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Sujet: Sans Modestie | Libre Dim 11 Oct 2020 - 21:17
Fin de la deuxième ennéade Printemps, Favriüs de l'An 18:XI
Modeste soupira en observant la salle qui s'étendait devant ses yeux. Ce serait à présent son nouveau terrain de jeu. C'était bien plus grand que ce dont elle avait besoin et il n'y avait pas une, ni deux, mais quatre pièces. La première -et la plus grande- était la boutique en elle-même. Flanquée de deux entrées sur les côtés, une gigantesque vitrine sur la façade exposée à la rue permettait de voir sans mal à l'intérieur. On y retrouvait des mannequins portant des robes riches, élégantes, voire très affriolantes. Mais il y avait surtout des portants de toutes tailles mettant en avant les créations de la bijoutière. Les silhouettes de bois habillées étaient elles aussi parées afin de mettre en scène ces œuvres atypiques. Murs et sol étaient en marbre, ce dernier étant nettement plus sombre que les façades blanches. A l'arrière, trois portes distribuaient respectivement l'atelier, son bureau ainsi que les cabines d'essayage. Dans ce dernier espace, on pouvait y enfiler tant les tenues proposées par un tailleur avec lequel elle travaillait en partenariat que ses bijoux... car certains se suffisaient à eux-mêmes. A l'étage se trouvait un grand appartement qui était entièrement réservé à l'artisane qu'elle avait investi depuis bien moins longtemps que le rez-de-chaussée.
Les Hadjaoui étaient déjà là. Aimé n'avait pu se rendre disponible hélas. Le froid se retirant, c'était le moment des semences, les premières depuis le rachat de leurs terres. Il ne pouvait se permettre de s'absenter. Patience, quant à elle, avait fait le chemin. Elle laissait son fils de bientôt quatre ans pour la première fois. Enfin, pour plus de quelques heures... Sauveur, Courtois et Digne étaient également là. Tous étaient venus autant pour la soutenir que pour porter ses créations. Enfin... Tous sauf Courtois qui n'avaient pas prévus de rester très longtemps. Et il valait peut-être mieux pour elle étant donné qu'il parlait de "breloques" en évoquant ses bijoux. Les poignets de Digne étaient ornés d'or finement travaillé. Le large buste de Sauveur avait été laissé apparent entre les pans du vêtement du tailleur et plusieurs créations de sa jeune sœur pendaient à son coup mais aussi à sa ceinture et à ses poignets. Il fallait bien faire hommage à son nouveau statut de fiancé d'une Princesse Marchande. Patience, quant à elle, portait une simple robe noire et sur ses épaules reposaient des épaulettes en plumes d'or. Jamais ses frères ne l'avaient vue aussi élégantes et, quoi qu'elle en pensait, cela lui allait magnifiquement avec ses cheveux relevés et maintenus par une longues épingle assortie.
Shyn'tae ondulait entre les présentoirs, observant le travail de son amante, tant en terme d'orfèvrerie que de mise en place de sa boutique. Elle portait la première création commune de Modeste et du tailleur avec lequel elle collaborait. Une robe largement ouverte sur les côté qui laissait apparaître ses flancs et maintenue au cou et à la taille par le métal finement ciselé par le jeune femme.
Après avoir salué cette famille qu'elle peinait encore à assimiler comme étant la sienne, la nouvelle propriétaire des lieux s'avança pour se positionner au milieu de la vitrine. De là, elle pouvait voir toute la salle, les accès aux pièces à l'arrière mais aussi les portes d'entrée qui se trouvaient sur les murs de part et d'autres de la façade. Elle observa les gardes employés pour l'occasion, s'assurant qu'ils étaient là où cela avait été convenu avec leur chef. Puis elle inspira profondément pour chasser son angoisse, tel qu'elle le faisait avant de monter sur scène il n'y avait pas si longtemps.
Dieux qu'elle aurait préféré danser devant un millier de personnes que de devoir tenir durant toute une soirée mondaine avec cette robe qui mettait en valeur ses longues jambes, sa fine silhouette et sa large poitrine. A son cou était accroché un collier qui allait jusqu'à ses épaules et ses cheveux coiffés en chignon étaient parés d'un large serre-tête extrêmement ouvragé. Le blanc des bijoux contrastait fermement avec le rouge vif de sa tenue afin de les mettre en valeur. Elle semblait si différente de ce qu'elle semblait être en privé... Soit une jeune femme simple et sans artifice. A l'opposé de ce qu'elle faisait ici.
Regarder la section "Bijoux" surtout. N'hésitez pas à venir me voir pour la partie vêtements, je n'ai pas eu le temps de vraiment préparer des échantillons mis en vitrine. https://pin.it/NWnPLYR
Zohael
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Sam 17 Oct 2020 - 10:38
An 18 du Cycle XI, Karfïas, Panahos de la cinquième ennéadeThaar, un quartier proche de la Place des Lanternes
La caravane était arrivée à la mi journée, se rendant directement à l'entrepôt du marchand après avoir passé les portes de la ville sans encombre. Pour un habitué comme celui-là, qui plus est propriétaire d'un commerce dans l'un des quartiers populaires les plus animés, ces formalités n'étaient que routine. Quand aux mercenaires enturbannés qui lui ont servi d'escorte d'appoint durant son dernier voyage, ils ne leur avait suffi qu'à suivre leur employeur pour pénétrer l'immense cité.
Ces derniers se retrouvèrent ensuite en compagnie du négociant et de deux de ses assistants, dans l'arrière pièce faisant office de bureau. Une pièce à la décoration sommaire quoique luxueuse, pour qui n'était pas habitué au faste des plus grands de Thaar. Affalé dans ses coussins, le demi-sang toisait ses interlocuteurs d'un regard impérieux. Et de son ton trop mielleux pour être honnête il s'adressait à eux : - Vous avez bien rempli votre contrat, il est agréable de trouver des collaborateurs compétents. Tenez, comme convenu, votre solde. Le thaari tend une bourse au mercenaire, qui la fait disparaître sous ses vêtements sans même en vérifier le contenu, l'ayant seulement soupesé. - Avec ceci, notre contrat prend fin. Au revoir. Sur ces simples mots, prononcés avec un accent zurthan certain, le chef mercenaire se dirige vers la porte de sortie. - Noul Hessi. Interpelle le client, alors que le zurthan pousse le battant de la porte. Il y aura toujours besoin de compétences telles que les votres dans mes affaires, n'hésitez pas à revenir si vous cherchez un autre contrat. - Mh.
An 18 du Cycle XI, deux jours avant l'inaugurationThaar, un quartier proche de la Place des Lanternes
De retour à Thaar après une escapade pour le moins animée du coté de Sol'Dorn, les mercenaires aux turbans ocres rendent visite au premier de leurs clients Thaaris. Ce dernier, en bon hôte, les accueille dans l'une des meilleurs arrière-vassaux de son établissement des divertissements. - Eh bien eh bien, très cher, quel bonne surprise de vous voir à nouveau ! Cela me fait chaud au coeur de vous voir dans mon modeste établissement. Que puis-je faire pour votre bon plaisir, à toi et tes compagnons ? - Seulement du leben pour nous. Nous venons de terminer un contrat, et sommes libres d'en commencer un nouveau. Comprenant que les visiteurs ne sont pas là pour profiter des services de l'établissement, le demi-sang congédie ses employés avant de prendre un ton plus sérieux. - Tu vas droit au but, n'est-ce pas ? Soit, j'apprécie ceux qui ne perdent pas de temps. Malheureusement, je n'ai pas de caravane de prévu cette énnéade. Toutefois, j'ai peut-être quelque chose, une connaissance qui pourrait bien avoir besoin de vos services pour une grande occasion. Toutefois, ce n'est pas quelque chose de très divertissant, j'en ai peur. - Un contrat est un contrat. De quoi s'agit-il ?
An 18 du Cycle XI, Favriüs, fin de la deuxième ennéadeThaar, les Soieries
Sur recommandation de leur connaissance commune les mercenaires zurthan ont su se faire engager pour ce jour particulier. Cela pour une simple mission de protection visant à assurer la sécurité des lieux en cette forte affluence, à moins que des modalités particulières n'aient été négociées. Quoi qu'il en soit les guerriers aux turbans ocres sont bien là, leurs habits dénotant d'avec les créations de la boutique, et même de la clientèle. Comme portant une sorte d'uniforme, ils portent tous d'amples habits cachant leurs armures, leurs têtes cachées par des turbans ocres et leurs visages masqués par un tissu de la même couleur rouge sablée. Seules signes distinctifs sont leurs différentes corpulence ainsi que leurs armes, pour ceux qui en arborent.
Deux Turbans-ocres sont postés à coté de l'une des portes d'entrée, se contentant simplement d'observer les passants afin de s'assurer qu'aucun danger n'approche de la boutique. L'un est d'un gabarit grand et massif pour un humain, tandis que l'autre est plus fin et plus petit, bien qu'il reste au-dessus de la moyenne. Si le premier tient en main une longue arme au style zurthan, l'autre ne porte à la ceinture qu'un duo de lames zurthanes. Il est celui qui rompt le silence de leur garde, alors que la journée démarre tranquillement. - Hé, Baloud ! - M'appelle pas comme ça ! - Ah, oui. Huit. - Quoi ? - Je pensais à un truc. Tu sais, à propos de comment on doit s'appeler justement. - Attends, tais-toi il y a du monde. Un groupe de thaaris passent la porte, non sans jetter de curieux regard aux deux gardes. - Alors, tu disais quoi ? - C'est nos numéro, tu sais ? - Oui, et quoi ? - Eh beh... Le chef, c'est Zero. - Oui. - Et Un, il est resté dans le Zurthan. - Oui. - Et avec les autres, ils sont cinq à être de la tribu du chef. - C'est ça. - Toi, tu est Huit. - Exact. - Et moi, je suis Neuf. - Oui, et alors ? - Alors je me disais : Sept, c'est qui ? - Bin c'est... Euh... - Ah ! Toi non plus te sais pas ! - Si, attends. Zero, Un n'est pas là, Deux, Trois le chamane, Quatre, les frères Cinq et Six, et puis toi et moi. J'ai oublié quelqu'un ? - Je ne crois pas. - Alors ça fait neuf, mais sans compter Zero nous sommes huit. Donc... Je ne vois pas qui ça peut être. - Tu vois ? Je me demande s'il ne s'est pas trompé ? - Cela m'étonnerait...
A l'autre porte d'entrée, l'atmosphère est tout aussi peu tendue. Pourtant il ne faut pas sous-estimer la vigilance des deux Turbans-ocres, dont les yeux scrutent avec attention tout passant approchant de la boutique. - Regardes-le celui-là, n'est-il pas drôle ? - C'est vrai, pourquoi il porte ça à ton avis ? - J'en sais rien, p'tet qu'il avait pas assez pour le reste de ses vêtements. - Ahahah ! - Eh, tu crois vraiment que quelqu'un va tenter un truc ? - J'espère que non, al Zekitar ne veut pas qu'on se fasse remarquer. - Ouai. Et après on fait quoi ? - On ira manger, sûrement. - J'ai bien envie d'un peu d'ibak royal. - Oh oui, en kabi ! - Avec ta sauce aux figues, j'en ai l'eau à la bouche. - Oui, mais on n'a plus de figues. - Ah... Sans la sauce alors... - Oui, on n'y peut rien... - Ca sera bon quand même... - Si on trouve de l'ibak...
A l'intérieur, de l'établissement, quatre autres Turbans-ocres veillent à la sécurité des produits et de la boutique. L'un est posté devant les cabines, vérifiant du regard avec discrétion que les produits qui y entrent en ressortent sans être dérobé. Deux autres se déplacent entre les mannequins d'exposition, veillant tout de même à ne pas gêner la clientèle. Quand au dernier, il reste à portée de la gérante des lieux. Assez loin pour ne pas faire tâche dans son exhibition, et assez proche pour pouvoir réagir si un imprudent tentait de s'en prendre à elle. Ainsi la jeune dame aux bijoux pourra s'occuper sereinement de son commerce tandis que les hommes du désert assureront la sécurité.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Sam 17 Oct 2020 - 17:30
Manoir de Rutsi, trois heures plus tôt
L'intendant, quand il a recu la missive envoyée de Péninsule, a acheté du personnel supplémentaire aussi les péninsulaires sont biens traités. A cette heure d'ailleurs, les enfants ne sont pas là, occupé à leurs cours ou à leur tâches. Plutôt une femme pour initier Louise aux us de Thaar, et l'équivalent d'un valet pour les trois hommes, s'occupent d'eux. Voilà pour les besoins primaires.
Ensuite, les vêtir avant qu'ils n'étuvent dans leur fourrures. Si habiller les hommes fut quand même aisé, habiller Louise est une autre paire de manches. parce que Cécilie a sa garde-robe dans le manoir, ils ont leur suite. ou plutôt, elle a sa suite et il habite dans une pièce secrète quand il est seul. Ce qui veut dire depuis toujours, vu qu'elle n'a jamais mis les pieds dans le manoir depuis sa brève visite un mois plus tôt. Et ca ne compte pas.
Et prendre les vêtements de sa Ténébreuse pour habiller la nordienne est complètement hors de question. Plutôt il arpenté les penderies encore remplies du ancien harem de Rutsi avec Akhan, choisissant une superbe robe rouge en voile léger et un sari d'un pourpre royal brodé d'or. De quoi voir venir, le temps qu'ils l'habillent convenablement. Elle a besoin de vêtements usuels et de quoi ne pas suer sa vie... Elle l'a acceuilli et entretenu à Fernel, lui a donné Melkor et des choses de prix et notre homme n'aime pas avoir de dettes.
Le pied botté de cuir souple arpente les jardins intérieurs du manoir, en direction des bassins d'où parviennent quelques bruits d'éclaboussures.
Parce qu'elle a chaud. Eux aussi... Les Péninsulaires ont tous chauds, aussi squattent ils les hammams du manoir allègrement malgré le fait que ce soit le printemps. Il a prêté une des chemises d'Akhan à Louise pour qu'elle s'en fasse une tenue de bain.
Il s'arrête sur le bord du bassin en mosaïque, interrompant les discussions. L'Estreventin est habillé de pied en cap de noir, tranchant de façon inquiétante sur les jardins luxuriants qui le mettent étrangement en valeur.
Vous aimez l'eau vous quatre? Louise, C'est l'heure, je dois aller à une inauguration d'une boutique et... Faut magasiner pour toi, deux robes ne seront pas assez pour le séjour. Va t'habiller et manger un peu... Il y a une boutique qui ouvre, je dois y aller et tu viens. Nous pourrons sûrement trouver de quoi pour une sortie pour ces messieurs. Je t'attends dans une heure.
*****************
a l'inauguration
Après une marche tranquille, bavardant de tout et de rien, ils arrivent devant la boutique de Modeste. haussant un sourcil, l'estreventin regarde la sécurité tout en s'approchant. Putain, ca doit pas être du menu fretin qui va là.
Vêtu de noir, les cheveux soigneusements tressés à la Thaarie, les cicatrices soigneusement maquillées, vêtu de noir, d'une tunique de soirée brodée d'or, il a fière allure et ce, sans poulaines. Il rassure la Péninsulaire pendue à son bras en l'arrêtant et en lui faisant face, corrigeant une mèche rebelle rapidement, sans étirer le contact.
Ca reste une inauguration de boutique. Il n'y a rien d'extraordinaire Louise, les mondanités c'est pareil partout... Si quelque chose te plaît, ou si tu ne comprends pas ce qu'on te cause, fais moi signe veux tu? J'aimerais bien acheter quelques trucs un peu aussi. On entre quand tu es prête.
image non contractuelle de la tenue de Rutsi:
Nehril
Sang-mêlé
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Dim 18 Oct 2020 - 9:30
— À quoi bon m’offrir des bijoux ? lança la jeune femme sur un ton sec. Ce n’est pas cela qui va améliorer mes passes à l’épée.
Ceralyn Soryngar était adossé contre les planches craquantes qui recouvraient les murs de sa chambre. Ses longs cheveux flamboyants tombaient en cascade dans son dos, là où gisait l’ombre de son épée. Son visage arborait une moue agacée et elle fixait durement l’homme qui lui faisait face. Le semi-elfe qu’elle considérait comme son père avait maigri. Son visage autrefois pâle était désormais buriné par le soleil de sa dernière expédition. Un contrat qui l’avait fait disparaître pendant des ennéades, mais dont il se refusait à lui en partager les détails… Ses yeux grisâtres se promenaient tranquillement dans la pièce avant de revenir transpercer les siens. Cette dernière ne put contenir un frisson. Nehril avait peut-être perdu de sa superbe durant cette mission, mais son regard demeurait toujours aussi inquiétant…
— J’étais absent durant ton anniversaire, fit le mercenaire en se levant du lit où il s’était allongé. Avec ce que j’ai économisé durant ces quelques années, je dois bien pouvoir t’offrir une de ces babioles dont les jeunes filles de ton âge raffolent.
Une babiole ? J’ai quel âge ? 12 ans ?
— C’est une dague ou un couteau qui me conviendrait le mieux, protesta une dernière fois Ceralyn avec humeur.
Nehril balaya ses propos d’un revers de main. Il s’immobilisa un moment devant le pas de la porte avant de se tourner vers elle.
— J’ai eu vent d’une boutique qui vient d’ouvrir ses portes. Aujourd’hui est comme qui dirait, son inauguration. Il y a quelques années j’ai été en contact avec un gladiateur qui répondait au nom de Sauveur Hadjaoui.
Sauveur, rien que ça ?
— Il semblerait que ce soit quelqu’un de sa famille qui tient cette boutique, continua Nehril en se frottant le menton. Si nous le rencontrons là-bas, assure-toi de bien te tenir. Il m’a aidé à plusieurs reprises.
— Oui, répondit Ceralyn d’une voix narquoise, j’essayerais aussi de ne pas mettre mes doigts dans mon nez.
Nehril l’observa un moment puis découvrit ses dents.
— Et Ceralyn…
— Quoi encore ? lança-t-elle en se tournant vers lui, les poings sur les hanches.
Le mercenaire tira sur le coin de son armure.
— À une réception, une simple chemise suffit non ?
***
À l’inauguration,
Nehril avançait d’un pas rapide, se sentant anormalement léger une fois démuni de son armure et d’Aeris, sa longue épée. Vêtu d’une simple chemise blanche, la plus propre et la plus neuve qu’il possédait, le mercenaire s’était rasé et avait attaché ses cheveux clairsemés d’argent avant de prendre la route. Ceralyn trottinait derrière lui, peinant à suivre ses longues enjambées. Contrairement au semi-elfe et comme pour manifester son agacement à rejoindre l’inauguration d’une boutique, elle avait fait peu d’effort sur sa tenue vestimentaire. Conservant ses hautes bottes en cuir noir qui remontait le long de ses jambes, elle avait troqué son gilet criard contre un tissu un peu plus terne. Une tenue sobre, mais qui demeurait plus appropriée que la simple chemise blanche de son père adoptif.
Lorsqu’ils approchèrent de la boutique, Nehril pu remarquer qu’un groupe de mercenaire surveillait les lieux. Les hommes de sa profession sachant se reconnaître entre eux, le semi-elfe leur accorda un signe de tête en leur souhaitant une courte garde avant de pénétrer dans la boutique. L’endroit était grand. Peut-être un peu trop pour une simple boutique. Avec inquiétude, le mercenaire se dit en observant les bijoux luxueux qu’il n’aurait peut-être pas la somme nécessaire pour offrir le moindre cadeau à Ceralyn.
— Va faire un tour et dis-moi si quelque chose te plaît, lui lança le mercenaire en dévisageant la foule de gens qui s’entassaient autour des rayons. Il se pencha en avant et souffla à l’oreille de la jeune femme. Mets-leur quelques coups de pied, ça devrait les écarter des bijoux qui t'intéressent.
Ceralyn ouvrit la bouche pour mimer une expression faussement horrifiée avant de hausser les épaules et de partir déambuler le long des vitres. Nehril croisa les bras et observa les individus qui l’entouraient, peinant à croiser le visage de Sauveur, qu’il pensait pourtant pouvoir facilement identifier dans la foule.
Tenue de Nehril:
Ceralyn Soryngar:
Louise de Fernel
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Dim 18 Oct 2020 - 10:00
Pendue à son bras ? Non, c’est peut-être un tantinet exagéré. Sa main est passée sous son bras et encore le tient-elle avec la plus grande réserve, uniquement pour signifier à quiconque l’observe qu’elle est accompagnée. Rien de plus, rien de moins. Lorsqu’il replace une mèche de ses cheveux pourtant impeccablement coiffés en un long flot de boucles luisant sur son dos, elle regarde ailleurs. Elle regarde la boutique. Elle regarde les gens qui y entrent, elle le regarde lui, enfin, en murmurant :
- Je n’excelle pas particulièrement en mondanités, même si je sais jouer ma partition sans fausse note. Du moins en Péninsule. Ici, c’est différent. Je ne comprends rien à ce qu’on me dit et j’ai l’impression que tout le monde me regarde de travers depuis que je suis arrivée. C’est agaçant.
Elle a un regard pour la tenue magnifique qu’elle porte, de la pourpre, de l’or, des tissus presque magiques qui lui plaisent beaucoup mais qui ne font qu’accentuer la pâleur de son teint de Nordienne. Elle est infiniment plus à l’aise en pantalons et chemise, bien sûr, mais…elle est tellement plus jolie, ainsi vêtue. Ravissante. Cette robe qu’elle porte met sa svelte silhouette en valeur, une silhouette entretenue par les exercices quotidiens et, récemment, par un mal de mer terrible qui lui a fait perdre du poids. Elle resplendit de jeunesse et de santé, l’œil vif et curieux posé sur tout, gracieuse et pourtant intimidée par tous ces ors, ces fastes auxquels elle n’est pas particulièrement habituée. Fernel n’est pas une grande seigneurie qui permet des dépenses ostentatoires, elle vit là-haut de manière assez simple pour un membre de la noblesse, gardant les manières, les robes et les tiares pour les grandes occasions. Elle a d’ailleurs préféré ne pas porter la tiare de Fernel composée de feuilles d’argent et de perles. Elle jure totalement avec la tenue qu’elle porte…Puis…Il ne s’agit pas d’une soirée diplomatique. Il s’agit juste d’une ouverture de boutique.
- Peut-être qu’une tenue un peu moins tapageuse aurait été préférable…
Quelques heures plus tôt, elle l’a vu au bord du plan d’eau, elle avait automatiquement fait en sorte que l’eau atteigne son menton pour se dissimuler un minimum. D’un mouvement de la main elle a fait un signe à la dame qui la surveille afin qu’elle approche un drap pour couvrir sa sortie. Les hommes de Fernel se sont automatiquement tournés pour ne pas regarder. La chemise trempée collait à son corps, ne laissant absolument rien à l’imagination. Enveloppée dans son grand drap, Louise a pris la direction de sa chambre pour trouver cette tenue magnifique qu’elle porte ce soir. Ce sont des couleurs et des tissus tout à fait extraordinaires. Et les revêtir n’avait pas été des plus simples. Elle avait laissé la vieille femme prendre soin de ses cheveux, pendant de très longues minutes, la laissant oindre ses boucles d’une huile si odorante que les parfums la suivent partout. Une odeur douceâtre et entêtante qui change totalement de la recette de son père. Et elle doit bien avouer qu’elle adore cette odeur pleine de volupté et de douceur, une invitation à la détente et au bien-être. La vieille femme avait arrangé les cheveux de manière à ce que certaines boucles soient retenues sur l’arrière de sa tête à l’aide d’épingles d’or, laissant le reste de sa chevelure rouler sur son dos. Le regard stupéfait d’Enguerrand, l’émerveillement dans celui de Nicholas, tout cela l’avait un peu rassurée sur sa prestance.
Quoiqu’il en soit, ce couple informel qu’ils sont ce soir brille par les différences. Là où il montre un teint de soleil, elle représente la lune. Là où il est le sable, elle est la neige. Et pourtant, là où il fait montre d’une certaine réserve vestimentaire, les ors étincellent sur Louise.
- Allons-y. Une ou deux robes, pour le séjour, cela ne devrait pas prendre trop de temps. S’il te plaît, ne me laisse pas toute seule, je ne me sens pas très à l’aise.
A ce moment précis, oui, sa main s’agrippe un peu plus fortement à son bras. Là, on peut presque dire qu’elle est suspendue à son bras, oui.
Tenue de Louise:
Sauveur Hadjaoui
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Sam 24 Oct 2020 - 19:34
Tout était en place. Les gardes étaient là où Noul l'avait dit, surveillant tant les bijoux que les invités. Attendant avec une certaine anxiété que les premiers invités arrivent, Modeste se tourna brièvement vers le chef de ce petit groupe qui se tenait non loin d'elle. Après une hésitation, elle lui adressa un sourire assez bref avant de se détourner lentement. Avec ce turban qui cachait son visage, difficile de savoir ce que ses traits exprimaient, ce qui la troublait un peu. Mais peut-être était-ce le but. Quoi qu'il en fut, des gens ne tardèrent pas à entrer et elle n'aurait plus l'occasion d'y repenser avant un moment. A chacune des portes se présenta un couple, presque simultanément et la pauvre joaillière ne sut comment faire pour accueillir convenablement les deux. Sauveur se présenta alors à elle, posant une main délicate sur son bras.
-Je m'occupe de ceux-là, je le connais.
Modeste eut une hésitation. Ce n'était pas à lui de faire cela mais, en cet instant, elle avait l'impression de ne pas pouvoir s'en sortir autrement. Elle eut alors un soupir de soulagement et lui adressa un sourire, posant des doigts reconnaissants sur les siens. Ainsi se séparèrent le frère et la sœur, l'un allant au devant d'un ancien frère d'arme de fortune et l'autre d'un couple plutôt atypique.
~~~~~~~~~
Sauveur s'avança d'un pas à la fois assuré et nonchalant. Il n'était aucunement gêné d'exposer une grande partie de son torse dans une tenue plutôt hors norme. Il voulait faire honneur à la boutique de sa cadette en revêtant une tenue du tailleur et les bijoux qu'elle avait pu assortir avec. Il aborda alors le mercenaire en lui tendant un bras amical pour le saluer.
-Nehril. Ça fait longtemps. Et c'est peut-être l'un des derniers endroits où je m'attendais à te trouver.
Puis il tourna la tête pour observer la jeune fille avec laquelle il était venu et qui admirait à présent les bijoux de Modeste sur les présentoirs. Il fronça brièvement les sourcils, interloqués.
-Mais ceci explique peut-être cela. Conclut-il avec un sourire doux et amusé à la fois
Il était mal placé pour juger l'écart d'âge dans un couple. Après tout, Sanaa avait quatorze ans quand ils avaient couché ensemble la première fois et lui en avait dix de plus. Une femme était une bonne raison de trouver le demi-elfe ici car lui-même ne semblait pas être homme a beaucoup se soucier de son apparence. Sa tenue actuelle détonnait d'ailleurs un peu avec l'ambiance générale de la boutique mais cela ne semblait pas perturber l'ancien gladiateur outre mesure.
~~~~~~~~~
Modeste approcha du couple qui venait d'entrer, les abordant d'un sourire chaleureux.
-Bonsoir, bienvenu au Sans modestie. Je suis Modeste, la maîtresse des lieux.
Son regard se posa bien vite sur la jeune femme au teint d'albâtre. Elle était pleine de grâce et de beauté. Sa tenue autant que sa coiffure respirait le raffinement. C'était simple mais aussi très efficace, lui donnant un air distingué mais loin d'être hautain. Quant à sa robe, elle était très travaillée, les pans de tissus s'entremêlant dans un désordre calculé. L'artiste qu'elle était ne pouvait que le remarquer et elle devait bien avouer qu'elle adorait cela.
-Je vois que vous ne portez aucun bijoux. Pour moi, c'est comme me retrouver devant une toile vierge qui n'attend que d'être embellie par quelques coups de pinceaux. Est-ce que je peux vous proposer quelque chose à essayer pour la soirée ?
Nehril
Sang-mêlé
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Dim 25 Oct 2020 - 15:36
La silhouette musclée de Sauveur se dirigea vers Nehril qui plissa les yeux avant de le reconnaître. Il s'approcha de l'ancien gladiateur avec un large sourire. Il lui empoigna le bras et l’observa un moment avant de répondre. Il n’avait plus rien à voir avec le jeune homme qu’il avait pour la première fois croisé dans une ruelle miteuse de la cité.
— Regarde-toi Sauveur, lança le semi-elfe en lui tapotant amicalement l’épaule, tu as fière allure !
— Plus que toi Nehl ça c’est évident, commenta la voix de Ceralyn qui revenait à ses côtés en dévisageant étrangement le nouvel arrivant.
Nehril grimaça et hocha la tête en désignant la jeune femme.
— Tu as justement deviné Sauveur, lui répondit le semi-elfe en désignant Ceralyn. Je te présente Ceralyn Soryngar. C’est ma… protégée.
Ceralyn leva les yeux au ciel.
— C’est mon père. Comme si j'avais encore l’âge pour être protégé.
Elle s’éclipsa à ces mots, marmonnant quelque chose à propos de la stupidité des hommes. Le mercenaire croisa les bras et la foudroya du regard.
— Il faut croire qu’elle traverse cette phase rebelle propre à tous jeunes adultes, grogna-t-il en reportant son attention sur Sauveur. Je cherche un cadeau pour elle. Cette écervelée me tanne le cuir pour une nouvelle lame, mais je pense qu’un bijou lui siérait mieux. Diantre si ça continue, c'est une barbe qui lui poussera. Tu as des idées ?
Tenue de Nehril:
Ceralyn Soryngar:
Dante Corvac
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Lun 26 Oct 2020 - 2:33
Quand nous disons que les bijoux féminins peuvent servir d'armure. La jeune femme qui vient, vêtue d'une robe rouge et d'un... Il ne connait pas les termes désignants de tels bijoux, mais il est certain qu'ils protègent le cou aussi surement qu'une cotte de maille. Et le serre-tête, de la même façon. Au sourire chaleureux de Modeste répond un sourire aussi chaleureux de la part de Rutsi.
-Bonsoir, bienvenu au Sans modestie. Je suis Modeste, la maîtresse des lieux.
Bonsoir, je me présente, Dusko Rutsi et ma cavalière de ce soir, la Dame Louise de Fernel, en visite d'agrément en notre ville. Nous sommes heureux d'avoir pu répondre favorablement à votre invitation. Dit la voix grave, se modulant de façon à être agréable.
Le regard qu'elle pose sur Louise par contre le fait attendre patiemment. Après tout, ils ne sont pas ici ce soir pour lui et l'intérêt qu'il lit dans els prunelles de Modeste pourrait leur permettre de sortir plus rapidement que prévu. Le fait de ne pas être le centre de l'attention lui plait aussi. Surtout en voyant le grand demi elfe là-bas. Putain, son porte feuille ne s'arrange pas, lui. Non, pas tout de suite Nehril s'il te plait... Oui, parle lui... et elle... C'est Ceralyn?
L'assassin réprime un fou rire, avant de se placer de trois quart dos, là où il peut les garder à l'oeil tout en faisant qu'ils ne le voient pas. Ensuite il reporte son attention sur la propriétaire enthousiaste.
-Je vois que vous ne portez aucun bijoux. Pour moi, c'est comme me retrouver devant une toile vierge qui n'attend que d'être embellie par quelques coups de pinceaux. Est-ce que je peux vous proposer quelque chose à essayer pour la soirée ?
Un regard à Louise, un léger hochement de la tête et il se tourne vers Modeste, prenant la parole à la place de la châtelaine. Il aurait préféré faire ca pour Cécilie mais bon. Elle lui a offert un cheval d'exception et il paye ses dettes.
Mon amie vient tout droit de Péninsule et n'a que fourrures et velours dans ses malles. Je viens ce soir lui offrir de quoi paraitre à son meilleur pour deux ou trois événements officiels en ma compagnie. Bijoux et robes je vous prie. J'aimerais aussi lui trouver une version de chez nous pour le tout les jours, elle affectionne les pantalons et le cuir, c'est plus pratique quand elle monte son pur sang. Le prix ne sera pas un problème. De plus, Dame Louise ne parle que très peu l'oliyan. Si vous me permettez, je pourrais faire l'interprète lors des essayages. Et si vous avez des choses pour les hommes aussi, je serais disposé à regarder. J'ai besoin de vêtements neufs.
image non contractuelle de la tenue de Rutsi:
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Louise de Fernel
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Lun 26 Oct 2020 - 8:20
L’exercice, qui n’est déjà pas simple, vient de se compliquer par la venue d’une demoiselle tout à fait charmante, se présentant à eux. En Olyian.
Louise est une personne ordinairement très bien élevée, avec des manières impeccables et douces, dignes de son rang de noble demoiselle de Péninsule. Cela étant…Elle n’est pas en Péninsule. Elle est à Thaar. Elle est loin de tout ce protocole engoncé qui l’ennuie considérablement, en temps ordinaire. Elle est loin de tous ces codes qui l’ont toujours bridée. Là où elle a toujours voulu courir dans les couloirs du château, il y avait toujours quelqu’un pour lui rappeler qu’une demoiselle ne se comporte pas comme une sauvage. Là où elle voulait grimper aux arbres, il y avait toujours quelqu’un pour lui rappeler que cela ne se fait pas. La seule victoire qu’elle a obtenue, c’est le droit de chevaucher comme un homme et non en amazone. Aussi ne s’en est-elle jamais privée.
Alors ce soir, en pays étranger, au bras d’un soleil drapé de noir, au milieu de tous ces gens merveilleux au teint doré et aux sourires larges, qui ne parlent un seul traître mot de sa langue, elle décide que c’en est assez comme ça. Elle lâche le bras de Rutsi, fait un pas de côté, tout en les écoutant discuter tous les deux. Elle ne comprend qu’un mot sur dix, un voyage de quelques jours – un voyage difficile pendant lequel elle a bien failli vomir son propre souffle à cause du mal de mer – ne permettant pas d’apprendre une langue aussi riche. Elle entend son nom, toutefois, aussi Louise incline-t-elle gracieusement la tête pour saluer.
Qui est cette femme ? Que lui dit-elle ? Que lui répond-t-il ? Elle n’en sait rien, Il ne traduit rien et la laisse plantée là comme un beau radis au milieu de tout. D’accord. En temps normal, elle serait restée là sagement, à attendre qu’on veuille bien lui expliquer. Cela étant, comme mentionné plus haut, elle est à Thaar. La courtoisie, la noblesse et l’exquise élégance dont elle fait toujours preuve viennent d’être jetée aux orties en une fraction de seconde.
Visiblement excédée d’être à ce point ignorante de tout et de tout le monde, impatiente de voir, le sang bouillant d’agacement contenu, elle regarde Rutsi en disant, parfaitement monocorde, sans élever la voix :
- Je vais regarder ce qu’il y a dans cette boutique, je choisis ce qui me plaît et on s’en va. C’est déplaisant d’être ballotée de cette façon sans rien comprendre, au milieu de tous ces gens dont je ne sais rien.
Elle soulève sa jupe bruyante d’une main, agacée par le bruit tapageur des tissus :
- Demain, quand je serais revenue du marché, je veux que tu me donnes des leçons en Olyian. Et je remets mon pantalon.
Elle s’incline gracieusement devant la jeune fille, lance un regard entendu à Rutsi et s’enfonce dans la boutique d’un pas décidé. Elle peste de ne pas pouvoir porter sa ceinture et sa dague, tellement habituée désormais à sentir leur présence rassurante en tout temps. Là, en cet instant, elle se sent vulnérable, un peu à la merci de tout et n’importe quoi, n’importe qui, et elle n’aime pas ça du tout donc elle va à l’essentiel pour ne pas s’attarder plus que nécessaire. La douce et gentille Louise, au visage d’ordinaire si doux et plein de bonté, est restée au manoir. Là, c’est Louve. Louve en robe de soie. Et Louve s’arrête devant une parure d’argent ornée d’une pierre aux reflets de lune absolument magnifique. Elle a toujours préféré le froid scintillement de l’argent au luxe ostentatoire de l’or. Question de goût. Et peut-être bien que, pour la première fois de la journée, un sourire magnifique s’affiche sur ce visage trop souvent fermé aux autres.
Sauveur Hadjaoui
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Mer 11 Nov 2020 - 19:17
Sauveur n'aurait su dire si Nehril se moquait de lui ou non. Il était à moitié dénudé après tout. Quant au mercenaire, il se pointait en chemise et pantalon à une réception dans les Soieries... Que devait-il penser de sa tenue ? Cependant, il en fallait plus pour déstabiliser l'ancien gladiateur qui se moquait bien de ce que l'on pensait de lui.
-Que veux-tu ! Il faut bien donner le change quand on est fiancé à une Princesse.
La relation entre l'affranchi et Aerianna Hiisi n'avait rien de secrète, surtout depuis leurs fiançailles. Ce qui passait aux yeux de tous pour une simple coucherie était devenue plus sérieuse lorsqu'il était allé vivre avec elle puis lorsqu'ils avaient annoncé qu'ils se marieraient bientôt. Un homme issu de la plus misérable des classes sociales et une des femmes parmi les plus influentes d'Ithri'Vaan qui s'unissaient... C'était assez peu commun. Sauveur détailla la demoiselle que Nehril avait amené avec lui. A sa grande surprise, ce n'était pas sa compagne. Quoi que le fait que ce puisse être sa fille était assez étrange. Il ne le voyait pas vraiment en père de famille... Pas assez de patience.
-Un homme cherchera toujours à protéger une femme. Et un père, c'est encore pire. Rétorqua-t-il.
Il savait de quoi il parlait après tout, même s'il avait de la marge avant que ses filles aient l'âge de Ceralyn et revendiquent leur indépendance. La réflexion du demi-elfe le fit rire.
-Je ne pense pas être le mieux placé pour te répondre. Attends... Il se retourna et héla une femme qui les rejoignit. La rousse portait ses cheveux relevés, mettant en valeur sa tenue dont la richesse reposait sur ses épaules. Elle n'était pas forcément habituée à ce genre de tenue et se dévoiler ainsi ne la mettait pas très à l'aise mais elle n'hésita pourtant pas à regarder Nehril dans les yeux. Son expression était moins détendue que celle de son frère car elle était d'un naturel bien plus méfiant. La force de sa personnalité se lisait sur ses traits.
-Nehril, je te présente Patience, ma sœur aînée. Nehril cherche un cadeau pour sa fille. Je pense que tu seras plus à même de le conseiller que moi. Pour te donner une idée : elle préférait une dague à un bijoux. -Eh bien, une épingle à cheveux. Répondit-elle du tac au tac. C'est élégant et on peut aussi s'en servir comme une arme.
La jeune femme n'avait pas l'air de plaisanter. Elle était tout à fait sérieuse dans sa suggestion. C'était un accessoire très féminin et rares étaient ceux qui imaginaient que cela pouvait représenter un réel danger mais, bien aiguisé, il pouvait aisément transpercer une carotide. Sauveur ne savait plus vraiment quoi répondre.
-J'en ai vu par là-bas. -C'est... un conseil que tu n'aurais pas eu de Modeste, ça c'est sûr.
La petite dernière de la famille était très différente d'eux. Elle n'avait pas connu les mêmes épreuves et, même s'il elle avait vécu dans la rue pendant un temps, cette vie était loin derrière elle. Aujourd'hui, elle était une artiste. Cela faisait des années qu'elle était entouré de parents aimant. Les Hadjaoui avaient débarqué dans sa vie alors qu'elle n'en voulait pas vraiment et elle avait encore du mal à se considérer comme une des leurs. Et c'était bien normal... Alors sa réflexion n'avait rien d'une critique et Patience l'avait parfaitement compris.
Tenue de Patience:
~~~~~~~~~~
Modeste se souvenait de l'invitation qu'elle avait envoyé à cette jeune femme venue de Péninsule. C'était Clémence qui lui avait donné son nom en lui demandant si elle pouvait s'en occuper si jamais elle venait à Thaar et qu'elle voulait un guide pour visiter. Alors, dès qu'elle entendit son nom, elle se montra plus amicale que simplement chaleureuse envers la nouvelle venue.
-Oh, je vois ! Bienvenue en Ithri'Vaan.
Le dénommé Dusko répondit ensuite à l'offre qu'elle venait de faire à Louise sans même avoir pris la peine de faire la traduction à la jeune femme qui ne parlait manifestement pas leur langue. La vaanie en fut déstabilisée une seconde puis écouta la requête du cavalier de la péninsulaire.
-Je suis désolée mais nous n'avons pas de tenue "de tous les jours" ici. Pas au sens où vous l'entendez en tout cas.
La description qu'il venait de lui faire des vêtements de quotidien ne se trouvait pas dans une boutique comme la sienne. Elle pourrait sans mal garnir la garde robe d'un membre du Conseil de Thaar qui s'habillait chaque jour avec des tenues dispendieuses mais elle n'avait pas ce qu'il demandait. Alors qu'elle venait juste de finir de lui répondre, Louise s'éloigna subitement, l'air contrariée. Sur le coup, Modeste crut que c'était à cause de ce qu'elle venait de dire mais elle se rappela bien vite qu'elle ne pouvait avoir compris ce qu'elle avait dit... Qu'est-ce qu'il lui prenait ? La bijoutière se tourna vers l'homme qui l'accompagnait, désappointée. Elle ne le retiendrait évidemment pas plus longtemps afin qu'il rejoigne sa compagne. Quant à elle, eh bien... Elle resterait là à accueillir les prochains arrivants. Elle n'allait pas imposer sa présence au couple, d'autant qu'elle ne pouvait rien tenter envers la jeune femme pour l'apaiser... Tout au mieux pourrait-elle essayer de lui présenter des bijoux et des vêtements et de s'expliquer par des gestes...
Bien... Cette soirée s'annonçait un peu étrange. Une fois de plus, elle se tourna vers Noul à qui elle adressa un sourire embarrassé.
Dante Corvac
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Jeu 12 Nov 2020 - 0:48
- Je vais regarder ce qu’il y a dans cette boutique, je choisis ce qui me plaît et on s’en va. C’est déplaisant d’être ballotée de cette façon sans rien comprendre, au milieu de tous ces gens dont je ne sais rien.
La regardant, relaxe, l'estreventin lui répond avec bonne humeur dans son Péninsulaire chantant.
C'est aussi déplaisant à avoir à faire le traducteur à une impatiente comme toi. Père t'appelle Bouton de Marguerite, mais tu devrais plutôt t'appeler Impatience. Une très jolie plante d'ailleurs. Si tu avais attendu trente secondes, j'aurais eu l'occasion de pouvoir te dire ce que je lui ai dit. Qui est, quasi textuellement ce qui suit.Je t'ai présentée. Je lui ai dit que tu venais de péninsule et je lui ai demandé de nous suggérer deux trois robes et bijoux pour des sorties. Je lui ai demandé aussi un ensemble pour tout les jours, mais elle n'en n'a pas. Je lui ai offert aussi d'être le traducteur. Je lui ai demandé aussi si elle avait quelque chose pour moi, mais tu es partie comme une vraie furie.
Une toilette attire son regard mais le bruit de la robe de Louise détourne son attention. Le sourire de matou, amusé, soulève le coin de la grande bouche tandis qu'il la regarder rager proprement sur le tissus somptueux. Elle ne sait pas comment cette toilette l'avantage manifestement.
- Demain, quand je serais revenue du marché, je veux que tu me donnes des leçons en Olyian. Et je remets mon pantalon.
Après la révérence et le départ presque précipité, Rutsi s'incline à son tour devant Modeste.
Pardonnez lui mademoiselle... dit il en Olyian. Elle veut absolument voir ce que vous avez de beau sans attendre... C'est à se demander comment les Péninsulaires peuvent prendre le temps de vivre. Avant de vous laisser, laissez moi vous dire que votre choix de marbre pour votre boutique est on ne peut plus judicieux, votre décor et vos créations sont des plus réussies. Si vous voulez bien m'excuser.
Et d'emboiter le pas à la châtelaine, qui est en train d'examiner une belle parure d'argent. Il avoue que ca a de la gueule. S'arrêtant juste à côté d'elle, il admire lui aussi la belle pièce tarabiscotée. De glace et de neige... Un bijou pour une belle femme du Nord.
Levant la tête, il vient pour appeler la première damoiselle qui passe quand son regard se pose sur une Belle parure de tête délicate en argent et de saphirs d'un bleu profond, lui rappelant deux yeux de glaces tant aimés. Un frisson lui remonte le long de la colonne quand il imagine la ténébreuse avec ces ornements. ... couplés avec le superbe torque d'argent aux diamants blancs.Elle n'a pas besoin de plus, les Lamentations faisant le plus bel habillage de mémoire de Dante...
Avec un léger sourire, les prunelles dépareillées balaient les présentoirs jusqu'à tomber sur un belensemble masculin. Parfaitement son style. C'est à son tour d'avoir le sourire qui s'agrandit. Il y verra plus tard. Pour le moment, il est là pour Louise... Ensuite, il lui présentera Nehril si elle est de meilleure humeur.
Joli choix! C'est une belle pièce. Pour les robes, je ne sais pas... Heu... ca me semble léger compte tenu de ton sens de la pudeur. Quelque chose te tente?
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Louise de Fernel
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Jeu 12 Nov 2020 - 15:26
- C’est très très beau en effet…Regarde…Selon la façon dont tu penches, selon l’angle…la pierre brille différemment, il y a des couleurs…
Louise n’ose bien évidemment pas toucher la parure mais elle se dit que c’est une parure pour elle, sans le moindre doute. Un fin sourire apparaît sur ce visage ravissant en faisant une comparaison avec sa personne. Bien souvent, les gens se limitent à ce qu’ils voient. Et que voient-ils en apercevant Louise, pour la première fois ? Une femme pas bien grande, au visage quelque peu renfrogné et cerné, l’œil jamais tranquille, toujours à regarder partout. Une femme au teint pâle et aux grands yeux noisette, aux manières douces, réservées et presque timides. Elle a du mal à parler aux gens, pour plein de raisons, elle peut paraître froide, hautaine et distante même, voire même carrément antipathique quand elle est dans un mauvais jour, mais la réalité est toute autre.
Quand on a sa confiance, elle est douce, enjouée, prévenante et toujours prête à tout pour qui le mérite. Elle dissimule un feu ardent sous cette épaisse couche de glace qu’elle porte en permanence. Un peu comme cette pierre aux froids scintillements qui révèlent de jolies nuances à la lumière. Elle aime beaucoup…
- En ce qui concerne les robes…
Elle se penche vers lui, pour souffler à son oreille :
- ça ressemble beaucoup à ce qu’on trouve dans le…heu…herém ? Le truc avec les concubines là…
Il y de somptueuses tenues évidemment, des vêtements magnifiques…pour les peaux cuivrées et baignées par le soleil. Elle approche un ensemble de voiles aux couleurs pâles, bleu et vert, par exemple, passant sa main sous le tissu pour en jauger la transparence. Elle déglutit et interpelle son cavalier.
- Regarde moi ça…c’est joli, ce genre de couleur, sur une peau de pêche, un joli teint de miel. Ma peau à la couleur du lait. Ce n’est pas joli du tout.
Donc le souci est avant tout un souci de transparence et de couleur. Effectivement, cela change des velours et des batistes beiges, rouges ou vertes. Cependant, elle aperçoit là-bas plus loin, derrière les ors et les parures, une tenue qui attire son regard. Une tenue parfaitement indécente selon les standards de Péninsule mais qui lui plaît énormément. Sobre, délicate et parfaitement raffinée, une longue robe de tissu noir au décolleté profond et aux attaches d’or sur les épaules. Une coupe merveilleuse et un tissu splendide…totalement inappropriée pour Fernel mais parfaitement adaptée en ces lieux.
- Tu en penses quoi ?, demande-t-elle, le regard pétillant de gaieté et de malice à la fois.
Zohael
Humain
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Lun 23 Nov 2020 - 16:20
Les clients venus pour l'inauguration du Sans Modestie paraissent fort aisé, du moins pour la plupart, si l'on se fie à leurs habits et à leurs airs précieux. Rien de surprenant au vu du quartier dans lequel se trouve l'échoppe. Sons doute sont-ils de riches marchands et des nantis à la cuillère dorée, pour la plupart. Certains pourtant affichent moins de richesse que d'autres, se faisant inévitablement remarquer dans ce monde de luxe. De ceux-là les gardes zurthans se méfient un peu plus, les observant sous leurs turban sans le montrer. L'un d'entre ces "faux riches", un homme aux cheveux blancs vêtu trop simplement malgré un effort de présentation évidente accompagné d'une femme aux cheveux roux, fait un signe de tête aux deux enturbannés, prononçant quelques mots d'un ton cordial. Si les deux garde n'y comprennent rien, ils ne décèlent dans sa voix aucune menace ni ne remarquent d'arme cachée, aussi lassent-ils ce couple de flâneurs passer sans encombre.
De son coté, Noul ne quitte pas son employeuse de vue. Bien que maintenant quelques mètres entre eux pour ne pas la gêner dans son travail, le mercenaire reste prudent quant à ceux qui l'approchent. Et tout en assurant la sécurité de l'artisane, le chef des Turbans Ocres vérifie régulièrement que chacun est en place et qu'aucun client ne se montre suspect. Ses hommes ne l'inquiètent pas, le zurthan a confiance en eux. Ils sont en place, il surveillent, et rien d'ordinaire ne devrait venir troubler cette agréable inauguration. Tout à été mis en place pour s'en assurer, même un moyen de réagir efficacement s'il d'importuns brigands se montraient trop audacieux. Le chamane reste d'ailleurs lui aussi en alerte, vérifiant de temps à autres que les tapis n'ont pas bougé.
La boutiquière part à la rencontre d'un couple de clients, sous le regard observateur du mercenaire. La femme est d'une pâleur que Noul n'a encore jamais vu, un blanc laiteux plus clair encore que l'habituel rose pâle des étrangers venant du pays que l'on appelle Péninsule. Du moins du peu qu'il a croisé depuis son arrivée à Thaar, ce qui, il faut l'avouer, remonte à seulement quelques ennéades. Quant à l'homme, il semble n'être qu'un de ces riches thaaris ordinaires, au premier abord. Quelque chose semble le gêner, et les yeux perçants du mercenaire ne manquent pas l'attitude particulière de ce client. Un regard trop mobile, qui parcoure les alentours plus qu'il ne s'émerveille des bijoux et vêtements en vente dans la boutique. Et ce mouvement, ce placement, comme si l'homme tentait de se cacher à la vue de quelqu'un... A la vue des gardes ? La tâche lui serait difficile, car les mercenaires sont répartis de manière à ce qu'au moins l'un d'entre eux puisse voir ce qui échapperait aux autres. Quoi qu'il en soit le zurthan garde un oeil discret sur le couple louche, prêt à intervenir d'un simple geste de son employeuse, et quoi que puisse préparer ce couple ils ne leur sera pas si facile de se jouer de l'artisane et de ses gardes.
Ne suivant pas réellement la conversation, Noul ne sait pas ce qui a bien pu contrarier la femme à peau de lait. Et s'il s'agit là d'un jeu d'actrice, alors elle serait digne des meilleures troupes de théâtre de l'Ithri'Vaan. Elle s'adresse par ailleurs à son compagnon dans une langue que le zurthan ne parle pas, mais qui ressemble beaucou à celle des étrangers d'au-delà de la Mer Olienne, ce qui confirme ses origines. Sous son masque de tissu, le souffle du zurthan se prolonge. Il ne lui suffirait que d'une demi-seconde pour avaler la distance qui le sépare de la jeune femme, et sûrement autant de temps pour la maîtrise si elle tente de provoquer du grabuge.
Mais cela ne semble pas nécessaire, car l'étrangère se contente de s'éloigner pour observer d'autres bijoux. L'artisane échange un regard avec son employé d'un jour, et l'embaras de la jeune femme n'échappe pas au zurthan. Ce dernier ne réagit pas, dans un premier temps. Au moins la marchande ne se confronte qu'à de l'embarras, et l'inauguration peut se poursuivre sans interruption. Ce n'est qu'après que l'homme louche se soit à son tour éloigné de Modeste que Noul s'en rapproche, lui murmurant quelques mots en langue oliyenne. - Vous semblez moins à votre aise que ce que l'on pourrait attendre d'une marchande. Y a-t-il un problème avec ces clients ?
Nehril
Sang-mêlé
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Sujet: Re: Sans Modestie | Libre Mar 24 Nov 2020 - 10:31
Lorsque Sauveur lui apprit qu’il était fiancé à une princesse-marchande, Nehril manqua d’ouvrir bêtement la bouche avec un air ahuri. Il n’était pas au courant. À vrai dire, il ne se préoccupait guère de ce qu’il se passait chez les nobles de la cité, et par conséquent toutes les intrigues et projets de mariage lui passaient par dessus la tête. Il lui semblait cependant avoir entendu certaines rumeurs de fiançailles, mais diantre, jamais il n’aurait cru que cela concernait Sauveur !
Avant qu’il ne puisse le féliciter, l’ancien gladiateur appela à ses côtés sa sœur aînée. Le mercenaire la détailla un moment de ses yeux argentés avant d’incliner légèrement la tête en guise de salutation.
— Eh bien, une épingle à cheveux, répondit celle qui se nommait Patience lorsqu'ils leur firent part de leur problème. C’est élégant et on peut aussi s’en servir comme une arme.
Nehril jeta un coup d’œil vers Sauveur pour s’assurer qu’elle ne plaisantait pas.
— C’est… un conseil que tu n’aurais pas eu de Modeste, ça c’est sûr, confirma l’ancien gladiateur.
Nehril haussa les sourcils et après y avoir songé un instant, trouva l’idée plutôt plaisante. Au moins cela resterait dans ses moyens.
— L’idée me plaît, avoua-t-il en découvrant ses dents blanches. Je gage qu’elle plaira également à Ceralyn.
Il pivota en direction de Patience.
— J’aurais besoin d’un avis… hum… plus féminin… hum… pour m’aider à choisir, grogna la mercenaire en jetant des coups d’œil à la dérobée à Ceralyn qui détaillait les vêtements qui l’entourait avec une moue ennuyé. Je crains qu’elle ne m’enfonce elle-même cette épingle dans le postérieur si jamais elle ne lui plaît pas. Vous pouvez me montrer où vous les avez trouvé ?