Kha'linas Do'ath [Terminé]

Identité

«Je sais ce que je suis… et tu l’apprendras bien assez vite. »

Nom/Prénom : Kha'linas Do'ath dit Gul’Uss [La fantôme]
Âge/Date de naissance : 466 Ans - 3ième ennéade de Karfias, An DLII, Cycle X
Sexe : Féminin
Race : Drow
Faction : Puy D'Elda
Alignement : Loyal Mauvais
Liens notables :
- T'sisra Do'ath: Demi-soeur - Kha'linas vouent une haine sans précédent pour cette dernière. Une hérétique, une erreur de la nature, le fait de partager le nom avec elle la fait grincer des dents.
- Chadra Tanor'Thal : Tante - Kha'linas participa a la prise du domaine Do'ath avec sa tante. Malheureusement cette dernière prit le domaine pour sa propre famille au lieu de le donner à la seule et véritable descendante des Do'ath - chose qui est loin d'être pardonné.
- Bol d’Jiv’elgg: précédant haut-prêtre de Kiel - Kha'linas  a servi sous ses ordres pendant de nombreuses années, allant même jusqu’à l’accompagner à Amblère. Relation cordiale, sans plus. Elle ne l’a jamais trouvé fascinant ou efficient.

Particularité :
- Des yeux plus blanc que la neige et une peau qui tourne un peu plus sur le cendré que sur le noir- Il semble que le patriarche des Do'ath soit incapable de concevoir un drow parfait..
- D'innombrables cicatrices partout sur son corps - Si la majorité se trouve sur ses membres et son dos, la seule qui soit réellement visible est sur sa lèvre inférieure. En effet, une coupure, bien au centre, qui lui donne une apparence ben distinctes. Une coupure très profonde, qu'elle s'est elle-même infligée pendant un rituel en l'honneur de Kiel.

Métier : Haute-Prêtresse de Kiel
Classe d'arme : Magie de la vie   / Corps à corps

Possessions & Equipements :

• Manoir Illath : Manoir appartement à la famille Illath depuis des générations. L’imposante demeure se trouve dans les Profondeurs du Puy dans les quartiers Primas et se compose d’innombrables pièces toutes plus décorées les unes que les autres. Sa mère lui légua la demeure lors de sa mort.
  
• Toge et Masque de Kiel: La tenue rouge, très fluide, est cintrée à la taille pas une longue ceinture cloutée. Une tenue des plus traditionnelles pour les prêtres de Kiel. Par contre, son masque est bien différent, si la plupart des prêtres préfèrent orner  le leur d’innombrable pierre précieuse, celui de Kha’linas est extrêmement sobre. Recouvrant l’entièreté de son visage, deux simples trous permettent aux yeux fantomatiques de voir ses victimes. Le fait que ce dernier soir forgé d’ Onous'Delab semble être le seul luxe qu’elle se soit accordé.
  
• Xuz zhah doerin Arme favorite de la drow, cette dernière la maîtrise à la perfection. Ce fut un des cadeaux qu’elle reçut de sa mère lorsqu’elle obtenu finalement le titre de Haute Prêtresse et il faut dire qu’il lui ait bien utile parfois.
  
• Une énorme collection d’armes en toute sorte Êtes-vous réellement surpris? On ne peut être la meilleure bourreau de l’Elda si l’on n’a pas quelques outils…
  
• Un pendentif en or ornée d’un énorme diamant Pendentif ayant appartenu à sa grand-mère maternelle. Si les Illiath chérissaient ce trésor hors de prix, l’exposant régulièrement pour attirer l’envie des autres familles primas.  Kha’linas, elle, le porte toujours sous sa tunique. Non pas qu’elle y porte un attachement émotif, en réalité c’est maintenant son focalisateur.
  
  

Apparence :

«Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par des mensonges…»

• Taille : 1m83
  
• Couleur des yeux : Blanc
  

Une erreur de la nature selon son géniteur, un produit impur qui ne méritait pas de vivre. Une honte au sang des primas. Les yeux blancs, vident, donnait une apparence des plus terrifiante à l’enfant. Comme si sa flamme avait disparu, perdue dans les tréfonds. La peau cendrée, beaucoup plus pâle que la majorité des autres n’aident en rien… et pourtant cette l’enfant fut béni par la coupe de Natha pendant le Clor d’Vlos. Si certains murmuraient que le statut de supposé Primas l’avait sauvé, d’autres voyaient l’enfant comme une abomination…  Mais maintenant, cela n’a plus d’importance… tout est camouflé sous le voile, caché derrière le terrifiant masque. Un regard fantomatique caché sous un voile. On lui donna rapidement le surnom de Vet’Gu, tous avaient entendu parler de ces yeux hors du commun, pourtant si peu de personne avait réussi à les admirer ces dernières années…Dissimulé sous les innombrables couches de tissus on entrevoit un corps fin, menu qui laisse entrevoir des courbes aguicheuses. Une apparence trompeuse qui semble correspondre en partie  aux canons de beauté de l’Elda. Par contre, ce qui se cache sous les artifices peut paraître beaucoup moins attrayant, un corps parfait ciselé par d’innombrables cicatrises, si certaines semblent être une œuvre d’art – comme son dos où la chair forme un des plus curieux schémas, le reste sont des offrandes faites au visage hurlant.  Ce que cache le masque par contre est une bien différente histoire, un visage fin, des lèvres pulpeuses portant une marque au milieu - une marque faite volontairement pendant un rituel. La haute-prêtresse est loin d’être une horrible, on aurait même pu dire qu’elle était belle. Malheureusement, peu de personnes ont pu réellement voir ce qui se trouvait derrière le masque. En effet, les apparences sont parfois trompeuses...

Personnalité :

« Je me souviens quand la douleur  pouvait m’apporter cette extase. Maintenant plus rien ne fonctionne…»

Dans les sombres coutures du temple de Kiel,  Vet’gu cherche sa prochaine victime. Tous connaissent la réputation de la prêtresse. Tous connaissent les châtiments de ceux qui croisent leurs chemins. Elle soumet alors sa victime à un supplice indescriptible, se gratifiant de leur douleur, comme quelque chose de primordial, d'informe et à peine sensible. Cette pointe d'ombre naissante a existé, engourdie et insensible à toute stimulation, pendant des siècles. Il aurait pu le rester si le monde aurait arrêté l’eldéenne. Si au départ les tourments qu’elle infligeait lui donnaient un plaisir sans borne, il semble qu’elle s’est transformée au fil du temps en quelques choses de bien plus dangereux. Allant de plus en plus loin dans ces supplices, elle a l’impression que ce n’est qu’à ce moment qu’elle est complète, brisant victime après victime de façon toute plus ignoble les unes des autres. C’est cette soif de supplice, de douleur qui la dirige.


En dehors du temple, la Haute-Prêtresse est incroyablement froide, distante – il faut dire que le masque n’aidant en rien – peu de personnes savent lire la drow. À un point que l’on se demande si elle peut réellement ressentir une quelconque émotion.  Discrète, ses pas furtifs sont parfaits pour apparaître subitement près d’autrui – ou d’une victime. Mais ne vous laissez pas distraire par cette apparence des plus subtiles, la prêtresse est très calculatrice, manipulatrice et logique. Elle ne s’engagera jamais dans une bataille sans avoir l’intention de gagner, et ce, quitte à prendre tous les moyens à sa possession. Patiente, elle sait que le temps peut être un des plus précieux alliés lorsque nécessaire.

Capacités magiques :

Dès son plus âge, Kha’linas fut fascinée par la magie, surtout l’immatériel. Les histoires de goules et de berserks la faisaient rêver, et elle aussi, un jour, aspirait à pouvoir être assez puissante pour les créer.  Ses parents, se rendant compte de l’intérêt grandissant de cette dernière et remarquant sa sensibilité à la magie, n’eurent aucun problème à tirer quelques leviers pour donner la meilleure éducation magique à leur fille. Si, contrairement à bien d’autres, elle croyait avoir trouvé sa voie rapidement, elle se rendit compte alors qu’elle venait tout juste d’entrer à l’âge adulte qu’elle voulait faire plus. Allez plus loin. En tant que prêtresse de Kiel, emprisonner la vie dans la mort ne lui semblait pas utile, pas nécessaire. Elle voulait infliger des tourments des plus affreux à ses victimes et elle trouva rapidement la solution après de courtes recherches.  Si la Magie de la vie pouvait sembler bien pratique et quelque peu bénigne pour certaines personnes, l’utilisation qu’en fait Kha’linas leur donnerait des frissons dans le dos. Ayant étudié pendant plus de trois siècles déjà, Kha’linas maîtrise parfaitement la manipulation des tissus ainsi que le contrôle du métabolisme. N’ayant aucune difficulté à réparer les os avant de les briser à nouveau… Mais son utilisation préférée est définitivement le contrôle du métabolisme. Combien de fois avait-elle ressenti cette extase alors qu’elle prenait le contrôle du système nerveux de ses victimes… Forçant cette dernière à ressentir des douleurs imaginables alors qu’elle n’avait pas à bouger le petit doigt. Il semblait si simple de leur donner une sensation de brûlure sans le feu ou une sensation de coupure sans lame… et tout cela sans abîmer sa victime. Mais rien n’est comparable à prendre contrôle du système dans son entier, clouant la pauvre âme au sol en lui donnant une douleur inimaginable. Bien entendu, la drow réussit à créer des pantins, allant même jusqu’en créer plusieurs en même temps, mais ne l’utilise qu’en temps de guerre, ne voyant tout simplement pas l’utilité de le faire dans la vie de tous les jours. Son focalisateur est le collier de son arrière-grand-mère [voir possessions].

Histoire

Le sang. La pureté de ce dernier. Cette damnée motivation d’atteindre une perfection qui au final ne fera que causer votre perte. Et c’est exactement comme cela que notre histoire débuta… Amalghar Do’ath était obsédé des Primas. Apparemment que son arrière-grand-père avait épousé une Prima Sanguis, ce qui apparemment le mettait dans une classe à part. Dans l’élitiste de l’Elda. Malheureusement, il semble que ces faits n’ont jamais été prouvés…  Si Amalghar se berçait dans ses émotions, les autres Eldéens n’étaient pas dupes, et peu croyait réellement cette histoire. Néanmoins, une famille sembla prête à lui laisser sa chance, et il épousa Lyth’rana Illath alors qu’il sortait à peine de l’adolescence. Séduit pas seulement par la pureté de son sang, mais aussi par les charmes apparents de sa jeune épouse, le jeune couple ne perdit pas de temps et eurent rapidement un enfant. Si l’excitation d’avoir finalement un héritier grandit tout au long de la grossesse pour Amalghar, cette dernière retomba rapidement lorsqu’il prit son enfant dans ses bras pour la première fois. Pour commencer, c’était une fille – alors que ce dernier avait prié tour les dieux pour un garçon – mais qui plus est cette dernière était bien différente de tout ce qu’il avait imaginé. Non seulement sa peau était beaucoup plus claire que la normale, mais ces yeux venaient définitivement d’un autre monde. Au lieu de la si glorieuse couleur écarlate, ses yeux étaient tout simplement blancs… Vide… Comme si la vie était absente de l’enfant.  


Les parents consultèrent rapidement les prêtres, demandant à quiconque si cette anomalie était un quelconque signe, ou si cette dernière était simplement aveugle. Mais il devint clair que ce n’était qu’un héritage et pas quelconques  anomalies. Amalghar était certain que sa fille ne réussirait pas le Clor de Vlos.Mais à son grand étonnement, la prêtresse bénit son enfant avec le sang de la coupe, permettant à cette dernière de commencer sa vie chez les Eldéens. Enfant discrète, ne parlant que très peu, beaucoup trouvèrent l’eldéenne étrange. Elle n’avait pas le tempérament excessif et destructeur de ceux de son âge. Jamais elle ne s’engageait dans une bataille sans issue, mais elle semblait beaucoup plus fascinée par les blessures de ceux qui tombaient au combat ou les blessés qui avaient le malheur de croisée son jeune esprit tordu. Très tôt, ses parents utilisèrent leurs pouvoirs dans la hiérarchie sociale pour parfaire ses habiletés de mage, contrairement à bien des personnes, elle crut savoir que l’immatériel fut sa voix, et se concentra exclusivement sur ce type jusqu’à ce qu’elle commence son apprentissage avec les prêtres de Kiel et ce fut à ce moment qu’elle eut une révélation. Elle découvrit ce pour quoi elle avait été créée, ce qui la faisait vibrer – la douleur. Cette perfide maîtresse qui peut être si révélatrice… Elle devint de plus en plus fascinée par cette dernière, n’hésitant pas à se blesser elle-même pour en connaître les effets. Mais elle découvrit rapidement qu’elle pouvait aller plus loin. La magie de l’immatérielle était bien pour les morts, mais la magie de la vie, par contre, pouvait être bien destructive sur une victime si utilisée de la bonne façon. Et c’est ainsi que faisant fi de ce que les autres eldéens disaient, l’adolescente commença à étudier exclusivement cette dernière, en ayant une idée bien précise de ce qu’elle voulait accomplir.


Ce fut sans surprise pour personne qu’elle joignit les Prêtres de Kiel une fois arrivé à l’âge adulte. Tout le monde connaissait son obsession maladive pour la douleur, et plusieurs l’avaient gouté qu’ils le veuillent ou non. Si Lyth’rana Illath semblait satisfaite du parcours de sa fille, Amalgath, quant à lui, n’approuvait aucunement le monstre qu’était devenue sa fille unique. Non seulement son apparence était pour lui, une insulte à son si précieux lignage, mais le fait que cette dernière ne veuille pas allez plus loin que prêtresse venait déranger son ambition grandissante et c’est sans surprise qu’il abandonna sa famille pour en faire une autre. Amalgath se remaria avec une autre primas avant de donner naissance à une autre fillette, tout aussi différente que Kha’linas, T’sisra. Et rien ne put arrêter la haine de la prêtresse, elle blâmait le nouvel enfant pour la décision de son père, se disant que l’erreur aux yeux bleu clair était, elle aussi,  une abomination de la nature… Et elle se jura qu’un jour elle lui ferait payer le fait de détruire sa famille.


Et c’est dans un calme des plus surréaliste que se déroula la vie de l’eldéenne, en infligeant à des enfants les pires supplices pour leur apprendre à tolérer la douleur et en étudiant la magie sur le côté. Tout semblait calme et paisible – dans les limites où l’on parle de temple de Kiel j’en conviens – jusqu’à ce que Gul’Uss fit une rencontre des plus singulières…

***

An DCCCII, Cycle X

La prêtresse enfonça doucement la lame dans sa peau, regardant d’un air vide le sang qui coulait sur son bras. Elle y rajouta une autre coupure, et puis une autre, laissant une marque des plus singulières sur son bras. Bol d’Jiv’elgg s’arrêta devant cette dernière, observant attentivement le symbole qui progressait dans la peau cendrée de la drow. Un sourire aux lèvres, ce dernier attrapa un récipient non loin d’elle avant de le jeter sur le bras ensanglanté de la prêtresse. Cette dernière ne réagissait pas, restant immobile, le regard vide observant les curieuses bulles qui faisaient leurs apparitions sur son bras. Aucun couinement, aucune grimace, aucun son… Que cette curiosité maladive à ressentir une quelconque émotion. «Aucune réaction? Il faut croire que même l’acide ne peut te faire broncher.» Kha’linas redressa son regard vers la créature de Kiel qui lui lançait un regard dément.  Elle haussa les épaules, reprenant les  dessins qu’elle avait commencés sur son bras avant de lui répondre d’une voix glaciale; « Je me souviens quand la douleur pouvait m’apporter cette extase. Maintenant plus rien ne fonctionne…» Ce n’était pas un peu d’acide qui la ferait bouger, elle connaissait l’amour du Haut-Prêtre pour cette substance, lui qui avait carrément forgé son apparence avec.  Le haut prêtre la regarda, pensif, et lui demanda de le suivre, ce qu’elle fit sans demander son reste. Ils marchèrent en silence dans le temple. La créature de Kiel la conduisit dans une antichambre. Là, où l’attendait sa toute première victime. Un drow était attaché sur une table, l’air paniqué. «C’est un déserteur. Fais-le payer. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, Gul’Uss  s’approcha interdite, son regard glacial fixant sa proie. Elle pouvait sentir cette ivresse revenir, elle pouvait sentir le sang bouillonner dans ses temps. La revoilà. Cette morbide excitation. S’arrêtant à quelques centimètres de sa victime, elle ne dit rien, se contentant d’observer le drow qui s’agitait de plus en plus. Ses poignets en sang, alors que ces cris devenaient de plus en plus forts. Elle avança son doigt vers le poignet ensanglanté, capturant le liquide rougeâtre avant de le porter à ses lèvres, léchant le sang de sa victime. Oh oui, elle aurait certainement du plaisir.


Elle le fit attendre, Kha’linas savait pertinemment qu’il n’y avait pas pire torture que d’attendre sans savoir ce qui va vous arriver et ce n’est qu’au bout de quelques longues minutes qu’elle se lança. Commençant par briser un à un chaque os de son corps, pour ensuite les resouder, pour les brisé à nouveau. Utilisant ce stratagème pour briser totalement sa victime. Allant même jusqu’à rendre putride sa peau. Il n’échappa à aucun stratagème, et il avoua finalement tout – malheureusement cela ne l’empêcha pas de terminer en d’innombrables morceaux… Ces techniques semblèrent plaire au haut prêtre. Il assista à chaque supplice, ne manqua pas une seule action, une seule attaque alors que son sourire mauvais s’agrandissait de plus en plus. Puis lorsqu’elle eut terminé, ce dernier dut reconnaître qu’il avait affaire à quelqu’un de bien différent… Il venait de trouver une perle rare. Qui n’était pas là pour la gloire, pas là par ambition, mais pour trouver l’apogée de la douleur et se bercer dans ses effets. Ne voulant pas la laisser partir, il s’approcha de cette dernière, brisant finalement le silence en observant le visage rougit de sa nouvelle protégée. «Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par des mensonges…» lui dit-il, lui tendant un masque forgé d’ Onous'Delab. Inexpressif, la jeune drow attrapa le sobre masque avant de recouvrir son visage. « Je crois que je viens de trouver ma favorite…» lui dit-il d’un sourire mauvais.

***

Et être la favorite du Haut prêtre était loin d’être une position enviable. Certes, cela vous permet de gravir les échelons rapidement, mais à chaque échelon s’amène un lot de souffrance plus déviant les uns que les autres. Bol d’Jiv’elgg était un fanatique de l’acide, l’utilisant presque quotidiennement sur ses victimes ou ses subordonnées. Tout cela pour un but, un seul but que peut oser même espérer survivre. L’ordalie suprême.  Tout cela se passait dans la dernière salle tout au fond du cœur du temple de Kiel Elghinn. La salle, dénommé Rintheith d’Kiel -  la bouche de Kiel était probablement la plus redoutée de toutes. Et c’est là que Kha’linas passa l’épreuve ultime – à la merci de la créature de Kiel. Des aiguilles dans les articulations, au pieu dans le nombril, non sans oublier chacune de vos côtes cassées, rien ne fut laissé au hasard, tout était dans le seul but de briser la victime. Pas un seul son sortie de la bouche la drow, elle qui, embrassait  la douleur comme une vieille amie.  Chaque coup lui semblait rafraichissant, et surtout, excitant. Jamais elle n’avait ressenti autant de plaisir pendant une épreuve, jamais ne s’était-elle sentie aussi en vie.  Puis, ce fut le moment de l’ultime épreuve; enfermé dans un sarcophage, on la tortura pendant des jours, changeant la douleur. Des brûlures, aux sortilèges les plus déments. Avez-vous déjà senti vos entrailles sortir de votre corps? Ou les flammes lécher sans arrêt votre corps? L’ordalie mettait à l’épreuve les plus dignes des prêtres, et seulement ceux avec la plus grande détermination pouvaient réellement survivre. Et lorsque l’on ouvrit le sarcophage après plus de trois ennéades de torture, ce fut une tout autre Kha’linas qui en sortit. Incapable de se tenir sur ses pieds alors que son corps était dans un état des plus lamentables, ses congénères se demandèrent si elle allait y arriver et lorsqu’un décida finalement de s’approcher de cette dernière, ce fut un rire des plus dhadéments qui l’accueillit. La drow releva la tête, pour la première fois un sourire sadique aux lèvres, alors que l’effroyable ricanement résonnait dans la salle. Jamais elle ne s’était sentie ainsi, jamais elle n’avait senti l’énergie de Kiel bouillonner dans ses veines. Elle venait de renaître, et  c’était le début d’une très grandiose carrière…


Les années qui suivirent furent aussi calmes que possible – si l’on considère que l’on parlait de la favorite de Kiel. La douleur était constante, mais si satisfaisante. La seule chose qui lui restait encore intacte était son visage, le reste de son corps était dans un état lamentable, elle aurait pu se soigner si elle le voulait, mais à quoi bon? Tout cela était pour un but ultime – celui de se rapprocher du visage hurlant. D’ailleurs, elle eut la ferme intention que les dieux lui fussent favorables durant le voile. Si son supérieur avait refusé qu’elle se rende elle-même aux piliers, elle prit un malin plaisir à tenter d’extraire la moindre information qu’avaient rapportée ceux qui avaient bravé ce fossé. Malheureusement, ces informations semblaient peu crédibles, mais elle verrait bien un jour si cela lui était réellement nécessaire…  


Reconnaissant la valeur de sa favorite, Bol d’Jiv’elgg lui demanda de l’accompagner en campagne avec lui, et c’est ainsi qu’elle se retrouva en Péninsule avec lui lors de la guerre en Oesgardie. Les humains lui avaient laissé une horrible impression. Pour elle, ce n’était que des misérables insectes. Elle eut un certain plaisir à leur faire goûter à ses pantins, mais malheureusement chaque plaisir à une fin, et lorsqu’elle revint au Puy, ce fut sa tante, Chadra, qui lui amena une nouvelle distraction…

***

An IX, Cycle XI

L’attaque fut planifiée à la perfection. Chadra utilisa tous les moyens possibles pour disperser les rumeurs sur sa deuxième nièce et les hautes –sphères semblèrent s’enflammer pour la possibilité d’une hérétique. Bien consciente de la haine qui habitait la première Do’ath, cette dernière la convaincu de se joindre à elle, faisant miroité la possibilité de reprendre ce qui était son due. Kha’linas accepta – mais soyons honnêtes, ce qui attira son attention était la possibilité de faire du mal à la personne qu’elle croyait, avoir ruiné son enfance. Cela ne prit que quelques jours avant que tout s’enflamme et qu’une petite congrégation se rendit au domaine Do’ath. Amalghar vint les rejoindre,  épée à la main, tentant de défendre ses biens, mais un de ses neveux ce fut un plaisir de lui trancher la gorge avant même qu’il ne puisse réellement faire quoi que ce soit. Cherchant son souffle, le patriarche des Do’ath s’effondra sur le sol, tentant tant bien que mal de conservé le peu de vie qui lui restait, et ce fut là que la grande ombra apparu…


«Pathétique…» s’éleva la voix du glacé du masque.


Kha’linas leva doucement son voile, révélant des yeux que sa victime connaissait trop bien. «Kha..linas…» murmura Amalghar, cherchant désespérément son souffle, alors qu’il tentait de retenir le sang qui coulait de sa gorge. «Au moins, meurs avec de la dignité. » Dit-elle d’un ton monotone, alors que le regard vide se posait sur son soi-disant géniteur qu’il l’avait abandonné. Tellement absorbé par sa réputation, il ne sembla même pas voir que c’était ses actions insensées qu’il l’avait mené où il était. Lui, qui avait engendré une hérétique alors qu’ils avaient sa parfaite héritière devant lui. Elle le regarda se battre pour sa survie pendant de longue seconde, le masque impassible cachant la joie qui illuminait son visage. Ce doux moment familial venant de réveiller cette extase qu’elle recherchait si avidement.  Malheureusement cette joie fut de courte durée, Amalghar eut rapidement son dernier souffle alors que son regard devint vitreux. Le masque inexpressif ne perdit pas de temps et se dirigea vers la demeure, éteignant de nombreuses vies au passage à l’aide de Xuz zhah doerin. La courte bataille fut un massacre, tout le monde qui fut à la résidence à ce moment-là y passa. Tous, sauf une.

Kha’linas se dirigea d’un pas assuré vers les appartements de sa demie-sœur, accompagnés de ces deux cousins. Elle avait attendu ce moment depuis bien des années, avait longtemps rêvé au moment où elle pourrait finalement se venger de la chose qui – selon elle – avait brisé sa famille.  Vhukiir, son cousin, défonça rapidement la porte de la chambre et s’y précipita. Les mains torturées de Kha’linas s’ouvrirent rapidement alors qu’elle commença à murmurer son incantation, prête à attaquer sa demie-sœur, qui apparemment se débrouillait pas si mal en magie. «Elle n’est pas là. » Vel’gut referma brusquement sa main avant d’entrer dans la chambre, balayant cette dernière de son regard, confirmant ce que son imbécile de cousin lui avait dit. Une fois satisfaite, de sa recherche, la prêtresse sortit rapidement de la pièce pour rejoindre sa tante qui célébrait déjà sa victoire avec ses alliées. «Une glorieuse attaque! J’ai finalement réussi à remettre la main sur ce qui est mon droit. Mon domaine… »


Son domaine…?


Elle eut l’impression que le temps venait de se figer, alors que ses yeux se plissèrent derrière le masque. Venait-elle réellement de lui couper l’herbe sur le pied? Ses fils allèrent rapidement la retrouver, félicitant leur mère pour leurs exploits. Il est presque surréaliste de décrire les émotions qui traversèrent la drow à ce moment-là… De la colère? De la haine? Certes, mais surtout de l’excitation. L’excitation de ce qu’elle ferait à sa charmante tante une fois qu’elle allait lui mettre la main dessus. L’entendre hurler de douleur alors qu’elle revit des centaines de fois le plus horrible des supplices… Oui… Ce moment arriverait bien assez vite. «Ce n’est guère glorieux… » Et c’était le cas. Qu’avait-elle réellement fait? Utiliser les autres pour se saisir de ce qui ne lui appartenait pas? Elle avait même laissé s’échapper T'sisra. Si la grimace de sa tante ne laissait rien au hasard, elle balaya tout de même la réplique de sa nièce, poussant même l’affront lui disant d’un ton sec; « Fuis fillette, laissez les anciens parler »


Ça réplique ne fut qu’accueilli que par un léger mouvement de tête. Penchant la tête sur le côté, les yeux vides de la prêtresse rencontrèrent ceux de sa soi-disant tante. Venait-elle réellement de l’écarter ainsi? Avait-elle réellement une idée de la guerre qu’elle venait de déclarer? Kha’linas était une Do’ath. Ce domaine lui appartenait, elle seule possédait ce nom et elle ne l’avait pas abandonné pour un mari… « Si direct, comme une imbécile. Une lame agile gagne le combat, mais l'esprit vif gagne la guerre.» S’échappa la voix sans émotion du masque. Chadra s’avança d’un pas rageux vers sa nièce, s’arrêtant à un souffle du masque de cette dernière, tentant tant bien que mal de contrôler la colère qui grondait en elle. Comment osait-elle défier sa tante ainsi? Elle avait travaillé si fort pour avoir ce qu’elle croyait lui revenir de droit, et maintenant cette petite peste venait la défier – non - la menacer devant ses propres alliées ?!? «Fait attention à ce que tu dis fillette. Rappelle-toi de qui tu es. Qui crois-tu être pour me défier ainsi? » Ses mains tremblaient devant la prêtresse alors que cette dernière fixait sa soi-disant tante de ses yeux vides. «Je sais ce que je suis… et tu l’apprendras bien assez vite. » Sans lui laissez le temps de rajouter quoi que ce soit, Gul’Uss tourna les talons pour sortir du manoir Do’ath. Un jour elle lui ferait payer de s’être approprié son bien, mais pour le moment elle n’était pas prête, et la préparation ainsi que la patience était nécessaire pour cette tâche. Un jour, Chadra payerait le prix ultime pour son affront.

***

Quelques mois plus tard, sa mère perdit la vie dans des conditions mystérieuses, suivie de près par Bol d’Jiv’elgg. Coïncidences? Qu’importe! Elle hérita de tous les biens de la famille Illath, mais aussi de Haute-Prêtresse de Kiel, accompagnant même le triumvirat jusqu’à Sol’Dorn. Là, où elle assista au couronnement de la reine du Puy et à la descente de cette dernière quelques ennéades plus tard. Tous ces événements lui firent ni chaud, ni froid. Elle n’avait qu’un but en tête, celui de retrouver cette euphorie, ce plaisir dans la douleur et ces expériences étaient bien loin d’être finis, au contraire, elle venait de s’élever à un tout autre niveau…

HRP:

Je suis pas certain que ça soit bon pour la santé de T'si', mais... Fiou... Une nouvelle tarée au Puy !

Code:

[Métier] : Haute-Prêtresse de Kiel

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Corps à corps & Magie

[Alignement] : Loyal Mauvais

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.