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 Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]

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Hardrek Poing-de-Fer
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MessageSujet: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 6 Aoû 2019 - 13:06



7ème ennéade de Karfias, an 17 du XIème Cycle


L'Hunzrung Langk se dressait fièrement aussi loin que puisse porter le regard, sa massive maçonnerie conçue pour résister aux meilleurs armes de sièges semblait défier les terres du Sud de seulement venir s'y frotter. Ca et là, on y distinguait les sentinelles en patrouille qui accomplissaient ce monotone rituel auquel est astreint tout soldat de garnison. Mais c'était devant l'une des portes du Mur que se déroulait ce jour-là une scène des plus surprenantes : une troupe de dawis entourait une carriole en piètre état à l'arrière de laquelle une bâche camouflait mal des formes humaines immobiles. Plus étonnant encore, l'un des dawis qui participait à cette étrange réunion n'était autre que le Groman-Rik en personne et sur son visage buriné pouvait se lire une franche contrariété annonciatrice d'orages.

Hardrek Poing-de-Fer, suzerain du Zagazorn, sentait que cela allait être une journée de merde. Il se trouvait ce jour-là en inspection sur l'Hunzrung Langk en compagnie des thanes des clans Brise-Os et Odomar, activité régulière chaque fin de saison pour lui car l'ancien général des armées de Garmin savait qu'il fallait que le chef se montre en personne pour s'assurer de la discipline et de la motivation des troupes. Peu de garnisons au sein du Royaume se voyaient à l'abri d'une "inspection surprise" de leur monarque qui passait personnellement une torgnole monumentale au commandant du poste lorsqu'au lieu de cognards prêts au combats, il tombait sur des torches-grognars mollement avachis en rêvassant aux joufflus de leurs donzelles. Certes, le Roi n'aurait jamais admis cela ouvertement, mais ces inspections lui permettaient aussi de rompre son quotidien à Kirgan et d'aller retrouver l'ambiance des casernes qui lui manquait depuis son accession au trône, voire de sortir sa hache pour quelques échauffourées avec des gobelins ou autres engeances en maraude.

A son âge, on ne se refaisait pas !

Mais alors que l'inspection battait son plein, une carriole accompagnée d'un petit détachement d'éclaireurs dawis s'était approchée du mur en provenance des Wandres, tirée péniblement par un cheval dont l'antérieur gauche encore sanguinolent indiquait qu'il sortait d'un affrontement armé. Assis à côté du dawi qui tenait les rênes, un jeune garçon d'une quinzaine d'années au plus semblait à bout de nerfs et ne pouvait s'empêcher de regarder par-dessus son épaule comme s'il craignait qu'une menace n'y jaillisse. Bien entendu, cet événement qui brisait la routine avait attiré les regards de nombres de sentinelles avant que le Roi et les deux thanes ne les renvoient à leurs postes et descendent se rendre compte par eux-mêmes de ce qu'il se passait.

Sans mot dire, Hardrek se rendit à l'arrière de la charrette, souleva le drap et regarda d'un air morne les cadavres décapités avant de se tourner vers un cognar vétéran de multiples campagnes et qui soutenait le jeune garçon de sa robuste poigne.


Ou l'avez vous trouvé ?
Sur la route au sud, à une demi-journée de marche. Nous faisions des patrouilles le long du fleuve et avions décidé de pénétrer un peu dans les terres lorsque nous sommes tombés sur les restes d'une caravane. Tout avait été cramé et il ne restait que des cadavres, sauf le pisseux qui était planqué dans un fourré avec le trouillomètre au maximum. Nous avons récupéré la seule charrette encore à peu près en état pour ramener les corps jusqu'ici.

Se rapprochant du garçon qui tremblotait comme une feuille sous le vent, Hardrek l'interrogea à son tour :

Comment est-ce arrivé ?
Une embuscade... nous... nous étions en route pour Lante... mon maître voulait acquérir de nouvelles pièces d’orfèvrerie qu'il comptait revendre dans le Médian et... et... ils nous sont tombés dessus par surprise... le mercenaire que mon maître avait embauché n'a même pas eu le temps de réagir... je...
Du calme mon garçon, ici tu es en sécurité. Continue ton récit.
Je me suis caché, ils ne m'ont pas vu... ils étaient trop occupés à... piller les marchandises et l'or que nous transportions... et à... oh par les Cinq...

Le gamin éclata en sanglots mais le Roi n'eut pas besoin d'en savoir plus. Les corps portaient des traces de sévices, nul doute que les assaillants se soient "amusés" avec leurs prisonniers avant de les décapiter et d'emmener leurs têtes en guise de trophées. Foutus wandrais ! Cette fois-ci ils dépassaient les bornes ! Depuis déjà plusieurs mois les éclaireurs ou les marchands de passage à Lante indiquaient leur présence près de la route, et des premiers cas de pillage avaient déjà été recensés, mais jusqu'à présent sans qu'aucun mort ne soit à déplorer. Avec la destruction organisée d'une caravane, un palier venait d'être franchi et si cela continuait le commerce à Lante en pâtirait inévitablement.

Emmenez-le et prenez soin de lui. Quand aux corps, enterrez-les selon les coutumes des umgis.

Faisant signe à Harald et à Brynhild de le suivre, Hardrek s'éloigna un peu pour ne plus être à portée d'oreilles. Il lui fallait prendre conseil auprès de ses thanes pour décider comment réagir face à cet affront des wandrais.
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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 6 Aoû 2019 - 15:49




Il avait fallut plusieurs jours de voyage afin de rejoindre le Mur. Hunzrung Langk avaient prit des années de constructions afin de protéger le Zagazorn de menace extérieur. Ou bien était-ce pour protéger l'extérieur de la menace qu'était le Zagazorn. C'était une théorie à laquelle la naine avait flâner durant le voyage. Non pas qu'elle n'aimait pas participer aux conversations autour d'elle, mais elle restait résolument peu locasse et pensive. Ainsi, débattre avec Thorfild et Manfred du bien fait des épices dans les fût de bière brune n'était clairement pas dans son intention première. Il fallait dire qu'elle avait souvent le droit aux questionnements infini des deux frères durant ses trajets vers Thanor.
Ainsi les nains avaient jouer de malchance depuis quelques années, mais la Chance était en train de tourner en leur faveur. Le Royaume se reconstruisait assez rapidement. Preuve en était avec cette expédition dawis en terre Wandres.
Les troupes soupirèrent de bonheur en aperçevant le mur à l'horizon. Ils savaient qu'ils auraient le droit à une soirée tranquille, à boire de la bière et jouer au carte avant l'inspection du lendemain.
C'était un matin chaud d'été, humide et nuageux. La luminosité était forte, forçant les dawis présent à plisser les yeux pour ne pas être aveuglé. Rare étaient les veinards qui recevaient l'ombre du mur et profitaient d'un relatif frais par la brise légère qui soufflait sur les Wandres. Afin d'apprécier d'autant plus le moment il fallait excercer un rituel plaisant. Un moment gênant, délicat, mais nécessaire dans la vie de tout militaire. Jouant un rôle essentiel dans l'accompagnement, la connaissance et l'information des troupes, elle permettait aussi de prendre consciences des formes et des faiblesses des régiments. Il fallait tout autant craindre qu'être fier de son inspection, d'autant plus quand le Roi venait le faire en personne. C'était une surprise pour les troupes qui ignoraient sa venue. Seuls les supérieurs avaient été mit au courant pour ne pas risquer la sécurité du Suzerrain.
Ce n'était pas sa première inspection ni même la première fois qu'elle rencontrait Hardrek Poing-de-Fer. Non, il y avait un certain lien de respect qui s'était tissé entre la naine et le Roi. Le lien d'amitié était plus entre Sigmar Odomar et Hardrek que la jeune naine. C'est ainsi qu'à l'annonce de l'arrivé du vieux Thane, elle fit parvenir l'annonce à l'ancien Thane. Il avait insisté pour venir en retrait assister au spectacle, debout, canne en main, fier. Le vieux loup avait encore de la ressource. Ce n'était pas une chicane à la jambe qui pouvait l'empêcher de se battre. Disons que cela le gênait mais il restait apte à servir en cas d'extrème urgence. De plus il aidait toujours à la formation des jeunes poilus qui entraient dans les troupes.

Brynhild observait l'inspection derrière le Roi, mains croisés dans le droit, droite, rigide et fière. Après tout, il s'agissait aussi de l'honneur de son clan, nombres de ses poilus en était où avaient un lien avec.
Ils déambulaient au travers des formations de nains étonnés et honorés par cette présence si haut gradé. Ils ne savaient pas comment se tenir et étaient désemparés, bombant le torse à l'arrivé du souverrain pour faire bonne figure, arrêtant de sourire pour paraitre sérieux. Ce petit manège dura un temps seulement, jusqu'à l'interuption de la cérémonie par l'entrée d'une carriole dans le périmètre des actions.
Des corps avaient été retrouvé sur la route sud, sacagés, mutilés, dépecés. Il semblait qu'il s'agissait d'une caravane où seul un survivant était à compter. Un marmot tremblotant de peur à sa simple évocation. Sa voix était saccadé mais il réussit malgré tout à formulé des phrases afin de leur communiqué ce qu'il s'était passé. Ce n'était pas la première fois que des récits leurs revenaient de pillages de caravanes par les Wandrais. Décidement, ceux ci ne savaient plus où était leur place. Malheureusement pour eux, ce n'était pas le bon moment pour ouvrir les hostilités avec les dawis. Le Roi étant présent ainsi que de forte troupe. Un rappel à l'ordre était à prévoir.


-Emmenez-le et prenez soin de lui. Quand aux corps, enterrez-les selon les coutumes des umgis.


Hardrek Poing-de-Fer s'éloigna en demandant au deux Thanes présent de le suivre. Brynhild connaissait vaguement le Dawi. Elle était au fait de sa situation et de son rang, mais elle n'avait jamais été plus proche de lui que cela.

- Avez vous une idée en tête? Ce n'est pas la première fois que cela arrive, si cela continue, nos accords commerciaux seront remit en cause. Je propose que l'on fasse une action afin de les rappelés à l'ordre...

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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMer 7 Aoû 2019 - 15:38

Le chemin avait été agréable entre Lante et l’Hunzrung Langk. En cette période, la chaleur des plaines laissait place à la douceur des forêts épaisses et denses, où la chaleur du soleil laissait place à un doux vent qui passait sous les cymes des arbres. Bien que les Nains soient moins réceptifs aux charmes des forêts que le sont les Elfes, ils restent tout de même des individus fiers. Fiers de leurs terres, fiers de leur peuple, fier de leurs coutumes. Et sous ces arbres, leurs moustaches bercées par les douces volutes estivales, les Nains qui composaient l’entourage du Gazanundi et du Groman-Rik appréciaient chaque instant de cette délicieuse promenade.

Comme à son habitude, Hardrek Poing-De-Fer, Roi du Zagazorn, s’apprêtait à faire une visite surprise au mur, et à passer en revue la garnison qui ne s’y attendait pas. Plusieurs soldats accompagnaient la délégation, des thanes pour la plupart, de clans guerriers. Parmi eux se trouvaient une bavette d’un âge adulte, Brynhild. Harald la connaissait quelque peu, du moins, il avait déjà entendu parler d’elle, avait déjà lu son nom sur quelques vélins, et il l’avait déjà remarqué par le passé dans certains affrontements contre les Grobis. De plus, elle était la fille de l’ancien thane qui, lui, était un vieux soldat exemplaire. Il était d’ailleurs présent dans avec Brynhild, à moins que les yeux de Harald ne soient défaillants.

L’arrivée au mur ne fut pas sans surprise. Les Nains, habitués à être seuls face aux marais des Wandres, se laissaient souvent aller à une routine simple : dormir et se ménager. Certains soldats étaient assis sur de confortables chaises longues, d’autres, épluchaient les patates ou les champignons pour la popotte du soir. Les soldats de faction, eux, faisaient leurs devoirs, mais peut-être avec moins de droiture que ce qu’il faudrait. Lorsque le Roi vint faire son inspection, le mur fut comme secoué par un soubresaut nerveux, le même que l’on ressent lorsqu’un coup nous frappe au coude et nous engourdi le bras. Soudainement, les Nains se redressèrent et se mirent en rang sur le mur, les bustes droits et les barbes fières. A mesure que le Roi s’avançait, ils tournaient le visage pour le suivre du regard, fiers et à la fois intimidés, par ce visage buriné qui avait vu tant de batailles et qui avait accompli tant de grandes choses. Sa venue, bien que surprise, était un stimulant naturel, et cela suffirait pour gonfler les cœurs de Dawis pour bien des ennéades dorénavant.

Puis, comble de la surprise, un évènement vint chambouler l’inspection. Les poilus rompirent les rangs pour occuper chacun un poste de combat. Les balistaires, les caissons d’archerie, les frondes, furent armées. Les créneaux du mur se garnirent alors de cognards en armure, prêts à dégainer, les yeux scrutant l’horizon à la recherche d’un éventuel adversaire. Harald, en tant que seigneur de Lante et gardien des plaines, s’assura de la sécurité des lieux, et qu’aucune menace ne s’apprêtait à fondre sur le Roi, dont la venue était secrète. Et lorsque la charrue fut rentrée, que le gamin fut secouru et interrogé, et que le Roi demanda pour une entrevue, Harald délaissa ses soldats pour intégrer la tente militaire dressée pour l’occasion.

Brynhild était thane, et d’après Harald, elle demeurait impétueuse. Faire une action pour rappeler à l’ordre les Wandrais était comme apprendre à un chien à compter deux par deux : cela était impossible. En revanche, elle marqua un point – et pas n’importe lequel – lorsqu’elle commenta les effets néfastes de telles attaques sur le commerce de Lante. Etant une plaque tournante du commerce du Zagazorn, et étant donc cruellement dépendante de ces ressources pour son économie, les conséquences de telles attaques sur le commerce des plaines pouvaient être handicapantes. Le Zagazorn avait rouvert ses frontières commerciales depuis seulement une année, et les quelques liens, les quelques accords qui furent construits durant cette année, étaient, pour la plupart, aussi fragiles qu’un vase de porcelaine. Sans rien dire, Harald invita le Roi et la Thane à s’installer à une table ronde.

La table était d’ailleurs très belle. Le bois d’ébène vernis était gravé sur son contour de runes dédiées au panthéon Nain. Une petite nappe, rouge, habillait le bois sombre. Un barbu entra et déposa trois pintes de bière, qui furent aussitôt remplies. La bière était brassée non loin, et le clan brasseur qui distillait ce breuvage, en offrait souvent aux soldats en faction, trop heureux d’être dorénavant protégés des attaques des sauvages Wandrais. Le breuvage était une bière ambrée, dans laquelle avait fermenté des épices, après quoi, on y ajouta du miel et quelques millilitres d’une liqueur de whisky. Le breuvage était fort, mais il fleurait bon au tarin !

Harald prit également sa place, et alors qu’il était tout à sa réflexion, un autre Nain en armure entra, et dit :
- Gazanundi, Groman-Rik ! Mes respects valeureuses barbes ! Le marchand qu’les Wandrais ont dépecé, c’était un ongthrumg. L’capitaine disait qu’c’était important qu’vous l’sachiez.

Le regard de Harald se fit plus sévère et plus grave encore. Cette nouvelle pouvait avoir de conséquences géopolitiques graves, qui dépassaient certainement les compétences diplomatiques de Harald, le soldat. Alors il regarda le Roi, de ce regard flamboyant d’un poilus prêt à en découdre et qui n’attendait qu’à être aiguillé dans une direction, avant de s’y jeter corps et Braise-Vie.
- Groman-Rik, que désirez vous faire ? Ordonnez, et nous aurons un plan de bataille. Approuvez, et nous suivrons vos directives à la lettre, quel qu’en soit le prix.

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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 15:42


Une tente fut hâtivement dressée afin que le suzerain et les deux thanes puissent s'isoler et décider de la réaction à adopter suite aux récents événements. L'assassinat d'un marchand, qui plus est d'un ongrumthrong ne pouvait être ignorée par le Zagazorn à l'heure où la porte des échanges commerciaux s’entrebâillait péniblement. La volonté d'autarcie demeurait fermement ancrée chez Hardrek, mais pas au prix de l'honneur ou de pertes économiques ! Peu importait au vieux dawi ce que fichaient les wandrais dans leur saleté de forêts et leurs landes embrumées, tant qu'ils fichaient la paix aux voyageurs autorisés à se rendre dans le Nord. Ne pas réagir serait faire preuve de faiblesse et cela inciterait les wandrais à recommencer de tels actes, solution fondamentalement inacceptable. Pour autant, les troupes disponibles ne seraient pas suffisantes s'il fallait assurer une surveillance permanente des voies de communication jusqu'en Péninsule, à moins d'affaiblir d'autres secteurs critiques comme l'Almion, ce à quoi le roi se refusait également. Dès lors, seule la menace et les représailles pouvaient obtenir l'effet escompté, la peur constituant la meilleure des conseillères. Attrapant une carte, Hardrek la déplia et pointa de son doigt massif la position où ils se trouvaient.

L'embuscade a eu lieu à une demi-journée de marche au sud d'ici. Si ma mémoire est bonne du temps, ce territoire est celui du clan wandrais se nommant les Juthunges. Ce n'est pas un gros clan... tout au plus une cinquantaine de personnes... voici mes ordres : envoyez une patrouille déposer un message à la limite du territoire des Juthunges exigeant que les responsables du meurtre de l'ongrumthrong nous soit remis pour être jugés.

Voyant le regard des deux thanes, il ajouta avec un sourire carnassier :

Oui, je soupçonne qu'ils refuseront. Voilà pourquoi vous allez réunir un groupe d'assaut à partir des meilleurs poilus de vos clans auxquels se joindront les gardes qui m'ont accompagné depuis Kirgan. Et par ma barbe, si ces fils de chiennes de wandrais osent défier le Zagazorn, alors nos haches viendront faire justice elles-mêmes !

Un vieux proverbe nain dit qu'il vaut recourir à un coup de hache qu'à une gifle, car une gifle constitue un affront à venger alors qu'un coup de hache met un terme définitif à la discussion. Si les wandrais se croyaient à l'abri de représailles car se trouvant hors des frontières de tout Etat civilisé, ils allaient apprendre par la douleur qu'il existe des limites à ne pas dépasser. Se comportant comme de vulgaires bandits de grand chemin, ils seraient donc traités comme tels par les dawis.
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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 17:44




Une tente fut dresser en quatrième vitesse afin d'accueillir un conseil de guerre rapidement. Elle n'avait rien d'exceptionnel. Plus grande que les autres afins d'accueillir les conseillers dawis du suzerrain. Il fallait réagir vite et bien, car les accords entre les deux royaumes étaient certainements plus important que la vie d'une centaine d'individus perturbateur de paix.

La décision était prise, il fallait réagir à tout prix à l'agression Wandraise. Après tout, s'ils avaient prit connaissance de la renaissance économique et commerciale qu'il se passait à Lantes, ils pourraient profitert tout autant de ses accords commerciaux que les nains. Pouvant se développer, s'éduquer et ne plus être considéré comme barbare par les dawis...



- L'embuscade a eu lieu à une demi-journée de marche au sud d'ici. Si ma mémoire est bonne du temps, ce territoire est celui du clan wandrais se nommant les Juthunges. Ce n'est pas un gros clan... tout au plus une cinquantaine de personnes... voici mes ordres : envoyez une patrouille déposer un message à la limite du territoire des Juthunges exigeant que les responsables du meurtre de l'ongrumthrong nous soit remis pour être jugés.


La Naine observa le Roi, seulement un message? Connaissant les Wandrais ce ne serait jamais suffissant, d'autant plus qu'ils étaient bien trop fiers et rebelles pour livrer les responsables de ce massacre.


- Oui, je soupçonne qu'ils refuseront. Voilà pourquoi vous allez réunir un groupe d'assaut à partir des meilleurs poilus de vos clans auxquels se joindront les gardes qui m'ont accompagné depuis Kirgan. Et par ma barbe, si ces fils de chiennes de wandrais osent défier le Zagazorn, alors nos haches viendront faire justice elles-mêmes !

A la vue du sourire du Souverrain, il attendait avec impatience leur refus pour pouvoir se battre. Hardrek Poing-de-Fer semblait foncièrement s'embêter à gérer les affaires de l'état.  Il venait de leur sommer de réunir leurs meilleurs haches afin de préparer l'attaque.
La Naine sortit de la tente afin de rejoindre son père et lui exposer la situation. Son jugement sur les cadets étaient important, il les formait et était bien plus au fait de leur compétence que la naine ne pouvait l'être.
Brynhild porta ses armes au forgeron afin qu'il les affute à la perfection. La rage allait exploser et un ciel rouge se leveraient demain, rouge du sang des Wandrais les ayant encore une fois provoqué. Oui c'était impétueux et risqué. Mais il était temps pour les Nains de montrer qui était le maitre de ses terres et que personnes ne pouvaient faire la lois à la place des dawis
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Konghrim Forte-Poigne
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 13 Aoû 2019 - 15:44

Il y avait dans ces plaines une odeur fraîche de pins épineux mêlé à quelques arbres plus anciens encore dont la sève prisée dégageait une odeur particulièrement puissante. Ce genre d’odeur qui fait tirer les rides du nez en arrière. Au-delà de ces forêts, les quelques plaines s’étendaient de verts pâturages sur de légères collines, des crevasses naturelles qu’un idiot ne saurait éviter. Il y avait également le grand fleuve qui les séparait en deux, aussi nettement qu’un coup de hache dans le crâne d’un ricaneur vert. Et sur ces plaines, l’on voyait parfois passer au loin un nuage de fumée et de poussière, accompagné de quelques grommellements sonores. Eurent-ils pour origine les bêtes qui en troupeau se déplaçaient, ou leurs monteurs tout aussi peu discrets. La troupe cavalière se déplaçait de long en large de ces terres dont elles avaient pour mission rancunière d’éliminer tous les oppressants étrangers verts qui pensaient vivre en paix. De loin, l’on ne voyait qu’à peine les formes à longues barbes guidaient les montures aux longues défenses. A demi-couchés sur les bêtes, les Dawi évitaient de prendre le vent et de ralentir leur course. Chose pour laquelle il était essentiel dans ce genre de mission de nettoyage. La troupe de vingtaines de cavaliers avait en plus pour l’occasion emmenée plusieurs apprentis nouvellement admis à grimper leurs cousins singuliers.

Ils auraient pu galoper ainsi jusqu’aux confins du monde, si le meneur de tête n’avait pas agité le bras pour faire signe d’arrêter. Le râle des animaux continua de s’agiter même quand plus rien ne bougea dans la troupe. Konghrim donna quelques tapes sur le front de l’animal et posa pied à terre. Il fit quelques pas sur la terre presque dénués de brins d’herbe et s’agenouilla devant des traces qu’il ne connaissait que trop bien. Il releva la tête vers la forêt qui s’étendait devant eux et fronça les sourcils, circonspect.

« On peut les atteindre d’ici demain si jamais on pousse les sangliers. Qu’est-ce qu’on fait, Bearog ? »

L’intéressé se releva et retourna à sa monture, sans l’enfourcher pour autant. Il passa une main dans sa barbe et baissa le regard bleu vers les sabots crasseux des animaux, puis vers les cœurs vaillants devant lui. Vaillants, mais tout autant essoufflés.

« Ils ne pourront pas aller plus loin au Sud. Les sentinelles de l’Hunzrung Langk les verront arriver. Non, nous … »

« Cavalier venant du Sud ! »

Quatre sangliers grommelèrent et repoussèrent de la fumée de leur groin, s’approchant de la troupe. C’est le second qui prit la parole et salua un premier le Dawi sur cet animal à longue corne.

« Salut Dawi. Z’auriez pas vu une bande de gobelins s’enfuir exactement là d’où vous v’nez ? »

« Non, non … Je viens porter un message au Thane des Haralfar. »

Konghrim s’approcha et récupéra le vélin qu’on lui tendit, hochant silencieusement la tête en guise de remerciement. Il lut les runes en silence, sous le regard intéressé de ses comparses de chasse.  

« On doit aller aux portes de l’Hunzrung Langk. »

« Quoi ? Konghrim, on va perdre ces salopios si on fait ce détour ! »

Le Thane releva la tête vers le second à barbe rousse.

« C’est un ordre du seigneur de Lante. »

Le nain s’étrangla et ne fit plus aucun commentaire. Konghrim s’approcha du messager et lui rendit son vélin, qu’il accepta machinalement.

« Mène-nous au Seigneur Brise-Os. »

Puis vers sa troupe, il désigna les cinq plus jeunes.

« Retournez au clan. Dites leur ce que vous avez entendu et la localisation de la troupe des ricaneurs. Maintenant. »

Cinq sangliers prirent la fuite dans la direction inversée. Quelques murmures s’élevèrent dans leur troupe restante. Des murmures dont il saisit quelques sonorités, parlant de guerre, de représailles et de batailles. Il fit taire les clameurs une fois pour toutes, tout en remontant sur Kathkar.

« Paix ! Restez concentrés. J’veux pas voir votre barbe bouger avant que l’on arrive. »

Dans un silence imposé, ils prirent la route vers le grand mur.

Quelques heures plus tard, tandis que les rayons de la fin d’après-midi peinaient à passer par-delà l’immense structure de pierre, ils arrivèrent à la garnison à petit trot. Le grand rempart se présenta à eux dès le mi-chemin, comme un long trait dont on ne pouvait soutirer son regard. Dès lors qu’il avait été remarqué à l’horizon, il ne cessait de croître, encore et encore. Jusqu’à se présenter sous sa plus belle forme. De multiples armes de siège en son sommet, des pierres massives, lisses et taillés par quelques talentueux experts. L’on pouvait apercevoir également au-dessus des remparts nombre de soldats sentinelles qui parfaitement en rang était rangé. Inspection, fut le premier mot qui vint à l’esprit du Thane des plaines. Un fin sourire se dessina à travers sa barbe tandis qu’ils approchaient dignement de la zone où le messager voulait bien les mener. On lui indiqua un endroit où les bêtes pourraient se reposer, tout autant que les Dawi les chevauchant. Pour le Thane cependant, la journée n’était pas terminée. Il abandonna ses hommes au regard exigeant de Tahrm, le second et toujours sans un mot, suivi le porteur du vélin. On l’emmena à travers le camp dont il dû supporter les quelques regards qui tombaient sur lui, tantôt interrogateur, tantôt songeur. Il passa également devant une carriole marchande totalement détruite puis tourna derrière l’entrée du tunnel vers une tente visiblement érigée avec précipitation. Il attendit devant la toile d’entrée d’avoir l’autorisation d’y entrer. Une fois acquise, il pénétra à l’intérieur, prenant grand soin de ne pas heurter le haut de la structure fragile avec le pommeau de sa lourde hache. A l’intérieur, il reconnut inévitablement le seigneur Brise-Os, avec une Dawi dont le visage ne lui revenait pas, et surtout … le Grand-roi. Poing sur le cœur, il baissa la tête.

« Seigneurs, Grand-Roi, je vous salue. Vous m’avez fait demander ?»

Langage se devait d’être respecté un minimum, question de prestige, tout de même.
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 13 Aoû 2019 - 21:15

Les mots du Groman-Rik résonnèrent comme le ferait une cloche en haut d’un clocher. Envoyer des messagers, c’était risquer leur mort aussi surement que le soleil allait se coucher pour laisser place aux ténèbres de la nuit. On risquait alors de voir revenir leurs béliers, leurs sangliers, avec, dessus, leurs cadavres sans têtes et le terrible message que des sauvages sans foi ni loi adressent aux Nains depuis des décennies dorénavant. Silencieux, contrairement à son habitude, Harald contemplait les cartes que son état-major venait d’apporter. Il scrutait les reliefs, les zones dangereuses, les forêts et les marais, afin de mettre au point les prémisses d’un premier plan de bataille. Mais le temps passait, les secondes devirent des minutes, et Harald demeurait silencieux, plongé sur les cartes des Hautes Wandres, ses yeux scrutant les lieux et, parfois, s’orienter à gauche ou à droite alors qu’il puisait en sa mémoire des informations capitales, ou encore les propos du Roi, quelques minutes avant. Finalement il brisa le silence, conscient que celui-ci pouvait être perçu comme une insulte ou un manque de respect par le Roi. Sobrement, il baissa la tête et parla d’une voix calme et intelligible :
- Groman-Rik. Envoyer des messagers, c’est rrisquer d’les voir rrrev’nir décapités, ou pire, tondus ! Ces sauvages n’connaissent qu’une seule chose : l’acier et les coups d’pieds au joufflu ! Mais vos orrdres doivent être appliqués. J’enverrrrais des messagers surr le champ ! Groman-Rik, Thane Brynhild, rreprrenons ce conseil ce soirr. D’ici là, j’aurrrais eu le temps de planifier un plan de bataille.

Il baissa de nouveau la tête en direction du Roi, et sortit de la salle, avec tous les vélins qui furent apportés. Immédiatement, deux messagers furent envoyés avec pour mission de rapport les propos du roi et l’ultimatum au clan incriminé. Harald, bien qu’inquiet, suivait les ordres tout en préparant le plus assidument possible, un plan de bataille qui tenait la route. Il fit sonner le rappel de certaines troupes, les plus proches du mur, celles qui étaient soit au repos à l’arrière, dans le Lörn, soit en maraude, à la chasse aux derniers survivants Gobelins. Il allait avoir besoin d’une certaine force militaires, et également, de monteurs de sangliers de guerre. Et le Thane du clan Haralfar serait sans doute le Dawi idéal pour commander cette force montée.


La journée se déroula sans autre incidents. Le Roi eut droit à un traitement spécial, bénéficiant du meilleur confort possible étant donné les lieux. La tente fut plus agréablement aménagée, bien que celle-ci ne ressemble toujours pas à un véritable quartier général. Mais elle ferait l’affaire. Harald avait fait parvenir une ordonnance, qui était aller chercher le Roi, le Thane des Odomar et qui vint accueillir en temps voulu le Thane des Haralfar. Harald, exposa alors son plan de bataille :

Plan:

- Groman-Rik, Thanes, j’ai fais battrrre le rrappel ! Nous disposons d’une forrrce de 140 cognarrds à pieds, dont 60 barrbus lourrds et 80 poilus d’infant’rrie légèrre, placés sous les orrdres de Brrynhild. Sa voix se faisait assurée, il était sûr de lui et le plan, concocté pendant des heures, devait être millimétré. Kinghrim, vous prrendrrez la tête des 20 monteurrs d’grroins. L’plan s’dérroule comme ceci : l’arrmée se déplac’rra d’un seul bloc jusqu’à l’entrrée en terrrritoirre prrofond d’ces salopiauds. Là, les trrroupes légères s’rront charrgées d’se déployer pourr fairre face dirrect’ment à l’ennemi. Pendant c’temps, les trroupes légèrres f’rront l’tourr, et forrmeront un barrrage surr l’quel les fuyarrds viendrront s’frracasser. Les trroupes montées devrront balayer quiconque essaie d’senfuirr parr la voie trracée. Il laissa un court moment de répit, afin de laisser aux Dawis présents, le temps d’émettre des suggestions, ou d’accepter le plan. Des questions ? Faut pas mollirr !
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 10:18

Ce fut le Gazanundi qui établit le plan de bataille visant à écraser les wandrais par une attaque venant de deux côtés, stratégie audacieuse qui demanderait une excellente coordination pour ne laisser aucune maille ouverte dans le filet. Mais si ce plan fonctionnait, les Juthunges n'auraient même pas le temps de comprendre ce qui leur tombait dessus avant que les haches dawis ne commencent leur oeuvre de mort parmi eux. Approuvant le plan, le suzerain fit juste remarquer qu'il serait intéressant de l'exécuter en fin de nuit, afin de bénéficier de la fatigue des sentinelles wandraises et de la nyctalopie du peuple des tunnels. La lueur des lunes et des étoiles suffirait amplement aux dawis pour combattre, alors que les umgis demeuraient comme des enfants dès lors qu'ils s'éloignaient de leurs feux de camp. Les Thanes des clans Odomar et Haralfar purent aussi émettre leurs observations.

Le conseil de guerre fut interrompu par un éclaireur qui leur indiqua avoir retrouvé les deux messagers envoyés la veille au village Juthunge. Tout du moins avait-il ramené leurs têtes, le reste du corps demeurant introuvables et devait probablement y servir de trophée. Le message était clair : les Juthunges ne craignait pas le courroux du Zagazorn et les défiait même ouvertement, assurés qu'ils étaient de leur impunité au sud de l'Hunzrung Langk. A entendre cette sinistre nouvelle, la main royale se crispa fermement sur le manche de sa hache et les feux de la colère s'allumèrent dans ses pupilles, des feux qui n'avaient plus brillé ainsi depuis la chute d'Almis. D'une voix sourde, il ordonna aux trois thanes qui l'entouraient :


On attaque cette nuit ! Réunissez vos troupes.

Ainsi fut fait et les barbus s'assemblèrent, féroce masse de métal prête à dévaster l'ennemi que leur désignerait le Groman-Rik. Celui-ci savait qu'un petit discours de motivation s'imposait car après tout il ne s'agissait pas de protéger directement le Zagazorn, mais d'aller porter le fer au-delà de leurs frontières. Grimpant sur une estrade improvisé, éclairé par les derniers feux du soleil couchant, armé de son armure et brandissant sa lourde hache de guerre, la suzerain du Nord prit la parole et sa voix rauque balaya l'étendue devant lui :

Frères et sœurs dawis ! Depuis plusieurs ennéades les Juthunges ont attaqué les caravanes se rendant à Lante, poussant la cruauté jusqu'à torturer à mort un ongthrumg qui bénéficiait de notre protection ! Pire que tout, joignant le déshonneur à la traîtrise, ils ont sauvagement exécuté les messagers que j'avais envoyé pour exiger justice !

Un mouvement de colère naquit parmi les barbus. Le sort de l'ongthrumg ne les concernait pas directement, sauf pour l'offense faite au clan qui l'accueillait, mais oser tuer des messagers constituait un acte d'une perfidie sans nom qu'aucun dawi ne pouvait tolérer. Assassiner ainsi deux des leurs qui venaient en tant que diplomates faisait vibrer le cœur des grognards qui commencèrent à marteler leurs boucliers pour signifier leur indignation.

Frères et sœurs dawis ! Je déclare que les Juthunges sont les ennemis mortels des dawis ! La justice qu'ils refusent, ce seront nos haches qui viendront l'appliquer ! Leur sang payera cet affront, ainsi que celui de leurs femmes et de leurs enfants ! Puisqu'ils se comportent comme des grobis ou des engeances, nous les traiterons en conséquence !

Des cris où se mêlait rage et enthousiasme retentirent. Les wandrais s'assimilaient désormais dans l'esprit des dawis à leurs ennemis ancestraux et nul doute qu'ils combattraient avec hargne sans que l'on ait besoin de les y inciter.

Cette nuit, nous accomplirons une oeuvre de justice en écrasant ces vermines qui osent défier le Zagazorn. En avant ! Au village Juthunge ! Pas de quartier !

Ils étaient prêts, chauds bouillants et prêts à s'abattre comme l'apocalypse sur leurs ennemis.

A la guerre !

Sous les acclamations, le Groman-Rik rejoignit les thanes pour leur donner ses dernières instructions.

Harald, tu prends le commandement des troupes pour ce raid. J'accompagnerai personnellement les troupes lourdes, ma hache réclame vengeance. Brynhild, Konghrim, puisse Ikthor vous accompagner.

Tandis que l'armée se mettait en marche, un soleil rouge disparut à l'horizon, annonciateur d'une nuit sanglante.
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 12:57





Il y avait certains affront qui étaient intolérable, et ce que les Wandrais venaient de faire l'était d'autant plus que la haine à leur égard était déjà présente. S'en était trop, il était temps d'en finir avec ce clan barbares et irrespectueux. Deux dawis avaient perdus la vie dans une dernière tentative de négociation et le roi en avait assez.
Le plan de bataille fût décider, les rôles distribués et la mise en marche des troupes rapides.
Brynhild avait la formation  de fantassin, 60 barbes prêtes à en découdre sévèrement contre les wandrais. Elle connaissait la plupart d'entre eux et ne remettrait pas en compte leur compétence, leur courage et leur férocité au combat. elle n'hésiterait pas à se sacrifier pour la vie de son roi qui l'accompagnait sur le champ de bataille.
Suite au discours galvanisant du souverain, les barbes n'attendaient que les ordres pour entrer en marche.

Brynhild était sous les ordres de Hardrek. Leur mission était de prendre à revers les Wandrais qui tenteraient de s'échapper. Un plan plus qu'audacieux mais qui avait largement fait ses preuves dans le passé. Elle même n'aurait proposer mieux au souverain. A vrai dire, cela lui rappelait le plan qu'elle avait elle même élaborer dans les plaines quelques années auparavant.

Regardant les dernières lueurs de clarté sur le Zagazorn, les troupes prirent leurs départs, courant à la perte des Wandrais qui ignoraient l'arrivée de la justice sur leur village. Un rayon rouge révélant l'abondance de sang qui verrai naitre le prochain jour. Le roi rejoignit la jeune Thane en tête de cortège de l'infanterie lourde.

Elle n'avait guère parlé depuis plusieurs heures, se contentant d'observer ses ainés et d'en prendre de la graine. Ce n'était pas sa première expédition, mais elle estimait qu'elle n'était pas encore en mesure de s'affirmer autant que les anciens. Le respect de la hiérarchie, ainsi que de la sagesse tenait particulièrement à cœur à la Thane, ne donnant son avis que lorsqu'il lui était demandé ou prenant la parole que pour soulever des points litigieux. Chargé auprès du roi lui apportait tout autant un poids qu'un soulagement. Le massacre d'un clan wandrais était tout aussi politique que militaire. La présence du souverain appuyait l'aspect politique, mais dans un soucis militaire, Hardrek ne devait pas tomber au combat, ainsi la protection du souverain lui incombait.

Marchant ainsi au côté du roi, elle se rappela que celui ci était plutôt bavard et qu'ils en avaient pour la nuit de se rendre jusqu'au village des insurgés.


- Voilà longtemps que nous n'avions pas brandit la hache ensemble Groman-Rik!


***


L'aube allait bientôt pointer le bout de son nez et les troupes approchaient de leur but. Il était désormais temps pour eux de se séparer, chacun rejoingnant leur position.
Contrairement à de nombreuses croyances, un nain aguérrit et guerrier depuis des années pouvaient être extrêment discret. C'est ainsi que dans le murmure du vent soufflant entre les arbres, l'infanterie lourde se faufilla à l'opposé d' Harald, préparant son attaque au signalement de la charge.

La formation se mit en deux lignes, bouclier en avant, arme à la main, prêt à en découdre.

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Konghrim Forte-Poigne
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 16:52

A peine arrivé que les hostilités entreprirent. On ne le mit pas au courant de l’histoire qui les agitait tant. Même pas de choppe d’arrivée, d’ailleurs ou de repos bien mérité. Tout ce qu’on lui dit, c’était le plan. Un plan d’attaque. Les légers devant, les lourds derrière et eux sur la route. Technique de l’étau classique de cette force non identifiée. Le Thane n’était pas non plus né de la dernière énnéade et relia les évènements de ce chariot vu à son arrivée. Convoi attaqué, bandit de l’autre côté du mur. Des gobelins ? Non, pas si loin hors de leur tête. Des Wandrais, assurément. Ces hors-la-loi avait réussi à faire parler d’eux jusqu’à l’intérieur du royaume des Dawi. Konghrim n’avait alors prêté qu’une oreille distraite à cette bande de mercenaire à longue jambe que seul l’agent pouvait contrôler. Comme toutes les longues jambes d’ailleurs ? Point indubitablement à vérifier. Le Thane imberbe s’approcha avec prudence des vélins couchés sur la carte et les traits qui signifiaient leurs trajets à eux.


« On aura l’effet de surprise Gazanundi. Mais dans cette forêt, on s’ra jamais vraiment sûr d’être seul. »

Un point de vue, la prudence, qui faisait écho dans son comportement depuis un certain nombre d’année. Depuis le Voile, en réalité, qui avait alors porté sa détermination et son empressement de la bataille au second rang. Précipitation n’était alors pas toujours la meilleure des options, même quand tout semblait alors gagné. Pour autant, c’est l’envi de se battre qui animait cet état-major et la nouvelle que vint porter l’éclaireur ne fut pas pour adoucir les esprits. Les têtes apportées par ce dernier eurent l’effet sur le roi d’un cor de bataille. La guerre était déclarée.

Sans un mot de plus qui aurait pu être fatale pour le Thane des plaines, un regroupement fut très vite organisé au dehors. Certains des plus anciens soldats furent regroupés dans cette armée qui ne prendrait pas vers le Sud du monde, par-delà les terres bénies des Dawi. Sans un mot, il rejoint les rangs des siens, légèrement en retrait des rangs de l’infanterie mais tout autant passionnés que ces derniers par le discours du Groman-Rik. Les sourcils froncés, les bras croisés, Konghrim avait écouté, simplement, sans avoir sa propre pensée de la situation. Quand les derniers préparatifs furent accomplis, il glissa alors à ses hommes.

« Dormez tant que vous le pouvez encore, nous levons le camp dans quelques heures seulement. »

Ce qui l’inquiétait, c’était qu’ils chevauchaient depuis un certains de jours déjà et que Mogar seul savait à quel point leur moral n’était pas au beau fixe. Ce groupe de Gobelin leur échappait depuis tout ce temps et tandis qu’ils étaient si proche du but, les voilà entraînés dans une autre échauffourée. Sans repos entre, c’était terriblement dangereux. Deux heures, c’est le temps pendant lequel les quelques courageux Haralfar prirent le repos du soldat avant de se mettre en route. La colonne de métal s’ébranla rapidement en marche sans appuyer sur la vitesse. Les monteurs quant à eux étaient en groupe de trois sur cinq lignes. Ils se relayaient le repos comme ceci : Le monteur du centre menait les deux sangliers des côtés tandis que les Dawi dormaient sur leur sanglier. Par intermittence d’une heure, ils s’échangeaient alors de place pour que tous se reposent à peu près équitablement.

Les monteurs de sanglier avaient de cela qu’ils étaient nés dans un troupeau, et que leur sanglier était tout autant leur frère que le barbu à côté d’eux. Une sorte de boutade interne qui se révélait tout autant vrai quand il s’agissait de coopérer. Ils avaient alors développé une sorte d’agilité avec leur monture et une synergie telle qu’elle leur permettait tout un tas de chose que d’autres pourraient juger hors norme. Ils étaient des centaures à sanglier, si quelques créatures pouvaient ainsi exister. Ainsi, dormir n’était alors que leur cadet de leur souci, même quand il fallait avancer. Konghrim à l’avant de la troupe jetait par moment quelques regards à l’infanterie à pied menée par les deux Thane et le Roi en personne, discutant ça et là. Discutant probablement au combien la bataille allait être sanglante et leur victoire chantée par-delà les frontières. Et il espérait, en son for intérieur, que cela soit le cas. Car son œil alerte ne cessait enfin de se balader dans les forêts qui bordaient leur convoi. Des forêts dont il ne connaissait rien, en dehors de leur protection. Des forêts qui peut-être abritaient déjà un messager ennemi qui pourrait prévenir la troupe de leur arrivée, mettant à mal leur plan, dès le départ. Prudence, se répétait-il. Prudence …
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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeDim 18 Aoû 2019 - 11:34

Le conseil de guerre s’était déroulé de manière tout à fait convenable, et le plan, qui avait pris presque une journée pour être mit au point, semblait satisfaire tout le monde. Le Roi demanda à ce que l’attaque soit réalisée en fin de nuit, aux environs de 4h à 5h du matin, lorsque tout le monde, y comprit les sentinelles, dort à point nommé. C’est à cet instant précis que tout le hameau sera endormi, et que les Dawis pourront prendre d’assaut le petit hameau avec la totalité de sa population. Un massacre en perspective, une terre bientôt souillée de sang, tandis que le Roi entame un discours galvanisant.

L’espace d’un instant, ce discours emprunt de guerre, de violence et de revanche, rappela à Harald l’offensive sur Almis, mais aussi le Serment d’Acier, prophétie réalisée par le Gormisson en l’an 14, et qui se solda par le plus grand massacre Grobi jamais réalisé. A cet instant, Harald était comme transit, et il avait suivit le Gormisson pour un massacre d’anthologie, lequel provoqua un incendie de cadavres Grobis sur plus d’une ennéade. Aujourd’hui, point de prophétie, mais un discours vivant, dont chaque mot prononcé trouve son origine dans les entrailles du Groman-Rik lui-même. Harald, aujourd’hui dirigeant et non plus simple soldat, se trouve à proximité du Grand Roi, mais les paroles, la gestuelle, et le ressenti qui transpirent dans ce discours, trouvent écho dans le cœur du Gazanundi qui se prépare à une nuit sanglante.

Une fois le discours terminé, l’ensemble de la cohorte se met en marche. La Grande Porte d’acier vomit alors son flot ininterrompu de soldats en armures, alors que les astres nocturnes illuminent les terres sauvages dans une lumière rouge annonciatrice de malheurs. Le cortège est très bien organisé. Les soldats sont regroupés par compagnies ou sections, dirigées par un sergent ou un capitaine, ce dernier étant souvent un Thane. Un peu partout se trouvent les monteurs de sangliers, plus rapides grâce à la démarche de leurs montures, ils réussissent malgré tout à ne pas rompre l’unité de l’armée en route. Et enfin, au-devant, se trouvent les dirigeants : Hardrek, Harald et Brynhild.

La première partie du trajet se déroule sans encombre. La faible végétation, et la nuit pesante, permirent de masquer les mouvements Nains tandis qu’ils ne croisèrent rien de plus que quelques animaux apeurés. Une fois le point de rencontre arrivé, aux portes du territoire des Juthunges, Harald décide de refaire un dernier point :

- Nous v’la à l’entrrrée d’leur territoirre. Rr’garrdez bien c’vélin, carr vous allez en avoirr besoin. Il déplie le vélin, lequel se fait plus précis sur la zone à couvrir et la tractique envisagée. L’infant’rrie lourrde, vous vous rrendrrez à l’Est du hameau, et crrréant une nasse. Vous allez avoir beaucoup à quadrriller, c’pourr ça qu’les sangliers, derrrrières, devrront fairre le tourr de la rroute à grrande vitesse, pourr détrruire ceux qui passerront aux trraverrs des mailles du filet ! Pendant c’temps, j’avanc’rrais avec les trroupes légèrres, pour pousser ces salops jusque dans vos grriffes ! Et ensuite, on rrrase tout ! Y a deux charrrrues derrrrière l’convois, avec c’qui faut pourr tout fairre crramer ! Il laisse une pause, afin que toutes les infos soient comprises. Aller, en rrroute ! Mon Rrroi, Thanes, allons détrrruire ces salops !

Et une fois le dernier plan présenté, Harald s’éloigna, faisait se rassembler à lui les soldats de l’infanterie légère, avant de s’enfoncer dans la forêt en direction du hameau ciblé.

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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeLun 19 Aoû 2019 - 9:34


Le Groman-Rik ne pouvait nier qu'il adorait ressentir le frisson d'excitation qui saisit tout guerrier au moment où il part en guerre. Depuis qu'il portait la couronne ses journées se composaient majoritairement d'interminables conseils et de réponses à apporter sur du vélin, aussi ne rechignait-il jamais aux trop rares occasions où il pouvait dégainer sa hache et tailler dans le vif du sujet. Dans le vif du wandrais, en l’occurrence. L'âge arrivant, il savait ne plus pouvoir tenir la cadence des jeunes barbes, fort heureusement le village qu'ils ciblaient ne se trouvait qu'à une nuit de marche ce qui restait largement dans ses capacités d'endurance.

Lorsqu'ils atteignirent le point où les différents groupes devaient se séparer pour rejoindre chacun leurs zones de combats, Harald fit un dernier rappel de la tactique employée. Guidant aux cotés de Brynhild l'infanterie lourde qui servirait d'enclume sur laquelle les wandrais s'écraseraient, Hardrek entreprit la partie difficile de leur plan : contourner le village sans se faire repérer par d'éventuelles sentinelles. Fort heureusement la nuit constituait une alliée précieuse et les dawis savent se déplacer silencieusement lorsque cela s'avère nécessaire, certes sans atteindre les légendaires capacités des elfes mais dans une forêt bruissant de vie animale cela devrait surement suffire. Les heures passèrent au fur et à mesure de l'avancée.

A un moment un frémissement parcouru la colonne lorsque le cognard de tête leva son poing ganté pour signaler un danger. Le roi et la thane l'ayant rejoint, ils constatèrent que le sentier qu'ils suivaient passait par une petite clairière où deux wandrais montaient la garde tout en s'échangeant une outre contenant sans doute quelque alcools. A un signe de ses compagnons qui mimèrent un couteau passant sur la gorge, le suzerain du Zagazorn hocha négativement la tête : éliminer discrètement ces deux wandrais n'aurait certes rien eu de compliqué ; mais si les Juthunges instauraient des tours de gardes durant la nuit, l'absence des deux sentinelles serait détectée avant que l'assaut ne débute. Mieux valait jouer la sécurité et laisser les armes au fourreau encore quelques heures.

Guidés par Brynhild et Hardrek, les dawis entamèrent un détour à travers la forêt touffue qui recouvrait cette zone des wandres. Le moindre grincement d'armure, la moindre brindille écrasée, et aussitôt les yeux de braise du suzerain fusillaient le fautif qui redoublait de vigilance, honteux de s'être laissé aller à un relachement aussi minime soit-il. Habilement, les dawis jetèrent quelques bout de barbaque ou des graines afin de s'assurer que la faune locale resterait à proximité dans l'attente de venir grignoter ces offrandes. Pourquoi donc ? Simplement car l'absence de tout bruit animal pouvait éveiller les soupçons des sentinelles qui devineraient alors la présence d'intrus à proximité. Enfin ils purent rejoindre le sentier et reprendre leur marche à un rythme plus soutenu jusqu'à leurs positions de combats. Juste a temps car la nuit ne tarderait plus à s'achever.


Et maintenant... nous attendons que Harald lance le signal de la fête.

Suivant les ordres d'Hardrek et de Brynhild, les dawis entreprirent de se camoufler dans l'épaisse végétation. Mâchonnant un brin d'herbe, le Groman-Rik se demanda si Harald et Konghrim avaient eux aussi pu se positionner pour l'assaut.


HRP:
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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeLun 19 Aoû 2019 - 15:36





Le calme avant la tempête. La sérénité avant le chaos, l'accalmie avant l'agitation. Il y avait de nombreuses manière d'appeler ce sentiment qui montait en chaque individu avant un évènement important.
A vrai dire, la naine n'avait pas réellement réfléchit aux actions qui allaient se dérouler. Tout s'était enchainé dans le parfait huilage militaire nain. Action. Réaction. Méthodique, organiser et confiant, les troupes avaient levé le camp à la tombé de la nuit et était désormais en place pour l'exécution du plan. En plus de cela, il fallait qu'elle protège le roi de tout attaque et blessure, en le laissant bien évidement s'amuser à trancher quelques têtes afin qu'il savoure le moment.

Ils n'avaient pas eu d'encombre pour s'y rendre, deux sentinelles n'étaient en rien une menace. Ils eut été faciles de les oxir, mais l'utilité était moindre car ils auraient donné le signal d'alarme à ne point revenir faire leur rapport.
Il fallait avouer que malgré tout ce que l'on avait raconter sur les nains, ils pouvaient être étonnant. Pas l'un d'entre eux n'avaient fait de bruits, pas même le craquement d'une branche. Ils étaient pourtant lourdement armé et vêtus, plusieurs ayant de l'embonpoint - la bière et la boustifaille n'aidant pas à l'empattement des années - mais ils bougeaient avec légerté sur la pointe des pieds dans un terrain ennemis.
Quelques barbes déposaient des morceaux de viandes fraiches et de graines à des points stratégiques. La présence d'animaux étaient d'autant plus un gage d'invisibilité, couvrant les rares bruits qu'ils pouvaient faire et rassurant les sentinelles de l'habitude des lieux.

Ils arrivèrent dans un lieu stratégique afin d'y prendre position. Plus qu'un signal et l'esquouade se mettrait en route. Mais il fallait attendre, l'effet de surprise était à tout prix à préserver. S'ils s'enfuyaient, c'était aux dawis de les intercepter et de les tuer. S'ils venaient à savoir leur présence, ils partiraient par la route et Konghrim et ses hommes ne seraient jamais assez pour tous les avoir.

La naine estimait qu'ils se confronteraient dans un premier temps avec les femmes et les enfants, avant que des guerriers comprennent ce qu'il se passait dans le village et qu'ils regrettent d'avoir renvoyer les négociants en pièce détacher. D'ici là, les barbes auraient massacrés une bonne partie des fuyards avant d'être face au soldat Wandrais.
Tuer femmes et enfants n'étaient pas aux gout de la naine, mais c'était des personnes à même de se venger et donc d'attaquer le Zagazorn en retour et sans rien à perdre.

Brynhild observa le Roi attraper une herbe et se mettant à la mâchonner, attendant le signal d'Harald. Dans quelques minutes le combat commencerait, le sang allait tinter la couleur du soleil levant.
Accroupie dans les hautes herbes, à la gauche d'Hardrek, la Thane observait le village au loin, s'assurant qu'aucune âme ne s'étaient éveillé.
Quel bénédiction que de voir dans le noir. Elle ignorait comment les autres races arrivaient à vivre sans avoir une aussi bonne vue dans l'obscurité. Quand soudain...


- Silence, il y en a un qui sort!

Elle avait chuchotter et garda un oeil sur le nouveau venu. C'était un enfant, il ne devait pas avoir plus de 10ans et n'était sortit que pour faire ses besoins et il fût rentrer tout aussi vite qu'il était sortit.

Une chose était sûr, les Wandrais ne verraient pas l'aube se lever.

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Konghrim Forte-Poigne
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 20 Aoû 2019 - 7:10

Les bras croisés sur la tête du sanglier, Konghrim écouta les derniers ordres tout en étant couché sur sa monture. Faute de grande taille, il fallait bien se placer à niveau. Suite à cela, il opina du chef et fit volte-face avec sa monture pour rejoindre ses gars. Le Thane les dévisagea tous un à un en passant devant eux, sans mot dire. L’armure des Haralfar, quand ce n’était pas d’épais manteaux d’aciers, était composée essentiellement de peau de bête. Une côte de maille à même le corps en dernier rempart, et un amoncellement de cuir qui leur servait à la fois de protection légère, mais également de discrétion. Pas de métal, pas de cliquetis. Les Horokür ne faisaient pas exception, et l’on plaçait en guise de selle une lourde peau de Bearog. Assez rare donc, pour en équiper tout une armée. Seule l’élite de la cavalerie Haralfar portait cet honneur. De plus, cela s’emmêlait bien avec leur aspect de  trappeur utilisant leur environnement comme une arme offensive ou défensive. Dans le cas présent, faute d’avoir eu le temps de prendre le métal, ils avaient quand même la peau d’ours géant. Une protection relative tout de même avec laquelle il faudrait jouer. Une fois son inspection faite, le chef de cavalerie se retourna vers sa zone désignée et quitta le gros de la troupe à pied en silence.

Les sangliers poussaient quelques grognements, accompagnant l’atmosphère forestier global. Quant à leurs cavaliers, ils chevauchaient plat ventre sur leurs montures afin que l’ombre de leur profil ne les trahisse pas. Quelques branchages grinçaient sous leur passage, quelques branches furent cassées. Le groupe de quinze sangliers s’arrêta sous les ordres du Thane devant la route principale. Sur leur gauche, on entendait les clameurs du village en pleine vie. Konghrim fronça les sourcils et grogna. Il adressa quelques mots vers Tahrm sans tourner la tête vers lui.  

«Qu’est-ce que tu vois ?»

«J’vois des bonnes femmes qui pendent des casseroles et du linge. Quelques gars qui font rôtir un cervidé. Un vieux, ou une vieille assise sur un banc. »

«Qu’est-ce que tu entends ? »

«Des rires. Des gamins qui se chamaillent, je crois. A quoi tu penses ? »

«Ils sont où les soldats promis ? On nous a promis une bataille, pas un massacre. »

«Tiens c’est vrai ça … Là attention. »

Deux lueurs passèrent inondèrent la forêt et les quelques bouleaux derrière lesquels ils se cachaient. Le silence se fit soudain quand les deux lanternes faisaient de grands gestes en direction de la forêt. Les avaient-ils vus ? Un sanglier fit un bruit, confirmant la présence d’animaux sauvages dans les environs. Les deux gardes se déplacèrent lentement vers le village en regardant çà et là.

«J’aime pas ça … »

Le Thane recula avec son sanglier et fit quelques foulées vers le gros des siens. Ils se retournèrent à peine vers lui, concentrés à observer la route.

«Les gars … Ca a l’air d’être rempli de gamins, de femmes et de vieillards c’t’endroit. Vous voulez participer à ça ? »

Négation.

«Alors ouvrez l’œil, parce que pendant que nos copains vont s’amuser à trancher, les vrais soldats vont sûrement rappliquer. Eux par contre, on se les fait. Compris ? »

Compris. L’honneur pour un Haralfar était primordial. L’honneur et la protection de son grand roi. Hors, le grand roi, s’il comptait attaquer le taudis, n’aurait pas besoin de beaucoup de protection. Quant à leur honneur, il serait sauf s’ils ne participaient pas à cela. Trancher des adversaires plus gros, plus puissants, plus nombreux … C’était cela la grande vertu des Haralfar. Et il ne sera pas dit dans l’Haralfarkhâm que sous ses fonctions de Thane, on tuait des fillettes. Cela ainsi décidé, il reprit sa position initiale et hocha négativement la tête. D’une, il n’aimait pas d’avance ce que les soldats allaient faire. De deux … Il ne savait pas d’où le gros des troupes allait venir, et cela l’inquiétait.  
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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 20 Aoû 2019 - 22:02

Son expérience de guerrier de Lante, d’ancien soldat, d’ancien capitaine, ayant participé à toutes les batailles du Zagazorn depuis des décennies, était un avantage indéniable pour ses propres missions, ou pour la rédaction de plans de batailles audacieux comme ceux étant plus basiques. Et pourtant, Harald demeurait un ancien capitaine de Régiment Lourd. Il avait l’habitude des cognards crasseux, portant sur eux d’épaisses armures, manœuvrant d’imposantes haches d’armes et faisant trembler la terre sous leurs pas. Diriger aujourd’hui des fantassins d’un régiment léger, cela le changeait un peu.

Les 80 barbus avançaient, dans une synchronisation parfaite, menés qu’ils étaient par le Gazanundi en personne. Au début, il n’y eut rien d’autre que le bruit des feuilles volant aux vents, des branches qui craquent sous le poids de la faune alentour, et les hululements des rapaces nocturnes qui débutaient leurs chasses. Mais à mesure que le contingent Dawi s’approchait du point d’attaque, d’autres bruits commencèrent à trancher avec ceux de la forêt. Tout d’abord, ce fut des bruits de pas réguliers, trop réguliers pour être ceux d’une créature nocturne : il s’agissait de Wandrais. Mais, surprise, point de sentinelles dédiés à la protection du village : il s’agissait de guetteur attendant l’arrivée d’un convoi. Aussitôt dans l’esprit du Gazanundi naquit une menace : de là où ils étaient, ils avaient une vue imprenable sur la route en contrebas, et sur les allers et venus qui s’y déroulait. D’ailleurs, on pouvait voir sur cette même route passer un troupeau de sanglier, doté d’une vingtaine de membre. Même Harald ne pu remarquer qu’il s’agissait là des troupes de Kongrim. Lorsque les Dawis s’étaient suffisamment approché, ils remarquèrent que les Wandrais bénéficiaient de tout le confort – sommaire certes mais tout de même présent – d’un avant-poste ayant pour but de rester indépendant et sur le qui-vive durant plusieurs jours. Aucun risque donc de voir ces quelques individus rentrer au village, ou de voir la relève arriver. Entourant peu à peu le petit campement, plusieurs fantassins prirent possession de leurs arbalètes, et encochant un carreau mortel, visèrent les crânes de ceux qui allaient être les premières victimes de la soirée. Le résultat fut à la hauteur : les quatre Wandrais furent neutralisés sans cri, sans alarme aucune.

Ils continuèrent d’avancer alors, prenant soin de réaliser, de temps à autres, quelques pauses afin d’analyser l’environnement, jusqu’à enfin arriver aux alentours du village. Les soldats se mirent alors en position. Des enfants jouaient, accompagnés par ce qui semblait être des adolescents, plus matures donc, chargés de les surveiller vraisemblablement. Des femmes profitaient de la fraîcheur de la nuit pour s’offrir un instant de pausé mérité, tandis que depuis toutes les demeures, ont entendait s’élever des ronflements parfois bruyants. Les prémisses de l’assaut devraient être discrets, et une fois la première ligne de bâtiment dépassée, l’enfer pouvait se déchainer. Les carioles n’étaient pas loin, et une partie du contenu inflammable avait été déchargé. La mort rôdait.

Harald entra le premier dans le hameau, dépassant discrètement une petite demeure de chaux et de bois, équipé de quelques fenêtres depuis lesquelles ont pouvait distinguer une personne endormie à l’intérieur. Avançant prudemment, il se stoppa une fois le coin du mur atteint et lança quelques directives. A droite, un soldat au pas léger fut lancé, chargé de trancher la gorge à un Wandrais qui, semble-t-il, devait pisser ses bières. A gauche, un autre Nain fut chargé d’abattre à distance, un Wandrais équipé d’une lance, lequel s’approchait un peu trop prêt du dispositif Dawi. Les mouvements se firent donc relativement discrets, bien que, parfois, quelques cliquetis pouvaient faire naître des sueurs froides dans le dos des Nains qui pensaient être découverts. Bien vite, la première ligne de bâtiment fut dépassée, et le cœur du village, celui où la vie battait encore son plein, s’offrait à eux. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

Harald prit lui-même une torche qu’il alluma à l’abri derrière un mur de terre, de chaux et de paille. Puis il la passa tout du long, enflammant immédiatement le combustible qui faisait office de matériaux de construction. Il fut rejoint par plusieurs soldats qui firent de même sur toute la ligne récemment conquise, et très vite, c’est une ligne de flamme qui commençait à dévorer les habitations. Les Nains, camouflés, accroupi entre les demeures, attendaient.

Les Wandrais crurent vraisemblablement à un incendie accidentel. Très vite, des hurlements purent retentir. Des curieux tentaient d’apercevoir les flammes qui ne mirent pas longtemps à grandir pour se montrer d’elles-mêmes. La panique prit peu à peu racine dans ce terreau habilement préparé par les Nains, et à mesure que les flammes grandissaient et dévoraient les habitations, que les cris couvraient les crépitements, que les enfants pleuraient, que les femmes hurlaient et que les hommes tentaient d’organiser une lutte contre l’incendie, la frénésie, la vengeance, le sang, appelaient les Nains. Lorsque les flammes commencèrent à se propager à une seconde lignée de bâtiment, ils sortirent de l’ombre et abandonnèrent la discrétion pour céder à la folie guerrière. Partout, on hurlait, certains de peur, d’autres de rages, alors que les Nains déferlaient sur les Wandrais totalement pris par surprise. On tranchait dans le vif, on taillader avec hargne, sans distinction d’âge, de sexe ou de dangerosité. Quelques Wandrais purent néanmoins saisir leurs armes et se défendre, livrant tantôt des duels désespérés, tantôt des tentatives futiles pour permettre aux plus faibles et moins vaillants de fuir. Mais la plupart des hommes en âge de se battre ou en capacité de le faire, fut neutralisée au saut du lit, quand ils n’étaient pris au piège dans leurs demeures qui s’écroulaient sous le poids des flammes. L’odeur de sang baigna alors l’entièreté du village, très vite rejoint par l’odeur du feu ravageant tout sur son passage, le bois, les feuilles… Et les chaires.

Des scènes insoutenables se déroulèrent alors. Là, un groupe de Nain jette un enfant apeuré dans une maison devenue brasier. Ici, une vieille femme est décapitée d’un coup de hache dévastateur. Là-bas, trois Wandrais prennent les armes, blessant sérieusement un Dawi et tuant un autre, avant de périr sous les coups d’une section complète de cognards en furie. Au milieu des flammes, décor d’apocalypse pour des scènes tout aussi infernale, on voyait des Nains tenir par les cheveux des femmes et des adolescents désarmés, à genoux, avançant ainsi jusqu’à un billot improvisé avant d’être décapité, ou démembrer. Les unes après les autres, les demeures brulaient, alimentant le brasier qui, de loin, semblait ne former qu’une seule et gigantesque flamme dorée dont le rayonnement se ferait ressentir jusque loin dans les Wandres. Harald, au milieu de ce carnage, s’était abandonné à ses plus bas instinct.

Il avait combattu un vaillant Wandrais, lequel, dépourvu d’armure, n’avait pu faire le poids bien longtemps. Un coup de hache dans le poitrail avait suffi à faire ressortir un poumon, provoquant bien vite une respiration bruyante et sifflante au condamné. Non content d’avoir infligé une telle blessure, Harald retira sa lame et amputa le guerrier de ses deux jambes et de ses mains. Hurlant de douleur, ses cris furent bien vite étouffés par le vacarme du brasier dans lequel le Gazanundi l’avait jeté. Puis, avançant, regardant autour de lui la mort et la désolation, il avait attrapé une femme par les cheveux pour mieux la décapiter d’un coup de lame ravageur, avant d’empaler la tête sur une pique non loin de là. Un autre Wandrais croisa son chemin, et son sort ne fut pas enviable. Alors qu’il respirait encore, Harald entailla sa poitrine pour y enfourner son poing, pour mieux y faire entrer sa barbe. Son rituel macabre venait de commencer. « Barbe-Sanglante » prenait alors toute sa signification. Et pour mieux imbiber sa barbe développée, il trancha la gorge d’un autre adversaire, avant de lui assener de multiples coups de hache au visage, provoquant diverses giclées et éclaboussures, terminant d’imbiber son visage, sa barbe et son armure, de ce flux carmin aux propriétés vitales.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Le reste du contingent Nain pu se mettre en position sans éveiller de soupçons. La tactique utilisée par les chevaucheurs de sangliers fut efficace. Semblable à un troupeau de sanglier faisant tranquillement route vers l’Est, ils passèrent inaperçu. Et lorsque l’attaque fut lancée, les lueurs et les gigantesques flammes, rendirent à tous sans exception l’impression d’un levé de soleil impromptu, tandis que des cris s’élevaient dans les airs.

Les quelques Wandrais encore en âge de combattre qui réussirent à dépasser le stade de la panique et de la stupéfaction prirent les choses en main. Ils envoyèrent les enfants, les femmes et les vieillards dans la forêt, vers l’Est, dans le but de les cacher et de rejoindre un sanctuaire connu d’eux tous, qui se trouvait à moins d’une heure de marche. Ils ne se doutaient pas qu’ils venaient d’envoyer leurs progénitures et leurs familles dans la gueule du loup, et que les quelques guerriers qui accompagnaient cette fuite, au nombre de 7, ne suffiraient pas face aux dizaines de fantassins lourds. Faisant fi de la discrétion, ils couraient en direction des troupes dirigées par Brynhild et Hardrek, croyant échapper à la mort et espérant trouver un sanctuaire salvateur.

Mais ce que les Nains ignoraient, c’est que, après avoir décapité et éventré les messagers du Roi plus tôt dans la journée, les Wandrais, conscients que la colère du peuple du Nord venait d’être déclenchée, avaient préparé plusieurs petits contingents de guerriers chargés de détruire et piller tous les convois qui prenaient la route des Wandres. Ils furent plusieurs groupes dispersés à l’Est, derrière les lignes de soldats lourds. Ils étaient, en tout, une trentaine de guerriers. Le gigantesque incendie, les hurlements et les cris, eurent tôt fait de pousser ces groupes de combattants à revenir jusqu’au village pour voir de quoi il en retournait, et nul doute qu’ils allaient bientôt faire face aux troupes lourdes de Lante et aux sangliers de Kongrim.

Et il y avait encore les Wandrais du fameux sanctuaire…
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeVen 23 Aoû 2019 - 13:26


Les flammes qui apparurent dans le village donnèrent le signal aux dawis embusqués à l'Est. Barbe-Sanglante commençait son oeuvre de destruction, ce qui allait pousser dans leur direction des fuyards espérant sauver leurs misérables vies. Et tel fut le cas, un groupe de femmes et d'enfants guidés par quelques vieillards qui brandissaient des lances trop lourdes pour leurs bras frêles s'approcha dans leur direction à quelques centaines de mètres de la cachette d'où les dawis observaient la scène. Ce ne serait pas un combat que de s'en débarrasser, juste une massacre aussi impitoyable qu'inéquitable. Non, aucun honneur ne naîtrait de leurs morts et c'était un sale boulot que de s'en occuper. Un sale boulot, mais un boulot nécessaire. Et Hardrek n'était pas du genre à laisser les autres se salir les mains en regardant benoîtement ailleurs comme un hypocrite. D'un ton sec, il ordonna :

La moitié des poilus vient avec moi. Brynhild, tu restes cachée avec le reste. Ne dévoilons pas l'ensemble nos forces trop vite.

Quand bien même aucune menace immédiate ne semblait poindre, Hardrek préférait laisser la Thane avec la moitié des fantassins lourds, prête à intervenir si nécessaire. Crachant par terre comme pour montrer le dégoût du nettoyage a entreprendre, le suzerain sortit des fourrés hache au poing sans même chercher à prendre des précautions. Abattre du bétail demandait seulement un cœur bien accroché, et sa hache fracassa le crâne d'une wandraise sans même qu'une émotion ne se lise sur le visage buriné du vieux dawi. Autour de lui, la trentaine de fantassins qui l'accompagnaient taillaient dans le vif des sujets avec la même détermination glaciale, le même détachement que s'ils coupaient du bois en prévision de l'hiver.

Était-ce donc aussi simple, aussi facile ? Hardrek essuya le sang qui gouttait de sa hache sur la tunique d'un cadavre et reprit son souffle en se demandant s'il n'avait pas sur-estimé les wandrais. Mais ce fut à cet instant que des bruits d’échauffourées se firent entendre à l'Est, là où était restée Brynhild. Hurlements sauvages, grincement de l'acier sur l'acier, pas de doute on se battait là-bas aussi. Faisant signe à une dizaine de poilus de rester là pour achever les derniers survivants et faire la jonction avec les forces d'Harald, le vieux dawi retourna en direction des bois avec les autres.


'HRP':
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeLun 26 Aoû 2019 - 17:30




D’une petite flemme de rien, la bâtisse toute entière s’embrasa dans la nuit finissante. Puis plusieurs maisons furent en feu, contraignant les Wandrais à sortir encore abrutit par le sommeil. Pensant à un accident, certains criaient et attrapant des seaux, ils commencèrent à aller chercher de l’eau afin d’éteindre l’incendie. Les enfants pleuraient, les femmes tentaient de les calmer alors que les hommes s’empressaient de canaliser le soucis, sans se douter de ce qui allait leur arriver.
Brynhild observait le village avec attention. Elle vit Harald entrer avec rage dans le village, suivit de ses barbes et ainsi commencer le massacre des rebelles. Elle perçut ses traits. Dur et ensanglanté, plongeant sa barbe dans la poitrine béante d’une Wandraise afin prendre enfin le nom qu’il lui revenait « Barbe Sanglante ».
Un frisson la parcourut puis elle se ressaisit lorsque Hardrek prit la parole. Il voulait aller en avant avec la moitié des troupes.


- Allez y, mais je ne vous laisse pas sans protection… Karl, si un wandrais y fout sa patte et le blesse j’t’assure que je t’achèverai moi même.

La naine l’avait empoigné à la base du coup et l’avait attiré à elle suffisamment près pour qu’il puisse sentir son haleine et voir ses yeux dur et assassin. Elle avait pour mission de protéger le roi envers et contre tout et déléguait cette tâche à l’un de ses plus valeureux Dawis afin de rester en arrière à la demande du Groman-Rik.

La Thane observait Hardrek et la moitié de sa troupe venir massacrer les femmes, enfants et vieillards qui fuyaient le désastre, espérant survivre. Malheureusement pour eux, ils tombèrent sur un mur armé. Mais ça ne pouvait pas être aussi simple. Un craquement de bois derrière eux fit se retourner brutalement la naine. Une embuscade! Finalement il avait un minimum de jugeote ses Wandrais.
Soudain, ils chargèrent en criant, faisant frotter leur lames d’acier afin de créer un chaos assourdissant.


- Compagnie en position!

Les barbes se tournèrent et plantèrent leur bouclier dans le sol afin de créer une ligne d’acier sur laquelle les Wandrais allaient s’écraser avant d’être massacrer à leur tour par la troupe de fantassin lourd. Certes, ils n’auraient pas la souplesse des dawis d’Harald, mais leur puissance de coup était bien supérieur. 
La vague de Wandrais s’écrasa contre la lignée naine alors que plusieurs des nains qu’avaient emmené Hardrek revenaient vers eux.
Dans un sens, elle était heureuse de ne pas avoir à massacrer femmes et enfants, et cette attaque avait de quoi la rendre heureuse, ce ne serait pas si facile que cela en avait l’air et ça lui plaisait.

- Avancez!

Les barbes avancèrent d’un pas, poussant les boucliers et renversant les wandrais sur leur passage.
Le combat avait commencer.

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Konghrim Forte-Poigne
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMer 28 Aoû 2019 - 7:45

Le spectacle ne put se défaire de leurs regards. Tapis dans l’ombre de la forêt, les grognards fixait le brasier naissant, devenant tempête de feu dévastatrice. Ils n’avaient vraiment aucune chance de se défendre. Pas même ne comprenaient-ils ce qu’il se passait. Tous y passèrent. De leur position, il était alors impossible de distinguer quel nain tuait le plus. Quel était celui qui s’amusait le plus. Konghrim détourna alors les yeux et hocha la tête négativement.

« On se déplace, à l’Ouest. »

« On a ordre de rester ici, Bearog. »

« Pourquoi ? Admirer le spectacle ? T’auras tôt fait de te laver les oreilles de leurs exploits quand on fêtera cette victoire. J’vais du côté du roi. Si les Wandrais veulent se tirer par la forêt, ils le feront. J’en assumerai les conséquences. »

Il fit avancer Kathkar à travers la route, suivit de près par la troupe Haralfar qui continuait de jeter des regards incrédules vers le feu du dragon sans pitié. Une fois la route dépassée, le groupe continua à travers la forêt jusqu’à la première colline qui donnait un peu l’aperçu de la situation globale. Le Thane de nouveau posa son regard sur le village en feu. Les cris lui déchiraient les tympans, stridents et dénaturés. Il aurait aimé ne pas les entendre du tout. Il suivait à travers les lignes de la forêt l’armée du Grand-Roi qui retenait les fuyards. La majorité du détachement d’ailleurs ne se joignant pas aux festivités. La Thane des Odomar n’était pas non plus dans la bataille et semblait attendre avec le gros des troupes. Konghrim s’allongea dos sur sa monture, les mains croisés sur son crâne. Il observa les bruissements encore plus à l’Ouest de leur position. Des mouvements d’arbres, des craquements. Il frappa l’épaule de son comparse et lui pointa une position. Tout en chuchotant, son comparse demanda :

« Mince, Konghrim, c’est des Wandrais. »

« Plusieurs dizaines. Notre armée leur tourne le dos. »

« Non regarde, la Thane a formé le mur. »

Konghrim se redressa et fit quelques pas devant sa petite troupe. Il les regarda un à un. Les hurlements de la charge Wandraise résonna dans son dos.

« « Pourquoi on irait les aider Bearog ? Peuvent bien se débrouiller après tout. »

Le Thane le fusilla du regard.

« Pourquoi ? Tu demandes pourquoi est-ce que nous allons porter secours à nos frères et sœurs ? »

Il détourna ses yeux bleus et fit de nouveau quelques trots de droite à gauche, passant et repassant devant ses soldats. Pour être certain de capter toute leur attention.

« Nous sommes les enfants du tout-puissant. Forgés dans la roche et l’acier. Forgés par le feu et la violence. Nous sommes les enfants de Mogar, que ça vous plaise ou non. Mais devons-nous cependant suivre ses préceptes jusqu’au bout ? Devons-nous, comme lui, frapper notre peuple et le laisser à l’abandon ? Devons-nous ignorer les cris de nos frères et sœurs qui se battent et qui meurent ? Non. Parce que nos cœurs sont faits de chair et nos bras de muscles. Parce que contrairement à lui, notre esprit est affuté et que notre devoir envers notre peuple est sauf. Mes frères, nous ne sommes pas Mogar. Nous sommes des Nains du Zagazorn. Nous sommes les cavaliers Haralfar. Et nous allons nous battre ! »

Il leva sa hache haute au-dessus de sa tête avec un seul bras.

« Suivez-moi dans ce combat. Sonnez la charge. »

Le Thane se retourna vers l’ennemi quand la corne des Haralfar résonna dans ses oreilles. Ce bruit, ce souffle, ce rugissement. La fierté de leur clan. Son cœur s’emballa et ses dents grincèrent. Son sanglier connaissait également ce son. Tous le connaissaient car ils en étaient entraînés dès leur plus jeune âge. Les sabots frappaient la terre meuble soulevant des feuilles. Les grognements remontèrent le long des cimes. Konghrim poussa un ultime rugissement et lança son sanglier. Il fut suivit par ses comparses, dans un beuglement de tous les diables. Ils descendirent de la colline en formation de pointe de flèche. Ils prirent de la vitesse, se couchant sur leurs bêtes, arme à la main.

L’arrière garde Wandraise s’était retournée pour leur faire face, à demi interrogatrice, à demi apeurée. L’embuscade avait fonctionné pour eux, mais ne s’attendait surement pas à les voir surgir.

« Pour le Grand-Roi ! »

Et la charge se produisit. Un fracas de tous les diables dans une armée sous protégée et clairement pas prêt à encaisser. Ils étaient pourtant peu, une quinzaine vaillants à rentrer dans le lard de ces longues-jambes. La hache du Thane frappait à droite, à gauche, taillant dans la masse. Le sanglier lui-même donnait des coups de dents, des coups de reins. Konghrim se mit debout sur Kathkar, prenant de la hauteur sur ses ennemis. En tant que Haralfar, il avait grandi avec les sangliers et il avait appris à se battre en symbiose avec eux. Le Thane des Horokûr fut alors imité par trois de ses comparses. Une épée se présenta sur sa droite, bloquée par le plat de la hache. Un coup de tête dissuada l’assaillant de s’y reprendre. Une autre se présenta vers le flanc du sanglier. Elle fut stoppée par la hache, et séparé avec le bras du corps de l’ennemi. Derrière lui, un marteau se leva pour s’abattre sur son crâne, mais le sanglier attrapa la jambe du malheureux avec ses défenses et le tira au sol.

« Haralfar ! Double enclume ! »

Une dizaine de sanglier quittèrent le combat, laissant Konghrim et quatre autres nains dans la mêlée. Les Wandrais raffermirent leur étau autour d’eux et prirent cette fuite comme une opportunité. C’était sans compter sur la tactique de charge. Un premier groupe de cinq sangliers revinrent à pleine charge dans le groupe et taillèrent rapidement dans l’armée. Ils s’enfuirent de nouveau, et à peine étaient-ils partis que le deuxième fit de même. Charge, des coups rapides et ainsi de suite. Si bien que la mêlée fut constamment bousculée de part et d’autres. Et au milieu, les quelques Haralfar qui, debout sur leur sangliers, jouaient de leurs hache. Konghrim ne prit d’ailleurs pas attention à la troupe de Brynhild qui continua de s’avancer et tailler également dans le vif du sujet. Il se trouva presque à leurs côtés sur le front de la bataille. Konghrim hurla du côté de son homologue féminin.

« Finalement, ils ont réussi à nous surprendre. J’suis pas sûr que d’autres ne vont pas venir ! Est-ce que le Grand-Roi est en sécurité ? »
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Hardrek Poing-de-Fer
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeVen 30 Aoû 2019 - 12:34

Guidant son groupe de poilus, Hardrek déboucha dans la zone où les forces de Brynhild affrontaient des guerriers wandrais venu de l'Est. Que faisaient donc ces foutus umgis à l'écart de leur village ? Probablement les Juthunges disposaient-ils d'une base secondaire destinée à leur servir de retraite en cas d'assaut comme cela leur arrivait cette nuit-là. Si tel était réellement le cas, alors le devoir des dawis serait de raser également ce refuge et tout ce qui s'y trouvait. Laisser des survivants permettrait à ces prolifiques longues-jambes de repeupler leurs terres et de redevenir une menace pour le Zagazorn, une menace d'autant plus redoutable qu'elle serait désormais alimentée par la soif de vengeance.

"Face à un ennemi ne dégaines ton arme que pour le tuer, car un jour il se vengera si tu ne fais que le blesser" avait un jour dit son père au jeune Hardrek, l'ancien Thane lui inculquant les savants préceptes de la politique. Voilà pourquoi dès l'instant où le Groman-Rik avait décidé de se débarrasser de cet encombrant clan frontalier, il s'était intérieurement juré de ne pas ressentir la moindre pitié. Pas par cruauté, pas par gout du sang ni par plaisir barbare, simplement pour s'assurer qu'aucune germe ne fleurirait plus en ces lieux. Le choix du fidèle et brutal Harald pour mener ce raid ne venait d'ailleurs pas uniquement de la présence du Gazanundi sur place, mais également de la certitude qu'avait le roi de voir la Barbe-Sanglante combattre jusqu'au bout sans jamais se laisser déstabiliser.

Un foutu gâchis que toute cette histoire, mais le roi ne ressentait aucun remords. Des regrets peut-être de ne pas avoir pu trouver un terrain d'entente avec les Juthunges, ce que l'assassinat de ses émissaires avait rendu impossible. Écartant ces réflexions de son esprit, le vieux dawi fonça avec ses gardes sur les wandrais au moment où les chevaucheurs de sangliers les écrasaient par l'autre flanc. Pris entre trois feux, les umgis cédèrent rapidement malgré une défense ne manquant pas de panache car leur culture guerrière n'avait rien à envier aux dawis en matière de courage face à la mort. Des adversaires honorables ? Assurément, mais surtout des adversaires dangereux qu'il ne fallait pas sous-estimer..

Avisant les deux thanes qui regroupaient leurs forces dans l'attente d'un éventuel assaut d'un autre groupe de wandrais, Hardrek les dirigea vers l'Est.


Konghrim ! Brynhild ! Ces wandrais ne venaient pas du village, ils doivent avoir un bastion fortifié non loin qui leur sert de caserne. Trouvez-le et rasez tout !

Se tournant vers le Gazanundi qui les rattrapait avec l'infanterie légère, il ajouta :

Que le village soit détruit jusqu'à la dernière pierre. Envoies un groupe pour tout y brûler, je ne veux pas que quiconque puisse jamais revenir vivre ici !
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeLun 2 Sep 2019 - 13:19

Lorsque le Roi ordonne, on exécute. Lorsque le Zagazorn demande, on s’y plie. Lorsque le devoir impose, on obéit. Harald suivait à la lettre se précepte que rien ni personne ne pourrait faire changer. Il n’y avait aucune gloire à massacrer des femmes, des enfants et des vieillards. Il n’y avait aucune gloire à bruler, piller et détruire un hameau sans défense. La politique de la terre brulée, si communément utilisée lors des guerres des différentes contrées, est détestable mais cruellement efficace. Bien qu’elle inspire l’effroi en temps de paix, en temps de guerre, elle est souvent recommandée, pour ne pas dire désirée. Ainsi, Harald exécutait les ordres. Il tuait, décapitait, brulait vif, exécutait sommairement quiconque n’était pas un Nain, et il avançait, avec ses troupes, jusqu’à finalement atteindre l’autre extrémité du village Wandrais.

Les quelques survivants avaient fui dans la forêt, on entendait encore, pour certains, leurs pas au loin. Et très vite, on entendit à nouveau le fer et les cris, et Harald comprit alors que les fuyards avaient été arrêtés et anéantis. Se retournant, Harald pu contempler son œuvre.

La dizaine de cahute et autres demeures était en flamme. Les plus hautes, qui servaient de lieux de rassemblement, s’effondraient comme des châteaux de cartes, tandis que le crépitement des flammes incandescentes rendait dans le calme de la nuit, une impression étrange, presque gênante. Il n’y avait plus de bruits, il n’y avait plus de cris. Et dans le sillage des Nains et de Barbe-Sanglante, le sang, les tripes et les larmes coulaient à flot, souillant le sol pour encore des jours et des jours. Dans l’air, une odeur âcre de chaire brulée, de sang et de cendre, piquait les narines et témoignaient de la brutalité de ce qui fut un massacre organisé. Harald laissa son regard trainer quelques instants, qui parurent, dans le tumulte des évènements, durer très longtemps. Il regardait les flammes, et se souvint alors que Mogar naquit lui-même d’un combat épique entre deux forces immortelles, et que des flammes de sa forge, naquirent les premiers Nains, auxquels il insuffla la vie à partir de braises. La Braise-Vie des Nains résultait de cette violence du fer chauffé à blanc et battu sauvagement pour prendre la forme souhaitée. Ikthor, premier fils de la Première Forge, enseigna aux Nains la tactique, la rigueur, la planification, le courage, et surtout, l’honneur. L’honneur dans la guerre, pour contraster avec la violence du Père. L’honneur de rendre hommage à un adversaire valeureux, l’honneur de se battre avec dignité. L’honneur de faire quartier aux non combattants… Harald avait beau être un soldat dévoué à sa nation et à son Roi, il ne ressentait aucune fierté dans le massacre d’autant de victimes sans défenses.

Soudainement, ce fut un bruissement lourd qui attira l’attention du Gazanundi. De la forêt, il vit sortir une dizaine de cognard lourdement équipés. Il s’attendait à en voir plus, et ne pu croire un instant que des Wandrais aient pu provoquer de telles pertes. Discutant avec le sergent qui commandait le détachement, il comprit lorsqu’il entendit de nouveau le bruit des haches dans le lointain. Alors, soucieux de la sécurité du Roi et de ses cognards, Harald prit une décision. Ils seraient quarante à rester à proximité du hameau, achevant les blessés, sécurisant les lignes. Et le reste allait fondre en direction des lignes tenues par Hardrek et Brynhild. Tout ce tintouin n’était pas bon signe.

Lorsqu’ils arrivèrent, le travail avait déjà été terminé. Par endroit, un coup de hache symbolisait la mort d’un adversaire qu’on achève, ou d’un Wandrais qu’on massacre. Mais les assaillants, qui firent mouvement pour prendre les troupes lourdes sous le commandement de Brynhild et Hardrek, à revers, furent massacrés.

Avançant tel un roc imperturbable, Harald ne décrocha aucun regard à quiconque. Il planta son regard d’acier dans le sol, aux pieds d’Hardrek, alors qu’il prenait ses ordres. Il savait en son fort intérieur que Hardrek comptait sur lui de la même manière qu’un général compte sur son capitaine le plus fidèle : il exécute les missions quelles qu’elles soient. Mais cette mission n’était qu’une lourde tâche fortement désagréable, et plus il entendait les grognards pester derrière lui, plus il se rendait compte que le caractère impitoyable de cette mission devait se répercuter dans ses ordres. Et pourtant, quelque part, ce massacre lui plaisait. Lui qui, toute sa vie durant, fit face aux incursions Wandraises et aux massacres de Nains sans défenses lorsque les sauvages pénétraient le Lörn avant de repartir. Lui qui, depuis des années, surveillait la frontière bien avant la construction du mur. Lui qui avait vu tant de Dawi mourir sous les coups des sauvages qui tuent pour le plaisir. Aujourd’hui, bien que l’honneur fût absent, la vengeance était douce. Sa barbe en était le témoin privilégié, et le sang goutait toujours, et il gouterait encore dans les heures à venir.

Alors, dés qu’il prit les ordres auprès du Roi, il rassembla ses barbes et sonna le rassemblement de ceux qui, jusqu’ici, attendaient dans ce qui fut un village Wandrais. Pour la forme, certaines têtes furent postées sur des piques, des corps furent jetés dans les flammes afin que le brasier puisse éviter la propagation des maladies. Ils étaient cruels, mais pas sauvages, les Nains. Le but de faire disparaître les corps dans les flammes, et de mettre certaines têtes sur des piques, ou de pendre des corps à des branches, était de laisser un message cruellement efficace si, plus tard, des Wandrais voulaient revenir ici.

Il prit une vingtaine de soldats, et confia les 70 autres au Roi, à Brynhild et à Kongrim. Sa direction : l’Est. Sa mission : trouver la source de la venue de ces Wandrais, et détruire par l’acier et le feu, cette localité secondaire. Mais afin de ne pas prendre la route de l’Est, et de mettre un peu d’effet de surprise dans cette nouvelle offensive pourtant décelée par les Wandrais, ils passeraient par la forêt, des éclaireurs en tête. Alors, toujours sans rien dire, il prit la direction de cette seconde mission qui s’annonçait aussi morbide et déshonorante que la première.



~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les Wandrais s’étaient ressaisis. Quittant leurs avants postes, leurs lieux d’embuscades et d’observations, ils prirent tous la route du village, nerveux qu’ils étaient à l’idée de découvrir les raisons de ce cataclysme. L’incendie du village s’était étendu, et bientôt une large partie Nord de la forêt s’était embrasée, et les flammes se verraient de loin. Lorsqu’ils virent alors les Nains en embuscade, ils comprirent que la colère du petit peuple du Nord était plus grande que prévue. Nul ne s’attendait à les voir arriver aussi vite, et surtout pas jusqu’au village. Soudainement, la colère et la tristesse envahirent les Wandrais, qui allèrent se jeter dans la mêlée. Ils étaient tous capable de tenir une arme, et certains d’entre eux étaient de bons tueurs. Et bien qu’ils soient dépourvus de véritables armures, ils étaient agiles et rapides. Les Nains allaient avoir du fil à retordre.

Au sanctuaire, on ne s’inquiétait pas, pas tout de suite. Les Wandrais des postes d’embuscades ne pensèrent qu’à se venger, ils n’envoyèrent aucun messager demander des renforts. Cependant, les vents portaient bien vite l’odeur du bois brulé à plusieurs kilomètres, et les flammes gagnant en intensité, furent bien vite observées par les sentinelles en faction en haut d’un arbre probablement plusieurs fois centenaire. Ils donnèrent l’alerte, et très vite, le sanctuaire, composé d’une dizaine de Wandrais et d’une cinquantaine de guerriers, se vida de sa force vive, lesquels partirent en courant en direction du village. Il leur faudra un peu moins d’une heure pour atteindre le village en flamme, et se heurter aux Nains. Et ils s’apprêtaient à frapper fort.

Alors que les derniers assaillants Wandrais avaient déjà rendus depuis longtemps leurs derniers souffles, et que les Nains avaient pris la route vers l’Est, un grondement fit dresser les oreilles des sangliers sur les têtes. On approchait à grande vitesse, et au bout de la route qui s’étendait sur un peu plus de 200 mètres, les Wandrais approchaient déjà.

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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 10 Sep 2019 - 7:43




Dans le feu de l’action, il n’était plus temps de réfléchir aux tenants et aboutissements de cette attaque nocturne et sournoise. L’heure était à l’action.
Les wandrais se tenaient devant la ligne de bouclier de la naine. Dans tout les cas il y aurait des morts. Bien évidemment, il était hors de question que ce soit du côté de des Dawis. L’avantage des nains étaient leurs expériences, leurs ténacités et la puissance de leur coup, voire de leur résistance.
Les Juthunges  tentaient malgré tout de percer la ligne, harponnant le bouclier par le haut, essayant de le tirer afin de désarçonner les barbes face à eux. Malheureusement pour eux, les nains maintenaient leurs boucliers et les assaillants se retrouvaient à éclater leur face contre les boucliers habiller de métal. 
Ils se tenaient face aux nains, attendant qu’une opportunité s’ouvre à eux. Ils n’en eurent pas l’occasion, car soudain, les dawis ouvrirent la ligne, sortit les armes et avança de quelques pas en une fraction de seconde, avant même que leurs ennemis puissent réagir, plus de la moitié d’entre eux avaient désormais la tête face contre sol.

Kongkrim rejoint la Thane après avoir accomplit sa besogne , se regroupant auprès d’Harderk donnant ses ordres pour la suite des opérations. Harald prit instantanément la suite des opérations, avisant 70 de ses barbes qu’ils allaient désormais vers l’est trouver la deuxième base Wandraise.
La naine envoya un regard noir à la Barbe Sanglante. Cette mission avait été donnée à Kongkrim et Brynhild. Mais qu’importe, il y avait encore deux trois choses à faire dans le campement avant de rejoindre la deuxième base.
La Thane envoya quelques unes de ses barbes pour achever les survivants et brûler les dernières maisons. Cinq minutes seulement suffit à traiter le problème quand la naine retourna vers son Roi.


- Nous en avons finit ici, pas plus de cinq enfants ont réussit à s’enfuirent, mais ils feront passer le message de notre action punitive. Les dernières maisons auront brûlé de fond en comble d’ici le levé du soleil. Nous ferions mieux de rejoindre Harald…

La naine fit passer l’ordre dans ses troupes de se remettre en route. Harald avait quelques minutes d’avances, mais il aurait besoin de toute la force de frappe naine fin de réduire les pertes.
D’un rapide coup d’oeil elle observa ses dawis, regardant lesquels étaient blessé et l’intensité des blessures, faisant partir en arrière les plus sévèrement blessé d’entre eux. Mieux valait les plus hardis sur le devant de la bataille.

Ils ne tardèrent pas à entendre la douce mélodie d’arme s’entrechoquant. Harald avait trouver les Wandrais, et ses barbes avaient commencé à s’en occuper.

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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeMar 10 Sep 2019 - 9:00

Les coups de haches baissèrent en intensité. Le fracas des boucliers s’atténua et enfin le silence revint bientôt. Le Thane des Haralfar resta un instant debout sur son sanglier, sa poitrine se soulevant et s’abaissant par intermittence. Ses vêtements étaient couverts de sang, et les poils qui y faisaient son armure collaient entre eux, puant la mort. Il jeta un regard à ses comparses également debout et aux deux groupes de cavaleries désormais regroupés. Le travail était fait. La Thane Odomar ne l’entendit pas, aussi s’enquit-il lui-même de la survie de leur Grand-roi. Sa voix tonnante entama le silence tel un hachoir et de nouveaux ordres étaient donnés. Konghrim retrouva sa position sur la selle de sa monture et la dirigea hors de ce charnier. La bête haletait également et de sa gueule coulait du sang en fines gouttes. Du sang des vaincus, gisant à même le sol. Sans armure et sans honte. Ils avaient combattu avec courage. C’était tout ce qu’il pouvait leur concéder. Les sabots du sanglier évitèrent de justesses certaines des lames bien aiguisées jusqu’à trouver enfin la terre meuble, vierge de coups.
Le regard bleuté se perdit alors dans les flammes qui illuminaient le ciel et même à cette distance, brûlait son visage. Il y vit le signe de Mogar, dans toute sa rage et sa folie. Deux dons donnés en fardeaux à ses plus belles créations. Il cracha à terre en signe de protestation intérieur et s’approcha lentement des premières maisons en feu. Des cris remontaient çà et là dans le village. Eparses, solitaires, souvent suivis d’un coup de métal. Il fut suivit par son détachement de cavalerie qui dans un silence religieux observèrent sans mot dire. Certains avaient été blessés mais ne faisaient montre d’aucune faiblesse. Davantage par respect pour ce lieu maudit que pour prétendre à une dureté fantaisiste. Un cri perçant retint alors son attention et il tourna la tête sur le côté, main sur le pommeau de sa hache. Une femme sortit d’une maison dont les flammes venaient d’attaquer le chaume du toit. Elle courut en hurlant des paroles incompréhensibles, suivit par un nain qui la rattrapa par les cheveux. Devant elle, une gamine courue vers eux, tandis que la mère implorante lança sa main dans sa direction, avant de recevoir un coup de hache dans la nuque. Le silence retomba et le nain en armure s’avança vers eux.

«Z’auriez pas vu une gamine qui courrait ? »

Le Thane fronça les sourcils et se retourna vers les siens, avant d’écarter sa main pour les montrer un à un.

«Est-ce que tu vois une fillette, soldat ? Tu devrais y retourner, il manque une tête sur un pique là-bas.»

Konghrim lui montra d’un mouvement de tête une zone aléatoire. Et à peine le temps de comprendre que le Thane se fichait de sa barbe, ce dernier avait déjà fait volte-face. Ses compagnons connaissaient leur chef. Ils savaient qu’appeler un dawi uniquement par son métier n’était pas un signe de respect. Il méprisait ce soldat, tout autant que cette action. Les sangliers continuèrent en trottinant vers leur prochaine destination, apercevant encore les guerriers de Brynhild terminer le buché de Mogar. Tout le monde était de la partie. Ils continuaient d’avance et prirent position sur la même colline qu’alors, sous le couvert des arbres épais au-dessus. En contre bas, les forces d’Harald passèrent relativement cachés, vers une mission qui n’était pas la leur. Le Thane fronça les sourcils. Préférer frapper les arrières plutôt que les soldats … Au moins la sale besogne ne serait pas pour eux.

«Konghrim … On peut pas faire ça. »

Le Thane se retourna, et dessous la couverture qui tapissait son sanglier, une créature à la chevelure lunaire en sortie. Ses yeux tuméfiés de larme ne s’arrêtaient pas de pleurer. Il n’y avait nul peur à l’intérieur de ces orbites verdâtres. Juste de la tristesse, chagrin profond et marqué. De la terre et de la … suie, tapissait son visage et ses bras. Elle ne portait qu’une robe rapiécée, ayant servie depuis des générations. Recyclés encore et encore pour ne plus ressembler à rien.

«Qu’est ce qu'il y a Tarhm ? Tu veux la tuer toi-même ? Prends ta hache, et fini ce qu’ils ont commencé.»

Il garda le silence et baissa les yeux. Mais le Thane ne s’arrêta pas là.

«Et vous autres ? Un volontaire ? »

Le gamine leva les yeux vers Konghrim, mais il l’ignora. Personne ne bougea. Sauf Baldr, lançant un commentaire :

«C’est contraire à la loi, on peut pas la ramener. »

«Si elle reste, elle crève. »

«Comme tous les autres, Konghrim … »

«Alors c’est que nous n’en avons pas sauvé assez ! »

Il avait haussé sa voix à tel point que de nouveau le silence en fut imposé. Plus posément, il hocha la tête négativement. Ses yeux les regardèrent un à un et une esquisse de sourire se dessina derrière sa barbe.

«Nous ne sommes pas comme cela, mes frères. Même si le Panthéon semble nous avoir abandonné, il en reste encore une qui n’est jamais partie. Et elle n’est pas revanche, ni sang, ni flamme … Qui seront nous si nous abandonnons cette enfants aux loups et aux corbeaux ? Comment pourriez-vous vivre en sachant que, alors que vous en aviez la capacité, vous avez abandonné un être vivant, innocent. J’ai besoin de vous, encore une fois. Aujourd’hui et à jamais. »

Il fronça les sourcils.

«Cette enfant retournera sur Haralfarkazad et sera élevée comme une Dawi, par nos coutumes. Et vous, les quinze chevaucheurs du massacre des Wandres, vous serez son protecteur, chacun de vous. Comme la Grande Ourse, vous veillerez sur elle et la protégerez des coups, tout autant de sa présence. Le secret se doit d’être scellé aujourd’hui et maintenant. A tout jamais.»

Konghrim montra son poing en avant et jeta un regard à chacun. Il attendit avant que le premier ne se décide à frapper son poing contre le sien tout en baragouinant. Suivit du deuxième, troisième et finalement tout le monde prêta serment. Le Thane étira un fin sourire qui se dessina en regard triste quand il tomba sur la petite.

«Nous t’avons volé ta famille et nous devons combattre ton peuple. Permet nous de nous racheter…»

Puis vers Baldr.

«Ton sanglier est blessé et tu saignes au niveau du bras. Tu ne participeras pas à cette bataille, mais tu veilleras sur elle. Cette tâche est lourde, parce que je sais à quel point ton honneur te dicte l’inverse. Pourtant je te le demande, en tant que chef. Attend notre retour. Quand tout ceci sera terminé, nous rentrerons à la maison ensemble. »

Et surtout pour ne pas qu’il passe pour un déserteur. Du reste, il appela le reste de la cavalerie pour terminer le travail. Des Wandrais, il n’en resterait bientôt plus, et la petite serait alors la dernière survivante … Les ordres d’abord, à ce que l’on disait.
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeLun 23 Sep 2019 - 13:48

Hardrek se tenait un peu en retrait du gros des combats afin de reprendre son souffle. Bien qu'il reste vert pour son âge vénérable, le seigneur du Nord n'avait plus la même endurance que par le passé et il lui fallait s'économiser. De plus, tout se déroulait comme prévu et la contre-attaque wandraise venait de s'écraser contre le robuste mur de boucliers tenu par les dawis. Avisant Brynhild qui le rejoignit, il écouta la jeune Thane lui indiquer que cinq enfants wandrais avait réussi à fuir dans la nuit et que les éclaireurs ne retrouvaient pas leur trace.

C'est cinq de trop, grommela-t-il dans sa barbe

Fusse une lueur de désapprobation qu'il lut dans les yeux de la dawi ? De déception, d'injustice fasse à un reproche assez sévère ? Quand bien même sa loyauté restait hors de portée de toute critique, il ne fallait pas laisser une incompréhension s'installer.


Brynhild !

Attrapant la jeune Thane par le bras, le suzerain s'écarta un peu du gros des troupes qui avançaient en direction du sanctuaire jusqu'à ce qu'ils soient hors de portée de voix.

Je n'aurais pas du te répondre aussi sèchement, tu n'as rien à te reprocher. Crois-tu que cela me plaise de massacrer ces femmes et ces gosses, fussent-ils des sauvages umgis ? Bien sur que non mais si je les laisse fuir, une génération entière de Juthunges grandira dans la soif de la vengeance et d'ici deux décennies nous serons de nouveau face à un adversaire désireux de nous nuire. Un adversaire animé par la force de la haine.

La vitesse de reproduction des umgis comparée à celle des dawis leur permettrait de se remettre de cet assaut si suffisamment de survivants échappaient aux haches. Et Hardrek connaissait suffisamment les sentiments de vengeance pour savoir que ces jeunes wandrais qui aujourd'hui couraient pour leur vie seraient animés d'une volonté inexpugnable de prendre leur revanche. Peu leur importerait de savoir que leurs aînés se trouvaient à l'origine des événements funestes de cette nuit-là, une vendetta ne se nourrit pas de logique mais de colère.

Il n'y a aucun honneur dans ce combat. Je n'ai pas voulu en arriver là, les Juthunges ont choisi seuls leur destin en exécutant les marchands puis nos émissaires. Dès lors que nous entrons en guerre, nulle pitié n'a sa place si cela doit menacer la sécurité de nos frontières. L'Almion est toujours en danger, chaque soldat que nous maintenons ici pour surveiller les wandrais manque à nos frères qui là-bas affrontent les grobis ou les engeances.

Le Gormrik pouvait comprendre le malaise de certains des soldats face à ce massacre et lui-même détestait ce qu'il devait accomplir, mais il fallait que Brynhild comprenne la véritable raison de ses actes, les motivations qui avaient déclenché sa décision. Devenue Thane des Odomar malgré son jeune âge, elle constituait l'avenir du Zagazorn, l'avenir des dawis lorsque les vieilles barbes comme son père ou Hardrek auraient passé la main. D'une certaine façon, sa présence lors de ce raid constituait également pour elle une leçon de politique dans ses aspects les moins nobles.

Tu es Thane, Brynhild, et cela t'amèneras à faire des choix moralement discutables pour la survie de notre peuple. Des choix comme celui que j'ai fais en ordonnant un massacre complet de cette tribu et pas simplement des guerriers. Alors veilles à ce que nul autre wandrais, fusse un enfant, passe à travers les mailles du filet, car ceux-là deviendront nos ennemis irréductibles.

Après une tape amicale sur l'épaule (je sais que vous auriez préféré le joufflu), le roi retourna vers les combats pour achever le travail et voir comment Harald et Konghrim s'en sortaient.
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MessageSujet: Re: Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald]   Le libre-échangisme à la manière dawi ! [Brynhild, Harald] I_icon_minitimeJeu 10 Oct 2019 - 16:54

La tactique était simple : passer à travers bois avec les poilus de l’infanterie légère, et prendre par surprise le second lieu d’où étaient arrivés la contre-offensive Wandraise. Etaient-ils nombreux ? Etaient-ils peu nombreux ? Etaient-ils seulement encore là ? Impossible de le savoir, mais pour plus de prudence et d’efficacité, l’attaque surprise devait être utilisée. Pourtant, malgré la douce vengeance qu’il satisfaisait en cet instant, le fardeau du déshonneur grandissait peu à peu en son cœur et en sa Braise-Vie. Le père des batailles, maudit soit-il, était lui-même né de la guerre et de la douleur, et il apprit à ses enfants que le combat sous ses formes les plus sauvages. Et ce fut l’enseignement qui prévalait jusqu’à-ce qu’Ikthor le Puissant vint leur apprendre la tactique, l’honneur, la galanterie du guerrier. Ayant renoué avec Ikthor depuis l’évènement du Pacte d’Acier, en l’An 14, Harald suivait à la lettre les préceptes du Puissant, énoncés en la parole du Gormisson, l’illustre Thorgrel Poing-De-Fer, fils du Groman-Rik. Et, dans le même temps, Harald suivait les ordres du Zagazorn, les ordres du Roi. Quelle cruelle dualité que celle qui sévit en cet instant : suivre les ordres, et suivre les préceptes. Fatalement, l’un devait prévaloir sur l’autre, tôt ou tard.

Alors, pour alléger le poids de ce fardeau sur les Braises-Vies des frères et sœurs Dawis, Harald avait choisi un petit groupe pour accomplir cette horrible mission, et avait choisi de réaliser lui-même la tâche ingrate lorsque celle-ci allait s’imposer à eux.

Un bruit inquiétant tira Harald de sa réflexion. Sur la route, à droite, à quelques dizaines de mètres, une vie grouillait et se dirigeait en direction du village Wandrais dont les flammes fendaient le ciel sombre. Profitant des lanternes portées par ceux qui arpentaient la route, Harald et les autres cognards purent reconnaître des Wandrais, une cinquantaine, vraisemblablement résolus à la bataille, si on se basait sur leurs râles et leurs cris. Harald aurait voulu les stopper, mais nettement moins nombreux, et sur un terrain forestier touffu limitant les possibilités de manœuvre, une telle tentative serait vouée à l’échec. Alors, il eut une idée.

Les Nains des troupes légères possèdent dans leur arsenal une hache courte, une hachette de lancée ou, parfois, une arbalète. Ce qui était le cas ici. Alors, tandis que la cinquantaine de Wandrais courait toujours sur la route et s’apprêtait à dépasser le petit groupe de Nain, cinq cognards s’approchèrent du bord de la route, tandis qu’un sixième, lui, devait dors et déjà courir à couvert des branchages, pour prévenir les Nains de Brynhild, Hardrek et Kongrim, qu’une attaque de grande ampleur allait devoir être endurée. Le Nain, jeune et vigoureux, se mit à courir dés lors qu’il reçut l’ordre, tandis que les carreaux d’arbalètes étaient tirés dans le dos des Wandrais, pour les arrêter.

La tactique fut efficace. Ne s’attendant pas à voir tomber cinq des leurs, tués net ou soudainement agonisant au sol dans leur propre sang, les Wandrais se stoppèrent et firent volte-face. Ne trouvant aucun ennemi dans leur champ de vision, ils entreprirent de se protéger derrière quelques boucliers de cuir et de bois. A cet instant, les cinq arbalétriers tirèrent à nouveau leurs carreaux qui allèrent principalement se figer dans les boucliers tendus. Alors, cinq autres Nains entreprirent de se placer – toujours à couvert des arbres – sur les arrières des Wandrais. La tactique fut de nouveau efficace, et cinq autre Wandrais tombèrent sous les traits des Dawis. Aussitôt, les sauvages s’établirent en cercle pour pouvoir parer aux traits devant de devant mais également de derrière. Plusieurs autres salves furent tirées, pour laisser le temps au messager d’arriver jusqu’aux lignes Naines. Après un peu moins de vingt minutes à jouer de cette tactique, les Nains disparurent tout simplement, poursuivant leur avancée en direction du sanctuaire, laissant les Wandrais en plan.

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La tactique adoptée par Harald pour détourner l’attention des Wandrais fonctionne, et permet au messager d’arriver jusqu’aux lignes tenues par le Roi et le Thane des Odomar ainsi que par le chef des monteurs de sangliers. Haletant, fatigué par toute cette aventure, mais le corps transit par l’adrénaline, il allait annoncer l’arrivée des Wandrais, qui ne tarderont pas à arriver. Mais au moins allaient-ils avoir le temps de se préparer, tandis que les troupes d’Harald allaient commencer un second massacre.
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