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 Un dernier essai [Louis]

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Maralina Irohivrah
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Maralina Irohivrah


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MessageSujet: Un dernier essai [Louis]   Un dernier essai [Louis] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2020 - 22:42



Langehack,  Arkuisa , VIII ennéades de Bàrkios, An XVII, Cycle XI



La Princesse froissa le bout de vélin du bout des doigts pendant que son regard devint glacial. Comment avaient-ils pu? Comment avaient-ils pu être aussi stupides? N’avaient-ils pas pensé aux conséquences? N’avaient-ils pas analysé toutes les options? Elle avança d’un pas rageur vers la cheminée avant de déposer son poing sur la cheminée. Ses yeux dévorèrent les flammes alors qu’elle-même tentait de contenir la colère qui l’envahissait. Comment pouvait-on agir aussi inconsciemment! Comment pouvait-on mettre la principauté dans un tel danger pour un jeu de pouvoir. Certes, Maralina avait toujours su que quelqu’un jetterait la pierre, mais jamais elle n’aurait pensé que cela irait aussi loin. Elle ouvrit doucement la main contre la pierre froide avant de tapoter des doigts. Y’avait-il réellement d’autres solutions? Non… définitivement pas. Si elle devait le faire pour la principauté, elle se sacrifierait. Sa voix cristalline résonna contre la pierre alors qu’elle appelait une de ses servantes. L’humaine entra rapidement dans la pièce avant d’incliner la tête. « Va me chercher Ulric immédiatement. » La servante s’inclina  à nouveau avant de sortir de la pièce d’un pas rapide. Cela ne prit que quelques minutes avant que son commandant n’arrive dans les appartements qu’on lui avait si aimablement prêtés.


« Vous m’avez appelé Princesse? »
« Oui. Envoie un message à Diantra au nouveau régent. Mentionne-lui qu’un émissaire de Thaar veut lui parler. Insiste sur l’urgence de la situation. Ne mentionne surtout pas mon nom. »


Le milicien regarda la Princesse sans dire un mot, il savait très bien que quelques choses venaient de se produire. Pourquoi la Princesse de la Chair irait elle-même à Diantra dans la gueule du loup? La situation devait être critique. Néanmoins, il ne répondit absolument rien à la Princesse.


« C’est tout? »
« Non, prépare notre départ. Nous allons à Diantra. »
« Très bien. Et Lukas? »


Lukas… Maralina soupira avant de se retourner vers son commandant. «Griffon peut bien s’occuper de son fils pendant quelques jours. » Quelques jours? Non… plutôt quelques ennéades, si ce n’était pas des mois... Mais la Princesse était beaucoup trop concentrée pour l’avouer. Ce n’était pas le moment de céder à ses émotions. Pas le moment de craquer sous le stress. Son sang bouillonnait dans ses veines, il y avait quelques choses d’autres à protéger. La principauté devait avoir des alliés au travers de cette pagaille. « Dépêche-toi. Je veux partir le plus tôt possible. » Ulric s’inclina avant de sortir de la pièce, laissant Maralina à ses pensées. Il y avait peut-être d’autres pions à avancer, mais avant toute chose il y avait une option à tenter…




***



Diantra,  Tahiro , VIII ennéades de Bàrkios, An XVII, Cycle XI




Cela leur prit plusieurs jours pour arriver à Diantra. Le trajet avait été long, beaucoup trop loin. Mais c’était un mal pour un bien. La Princesse Marchande avait repassé son discours d’innombrables fois, s’imaginant scénario après scénario et le moment arriva enfin… Les Vaanies arrivèrent en milieu de matinée au palais royal. Un palais assez grandiose… pas comme celui d’Uldal’Rhiz, mais oui il faisait bien l’affaire pour le coup. Maralina descendit élégamment de son cheval. Replaçant doucement le bas de sa - disons- robe avant qu’un homme s’avance pour l’accueillir. «Vous êtes l’émissaire de Thaar? » La Princesse hocha doucement la tête, avant de jeter un regard entendu à Ulric qui se mordillait la lèvre. Le visage de l’homme sembla s’empourprer légèrement alors qu’il voyait la tenue de la Vaanie avant de sembler reprendre légèrement ses esprits;  «Le régent vous attend dans les jardins du Roy. Vos gardes devront rester à l’arrière, mais ne vous inquiéter pas, ils pourront s’abreuver et se reposer là-bas.» Dit-il en pointant vaguement un coin de la cour. Maralina se retourna vers Ulric, le milicien « Soit prudente. » Maralina eut un sourire amusé avant de se retourner vers l’homme; « Aucun problème messire, je vous suis. » La Vaanie suivit sans attendre l’homme qui la conduisit dans le château. Ils marchèrent pendant un moment, en silence, montant d’innombrables escaliers. Au bout de plusieurs longues minutes, les deux êtres arrivèrent finalement dans de splendides jardins. Maralina regarda autour d’elle, impressionnée. Définitivement, ils savaient au moins comment entretenir un jardin. Toutes les fleurs n’étaient parfaitement symétriques, aucune mauvaise herbe ou plante mal placées. La perfection. «  Son excellence est là-bas… », dit l’humain avant de s’incliner. La Vaanie lui fit un sourire avant d’incliner la tête et se mit en marche vers le géant qui se tenait un peu plus loin.


Et c’est d’un pas confiant qu’elle s’avança vers ce dernier, la traîne en soie de sa robe noire virevoltant derrière elle, laissant les minuscules pierres brodées sur son corsage briller sous les rayons du soleil. Son regard brillait d’assurance, alors que le menton dressé, elle observait le géant qui se trouvait devant elle. Elle s’arrêta un moment, silencieuse, avant de détailler de la tête au pied Louis de Saint-Aimé.  Ainsi donc c’était lui qui l’avait si aimablement envoyé paître il y a quelques années.  Si dans le passé elle s’était imaginée, arriver tout sourire et tentant de tout charmer  sur son passage, elle se rendait bien compte que ce n’était pas la technique à utiliser dans ce cas-ci. « C’est un honneur de finalement vous rencontrer, Votre Excellence. » Dit-elle avec un accent péninsulaire qui  ressemblait vaguement à l’accent du sud. Puis, la Vaanie lui fit une révérence avant de relever doucement la tête, plongeant son regard azuré dans celui du régent. « Premièrement, je tenais à vous remercier de me rencontrer aussi rapidement. Je vous avouerais que j’ai eu peur que vous n’acquiesciez point à ma demande… » Et qui aurait pu la blâmer? Que lui avait-il déjà écrit? Ah oui… De se hisser fièrement la croupe et de demander à l’un de ses esclaves de l’encorner jusqu’à la moelle. Des propos for flatteurs qui avaient amusé grandement la Princesse d’Uldal’Rhiz. La Vaanie replaça doucement une mèche de ses longs cheveux bruns derrière ses oreilles attendant avec impatience la suite. Mieux valait éviter de se nommer pour le moment…

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Louis de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Un dernier essai [Louis]   Un dernier essai [Louis] I_icon_minitimeMer 29 Jan 2020 - 22:24







Dehors, au travers les ténèbres d’une nuitée privée de toute clarté lunaire, une drache de tous les diables sévissait et exhortait quiconque à trouver abris. Là-haut perché, dans l’un des plus vastes salons du palais, Louis épiait pensivement le sombre tableau qui s’offrait à lui. Naturellement depuis le jour premier de sa nomination, il avait fait sienne l’habitude d’admirer la citée qu’il se trouva à dominer. Il aimait à s’imaginer ce que pouvaient bien fabriquer ces genses si tardivement. Et puis, ce jeu de brillantes lueurs que projetaient les abondantes lanternes et autres torches constituaient à elles seules une raison plus que valable pour une si pieuse admiration. N’y avait-il plus bel endroit pour y admirer la capitale que le pinacle sur lequel était perché le palais des dômes ?

« - La délégation Estréventine vous tarabuste, monseigneur ?, questionna Gaultier, un laquais qu’on avait attitré au marquis et qui, en un rien de temps, s’était vu gagné l’amitié de son maître.
- Oui, en quelque sorte. On dit qu’ils ont amarrés hier, à Port-Royal, ajouta un Louis effectivement effacé, les paluches mariées à son dos.

- Eh bien, si je puis me permettre, qu’est-ce qui vous taraude ? Vous n’en êtes pourtant guère à votre première délégation.

- Je suis las! Las, Gaulthier, de ces mystères et de ces rencontres informelles!, s’incendia le régent, quittant la fenestration par laquelle il projeta depuis tantôt son attention. Depuis quand accepte-t-on de recevoir au sein du Palais des gens de rien ? Des sans noms, qui s’obligent à farder la turpitude de leur renom par l’anonymat.

- J’imagine que si la situation n’était pas aussi carabinée en Itrivaan, nous pourrions en effet faire preuve de plus … de prévoyance, avoua Gaultier, un peu déstabilisé par l’emportement de son maître.

- De prévoyance, Gaultier ? C’est de respect, dont le palais manque. Le castel de notre bon Roi a les cuisses plus larges ouvertes qu’une ribaude sur laquelle aurait roulé l'entière armée! Une vraie fourmilière à saloperie, m’est d’avis. Je ne peux me résoudre à croire qu’il en était autant du temps de Francesco et Constance. Est-ce l’effervescence de ma nomination qui provoque un tel engouement, un ou relâchement de nos genses ?

- Vous y mettez de la mauvaise foi, certainement …, ôsa le laquais, dans un élan de confiance.

- De la mauvaise foi, dis-tu ?, le faciès du marquis s’était assombri et s’était divorcé de son habituelle bonhomie. On ne daigne plus même griffer de leur nom les lettres, plus même décliner son identité et mon bureau déborde d’autant de papelards que de missives officielles! C’est une vraie couillonnade, Gaultier! Je te le dis céans, les choses changeront et j’y veillerai ; je redonnerai ses lettres de noblesses à la Couronne.

- Si vous le di…, balbutia le serviteur, avant que le régent vienne l’interrompre une ultime fois.

- Va plutôt me chercher à boire, cela aura au moins le mérite de t’empêcher de jacter futilement et moi, de noyer mon agacement, acheva un Louis plus austère que jamais. »


Au jour du lendemain, il n’y avait plus trace d’aucune tempête, si ce n’est que les flaques de flotte s’étaient massées un peu partout dans la capitale. L’air était chargée et bondée d’humidité, mais le soleil se montrait avenant, libre de toute entrave de cumulus. Et Louis se conforta de la chose ; l’entretient à venir présageait des relents nauséabonds qu’il pourrait, avec l’aide de cette engageante température, prévenir en invitant l’ambassade dans les ô combien vastes jardins.


Le temps de maints sabliers s’égraina, qu’enfin on annonça la venue imminente des émissaires clandestins. Roidi par l’anonymat des envoyés, la garde redoubla d’ardeur, si bien qu’une fois que la plantureuse estafette s’eut glissée dans l’étendu de verdure, on empêcha quiconque désira autant les rejoindre que les quitter ; aussi bien dire qu’icelle venait de piéter dans la plus ravissante des geôles. Adoncques, Louis détourna son attention de sur la ramée de quelques robustes arbustes au profit de la belle qui défilait vers lui. À n’en point douter, seul le plus borgne des hommes aurait à redire sur sa beauté : elle était définitive et sans équivoque. Quant à ses atours luxuriants, ceux-ci ne mentaient guère plus : elle devait certainement œuvrer pour une chatoyante citée, riche à outrance. Comment pouvait-il en autrement, alors qu’elle trimbalait à elle seule sur ses nichons la moitié des richesses du Royaume ?

Pour la cause, bien que se fût involontaire, il omit son air naturellement avenant au profit d’un autre, franchement plus sévère. Le rachis bien droit, le port régalien et les pattes croisées à son dos, il ne bougeât pas d’un poil pour venir à l’encontre de la plantureuse créature. Une fois à son niveau, il retourna son imposante charpente d’ogre pour lui laisser le loisir de décrire du regard son visage velu et dénudé de tout sourire. Vraiment, le Cerf n’entendait pas rire. Qu’à cela ne tienne, cela ne l’empêcha guère de la saluer tout de même.

« J’eus souhaité en dire autant, madame, mais comment le pourrais-je, alors que j’ignore tout de vous?, lança le Régent, du tac au tac. Et à l’entendre si sec, à l’imaginer triturer un pan de son pourpoint du bout des doigts, à force de gigoter des doigts, on devina que ce point précis l’avait harassé longuement. On m’a narré de bien angoissantes nouvelles quant à la paix et la quiétude de vos pénates. Un tableau si sombre et si funeste, qu’il m’était dans l’impossibilité d’en détourner le regard, ajouta l’immense Nordien, laissant parfois couler malgré lui son regard sur la délicieuse charpente de son invitée. S’eut été exploit, ou armé d’un regard de pédéraste, qu’il en aurait été autrement. Un si joli nez doit être affublé d’un aussi charmant prénom, non ?, et bien qu’il s’était déraidi, Louis n’en resta pas moins formel et froid dans le ton, ajoutant ensuite sans autres ambages : qu’attendez-vous du Roi, madame ? »


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