de l'Est qui préféraient Tari aux autres divinités, et notamment Kÿria. Je sais que le seul moyen de régler ces problèmes était de changer les habitudes religieuses, ce qui était tout bonnement impossible.

« Je suis même devenu Protecteur “à cause” ou “grâce” à eux, je ne saurais dire quel terme est le plus adapté. Ils ont tué mon prédécesseur, et, à l'époque, j'étais un de ses proches conseillers. Au début c'était difficile de devoir gérer mes nouvelles responsabilités avec les difficultés que représentent les Noss. Mais je m'y suis fait rapidement, même si la gestion des clans nomades est souvent difficile. »

Je baissai la tête en faisait un pas sur le côté alors que je lui racontai tout cela. Je laissai mon regard se perdre sur les fontaines en essayant de m'imaginer un protectorat d'Enolir vivant en paix. Par Tari que c'était loin. Je reposai les yeux sur le daranovan avec un demi-sourire chaleureux et innocent. Certains avaient réussi à obtenir un apaisement, aussi fragile ou limité soit-il.

« C'est pour cela que je suis venu à Alëandir ces derniers temps. Je suis venu chercher conseils auprès de ceux qui avaient réussi à gérer leur relation avec les Noss. Daranovar fait partie de ceux-là, si je me trompe pas ? »