[Mare Noire] Le chaos, la bourbe et le sang | Prise de Sol'Dorn

8e jour de la 1ere ennéade de Favrius ~ Automne
17e année du XIe Cycle
Sol'Dorn
6h00

Le Maître du Jeu s'adressant aux eldéens... Le petit jour se lève à peine lorsque vous vous retrouvez assemblés devant les murs de Sol'Dorn avec le premier millier de soldats prêt à y entrer. Les mages sont en position près de la partie de la muraille la plus éloignée de la Haute Ville. Malgré le danger, les murs ne tarderont pas à s'effondrer sous la puissance combinée de plusieurs membres du clergé de Zhak'Bar. Pendant les derniers instants de la préparations, nombre d'eldéens se demandent si une magie hors de contrôle mettra une fin prématuré à leur avancée, mais c'est finalement sans encombre que la pierre cède au son du cor de guerre.

Le But ? Atteindre les Hauts-Temples, la Forteresse du IVe Ost et le bâtiment du Conseil après avoir peu à peu sécuriser la ville.

Rien ne sort. Rien ne bouge. Ni monstres ni hommes ni drows. Des renforts doivent être près toutes les heures à partir de ce moment précis, mais pour commencer, seul un millier d'homme s'affaire autour de la brèche. Le passage est sécuriser. Les autres, répartis en groupe de dix accompagnés d'une estafette, s'enfoncent peu à peu dans les rues de la ville. Le C'nros reste sous les mur, là ou s'établit l'état major. Jusque ici, la trame semble être stable, tandis que les rues et l'intérieur des bâtiments sont minutieusement ratisser le long des itinéraires prévus pour chacun des groupes vers un point stratégique.

Très vites, le chaos des armes s'élève. Il n'a pas fallut s'éloigner des murs de plus de deux rues pour que les eldéens rencontre leurs premiers groupes armés. Avec leur entrée fracassante, la ville est au courant de l'arrivée des soldats. Sur leur passage, des civiles terrifiés se rendent et implorent les envahisseurs de les constituer prisonnier du moment qu'ils les fassent sortir de cette ville maudite. Pas un humain. Pas un elfe. Pas un nain. Seulement des sombres et parfois quelques hybrides.

Mais très vites, les estafettes commencent leur ballet. Ici, des miliciens improvisés ont utiliser leur connaissance de la ville pour tendre des embuscades particulièrement retorses aux groupes qui se dirigeait vers la halle aux grains. Là, des prêtres sont sortis d'un petit temple de Natha avec quelques protecteurs armés pour user de leur magie malgré les conditions sous-optimales, tordant les membres et détruisant les chairs par le pouvoir de leur volonté. Dans les sous-sols, le groupe de reconnaissance est tombé sur un passage obstrué par des cadavres d'humains en guenille tentant de fuir et doit repenser son itinéraire.

Une fois les premières rues sécurisées, pour rester au plus près et gérer l'information, l'état major se positionne sur la Place aux Lions. Une esplanade du quartier populaire sur le bord de laquelle trône un lavoir alimenté par deux statues de lion.Trois larges rues en partes et les bâtiments autour - excédent pas les trois étages - ont été soigneusement vérifiés, tout comme les sous-sol qui la traversent.

A peine l'état major s'était-il repositionner - vers 8h du matin - qu'un chevaucheur de morgal déboulait toutes griffes dehors pour un rapport d'opération bien plus épineux que les quelques revers et avancées enregistrées jusque là. Dans le quartier des ébénistes, le groupe en direction du cimetière a été arrêté net par une horde d'hommes d'armes vétérans, constitués en une bande de pilleurs plus grande que ceux à quoi s'étaient attendu les eldéens. A quarante contre plus d'une centaine sans l'avantage du terrain, les soldats étaient obligés de retraiter peu à peu. S'ils maintenaient les rangs pour le moment, la situation s'engageait particulièrement mal et demandait un concours rapide, que ce soient par des mages, des renforts ou par la Doth'Ka.

Du côté de la halle aux grains, des émeutes de civiles tentant de profiter du chaos pour emporter quelques provisions s'étaient ajoutés aux rixes entre les eldéens et les soldats à la solde du Conseil Théocratique. Une estafette serait aussi remontée des sous-sol directement là-bas pour prévenir l'équipe en place que certains pans des sous-sols étaient bouchés par des amoncellements d'objets divers, mais également des murs de glace dont on ne voyait pas l'épaisseur. Quelques fluctuations magiques ont aussi été décelées.

La voix empressée d'un cavalier s'était fait entendre à peine une minute plus tard. Il se frappait le torse en mettant pied à terre, annonçant dans la foulée la dénominations du groupe avec lequel il faisait la liaison avant de se présenter en bonne et due forme. " Kyorl Sir'kyn du Ier Ost, en route pour sécuriser les docks. Deux groupes sont entrés dans une maison de passe pour éviter d'être pris à revers par l'intérieur des bâtiments. J'ai vu quelque chose de noir, une sorte de tentacule, passer dans l’entre-bâillement d'un volet quelques secondes après leur entrée. Puis il y a eu des cris et un froid intense. La moitié de nos hommes à pu retraiter à l'extérieur et ont sécuriser les alentours de la bâtisse. A mon départ, la créature n'avait pas tenté de sortir. D'après eux, une créature sans forme cohérente ses jetée sur eux, les a aveuglés, mordus et gelés. Impossible de trouver un mage alentours et nous n'avons pas de soldat sensible à la magie dans ces deux troupes. Impossible d'en savoir plus en l'état. Nous attendons vos ordres ! "
____

A vous de choisir comment gérer ces divers retournement de situation. Vos choix pourront impacter l'avancée, le nombre de morts dans les deux camps, ainsi que l'état de la cité après la bataille.

- Comment sont traités les prêtres adverses ?
- Les mages sont-ils finalement déployés dans les groupes pour contrer ceux de la ville ?
- Y a-t-il de nouveaux ordres pour l'équipe d'exploration souterraine ?
- Que faire pour le groupe du cimetière ?
- Que faire pour les émeutes de la halle aux grains ?
- Que faire pour les deux groupes au prise avec le 'monstre' ?

Vous pouvez bien sûr décider d'aller participer en personne à l'un ou l'autre des combats, laissant au besoin le commandement général à d'autres. Vous pouvez simplement résumer vos actions dans ce RP, mais également ouvrir autant de Rps que vous le souhaitez pour jouer des moments précis de l'avancée eldéenne (par exemple, la prise de la halle aux grains ou la rencontre avec le 'monstre').

Dans ces RPs, vous êtes libres de jouer sans le concours d'Entité (bien qu'elle se garde le droit d'intervenir sans prévenir) et vous n'avez pas à respecter de fin préétablie. Vos actes pourrons défier les pronostiques de l'état major et faire tourner la prise de la ville de façon imprévue. Nous vous demandons seulement de respecter ce qui sera joué ou décidé dans ce RP-ci (envoie de renfort, ordres officiels, etc...)

Levé avant l’aube, on amena son armure rouge à Kerath, des esclaves l’aidèrent à l’enfiler alors qu’il se tentait encore de chasser le sommeil de ses yeux, sans trop de succès, il avait mal dormis, dans une position peu enviable et à même le sol ce qui n’aidait en rien. Cela faisait peu de temps qu’il était sortis du fief des prêtres de Kiran, la zone de quarantaine, se soumettre à leurs protocoles étranges n’avait pas été une excellente façon de se réveiller mais il avait vécu pire. Il fit jouer son épaule droite puis son coude pour voir si les forgerons avaient réussis à faire en sorte que l’armure, qui en avait vu d’autres mais tout de même, ne le gêne pas lorsqu’il serait question de se battre, que ce soit contre des miliciens, des anciens du quatrième ost ou même de ces fameux monstres qui hantaient la ville. Conformément à ses ordres de la veille on lui avait apporté son épée bâtarde ; certes il comptait bien se mesurer à ces créatures dont il n’avait, jusqu’à présent, qu’entendu parlé, mais il supposait que c’était bien les traîtres qu’il allait devoir affronter et pour ça son arme qui avait été forgé spécifiquement dans cette optique était toute indiquée. Maintenant qu’il était certain que l’articulation de son armure marchait correctement, il aurait des forgerons à recommander pour leur diligence et leur efficacité, il soupesa l’arme, fit quelques moulinets avant de la ranger dans son fourreau dorsal.

Enfin prêt, Kerath s’en alla d’un pas décidé jusqu’à la zone de rassemblement où l’attendait Murrpau, harnaché pour la guerre, tenu par la bride par une prêtre de Zhak’Bar qui les lui céda une fois que le guerrier fut à portée. Ce dernier dégaina à nouveau son arme pour en planter quelques centimètres dans le sol alors que le soleil se levait, debout, ses mains posées sur le pommeau de l’épée, face à l’avatar d’Uriz il attendit que cette dernière commence la grande prière qui lancerait l’assaut. Une prière toute particulière, une prière qui se ferait sous le regard avide de combat de la divinité que le millier de guerriers rassemblés allaient honorer. Tant pis d’ailleurs si Krish grinçait des dents en voyant le Karliik Glenn maltraiter son arme, les habitudes ont la vie dure.

A la fin de la prière les prêtres de Zhak’Bar terminèrent leur rituel et c’est avec une joie sauvage que le colosse observa les murs s’effondrer, ne pouvant s’empêcher de sourire en dégageant son épée du sol. Les gravats tombaient encore, la poussière s’élevait et empêchait quiconque de voir ce qui se trouvait de l’autre côté. Une fois se sentiment grisant de voir quelque chose d’aussi imposant être détruit, s’effondrer, Kerath monta sur son félin à pointe et ordonna l’assaut. Quand bien même la visibilité était nulle et que les informations sur ce qui se trouvaient à l’intérieur de la ville étaient, au mieux, lacunaires lorsqu’elles n’étaient pas inexistantes, il était temps d’en finir avec ce siège qui n’avait que trop duré.

Parmi les premiers à pénétrer dans la ville, le guerrier fut surpris, et déçus, de ne voir personne pour les accueillir. Escalader des décombres pour finalement se retrouver seul une fois en haut avait quelque chose d’inhabituel, de décevant finalement, dans un siège. Alors certes les défenseurs allaient bien se montrer à un moment ou un autre mais il y avait des formes à respecter nom des dieux ! Bien vite la tente d’Etat-Major fut dressée et c’est à l’intérieur de cette dernière que le général se mit à tourner en rond, ce qui n’était pas plus mal car Murrpau commençait à en avoir marre de le faire à la place de son maître. On plaça les mages du C’nros non loin, avec un peu de chance il pourrait faire usage de leurs pouvoirs. Les prisonniers sont envoyés directement dans les mains de la Doth’ka ou des prêtres de Tesso, en fonction de qui est à portée de main.

Après avoir aboyé des ordres sans sortir de la tente, se fiant simplement aux informations qu’on venait lui fournir, Kerath en sortit enfin lorsqu’il fut question de déplacer ladite tente pour se rapprocher du front. Encore dehors, observant les plumes de fumées qui s’élevaient ça et là vers les cieux le chevaucheur de Morgal s’arrêta devant lui. En entendant le rapport il haussa un sourcil mais ne perdit pas plus de temps et il envoya le soldat chercher autant de troupes qu’il le jugerait nécessaire parmi les renforts qui attendaient une affectation. Il rentra ensuite dans la tente pour y chercher du regard les mages qui pouvaient s’y trouver, comme Valsrik ou Na’ri.

« Est-ce que vous sentez quelque chose de différent ? »

Mal dormi. Trop occupé à réfléchir à l’assaut d’aujourd’hui. Les notes éparpillées dans votre tente en soient témoin. Plus tu y penses, et plus cette histoire d’ombres fait sens. Plus tu y réfléchis, et plus l’idée d’un puissant rituel de l’obscure magie t’apparaît comme la meilleure explication à toutes les déconvenues arcaniques ayant eu lieu dans Sol’Dorn. Mais s’il y a eu rituel, pourquoi ? Dans quel but ? Et surtout comment ? De la magie d’ombre tu ne sais que trop peu de choses. La Doth’Ka et les Baenfere, c’en étaient eux les grands gardiens. Toi tu n’as jamais eu l’occasion que de feuilleter à ce sujet que quelques documents qui dans le temps ne te paraissaient pas plus intéressant que ça. La dynamique, la physique, l’astronomie et le mysticisme étaient tes priorités. Même pour un génie comme toi le temps était court… si seulement tu avais su qu’il te faudrait en apprendre sur un art d’espions et d’assassins pour un jour pouvoir permettre le bien-déroulé d’un assaut.

- Et bien Valsrik’Chev… une voix encore à moitié endormie t’interpelle J’ai manqué quelque chose ou est-ce que des pectoraux t’ont vraiment poussé pendant la nuit ?

- Je porte un plastron sous ma robe, imbécile. immobile face à ton masque de repenti, tu te trouves arraché à tes questionnements Anomalie magique ou pas, je ne compte pas me prendre un carreau dans la poitrine.

- Alors pourquoi partir maintenant ? Tu pourrais simplement attendre que l’assaut soit passé et faire tes recherches ensuite.

- Pour finalement découvrir que tout ça n’était que le résultat d’un rituel Dornien dont je ne pourrai plus qu’imaginer les tenants et aboutissants après que les mages chargés de le réaliser aient étés massacrés.

- Dis plutôt que tu aimerais bien découvrir ce dont il s’agit avant Ranaghar. Ran’Lyn rit N’oublie pas que tu as beau être cultivé, tu n’es pas mysticiste. Que tu le veuilles ou non il a un avantage sur toi.

- Et ça ne rendra ma victoire que plus délicieuse. sur ces mots, tu sors de ta tente, laissant le masque de métal derrière toi Laraxle !

Souvent peu raisonnable, tu n’es pas fou pour autant. La guerre n’est pas ta chose, et tu le sais. Pour en avoir fait les frais il y a six ans, tu sais ta place ne pas être en tant que pivot sur un champ de bataille, alors encore moins en première ligne. L’Etat-Major t’attendrait. Le Karliik Glenn t’attendrait. Comme convenu, tu ne pénétrerais pas Sol’Dorn avant qu’un périmètre de sécurité relativement viable n’ait été établi, et ensuite… Laraxle t’emmènerait jusqu’à la Place aux Lions. Et il ne serait pas le seul Morgal en course. Tu arrivais juste à temps.

- La trame est stable. tu réponds, essoufflé au dos de ta monture, arrivé à peine quelques dizaines de secondes avant le coursier Pour l’instant en tout cas. tu tournes machinalement ton regard vide vers Kerath Alors si ce genre de créatures commence à rejoindre la partie, il risque de devenir impératif de répartir des mages entre les différents groupes. tu retires ta capuche pour tendre ton oreille en direction du cavalier Si d’autres créatures surgisses ou si vous arrivez à identifier un point d’origine, faites-le moi savoir.

La nuit avait était courte. Comme pour tous. La prêtresse avait passé du temps en prière, pour les siens, pour les dieux et chose rare, pour elle.

Malgré ou grâce aux évènements nocturne, Na'ri pu prendre la place qui était la sienne : à chevaucher aux côtés de Kerath. Elle n'avait pas récupéré ses attributs guerriers, son arme et son armure, mais qu'importe. Elle était présente quand ils pénétrèrent dans la ville qu'ils avaient si longuement contemplé. Elle était là pour lui, c'était ce qui l'importait.

Première valide à descendre de cheval, elle pansa quand il le fallait les soldats. Ses soldats.  
Cependant, elle nota l'absence d'humain, elle aurait crû que Sol'Dorn accueillait une population plus variée. Certes pas autant que Thaar, mais qu'en même, la ville se trouvait en surface. Peu importe, il y avait plus urgent, plus important.

Sur la place aux Lions, une autre tente fut montée. Plus simple et un peu plus longue, elle portait le nom exotique d'Hôpital militaire. Dans un premier temps les soldats seraient évacués des lieux de combat pour être trié en fonction de leur gravité. Ici, les cas d'urgence vitale. Aux camps, les soldats stabilisés et les autres blessés. Tous les prêtres avaient été sensibilisés à l'interdiction d'user de magie jusqu'à nouvel ordre. Il y avait eu une vague de murmure à l'annonce, mais que pouvaient ils faire de plus que de suivre les ordres ?
Un échantillon de l'eau de la fontaine fut prélevé et envoyé derrière les murs pour être analysé. Allaient ils pouvoir s'en servir ? En attendant les premiers résultats, de l'eau fut mise à chauffer dès qu'ils arrivèrent à faire un feu… Réunir les matériaux et un expert en amadou prit plus de temps qu'à l'accoutumer.

Dernière de son groupe à arriver dans cette tente pompeusement nommée Etat-Major, Na'ri s'assit en tailleur par terre, non loin de Murrpau. Kerath tournait en rond, comme d'habitude. Il réfléchissait. Elle ne pu s'empêcher de le suivre des yeux, profitant du fait qu'elle n'avait pas besoin de dormir à la moindre occasion. Elle allait répondre à la question quand le repenti prit la parole avant un cavalier aux couleurs du Ier Ost.

Sans un mot, la sombre écouta les nouvelles des uns et des autres.

Finalement, le monstre des enfants était bien là. Et non contant d'avoir une gueule pour mordre, il avait également des tentacules… La veille les prêtres de Teiweon, lui avaient assuré que ce n'était pas de leur fait.

Ainsi le bras du messager a été mordu… et le visage fut surement brûlé par le souffle à ce moment là. murmura t'elle à elle-même. C'était tellement improbable qu'elle avait mis de côté cette hypothèse. Mais n'empêche, quelle était la puissance des mages ou du rituel pour obtenir ce phénomène ?

A nouveau, elle posa son regard de grenat et d'argent sur le sombre qui pouvait être celui qui avait été nommé à la fois traitre et Prime Sorcier. Il aurait peut être une réponse.

Si jamais c’était nécessaire, bien que Kerath en douta, il confirma l’ordre de Valsrik d’un hochement de tête. De plus c’était une information importante, intéressante et il sortit pour donner l’ordre à d’autres soldats de relayer ledit ordre afin qu’il se répande le plus vite possible. En rentrant il recommença à tourner en rond, concentré à nouveau sur le plan mental qu’il s’était fait de la ville et de la position, relative mais qu’il pensait fiable, de ses troupes à l’intérieur de celle-ci ; relative parce qu’il ne pouvait se baser que sur les rapports des estafettes qui revenaient pour relayer ce qu’ils avaient vu, combattu ou appris et qu’il n’était pas impossible que l’un des messagers soit mort en route ou qu’une unité entière ait été massacrée. Loin d’être une impossibilité, il était toutefois moins probable que les autres escouades aux alentours ne l’aient pas su et n’aient pas relayé l’information mais c’était une autre question. Finalement il s’arrêta brusquement en entendant Na’ri parler à voix haute puis il se tourna vers elle.

« Quel souffle? Si tu sais quelque chose sur ces créatures tu as intérêt à le dire. Et vite. »

Pour lui permettre de regrouper ce qu’elle avait hypothétiquement en tête pour le communiquer il ordonna qu’on lui amène des mages du C’nros. Lorsque les mages militaires arrivèrent, après un bref salut, personne n’avait de temps à perdre avec ça en plein milieu d’une bataille, il se mit de profil pour avoir dans son champ de vision les nouveaux arrivants et Valsrik.

« Vous voyez l’aveugle là ? » Demanda-t-il en le désignant d’un geste de la tête. « S’il vous donne un ordre considérez que je l’ai confirmé et que si quelqu’un en ralentit l’exécution je m’occuperais personnellement de son cas. »

Il ne demanda pas si c’était clair, il ne doutait pas que ça l’était. Kerath ne craignait pas que Valsrik soit désobéis, après tout le Prime Sorcier était à la tête de tous les mages laïcs et donc du C’nros, mais plutôt que l’exécution de ses ordres subissent un délais par quelques personnes pénibles qui n’avaient guère mieux à faire. C’était peu probable mais savait-on jamais. Finalement il regarda le Prime Sorcier en question. « En mon absence je te laisse assigner les mages comme bon te semble si la situation l’exige. Notamment pour s’occuper des prêtres ou des monstres. »

Sans attendre de réponse il continua à donner ses ordres, cette fois à l’estafette qui portait la nouvelle de l’émeute à la halle aux grains. « Prenez trois félins à pointe et brisez l’ennemi au plus vite. Si les civils ne se dispersent pas tuez les. »

Après une courte pause pour reprendre son souffle il poursuivit, cette fois ses prochains mots étaient adressés au représentant de la Doth’ka. « Vous êtes familiers avec les souterrains en tous genre, envoyez des drows pour aider les soldats dans les passages. »

Finalement il embrassa l’assemblée du regard jusqu’à tomber sur Ssol’riss. « Haut-prêtre, partez avec Na’ri vous en apprendre davantage sur le monstre. » Il sortit de la tente une seconde pour attraper le premier soldat qui passait au pas de course pour lui demander son épée et lui ordonner d’aller en chercher une autre avant de rentrer à nouveau pour en tendre la poignée à Na’ri. « J’imagine que tu sais toujours t’en server, mieux que le haut-prêtre que tu vas accompagner en tout cas. Si vous préférez je peux vous allouer une escorte. »

Une fois la réponse obtenue il se tourna, encore une fois mais cette fois c’était sensé être la dernière, vers leur reine. « Je vais m’occuper personellement des problèmes au cimetière. »

Puis il sortit de la tente, Murrpau sur ses talons, maintenant qu’il avait donné ses ordres en fonction de la situation, si jamais des problèmes apparaissaient, Krish pourrait s’inspirer de ce qu’il avait fait si elle avait un doute. Quant aux problèmes magiques ils les avaient laissés entre de bonnes mains et de toute façon ce n’était pas de son ressort. Il chercha le soldat qui devait repartir avec des renforts au cimetière et le trouva assez vite, c’était le seul qui portait les marques de combats, entouré de troupes fraiches et impatientes.

« Je viens avec vous. » dit-il à l’estafette en arrivant à son niveau, si jamais Na’ri et Ssol’riss avait préféré recevoir une escorte il en désigna une et l’envoya à la tente d’Etat-Major avant de partir avec les renforts.

Deuxième véritable bataille de grande envergure. Forte expérience. Seulement une capacité à prendre rapidement des décisions difficiles et une volonté de monter en première ligne. Pendant l'année passée au siège, Kerath lui avait fait profiter de ses connaissances tactiques et ils avaient organisés quelques simulations de bataille avec le IInd et le Ier Ost - dans lesquelles la nouvelle reine s'était faite laminée d'ailleurs. Ajouter à ça la grande bataille contre les despotes à la fin du mois précédent et on pouvait au moins imaginer qu'elle avait acquis quelques bases.

Mais elle était tout de même bien contente que le Karliik Glenn soit à la barre. Elle l'écoutait et l'observait avec attention. Loin de l'imiter, elle réfléchissait plutôt aux raisons qui le poussait à prendre telle ou telle décision. Il choisissait parfois si vite qu'il semblait agir à l'instinct. Mais chez lui l'instinct était surtout constitué d'expérience et elle voyait tout le gouffre qui la séparait de lui en matière de commandement militaire. Autant ne même pas concourir, ce n'était pas son rôle de toute façon.

Alors, tout en réfléchissant, son corbin tressautait dans sa paume, retombant avec un bruit mate. L'activité autour du ballet d'armes et de blessés la mettait en joie malgré sa nuit des plus courtes. L'air vibrait de défi et de possibles. Leur avancé n'avait rien d'une bataille rangée. L'avantage d'avoir eu un siège d'un an pour se préparer, c'était qu'elle avait une armure à sa taille, autre que celle de Repenti. Qu'elle soit Triumvir ou Reine au moment de la porter ne changeait pas grand chose étant donné qu'elle avait été pensé comme une armure de commandement d'or et d'acier noir, frappée aux armes d'Elda et portant le Soleil d'Uriz en pectoral. L'idée ne lui avait pas particulièrement plus à l'origine, mais elle avait fait son chemin. Symbole de ralliement et de commandement, elle n'en serait pas moins dans la ville avec les troupes. Et puis elle avait surtout du mal à se dire qu'une victoire d'Elda était sensé être sa victoire puisque le Père semblait l'avoir délivré de sa condition première. C'était... étrange de ne pas être une simple servante portant une couronne.

Dans la tente de l'état major, elle émettait principalement des avis, posait des questions lorsque l'heure n'était pas aux décisions désespérées. Elle ajoutait un détail sur ce dont elle se souvenait de la conformation de Sol'Dorn au moment judicieux, ou signalait une cible qu'elle jugeait prioritaire dans les rapport des estafettes. Mais surtout, elle attendait de pouvoir monter au front, glaive au poing... ou corbin à la main.

Mais encore fallait-il le faire judicieusement. Lorsqu'un véritable obstacle se dresserait, les gradés pourraient intervenir... Et c'est ce qu'ils avaient fait, le Karliik Glenn en tête, lui laissant le rennes de l'état major avec Valsrik comme expert en magie. Un sourire goguenard aux coins des lèvres, bien loin de montrer un quelconque trouble, Krish acquiesça à la nouvelle.

- Très bien. Emmène quelques prêtres de Teiweon supplémentaires, au cas où ils aient commencé à faire du cimetière un gigantesque piège. " lança-t-elle seulement avant que le militaire ne s'éclipse. Pour la suite, elle devrait composer avec des conseillers bien différents.

« Quel souffle? Si tu sais quelque chose sur ces créatures tu as intérêt à le dire. Et vite. »

Tu as intérêt à parler. Et vite Malicieusement, elle avait envie de demander si elle avait toujours trente secondes pour parler. Mais ce n'était ni l'heure, ni le sujet. Ceci dit, c'était tellement vite qu'il avait fait réunir un petit essaim de mage pour l'écouter. En se relevant pour éviter d'être plus importante qu'elle ne l'était, la sombre résuma son savoir.

- Je ne sais que ce que les témoignages ont transmis. Il y a celui du corps du messager, de Viconia, des enfants et le plus complet, celui du Kyorl, ici présent. Le…" elle chercha le bon mot et reprit celui de Kel'zo "le monstre est de très grande taille, noir, capable de se déplacer. Le froid est omniprésent. Le messager a eut le bras sectionné et brûlé avec une brûlure au visage du même côté. Si j'en crois le témoignage du Kyorl, l'hypothèse serait que le monstre l'ait mordu. Le souffle froid qui l'entoure a brûlé les chairs à ce moment là. Après, seuls les enfants parlaient qu'il pouvait y en avoir plusieurs. Mais comment le reconnaitre s'il est informe. Autre point, seule Viconia a parlé de souffle coupé. Mais son témoignage était tellement incohérent que je ne sais quel crédit lui apporter."

Elle regarda Kerath.

- "C'est tout ce que j'en sais. Je ne sais pas à quel point, mais cette créature est très puissante. Le messager parlait du jugement de Teiweon. Et si le monstre provenait de son temple ? "

Elle laissa la réponse aux mages du C'nros et au Prime Sorcier. Kerath avait fini de tourner en rond et donna ses ordres.

« Haut-Prêtre, partez avec Na’ri vous en apprendre davantage sur le monstre. »

Dubitative, elle regarda le Haut Prêtre de Tesso. Elle espéra une chose, qu'il soit plus fiable dans ses actions que dans ses paroles.

« J’imagine que tu sais toujours t’en servir, mieux que le haut-prêtre que tu vas accompagner en tout cas. Si vous préférez je peux vous allouer une escorte. »

Encore et toujours les mêmes remarques, les mêmes croyances de la part du soldat. Alors qu'elle tendit une paume pour accueillir la poignée de l'épée, la chaleur de sa blessure nocturne alimenta celui de sa colère. Mais au final, elle sourit. Aujourd'hui, plus qu'un tout autre jour, elle devait laisser les flammes du Père prendre toute la place en son cœur. Tandis qu'elle soulevait avec dextérité et sobriété l'arme, elle se tourna vers le Kyorl.

- "Avez-vous besoin d'hommes supplémentaires ? "

Mais déjà le Haut Prêtre de Tesso avait validé la proposition du Karliik. Alors, avant même que la ceinture du fourreau ne soit bouclée, elle sortit de la tente de l'Etat Major. Le Kyorl en tête, ils partir vers les docks accompagnés une estafette.

Avoir les mages de Sol’Dorn à tes ordres au cours d’une bataille… voilà un défi d’envergure pour un sorcier tout juste fait Ust’Meldzar… et un défi qui te plaît, malgré tes lacunes en stratégie militaire. Ce que tu ne sais pas de la guerre, tu serais un temps forcé de le compenser par ton expertise des capacités de chacun de tes subordonnés ; et pour le reste il était toujours temps d’apprendre.

Et apprendre un maximum tu devais.

En partant vers le cimetière le Karliik prenait un risque. En partant enquêter sur la créature les prêtres prenaient un risque. Maintenant, c’était à ton tour de te mettre en danger pour le mieux. De l’encre, des craies, des teintures, tu cherches tout ce que tu pourrais trouver dans la tente qui puisse te permettre de tracer, et fort de tes découvertes, déjà tu retournes à l’extérieur.

- Je reviens. tu lances au reste de ceux avec qui tu partages les lieux Donnez-moi un instant.

Des cercles. Des glyphes. Des traits. D’étranges formes géométriques, pour beaucoup similaires à celles tracées de cicatrices sur ta peau prennent forme autour de l’Etat-Major. La tente devient le centre d’un grand mandala à ton effigie. La tente devient ton centre, et tu comptes bien redevenir le sien. Ton œuvre terminé tu reviens, l’air plus grave que jamais, prendre place au plein centre de ton dessin. Tes doigts viennent jouer à ta ceinture, et en détachent le grimoire qui en parfait siamois de ta baguette ne la quitte presque jamais pour le poser à tes pieds. Quant au dragon, tu t’en saisis, avant de t’en retourner vers Krish, pour faussement la regarder dans les yeux.

- Je pars observer ce qui se passe. Je vous entends, je peux vous répondre, mais sachez que je ne suis plus « ici ». S’il arrive quelque chose et que vous devez me ramener, fermez le livre.

Tu inspires, ta paume se crampe autour sur ton focaliseur, et tu commences à signer.
Une fois – tu redessines de la queue du dragon face à toi l’enchevêtrement de symboles.
Deux fois – tu élargis le cercle, en traçant lentement de nouveaux contours de toute la longueur de ton bras.
Trois fois – tu frappes une paupière, l’autre, puis ton front de la gueule du reptile d’os.
Enfin tu expires.

La trame t’enserre comme un étau, vibre à ton contact, se métamorphose en une seconde atmosphère qui à toi te paraît comme solide. Tu n’es plus dans l’air. Tu n’es plus sur terre. Tu es quelque part dans un monde de vecteurs et de surfaces, suivant les directions comme l’aveugle que tu es, en écoutant les échos des premiers et palpant les secondes. Une chaleur véritable s’empare de tes tracés, et les forces que tu explores soulèvent ton grimoire devant toi, en agitant les pages de manière chaotique, tandis que les yeux fermés, ta baguette pointée vers le manuscrit et les pieds à quelques centimètres du sol, tu t’étais figé. T’emparer de l’espace, lentement mais sûrement. Te déplacer loin de toi-même, apprendre sans être là… maintenant, il te fallait espérer la Chimère décidée à t’accorder assez de son pouvoir. Qu’elle n’ait pas à punir ton ambition comme elle l’a fait quelques années auparavant.

Le Maître du Jeu s'adressant à Valsrik'Hrae...

Il vogue. Il vogue, le mage.

Il entend, il écoute, il sent. Il comprend les mouvement... Mais la feuille sur laquelle il pose la main ondule et plie. Du côté des dock, loin au delà de ses perceptions disparaissent les vecteurs des deux prêtres et de leur escorte.

Mais plus proche, ça se rapproche...

Quoi ?

L'instabilité.

Concentré, il en repère une autre, mouvant dans le quartier comme un lent nuage d'impossible. La trame s'y contorsionne, Des bulles et des nœuds distordent la Toile. Les fils sont tirés, poussés, regroupés, distendus. Une force puissante. Quelque chose incontrôlé, de chaotique, est à l’œuvre, non la volonté d'un seul mage. Les mouvements en deviennent illisibles.

La brume d'instabilité rôde à deux rues d'ici, étendant ses bras sur les bâtiments alentours. Pour l'instant elle ne semble pas vouloir venir de votre côté, mais elle bouge parfois. Parfois non. Doucement pour le moment.

7h15

Il est temps de partir. Chacun est prêt, le but de la mission est rappelé ainsi que les consignes normalement évidentes pour tout le monde mais pas assez pour la jeune Xune qui fait partie de l'équipe. L'escouade part dans les sous-sols afin de vérifier à ce que l'ennemi n'attaque pas par derrière le reste de l'armée ainsi que pour vérifier que rien qui ne devrait pas y être s'y trouve. Par la suite, la mission s'étendra à la cartographie des souterrains afin de voir s'il n'est pas possible d'atteindre les grands-temples et la salle du Conseil par en-dessous. Pas de bruit, pas de désobéissance, le groupe reste soudé au maximum : seuls les deux éclaireurs Norvak et Xune, ainsi que le messager Bor'ort feront régulièrement bande à part. Pas de mouvements précipités, les pièges peuvent se présenter sous de multiples formes et se perdre mettrait la mission en échec. Si des cadavres se trouvent sur le chemin, il vaut mieux les démembrer - voire décapiter - pour s'assurer qu'aucun nécromancien ne les utilise par la suite. Ne pas oublier que souterrains ont été inondés la veille, donc que cela risque de glisser en certains endroits.

Xune acquiesce, ne posant aucune question ni n'émettant la moindre remarque, la tête froide. Elle est prête à partir et est fière de pouvoir faire ses preuves en ce grand jour, même si elle risque de devoir faire les tâches ingrates. Moi, mon ventre se tord à l'approche du départ. J'ai peur, je prie pour ne pas avoir à escalader des montagnes de cadavres en décomposition ni à me retrouver face à ces "monstres" qui gèlent les gens jusqu'à les tuer. On prétend même qu'ils ne sont pas tout à fait matériels. Avec ma dague et ma petite taille, que pourrais-je bien faire face à eux ? Rien. Aussi j'ai peur. Mais Xune est casse-cou et n'a pas peur d'aller dans les pires immondices pour aider à ce que la mission se passe au mieux, aussi je ne montre rien de mon angoisse. Xune sera le pendant parfait de Driz'na pour aller là-dessous.

Ils partent. Quelques dizaines de minutes plus tard, Bor'ort apporterait déjà un premier rapport de la situation : voie bloquée par un monticule de cadavres humains, il allait falloir changer de route...

HRP :

- Trouvez les trois équipes qui remontent vers le quartier des artisans et réorientez les vers les dock. Qu'ils évitent le charnier sur la rive " Sur la carte, les griffes d'acier pointèrent deux rues parallèles et tracèrent un cercle vers le point de ralliement des équipes qui avaient reçues comme but de sécuriser les docks.

Les estafettes n'avaient pas arrêtées de remonter des phénomènes étranges depuis le départ du Karlik Glenn. Les rues vides. Les groupes armés. Les charniers à ciel ouvert. Quelque chose n'allait décidément pas dans cette ville et ce n'était pas qu'une question de piège pour les eldéens. Après quelques essais pour laisser aux conseillers militaire la possibilité de prendre la main, Krish avait trancher le nœud gordien et taper littéralement du poing sur la table lorsqu'au milieu de leurs désaccords, un messager était venu leur apprendre que les combats dégénéraient sévèrement à la halle aux grain et que des mages commençaient à se mêler de la partie.

A partir de cet instant, elle avait repris les choses en main et ne les avait plus lâchées.  

- Le Haut-Prêtre Ssol'riss n'a pas donné signe de vie depuis trop longtemps. Envoyez deux équipes de renforts rejoindre le bordel pour le protéger. Ils ont ordre de lui obéir s'il est en sureté ou de le rapatrier en cas de danger. "

Le corbin avait fini en presse papier sur le coin de la table faite d'une bête planche sur deux tréteaux. Les annotations à la sanguine et au fusain se faisaient nombreuses. La reine repoussa une mèche de cheveux derrière son unique oreille pointue, les deux mains posées sur le bord de la table, observant la disposition des découvertes les plus gênantes et des réfugiés retrouvés dans les temples de Natha et de Meingal.  

- Quatre équipes de renforts vers la porte ouest de l'autre côté de l'Oliya. L'Obok Senger du Ier doit déjà y être. Il ne faut pas qu'ils se retrouvent enclavés. Et qu'ils mettent en place un pont de fortune au-dessus de l'Oliya. "

Le point du messager claqua sur son plastron et quitta la tente de commandement. Deux autres estafettes. Un autre charnier découvert. Des traces de combat entre au moins trois groupes portants des symboles différents. Celui de Teiweon, un symbole inconnu et celui que portent les possessions du Bae'd. Deux autres perturbations magiques qui se déplaçaient lentement dans la ville. Les équipes avaient eu l'ordre d'y escorter des prêtres pour que ces derniers suivent les déplacement et puisse les communiqués à l'état major sans que les soldats aient à entrer en contact avec les créatures non identifiées.

Toute cette affaire était de plus en plus étrange. Le temple de Teiweon était décidément un objectif principal. Après deux autres compte rendus de plus en plus suspicieux, elle finit par se redresser vivement.

- Streea. Redirigez un tiers des forces du IIe Ost prévues pour la Forteresse sur le temple de Teiweon. "

Mieux valait avoir des troupes fraiches si ça tournait au bordel. Le Bae'd était hors du quartier le plus ancien et la forteresse serait assez simple a prendre au vu des informations qu'ils avaient sur sa conformation.

Une bonne heure après le départ du Karlik Glenn et du Heut-Prêtre de Tesso, une autre nouvelle ébranla la sérénité des attaquants. D'une part, le problème de la halle au grain avait été géré par la deuxième vague de renfort qui avait été envoyé mais les pertes étaient significativement plus hautes qu'elles n'auraient du l'être. D'autre part, une équipe se rapprochant du Bae'd avait pris trois Païms sauvages de plein fouet. En plus des reliefs de combat en pleine rue, les messagers laissaient entendre d'autres apparitions d'animaux sauvages. On pouvait désormais se dire que les cages du Bae'd avaient été déversées dans les rues.