Trouver sa place (solo)

Son Chemin ne le mènerais pas dans les cités. Son destin n'était pas d'y trouver guérison.

Serÿthil leva les yeux vers le ciel qui se parait peut à peux de milles lampions. Il était de retour dans son clan depuis deux mois à présent. Il repensait à ce qui c’était produit au sein du sanctuaire gardé par les Vetëhrill comme souvent ces derniers temps.

Il tendit sa main et observa le petit point lumineux qui tournait faiblement autour de lui qui vint s’y poser. Il s'agissait d'un minuscule papillon immaculé luisant très faiblement. A présent la créature battait doucement des ailes dans la paume de l’elfe. Sërythil avait la sensation que le petit insecte était serein sans pouvoir le confirmer.

Lorsque la visions avait cessé, que les dizaines de lucioles avaient cessés et que le noss s’était retrouvé en proie au doute, il l’avait aperçu, seule lumière dans l’obscurité. La petite créature l’avait suivis dès lors et l’herboriste y avait vu un signe nouveau. L’espoir après le doute. Son chemin ne devait pas le mener en Alëandir, après quelque heure de réflexion il en était venu à cette conclusion. Celle qui lui avait proposé son aide n’était pas son salut pour quel raison que ce fut.

Sërythil avait d’abord cru désespérer une fois l’effet des rituels disparus. Pourtant il s’était vite rendu compte que même sans la sérénité artificielle des herbes touchés par l’Eäla, il ne se sentait pas abattu. Il avait confiance quelques part. Il accepterait son chemin il avait la sensation d'en être certain. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de se demander quel il était son chemin? Quel était la place qu'Anaëh voulait lui donner a la fin ?

Quelques jours plus tard, ces réflexion revenaient encore dans son esprit mais l’herboriste se contentait de s’affairer à ses tâches quotidienne sans trop insister. S’apprêtant à repartir chercher du matériel au dehors du camps du clan de lumière et d’ombre, le noss s’occupait de faire l’inventaire de ses ressources quand une voix dans son dos l’avait interrompu.

-Sërythil ?

L’herboriste sursauta et sortit instantanément de ses réflexions. Le papillon sur son épaule s’envola et vint se poser dans le creux de son cou tandis que le vitaliste se retournait vers son interlocuteur. C’était un bambin d’une soixantaine d’année qui frottait un de ses yeux. Il avait l’air de retenir de grosses larmes et l’herboriste remarqua que son genoux gauche était écorché.

-Tu t’es fait mal petit frère ? Vient. Le noss fit signe à son cadet de s’approcher et délicatement il assis le petit elfe sur ses propres genoux pour le réconforter. Raconte moi ce qu’il s’est passé.

Et tandis que l’enfant bégayait son histoire, le plus vieux sortit son focaliseur d’une poche de ses vêtement et commença à user de sa propre magie. Comme son camarade semblais avoir bien de la peine malgré la faible gravité de ses blessures, le mage ne fit pas attention plus que cela à l’énergie en trop qu’il employait. Cela créait des petites étincelles blanches autours des doigts qui manipulaient des fils invisibles.

Sërythil savait que c’était là  de l’énergie qu’il pouvait économiser en y travaillant un peu mais étrangement il n’en avait pas envie. Et pour cause, le bambin ne pleurait plus , fasciné par ces résidus magiques. L’herboriste le savait et c’était pour cela qu’il utilisait sa magie alors qu’il aurait pu se contenter de bien moins. Le mal du petit garçon était plus dans son esprit qu’autre chose.

-Est ce que ça va mieux? Le petit garçon hocha la tête l'air réconforté et le vitaliste lui sourit. Alors file garnement.

Et il l'observa gambader joyeusement en direction de ses autres frères et sœur. Sërythil mis un temps avant de se remettre à son ouvrage. Peu à peu une pensée venait s'installer dans son cœur.

Sa place? Sa place elle était ici et ailleurs. Là où on avait besoin de lui. Son destin, il l'avait finalement clamé depuis qu'il avait décidé d'être un vitaliste. Il était fait pour prendre soin de ses frères tout simplement. Il n'avait pas besoin de pouvoir courir pour cela.