[rapprochement frontalier] D'un Roi à un autre.

9ème jour de la 4ème ennéade de Vérimios – Premier mois de l’hiver.
17ème année du XIème cycle.
Relai d’oiseaux Kirgan – Alëandir
Un corbeau du Zagazorn se pose.

8ème jour de la 3ème ennéade de Vérimios - Premier mois de l’hiver.
17ème année du XIème cycle.
A destination de Artiön Largûl,
Runes de Kirgan, capitale du Zagazorn.

Ami,

Hier, nous échangions lors d’un concile frontalier, au sujet d’une pierre de rune ô combien importante pour mon peuple, et élucidions, ensemble, le mystère de sa destruction.

Hier encore, nous échangions missives et présents, dans le but de renforcer les attentes que nous avions l’un envers l’autre, grâce à un second concile, et au travail fidèle de votre envoyé de confiance, Aparuivë.

Mais les aujourd’hui, c’est moi, Harald Barbe-Sanglante, qui rédige cette missive depuis les profondeurs de Kirgan. Car aujourd’hui, les divinités nous offrent l’opportunité de sceller les accords qui naquirent jadis. La volonté sera la graine, la confiance, le terreau fertile, et la sincérité, l’eau bienfaitrice et le soleil bienveillant qui s’occuperont de faire grandir l’arbre de l’entente entre nos deux peuples.

Je n’ai point d’autres présents que celui qui aura servi à sceller cette missive. J’attend avec impatience de vous lire, et d’entériner nos décisions.

Que les divinités vous accompagnent et vous protègent.

Harald Barbe-Sanglante
Groman-Rik du Zagazorn

Le cadeau dont parlait Harald, était seulement le sceau royal des Nains qui scellait d'abord la missive, et qui, ensuite, poinçonnait la fin de la missive. N'importe qui, en Zagazorn, qui verrait ce sceau, accorderait alors à son détenteur le respect qui lui était dû.

Courant de la 9e ennéade de Verimios – Premier mois d’hiver
17e année du Onzième Cycle
Relai d’oiseaux Kirgan – Alëandir
Un Mirage d’Argent s’installe

Oglicos de la 6e ennéade de Verimios
17ème année du XIème cycle
À destination du Grand-Roi Harald Barbe-Sanglante
Depuis la Cité de Naélis



Harald,
Je me permets de te tutoyer, puisque je t’écris à la va-vite.
C’est avec un grand bonheur que j’accueille la nouvelle de ton couronnement, et par la même occasion, ce que je perçois comme une opportunité pour nous de faire un pas de plus l’un vers l’autre, pour le bien de nos peuples respectifs.
Pour le peu que tu m’aies donné de voir de toi, je ne saurais que mettre une foi entière en ta dévotion pour ton peuple, en la férocité avec laquelle tu sauras le protéger, et en ton entrain lorsqu’il s’agira de travailler à son épanouissement. Les Dawis ont de la chance de t’avoir.

Quant à moi, comme tu as pu le constater à l’introduction de cette missive, je ne suis aujourd’hui malheureusement pas dans les meilleures dispositions pour jouer les épistoliers, et rien ne me garantit que demain sera meilleur. Et même si demain devait être meilleur, en ce moment plus que jamais mon peuple a besoin de moi. Je crains donc dans tous les cas ne pas pouvoir t’offrir une visite de sitôt. Je tiens cependant à ce que tu saches que mes intentions restent inchangées, et que mes désirs pour nos deux peuples ne sauraient être transformés.

Tu l’apprendras certainement à tes dépens, mais Lourde est la Tête qui porte la Couronne. Tes prochaines décisions seront les plus difficiles de toute ton existence, et celles d’après le seront plus encore. Mais dans tous les cas, sache que si un jour l’assurance venait à te manquer, tu as ma confiance.

Que les dieux te gardent et te guident sur ces sentiers difficiles.

Aran Lîn Artiön Laergûl