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 Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeJeu 26 Nov 2020 - 14:13



Oglicos de la 3e ennéade de Favriüs
18e année du Onzième Cycle
Bois du Lörn
 

Tu avances, seul, comme tu l’as bien trop rarement été durant ces dernières années.
Seul avec une mélopée printanière entièrement inconnue à tes sens. Mélopée printanière que tu médites, profitant de ces trop délicieux instants de tranquillité. Tu souris, derrière ton masque. Tu respires lentement, animé d’un doux contentement, malgré les événements tragiques vécus il y a quelques ennéades à peine. Tu respires lentement et marches plus lentement encore, profitant de la vie, et faisant corps avec des aspirations qui te semblent miroir des tiennes. Tes Frères et tes Sœurs te manquent. Tu n’as qu’une hâte – La Mère t’entende, car tu ne le diras jamais haut et fort – c’est de retrouver Alëandir. De retrouver ton épouse. De retrouver tes enfants. De retrouver ce peuple dont tu t’es engagé à te faire le représentant. De tous les étreindre du regard. De leur amener les nouvelles de votre dernière victoire, aussi minuscule puisse-t-elle leur sembler. De voir se reconstituer les familles brisées par la distance entre le Royaume Cosmopolite et vos frondaisons. De consoler les familles dont les pères, les mères, les frères, sœurs, oncle, tante ou cousins se sont sacrifiés. De ramener à la Capitale les histoires de vos nouveaux héros.
 
Tu sais qu’à Alëandir, ce sont des moments difficiles qui t’attendent. Mais tu as hâte de les vivre. Car tu sais que derrière la peine, derrière les larmes, il restera une joie, il restera une fierté qu’aucun chagrin ne peut retirer. Celle d’avoir fait ce qu’il fallait pour acheter à votre foyer, à l’Œuvre quelques temps de répit de plus.
 
Tu avances, seul elfe à des miles à la ronde, méditant un futur trouvant bien trop de parallèles dans les distants conciliabules de la Sylve pétrifiée dont tu foules le territoire. Tu avances, ému à l’idée de retrouver les tiens, de la même manière que les murmurants le sont de retrouver l’un des leurs. Une oreille capable de les entendre. Un Souffle avec lequel ils sont capables d’entrer en résonnance. Un être avec lequel ils ont été faits pour coexister depuis les débuts des temps.
 
Voilà pourquoi tu souris. Parce qu’aujourd’hui est ta chance de leur offrir une autre rencontre au lendemain de celle-ci, et une autre au lendemain encore. Aujourd’hui est ta chance de donner au Lörn l’occasion d’utiliser la voix que l’Estel lui a rendue.
 

Calimehtarus de la 8e ennéade de Karfias
 
Cher ami,
 
Les temps ont tenu mon Souffle loin des préoccupations qui nous occupent, et tu m’en vois profondément désolé.
Aujourd’hui cependant, c’est fort de l’espérance de quelques années de tranquillité à venir que je me permets de te répondre, depuis mon lieu de séjour au Sud des frontières de mon propre Royaume. Et c’est fort de l’assurance de voir ces quelques années de répit suffisantes à enfin nous permettre de nous serrer la main que je me permets de te faire cette promesse.
 
La prochaine fois, je serai là.
 
D’ici quelques jours mes Frères et moi quitterons le Royaume de Naélis pour revenir sur nos terres. Dès lors, quelques peu libéré des préoccupations que me force la présence toujours trop importante d’Elda en des lieux dont elle avait historiquement été chassée, mes pensées pourront aller à nos échanges, et mes pas me mener là où sont mes pensées.
J’implore ta patience tout de même. Car même quand la mienne aussi est usée de chaque jour remettre aussi importante réunion au lendemain, je sais celle de mon peuple, face à un Souverain parfois trop entreprenant, l’être tout autant.
 
La prochaine fois, je serai là. Je te le dois.
 
Je t’implore seulement de faire de la prochaine fois soit une proche réalité, soit une lointaine promesse. Car je ne saurais faire souffrir aux miens plus d’aller et de retours. Mon peuple connaît mes responsabilités, et mon peuple me connaît. Mon peuple sait l’amour que j’ai pour lui, et il sait son bonheur être ma volonté. Seulement aucune intention, aussi louable soit-elle, ne saurait effacer la tristesse d’un peuple au jour du départ de son Protecteur.
 
Ainsi Harald, pressons-nous ou alors prenons le temps, mais je t’en conjure, ne me force pas à repartir à peine arrivé à Alëandir.
 
Amicalement,
Artiön

 
Les senteurs fraîches d’un Printemps toujours engourdi s’évaporent. De la terre remonte une chaleur comme celle des fours. La chaleur d’une activité animale franche, imperturbable, indifférente aux dangers de la nature sauvage. La chaleur que dégagent les êtres pensants. Tu avais été bien indiqué. Tes hôtes n’étaient pas bien loin.
 
Machinalement. Presque cérémoniellement. Tu t’inclines face à ceux qui t’ont gracieusement invité. Dans le plus grand des silence tu pénètres leur monde, laissant derrière toi celle qui fut ta seule accompagnatrice durant ce périple. Un dernier sourire, dissimulé par ton masque, mais évident au chemin de tes doigts à travers sa crinière, offre à Virìn l’assurance de ta sécurité. Et ainsi, non loin du camp s’allonge la fauve, tandis que vers l’intérieur se dirige l’Aran.
Machinalement. Presque cérémoniellement. Tu te débarrasses une à une des pièces d’armure qui te couvrent. D’abord ton visage, puis tes bras. Ton poitrail ensuite, puis tes jambes. Tu les délivres de protections censées être inutiles, et par la même occasion fais passer un message important à tes yeux.
 
Tu ne viens pas en guerrier.
 
 Au contraire. Tu viens avec assez d’assurance pour t’exposer. Seulement, alors que tu passes la veste aux couleurs de Daranovar, qu’ils le réalisent. De la même manière que les tissus de la combinaison que tu portes sous ton armure sont bien plus résistants que l’on ne pourrait l’imaginer ; même exposé, tu n’es pas pour autant si fragile.



La combinaison et l'armure:

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Dernière édition par Artiön Laergûl le Ven 27 Nov 2020 - 17:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeVen 27 Nov 2020 - 14:57

Ainsi, enfin, les divinités donnèrent leurs bénédictions. Ainsi, les efforts, et les mains tendues, ne resteraient plus sans réponse, plus maintenant. Ainsi, ont rendait aux honneurs des Nains, le juste retour qui leur est dû. Harald était satisfait. Lorsqu’arriva la missive cachetée du sceau royal de l’elfe Artion, une vague de satisfaction l’envahit, mais aussi, un profond soulagement. Cela faisait plusieurs ennéades que certains lui reprochaient sa politique d’ouverture faite envers les Elfes, sans que ceci ne juge digne, ni bien vu, de rendre la pareille aux Nains. Ils envoyaient le représentant du représentant, l’envoyé de l’envoyé, l’auriculaire d’une main face à une autre main pleinement tendue et faite de ses cinq doigts. Certains Nains, des thanes, mais aussi des anciens qui figuraient dans son entourage. Aujourd’hui, la venue de la missive, et son contenu, firent taire une bonne fois pour toutes, les paroles les plus acerbes et les êtres les moins confiants. Harald avait prouvé qu’il était un souverain visionnaire, un dirigeant fort, à la ligne tracée vers l’avenir, et que rien ni personne ne pourrait l’entraver en aucune façon.

La date de la 3ème ennéade de Favrius, au septième jour, au cœur de la forêt du Lörn. Si, bien-sûr, la question du « comment les Elfes pourraient-ils traverser sereinement l’Oliya, en l’absence de pont » s’était posée, Harald n’eut, malheureusement, aucune réponse à apporter, du moins, pas tout de suite. Mais ces interrogations ouvrirent d’autres pensées. Pensées qu’il garderait pour lui. L’avantage d’être le Grand-Roi du Zagazorn, élu parmi l’assemblée de tous les thanes du royaume, c’est qu’il était le seul dirigeant du royaume entier. Oh, il pouvait être conseiller, il pouvait faire le serment d’être fidèle à une Naine, devant les divinités et devant les Nains, et devant le Père, mais il restait l’unique voix royale du monde des Nains. Il pouvait ainsi décider, légiférer et ordonner, et les Nains du Nord, obéiraient. Peut-être pas sans broncher, peut-être pas sans argumenter… Mais ils suivraient.

Tout fut préparé pour recevoir le Roi des Elfes. Cette rencontre devait entériner les décisions et propositions nées d’un précédent concile, voilà des mois maintenant. Les Elfes proposaient aux Nains tout l’étendu de leurs savoirs quant à la nature, les ressources principales, les animaux, les plantes. Planter, et cultiver, tout en garantissant un sol intact, à la longévité protégée, restant toujours dans un développement durable où jamais l’on exploite plus que ce que la terre ne peut donner. Les Nains, en ces termes, étaient bien plus doués que les Humains, mais ils avaient encore beaucoup à apprendre. Et si, pour construire les forteresses, les souterrains et les constructions de pierre, le territoire le plus montagneux du monde permettait de réutiliser la roche extraite ça et là, il n’en était pas de même concernant l’agriculture, et l’élevage.

De leur côté, les Nains – ou plutôt Harald – proposaient une chose qui semblait ne jamais être faisable. D’aucun dirait même qu’une telle pensait n’aurait jamais pu exister dans l’esprit d’un nain, encore moins dans celui d’un nain militaire, soldat, chauvin. Et pourtant, Harald l’avait eu, cette idée. Car le militaire avait appris qu’un peuple, aussi grandiose soit-il, aussi puissant soit-il, aussi riche de son or et de ses connaissances, ne pourrait vivre éternellement recroquevillé sur lui-même. L’esprit racial, la fierté nationale, le chauvinisme, avaient toujours aidé les Nains, furent, en tout temps, quelques-unes des clés de la prospérité et de la puissance Naine, et qui, parfois, furent l’unique source de leur survie, dans les grandes guerres qui secouèrent l’histoire du peuple du Nord, au travers des cycles d’existence. Mais Harald avait appris, que parfois, de telles positions inscrites dans le marbre cycléen, pouvaient provoquer les effets inverses de ceux désirés. Car le Voile, véritable cataclysme, avait provoqué moults changement dans la société naine, et ces changements devaient trouver écho dans la figure de pouvoir. Les Nains proposaient aux Elfes d’accéder au Lörn, en un droit de pèlerinage.

Harald passa ainsi de l’image d’un capitaine de régiment lourd sanguinaire, impitoyable, violent, et à l’esprit perclus, à celle d’un souverain fort, fier, rude, mais bienveillant. Ses yeux s’ouvrirent sur un avenir qui trouverait son existence, au-delà des frontières. Ses pensées s’éloignèrent peu à peu des haches et des épées et des récits des guerres passées, et se focalisèrent sur ce qui se trouvait sous la terre de Kirgan l’ensevelie, sur ce que la lumière apportait entre les cymes de la canopée du Lörn, sur ce qui poussait doucement, silencieusement, dans les terres arables d’un Brissalion fécond. Son peuple, sa nation, son royaume, occupaient toutes ses pensées, mais son regard, lui, était libre de toute chaînes astreignantes, et ses prunelles se posaient partout où l’avenir semblait radieux. Ainsi était-il né, voilà 168 ans, ainsi eût-il été élevé, ainsi eut-il marché… Et ainsi était-il devenu, Grand-Roi.

Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] Szopar10

La zone fut préparée. Un grand chapiteau, très grand, à la tenture rouge carmine, et au sommet ne battant aucun fanion, fut dressé. Aux alentours, sur une zone faisant 25 mètres de diamètre, autour du chapiteau central, de petites tonnelles et tentes furent dressés, ainsi que, plus loin encore, deux autres chapiteaux, l’un encore une fois aux couleurs du Zagazorn, le rouge carmin, et l’autre… Aux couleurs d’Aléandir. Ces deux chapiteaux étaient les demeures temporaires du Roi Elfe, et du Grand-Roi Nain. Tandis que le chapiteau central, lui, était le lieu du concile. Tout autour donc, dans cette zone de 25 mètres, on trouvait ça et là une grande cuisine, avec un four à bois, un saloir et une réserve de nourriture. Mais on trouvait aussi une zone confortable, à l’air libre, faite de meubles de confort, car il était apprécié par les Nains – et sans doute plus encore par les Elfes – que de passer un instant le tarin à l’air frais. Un baraquement fut également monté, à l’Ouest du chapiteau central, qui pouvait contenir la cinquantaine de gardes royaux, de gardes de Lante, et de soldats divers.

Mais bizarrement, aucun garde, autre que ceux qui rencontrèrent Artion à la frontière, ne portait d’armes. Ils étaient en armure oui, mais cela seulement parce qu’il s’agissait là de l’accoutrement obligatoire. Les gardes royaux portaient de sublimes armures de plate en or blanc et en or jaune, les soldats Lantais, de belles armures rougeoyantes. Mais point d’armes, aucune. Car toutes les épées et les haches de guerre, furent placées ensemble. Lames au sol, manches appuyées contre une lourde hallebarde centrale, semblable à une structure conique, le message était aussi subtil qu’il était facile à saisir : nul besoin d’armes ici. La zone était en paix, et les gens qui foulaient ce sol cycléen, l’étaient également.

Lorsqu’Artion arriva, il n’y eut aucun garde pour le contrôler, aucun soldat pour le stopper. Les soldats le saluèrent, respectueusement, et le laissèrent passer, alors qu’ils vaquèrent à leurs occupations. Lorsqu’il mit pied à terre, personne ne vint l’arrêter. Lorsqu’il posa son armure, personne ne vint l’arrêter. Le seul contact direct qu’il eut, fut avec un garde royal, son armure sur le dos, qui, après une révérence du buste, proposa d’emmener le fier animal jusqu’aux quartiers du Roi Elfe, non loin de ceux de la monture royale.

Et tandis que le garde lui demandait l’autorisation de s’occuper du destrier, Harald apparut. Sans armure. Sa fidèle armure de plate, noire de jais, avait été échangée pour une tunique de velours chaude, couleur rouge carmine, réhaussée d’une cape de fourrure blanche comme la neige, faite en Beärog, maintenue en place par deux magnifiques broches en or placée sur la poitrine, à gauche et à droite, et reliées entre elle pas une chaine aux maillons rectangulaires, en or pur. Sur le devant de sa tunique carmine, de part et d’autre de l’ouverture fermée par des boutons d’or blanc, couraient plusieurs fils d’or, dessinant de majestueux reliefs géométriques typique du Nord. Un art rustre, sans fioriture, et pourtant si beau. Les épaules épaisses de Harald, rendaient à sa cape en fourrure, l’impression d’être un bloc carré, mais son apparence rude fut aussitôt apaisée par un visage amical. Enfin, pour achever sa stature, il portait la couronne royale, faite d’or, réhaussée de pierres précieuses, de rubis et de saphir.

Lorsqu’Artion arriva à sa hauteur, Harald tenta de suivre le regard du souverain sylvestre, bien plus grand que lui. Devant l’impossibilité de lui offrir une étreinte protocolaire, et pacifique, Harald… Lui tendit simplement la main.
- Messire, je suis bien heureux de vous revoir. Et je suis heureux que notre rencontre se fasse ici, au cœur du Lörn, et non plus à une frontière qui, bien que magnifique, résonne encore d’une défiance dont les raisons sont oubliées de nos deux peuples, depuis trop longtemps. Si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer. Ne vous inquiétez pas, les assises seront parfaite pour votre taille, j’y ai veillé personnellement cette fois.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeVen 27 Nov 2020 - 19:48


Instinctivement, tes prunelles violacées s’accrochent à la présence du guerrier Lantais. Discrètement, le coin gauche de tes lèvres se soulève. Lui aussi. Peut-être faut-il un monarque pour sympathiser avec les responsabilités d’un autre, car jamais auparavant même ceux t’ayant précédés sur le Trône Blanc ne t’avaient fait cet effet, mais tu le voyais. Tu le voyais presque comme tu pourrais voir un objet physique. Tu voyais le poids qu’il portait aujourd’hui sur ses épaules, celui que tu avais connu comme Chef de Guerre avant qu’il ne soit Souverain.

Chef de Guerre devenu souverain… fallait-il vraiment que vos destins se ressemblent à ce point ?

Il se rapproche, tu le suis du regard, jusqu’à ce que tes yeux ne puissent aller plus bas. Et là l’espace d’un instant l’inconfort s’installe. Pour lui aussi probablement. Il hésite un instant il s’approche encore un peu, il se penche en avant, ouvre un bras… et finit par simplement te le tendre. Un court instant, tu hésites en retour, ne sachant pas exactement comment lui rendre cette main tendue de la manière la plus digne. Finalement, avant de lui rendre ta paume, tu prends le parti de respectueusement poser un genou au sol. Ainsi ton visage se place presque à hauteur du sien. Ainsi tu peux lui rendre les politesses les yeux dans les yeux. Tes longs doigts s’ourlent autour de son épaisse paume, et vous échangez une poignée de main vigoureuse alors que le Dawi t’offre quelques mots d’accueil. Tu ne réponds pas immédiatement cependant, passant plutôt ta seconde main dans le dos de ton hôte, pour l’amener dans l’étreinte qu’il n’aura pas pu t’offrir.

- Le plaisir est partagé. la pression de ton bras dans son dos se desserre, et tu te remets face à lui, ton visage décoré d’un sourire amusé Mais j’espère que vos menuisiers ne se sont pas donnés trop de mal. Même chez moi, un siège à ma taille c’est déjà beaucoup demander.

Vos poignes se libèrent l’une de l’autre, et tu te lèves, pour prendre la direction indiquée par le Groman-rik. Une fois sur place, et invité à t’asseoir, tu prends place – profitant d’un siège effectivement taillé sur mesure – face à ton hôte du jour. Le silence s’installe quelques secondes. Vous vous jaugez de Souverain à Souverain, de la même manière que vous êtes jaugés par des spectateurs probablement curieux de savoir ce qu’il pourrait advenir d’une telle rencontre au sommet.

- Tout d’abord, Harald tu prends finalement la parole le premier Je tiens à te demander pardon au nom de mes Frères Maleregeois. Mon peuple est lent à oublier et rapide à la méfiance. Je te prie de ne pas y prendre quelconque offense. Les esprits s’apaiseront naturellement une fois qu’ils auront pu d’eux-mêmes expérimenter la sincérité de nos amitiés. tu baisses le regard un instant, puis relève les yeux vers ceux d’Harald Et pour ce qui est du reste, que ta proposition tienne toujours, et ce serait un grand honneur pour moi que de l’accepter. tu hoches une fois de la tête Malgré les appréhensions existant toujours, nos herboristes, naturalistes, et même quelques chasseurs et cuisiniers brûlent déjà d’envie de confronter leur expertise aux environnements singuliers du Zagazorn. tu ouvres les bras, et ton regard se tourne vers la nature renaissante qui vous entoure Le printemps n'est-il pas la saison idéale pour ?

Le Printemps. La saison des fleurs. La saison du renouveau. Celle durant laquelle grandissent les plantes qui devront porter du fruit en Eté. Quelle meilleure occasion pour un nouveau départ ?

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeSam 28 Nov 2020 - 12:45

Inutile de dire que l’acte d’Artion éveilla chez Harald, une stupeur et une surprise qu’il n’avait plus ressenti depuis bien des années. Tout d’abord, le fait que le souverain Elfe place un genou à terre, évoqua comme un souffle froid, un courant électrique dans l’échine du souverain nain. S’agenouillait-il par respect ? Par moquerie ? Tentait-il de montrer que, par-dessus tout, les Elfes étaient les plus courageux ? Les plus humbles ? Et les plus grands ? Un regard à hauteur… Puis une étreinte. Une étreinte ? Qu’est-ce donc que cela ?

Harald resta d’abord stoïque. Mais il comprit que ceci était un acte gratuit, et sincère. L’acte d’un être vivant, accordant sa confiance et offrant un aspect vulnérable, à un autre être, qu’il considère comme son égal. Avec cela, impossible de ne pas comprendre qu’il avait toujours fait les bons choix, depuis le début, quant à son projet, sa politique, de rapprochement avec les Elfes. Il avait fait les bons choix, il avait été seul, à promouvoir cette politique. Il avait convaincu les siens de l’élire, et les siens, placèrent leur confiance en lui. Et aujourd’hui, il avait raison. Plus que raison.

Les deux souverains se séparèrent, et entrèrent, à l’invitation de Harald, sous le chapiteau le plus grand. Harald ne vit rien sur le visage d’Artion, mais il put deviner – ou il se plut à deviner – que celui-ci s’éclaircit devant la formidable assise confortable, réalisée juste pour lui. Harald, lui, s’assit face à Artion, et après un silence qui allait devenir gênant, écouta les paroles pleines de sagesse. Il resta quelque peu stoïque, non pas pour prendre le dessus sur Artion, mais parce que les excuses formulées, étaient plus que bienvenues. Il est vrai que cette rencontre, avec les représentants de Malereg, avait faillit provoquer l’effondrement de se prémisse d’entente. D’un geste de la main, Harald indiqua au souverain des Elfes, que le temps n’était plus aux excuses, mais à la confiance.
- Mon ami. Tes excuses sont les bienvenues, et crois moi, elles ont l’effet escompté. Je te remercie, pour cette honnêteté. Et je suis heureux de te dire que ma proposition tient toujours : vous donner l’accès au Lörn, à toi et à ton peuple, avec un droit de pèlerinage. L’attente n’aura pas été agréable, je dois te l’avouer… Mais le printemps n’aurait pu être une meilleure saison pour que nos deux peuples puissent, enfin, se rapprocher. Je souhaite que, à l’instar du renouveau du champ en friche, de la canopée grandissante, du sol luxuriant, nos ententes, ne cessent de grandir pour, au final, dessiner une magnifique mosaïque. Cela n’a pas été évident… Mais nos clans d’agriculteurs, de chasseurs cueilleurs, de bûcherons et de cultivateurs, ont manifesté leurs accords respectifs. Le dernier acte de cette première symphonie, ne dépend plus que de nous. Et d’ailleurs…

Harald se lève d’un bloc, tel le nain fier qu’il est. Ses articulations, loin d’être rouillées, lui permirent de déployer ses jambes – bien courtes en comparaison de celles du souverain sylvestre – et une fois debout, il fit demi-tour. Derrière lui, un meuble, tout en longueur, fait de grands tiroirs, attira son attention. Du tiroir central, il extirpa une boite un peu particulière.

La boite était rectangulaire, toute en longueur. Réalisée dans le bois d’un chêne vigoureux, vernis et ciré avec attention et recouvert d’une housse de cuir de très grande qualité, poinçonnée sur le dessus par les armoiries personnelles de Harald, thane du Clan Brise-Os, elle renfermait un collier. Mais pas n’importe quel collier. La chaine, tout d’abord, représentait des maillons rectangulaires aux extrémité inclinées à 45°, refermant le maillon. Ceux-ci étaient fait en or blanc. Le collier menait ensuite à une succession de pierres, avant d’arriver à une pierre centrale. Les premières pierres, deux de chaque côté de la pierre centrale, étaient de magnifiques rubis rougeoyant, sertis d’or pour les garder en place… Et enfin, la pierre centrale. Une kyanite. Cette pierre était dotée d’une couleur bleu océan. Profonde, majestueuse, elle figurait parmi les plus rares. Taillée de manière à être ovalaire, elle possédait des runes gravées en son centre, serties à la feuille d’or, pour les rendre visibles.

Il revint enfin, déposa le coffret à deux mains sur l’épaisse table centrale, avant de le pousser en direction d’Artion. Puis, il reprit sa place. Il attendit que le souverain le découvre, pour prendre la parole.
- il y a quelques mois, vous m’avez gratifié d’un grand honneur, en m’offrant ce bijou. il sort de dessous ses habits, le cadeau d’Artion, une étoile à six branches. Chez nous, de tels présents existent, avec une signification ô combien importante. Nos terres demeurent interdites aux étrangers, et mon peuple, et moi-même, ne sommes pas prêts à lever cette interdiction. Toutefois, il m’est possible de vous distinguer d’un honneur : celui d’être un ami des Nains, un Ongrunthrong. Ce bijou indique que vous êtes un ami du clan royal. Portez-le, et montrez-le aux Nains que vous rencontrerez, et l’accès à toutes nos terres vous sera accordé.

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Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Dim 29 Nov 2020 - 11:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeDim 29 Nov 2020 - 2:05


Quelques lourdes fractions de secondes séparèrent la fin de ton intervention de la réponse du dirigeant Dawi. Les mots d’Harald pourtant, n’auraient pas pu t’être plus réconfortants. Quelque chose naissant là, maintenant. La progéniture de deux peuples. Une progéniture qu’il vous faudrait prendre extrêmement garde à protéger, à soigner, et à chérir avec toute votre attention, si vous ne vouliez pas que ses heures adolescentes rejouent les impardonnables rébellions de son ancêtre. Les relations elfico-naines avaient été merveilleuses une fois, et désastreuses une fois. À votre tour aujourd’hui, de réitérer les merveilles sans que le désastre n’ait à les suivre.

Tu avais confiance. Vous sauriez prendre les bonnes décisions.

Des sourcils étant légèrement remontés sur ton front. La pommette gauche juste un brin remontée. Les tensions complètement relâchées dans tes épaules. Une collection de gestes un à un presque imperceptibles, mais qui mis bout à bouts illuminaient ton visage d’une joie incontestable. À cela près que l’attitude d’Harald te laissait perplexe.
Un coffret… un coffret qui au vu de la finesse de l’ouvrage ne pouvait être n’importe quel coffret. Dans ton ignorance, lorsque le nain le posa sur la table, ton sourire se transforma en une moue pensive, gage de ton incompréhension. Tu espérais une bonne nouvelle. Tu ne voyais pas de raison qu’il n’en soit pas ainsi. Seulement même lorsqu’il n’y a aucune raison de le craindre – surtout même, lorsqu’il n’y a aucune raison de le craindre – l’inconnu effraie. C’est donc avec une attitude précautionneuse à l’excès que tu t’es saisi de l’objet, c’est en questionnant ton vis-à-vis du regard, redoutant que ton geste soit déplacé, que tu as ouvert le coffret. Et ce n’est que quand tu l’as ouvert que tu as compris.

Tu entends les mots de ton interlocuteur, mais quelque chose en toi peine à les comprendre. Ô pourtant ce sont des mots qui devraient t’être familiers, car ils font partie de ceux qui ont survécu à travers les Cycles, directement hérité du langage vieilli qui tu as étudié à tes temps perdu, à partir de ce qu’il reste d’archives des alliances d’antan avec le petit-peuple de la montagne.
Les derniers mois, les dernières ennéades t’ont été lourdes d’émotions. Ce bijou avait été la goutte de trop. Alors tes yeux s’étaient fermés. Le corps toujours détendu, le visage toujours souriant, les yeux fermés, tu laissais échapper la goutte de trop. Celle que tu n’aurais pas pu retenir. Tes yeux miroitants d’humidité se rouvrent, et comme si de rien n’était, tu réponds au Grand-Roi nain sans vaciller, après un dernier regard vers le bijou.

- Je ne saurais comment te remercier Harald. tu hoches de la tête C’est un honneur.

De telles attitudes te sont tout sauf habituelles. Aurais-tu eu le cœur moins lourd que tu aurais certainement été plus verbeux. Probablement aurais-tu même eu le mot pour rire. Probablement te serais-tu tenté à en profiter pour envoyer la discussion autre part, pour montrer que ton intérêt pour tes alliés ne s’arrêtait pas qu’à ce qu’ils pouvaient t’apporter, qu’au contraire, tu avais toujours nourri une certaine fascination pour la mystérieuse culture Dawi… mais maintenant… paradoxalement, en t’offrant les clefs de son foyer, Harald t’avait envoyé ailleurs.
Il t’avait renvoyé à la guerre. Il t’avait renvoyé aux incompréhensions. Il t’avait renvoyé aux incessantes disputes qui tourmentaient la Prime-Œuvre. Il t’avait renvoyé à l’Elda. Il t’avait renvoyé à l’Ithri’Vaan. Il t’avait renvoyé à la Péninsule. Il t’avait renvoyé à tous ces mondes voisins et aux attentions – trop souvent litigieuses – qu’ils avaient pour votre monde. Il t’avait renvoyé à ton rôle, en tant que Chef de Guerre, en tant que Diplomate, en tant que Conseiller, en tant que Protecteur, en tant que Mécène, en tant qu’Ami, en tant qu’Epoux, en tant que Père.

Dans un paradoxe qui n’en es pas un, gagner le mariage figuré entre deux nations t’avait renvoyé au tien. Force d’avoir trop de chose à penser, tu en étais venu à être incapable de penser à autre chose qu’à ce qui à l’instant, par-delà tout le reste, t’importait le plus.
Non. Tu ne trahirais pas le protocole. Tu étais encore capable d’assez de contrôle pour. Non. Tu ne serais pas celui qui ferait dériver votre conversation là où elle n’est pas censée aller. Mais oui… c’est à ton épouse, et surtout à tes enfants qu’allaient à l’instant tes pensées.

Alors pour ne pas dire ce qu’il ne fallait pas dire, tu as choisi de te taire, et d’apprécier sans plus de mots que cela le présent qui t’était fait.


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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeDim 29 Nov 2020 - 11:50

L’émotion du souverain Elfe, ne passa pas inaperçu. Les yeux du souverain de tous les Nains du Nord, se mirent à décrire avec attention les mimiques et les déformations expressives du visage d’Artion. D’ailleurs, en termes d’expression, celles-ci étaient curieusement douce, et semblable à une paix retrouvée. La larme, toutefois, quitta l’œil humide du souverain et traça dans un sillon pétillant, reflétant par moments de minuscules lumières tirées des rayons du soleil ambiant. Scintillante comme les étoiles, les mots du souverain Elfe vinrent traduire en terme que l’on entend, une pensée qui, jusqu’ici, se plaisait à être devinée.
- Tu viens de le faire, Artion. L’honneur est une notion portée très fortement dans le cœur, et l’esprit des miens. Que tu puisses le mesurer, et en comprendre la pleine étendue, est un remerciement suffisant. Tu étais étrangers, mais maintenant, tu es ami. Harald offre un léger sourire, à peine visible en raison de son épaisse barbe, mais qui, si le souverain sylvestre y faisait attention, pourrait être observé par le léger mouvement de la pointe gauche de la moustache. Vous devez être exténué. Je n’étais point au Sud, mais j’ai ouïe dire que la situation était loin d’être plaisante. J’aimerais vivement m’entretenir avec vous de ce sujet épineux, mais je puis comprendre que celui-ci soit encore trop lourd. Désirez-vous prendre un peu de repos ? Je n’ai pas prévu de repartir en ma capitale avant plusieurs jours, si cela était nécessaire. Demandez-le, et nous vous conduirons à vos appartements. Ou, si vous le désirez, vous pourrez fouler le sol du Lörn aussi longtemps que cela vous plaira.

Harald avait encore beaucoup de choses à voir avec son homologue du pays voisin. Il voulait des nouvelles fraiches, vécues par un témoin direct, sans enrobage ni fioritures décrites par d’éventuels conteurs et autres ménestrels. Il voulait aussi parler de cet avenir, qui, enfin, était préparé.

Nul doute que la nouvelle d’un droit de pèlerinage, ferait bien vite le tour de l’Anaëh toute entière. Les Elfes viendraient des quatre coins du territoire sylvestre, pour pouvoir fouler à nouveau cette terre qui, il y a plus presque six cycles maintenant, leur appartenait pleinement. Harald n’avait point oublié cette vérité historique, bien que, depuis, le Lörn soit partie intégrante du royaume Nain, sans que ceci ne puisse jamais être changer. Et pour accueillir ce monde, il fallait se préparer. L’Oliya était, depuis trop longtemps, absente de tout pont, en dehors de ceux du Brissalion. Plus aucun pont ne permettait de traverser les deux territoires par-dessus cette frontière naturelle. Il faudrait remédier à cela.

Il fallait aussi discuter des modalités de l’entente, et du partage. Nul doute que les connaissances des Elfes devaient rapidement être partagées, étant donné les enjeux actuels du Zagazorn. Nul doute aussi que, aujourd’hui, ou plus tard, cette entente demanderait d’autre contrepartie. Et enfin, il y avait le serment de fidélité entre Harald et Brynhild, le mois prochain. Et Harald voulait vraiment la présence du Roi des Elfes, à cet évènement politique d’une importance capitale.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeDim 29 Nov 2020 - 15:18


La patience du souverain Dawi t’arrache un soupires de soulagement. Un peu de repos. Tu pourrais définitivement profiter d’un peu de repos. De ça, et d’un défouloir.

- Je suis désolé… tu te lèves lentement Mais effectivement, je pense qu’un peu de temps pour… assimiler tu soupires une nouvelle fois, cherchant des yeux ce qui pourrait être tes quartiers Juste quelques heures, si tu le veux bien.

Les mots n’avaient pas été clairement prononcés, mais la demande était sans équivoque. Harald à son tour s’était levé, et de là tu avais été accompagné jusqu’à ce qui te servirait de logement durant les quelques temps que tu passerais à parlementer au cœur du Lörn.
À voir l’endroit, tu ne pouvais qu’imaginer l’impatience qui avait été celle d’Harald toutes les fois où tu n’avais pas pu être présent. De la même manière, tu ne pouvais que constater à quel point il était finalement heureux de t’avoir face à lui. Voilà bien longtemps – pour ne pas dire jamais – que tu n’avais pas croisé de tente aussi luxueuse. Les meubles ouvragés, les tapisseries, ou même le simple fait que la literie soit à ta taille ! Tout ça était bien loin des rudimentaires camps elfiques. Et tout ça faisait probablement partie de ce que les tiens pointeraient du doigt lorsqu’ils commenceraient à aborder les soucis de gestion des ressources… mais l’instant n’était pas à ce genre de discussions. Pour l’heure, tu préférais te contenter simplement d’apprécier les attentions de ton hôte.

- Si tu veux discuter un peu, tu lances à Harald avant de disparaître de l’autre côté des draperies de la tente donne-moi jusqu’au couchant. Ensuite, tu sauras où me trouver.

Seul à nouveau. Seul avec tes pensées. Cette fois-ci tu espérais qu’il comprenne, ton hôte, l’implicite derrière cette invitation. Bien sûr qu’une fois ces quelques heures passées tu serais en état de t’entretenir avec lui de tout ce qu’il voulait savoir. Tu n’en avais juste pas envie. Pas de la manière dont vous aviez commencé du moins. Force d’avoir tous ces derniers temps trop eu à jouer de ton autorité pour faire ce qu’il fallait, tu en étais aujourd’hui fatigué. Ce que tu as vécu, ce que tu vis encore, et ce que tu penses vivre, tu as envie d’en parler, mais tu n’as pas envie d’en parler autour d’une table ronde. Tu n’as pas envie d’être contraint par l’étiquette de ton rang. Tu aimerais simplement pouvoir en parler librement. Avoir le droit de t’étaler en d’inutiles tangentes. Ne te représenter que toi. Tu avais besoin de vivre l’officieux avant de pouvoir vivre l’officiel.

L’exploration de tes quartiers n’avait pas duré bien longtemps. Le temps de partager entre coffres et penderies le peu de vêtements que tu avais emmené avec toi, et de te familiariser avec les lieux, et tu t’étais extirpé de sous les drapés à la rencontre de ta monture. Puis tous les deux, vous vous étiez enfuis vers les bois alentours.
Les grandes batailles étaient passées. La guerre contre Elda redeviendrait une guerre couvée durant quelques années… voire quelques décennies encore. Le temps qu’ils reconstituent leurs forces, qu’ils établissent un nouveau plan d’action, et que la haine qu’ils nourrissent pour la Sylve arrive à nouveau à ébullition. En attendant, toi, tu reprendrais la routine que tu avais dû altérer ces quelques ennéades durant.
Le manche de ton sceptre, son pied puis sa tête frappent l’air en un enchaînement de passes d’armes qui quoique simplistes, n’en étaient pas moins d’une adresse irréprochable. La tête de ton sceptre, son pied puis ton pied vont chercher un adversaire invisible, encore et encore, sans lui laisser le moindre temps de répit, de longues minutes durant. En face il n’y a rien, mais tu frappes avec force. En face il n’y a rien, mais tu ne retiens rien de la puissance de tes coups. À la manière dont ils impactent ton équilibre, et à la façon dont se tendent et se détendent tes muscles durant chacun des mouvements, il devient aisé d’imaginer à quel point triste serait le sort de la pauvre âme qui en aurait été victime. C’est que le vent lui-même devait être soulagé, lorsqu’enfin tu t’étais décidé à arrêter de le martyriser.

C’était à ton propre corps maintenant de devenir ta victime. Une branche tendue à la bonne hauteur deviendrait une barre de traction. Un rocher solitaire deviendrait une masse à pousser, soulever ou rouler. Debout sur les mains, tu ferais du ciel ton sol et du sol un ciel qu’il te fallait soulever, et sans prévenir tu te mettrais à courir. À courir aussi vite que possible, tandis que Virìn te poursuivrait, te dépasserait sans efforts, te provoquerait presque. Et tu essaierais vainement de lui opposer la moindre compétition.
Des heures durant, tu t’imposerais ces jeux de force, les utilisant tant pour te renforcer le corps que pour te vider l’esprit. Tu t’imposerais ces jeux de force jusqu’à ce que même ta peau d’elfe à cause de l’effort ne se trouve forcée de suer à grosses gouttes. Tu t’imposerais ces jeux de force jusqu’à ce que le contact poisseux de ta combinaison moite ne te convainque d’en abandonner au moins le haut, que ta poitrine puisse respirer. Et là encore, tu t’imposerais ces jeux de force jusqu’à ce que le moindre muscle de ton corps ne te brûle, et que la douleur, devenue insupportable, ne te force à rebrousser chemin avant la paralysie.

Le soleil tombait déjà, et tu venais à peine de rentrer. Assis sur un tabouret, les coudes sur les genoux, la respiration encore lourde, et la peau encore humide, tu regardais sourire aux lèvres ton vêtement trempé gisant à tes pieds. Voilà longtemps que tu n’avais pas eu besoin d’autant expier. Mais maintenant tu allais mieux. Maintenant tu te sentais plus léger. Maintenant tu étais prêt à parler.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeLun 30 Nov 2020 - 17:07

Ainsi donc, Harald avait eu le tarin fin. Il avait compris l’étendue de la fatigue de son homologue, dont la grandeur, cette-fois, ne se limitait plus uniquement à sa description la plus physique. L’Elfe était éreinté, peut-être même désabusé. N’était-il point un guerrier cependant ? Un protecteur, passé maître dans l’art de la guerre ? D’aucun disait que les Elfes, contrairement aux Nains – du moins à leur majorité – n’étaient point d’aussi endurants guerriers, dans leur dimension psychologique.

D’aucun disait effectivement que la combattivité des Elfes, n’avait d’égale que leur profonde aspiration à la paix. La paix intérieure, la paix extérieure, la paix diplomatique, la paix martiale. A la fois, cela expliquerait pourquoi ce peuple est le plus proche des Nains, en termes d’artisanat et des différentes maîtrises attenante. Toutefois, cette fatigue pouvait, si elle devenait grande, se transformer en un fardeau qui pèserait sans cesse sur le cœur des Elfes. Les Nains, eux, et généralement, ne ressentaient pas tel fardeau. Plus belliqueux que leurs voisins sylvestres, la guerre est un artisanat à part entière. Rares sont les guerriers qui s’en fatiguent… Sauf lorsqu’un cataclysme arrive.

Harald resta un instant, un petit peu stoïque. Il avait espéré, en son fort intérieur, que le souverain Elfe soit disposé à débuter ce conseil. Puis, il se ravisa, et à nouveau, présenta son meilleur visage – au sens figuré. Il avait été patient tout ce temps… Peut-être pouvait-il patienter encore quelques heures. Acceptant donc, il raccompagna Artion, comprenant par son dernier message, que la prochaine entrevue serait toute sauf formelle. Ainsi soit-il.

Mais Harald n’était pas tiré d’affaire pour autant. Il demeurait toujours le souverain de ce pays hôte. Et il n’était plus revenu aussi loin dans le sud depuis son élection. Alors, il y avait fort à faire. Plusieurs membres du conseil de Lante firent le déplacement. Il fallait discuter de l’agrandissement et du renforcement de l’Enclave. Car depuis la première délégation commerciale Naine en Oësgard, chaque jour voyait son lot de nouveaux commerçants arpenter les routes du Brissalion et le lit de l’Oliya. Cet afflux demandait une réaction constructive : agrandir l’Enclave, améliorer ses contreforts, revoir la politique de Lante… Et gérer le mur. Car depuis son départ, il n’y avait plus de Gazanundi à Lante, et Harald devait donc trancher.


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Le restant de la journée ne fut donc pas de tout repos. Dans la tente royale, nombreux furent les Dawi à aller et venir, présenter au Grand-Roi projets et décisions, demandes et avis. A la fin de la journée, alors que le soleil s’apprêtait à laisser sa place dans le ciel, Harald aurait, à son tour, souhaité un temps de répit. Il s’accorda toutefois quelques minute seul, dans sa tente confortable, à demi couché dans une sorte de sofa au confort insoupçonné. Là, il prit le temps de boire une bonne bière, et de fumer sa pipe. L’herbe provenait d’ailleurs des séchoirs de Lante, et leur senteur était boisée. Combien de temps resta-t-il comme ça ? Dix minutes ? Peut-être la moitié d’une heure ? Une heure complète ?

Ce n’est que lorsque le tabac commença à brûler sa gorge et à sentir la cendre, et la braise, que Harald sortit de sa torpeur. Il était temps. Sortant de sa tente, un garde entreprit de le suivre. D’un geste de la main, il lui indiqua de ne point prendre telle peine. Il accepta toutefois une liquette, à porter sous son épaisse fourrure de Beärog, car, en ces temps printaniers, et sous le couvert des arbres, les nuits étaient fraiches, parfois vraiment froides. Même pour un Nain.

Il se présenta enfin à la tente du Roi des Elfes. N’ayant ni loquet, ni porte à laquelle toquer. Il s’annonça tout simplement.
- Ami, comme tu me l’as conseillé tout à l’heure, me voici de nouveau, alors que le soleil fait son lit. Puis-je entrer ? Devant la réponse positive de l’Elfe, Harald entra donc… Et resta stoïque de voir ainsi son homologue dans son – presque – plus simple appareil. Souhaites-tu plus de temps ?

Il était déconfit, mais fort heureusement, son visage, demeurait relativement sérieux. Quand bien il était désarçonné.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeLun 30 Nov 2020 - 19:27


- Ça va. l’un de tes coudes quitte son appui, et à la proposition du Roi nain tu opposes une paume ouverte Ne t’en fais pas pour moi..

Tu te redresses sur ton assise, offrant à nouveau ton visage au Dawi. L’intérieur de tes sourcils se relève, désolé sans l’être, et l’intérieur de ta joue droite se pince en l’expression d’une fausse culpabilité, à force devenue chez toi presque un réflexe.

- Tu voulais savoir ce qu’il s’est passé au Sud il me semble. l’un de tes sourcils reste haut, tandis que l’autre se baisse Et bien pour tout te dire, il serait peut-être bon que les tiens s’y intéressent de première main.

Chose remarquable, quelque chose a changé dans ta manière de t’exprimer. Ta diction – bien qu’elle fut toujours handicapée par ton fort accent Sylvain – est plus hésitante, tes phrases construites de manière moins affirmée. Tu cherches tes mots et cela se voit, mais à la fin, tes phrases bien que plus approximatives qu’auparavant semblent avoir perdu un peu de leurs formules vieillies.
Aussi concentré que tu aies pu être sur ta séance d’entraînement, tes oreilles ont traîné sur les discussions qui avaient lieu au camp. Et ce qu’elles y ont entendu, ce que tu as pu en comprendre, voilà que tu fais un effort conscient pour l’incorporer à tes locutions. Peut-être finiras-tu éventuellement par être capable de parler un Khazalide moderne.

- Au début du second mois d’Hiver, les Eldéens ont fini par lancer leur assaut sur le Royaume de Naélis. tes paupières se plissent et tes pupilles se contractent, comme ramenées au combat Et par miracle, la Cité a tenu, mais les Naélisiens ont dû en payer le prix fort. mais après tout, contre Elda, quelle bataille n’avait pas été destructrice ? Je te rassure, l’armée Eldéenne en a aussi eu pour son grade et c’est une fierté ostentatoire qui décorait ton visage lorsque tu disais cela mais pas assez pour être forcée d’abandonner les frontières du Royaume. tu claques de la langue Il semblerait que Thaar y trouve son compte, et c’est ce qui m’inquiète le plus. Parce que la présence de Thaar dans l’équation rend les prochains mouvements des Drows beaucoup moins prévisibles. ton front se plisse Déjà que leur comportement à Naélis était un peu étrange…

Les Drows – puissante force de destruction qu’ils sont – représentent après tout tant qu’ils sont coopératifs une aubaine pour les opportunistes Thaaris. Et si l’Elda dans ses ambitions peut y trouver un quelconque avantage, tu ne doutes pas une seule seconde qu’elle acceptera d’être instrumentalisée. Tout est bon pour réaliser l’Eda Vengeur… mais tu ne peux vraiment les en blâmer quand il y a bien peu de choses que tu ne ferais pas si tu pouvais y gagner la sécurité de la Prime-Œuvre.

- S’il on ne veut pas que Thaar profite de la faiblesse actuelle du Royaume de Naélis, il va nous falloir y investir nous aussi. tes yeux s’en vont vers le Sud Et pas question non plus que la Péninsule refasse main basse dessus. Que ce soient aux Drows ou aux Humains, perdre Naélis, ce serait perdre une fenêtre bien trop pratique sur le reste du monde..

Presque tous les échanges impliquant le monde Sud passaient par ou près de Naélis. En tant que Royaume cosmopolite, Naélis accueillait des voyageurs de presque tous bords, et des histoires de presque tous bords. Et en tant que petit Royaume fragile, Naélis ne savait que trop bien envoyer sa pègre à la pêche aux informations pour s’éviter de trop grandes déconvenues. Aujourd’hui que le Royaume était mû par un renouveau patriotique, tout cela ne serait que renforcé. Alors aujourd’hui, vous aviez tout à gagner à rester des alliés. Être bien vu par les Naélisiens, c’était s’assurer un regard bien plus loin que les frondaisons d’Anaëh, et plus loin porte le regard, plus sûres seront vos frontières.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeMar 1 Déc 2020 - 11:19

Bien-sûr, voir Artïon dans une telle posture, si peu vêtu, déstabilisa Harald. Aussi ne fit-il que très peu attention à la phrase du souverain sylvestre, en disant de ne pas faire attention à lui. L’attention du Groman-Rik fut, toutefois, de nouveau pleinement captée lorsque l’Elfe parla du Sud. Le fameux Sud. Le fameux théâtre où se déroulait – ou s’était déroulé – plus d’un évènement, souvent tragiques.

Toutefois, le phrase du souverain aux oreilles pointues et à la musculature développée, fila droit en ton esprit comme la flèche trouve la faille et perce les chairs. Venait-il de lui donner un conseil ? Ou serait-ce un ordre ? Une remarque ? Une critique ? Non, cela n’était pas plausible. Après tout ce temps d’attente, après cette entrevue de tout à l’heure, Harald ne pouvait croire que Artion présentait là un visage tout à fait différent, ordonnant des choses à un souverain qui ne répondait qu’à lui-même. Donnait-il réellement des ordres à Harald ?

Son visage décrivit une moue interrogative, presque sévère. Si, encore une fois, la barbe fournie de Harald masqua nombre de mimiques de visage, le froncement de sourcils, et le plissement des yeux, furent bien visibles. La posture d’Harald changea également. Au départ légèrement de profil, et éloigné d’Artion, il fit quelques pas en avant, et se posa face à lui, droit comme un roc, bras croisés.

Finalement, Harald n’eut pas le temps de faire son célèbre grognement. Ce bruit typique du nain ours, dont la patience s’égraine et dont la colère grandit. Sourde, grondante, les colères de Harald impressionnaient plus d’un Dawi. Il était d’ailleurs de notoriété commune de faire silence dès lors que le Grand-Roi commençait à gronder. Mais là, il n’y eu rien de tout cela. Car Artion reprit son discours, après quelques secondes d’attente. Ainsi, les Eldéens furent défaits au cœur du royaume de Naélis, non sans imposer à ladite cité, ou au dit royaume – ou les deux – de grandes destructions, et de grandes catastrophes. Un prix fort, assurément. Mais plus que des informations sur la guerre passée – puisque sa présence indique le caractère passé, sinon en suspens, de cette guerre meurtrière – Artion offre des détails résolument moins martiaux, et plus géopolitiques. Les Drows sont toujours aux frontières du royaume… Et, d’après les inquiétudes du souverain des Elfes, Thaar, et la Péninsule, pourraient vouloir tirer leurs épingles du jeu, ce qui, d’après l’Elfe, serait préjudiciable.

Bien-sûr, les choses échappaient légèrement à Harald. Son intérêt pour la géopolitique mondiale, était encore très nouveau. S’il avait maintenant des yeux et des oreilles au Sud, comme au centre, ceux-ci n’étaient pas forcément les plus riches en détails, ni les plus fiables. Il faisait confiance aux Nains des Dunes, avec lesquels il avait déjà eu l’occasion d’échanger. Mais cette confiance était tout de même toute relative, car leur réputation était, depuis longtemps, arrivée jusqu’au-delà des frontières du Nord.

Alors, il prit quelques longues secondes pour réfléchir aux propos du souverain sylvestre. Investir… Qu’entendait-il par investir ? Injecter des capitaux ? Harald avait entendu dire que la souveraine de ces lieux – au nom imprononçable – n’était ni des plus agréables, ni des plus ouvertes. Investir en main d’œuvre alors ? Après tout, le pays devait être grandement détruit, nul doute que reconstruire prenne du temps, et beaucoup d’or… La cité – et le royaume – pourrait être redevable au Nord, et cela, en plusieurs occasions. Mais la présence Drow à la frontière ne plaisait absolument pas à Harald qui, s’il avait réussi à apaiser son côté chauvin et méfiant, n’avait rien pu faire en termes de haine des sombres oreilles. Si cela ne tenait qu’à lui, il exterminerait ce peuple.

Harald commençait donc à comprendre. Artion avait quelque chose en tête. Des calculs, des inquiétudes. Un investissement… Voulait-il jouer sur la cour continentale ? Les Elfes espéraient-ils que les Nains rejoignent, avec eux, ce rôle de toute puissance étrangère, qui s’insinuerait dans les tracas de ce monde ? Les frontières Naines n’étaient encore qu’à peine poreuses… Et il faudrait que Harald fasse, soudainement, une telle ouverture qu’il enverrait capitaux et main d’œuvre aussi loin ? Et puis quelle serait la prochaine étape ? Une armée Naine, lourde, puissante, implacable, pour bouter les Drows hors de ce paysage, pour les siècles à venir ?

Harald ne s’en était pas rendu compte, mais sa posture avait changé. De bras croisés, il les porta à son dos. D’un dos droit, il devint légèrement vouté, son regard planté vers le sol. Et puis, surtout, il s’était mit à faire les 100 pas. Qu’allait-il faire ? Artion était, pour l’instant, le meneur de cette discussion. Le laisser en telle position, garantissait à Harald de futures informations… Mais voulait-il les entendre ? Parler maintenant, c’était prendre le risque de réorienter le débat, la discussion… Mais il ne le voulait pas non plus. Finalement il s’arrêta, et reporta son attention sur l’Elfe, à nouveau.
- A quoi pensez-vous ? Sa voix était redevenue plus autoritaire, signe qu’il n’était plus que l’ami maintenant. Il était de nouveau pleinement, le souverain des Nains.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeJeu 3 Déc 2020 - 1:06


Tu touches à une corde sensible. Si la manière dont ils vous avaient abordé à la naissance de ces nouvelles relations elfico-naines en étaient la moindre indication, le Zagazorn, comme vous, recommençait à peine à s’ouvrir au reste du monde. Vous, vos ennemis immémoriaux vous avaient tirés de derrière vos murs avant l’heure. Eux, ils allaient encore à leur rythme. Et les Cinq seuls… voire dans leur cas – quoi qu’ils puissent croire – peut-être n’y avait-il que Calimenthar, leur Père, pour savoir si eux étaient prêts à sauter le pas. Dans ton cas cependant, rien n’était plus sûr. Que le peuple du Zagazorn trouve le courage de sauter le pas ne pourrait faire que du bien à ce monde.

En réponse à l’arrêt des circonvolutions du Souverain dawi, tu te lèves lentement, et croises les bras sous ta poitrine à ton tour. À attitude cérémonieuse tu opposes attitude cérémonieuse. À attitude cérémonieuse tu opposes attitude que l’on aurait même pu – surtout ainsi ( peu ) vêtu – trouver oppressante. Mais de la part d’un enfant du Septentrion, ce genre de réaction te serait tout sauf attendue. Ne dit-on pas de la progéniture du Guerrier qu’elle sait rester stoïque devant les plus architecturaux des bâtiments de ce monde ?

- À vrai dire… ton regard pensif quitte le sol pour aller chercher celui du Grand-Roi Rien de particulier. Seulement, si je m’en souviens bien, c’est d’abord une entente économique que vous aviez voulu nouer avec mon peuple. Forcément, au vu de notre fonctionnement, la chose ne s’est pas avérée particulièrement réalisable, tu soulèves légèrement les épaules, et recule l’un de tes pieds, changeant tes appuis mais quitte à ouvrir vos frontières commerciales, peut-être serait-il une bonne idée de nouer un partenariat avec le Royaume de Naélis. tes bras se décroisent, et tes mains finissent sur tes hanches Le Royaume n’est certes, pas particulièrement riche, et il y aurait certainement moins à gagner pour vous à faire avec avec lui plutôt qu’à vous concentrer sur de plus gros clients… mais offrir aux Naélisiens d’autres alternatives que Thaar ou la Péninsule – qui soyons honnêtes, rouvrirait grand les portes du Royaume à Thaar – risque d’être indispensable s’il on veut éviter de voir se former une coalition entre l’Elda et l’Ithri’Vaan.

Tu soupires, et à ton tour, tu lances un pied en avant. Il te faut faire un tour complet du tabouret sur lequel tu étais assis avant de reprendre comme tu t’étais arrêté.

- Une Naélis que Thaar serait en position de convoiter, c’est une Naélis qui poussera Thaar à utiliser la présence Eldéenne à son avantage. Et donc une armée Eldéenne protégée et nourrie par Thaar. tu claques la langue Même réalisant cela, je doute que les Péninsulaires se privent des bénéfices de leurs échanges avec « l’Estrévent ». Ils ne pensent pas sur de l’assez long terme pour. tu lèves légèrement le menton À ce moment-là, il n’y a plus qu’Anaëh et le Zagazorn pour contre-balancer, et s’assurer que l’armée Eldéenne reste handicapée aussi longtemps que possible. tu fais un pas en direction d’Harald, la hardiesse au visage Surtout que rendre l’armée Eldenne inutile aux yeux de Thaar, c’est s’assurer qu’elle soit traitée par les Princes-Marchands comme la menace qu’elle est. Et donc potentiellement voir Thaar lentement la suffoquer pour peu que les Drows refusent de lâcher leurs positions en Ithri’Vaan.

De grands résultats pour peu d’investissements. Car Naélis était un Royaume encore jeune, et pour l’heure sans plus grande ambition que le contrôle de son propre territoire. Et que Naélis l’obtienne, le contrôle de son territoire, que l’elfe à sa tête – s’il lui restait encore des valeurs qui lui ont été inculquées lorsqu’elle vivait dans la Sylve – saurait faire grandir le Royaume en richesse sans dépendre de l’or sale de quelconques marchands.
Qu’elfes et nains se montrent aussi dépendables que le veulent leurs valeurs, et alors qu’il s’agisse du Septentrion, de la Prime-Œuvre, ou du Royaume Vaani, et tous y gagneraient.


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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeJeu 3 Déc 2020 - 14:42

L’imposant Elfe, était un être impressionnant. Tant en termes de physique, qu’en terme de cognition. De cela, Harald n’en n’avait jamais douté, mais en cet instant, alors qu’il écoutait avec attention les propos distillés par son homologue, il mesurait à quel point l’Elfe était capable d’appréhender les problèmes géopolitiques mondiaux, et d’anticiper quelques conséquences que ce soit.

Droit, face à l’Elfe, Harald déploya lui aussi toute l’aura qui faisait sa réputation. Ses yeux bleus se firent perçants, son attitude, autoritaire. Les bras croisés dans le dos, il se montra comme le digne souverain qu’il était. Loin de lui l’envie d’être menaçant, ou hautain. Mais il ne s’attendait pas à ce que telle réunion emmène les mots et les esprits au-delà de la forêt du Lörn, et des frontières du Zagazorn. Alors c’était ça, être un souverain s’ouvrant sur le monde ? Il fallait endosser la couronne de Grand-Roi des Nains, et en même temps, l’habit d’un modérateur international ? Cette place, assurément, n’appartenait point aux Nains, êtres chauvins par excellence, territoire qui, bien que relevé du Voile, ne dispose encore que d’une population meurtrie, qui nécessitera bien des années encore avant qu’elle ne soit de nouveau redressée à son tour.
- Ainsi, tu proposes que toi et moi, soyons plus que de nouveaux amis. Tu aimerais, sans doute, et sans arrières pensées, que l’Anaëh et le Zagazorn, soient tels les êtres immortels que nous sommes : les piliers de ce monde éphémère. Il abandonne enfin sa posture stricte et sévère, se plaçant face à Artion, sur un des meubles de confort qui équipait la tente. Mon ami, je vais être honnête avec toi. Oui, l’ouverture que je souhaitais au départ, était économique. Nul besoin de t’expliquer pourquoi, je ne te ferais pas cet affront. Et cette ouverture, s’est fait plus rapidement que je ne l’aurais cru. Mon royaume est encore plein de chantiers qui demandent de grandes ressources. Kirgan, ma capitale, n’est encore que l’ombre de ce qu’elle fut. Almis, ravagée par la menace verte, est en reconstruction. Et le commerce est en plein essor. La reconquête du Septentrion, est de plus en plus à l’ordre du jour. Point par hommage pour mon royaume, point par hommage pour feu Hardrek Poing-De-Fer, qui fut le premier à préparer cela. Mais parce que nous avons besoin de ces mines. Un besoin impérieux. Et comment pourrais-je pacifier mon royaume, et le reconquérir, si je me perds sur le théâtre du monde ? Malgré son discours, Harald ne semblait ni désappointé, ni perdu, ni fataliste. Non, il était seulement factuel et, chose rare… Il exposait sa politique, et l’état de son royaume, à son homologue. Mes frontières les plus au Sud, sont sûres. La grande muraille est une œuvre magnifique, qui retiendrait l’armée Drow toute entière, je te l’assure. Toutefois… Je ne pourrais garantir cette sécurité aux miens qui pourraient se rendre jusqu’à Naélis, pour reconstruire, ou pour investir. Ils seraient bien trop proches des forces Drows, et je ne peux tolérer de perdre ainsi quelconques vies, trop importantes pour les miens.

A mesure qu’il parlait, il se rendait compte de la vulnérabilité de sa position. Il était difficile pour un souverain Nain, de ne pas penser à autre chose qu’à son peuple, et son territoire. S’il était le Grand-Roi de tous les Nains, le gardien du Kirgion, il ne régnait pas – encore – sur le Septentrion, région qui, de tout temps, dépendait non seulement de la couronne, mais aussi de Kirgan. De la même manière que le Lörn était sous la tutelle du gardien des plaines. Et de la même manière que la Haute-Virnée, la Basse-Virnée, et les Terres d’Arkham, étaient sous la responsabilité du Haut-Conseil de Thanor, et de sa Voix.
- Je ne connais pas aussi bien les Princes et Princesses d’Ithri’Vaan. Mais je connais les Mille-Caves, car ils sont notre unique voie commerciale vers cette partie du monde. Si je reconnais leur fourberie, je ne peux leur enlever une chose : ce sont des Nains, et leur souverain déteste autant que moi l’engeance sombre. Toutefois… Les terres Vaanies semblent bien trop grandes, pour pouvoir se reposer uniquement sur ce fait acquis. Il fait silence, et son regard semble se perdre dans le vague, alors qu’il réfléchissait âprement. Tu comprends, mon ami, la position qui est la mienne. Mon royaume n’est point fragile, mais il faut encore que je me batte pour le reconquérir, et le faire grandir afin qu’il soit plus merveilleux encore que par le passé. Mais je ne suis pas insensible à tes inquiétudes. Toutefois, je me pose une question… De telles discussions signifieraient-elles que, en plus de notre amitié commune… Nous devenions alliés ?

Une communication qui méritait une réponse réfléchie de la part du souverain Elfe. Car si l’amitié imposait certaines choses, l’alliance, elle, arborait une signification autrement plus complète, et complexe.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeJeu 3 Déc 2020 - 18:20


Les piliers de ce monde… ne l’étiez-vous pas déjà ? Les deux premiers peuples à en avoir foulé les terres. Ceux ayant bâti les schémas sur lesquels le reste des races pensantes ont construit leurs sociétés. D’une manière ou d’une autre, tout revient vers vous. D’une manière ou d’une autre, ce sont vos histoires qui ont façonné ce monde. Même si vous ne le réclamiez pas – et qui pourrait vous en vouloir au vu des responsabilités que cela représenterait – l’univers des races pensantes, après que les Cinq aient terminé de faire leur œuvre, vous en étiez devenu la fondation.

Là cependant n’était pas la question. La question d’Harald était plus complexe, plus subtile, moins ancrée dans le passé qu’elle ne l’était dans un potentiel futur. Alors lorsqu’il choisit de s’asseoir, tu l’imitas, posant à nouveau coude sur genoux pour reprendre à peu de choses près la position que tu avais lorsqu’il était entré.
Maintenant toutefois ce n’était plus à toi d’exposer, mais à lui. Et si tu étais loin de savoir ce qu’il se jouait exactement au sein des monts du Septentrion, et que tu étais heureux d’avoir l’honneur de l’apprendre directement de la bouche de son Souverain, même sans savoir, les conclusions qui en découlaient, pour beaucoup tu y étais venu avant même de lui faire cette dernière proposition. Le rapport des Nains à leur foyer, tu ne le connais que trop bien, parce qu’il est bien trop proche du vôtre. Les inquiétudes d’Harald quant aux questions de l’ailleurs, et de sa place face à l’ailleurs résonnaient bien trop fortement avec toi, parce que ce n’est que quelques années depuis que tu as commencé à te les poser. La peur de voir son peuple mis en danger… tu revenais d’un théâtre meurtrier. Et bien qu’ils furent très peu nombreux à périr parmi les tiens, chaque Souffle rendu au Senarda en était un de trop. Mais il le fallait. C’était un sacrifice nécessaire pour ne pas avoir à perdre plus, beaucoup plus, plus tard.

- Si vous n’avez pas changé les routes commerciales qui vous relient aux Mille-Caves, les vôtres ont déjà été bien plus près des forces Drows qu’ils ne le seront jamais à Naélis. tu fais remarquer, un sourire désolé aux lèvres Et en choisissant d’utiliser la route maritime plutôt que celle de l’Oliya – qui passe par une Sol’Dorn sous occupation Eldéenne – vous passeriez invariablement par le port de Naélis. Donc les occasions de commercer ne manqueraient pas.

Un court silence marque la fin de ta phrase, et sur ce silence, ta posture change du tout au tout. Dans un geste marqué d’une certaine grandiloquence ton dos se recule, et tes bras reliés par des doigts enlacés se tendent dans son prolongement. Tu t’étires longuement, avant de revenir à ta position initiale, voire plus penché en avant encore, le dos rond, les doigts croisés sous ton menton, et des yeux inquisiteurs cherchant sous les épais sourcils de ton interlocuteur.

- Quant à savoir si travailler à des buts communs devrait signifier une alliance, je n’ai qu’une chose à vous demander. l’un de tes sourcils se soulève, et ta main droite s’ouvre, interrogatrice Le voudriez-vous ?

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeVen 4 Déc 2020 - 11:31

Comprenait-il, ce royal souverain, les craintes qui étreignaient le cœur de Harald en cet instant ? Bien-sûr, Harald, via cette ouverture, avait compris que l’Anaëh avait elle aussi subie de nombreuses et atroces conséquences, lors du Voile. Il savait – sans aucun doute pas autant qu’Artïon – que le monde sylvestre était divisé, et que lui aussi, avait une large portion de territoire à reconquérir, un jour, ou l’autre. Toutefois, le souverain Elfe pouvait-il seulement mesurer l’étendue des pertes Naines ?

Harald, bien qu’ami sincère, en doutait intérieurement. Cela le peinait, d’une certaine manière, car il aurait apprécié que l’Elfe arrête ses discussions sur l’avenir d’un territoire lointain qui ne concernait pas les Nains. Il écouta, toutefois, les propos et les arguments de son homologue, mais il resta de marbre lorsqu’il reçut la demande d’Artion. Voulait-il être l’allié des Elfes ?

Harald ne voulait pas répondre à cette question, du moins, pas tout de suite. Il avait d’autres choses à lui dire. Des choses profondes, des choses connues de son peuple, et de son peuple uniquement.
- Ami. Dit-il d’une voix grave, dénuée d’autorité cette fois, mais pleine d’une amertume vieillie de deux décennies. Peut-être es-tu étranger à tout ce que mon peuple aura subi lors de la colère de Mogar. Nous avons perdu plus de population que je ne saurais réellement le dire. Nos vénérables ancêtres, gardiens des savoirs, furent tués. Notre capitale, détruite. Notre cœur ésotérique, envahi puis intoxiqué par une sombre menace. Que les divinités m’en soient témoin, puissent-elle ma garder face à ce que je vais dire : nous avons perdu 11 cycles de connaissances runiques, par la destruction de notre Grandsalle. Et s’il existe bel et bien un renouveau, et s’il existe effectivement une renaissance, une nouvelle puissance… Dix-huit années, c’est un délai bien cours pour qu’un nain puisse oublier. Mesure-tu, ainsi, ce que tu me demandes ?

Harald avait, encore une fois, été honnête, d’un bout à l’autre de sa phrase. Il n’en dirait pas plus, car il avait besoin d’entendre le retour de son homologue. Un partage équitable, une compassion fraternelle. Il espérait qu’ainsi, le souverain des Elfe se montre, à son tour, et de nouveau, sous son visage amical, délaissant l’espace d’un instant sa couronne, qu’il ne tarderait pas à reprendre.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeVen 4 Déc 2020 - 17:14


- Non. tu réponds sans même prendre le temps de plus réfléchir Que le Voile n’a pas été clément envers le Zagazorn, ça je le savais. Mais l’étendue de vos pertes, je n’aurais jamais pu l’imaginer. tu baisses les yeux un instant, puis rend un regard désolé à Harald Les quelques rares contacts que l’on a pu avoir avec le Septentrion depuis le Voile ne nous ont pas donné l’occasion de beaucoup en apprendre, et tu souris timidement jusque-là, les nains ont été très forts pour dissimuler leur détresse.

L’histoire de la colère des volcans du Septentrion avait parcouru le monde. L’histoire des cataclysmes ayant eu lieu dans le Nord était l’un des plus terribles récits de la Longuenuit, mais à aucun moment, ni toi, ni aucun de ceux que tu sais l’avoir entendu et partagé n’aviez imaginé à quel point les Dawis s’en étaient retrouvés affaiblis. Peut-être aviez-vous trop regardez à vous-mêmes. Peut-être aviez-vous – marqués que vous étiez par la chute de certaines Cités, l’invasion de la Forêt dans d’autre et l’exode volontaire de leurs habitants – trop essayé de lire une histoire similaire dans celle des Dawis. Une histoire terrible, mais portant, d’une manière ou d’une autre, une belle morale. Une histoire terrible, mais arrivant avec de grandes promesses. Une épreuve qui propulse vers l’avant plutôt que de renvoyer en arrière.
Pour le petit peuple cependant, il n’y avait pas eu d’Estel. Il n’y avait pas eu de Symphonie renouvelée. Il n’y avait pas eu de pont tressé entre deux mondes, pas d’appel à l’alliance. Il y avait seulement eu les cataclysmes, la destruction, le retour d’un peuple à l’état d’enfant, privé qu’il était maintenant de sa séculaire sagesse. Eux, il leur fallait recommencer, quand vous, il vous fallait avancer.

- Je comprends mieux maintenant.

Tu comprends mieux l’étendue des réticences de ton homologue, et sa volonté de reconquérir ses propres terres. Rebâtir avant de s’éparpiller. Consolider les fondations de son monde avant de construire dessus… mais le monde avait changé. Déjà avant le Voile, le monde était bien différent de celui du début des temps. Maintenant que la LongueNuit était passée, il s’était totalement métamorphosé. [siz=25]I Emël[/size] dans sa grande mansuétude, vous avait donné l’occasion de changer, vous avait attiré à elle, et avait tendu les bras vers le lointain pour que vous les suiviez. Ce n’est finalement que peu d’efforts à fournir que de suivre votre Mère.
Eux, progéniture d’I Maethor ne bénéficieraient jamais des mêmes attentions. Et autant Calimenthar était-il à cause de son caractère en tous temps excessif source de craintes et d’aversions chez les tiens, autant tu savais chacun des Cinq avoir une raison d’être et un rôle à jouer dans l’équilibre du monde. I Maethor était peut-être un Père sans compassion, mais il restait un Père. Et aucun Père – pas même celui des batailles – ne souhaite la perte de ses enfants. L’antipathie développée par les Nains pour leur Créateur était compréhensible, d’autant plus compréhensible que tu savais maintenant ce qu’ils avaient perdu à sa colère… seulement il devait y avoir autre chose.

- Mais tout ça est peut-être justement l’occasion de bâtir autrement. ta voix déjà naturellement claire se fait plus légère encore qu’à son habitude Tu sais, je n’en ai peut-être pas l’air, mais je suis absolument terrifié de ce qu’il pourrait arriver à chaque fois qu’il faut prendre une grande décision. Mais à la fin, j’ai été bien obligé de réaliser qu’aujourd’hui, l’heure est à la prise de risques. tes yeux se perdent une fraction de seconde vers le lointain Et même si je devais prendre une mauvaise décision – ce sont des choses qui arrivent – j’aurai toujours quelqu’un sur qui m’appuyer pour remonter la pente. Et rien ne sera perdu. tu te penches un peu plus en avant, et étend un bras en direction d’Harald Si tu veux, tu marques une courte pause, hésitant à terminer cette phrase je peux être de ces personnes pour toi.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeDim 6 Déc 2020 - 13:53

Ainsi, la boucle semblait bouclée. Face à l’honnêteté du Grand-Roi des Nains, Artïon s’était soudainement mû en un roc tendre. Son regard scruta les prunelles du souverain du Septentrion, des terres d’Arkham, de l’Almion, du Nivor, de la Nérania, du Brissalion et du Lörn. S’il y cherchait avec un cœur sincère, un cœur pur, un regard bienveillant, il aurait vu les reflets des flammes qui, bien qu’éloignées de Lante, furent visible pour le monde des Nains tout entier. Il pourrait ressentir les grognements du sol, lorsque Mogar gronda sa colère. Il pourrait voir les cohortes de réfugiés, exsangue, terrorisés, apitoyés. Il pourrait voir ensuite la désolation provoquée par plusieurs années de fermeture sur soi, y compris au sein même du Zagazorn, quand Thanor et Lante ne devisaient plus ensemble.

Dans les iris de Harald, le souverain Elfe verrait les montagnes qui, au loin, fumaient des volutes volcaniques qui mirent des ennéades, des mois, à retomber afin de rendre le silence sur les territoires les plus au Nord. Il verrait les atroces engeances, ces créatures horribles, violentes, d’anciens Nains mutés, sous l’égide de Brisséa. Et il y verrait des flots de sang chaud, il entendrait le fracas assourdissant des lames et des cris des blessés. Il devinerait les plaintes des croyants qui, devant la colère de Mogar, perdirent tous leurs repères.

Artïon avait devant lui, le soixante-huitième Grand-Roi du Zagazorn. Soixante-sept, avant lui, foulèrent les terres du Nord. Nombre parmi ces souverains, s’assirent sur le trône d’Ankorong, première capitale Naine, aujourd’hui disparue depuis la première colère de Mogar, voilà maintenant 7 cycles. Il était de l’acabit de ceux qui, ensuite, construisirent Kirgan, et occupèrent le trône de la cité capitale. Car en plus de régner sur le Zagazorn tout entier, le souverain, seigneur du Kirgion, était également le gardien du Nord. De la même manière que la Narundi, la gardienne de l’Est, qui dirigeait la Nérania, l’Almion et le NIvor depuis la cité d’Almis, de la même manière que la Voix de Thanor, dirigeait les terres d’Arkham, la Haute et la Basse Virnée, et de la même manière que le Gazanundi, le gardien des plaines, dirigeait le Brissalion et le Lörn, depuis la cité de Lante, Harald, souverain du Zagazorn, était le gardien du Nord, et dirigeait directement le Kirgion, et le Septentrion. Ces terres devaient donc être toutes reprises. Et il en serait ainsi fait.

Harald regarda alors la main tendue par Artion, après avoir écouté ses propos avec attention. Ainsi, l’Elfe pensait à bâtir autrement. Ces quelques mots résonnèrent dans le cerveau du souverain des Nains. Artion avait-il été devin ? Ou avait-il lu au travers des pensées, et des propos de Harald ? Bâtir autrement, bâtir mieux, bâtir plus grand, bâtir plus solide. Et, quoi qu’il arrive, s’élever ensemble.

Harald lança alors sa main, et agrippa celle d’Artion avec vigueur, et avec force. Ainsi, l’heure n’était pas seulement à la discussion, et à l’officialisation d’accords passés. L’heure était à l’avenir proche, et à l’avenir lointain.
- Ainsi soit-il, mon ami. Ainsi soit-il. Je serais un pilier pour toi, et tu en seras un pour moi. Et il m’apparaît alors que des mots doivent être accompagnés par des actes. Le mois prochain, je vais sceller mon destin avec Brynhild, une guerrière Lantaise. Notre cérémonie de serment de fidélité sera réalisée à Kirgan. Et toi, et ceux que tu jugeras digne, êtes mes invités. Harald rendit la main d’Artion au souverain, et reprit une position neutre. Mais pour cela, il faut que nos territoires soient accessibles. Bien-sûr, notre frontière entre Malereg et le Brissalion permet cela, mais le Lörn, est un lieu de pèlerinage à-présent. Construisons des ponts. Et construisons, à l’endroit que vous aurez choisi, une stèle en mémoire à notre accord. L’acceptez-vous ?


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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeDim 6 Déc 2020 - 20:49


La pulse du Dawi immobile s’emporte. Sans que ni son visage ni son corps ne se laisse aller au moindre mouvement, le trouble se met à bouillir en lui, et tes sens s’y attachent comme l’oreille s’attacherait aux hurlements d’un vorace incendie. Tes iris en réponse à ces sensations se métamorphosent, quittant l’étrange violacé qui est leur teinte de repos pour se peindre de constellations dorées. Un monde se crée dans ton regard en réponse de celui qui grogne en lui. La douleur silencieuse. La douleur silencieuse s’empare d’Harald pour lui courir à travers les veines, lui empoisonner le sang, se glisser sous sa peau, lui alourdir le regard…
Une flamme froide crépite entre vous. Une lueur évanescente fuit votre présence. Une autre encore la suit. Une autre encore. Puis encore une autre. À l’intensité de la pulse vitale d’Harald, tu rends instinctivement une forme toute particulière de concentration. Celle d’un vitaliste dons les perceptions s’accrochent aux secrets murmurés par un corps affligé d’invisibles meurtrissures.

La main d’Harald trouve le chemin de la tienne. Vos paumes s’agrippent mutuellement. Une promesse est faite. Une occasion est donnée de l’immortaliser. Alors que ta main t’est rendue, tu hoches de la tête, acquiesçant déjà, avant que le nain ne termine son message, sachant d’avance qu’il te faudrait éventuellement le tempérer. Et le tempérer il fallut.

- Ce serait avec plaisir Harald. tu souris Mais avant ça, je pense qu’il faudra prendre le temps de chacun se présenter au peuple de l’autre. Autrement ils risqueraient de nous en vouloir. ton sourire se transforme en un léger rire Mais ce mariage pourrait être l’opportunité parfaite. Ce serait l’occasion pour moi d'être présenté à ton épouse, toi à la mienne, et pour une poignée des miens de découvrir un peu de votre culture. ton buste se penche en arrière, et ta cheville droite se pose sur ton genou gauche Et nous pourrions ensuite chacun rassembler des nôtres aux abords de l’Oliya, que nos peuples aient l’occasion d’échanger.

Tu inspires profondément, puis souffles lourdement. Autour de vous, les arcanes cessent de crépiter. Les deux Souverains s’étaient mis d’accord. Seulement, le plus difficile restait à faire. Il vous faudrait convaincre vos peuples respectifs de vous faire confiance et de vous suivre. Non seulement de vous suivre, mais en plus, de s’investir – méfiants qu’ils étaient – dans une alliance portant sur elle le poids de vieux souvenirs dont certains extrêmement durs.

- Mais sinon…

Maintenant penché arrière, les mains sur la tête, ton buste tenu en position à la force des abdominaux, tu laisses – tant dans tes inflexions que dans ta posture – envisager la venue d’un sujet bien plus léger.

- Ce mariage ? tu soulèves un sourcil taquin Pas trop nerveux ?

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeLun 7 Déc 2020 - 12:08

Ainsi, l’accord était scellé. Mais si, pour Harald, l’accord suffisait en lui-même – tout puissant qu’il était – et qu’il n’avait à prévoir qu’un édit, une loi royale, afin de tenir informer les autres dirigeants Nains, le souverain Elfe, lui, allait avoir toute une procédure à remplir, et celle-ci semblait des plus difficiles. Il n’en dit rien, mais Harald comprit qu’il ne serait sans doute pas chose aisée pour le souverain sylvestre, de faire naître pareils accords. D’autres mains devront être tendues en direction du peuple des forêts, mais Harald espérait intérieurement que, avant de tendre à nouveau la main, ce soit une pogne Elfe qui soit tendue en premier lieu. Non pas qu’il veuille égaliser l’équation. Deux mains tendues côté Nain, pour une côté Elfe, nécessitant une seconde pour égaliser la somme. Non. Mais les Nains étaient fiers, et Harald avait dû jouer des coudes pour pouvoir faire valoir sa politique. Il ne voulait pas avoir à recommencer toutes ces ennéades de conseils et de conciles, et de conciliabules ennuyants.
Baruk !

Avait-il dit soudainement, d’une voix forte, tout en frappant sa pogne cornée et forte sur sa cuisse. Baruk, chez les Nains, était un des nombreux mots qui revêtait de nombreux sens, en fonction de la situation dans laquelle il était usité. Tantôt simple salut, tantôt invitation à trinquer, tantôt manifestation d’un accord, il était employé à toutes les sauces. Le fait que nombre de mots soient ainsi doués de nombreux sens différents, devait aider à rendre la langue Khazalide imbuvable pour le commun des races, mortelles ou immortelles.
- Tu as raison, Artïonazul !

Le suffixe -azul, encore un mot du Khazalide, qui pouvait signifier plusieurs choses. Toutefois, il était plus simple d’en comprendre le sens commun. Azul signifiait quelque chose de dur, de solide, de fiable. Généralement, on l’utilise pour qualifier une pièce d’armure, une arme, ou un outil, ou même un minerai. Mais utilisé ainsi en suffixe, il imposait le caractère profond de sa signification, au mot qui se plaçait devant lui. Et les Nains se plaisaient à l’utiliser pour indiquer, de manière très pudique, la confiance qu’ils accordaient, notamment à un individu. Placer le suffixe après un prénom, par exemple, était la marque d’un grand respect, car il montrait une grande confiance. Artionazul, était donc un moyen de dire d’Artion, qu’il était aussi robuste qu’il était digne de confiance.
- Cette cérémonie me permettra de te présenter à mon peuple. Et moi, je me tiendrais à ta disposition pour en faire de même, après du tien. Puis son regard changea, devenant curieux face à l’attitude du souverain Elfe, qui se voulait résolument plus… Simpliste. Stressé ? Harald ? Ce serait mal le connaître. Pas le moins du monde. Voilà plusieurs années que ma première femme a rejoint les Derniers Halls, et qu’elle vie en compagnie des divinités. Brynhild est jeune, mais elle est forte. Et ce mariage est un très beau message présenté à mon peuple : nous avons besoin d’enfants, pour remplacer ceux qui furent tués par l’assaut de Mogar. Mon peuple a beau être fort, discipliné, et courageux, nous ne faisons pas beaucoup d’enfants. Et un Nain n’est pleinement maître, qu’à sa soixante-dixième année, environs. Beaucoup plus, si c’est un runiste. Maître Frappe-Rune, forgerune de Molgrunn, n’a terminé son apprentissage qu’après son premier siècle d’existence ! Aussi avons-nous besoin de marmouzes, pour reformer notre population. Et puis, Brynhild est une guerrière, et une bavette forte. Je ne doute point qu’elle m’honore de plusieurs enfants, à nouveau. Tu verras, mon ami ! Cette cérémonie sera grandiose !

Oserait-il réaborder un sujet plus épineux ? Non, pas pour l’instant.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeLun 7 Déc 2020 - 17:42


À l’écoute de son discours, c’est une moue pensive qui vient remplacer la légèreté de l’instant précédent. Si Harald était le reflet de son peuple, en quelques phrases, il t’aurait appris bien des choses. Certaines que tu savais déjà, d’autres dont tu te serais douté, sans véritablement pouvoir pousser ta pensée plus loin que de vagues assomptions. Ainsi, les nains étaient autant préoccupés que vous par une descendance qui – proportionnellement – était tout aussi rare que la vôtre.
Peut-être d’ailleurs l’étaient-ils – à cause des événements du Voile – plus encore que vous.
Car chez vous, les enfants étaient précieux et chéris. Chez vous aussi elle existait cette espérance. Chez vous aussi l’on s’attendait à ce qu’un couple marié engendre éventuellement une progéniture. Pour autant, l’idée d’un mariage qui soit motivé par quoi que ce soit d’autre que le seul et unique lien affectif entre les futurs époux t’était profondément étrangère. Et bien que l’arrivée d’un enfant soit généralement attendue, elle n’était jamais qu’un présent de La Mère. La consécration d’une affection déjà existante. Pas un but en soi.

- Et bien ! tu souris à nouveau J’aurais aimé être aussi sûr de moi le jour de mon mariage ! tu ris Il faut dire aussi que si tu trouves les tiens longs à l’apprentissage… tu soupires les nôtres passé leur premier siècle entrent à peine dans l’adolescence. Et s’ils sont considérés adultes dans les deux décennies suivantes, il faut parfois jusqu’à plusieurs siècles avant qu’ils ne se considèrent et soient considérés comme s’étant pleinement réalisés.

Avec l’apprentissage, avec l’exploration de vos passions et la poursuite de vos ambitions, vous vous trouviez, vous vous construisiez, et peuple de perfectionnistes que vous étiez, c’était là l’une des raisons pour lesquelles mariages et parentés tardives étaient si communes. Si votre maturité physique tardait parfois à venir, votre maturité émotionnelle tardait plus encore. Et vous le vouliez ainsi. Car votre personne, une fois réalisée, serait peut-être vouée à traverser les générations et à tendre vers l’éternité. Pour cela vous vous deviez de prendre le temps de vous construire en tant que le meilleur vous que vous pouviez être. Et bâtir un être prend du temps.

- La chose te paraîtra peut-être ridicule, mais si l’on se donne autant de temps, c’est paradoxalement parce que quelque part, l’éternité qui nous est promise nous fait peur. ton regard se perd vers le lointain À mon âge, je n’ai même pas une décennie de mariage derrière moi. Pourtant mon épouse et moi avons passé presque trois siècles à construire notre relation. à la pensée de ton épouse, ton visage se peint d’une visible tendresse Se promettre l’éternité est juste plus difficile qu’on ne veut bien le croire. L’idée que l’un d’entre nous finisse par briser cette promesse – surtout vu ma ligne de métier – nous terrifiait tous les deux.

Tu te lèves d’un bond, et attrapes le sceptre qui traînait non loin de ton siège. Le focaliseur commencent immédiatement à te danser entre les doigts, alors que tu te laisses emporter par tes pensées dans une lente marche autour de ton ancienne assise. Et puis, après une poignée de pas à peine, ton interlocuteur dans ton profil plutôt que face à toi, tu t’arrêtes.

- Mais au final, La Mère n’a pas tardé à nous faire savoir que c’était le bon choix.tu baisses la tête Nous avons eu notre premier enfant il y a trois ans… et Kaëlistravaë était enceinte lorsque j’ai dû la quitter pour le théâtre de guerre. tu soupires, puis souris tristement Entre le Grand-Roi du Septentrion qui m'attend au Nord, et mon épouse enceinte qui m'attend à la maison, tu imagines comme ces derniers mois ont pu me paraître longs.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeMar 8 Déc 2020 - 14:09

- Je comprends mon ami ! Ainsi, tu t’es retrouvé entre l’enclume et le marteau. J’ose espérer qu’être enfin ici aura au moins apaisé le feu de ces derniers mois, et que tu puisses rentrer en ton foyer l’esprit libre et l’âme apaisée.

Harald s’était montré très compatissant, une qualité qu’il ne maîtrisait pas énormément, mais dont il apprenait les spécificités. L’époque n’était pas si éloignée, quand Harald méritait amplement son surnom de « Barbe-Sanglante ». Ses enfants témoigneraient de sa rudesse et de sa grande autorité. Capitaine de régiment d’infanterie lourd, fils de Thormund et descendant d’une lignée de combattant émérites, Harald avait été aussi rustre que le vent du Nord, aussi solide que l’acier Nain, et aussi tranchant qu’une hache affutée.

Mais depuis qu’il avait accédé à des responsabilités demandant plus de diplomatie, que d’art martial, le violent guerrier aura adoucis sa bière, et aura appris – après moultes erreurs – que sa position de Gazanundi, à l’époque, ne lui permettait pas d’être le même Nain que celui qu’il était jadis. Et cette prise de conscience fut encore plus accentuée, lorsqu’il devint le Groman-Rik du Zagazorn.
- Je comprends, je le pense, ce paradoxe qui régie vos vies. Vivre tant d’années, demande sans doute aucun, une toute autre organisation de la vie. Car, si vous deveniez adultes aussi rapidement que nous, ou aussi rapidement que les Humains… Toute cette éternité se révélerait être un poids incroyable sur vos épaules, un don, qui deviendrait malédiction. N’est-ce pas cela que d’aucun nomme « le mal de l’éternité » ? Demanda-t-il, les yeux animés d’une curiosité sincère. En bien des choses, nos deux races fonctionnent à l’identique. Nous, Nains, travaillons toute nos vies dans un domaine dont nous obtenons la maîtrise, poussée jusqu’à l’excellence. Certains d’entre nous, perdent même jusqu’aux sensations de plaisirs liés à la nourriture, à l’esprit ou à la chaire, se dévouant corps et braises-vies à leurs savoirs. Cela est d’autant plus vrai chez certains runistes, qui délaissent l’amour, l’amitié, et combien d’autres sentiments, parce que leur travail accapare tout, et surpasse tout. Ils n’ont pas d’enfants, ils n’ont aucun plaisir, aucune addiction, autre que leurs runes. Ainsi, on aura parfois vu des mineurs vivre des années complètes dans des boyaux de mines, sans remonter une seule fois à la surface. D’après le Mogakron, notre livre sacré, c’est Yaron qui, durant le temps du Scribe, aura apporté aux Nains la maîtrise de l’éther, l’art de la patience, et la maîtrise du perfectionnisme. Et depuis, eh bien… Vous connaissez les talents de mon peuple. Il laisse flotter quelques secondes de silence, alors qu’il expire longuement, avant de prendre une grande inspiration, son visage, se relevant vers Artion et s’illuminant devant l’espoir des mots qui allaient suivre. Mais mon peuple s’est relevé. Oh, j’ai hâte que vous puissiez poser vos mires sur les sculptures et les constructions de Kirgan. Voir ainsi des portes hautes comme quinze fois votre taille, s’ouvrir sur ville taillée au cœur d’une montagne… Pour sûr, le chemin est encore long, mais nous atteindrons de nouveaux sommets.

Harald était en effet très fier de ce que son peuple avait accompli. Il savait que, dans le futur, il n’en finirait pas de s’arracher les poils de barbe, face aux sujets qu’il devra traiter. Notamment à propos de la religion… Car, alors que les Nains reprenaient du poil de la bête, ils se tournaient à nouveau doucement, fébrilement, mais sûrement, vers le Père. Après tout, n’avait-il pas déjà fait abattre son courroux voilà sept cycles, alors qu’il détruisit Ankorong, la première et plus grande capitale Naine, du premier royaume par-delà le Nord du Septentrion ? Et pourtant, jamais, en ces instants, les Nains ne s’étaient détournés du Père. Harald le savait : le temps viendra où il devra choisir entre chasser le père, ou le laisser revenir officiellement dans la vie des Nains.

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MessageSujet: Re: Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald]   Politiques elfico - naines | Enfin la rencontre [PV Harald] I_icon_minitimeMar 22 Déc 2020 - 3:36


Les espoirs brillants dans les yeux de ton Souverain collègue, tu ne les connais que trop bien. Alors à la manière dont le ferait celui d’un grand frère face à un cadet rêvant son futur, ton visage s’est éclairé. Harald se pose beaucoup de questions, et porte beaucoup de craintes, mais à ce qu’il a pu te dire jusque-là les Dawis te semblent sur une pente ascendante. Ils ne savent peut-être pas exactement où ils vont, mais ils savent où ils veulent aller, et c’est là le plus important. L’heure est encore aux rêves, aux espoirs et à la construction d’un futur théorique. La réalité finirait de toute façon par les rattraper eux tôt ou tard, comme elle vous a rattrapé vous, en Anaëh. Les temps des sacrifices viendraient. Les temps de l’inconfort viendraient. Et des décisions bien plus difficiles, bien plus discutables qu’un rapprochement avec leurs voisins Sylvains se poseraient. Là seulement le règne d’Harald serait testé. Mais là-dessus, tu fais confiance au chef de guerre pour s’en sortir.

- Je ne peux que vous le souhaiter.

Tu fais un pas en arrière, ferme les yeux un instant. Tu te laisses aller à ressentir le monde qui t’entoure un instant. Tu inspires longuement pour expirer lourdement. Et puis ta main libre vient démêler quelques peu la frisure de tes cheveux. Tu soupires. Ton pouce frotte contre le bout de tes doigts, prenant conscience de leur moiteur. Dans le même mouvement, ton odorat se réveille, et tu plains ton ami d’avoir dû supporter une conversation avec toi dans ces conditions.

- Mais pour l’instant Harald… tu frottes ta paume contre ton torse, tentant vainement d’en chasser la poisse Peut-être qu’il faudrait que mette toutes ces considérations de côté pour aller prendre un bain. tu ris doucement Je t’inflige ça depuis assez longtemps comme ça.

Et ton attention se reporte sur l’extérieur, ta tête légèrement penchée sur le côté demandant implicitement à ton hôte la direction à prendre si tu voulais te débarbouiller.

Ah... tes sourcils se relèvent alors qu’une pensée te revient C’est un peu moins simpliste dans les faits, mais le mal de l’éternité… disons qu’il vient parfois un temps où l’on n’attend plus rien de la vie. tes pupilles glissent en direction du sol Alors certains l’abandonnent. Voilà tout.

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