Ves'zafein Zaurahel [Terminé]

Identité

Nom/Prénom : Ves’zafein Zaurahel
Âge/Date de naissance : 589 ans, né le 59 Karfïas de l’année 427, X^ème cycle.
Sexe : Masculin
Race : Drow
Faction : Puy d’Elda
Alignement : Loyal mauvais

Liens notables : Les différentes figures de la hiérarchie militaire magique du Puy, tout comme les très respectés membres des lignées Prima Sanguis, et notamment les Zaurahel, sont autant de connaissances que Zafein respecte… ou méprise parfois.

Particularité : Le sang… Le sang de l’élite. L’élite du continent. Zafein est un Zaurahel, descendant direct des premiers Der’Hazan, fruit d’une union incestueuse portant les gênes pures témoins de la naissance originelle du peuple sombre. Pour d’aucuns, il est le simple représentant d’une lignée notoire, méritant et digne de respect. Pour d’autres, il est l’objet de leur vénération, tant admiré que craint, fier représentant de ceux ayant jadis guidé les exilés.

Métier : Faern d’Hosse de la Flamme d’Elda, I^er Ost.
Classe d'arme : Nécromancie, magie de la Vie.

Possessions & Equipements :

Richesse et opulence sont souvent le lot de familles telles que celle des Zaurahel, et Zafein, malgré son idéal moderniste, aime à perpétuer cette tradition d’apparat. Ainsi possède-t-il de beaux atours rougeoyants et inspirant l’aisance, de même que divers objets de décoration trouvés nulle part ailleurs que dans sa demeure personnelle, dans les Profondeurs du Puy. L’on pourrait citer, par exemple, un immense crâne de dragon uniquement confectionné de saphirs et reposant sur un socle d’ébonite…

Outre les tenues rituelles, il possède une armure plus adaptée au combat, reflétant toujours sa prestance malgré l’absence de trop nombreuses couleurs.

Apparence :

• Taille : Ves’zafein mesure 1,97 mètres.
  
• Couleur des yeux : Ses yeux sont d’un rouge sanguin.

Dans les couloirs des profondes bâtisses du Puy, engouffrées au fond du cratère dans lequel on ne peut imaginer que d’immondes créatures nocturnes, Ves’zafein révèle le paroxysme des standards drows, et l’exact opposé de ce à quoi l’on peut s’attendre dans les royaumes extérieurs. L’allure royale et le pas lent, sa posture reflète toute la relative noblesse des lignées de premier sang, ainsi que l’importance accordée à l’art et au sublime par la race.

Sur les champs de bataille, en revanche, le mâle fier et distingué laisse place à un soldat puissant et implacable, entraîné depuis l’enfance à ce rôle : d’une carrure taillée pour résister aux chocs, bien que plus petit que certaines autres figures de l’armée, chacun de ses muscles semble avoir été façonné pour résister aux plus éprouvants efforts. Plusieurs cicatrices s’y sont dessinées au fil du temps, souvent cachées par des armures et habits supportés par de larges épaules. Au-dessus d’elles trône d’ailleurs un visage ferme, juge et accusateur de prime abord, sur lequel la rudesse d’un enseignement poussé a laissé des marques.

Sa mâchoire, elle aussi taillée, et supplantée d’oreilles pointues plus fines que la moyenne, laisse apparaître des marques de contraction de petits muscles saillants, de même qu’un menton carré et dur. Ses joues, creuses et marquées, dessinent davantage la sévérité de son expression faciale, soulignant également deux yeux injectés d’un rouge sang. D’épais sourcils soignés servent à son autorité, quand son front mince et plat ne suffit plus à asseoir le respect, et des cheveux longs et lisses d’un blanc sali se trouvent coiffés derrière ses oreilles, retombant la plupart du temps sur ses épaules.

Enfin, une voix grave vient accorder la dangereuse harmonie de cet être, tonnante ou rassurante selon la situation.

Personnalité :

Il est des personnes dont l’allure trahit le tempérament. Il en est d’autres qui sont insaisissables. Zafein fait partie de ceux dont la personnalité reste mystérieuse, jusqu’à ce que l’heure de la confrontation sonne.

En parfait exemple, il aime à ne rien laisser transparaître, ne donner aucun avantage à son vis-à-vis ; le quotidien est une guerre qu’il est nécessaire de faire perdurer pour survivre. À ses yeux, chaque drow peut se révéler utile, et s’il est un atout potentiel, il peut également devenir un adversaire de taille… Aussi prend-il soin de valoriser ses confrères mages avec prudence, perpétuant les traditions du I^er Ost qu’ont fondées les premiers Zaurahel sur le respect et l’obéissance des soldats par la considération, tout en décelant les potentielles failles dans les diverses unités dont il a la charge.

La nécromancie est magie bien sombre, et qui la maîtrise perd chaque instant un peu de miséricorde. Ves’zafein, pourtant formé à cet art depuis longtemps, n’a que peu perdu de son attention, faisant de lui un être appréciant avant tout la valeur de ses sorts, ainsi que des sacrifices nécessaires. Si son art se voit d’ailleurs critiqué par certains soldats récalcitrants, il reste un mâle agissant avec égard. Des sacrifices doivent parfois être faits dans l’optique première de faire s’élever la société, mais la race constitue pour lui une unité en soi, qui tire sa force de celles de chacun. Prioriser l’encouragement par la compassion est chose rare, mais Zafein, certes à petites doses, s’y efforce.

Les races étrangères sont, à l’opposé, l’objet de ses plus grands fantasmes : ses goûts raffinés ne s’arrêtant effectivement pas à l’art et aux belles choses, il aime à imaginer d’autres façons plus modernes d’asseoir la terreur et l’effroi, souvent à l’aide de prisonniers et esclaves hérétiques.

En tout, c’est une figure semblant déconnectée de toute émotion néfaste, prenant toute mauvaise nouvelle comme une épreuve supplémentaire qu’il faut parvenir à dompter. Pour autant, son absence de négativité n’en fait pas un idéaliste, et bien sot sera celui doutant de sa capacité à anticiper les événements.

Capacités magiques :

En tant que nécromant, et plus précisément marionnettiste, Ves’zafein est capable de faire se relever les défunts, alors à l’état pur et simple de cadavres. Perdurant à distance des escarmouches de mêlée, sa concentration, sa détermination et, faut-il le dire, son enthousiasme, lui permettent de relever une dizaine de cadavres suffisamment habiles et rapides pour tracasser quelques soldats. Une trentaine de pantins s’avère également possible, mais souffrent-ils alors d’une célérité et d’une précision moindres.

Aussi, sa faculté à manipuler les chairs lui accorde de maîtriser la nécrose : un individu à distance raisonnable pourrait bien souffrir d’une perte de viscères avant même d’arriver au corps-à-corps.

C’est en un petit anneau sombre orné d’une étrange perle noire, semblant happer jusqu’à l’attention de ceux qui y plongent le regard, que Zafein concentre ses efforts magiques ; la magie étant force aussi bien bienfaitrice que destructrice, et afin de ne pas se faire dubitativement consumé, il prend garde à user de son bijou avec précaution lorsqu’il s’emploie à la manipulation des arcanes.

Des gestuelles reviennent également avec récurrence, telles que la main, celle portant l’anneau, levée, dos face à ses adversaires et les doigts crispés en situation d’urgence. Lorsque rien ne risque de porter atteinte à sa concentration, ses deux bras sont portés à l’horizontale, tel un combattant d’arène acclamé par la foule, coudes légèrement pliés et mains crispées. De plus éprouvants efforts peuvent l’amener à les mouvoir, presque inconsciemment, devenant ainsi un chef d’orchestre battant la mesure pour ses macabres pantins.

---

---

Histoire

La scène était sombre. Dans la pièce, tout n’était que teinte de noir, ou gris. Le froid emplissait l’espace, un doux accompagnement de la trame se déroulant face à lui. Au centre, elle se tenait, droite sur sa chaise de bois, enveloppée d’un fin linge rouge, couleur vive sur sa peau blafarde. Ses maigres doigts dansaient, suivant l’archer qu’elle mouvait tel l’extension de son bras, désespéré.

C’était le seul son, la seule complainte que l’on entendait : celle de son triste instrument, une vièle dont le bois avait séché, presque mort, empreint de l’usure du temps, abandonné. Une lente mélodie s’en échappait, triste, amorphe, en perdition. Son regard, uniquement porté vers la musicienne, s’intensifiait. L’écho des cordes frottées berçait sa Flamme, jusqu’à le faire sombrer dans de très anciens souvenirs, un passé lointain auquel il n’avait plus pensé depuis fort longtemps.

***

En l’an de grâce 427 du X^ème cycle ordonné par le calendrier elfique naquit un enfant. Un enfant dont le potentiel allait se révéler incommensurable, lui dont le destin était choisi, décidé par avance. Si la réalité a souffert d’un léger remaniement des prévisions, il en reste que Ves’zafein fut mis au monde par de puissants parents, tous deux cousins appartenant à la famille Zaurahel. Prima Sanguis de droit, le jeune drow qui venait de naître allait alors apprendre tout ce que la notion de perfection incluait, cachait derrière ses myriades de promesses, tandis qu’une entaille lui était déjà infligée, la Marque de Natha gravée à jamais sur sa nuque et le sang d’un autre pure-souche coulant sur sa blessure.

Très tôt, ce furent des prêtres piochés parmi les plus hauts gradés des différents clergés qui vinrent chaque ennéade l’observer, juger de son tempérament, orchestrant déjà les préparatifs de sa future éducation, tandis que sa mère entamait avec lui les bases : fallait-il, comme toute personne au monde, apprendre à se lever, parler, réfléchir, et par-dessus tout, apprendre à apprendre. Ses trois premières années au Prime quartier passées, cloîtré dans la grande demeure familiale, il savait désormais ce que signifiaient les mots mérite, vénération et lignée, de sorte qu’il se sentît supérieur aux autres nouveau-nés, dont il n’avait que vaguement entendu parler.

Son enfance, durant laquelle bon nombre de pulsions furent réprimées par une éducation stricte en tout point, et par l’absence d’autres jeunes avec qui partager ses expériences, fut pour lui source d’une grande angoisse, ne disposant d’aucun pilier sur lequel s’appuyer. La religion eut tôt fait de lui fournir ce pilier, de même que son père, autant présent que les prêtres, qui s’assurait que chaque entreprise soit menée à la perfection et dans le respect des traditions. Certains hauts-gradés, eux aussi sélectionnés parmi les plus vaillants, qu’ils soient mages ou guerriers, étaient souvent conviés dans les Profondeurs afin d’entamer les prémices de ses classes. Nul doute ne faisait alors que son attrait pour la magie le prédisposait dans cette voie, malgré la silencieuse réticence d’un père versé dans les arts de la guerre.

Les valeurs du Puy inculquées, le jeune mais déjà digne représentant de la lignée pouvait désormais passer son Clor d’Dormagyn, le Rite de la Consécration. Béni des Dieux, fervent convaincu de ses idéaux, le rapprochement envers Teiweon ne laissait plus place au doute : son royaume l’attirait indéniablement, lui qui éprouvait un intérêt tout particulier dans l’étude des Flammes et des morts.

Au lendemain de son rite de passage, il fut présenté à un nombre très limité de prêtres, à un mage et un officier supérieur, tous ceux qui allaient contribuer à parfaire ses connaissances et sa maîtrise en dehors des classes communes. Jusqu’à ce que l’annonce de la guerre parvienne au Puy, vers l’an 500, lorsque les Péninsulaires s’aventurèrent dans les Terres stériles, seuls de très courts instants de repos lui étaient accordés. Faisant d’abord face à la dureté de l’enseignement de ses supérieurs, ainsi qu’à la sournoiserie de ses camarades rivaux, qu’il ne laissait pas en reste non plus, chaque journée était suivie d’une séance d’apprentissage par un maître, un cours théorique plus ou moins long qui laissait toujours place à plusieurs heures de pratiques : rituels religieux, longues prières, apprentissage de sortilèges ou maniement des armes… En bon Zaurahel, tout n’était qu’entraînement, une époque de façonnage de son corps et de son esprit pour convenir à ce que recherchaient les lignées de Prima : la perfection.

Les classes communes franchies avec succès, son ressenti envers la magie pesant toujours davantage dans la balance, c’est après 25 années que fut venu le temps de choisir sa voie. Le sorcier affairé à son éducation magique avait alors convaincu ses proches parents de son affinité avec les arcanes, bien présente, voire imposante. C’est ainsi qu’il fut accompagné jusqu’à la Sui'aerl Cuass'ili, la Chambre arcanique, où il fut presque abandonné. Son père, ne mentionnant pas une seule fois qu’il en était fier, lui tint le discours d’un moralisateur, simulant presque le dégoût. Aussi allait-il devoir survivre seul désormais, sans protection des hauts murs de sa demeure, démarrant son cursus au même titre que les autres drows : en bas de l’échelle. Tradition forte chez les Zaurahel s’il en est, que Zafein ne comprendrait que bien plus tard…

Il passa des décennies à employer la magie, à engranger les plus minces connaissances réunies sur certains sujets délicats, à parfaire sa connaissance de l’art de la guerre : il voulait exister, être plus valorisé que ce que permettait un poste dans les hautes instances magiques du Puy ; il voulait prouver sa valeur. Ses années à la Chambre furent pour lui l’occasion de se confronter à d’autres élèves, qu’il parvenait le plus souvent à écraser de par sa capacité de concentration, forgée et entretenue depuis son enfance. De légères blessures parvinrent tout de même à entamer son corps tandis que de jaloux concurrents tentaient de l’évincer, faisant fi de ses origines.

La récente Bataille des Cendres fut également source d’un apprentissage éclairé, son étude lui permettant, en plus d’être fier des exploits de son parent, le héros Tebirahc Zaurahel, d’assimiler les dernières techniques et stratégies martiales de l’armée. Il étudia également et avec une grande admiration la sombre expansion de ses pairs en Ithri’Vaan, qui avaient alors fondé la ville pleine de promesses qu’était Sol’Dorn.

C’est quelques années plus tard, en l’an 527, qu’il passa son Clor d’Beannaighil, la Cérémonie du Parrain, où il choisit Valas pour l’épauler dans sa quête de connaissances. De plus en plus orienté vers la magie guerrière, prouvant ses capacités par une maîtrise de soi et une concentration notables, il pensait en effet pouvoir être aidé par le Dieu-Mage, adorateur du pouvoir à l’état brut et des côtés les plus obscurs des arts mystiques. La religion reprit une place importante dans sa vie, et il s’efforçait de servir les Dieux avec la plus grande des convictions, comme il l’avait auparavant fait pour Teiweon.

Poursuivant sa formation quelques décennies, il se rapprocha de prêtres de Valas et d’un Grand-Initié afin de se spécialiser dans la nécromancie. Sa fascination pour les morts et l’idée de donner un second souffle aux guerriers décédés l’avaient d’ores-et-déjà orienté vers ce sombre apprentissage, mais voulait-il en savoir plus sur les finalités spirituelles de ces actes jugés odieux par les autres races. Fort d’une grande maîtrise de son domaine, il fut accepté au C’nros, et put retrouver quelques-uns de ses pairs dans les rangs de l’armée, tous brillant des feux de la gloire. Son attention désormais focalisée sur la stratégie de grande ampleur, participant parfois à des rixes en conditions réelles et réalisant de nombreux exercices d’entraînement, ordonnés par des instructeurs plus que stricts, sa voie était maintenant celle de la guerre ; comme escompté, il allait pouvoir prouver sa valeur et s’élever parmi les rangs les plus reconnus de la société noirelfique.

Lorsque vint le temps de son affectation, alors que le bruit des armes s’entrechoquant des champs de bataille d’Alëandir s’entendait depuis le Puy, au cours du VII^ème cycle, le I^er Ost lui fut immédiatement proposé. Son nom ainsi que ses capacités en faisaient un élément de choix, qui plus est dans un ost où le nombre de mages y était restreint. Rejoignant ses rangs avec fierté, prêt à faire honneur à son nom et à son Obok Senger, Tebirahc, il fut affilié aux détachements chargés de soutenir les autres osts dans l’assaut des terres elfiques. Aux côtés de nombreux et puissants mages, lui se faisait petit, attendant l’occasion parfaite pour intervenir au moment où les autres seraient les plus exténués. Des morts se relevaient, cadavres parfois sans bras ni tête, chargeant sans hésitation les murailles ennemis, tandis que les soldats, pour qui le passage était nettoyé, exécutaient les survivants. La défaite fut malheureuse, ne tenant pourtant à rien, mais Zafein y apprit une leçon : enrayer préalablement tout espoir peut permettre de supprimer tout quelconque revirement de situation.

Les prochaines batailles rangées du I^er Ost ne vinrent que trois siècles plus tard, tandis que les escarmouches d’entre-guerres avaient fait mourir plusieurs sorciers réputés et améliorer l’opinion des soldats sur Zafein, devenu Faern d’Hosse. Gérant désormais les troupes magiques aux côtés de plusieurs autres mages expérimentés, il avait maintes fois aidé ses supérieurs, et notamment les Streea Jabbuks, qu’il appréciait, en remontant des possibles plans d’attaque ou idées ingénieuses pour débusquer l’ennemi. Tout était toujours pensé de manière à perdre le moins de soldats possibles, tout en gérant avec une optimisation certaine les cadavres ennemis, déplacés parfois d’un lieu à l’autre pour s’assurer une force de frappe supplémentaire.

Le retour de Tebryn, devenu roi en 965, ainsi que l’empoisonnement du lac Uraal, menèrent à une guerre de grande ampleur à la frontière elfique, sur Fort Ellyrion. La puissance de Zafein, alliée à celle de certaines autres sommités des autres osts, comptait parmi les plus dévastatrices ; était-il alors fier de ce massacre, d’autant plus qu’il prit part, quoiqu’involontairement, à la création du Nœud Magique. Rescapé de justesse, il aida à la reconstitution des forces noirelfiques à la suite de la bataille, et décida de s’investir davantage dans la vie de l’Ost. Mage reconnu, avide de pouvoir mais respectueux de la hiérarchie et de ses pairs, il était un Faern d’Hosse connu de bon nombre de soldats de ligne, ainsi qu’un père pour les plus jeunes mages et un allié de taille pour les vétérans.

Vint ensuite le Voile, abattement de la puissance divine sur le continent, qui constitua pour lui l’avènement de tout ce en quoi il croyait. De toutes parts, les espions parlaient de miracles, de catastrophes, de cités détruites et de forêts vivantes. Mais, parmi toutes les nouvelles, celle des morts relevés par Teiweon elle-même l’intriguait par-dessus tout. Avec l’accord de ses supérieurs, il partit pour les ruines de Nisétis, autrefois rasée par Tebirahc, étudier le cercle de colonnes s’y étant érigé, et y trouva l’essence-même de sa croyance. Les autres virent ce que Teiweon réservait aux infidèles, lui découvrit la matière première de ses convictions, un lieu effacé un instant de l’espace et du temps pour n’y laisser qu’un idéal. Teiweon s’était comme révélée à lui, et bien qu’elle ne lui parlât aucunement, lui se sentait comblé, satisfait d’avoir pu apercevoir son œuvre et de compter parmi ces plus chanceux. Il en ressortit plus puissant, désormais assuré de servir la cause de sa Maîtresse, convaincu qu’un jour, il prendrait la tête de l’Ost, reproduisant le schéma qu’avaient respecté ses ancêtres.

La chute du roi Brylyan, au commencement du XI^ème cycle, désordonna l’ensemble du Puy. Empreint d’un sentiment d’appartenance double, fidèle au C’nros mais étrangement compatissant envers ses camarades non mages de l’Ost, et ayant amassé davantage de pouvoir en son sein, Zafein aida les Streea Jabbuks à structurer les forces en vue de l’accession au trône d’un nouveau suzerain, ou d’un triumvirat neuf. Suivant les campagnes militaires d’un œil nouveau, forgé par des siècles d’apprentissage, des décennies de bataille et la révélation de Teiweon, et ne prêtant guère d’attention à l’éclatement des forces du IV^ème Ost, il participa activement à la prise d’Éraison, en l’an 6, éliminant quelques figures importantes de l’armée elfique avant de se replier sur Yutar deux ans plus tard, subissant les représailles de leurs ennemis.

Le chaos semblait aux portes des Eldéens, avant que l’ordre ne soit rétabli par un nouveau triumvirat, fort et empli d’espoir pour la nation. Aux idéaux renouant avec les anciens desseins de conquête, d’une volonté ferme d’asseoir le pouvoir de la race sur le reste du continent et d’une intelligence certaine vis-à-vis des manœuvres à établir, cette nouvelle gouvernance fut accueillie avec joie par Zafein, et donnait au Puy une vision neuve de l’avenir.

Krish Al’Serat devenue nouvel avatar d’Uriz, titre que possédait autrefois son modèle Tebirahc, le Puy subit de nombreux changements drastiques qu’il appliqua et fit appliquer avec tenue et détermination. Bien que ne rejetant pas les idées modernes, sa vision, axée sur la suprématie de la race, concordait parfaitement avec l’avènement de ce nouveau trio enclin à revaloriser l’Eda Vengeur.

L’épuration du peuple, la remise en marche des rouages de la guerre avec la Dernière Guerre, ainsi que la reconquête de l’Ithri’Vaan entamée avec le Drôle de Siège, furent autant de mesures qu’il jugeait nécessaire. Aujourd’hui, tandis que les tensions se créent du côté elfique et humain et que Krish Al’Serat s’est proclamée reine, Ves’zafein espère participer à ce renouveau, et compte bien, dans l’ultime but de l’Eda Vengeur, perpétuer son œuvre : faire s’élever la société noirelfique dans la recherche d’un contexte de perfection, tout en faisant respecter les principes et volontés de Teiweon, dont il se sent jour après jour de plus en plus proche. Conscient que ce dessein ne peut se voir achever qu’à l’aide de plus amples marges de manœuvres, cela fait maintenant depuis quelques années qu’il patiente, attendant l’occasion de réaliser ses plans et de se soustraire aux codes établis depuis voilà bien longtemps…

***

À mesure que la mélodie se faisait entendre, toujours plus morne, elle s’affaissait. Le dos courbé, les genoux retombant presque au sol, elle continuait pourtant à jouer, comme il le lui avait ordonné. Tous la voyaient dépérir, mais pas un bruit s’élevait dans la froide salle, pas un si ce n’était sa vièle. Elle la tenait encore, couverte de sang et de matière indistincte, les cordes ratant des notes sous le frottement d’un archer presque fêlé.

Après un instant, une ultime note vint ponctuer le morceau, qui sembla ne jamais finir. Sous ses yeux envoûtés, presque fous, elle s’écroula sans une expiration, le bruit de la chute résonnant dans la grande pièce. Une inspiration de satisfaction se fit entendre, puis il relâcha son attention, laissant l’esclave musicienne franchir les portes des P’leiks, tandis que ses intestins, rongés par magie, finissaient de s’écouler par sa bouche. Tous regagnèrent en silence la sortie. Tous, sauf lui, appréciant encore le résultat de son sortilège.

HRP:

Bien le bonjour Ves'zafein ! J'arrive pour la correction, navrée de t'avoir fait attendre !

Sympathique fiche, le BG semble bien intégré - ce Prima Sanguis va être charmaaant    -. Quelques points posent problème, cependant.

Concernant sa magie :

Citation :

En tant que nécromant, et plus précisément marionnettiste, Ves’zafein est capable de faire se relever les défunts, alors à l’état pur et simple de cadavres. Son niveau magique, poussé en raison de son long apprentissage, strict et inflexible, se révèle supérieur aux actuels mages peuplant le C’nros ; perdurant à distance des escarmouches de mêlée, sa concentration, sa détermination et, faut-il le dire, son enthousiasme, lui permettent de relever une dizaine de cadavres parfaitement habiles et en mesure d’affronter des soldats expérimentés à armes égales. Une trentaine de pantins s’avère également possible, mais souffrent-ils alors d’une célérité et d’une précision moindres.

Aussi, sa faculté à manipuler les chairs lui accorde de maîtriser la nécrose : un individu à distance raisonnable pourrait bien souffrir d’une perte de viscères avant même d’arriver au corps-à-corps.

Bien que les Prima Sanguis soit un cadre encourageant le grosbillisme (ou du moins le ton), il est exagéré de dire que "Son niveau magique, poussé en raison de son long apprentissage, strict et inflexible, se révèle supérieur aux actuels mages peuplant le C’nros".

De même, peu importe le niveau du nécromancien, aucun cadavre relevé n'est capable "d’affronter des soldats expérimentés à armes égales".


En ce qui concerne l'évolution hiérarchique du personnage :

Ton choix a amené le staff à re-discuter de l'organisation hiérarchique au Puy, et nous nous excusons si les BGs (celui de l'armée et celui du C'nros) portent à confusion sur celle-ci, nous tâcherons d'y remédier sous peu. Ainsi, il n'est pas possible de passer du C'nros à Obok Senger. Armée et C'nros travaillent main dans la main, sans pour autant avoir des passerelles directes entre leur hiérarchie. Pour atteindre le rang d'Obok Senger, il est donc nécessaire de faire ses armes en progressant au sein de la hiérarchie militaire.

Cela pose la question de tes intentions de jeu. En tant que mage de guerre, Ves'zafein n'est pas censé quitter la hiérarchie du C'nros, c'est là que seront utilisés au mieux ses compétences. Mais cela ne lui permet pas de devenir Obok Senger. Il peut convoiter le poste de Ditronw Da're (si la magie de guerre est ce qui t'intéresse le plus), ou de Grand Stratège (pour le jeu de conseiller en stratégie). Sinon, si tu tiens au jeu de chef d'armée, cela signifie se défaire du jeu de 'mage' de ton personnage, ou alors, le réduire grandement, car il fera surtout usage de ses compétences martiales.


Je suis à ta disposition si tu as la moindre question o7

Re-bonsoir o/

Il me faut compléter ce que j'ai dit (en deux temps le retour, mes excuses, un oubli de ma part). La hiérarchie est constituée comme dit au dessus, cependant il serait possible que ton personnage passe du C'nros au statut d'Obok Senger, mais cela serait exceptionnel, et aurait sans doute des conséquences pour que ce soit accepté. En conséquence, cela serait à jouer en jeu, et ne serait pas accordé dès la présentation. En effet, au cours du siège de Sol'Dorn, il y a eu des tensions entre le C'nros et les militaires, pour faire simple. Le Karliik Glenn (aka Kerath) ainsi que la Ditronw Da're (L'Renor) auront donc leur mot à dire.

Pour résumer :
- Pour être Obok Senger dès la présentation, la voie militaire sera la plus directe.
- Si le personnage passe par le C'nros, du fait du caractère exceptionnel d'une promotion de cet acabit, il faudra l'amener en jeu.

N'hésite pas à poke le Staff si tu as besoin de précision o7

Bonjour o/

Si tu entends par là jouer la promotion du personnage dès le premier RP, je ne pense pas que cela puisse se faire directement. Il y aurait sans doute un peu de jeu politique à jouer d'abord, pour tâter le terrain auprès des personnages et t'attirer leurs faveurs (ou je ne sais quel autre plan). Cela te donnerait un objectif, une trame, dès la création, à jouer sur plusieurs RPs, à voir si cela t'intéresse ou non.

N'hésite pas à aller en discuter avec le Kerath (le Karliik Glenn) et L'Renor (le Ditronw Da're), sur le forum comme sur Discord.

A bientôt o/

• Ajout de "magique" après "hiérarchie militaire" dans la partie des liens notables ;
  
• Modification dans la partie Particularité : "Pour d’aucuns, il est le simple représentant d’une lignée notoire, méritant et digne de respect. Pour d’autres, il est l’objet de leur vénération, tant admiré que craint, fier représentant de ceux ayant jadis guidé les exilés.
  
  
• Le métier, devenu Faern d'Hosse et non plus Obok Senger ;
  
• Suppression de la chevalière de l'Ost dans les possessions ;
  
• Quelques modifications dans les parties apparence et personnalité pour coller au nouveau statut ;
  
• Ajout d'un paragraphe sur le focalisateur et les gestuelles employées dans la partie capacités magiques.
  

• Le sorcier affairé à son éducation magique avait alors convaincu ses proches parents de son affinité avec les arcanes, bien présente, voire imposante (troisième gros paragraphe) ;
  
• Mage reconnu, avide de pouvoir mais respectueux de la hiérarchie et de ses pairs, il était un Faern d’Hosse connu de bon nombre de soldats de ligne, ainsi qu’un père pour les plus jeunes mages et un allié de taille pour les vétérans (fin du cinquième gros paragraphe) ;
  
• Empreint d’un sentiment d’appartenance double, fidèle au C’nros mais étrangement compatissant envers ses camarades non mages de l’Ost, et ayant amassé davantage de pouvoir en son sein, Zafein aida les Streea Jabbuks à structurer les forces en vue de l’accession au trône d’un nouveau suzerain, ou d’un triumvirat neuf (début du septième gros paragraphe) ;
  
• Suppression de la partie sur sa nomination en tant qu'Obok Senger, et ajout du début de phrase "Le chaos semblait aux portes des Eldéens" ;
  
• Ajout d'une conclusion à la fin de l'histoire : "Conscient que ce dessein ne peut se voir achever qu’à l’aide de plus amples marges de manœuvres, cela fait maintenant depuis quelques années qu’il patiente, attendant l’occasion de réaliser ses plans et de se soustraire aux codes établis depuis voilà bien longtemps".

Et pouf, un nouveau drow !

Code:

[Métier] : Faern d’Hosse du 1er Ost

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Loyal Mauvais

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.