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| [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) | |
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Auteur | Message |
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Dante Corvac
Humain
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| Sujet: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Jeu 27 Aoû 2020 - 17:05 | |
| Hiver - 8e jour de la 7e ennéade de Karfias 18e année du XIe Cycle veille du mariage seigneurial, au coucher du soleil.
Bon, ca a été compliqué, ca lui a coûté un bras mais il a une place tranquille pour pieuter et Melkor est bien logé. Il a même droit à un bain chaud par jour et à une entrée privée et à plein d'intimité. Au moins il ne sera pas obligé de cohabiter avec l'escorte de Louise. Ni avec aucun de ces lèches culs pompeux et imbus de leur propre supériorité.
La bonne nouvelle du jour c'est que la température se réchauffe... Et avec le printemps qui se pointe, il sent sa chaleur intérieur reprendre du poil de la bête. Tranquillement alors il déambule dans la ville animée par les célébrations et regarde les étals. Flânant parce qu'il n'a rien à foutre jusqu'au lendemain, l'estreventin regarde ce qui se présente... D'ailleurs, un collier d'argent au pendentif orné d'un lapis lazuli attire son attention.
Une heure plus tard, un sac rempli d'une lyre, de quelques boites diverses, d'une bible de Néera. Et d'un pot de miel de thym, l'assassin s'apprête à rentrer dans sa pension... Avant de s'immobiliser net.
Relevant le nez, évasant les narines... Des odeurs lui parviennent. Incongrues et entêtantes. Muscade et violette... Jasmin et rose... Epices... Soleil... Se tournant, tête en l'air comme un chien pisteur, l'estreventin se demande bien si c'est possible. Muscade et violette... le sang pulse dans ses veines.
Tranquillement, le pied botté de cuir souple se meut, remonte la piste le plus qu'il peut. Il ne demande pas aux gens. Ca serait les mettre en danger...
Après un moment de pistage olfactif, l'odeur s'évanouit, au milieu d'un parc. S'immobilisant, Dante regarde autour de lui, yeux plissés. il y a beaucoup de monde malgré l'heure tardive, ca délaie et dissout les effluves. Dépité de n'avoir pu trouver les sources de ces arômes typiquement de chez lui, l'Estreventin reste un peu, s'asseyant sur un banc, étroitement enroulé dans son manteau, ses achats entre ses pieds. Il doit avoir rêvé, il n'y a aucune raison qu'elles soient ici, à Papincourt. C'est son imagination.
Il n'aurait jamais pensé cela, mais l'Itrii'Vaan lui manque énormément. Plutôt deux représentantes de la faune locale lui manquent. Ces parfums le rendent nostalgique et la Bête a la bonne idée de ne rien dire. Alors ramasse t'il ses affaires avant de rentrer. Demain sera une de ces longues journées interminables. Une fois le repas avalé et son bain prêt, que sa logeuse lui parlera de voyageuses étranges venues de loin et admises au château. Elle le regarde de travers, comme si lui aussi fait parti du programme...
Avec politesse, l'estreventin la détrompe t'il avant de la congédier avec fermeté mais élégance. C'est toujours elle qui le loge et il aime avoir la paix où il crèche. Et tandis qu'il marine dans son bain, l'homme regarde dans le vide, les neurones travaillant d'arrache pied.
Se pourrait il qu'elles osent? Et pourquoi ca ne le surprendrait pas du tout?
Dernière édition par Dante Corvac le Mer 9 Sep 2020 - 0:59, édité 1 fois |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Lun 7 Sep 2020 - 21:44 | |
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Nous avancions cahin-caha, le long des chemins sinuant à travers le comté de Scylla en direction de Pépincourt, moi, Ballast et Yann le bosco, ainsi que deux hommes du Vol d’or que le capitaine avait assigné à cette mission. Yann menait la charrette lourdement chargée d’alcools en tout genre, avec Ballast à ses côtés, tandis que moi-même j’avais pris place à l’arrière, assise sur le bord de la charrette, mes jambes se balançant dans le vide au gré des irrégularités du chemin.
J’observai le paysage, avide de nouveauté, le regard scrutant chaque détail, tandis que notre escorte chevauchait à nos côtés. Et j’étais très bien là où je me trouvais ! Comme à chaque fois, j’avais rechigné à l’idée de monter sur une de ces immenses créatures. Je n’étais pas à l’aise sur leur dos et eux n’étaient pas à l’aise avec moi, comme si leurs sens étaient entravés par mon vent intérieur.
En clair, je crois que les chevaux ne pouvaient tout simplement pas me sentir, même si je les admirais presque autant que je m’en méfiais. La seule fois où poussée par la curiosité, j’avais tenté l’expérience, je m’étais retrouvée le cul par-dessus tête, à rouler dans la poussière. J’avais donc retenu la leçon malgré les moqueries de Ballast face à mon manque de détermination. Il pouvait dire ce qu’il voulait l’vieux, lui non plus n’aimait pas monter à cheval, trop douloureux pour ses vieux os qu’il disait. Mais bien sûr !
Il avait donc décidé que nous accompagnerions cette livraison de dernier instant, venue tout droit d’Ithri’Vaan, pour le mariage qui aurait lieu le lendemain. Ballast m’en avait parlé en long et en large, mais j’avais déjà oublié les noms des « heureux » élus.
Enfin ce qui était bien dans cette histoire, c’est que tout le comté était à la fête et je me réjouissais de pouvoir fureter à droite et à gauche, pour profiter de l’ambiance festive, des alcools qui couleraient sans doute à flot, et de tous les amusements qui se devaient d’accompagner ce genre de ….célébration !
Quant à Ballast, m’avait-il dit, il devait voir « quelqu’un ». Le message était clair, il était inutile que je pose des questions, je n’en saurai pas plus. Je me demandai quand même au final, s’il ne voulait pas juste s’inviter à la petite fête, histoire de bavarder de tout et de rien avec ces bonnes gens, pour jouer aux colporteurs de ragots comme il aimait tant à le faire. Oui enfin lui il appelait ça « de la politique ».
Nous avions donc chacun notre intérêt dans cette petite escapade et à peine entrions nous dans la ville que je bondis à bas de la charrette pour me volatiliser à travers une foule déjà nombreuse. Le seul qui me vit faire faux bond à cette joyeuse équipe, ce fut Jeb le rouge qui du haut de sa monture, me lança un clin d’œil quand il me vit atterrir souplement sur le sol, pour continuer ensuite son chemin comme si de rien n’était. Ballast serait sans doute très contrarié que je leur ai faussé compagnie de la sorte, mais…..il s’en remettrait. Je savais parfaitement où ils descendraient pour cette nuit, et j’étais assez grande pour me débrouiller toute seule depuis longtemps !
A partir de là, il m’appartenait désormais de découvrir cette ville ! D’un pas léger, le nez attiré par de délicieuses odeurs et le regard ne sachant plus sur quoi s’arrêter, je me dirigeai à travers des étals et autres stands de douceurs proposés aux passants en échange de quelques pièces. Les gens étaient particulièrement joyeux, et s’amusaient sans trop regarder à la dépense. J’avais moi-même quelques pièces sur moi que je gardais précieusement dans une bourse accrochée à ma ceinture. Oui parce que qui disait foule, disait voleurs de tous bords.
Bientôt, ce fut à mon tour de me promener, avec une de ces délicieuses pommes enrobées de sucre rouge, me délectant de cette friandise, sans plus vraiment prêter attention où j’allais. Elle avait un petit arrière-goût de vanille, peut-être même de la muscade ? Non, ça ça venait de trois stands plus loin, comme ce parfum de jasmin, troublant ma dégustation…
....et mon attention, jusqu’au moment où je heurtai un type allant dans l’autre sens. Mais mon regard ne chercha pas tout de suite le sien non. Ce que je vis, fut d’abord cette drôle de tâche rouge sur son vêtement. Nom d’une pipe en bois, je venais de gâcher ma pomme d’amour. Je fronçais déjà les sourcils, contrariée par cette perte ! Bon ok, la pomme restait mangeable, mais tout de même, il aurait pu faire un peu attention non ?
Enfin je prêtai plus grande attention à ses traits et à son expression…..
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mer 9 Sep 2020 - 21:29 | |
| Avec ce qu'il a appris sur l'heure du souper et ses réflexions dans son bain, Dante ne tient plus en place, la piste olfactive le titille. Il sent l'agitation monter en lui, et la frustration qu'il a quand il se sent coincé à quelque part.
Aussi Arun ressort t'il un peu plus tard dans la soirée, aussi frais et propret qu'une rose. Le mariage de Papincourt est l'occasion rêvée de fignoler son identité, de trouver le bon dosage. De plus, si il trouve la source de l'odeur, il a quelques idées en tête de trucs à faire si elle est la bonne. Bref... passons.
Le meilleur moment pour une chasse est l'heure dite entre chien et loup. Là où les gens plus ou moins honnêtes se cotoient dans remords ni inhibition, surtout en ces temps de festivités.
Alors Arun Claude Corvac, de son nom complet et sans particule, se divertit en cette soirée. Le manteau noir garni d'une ostentatoire broche d'argent, le chapeau à large rebord et à plume sur ses cheveux noirs agréablement ondulés, laissés libres sur les épaules, rendant son teint de miel encore plus sombre et soulignant sa mâchoire à la carrure décidée. Il a maquillé ses cicatrices et penché le couvre chef pour qu'il plonge l'oeil vert dans l'oubli, mais sans gêner son champ de vision. Un pourpoint noir galonné d'argent soulignant sa taille et ses hanches étroites que ceint un ceinturon d'arme ouvragé avec goût, auquel pend une rapière. Droit, le regard étincelant, grand, le menton haut et arrogant, l'homme parcoure la place avec la démarche d'un conquérant.
Durant la soirée, l'étranger attire bien des regards. Il s'arrête devant le spectacle de marionnette, discourt avec quelques hommes de sujet anodins, retourne bien une oeillade ou deux de jouvencelles en pâmoison, mais sans leur donner suite. Mine de rien, il parcoure la place, l'oreille trainante, pour tâter le pouls et les rumeurs de Papincourt.
Donc, il ne manque pas la femme qui avance, sa friandise à la main... Une pomme d'amour. Beurk. Mais... Tiens... Ca pourrait donner lieu à un peaufinement d'identité. Comment réagirait Arun devant un accident vestimentaire?
L'Ombre ne la laisserait même pas le toucher avec sa dégueulassité Dante lui foutrait une torgnole. La Bête l'enjôlerait pour aller la bouffer dans une Ruelle. Dusko en aurait profité pour lui faire sentir toute sa supériorité. Halewyn aurait grogné son irritation et continué son chemin Courbache se serait payé solidement sa gueule...
Le pied botté de cuir souple se met alors en branle, sur le tapis de neige tassée et sale par les innombrables pas des badaus et montures. Il se met directement sur le chemin de la distraite par dessein. Il joue le distrait, à l'oeil attiré par quelque chose, un peut plus haut.
C'est alors qu'elle le percute. De plein fouet. Il sent le sucre de la pomme d'amour coller sur son vêtement, les fibres de la laine épaisses se décoller du fruit... S'immobilisant, il ouvre la bouche d'étonnement. Les sourcils noirs, expressifs se haussent.
Et quand leur regard se croise, la grande bouche s'étire en un sourire digne d'un chat d'un certain conte pour enfant que nous ne nommerons pas.
mademoiselle!
Dit une voix grave à l'accent exotique, tandis qu'une prunelle couleur marron, foncée comme al terre riche, étincelle. La main richement gantée de noir se porte à la hauteur de la trace et s'y pose, comme pour évaluer les dégâts.
Fichtre...J'ose espérer être dédommagé
Dil il, la grande main s'élevant dans l'air d'une façon fort dramatique. |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Jeu 10 Sep 2020 - 15:29 | |
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Ce doux moment d’évasion plein d’impressions tout en couleurs, musiques et odeurs, fut brutalement interrompu par ce choc qui eut tôt fait de retirer le sourire de mon visage arborant jusque-là, une expression rêveuse, portée par d’autres souvenirs sucrés.
Il me fallut quelques instants pour réaliser, pour revenir au présent et constater ainsi les dégâts occasionnés…. Sur ma pomme et ma foi aussi sur le vêtement de ce grand dadet ! Mon expression se fit alors plus contrariée. Je fronçais les sourcils, et le jaugeai des pieds à la tête, pour évaluer la hauteur de cet incident. Je compris alors assez rapidement sans même avoir entendu ses récriminations que les conséquences en seraient autrement plus salées et désagréables que le goût de ma pomme.
Il était précieusement vêtu, de tissus de qualité et avec un goût plutôt distingué, trahissant sans erreur possible sa noblesse de rang, voir tout au mieux un bourgeois venu se pavaner. A l’exception faite qu’il avait assurément un goût plus prononcé pour le noir et l’argent que pour les couleurs vives qu’aimaient à arborer les hautes gens. Le noir, couleurs des problèmes songeais-je un instant, avant de redresser la tête, jusqu’à croiser son regard plutôt surprenant.
Je me laissai donc surprendre, avant de remarquer son sourire, celui qui portait le parfum d’un méchant retour de flamme. Il allait me le faire payer, et je le sus avant même qu’il n’ouvre sa bouche pour s’exclamer un Mademoiselle, ma foi poli, avant de jurer en constatant les dégâts sur son joli pourpoint.
Quand il leva sa main, mon regard capta aussitôt le geste, et mon corps prit une attitude défensive, me raidissant, prête à esquiver un éventuel coup. Il exigeait d’être dédommagé. Je me demandais alors quelle partie, nous venions de débuter.
- Je suis prête à vous donner le reste de ma pomme, si vous le souhaitez !
Pomme que je n’avais du reste qu’à peine entamée !
- … ce serait là un bon dédommagement, dis-je d’un ton trahissant une pointe d’impertinence, mais restant polie malgré tout, comme le mademoiselle qu’il m’avait servi.
Et j’ajoutai en plantant mon regard dans le sien, ma bouche s’étirant en un sourire identique à celui qu’il venait de me servir.
- Surtout en considérant que vous êtes au moins à moitié responsable de cet incident.
Oui, au moins ! Je me trouvais des plus magnanimes, puisque je daignai lui offrir ma friandise en geste de paix. Et s’il en espérait davantage, il allait être déçu ! Car je n’étais pas riche et ça se voyait à travers mes vêtements de moindre qualité, une tunique de lin blanche, serrée à la taille par une large ceinture de cuir revêtue uniquement d’un gilet bordé d’une fourrure sans prétention, et une simple jupe ample pour le bas. Un collier de perle sans aucune valeur venait se perdre dans le décolleté à lacet de ma tunique, et quelques babioles de coquillages et plumes étaient accrochées à mes cheveux.
Et s’il escomptait un tout autre type de dédommagement, il allait vite comprendre qu’il s’était trompé de cible. Je guettai sa réaction, regard soutenant le sien avec un bel aplomb, tandis qu’une voix dans ma tête me susurrait que j’allais encore avoir un méchant retour de bâton quand Ballast apprendrait ça.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Jeu 10 Sep 2020 - 16:43 | |
| - dans sa tête...:
Non mais sérieusement, on n'en a quoi à foutre de ce truc immangeable? On teste l'identité. Rétorque La Raison... Donne lui une taloche derrière le crâne, plante lui la pomme dans le cul et on n'en parle plus. Nous somme là pour peaufiner Arun, ne me fais pas rire même si j'avoue que c'est tentant. Il sera notre émissaire en Péninsule... Rigole Dante intérieurement
Qu'est ce que vous pensez que je ferais d'une telle chose? Interroge le grand homme posément, ne se départissant pas de son grand sourire. La mettre dans ma bouche? Désolé, il me reste quand même une once de bon goût. Termine t'il avec un ton légèrement dédaigneux, balayant l'air de la main pour éloigner cette chose immonde de lui. Et pour votre accusation infondée, je suis innocent. C'est vous qui êtes venue vers moi et qui m'avez percuté. La trace de... ce que vous qualifiez de nourriture... sur mes vêtements atteste de la véracité de mes dires. Les sourcils noirs se baissent, le grand sourire reste toujours égal à lui-même. Il tend une grande main en s'inclinant galamment, attendant qu'elle lui donne sa main à baiser.
Comme je suis un gentilhomme... Je vous entends rire chers lecteurs. Chuuut!!!! Je me contenterai donc de votre nom, mademoiselle Le sourire s'efface, En guise de dédommagement, ainsi que de votre main à baiser. Et pousserai je l'audace à vous demander de me faire découvrir Papincourt. Je ne suis jamais venu en ces lieux. Mais je m'égare, j'en deviens malpoli. Je me nomme Arun...
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Ven 11 Sep 2020 - 11:10 | |
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Sa question me prit de court. Qu’eeest-ce que je pensais qu’il allait faire de cette pomme ?? Ohhh ben là tout de suite, j’avoue qu’un tas d’idées me traversèrent l’esprit, faisant briller mon regard d’une nette étincelle d’amusement. Des idées que la bienséance durement apprise auprès de Ballast m’empêcha d’exprimer à voix haute. Peut-être aussi parce que je devinais que cet homme bien bâti, aux manières distinguées pouvait me faire regretter mon trop grand franc-parler ? Et que je n’étais pas équipée pour y répliquer surtout en ces terres ou ni les femmes armées, ni la magie n’étaient trop tolérées.
Et de toute façon avant que j’eusse eu le temps d’en formuler l’une d’elles, il proposa lui-même la solution la plus évidente. Ce qui étira un peu plus mon sourire. La mettre dans sa bouche, oui en effet. A quoi pouvait-il lui-même avoir songé ? Oh à la jeter peut-être. De toute évidence Mônsieur était trop délicat pour manger quelque chose qui avait été déjà entamé et en contact avec un pourpoint pourtant de qualité ! Mais je fis mine de ne pas avoir saisi ce qui paraissait être une évidence pour lui.
- Oh pourtant c’est excellent ! N’avez-vous jamais goûté une pomme d’amour mon bon seigneur ?
Le ton était parfaitement moqueur, et si je m’abstins de rire, il se vit dans mon regard. Pour preuve de mes propos, je n’hésitai pas à croquer à nouveau dans ma pomme, tandis que l’homme réfutait mes accusations. Il se disait innocent.
- Assurément, vous avez l’air aussi innocent que l’enfant qui vient de naître, dis-je sur le même ton amusé, aucunement troublée par ses arguments, ayant pris toutefois le temps d'avaler ma pomme avant d'ouvrir la bouche. Ce n'était guère poli il paraît.
En fin de compte, je n’avais pas envie de me lancer dans une joute d’arguments visant à m’innocenter. Je savais que mon apparence même trahissant mon modeste rang, ne ferait aucunement le poids contre celui de cet homme. Et je n’aimai pas perdre mon énergie inutilement.
A la vérité, le plus juste aurait été de dire que nous étions l’un comme l’autre coupables de cet incident, lui parce qu’il n’avait su m’éviter, et moi parce que je ne l’avais pas anticipé. Une erreur que Ballast m’aurait vivement reprochée.
Mais tout cela se perdit à l’instant même où je le vis s’incliner et mander ma main à baiser. Là ce fut moi qui restai surprise. Il était prêt à me faire l’honneur d'un baise-main, moi la fille de rien qui avait en plus osé souiller son beau pourpoint ? Je n’étais absolument pas adepte de ces gestes trop affectés, mais je savais que ça faisait partie de cette société à laquelle j’étais sensée m’intégrer. Et puis il aurait été très mal avisé de ma part de la lui refuser, étant donné qu’à ses yeux, j’étais la coupable toute désignée. Je lui tendis donc une main dans un geste un peu raide, mon sourire se défaisant un peu sous le baiser du gentilhomme. Et en plus il voulait savoir mon nom. Mon sourire revint tandis que je retirai peut-être un peu trop prestement ma main.
- Deejarah, Deejarah Levante, ajoutais-je en me souvenant des leçons de mon maître.
Et je répondis cette fois plus sérieusement à sa requête de dédommagement, quoiqu’hésitante sur les formulations de politesse dont je n’étais vraiment pas coutumière, préférant un parler plus franc et sans toutes ces simagrées.
- C’est …hum avec plaisir que je vous aurais servi de guide pour découvrir cette …charmante ville, las, je ne suis moi-même qu’une modeste voyageuse, tout juste débarquée ce jour en Pharembourg.
J’hésitai en le dévisageant, mon regard ambré cherchant à percer le mystère de ses yeux vairons.
- Mais si vous le souhaitez, nous pouvons découvrir tout ça ensemble ?
Aussitôt dit, aussitôt je me demandai ce qui m’avait pris. Cet étrange personnage m’intriguait, mélange de mystère et de manières cachées sous ses atours noirs. Et puis lui tenir un brin compagnie pouvait s’avérer amusant au vu de ses attitudes. D’ordinaire je fuyais ce genre de personnes trop engoncées dans leurs rangs, mais lui, il avait quelque chose de différent, une politesse envers ma modeste personne que je ne pouvais manquer de retenir.
J’y ajoutais un fin sourire, tinté d’un regard brillant de malice en concluant :
- Promis je ferai attention de ne point davantage vous salir.
Je m’inclinai très brièvement quand il se présenta :
- Enchantée,….Arun ! Et donc vous êtes aussi un voyageur ? Qu’est-ce qui vous amène donc à Pépincourt ?
J’avais une petite idée de la réponse, car tous ces gens présents étaient sans doute venus attirés par les festivités entourant le mariage. Mais peut-être que cet homme était plus concerné que les autres par le mariage ? Je souris en songeant à la tête que ferait Ballast quand je lui parlerai de ma rencontre avec le mystérieux seigneur, en évitant bien sûr de lui parler de l’incident. Lui qui adorait les ragots.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Dim 13 Sep 2020 - 14:22 | |
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- Deejarah, Deejarah Levante, Deejarah Levante... Dit il, faisant danser le nom sur sa langue, en savourant la tonalité comme elle savoure sa pomme d'amour. Et d'où venez vous exactement mademoiselle.?
Il a bien sentit l'iode et les embruns sur la peau. Les yeux pâles, la peau caramel des voyageurs. Les vêtements. L'accent, tout lui indique une aventurière. Il voit l'incertitude dans le regard qu'elle lui retourne tandis qu'il déplie son mètre quatre vingt, la surplombant de toute sa superbe, le vent jouant légèrement dans la plume de son chapeau et dans son manteau. Il a une idée comme quoi il en fait trop. Si Arun est toujours aussi cabotin que ca, il va être épuisant à jouer sur le long terme. Mais ce soir est un soir particulier dirons nous.
- C’est …hum avec plaisir que je vous aurais servi de guide pour découvrir cette …charmante ville, las, je ne suis moi-même qu’une modeste voyageuse, tout juste débarquée ce jour en Pharembourg.. . Mais si vous le souhaitez, nous pouvons découvrir tout ça ensemble ?
Ah... la voilà, la vilaine petite curieuse. Elle doit vouloir ce qu'elles veulent toutes... Se tournant, il lui offre un bras. Une main gantée de cuir noir, un bracelet de force simple, légèrement ouvragé et briqué de frais empêche la femme d'avoir un accès trop direct à son épiderme. Vive le cuir!
Et gardez cette horreur loin de moi je vous prie. Il y a de ces choses qui ne méritent même pas l'appellation nourriture.
Ben oui, parce qui est l'imbécile qui a décider de jumeler une pomme avec du sucre? Et alors qu'ils commencent leur périple. A distance bienséante l'un de l'autre, bien sûr. Dans l'air frisquet de cette fin d'hiver, le souffle d'Arun fait de ptits nuages de vapeurs.
- Enchantée,….Arun ! Et donc vous êtes aussi un voyageur ? Qu’est-ce qui vous amène donc à Pépincourt ?
Même s'il est droit comme un I majuscule, il y a quelque chose dans la démarche de l'Estreventin qui reste souple et détendue. La voix grave, rauque d'avoir jadis trop hurlé passe en Olyian
Papincourt... La température est idéale pour notre sang chauds d'Estreventin. Dit il, mi figue mi-raisin.Le fait est que j'y vais pour la même raison que tout les gens ici... Je n'ai jamais vu de mariage Péninsulaire. Voici l'occasion idéale pour me faire mon opinion sur la chose. Vous savez qu'ils prônent la fidélité en tout point et la soumission totale de la femme à son époux? J'aimerais savoir moi aussi ce que vous faites en ces lieux et ce que vous pensez de ces moeurs conjugales... Je dois vous avouer que je suis perplexe et perdu.
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Dim 13 Sep 2020 - 20:50 | |
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Je fis une légère moue face à sa politesse. J’allais pourtant devoir m’habituer à toutes ces manières d’après Ballast. Et pourtant, je répondis :
- Vous pouvez m’appeler Deejarah, ou si c’est trop long pour vous, Deejah sera très bien.
J’ajoutai en retrouvant un semblant de sourire.
- De l’Estrevent en Naelis.
Bien que Ballast songeait déjà à adopter une position de repli à cause de la guerre qui s’annonçait…encore. De toute façon, nous passions bien plus de temps à voyager en mer qu’à vivre dans cet appartement là-bas à Naelis. Ce qui me convenait tout à fait pour ma part. J’aimais vivre à bord du Vol d’Or, j’aimais bouger constamment et suivre le vent !
Et puis il y avait tant de choses à découvrir, comme cette ville. A ce propos, j’en informai mon mystérieux inconnu en noir, je ne la connaissais pas plus que lui. Ce qui ne m’empêcha pas de lui proposer de la découvrir ensemble. Peut-être voulais-je lui rendre sa politesse, ou peut-être voulais-je en savoir plus sur cet étrange personnage, mélange de mystère et de manière !
Pour toute réponse, il me proposa son bras. Han vraiment ? Il devait me prendre pour une de ces dames en robe de la cour ou autres précieuses bourgeoises. Je rechignai à ce genre de geste. J’aimai trop être libre de mes mouvements, mais…..je concédais une main de mauvaise grâce qui s’appuya à peine sur son bras. De fait nous offrîmes un tableau plutôt détonnant, entre lui, le grand type se tenant pourtant droit comme un i, galant homme qui se voulait l’accompagnateur d’une dame, et moi la dame qui n’en était pas vraiment une. Pas du tout même ! Et soudain je me pris à sourire en imaginant sa tête s’il m’avait entendue parler aux autres hommes du Vol d’Or.
Il me désigna toutefois ma pomme en me sommant de la tenir loin de lui. Ce qui étira un peu plus mon sourire.
- Pas d’problème, rétorquais-je avec cette fois un franc-parler trahissant un peu plus ma véritable condition.
Et je m’appliquai dès lors, à terminer ma pomme que j’avalais en quelques bouchées, n’en laissant rien d’autre que le bâton sur laquelle on l’avait placée. J’avais appris depuis mon plus jeune âge, à ne pas gaspiller la nourriture si précieuse. Et malgré quelques petites fibres accrochées au sucre, ça ne m’empêcha nullement d’apprécier le dessert. Je jetai bientôt le bâton au sol, et me concentrai autant sur ce que je voyais que sur mon voisin, Arun, puisque tel était son nom.
Ce fut alors à mon tour de l’interroger et sa réponse me fit découvrir pas vraiment surprise qu’il venait lui aussi d’Ithri’Vaan. Et comme beaucoup, il était venu pour assister au mariage, curieux disait-il des mœurs des péninsuliens. Sa question à ce sujet, me tira un sourire mi-figue mi-raisin. Il voulait savoir ce que j’en pensais.
- J’en pense que j’ai de la chance d’être née libre de ce genre de contrainte et que je plains la fiancée du jour.
Je lui adressai un bref sourire en coin avant d’ajouter :
- Je n’ai fait que suivre mon maître, il devait être aussi curieux que vous au sujet de ce mariage. Et comme le capitaine avait une livraison à faire à Papincourt, c’était l’occasion idéale pour moi de découvrir un nouveau bled, je veux dire… hem, une nouvelle ville.
Puis je tournai la tête vers lui pour un regard plus appuyé, alors que peu à peu nous quittions le marché et son animation. J’avais fini par lâcher son bras, sans plus y penser, marchant toujours à ses côtés, mais avec une certaine distance.
- Mais qu’est-ce qui vous rend aussi perplexe dans le mariage ? Le fait de devoir être fidèle ? Cette seule question alluma une étincelle de moquerie dans mon regard. Ou le fait que la femme doive rester soumise à son homme ?
Je pariai intérieurement pour la première option. Ce type devait aimer voir des femmes se soumettre à son « bon vouloir », Pour autant, je doutais qu’il soit du genre fidèle. Plus encore, j’étais sûre qu’il ne devait pas apprécier l’idée d’un mariage, même si ici en Péninsule, ça devait faire partie des us. Heureusement, ce n’était pas le cas partout.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mar 15 Sep 2020 - 1:24 | |
| Entre vous et moi, la façon dont ils traitent leurs femmes ne me rentre pas dans la tête.
Dit il alors qu'ils évoluent au milieu de tout ces gens.
Regardez les, les femmes. Engoncées dans des jupes et des corsets étouffants, Emprisonnées dans des monceaux de tissus sans fin. Vous voyez celle là, avec les enfants à ses jupes? Les garcons ont la belle part et la jeune fille est laissée en arrière. Je vois cela partout.
Il marque une pause, baissant un peu son chapeau, tandis qu'ils croisent deux amoureux.
Je suis fier d'être Estreventin. Et ce n'est pas une question de mariage. Nous sommes qualifiés de barbares, pourtant les plus féroces femmes que je connaisse viennent de Thaar. Aucune de vous n'accepterait de se faire traiter comme seulement un ventre à acheter. Comme une subordonnée, une servante.
Et ils se targuent de leur suprématie... de leur honneur. Les infidèles et les couards, les charlatans et les tueurs. Vantant la fidélité et le courage, la loyauté et l'honnêteté. L'esprit chevaleresque. Ah! La bonne affaire! Pense Dante tandis qu'ils dépassent une taverne.
Je souhaite seulement que la mariée le soit de son plein gré. Il m'irriterait assister à un mariage forcé. Ca reste mon opinion qui n'engage que moi, je suis curieux d'entendre la vôtre. |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mer 16 Sep 2020 - 7:56 | |
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Sa réponse, me fit vite réaliser à ma grande surprise que j’avais raté mon pari. Non cet homme ne semblait vraiment pas du genre à aimer soumettre une femme, allergique ou non au mariage. Après tout, c’était un estreventin et là-bas, on était plutôt pour la polygamie, donc….
Bref sa réaction lui valut de ma part, un regard à la fois étonné et amusé. Ce sujet semblait lui tenir à cœur apparemment. Et ce qu’il ajouta ne manqua pas de trouver un bel écho en moi. Forcément, moi qui détestai les corsets et toutes ces robes étriquées ou trop lourdes. J’étais ma foi plutôt surprise d’entendre Arun exprimer le même avis sur le sujet. Je ne pus alors m’empêcher d’émettre une interrogation :
- A vous entendre, on dirait que vous avez déjà eu à porter une de ces robes ?
Et je souris conciliante, je ne tenais pas à le vexer pour autant.
- Mais sachez que je partage complètement votre avis à ce sujet. Je me suis pliée pour aujourd’hui à la mode du coin, dis-je en soulevant légèrement ma jupe avec une expression contrariée. Mais je préfère mille fois, des vêtements moins encombrants, pour naviguer et voyager, c’est autrement plus pratique, tiens comme vous autres messires qui portez sans contrainte, chausses et culottes, braies et autres tenues bien plus seyantes pour la vie au grand air.
Quant aux gamins qu’il me désigna, je leur jetai un regard sceptique. Je n’avais pas particulièrement d’affinité avec eux. Peut-être que Ballast avait déteint sur moi à force de vivre avec ce vieux grigou qui n’hésitait pas à les frapper quand ils se montraient trop turbulents. Pour ma part, je me méfiai de leur malice et de leurs tours de pendus. D’autant plus qu’ils faisaient souvent partie de bandes de voleurs à la tire que j’avais déjà eu l’occasion de corriger. Tout autant, ceux qui étaient choyés par leur mère, comme ceux-ci à voir leur tenue, pouvaient se montrer insupportables de caprices. L’un ne valait donc pas mieux que l’autre ! Mais là n’était pas le propos d’Arun. Non lui dénigrait le favoritisme masculin. Ce qui, de la part d’un homme avait de quoi surprendre non ?
Je l’écoutai donc poursuivre sa diatribe, sans plus l’interrompre, jusqu’à ce qu’il évoquât le mariage du lendemain, et c’est là qu’il me demanda mon avis.
- Oh mais je suis parfaitement d’accord avec vous ! Ils sont adeptes des mariages arrangés par ici, alors oui, espérons que ce mariage convienne aux deux parties.
Même si ça ne me touchait pas plus que ça, pas pour autant que je n’étais pas concernée, et apparemment mon maître était bien plus intéressé par mes capacités magiques que par mes qualités de futur-épouse. Il n’avait même jamais été question de ça entre nous, enfin pas autrement que sous forme de plaisanterie quand il avait envie de me provoquer. Après tout, je faisais partie du peuple libre et une femme choisissait son destin au même titre qu’un homme. Et je savais parfaitement ce que Ballast aurait pensé de tout ça : on ne gâchait pas un tel talent pour l’Art, en me transformant en poule pondeuse. Nan ! Vraiment pas, ce n’était pas un rôle fait pour moi. Alors mon avis, …..
- Mais il est clair que pour ma part, j’aime garder mon libre arbitre. Il n’est donc pas question qu’on ne fasse de moi une poule pondeuse, et encore moins une servante.
Et le ton de ma voix, exprima à lui seul, combien cette idée m’était inacceptable. Même si parfois mon rôle auprès de Ballast, en était réduit à ça, mais ce n’était pas comparable. Mon maître essayait juste de m’inculquer de la discipline, rien à voir avec une quelconque domination masculine. A ce sujet, cette idée l’aurait sans doute beaucoup fait rire, lui qui me connaissait si bien.
De toute façon vu mes origines à moitié elfiques, ce n’était pas pour ma fertilité qu’on allait me vendre à un mari, si vraiment la question devait se poser. Non, on allait très vite oublier cette idée !
- De toute façon le mariage n’est pas fait pour nous, je me trompe ? Je préfère laisser ça à ces nobles gens et à ceux qui croient aux belles histoires, dis-je avec un sourire moqueur. Je crois que vous et moi, avons d’autres choses à faire, bien plus intéressantes que nous préoccuper de la repopulation d’une ville ou ….. peut-être de la continuation d’une lignée ?
Oui ce sujet, je le savais tenait au cœur de certains hommes. Puis en voyant des palefreniers prendre soin d’un destrier devant une écurie, je songeai brusquement au surlendemain.
- Comme par exemple prendre part au tournoi de joute qui aura lieu après-demain. Mon regard brilla d’intérêt :
- Voilà qui sera mille fois plus intéressant que ce mariage. Y participerez-vous, messire Arun ? Lançais-je spontanément avec un sourire en coin.
Parce que quelque chose me disait qu’il n’était pas du genre à prendre ce genre de risque, comme de salir sa belle tenue en tombant de cheval. Moui, tout autant que j’avais du mal à l’imaginer en vainqueur, même s’il possédait une solide stature. Mais peut-être….. peut-être oui que je me fourvoyai comme pour le sujet du mariage ?
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Sam 19 Sep 2020 - 2:02 | |
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- A vous entendre, on dirait que vous avez déjà eu à porter une de ces robes ?
Un léger rire grave, limite grondant, acceuille la question. Dans une légère danse de cheveux d'encre, l'homme secoue la tête à la négative.
Non Dame...Disons que... J'ai déjà aidé quelques jeunes femmes en détresse à se libérer de ces carcans imposés. Elles étouffaient voyez vous.
Bon, rendu là, on interprète comme on veut. Une phrase comme ca, un acte pris hors de son contexte, transformant l'ignoble la vérité en une simple chose totalement inoffensive.
Tout ouïe, il la laisse parler vêtement tandis qu'ils évoluent dans la ville. C'est certain qu'elle ne doit pas voyager sur son navire engoncée dans dix épaisseurs de jupons. Les cals de ses mains révèlent quelqu'un maniant et évoluant dans les cordages et les voilures.
Je préfèrerais milles fois arpenter les routes dans mes nippes habituelles que de parader ainsi pour représenter qu'un exotisme affriolant. Dit il en tournant légèrement la tête vers une demoiselle lui faisant de l'oeil. Je me sens comme une pièce de viande. Dit il, jouant la carte de la vertue Péninsulaire, déformée juste assez pour en être risible. Cela étant par contre vrai... Il se fait regarder comme un steak et il n'aime pas ca.
La question mariage étant visiblement hors d'intérêt pour la Naelisienne, Arun laisse couler, se demandant pourquoi elle viendrait perdre son temps dans cette ville au charme discutable si ce n'est que pour aller chercher sa part de rêve.
- De toute façon le mariage n’est pas fait pour nous, je me trompe ? Je préfère laisser ça à ces nobles gens et à ceux qui croient aux belles histoires, dis-je avec un sourire moqueur. Je crois que vous et moi, avons d’autres choses à faire, bien plus intéressantes que nous préoccuper de la repopulation d’une ville ou ….. peut-être de la continuation d’une lignée ?
Il hausse un sourcil. Le mariage n'est pas fait pour nous? Si elle pense finir la nuit dans une botte de foin, elle peut se le foutre où il pense. Plutôt, l'étranger suit le regard de la rouquine... Notant au passage qu'elle n'a pas le bon roux.
- Comme par exemple prendre part au tournoi de joute qui aura lieu après-demain... Voilà qui sera mille fois plus intéressant que ce mariage. Y participerez-vous, messire Arun ? Lançais-je spontanément avec un sourire en coin.
Le sourire de matou de l'homme s'accentue. Ah? Il n'est pas du genre fidèle, il n'est pas du genre à se marier... Il n'est pas du genre à concourir... Tsstssstsss... Que d'idées préconcues à son sujet. Petit esprit. Bon, il est vrai qu'il n'a pas une carrure de guerrier standard... Le forgeron a eu bien du "plaisir" à lui ajuster un plastron, pour un résultat mitigé à son avis.
Serai-je ou ne serai-je pas à ce tournoi... Dit il, l'oeil pétillant de malice. Votre façon de le dire me laisse penser que vous ne m'en pensez pas capable. Peut-être rêvez vous de gagner le titre de reine d'amour et de beauté. Quoique, pour ce que j'ai pu en voir, vous surpassez largement beaucoup d'entre elles.
Et hop! Un petit compliment la laissant sur sa faim. Si elle pense l'entendre se vanter, elle sera décue. Une musique entrainante se fait entendre d'un peu plus loin. Le bruit des violons montent d'une taverne non loin.
Vous voulez entrer pour vous réchauffer un peu? Cette température me tue. C'est inhumain. Un peu de vin et de la musique, c'est ce qu'il nous faut.
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Sam 19 Sep 2020 - 7:10 | |
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Non Dame...Disons que... J'ai déjà aidé quelques jeunes femmes en détresse à se libérer de ces carcans imposés. Elles étouffaient voyez vous.
J’affichai d’abord un air surpris, parce qu’il faut bien l’avouer, je n’avais pas DU TOUT songé à cela. Alors l’instant d’après, je me remis à sourire d’un air amusé :
- Ah oui, je vois ! dis-je simplement.
Elles étouffaient, bien sûr. Je n’insistai donc pas sur le sujet, ne souhaitant pas jouer les indiscrètes et écoutai le sieur m’expliquer combien il n’appréciait pas ces tenues trop exotiques à son goût. J’observai un instant les dames en question avant de revenir à lui. Il se comparait à une pièce de viande.
L’expression était amusante dans la bouche d'un homme. Même si les regards trop pesants des autres, je connaissais par cœur, mais j’avais appris depuis longtemps à ne plus en faire de cas. Et quand ça dépassait les limites du regard, l’importun comprenait très rapidement sa douleur. Je n’aurai jamais pensé qu’il puisse ressentir les mêmes désagréments.
- Hmm… amusant comme on peut se tromper sur les gens. J’aurai pensé que cela au contraire vous agréait. Attirer le regard des autres, certains ne cherchent que ça, ce qui n’est apparemment pas votre cas, conclus-je avec un haussement d’épaule. Alors sachez que je compatis, et dites-vous bien qu’il vaut mieux des regards que des gestes déplacés. Et ma moue pour appuyer cette conclusion se passa de toute autre explication. Quant au mariage j’avais émis avec ma spontanéité habituelle, mon avis sur la question. Ca ne m’intéressait pas, pas plus qu’à lui, du moins le supposais-je vu sa façon de parler à ce sujet. Je me disais que tout comme moi, il devait rechercher d’autres choses bien plus intéressantes à faire. Mais ma réaction sembla le laisser perplexe. Je ne réalisai pas du tout à cet instant qu’il avait pris mes paroles pour autre chose que ce qu’elles voulaient dire. Il semblait apprécier les voyages, découvrir de nouvelles façons de vivre, de nouvelles couleurs, des parfums inconnus, vivre de nouvelles aventures au sens stricte du terme j’entends !
C’était ça qui était intéressant de mon point de vue, c’était de ça dont je parlai, comme de naviguer, de suivre le vent encore et toujours. Loin de moi toute pensée coquine. J’étais peut-être trop naïve. Aussi quand j’aperçus le cheval dont les palefreniers prenaient grand soin, rebondis-je sur le véritable évènement qui m’intéressait à Papincourt, les joutes qui auraient lieu le surlendemain.
Et c’est tout naturellement que je lui demandai s’il comptait y participer. Sa réponse me fit comprendre que j’avais une fois de plus été trop transparente dans ma réaction. Bon ça va, il ne semblait pas vexé outre-mesure.
- Ma foi, je dois le reconnaître. Peut-être à cause de la pomme ? Vous semblez aimer les choses bien propres et… se retrouver le nez dans la boue après une chute de cheval, je me disais que ce n’était pas forcément le genre d’activité digne de votre intérêt, dis-je en toute franchise.
Quant à ce dont je rêvai, je cessai de sourire à sa supposition pour afficher la plus grande perplexité. Rien que le titre ne me correspondait tellement pas. Moi une reine d’amour et de beauté ! Sans blague ? Remise de ma surprise je me mis à ricaner, un peu jaune, surtout quand il jugea bon d’y ajouter un compliment.
Ma réponse fut donc plutôt abrupte :
- Non ! Si j’avais pu, je me serai engagée pour les combats, afin de prouver ma valeur une épée à la main. Défier des concurrents dignes de ce nom dans des affrontements haut en couleur, voilà qui aurait été intéressant ! Mais à défaut, j’irai volontiers regarder les autres combattre ! Juste pour voir s’il y a de bons combattants parmi eux, des hommes courageux dignes de ce nom, et pas juste des types venus parader pour montrer leurs muscles et leurs armures étincelantes, conclus-je d’un ton sarcastique.
Arun me proposa alors d’entrer dans une taverne pour nous y réchauffer, boire du vin et écouter de la musique. Je figeai mon pas, lui lançant un regard en coin, quelque peu dubitative. J’étais méfiante après le compliment, mais ce dut être l’argument de la musique qui me décida.
- D’accord, répondis-je enfin après un temps de silence, lui emboîtant le pas pour pénétrer dans un lieu résonnant de rires, de cris, de conversations menées bon train sur fond de musique, de parfum d’alcool, de sueur et de tabac.
Je regardai la petite scénette aménagée dans un coin, les musiciens qui s’y produisaient, mon regard trahissant mon intérêt, la main cherchant sous mon gilet l’ocarina que je portai attachée à ma ceinture, avant de suivre Arun pour m’installer à une table. Je le laissai gérer la commande, distraite encore par les musiciens, avant de reporter mon attention sur lui.
- Et donc ? Vous ne m’avez pas répondu, vous y participerez à ce tournoi finalement ou pas ?
Je me concentrai un instant sur les fluxs d’air autour de moi, provoqués par toutes ces allées et venues et la foule des clients, juste pour « prendre la température », mes mains sous la table, décrivant quelques infimes arabesques et mouvements des doigts.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Dim 20 Sep 2020 - 0:18 | |
| Elle est méfiante, c'est visible. C'est étrange que la place la plus protégée ce soir, en cette ville effervescente à la veille des noces de leur seigneurs, soit justement à côté d'un assassin patenté. Tranquillement, il la guide vers l'établissement et leur trouve une table à laquelle ils s'installent. Se placant naturellement dos au mur, sur la banquette, l'homme enlève son chapeau, révélant son visage qu'encadre ses cheveux d'un noir d'encre qui lui coulent sur les épaules. Avec un calme désarmant, il pose le fantasque couvre chef sur un clou jouxtant la banquette. Il est bien élevé, il est d'usage de se découvrir à l'intérieur. Ainsi éclairé l'homme arbore des traits qui, même si ils ne sont pas extraordinairement beaux, dégagent un je ne sais quoi qui le rend attrayant. Le pire c'est qu'il n'a pas l'air de s'en rendre compte.
Un rhum pour mademoiselle et une bière pour moi je vous prie.
Le rhum c'est bien. Elle doit être connaisseuse. Un rhum c'est jamais mauvais, seulement plus ou moins fort. La bière aussi c'est bien. Elle doit être fraîche. La soirée est entamée et avec les noces, ils doivent avoir déjà fait leur réserves.
- Et donc ? Vous ne m’avez pas répondu, vous y participerez à ce tournoi finalement ou pas ?
Arun sent un de ses frissons de mauvaise augure remonter le long de sa colonne vertébrale. Mine de rien, les prunelles dépareillées se relèvent et arpentent la salle, s'arrêtant un infinitésimal moment sur chaque individu présent tandis que les cheveux de sa nuque se hérissent. Et l'attention se reporte sur Deejarah, les prunelles pâlissant sensiblement semble t'il. Peut-être est ce l'effet du feu?
C'est alors que du plat de la main, l'homme frappe violemment la table au moment même où les boissons arrivent. Rapidement, il paye la serveuse, avant de se relever et de tendre la main à l'aventurière.
On leur montre comment nous dansons en Estrevent?
Demande t'il beau joueur, en espérant sincèrement qu'elle ne recommence pas ça. La Magie, cette façon que ca lui remonte le long de la colonne cervicale, que ca s'insinue dans sa boite crânienne. Ca l'horripile. Si elle recommence, il ne sera pas aussi bon joueur.
Si la femme accepte, il la fera danser, la mettant en valeur, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Arun est un excellent danseur polyvalent. Il reste correct cependant, sans aucun geste déplacé. |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Dim 20 Sep 2020 - 15:31 | |
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Je savais qu’ici la magie était… « très mal vue », Ballast m’avait suffisamment prévenue à ce sujet. Pour autant depuis que j’étais gamine, il y avait des gestes, des usages, voir des incantations que je faisais par pur automatisme, sans plus y songer. Et là poussée par ma méfiance et le cadre fermé de cette auberge, j’avais le plus discrètement du monde utilisé mon don pour prendre la mesure de l’ambiance autour de moi, afin de repérer d’éventuels coupe-jarrets ou tout autre possible ennui. Il y avait bien quelques ivrognes mais ils étaient bien plus intéressés par leur boisson que par ma présence.
En fait les gens ne cherchaient rien d’autre que l’amusement, sauf…..Arun ! Quelque peu distraite, mon esprit concentré sur ce qui nous entourait plutôt que sur lui, j’avais soudain vu son regard changer d’une manière très infime, mais suffisamment pour me faire oublier le reste de la clientèle.
Et là sans prévenir il claqua si violemment la table que je décollai de quelques centimètres, comme un chat qu’on aurait vivement surpris. Je crois même que mon cœur rata quelques battements et la réaction fut immédiate !
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ??
Je n’avais pas encore fait le lien, non, j’étais même très loin de penser que sa réaction était liée à cette habitude que j’avais de prendre la température. J’étais juste complètement stupéfaite par son geste brutal et bruyant. Et je lui en voulais, je détestai être surprise de la sorte !
Sur ce, la serveuse qui s’approchait de notre table, ralentit un instant, se demandant sans doute si elle allait devoir faire marche arrière avec son plateau, puis jugeant au sourire retrouvé d’Arun qu’elle ne risquait rien, elle déposa notre commande sur la table, encaissa son argent et fit demi-tour.
Arun lui finit par se redresser et me tendit sa main, alors que moi je le dévisageai toujours des yeux ronds de stupéfaction. Qu’est-ce qu’il me voulait tout à coup ? me faire payer pour l’incident de la pomme ? Je sais, ça n’avait aucun sens ! Puisqu’il venait de payer nos consommations. Pourtant j’avais de quoi payer mais……tout ça ne m’expliquait pas son geste.
Alors autant dire que mon expression fut encore plus stupéfaite quand il m’invita à danser. Sérieusement ??? Ma mâchoire s’en décrocha un instant mais je refermai vite mon bec en regardant autour de nous. Nous avions déjà un peu trop attiré l’attention. Pour autant, j’hésitai, ne sachant plus trop à quoi m’attendre avec ce lascar. Et puis, je ne dansais pas, sauf quand j’étais trop bourrée pour me préoccuper du regard des autres.
- Je ne suis pas sûre que… hum, je ne sais pas très bien danser en fait, marmonnais-je.
Et lui il se tenait toujours debout face à moi, augmentant mon malaise. Je jetai un nouveau regard autour de moi et finis par me lever.
- Enfin… si vous insistez dis-je à contre-cœur.
Je me levais à mon tour, observant deux ou trois autres individus qui s’étaient laissés happés par le plaisir de la danse. D’ordinaire j’aimais les observer, observer la joie sur leur visage. Mais je n’avais encore jamais participé moi-même.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mer 23 Sep 2020 - 2:30 | |
| Et tandis qu'il l'emmène sur la piste de danse, il ne dit rien... L'homme ne parle aps non plus tandis qu'il se met à la faire danser avec avec un art certain, la mettant en valeur avec une autorité tranquille. Ne la laissant pas le toucher plus que nécessaire. Il l'a effarouchée, et il s'en bat les steak de ses airs de vierge effarouchée. Il aurait pu laisser couler. Un noeud coulant ca aurait été du plus bel effet sur cette nuque délicate. Ou un bûcher... De la viande rôtie... Ca lui donne Faim d'ailleurs.
Ne refaite pas ca ici, jamais... C'est dangereux
Dit l'homme entre deux mesures entrainantes, tandis qu'ils sautillent comme les pas de la danse l'exige. Il a un regard sévère. Sauvage et fier derrière sa mèche rebelle qui lui balaie le front. Bon, elle pourrait le refaire. Se faire prendre aussi... Ca serait distrayant à regarder. Mais non. Il doit conserver une apparence sans tache en ce pays. Pour le moment tout du moins.
En Péninsule, si ils s'en apercoivent, ca sera le bûcher manu militari. Déjà qu'ils n'aiment pas trop les Itriivanais. Continue t'il en estreventin, De toute façon, voilà que son message est passé de la façon la plus innocente qui soit. Et pour faire bonne mesure, il a envie de bouger. Alors il danse, avec l'arcaniste. Elle n'est pas mauvaise, mais il a connu mieux. Souvent.
Quelques danses plus tard, les revoilà à leur table, avec un bon repas en plus de la boisson qui leur a été préalablement servie. D'un geste, Arun encourage Deejarah à se servir.
J'aimerais beaucoup que vous me parliez de vous. Nous sommes tout els deux voyageurs, alors je suis certain que vous avez vu des choses dont je ne soupçonne même pas l'existence. |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Jeu 24 Sep 2020 - 16:10 | |
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Je levai les yeux pour croiser son regard, affichant instantanément une expression butée, et manquant de fait la cadence. Je m’étais écartée, mais il reprit son autorité de cavalier et poursuivit sur son tempo de meneur. Moui je n’aimai pas cette nouvelle facette, beaucoup trop dirigiste à mon goût. Ok, ok je devais bien reconnaître que sa voix se faisait l’écho des avertissements de mon mentor. Oui mais ce genre d’ordre, enfin d’avertissement, j’étais habituée à l’accepter, on va dire de la part de mon mentor, ils étaient beaucoup moins bienvenus de la part d’un étranger. Je grondai, la mâchoire crispée, visiblement contrariée.
- Je n’ai rien fait de mal, c’est une précaution c’est tout ! Alors comme ça vous êtes du genre allergique à la magie vous aussi ?
Ouais il parait que c’était légion, ici en Péninsule, mais lui, il ne venait pas d’ici ! Donc, je n’comprenais pas sa réaction beaucoup trop vive pour n’être qu’un simple avertissement, comme un chat qu’on aurait caressé dans le mauvais sens du poil. Parce que les autres, eux, n’y avaient vu que du feu.
Je ne fus donc pas mécontente de pouvoir en finir avec cette danse et revenir à notre table. Là j’y découvris un plat tout chaud qui nous attendait. Je lançais un regard en biais à Arun, ne sachant plus trop sur quel pied danser avec lui, ouais c’était le cas de l’dire. Mais la faim l’emporta finalement sur mon mauvais caractère et je n’hésitai pas à me servir généreusement et sans façon !
J’avais déjà enfourné une première cuillère quand sa question interrompit un instant mon geste. Je lui lançai un nouveau regard méfiant. Pourquoi tenait-il tant à présent à ce que je lui parle de moi ? Était-ce parce qu’il avait découvert ce côté magique ? Je n’en étais pas vraiment convaincue pas plus que je pensais en savoir plus sur le monde que lui, même si j’étais plus âgée que je ne le paraissais.
Je pensais un instant aux nombreuses légendes qui circulaient sur Meca, mais ça aurait un indice bien trop flagrant pour prétendre ensuite n’être qu’une apprentie mage. Je finis par hausser les épaules et après avoir avalé ma bouchée, lâchai :
- J’vois pas ce qui peut vous faire croire ça…. Surtout vu mon âge, dis-je, utilisant ce que les autres disaient toujours de moi pour esquiver ses questions. En fait j’suis sûre que vous auriez plus à m’en apprendre sur ce monde que moi. J’ai visité beaucoup de ports certes et pas mal de villes, des coins peu recommandables et des endroits où on n’vous menace pas de bûcher si vous utilisez les dons de Kÿria, tss cette mentalité quand même ! grommelais-je après avoir avalé une grande gorgée de rhum pour faire passer la nourriture, avant de reprendre. Mais vous ? c’est quoi l’endroit qui vous a le plus….marqué ?
Notez que j’avais évité prudemment de parler de quelque chose qui aurait pu l’effrayer ou autre. J’étais persuadée que sur le sujet, il aurait nié avoir peur de quoique ce soit. Même si, plus je l’observai, plus je trouvai son attitude bien trop froide ou plutôt...étudiée ? pour correspondre à l’image que j’avais eue de lui au premier abord. Et puis j’en revins à cette question que je me posai. Qu’est-ce qui pouvait l’intéresser chez moi ? Pas ce que je cachai sous mes jupes, assurément, sinon il aurait eu une toute autre attitude avec moi. Quoiqu’il m’avait déjà fait le coup du compliment, de la danse et…. Mes yeux tombèrent sur ma gamelle. ….et voilà qu’il m’offrait un repas. Nom d’une cornemuse !
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Sam 26 Sep 2020 - 12:53 | |
| Kÿria... Le Don... Bon, il n'est pas né de la dernière pluie non plus. La beauté de vivre ;a Thaar c'est qu'on apprend pleins de trucs par osmose. Du genre que il n'y a que les elfes pour dire ce genre de trucs de cette façon particulière. Arun penche la tête légèrement de côté et observe la jeune fille avec attention.
Oui... Elle pourrait avec du sang d'oreilles pointues dans le corp, ca ne l'étonnerait pas plus que ca. Et bien, ca se relâche la Péninsule... Son âge, si elle a ce sang, il y a des bonnes chances qu'elle soit plus vieille que lui... Le sourire de matou effleure les grandes lèvres et s'y perche brièvement avant de s'évanouir. Tandis qu'il se sert lui aussi, avec pas mal plus de délicatesse que son invitée.
Je vous ai effrayée et j'en suis désolée ma mie... Dit il, sa voix grave et rauque se portant aux oreilles de Deejarah. Je vous vois hésiter et je vous le dit tout de suite. Il n'y a pas mal intention de ma part, je ne voulais que découvrir cette ville ce soir, comprendre ce que ces gens lui trouve. Quand vous m'avez percuté, j'ai pensé que c'était l'occasion de s'amuser un peu... J'ai gâché l'ambiance et veuillez accepter mes excuses les plus sincères. Voir une femme au bûcher n'entre pas dans la conception du divertissement socialement acceptable tel que je le concois.
Arun marque une pause, la laissant manger un peu.
Terminez votre repas sans crainte, mademoiselle. je vous ramènerai à bon port ensuite. Il y a sûrement des gens qui vous cherchent. |
| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Dim 27 Sep 2020 - 17:25 | |
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Je n’savais pas trop ce qu’il attendait de moi, ce qu’il espérait comme réponse. Que je lui dise qui j’étais exactement ? Quels voyages que j’avais fait ? Il savait déjà que j’étais d’Ithri-vaan, c’était suffisant pour moi, largement suffisant. Ah et désormais il savait aussi que je possédai un don de magicienne. De fait sa réaction m’avait autant surprise que refroidie.
Ballast m’avait prévenue, il fallait que je fasse attention ici en Péninsule et cet homme me l’avait vivement rappelé. Ce qui loin de m’effrayer, m’avait plus vexée qu’autre chose, tout ça parce que j’avais oublié les recommandations de mon maître et qu’en plus, je m’étais laissée surprendre par sa brusque réaction.
Désormais, mon instinct me soufflait de me méfier de ce type et de ses allures de gentilhomme, trop gentil pour être honnête ? Bah je savais déjà qu’il y avait très peu de gens honnêtes sur cette terre, mais lui malgré tout, il était particulier, en quoi ? J’ne savais pas trop, juste une impression peut-être. Ou peut-être parce qu’il n’avait en fait répondu à aucune de mes questions, comme celle que je venais de lui poser sur les voyages qu’il avait dû faire lui aussi.
Au lieu de quoi il s’excusa, réussissant encore à me surprendre. Ce qui se vit sur mon visage, tandis que je le dévisageai à la recherche d’une faille. Pourquoi se montrait-il si aimable ? Était-ce une façon de noyer le poisson, et donc son attitude de tout à l’heure ? Je me laissai finalement piéger par ses paroles qui semblaient sincères, ou peut-être simplement parce que c’était ce que moi-même avais recherché en prenant la tangente tout à l’heure : à m’amuser tout simplement !
- Ne soyez pas si désolé. J’ai été plus surprise qu’effrayée à vrai dire, et puis mon mestre m’a prévenu de faire attention et j’ai un peu trop vite oublié ses conseils. Hem…..
Je souris à sa remarque sur le bûcher.
- Dans ce cas, la soirée n'est pas encore terminée !
Et ce qu’il ajouta en conclusion, acheva de m’inspirer. Je ris en lui expliquant aussitôt la raison de mon amusement :
- Je doute que qui que ce soit me cherche. Ils me connaissent bien et savent que je ne tiens pas en place. Par contre, je ne vais pas prétendre que ma hum, disparition aura ravi mon mestre.
Je fis une légère moue, avant de retrouver le sourire.
- Vous tenez donc à me ramener à bon port hm ? Savez vous où se trouve l’auberge de l’étoile ? C’est là-bas que sont mes amis. Je pourrai vous présenter, si ça vous intéresse…. À une condition toutefois,
Je guettai sa réaction en précisant le fond de ma pensée.
- Que vous ne racontiez pas à mon mestre l’incident de la pomme tout à l’heure. Il ne me le pardonnerait pas. En revanche, je suis sûre qu’il serait curieux de faire votre connaissance.
Je terminai rapidement mon assiette, la finissant très proprement grâce à un bout de pain. Puis je m’essuyai les mains sur mes cuisses et lui souris :
- Je pourrai vous présenter comme un riche marchand désirant voyager à notre bord. Ou avez-vous une autre idée ?
Ouais une idée qui serait peut-être plus amusante ?
- Au fait, vous ne m’avez pas répondu pour les voyages que vous avez déjà fait.
Et je me levai vivement, illustrant parfaitement ce que je venais de lui dire sur le fait que je ne tenais pas en place.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mar 29 Sep 2020 - 14:09 | |
| J'ai l'air d'un menteur mademoiselle? Demande Arun en regardant la jeune fille dans les yeux tout en se relevant, prenant son chapeau qu'il repose sur son crâne. Galamment, il laisse la porte pour que Deejarah sorte. Puis il répond, a grandes palabres accompagnées de grands gestes des bras.
Mes voyages... Où mes pieds m'ont ils amenés... Malgré les apparences, je ne suis guère un grand voyageur. Je suis allé en Oesgardie, pour la foire, c'était bien, mais un peu trop froid. En Isgaard, même si je n'ay rien vu, cloué au lit par une pneumonie attrappée en Oesgardie probablement. ... Je suis à Papincourt en ce moment, mais je me languis de Diantra. Tout est propre et net, facilement accessible. Sinon, il y a Thaar bien sûr, mais cela fait énormément d'années que je n'Y ai pas mis les pieds, je n'en garde qu'un souvenir flou. Il est difficile pour un étranger de se promener en Péninsule. En général ca se passe plus ou moins bien jusqu'à ce que j'ouvre la bouche. Mon accent me trahis alors...
Il marque une pause, regardant en tout sens, replaçant son couvre chef d'un geste machinal avant de se passer une grande main sur la nuque, bien embêté avant de rire légèrement. Un rire un peu gêné
Et comment allons nous retrouver vos fougueux compères? Je serai bien en peine de rentrer seulement chez moi.
Avant de la regarder de nouveau, une expression contrite sur le visage.
C'est que je crois que je suis perdus voyez vous.
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mer 30 Sep 2020 - 8:29 | |
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Un menteur ? La répartie me surprit et je ne sus dissimuler un sourire amusé. C’est qu’il semblait susceptible ce sire ! Et puis qu’est-ce que j’en savais s’il était un menteur ou s’il disait vrai ? Je ne le connaissais qu’à peine. - Ma foi, on dit bien que l’habit ne fait pas le moine et…..donc qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Alors je vous répondrai, non en effet vous n’avez pas l’air d’un menteur ! lui répondis-je en souriant. Puis il répondit à ma question sur les voyages, expliquant qu’en fait il n’avait pas tant voyagé que ça, et j’approuvai aussitôt ses paroles sur Thaar. - J’ai en effet aussi une préférence pour les cités d’Ithri-Vaan. Ys est très exotique aussi, et puis il y a Naelis, une cité très animée. Sans parler des températures bien plus agréables qu'au nord ! Habituée à vivre en extérieur, je ne craignais pas vraiment le froid, mais ça ne m’empêchait pas de préférer la chaleur du sud, et d'attendre le printemps avec impatience. Quant à retrouver mes fougueux compères ? Je songeai aussitôt à Ballast et l’image m’amusa. Ok pour son âge, il était encore sacrément vif ! Enfin ce qu’il fallait retenir dans tout ça, c’est qu’Arun ignorait où se trouvait l’auberge de l’étoile et qu’il était perdu. Hmm…. - Pas de problème, il y a assez de foule pour nous aider à retrouver cette auberge. J’abordai une vieille femme dans la rue pour lui poser la question, et elle me donna une vague direction que je pris aussitôt, précisant mon objectif au fur et à mesure des gens qu’on croisait, jusqu’à parvenir à la dite auberge. Je retrouvai une ambiance aussi chaleureuse que celle de la taverne que nous avions laissée un peu plus tôt, quoiqu’un brin plus tranquille. Les gens bavardaient joyeusement aux tables installées dans une petite salle, mais sans éclat et sans ivrogne pour ajouter à l’ambiance. L’endroit était propret et l’aubergiste s’avança aussitôt vers nous. Il nous jaugea à tour de rôle, avec un froncement de sourcil pour Arun, puis choisit de s’adresser à lui, sans surprise pour ma part. C’était toujours comme ça. - Si c’est pour une chambre, tout est déjà complet, désolé ! - Nos chambres sont sans doute déjà réservées. Est-ce que vous avez vu Mestre Levante ? Mais l’aubergiste n’eut pas le temps de répondre qu’un grand type roux s’approcha pour saisir Deejah à la taille et la soulever un instant dans les airs comme si elle ne pesait pas plus lourd qu’une plume, pour la reposer très vite en riant : - Hey Deejah ! Alors mon ptit chat, t’as su retrouver ton nid ? C’était Jeb le rouge* dont le sourire taquin se volatilisa aussitôt face à Arun. Moi je m’amusai beaucoup à voir les deux hommes se jauger. - Jeb, je te présente Arun, il s’est un peu perdu, donc je l’aide à retrouver ses marques. Le marin se contenta d’un signe de tête en guise de salut. - Arun ? Je vous présente Jebediah, dit Jeb le rouge. Le tout avait été dit en oliyan, langue que nous utilisions partout et entre nous. *Jeb: - Spoiler:
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Lun 5 Oct 2020 - 1:27 | |
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- J’ai en effet aussi une préférence pour les cités d’Ithri-Vaan. Ys est très exotique aussi, et puis il y a Naelis, une cité très animée. Sans parler des températures bien plus agréables qu'au nord !
J'ajouterai Ys et Naelis...à ma liste alors, quoique , si j'en crois les rumeurs, cette dernière risque de ne plus exister très longtemps. . Répond il, apparamment de bonne humeur. Avant d'en rajouter sur les rumeurs entourant Esion. Semblerait il qu'il y a des beautés de l'ébène le plus pur et aux courbes voluptueuses des drows qui s'y prélasseraient, les orteils en éventails. Il la régala des potins en cours tandis qu'ils se dirigeaient vers l'auberge de la jeune fille... Un autre test pour l'identité d'Arun.
Jouant le perdu avec brio, ce qui lui permet de renifler un peu à droite et à gauche, à la recherche de l'odeur perdue, il laisse Deejarah jouer les navigatrices. Jusqu'à atterrir à une taverne... Déprimante, excusez nous messieurs dames. Habitué aux excès de Thaar, il ne peut s'empêcher de trouver le tout trop tranquille.
Au regard du tavernier qui le jauge de long en large et sur le travers, ne répond qu'un menton arrogant et une prunelle dédaigneuse de l'homme qui enlève son fantasque couvre chef de nouveau, étant bien éduqué, ce qui révèle l'éclat dérangeant de son oeil vert, étincelant à la lumière de l'établissement.
- Si c’est pour une chambre, tout est déjà complet, désolé !
Le grand homme ne se donna même pas la peine de répondre. La rouquine s'en charge très bien elle-même d'ailleurs. Il fait le tour de l'établissement du regard.
- Nos chambres sont sans doute déjà réservées. Est-ce que vous avez vu Mestre Levante ?
Les yeux de l'Estreventin reviennent sur l'homme qui acceuille la mage en riant. Il a quoi à la soulever de terre. Elle est pas une gamine, repose ca, pense t'il. Bien entendu, son visage, au sourire poli, ne laisse rien deviner.
- Hey Deejah ! Alors mon ptit chat, t’as su retrouver ton nid ?
A l'évaluation sommaire du matamore, Arun n'oppose qu'un calme digne de mention, jumelé à un sourire de matou mutin.
- Jeb, je te présente Arun, il s’est un peu perdu, donc je l’aide à retrouver ses marques.
Un hochement de tête du gus. Bon, on dira pas tout de suite avec quoi il pense celui là. Les prunelles dépareillées évaluent sa posture et son regard.
- Arun ? Je vous présente Jebediah, dit Jeb le rouge.
En guise de salutation, Dante salue à la Thaarie, posant le dos de sa main brièvement sur son front. Rebaissant son appendice. La voix grave et rauque d'avoir jadis trop crié s'éleva sans forcer.
Bonne nuit Jebediah. Vous venez de Naelis aussi?
Sans plus, il ne se force même pas à meubler le silence malaisant, se contentant de le laisser l'évaluer. Ouuuuuuh il a approché la gamine.... Ouuuuh, le grand méchant Arun... Sont tous les même. Moi mâle, elle Femelle... Son impression est bonne au Jeb, mais pas pour la raison qu'il croit.
Son sourire s'élargit un peu...
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Mar 6 Oct 2020 - 12:12 | |
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Je dois dire que je m’amusai bien à observer la réaction de l’un et de l’autre. Jeb avait une tendance surprotecteur, enfin comme beaucoup des autres membres de l’équipage, et Arun … et bien j’ignorai quelles étaient ses tendances, peut-être un goût pour les femmes drows, à ma grande surprise ! Ce que j’avais évité de commenter, naturellement. En ce moment, j’étais entre les deux, après avoir fait les présentations et leur laissait un temps pour jouer à celui qui avait le regard le plus perçant, avant de me diriger vers Yann le bosco qui lui était resté attablé. - Hey Yann ! Aurais-tu une place à offrir à un invité de plus ce soir ? Yann haussa un sourcil, observa mon invité, et hocha lentement la tête, tout en reposant son gobelet de vin. Je me tournai alors vers Arun et lui fis signe d’approcher. - Venez, vous auriez bien le temps de prendre un verre ? Ca sera pour moi cette fois ! Et Jeb de répondre à la question que venait de lui poser le dénommé Arun : - Pas vraiment non, mais ça n’a pas d’importance ce soir, on dirait ! conclut-il avec un bref rire sec. Le rouge lui fit signe poliment d’aller à leur table au chacun se serra pour faire nous faire une place. Une fois installée, une place libre sur ma gauche et Jeb sur ma droite, je ne manquai pas de présenter les autres à Arun. Je commençai par Yann. - Voici Yann le bosco du Vol d’Or, et Galerand, mais je vous en prie asseyez-vous ! Et j’expliquai à mes amis toute ouïe : - J’vous présente Arun, il m’a gentiment proposé de me raccompagner, après m’avoir offert le repas. Et nous voilà !- Ah ouais ? Très sympa d’sa part ! lança Galerand en rigolant, tout en poussant Jeb du coude. Heureusement qu’vous avez r’trouvé votre route du coup !J’voyais bien qu’ils s’imaginaient des trucs, mais j’avais très bien m’débrouiller toute seule ! - Hey moi j’perds jamais mon chemin, tu devrais l’savoir depuis le temps !Je lui balançai à mon tour un coup de coude. - C’est pas comme toi ! Et tous les autres rirent avant de fixer leur attention sur le grand brun. - Et alors toi, tu viens de quel coin ? T’es pas d’ici on dirait. - Et tu fais quoi d’beau dans la vie ? A part venir….en aiiide aux jeunes filles en détresse ? Je levai les yeux au ciel, parce que là ils se moquaient aussi de moi. - Arrêtez de l’embêter, il a été très sympa avec moi, et ….très correct.J’adressai un regard amusé au principal concerné. Tandis que Yann lui restait silencieux, continuant de siroter son gobelet. Et Galerand d'appeler la serveuse pour remettre une nouvelle tournée. *Yann et Galerand: - Spoiler:
Yann ...Galerand:
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Sam 10 Oct 2020 - 13:25 | |
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Comment refuser une invitation à une soirée malaisante en perspective? Il voit bien les regards échangés, il entend bien les murmures. Les prunelles de forêt et de terre riche, franchement rigolardes, toisent le groupe. Un, deux et trois... Trois mâles pour une femelle... C'est intéressant. La testostérone dans la pièce et l'atmosphère l'amuse pour le moment.
- Hey Yann ! Aurais-tu une place à offrir à un invité de plus ce soir ?
Et une autre décortication en règle, comme s'il était une crevette bonne à être dépouillée.
- Venez, vous auriez bien le temps de prendre un verre ? Ca sera pour moi cette fois ! Arun n'a pas le temps de répondre. Ca n'a pas d'importance ce soir... Tiens, il la retient celle là. Tandis qu'il prend place après s'être débarassé de son manteau et placé sa bourse hors portée des mains baladeuses. Il se retrouve donc coincé entre Deejah et le gus pendant les présentations, leur épaules causant douleur par le frottement de leur vêtement lors de contacts. Mais bon, il y était préparé.
Le Vol d'Or... Le nom du navire, assurément. Il engrange l'information et analyse la dynamique du groupe pendant la bousculade qui s'ensuit, en profitant pour se commander une simple bière tout ce qu'il y a de plus correct.
- Et alors toi, tu viens de quel coin ? T’es pas d’ici on dirait.
Placidement, Arun recoit son breuvage et remercie la serveuse, avant de reporter son attention sur la tablée.
- Et tu fais quoi d’beau dans la vie ? A part venir….en aiiide aux jeunes filles en détresse ?
l'Estreventin prend une infime gorgée de sa chope, cherchant un goût anormal. Il fait lentement rouler le tout sur sa langue, cherchant des traces de poison, avant de déglutir avec un air satisfait.
- Arrêtez de l’embêter, il a été très sympa avec moi, et ….très correct.
Pour remettre les choses en contexte, messieurs,Dit il en reposant sa bière avec son léger sourire en coin,D'où je viens n'a pas d'importance ce soir on dirait! Venir en aide aux jeunes filles en détresse? Elle me semble plus en détresse ce soir entre vous trois que lors de notre rencontre. Qui est celle de deux étrangers à la Péninsule qui sont partis en quête de découvertes... C'est simplement charmant Papincourt... Je vous sens tendus messieurs, laissez-moi vous rassurer, je n'ai point partagé de pomme d'amour avec Damoiselle Deejarah, elle a mangé la sienne toute seule. Quand à ce que je fais... Je pourrais vous inviter au tournois afin que vous en ayiez une idée?
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| | | Deejarah Sandrakis Sang-mêlé
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Lun 12 Oct 2020 - 18:35 | |
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J’étais désormais bien installée entre Jeb et oui, notre invité de la soirée, j’ai nommé Arun. Bien qu’il n’eût pas l’air spécialement ravi de se retrouver attablé face à une assemblée de pirate. Quoique ça, ce n’était pas écrit sur leur front. Ces hommes passaient parfaitement pour de simples matelots, travaillant à bord d’un navire marchand, et au fond, c’était ce que nous étions, des marchands, enfin moi j’étais juste qu’une apprentie, bref.
Arun avait fini par s’assoir et dès qu’il fut attablé, on poussa vers lui sa chope tandis que j’entamais avec plaisir la mienne. Et aussitôt les questions fusèrent. Bien sûr, tout le monde voulait savoir d’où il venait, ce qu’il faisait et surtout, oh oui, surtout pourquoi j’avais ramené ce type ici, chose il fallait le signaler exceptionnelle !
Je tentais un instant de calmer leur question, mais bon, ils voulaient savoir et quoi de plus naturel que ça ? Après tout, moi aussi j’étais très curieuse.
Pour autant, je ne m’attendis pas à cette réponse de la part de « mon invité ». Certes il expliqua que nous nous étions simplement rencontrés au marché, avides tous deux de visiter un peu du pays, jusqu’au moment où il parla du fait qu’il n’avait pas partagé de pomme d’amour avec moi. Je manquai recracher ma bière, ce que Jeb lui ne sut se retenir de faire, dévisageant ensuite Arun d’un air stupéfait.
Moi je sentis mes joues chauffer un peu, face à un aussi énorme sous-entendu qui n’en était pas du tout un ! Mais je soupçonnais Arun d’avoir délibérément glisser cette phrase à double sens que mes amis eux, ne purent qu’interpréter de la manière la plus imagée qui soit. Je les vis échanger entre eux, des regards surpris :
- Ouais non, Arun n’aime pas les douceurs péninsulaires, on dirait ! Hey ? Faites pas cette tête, c’était juste une pomme d’amour achetée au marché ! Voilà tout !
Mais j’écartais très vite d’autres questions de mes amis pour me tourner soudain vers Arun.
- Le tournois ??
Voilà un sujet qui lui m’intéressait grandement ce que mon regard dût trahir.
- Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez venu pour y participer !!
Oui enfin quand je lui avais posé la question, il avait répondu d’une façon complètement détournée, sans y répondre vraiment. Et à présent, tiens il daignait enfin dire qu’il comptait en effet y participer. Mouais, cet homme là aimait bien noyer le poisson, comme il venait une fois de plus de le faire en ne répondant pas directement aux questions des marins, concernant l’endroit d’où il venait.
- Alors vous faites partie de ces chevaliers qui vont après-demain revêtir leurs plus belles armures pour la joute ? Il faut que j’aille le voir ! Et … vous voulez y participer juste pour prouver votre bravoure, ou…. Pour porter les couleurs de la reine d’amoouur et de beauté ? - Pffff c’est des conneries pour les bourges tout ça ! Qui pourrait bien mordieu, prouver sa bravoure en portant une armure dans laquelle vous z’êtes même pas capable d’tenir debout ?? Un coup d’pet et vlan, ils s’y r’trouvent par terre !
Les autres éclatèrent de rire et Jeb ajouta :
- Ouais faut même une cordelle pour les hisser sur leur monture, parce qu’ils y arrivent pas tout seul tant ça pèse tout cet attirail.
Ce fut Yann qui intervint, fixant son regard presque borgne sur Arun :
- Parfois les chevaliers se battent juste pour défendre les couleurs d’une famille. Quelles couleurs défendrez-vous, messire ?
Le ton du bosco était bien plus calme et poli que celui de ses acolytes et très loin d’être moqueur. Mon regard alla de l’un à l’autre.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Un parfum d'Orient (Dee) Lun 12 Oct 2020 - 19:21 | |
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La figure des hommes vaut bien quelques souverains, aussi Arun ne leur oppose que son léger sourire, laissant Deejarah se démerder avec le sous entendu. Non, il ne leur a pas dit ce qui était arrivé à la dite pomme... Mais voir le Jeb recracher sa bière et la gamine passer près de faire la même chose a de quoi lui élargir le sourire un tantinet, soutenant innocemment le regard des hommes.
- Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez venu pour y participer !! Je ne crois pas que ca soit venu sur le sujet non. Effectivement je ne suis pas venu pour y participer en premier lieu.
- Alors vous faites partie de ces chevaliers qui vont après-demain revêtir leurs plus belles armures pour la joute ? Il faut que j’aille le voir ! Et … vous voulez y participer juste pour prouver votre bravoure, ou…. Pour porter les couleurs de la reine d’amoouur et de beauté ?
Le regard dédaigneux que les yeux vairons retournent à l'importun est une réponse en soi. Non. Pas du tout.
- Pffff c’est des conneries pour les bourges tout ça ! Qui pourrait bien mordieu, prouver sa bravoure en portant une armure dans laquelle vous z’êtes même pas capable d’tenir debout ?? Un coup d’pet et vlan, ils s’y r’trouvent par terre !
Vous savez, je vous laisse ma place si vous le désirez.
Arun reste digne lorsque les autres s'esclaffent.
- Ouais faut même une cordelle pour les hisser sur leur monture, parce qu’ils y arrivent pas tout seul tant ça pèse tout cet attirail.
C'est le plus laid de la bande qui en rajoute maintenant.
- Parfois les chevaliers se battent juste pour défendre les couleurs d’une famille. Quelles couleurs défendrez-vous, messire ?
Enfin la bonne question, je vais y répondre et vous donner un complément d'information parce que c'est bien du domaine public. Je suis le chevalier remplacant qui défendra les couleurs de Fernel. Le premier champion a trouvé de bon goût l'idée de se fouler une cheville... Et il n'avait même pas son armure. La Dame m'a alors demandé gentiment de prendre sa place, tout simplement.
Il se penche alors un peu vers l'avant,
D'autres questions messire? Pour savoir si je serai capable de monter sur mon étalon sans câbles ni poulies, vous verrez bien en temps et en heure mon cher ami. Vous, êtes vous capable de monter aux mâts sans vos cordages?
Il se retient de lui lancer une vanne dont il a le secret, se cachant derrière sa facade d'Arun. Prenant une autre petite gorgée de bière, élégamment, il tire un mouchoir d'un rouge sombre de sa manche pour s'essuyer les coins de bouche.
Ben oui, on provoque comme on veut
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