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| Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] | |
| | Auteur | Message |
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Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mer 10 Mar 2021 - 22:22 | |
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9e ennéade, Bàrkios, second mois de printemps An 18 du XIe Cycle -Mère Zofia ? Lance-t-on, en frappant sur la porte ouverte pour s’annoncer. Trois charrettes de vivres viennent de s’arrêter dans la cours principale.La prêtresse lève les yeux de ses parchemins pour regarder Père Albert, un sourire fendant ses lèvres vu la bonne nouvelle. Elle s’empresse donc de fouiller sur la table de sa petite chambre, à la recherche de son carnet et d’une plume. Elle secoue la tête de découragement et se promet de mettre un peu d’ordre dans tout cela lorsqu’elle aura le temps. Entre ses rapports à son supérieur à écrire, les fonds monétaires pour ce pèlerinage dont elle doit garder la trace, la réouverture du temple de Néera à Lün ainsi que les divers inventaires à tenir de leur matériel de soignants, la prêtresse croule sous de nombreux papiers qu’elle pourrait trier avec plus de sérieux. Plus tard, se dit-elle. Pour l’instant, elle doit vérifier le contenu des charrettes et annoncer ensuite au Comte que la DameDieu lui a sourit. Elle n’oublie pas non plus de prendre la bourse de monnaies qu’elle a gardées sous clef spécialement pour payer ceux qui lui auront livré la nourriture. -Pouvez-vous aller chercher Sire Louis et les autres soignants pour que nous puissions vérifier l’état de ces vivres et décharger le tout ? Lance-t-elle, les yeux pétillants. -Bien sûr Mère Zofia.Elle lui sourit en lui serrant affectueusement l’avant-bras et sa cape enfilée, elle se dirige jusqu’à la cours principale. Comme mentionnées par son collègue Hospitalier, trois charrettes pleines à craquer sont stationnées dans la cours. Tout près, patientent trois transporteurs, encadrés par quelques miliciens Arétans et attendant sans doute que l’on vienne chercher la marchandise. La prêtresse reconnaît d’emblée l’un deux, qui la salue d’un geste de la main. Ce dernier ayant l’habitude de faire affaire avec les Hospitaliers, ce n’est pas la première fois que la jeune femme a demandé que l’on fasse transporter du matériel ou des vivres. Jamais aussi loin, par contre. Heureuse de voir un visage familier, elle dévale donc rapidement les marches et arrivé devant lui, elle prend la main qu’il lui tend pour la prendre entre les siennes. -Que la Bienveillante vous bénisse, Henri. J’espère que le voyage n’a pas été trop difficile.-Ce fut un périple plus compliqué que certains, Mère Zofia, mais notre Déesse Mère semblent nous avoir préservé des brigands.-Je suis heureuse de vous retrouver sain et sauf alors.Elle remarque à cet instant que, assis dans les charrettes, des hommes armés les accompagnent. Ils ne sont pas nombreux, mais justes assez pour assurer la protection des transporteurs et de leur marchandise contre de possibles bandits. Ceux-ci commencent déjà à décharger pendant que Sire Louis et les autres soignants arrivent et s’esclaffent aussi. La prêtresse commence donc l’inspection. Au fil des barils et des sacs, les Hospitaliers ne peuvent s’empêcher de sourire davantage en remarquant qu’il n’y a pas que des vivres, mais aussi un peu d’herbes médicinales pour des soins. Satisfaite, la prêtresse remet pied à terre et tend la bourse qu’elle a accrochée à sa ceinture à Henri et aux deux autres transporteurs, en le remerciant de tout cœur. Elle laisse ensuite Sire Louis et les autres terminer le tout et gravit à nouveau les marches pour aller avertir le Comte que son souhait a été réalisé et pour prévoir la suite.
Dernière édition par Zofia Marger le Lun 19 Avr 2021 - 16:44, édité 1 fois |
| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Dim 14 Mar 2021 - 13:10 | |
| - Spoiler:
Gendry – 68 ans – Intendant du château « Des nouvelles ? » Demanda un Magnus apprêté dans un plastron de cuir tout en ayant un bas blanc des plus élégants. Sa tunique était argentée avec des manches blanches. Cela collait avec le physique de notre cher Comte et depuis un certain temps, il s’était fait à l’idée. Il avait les cheveux blancs et alors ? En plus l’argent de sa tunique, couleur de sa maison d’ailleurs, lui allait bien avec ses yeux. Ah bah eh, on est un guerrier d’accord mais on sait se mettre en valeur aussi. Il se trouvait une fois de plus dans la salle du trône où un conseil restreint avait été rassemblé pour parler des nouvelles du jour … il y en avait peu, c’est moi qui vous le dis mais c’était devenu un réflexe de se rassembler de bon matin alors on continuait. Le vieil homme qui servait d’intendant du château hocha négativement la tête tandis que Alain de Pierrepont prit la parole « Nous n’en avons aucune, mon seigneur. Le Seigneur Dacary nous a transmis un message il y a une ennéade pour nous signaler la présence de bandit dans les environs de sa seigneurie mais plus rien. » « Il faut dire que la seigneurie du Seigneur Dacary est en proie à la faim et à la faillite, seigneur. L’hiver a était rude pour lui, il a perdu plus de 40 % de sa population et quelques dizaines de miliciens à cause d’affrontement avec des bandits. » Répondit l’écuyer d’Alain de Pierrepont. Ce dernier, seigneur de la réserve de nourriture de l’ensemble de la seigneurie de Terresang et pas uniquement celle du Bourg portant le même nom, regarda son écuyer. Il ne l’avait pas autorisé à parler mais ce n’était rien. Il avait été envoyé en mission de reconnaissance là bas quelques jours avant et il avait prit de mauvaises habitudes qu’il allait enlever à n’en point douter. « Q’dis le rapport de Thorus ? » Magnus articulait, c’était presque un miracle. Oui, il y avait encore des progrès mais c’était en bonne voix. Alain prit le parchemin du frère Terresang qui était revenu depuis plusieurs ennéades à Arétria-la-Ville qui avait été assigné à l’exploration de la Malelande aux côtés du seigneur de Rimbert. « la seigneurie d’Efron dont le seigneur est Dacary est en froid avec celle de Thanarius dirigé par le Seigneur Yvain et celle de Oryus dirigé par le Seigneur Aughard. Les trois villages ont toujours étaient en conflit à cause du sous-bois marécageux qu’ils exploitent et qu’ils revendiquent. Il n’y avait pas matière à intervenir car ce n’était quasi-rien mais … Efron affaibli, Thanatius ne répond plus à nos missives et on murmure que Aughard prépare des hommes, même si l’hiver a était rude aussi pour lui. »Magnus tapota ses doigts sur la table en ébène. Il était au courant de ces disputes sans queue ni tête mais c’est ce qui faisait le charme de la Malelande. Tout le monde se tapait sur la gueule pour un oui ou pour un non. Il connaissait ces seigneurs pour avoir combattu à leur côtés ou du moins aux côtés de leurs paternels. Ces derniers avaient péri lors de la dernière incursion Ste Berthildoise pour mater la séditieuse Malelande. « Oryus a était encore plus durement touché... » « En clair, c’est la merde ? J’suis au courant, Seigneur d’Pierrepont. Ct’hiver a était catastrophique et c’partout pareil. Vous n’m’apprenez rien. » Répondit un Magnus des plus sombre. Il était au courant de tout cela et la situation n’allait pas s’améliorer. La Malelande était une poudrière en temps normal, lorsqu’on ne s’en occupait pas avec le fer d’un nouveau dirigeant, on se tapait dessus pour le moindre truc comme dit ci-dessus. Alors quand un hiver aussi meurtrier que le dernier se ramenait avec sa copine la maladie et son fidèle ami le banditisme … alors c’était véritablement la merde. La Malelande était sur le point de s’enflammer et les grands seigneurs tels que Rimbert ou Stern ne pourraient rien y faire … bon et Terresang aussi mais ça c’était guère important. Il se mit à soupirer. Il ne pouvait rien y faire pour l’instant, il ne pouvait pas envoyer une troupe pour y ordonner le calme. Il n’était pas ses prédécesseurs ou encore son suzerain. Il voulait gagner le coeur de ses compatriotes par la parole, par ses actes et non pas par le sang… cela avait bien trop duré pour cette terre meurtrie. Il prit un parchemin qui avait été signé depuis bien longtemps. «L’seigneur Thorus est prêt p’sa n’velle ‘ffectation d’ailleurs ? Terresang est s’dirigeant d’rect d’puis bien longtemps ... » « Il est prêt, monseigneur. Ses bagages ont étaient envoyés directement vers la seigneurie et il n’attends plus que vos ordres. » « Bien. Prévenez le qu’il partira dans l’après midi... » « Que ce passe t-il, messire Rannarok ? » « Monseigneur. Un convoi est arrivé. Mère Zofia nous informe que c’est le convoi de nourriture. »Magnus tapa alors dans ses mains et se leva prestement. Il semblerait que les relents de maladie ce sont évaporés et le guerrier était de nouveau en pleine forme comme en témoignait cet élan de joie qu’il n’aurait jamais pu faire quelques ennéades plus tôt. « Enfin ! » Il l’attendait avec impatience. Il était même temps, il arrivait à point nommé. « Où s’trouve Mère Zofia ? » « Elle attend derrière ses portes. » « Eh bien, faites là entrer boug’ d’idiot ! » Tonna la Toison Blanche et tandit qu’elle entra dans la salle du trône, Magnus leva les bras. « L’DameDieu semble n’apprécier lorsqu’vous êt’ ici, Ma Mère. Puisse Othar m’pardonner d’trop parler d’sa sœur mais puisse t-elle v’bénir de toute s’aura bienveillante. S’quoi p’vons nous compter, m’mère ? »
Dernière édition par Magnus de Terresang le Lun 22 Mar 2021 - 10:10, édité 1 fois |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 16 Mar 2021 - 16:58 | |
| Zofia n’est pas surprise lorsqu’elle entend la voix du Comte exploser derrière la porte, pressant son serviteur de la faire entrer. C’est d’ailleurs avec chaleur que Magnus l’accueille, tout sourire aux lèvres et bras ouverts. Elle incline légèrement la tête pour le saluer, elle-même affichant un doux rictus à son égard. Décidément, cette nouvelle l’a ragaillardi puisqu’il est bien différent que lorsqu’elle a eu sa première audience avec celui-ci ; ses traits lui paressent bien moins tirés de lassitude et son regard plus pétillant que lors de son départ. Elle jette un rapide coup d’œil aux autres présents dans la salle du trône et les salue, pour reporter son attention sur le Comte et lui annoncer la bonne nouvelle :
-Nous vous avons fait don de trois charrettes remplis de vivres, qui sont prêts à être livrés où vous le voudrez, Sir. Quelques soignants devront retourner à Lün pour finaliser l’ouverture du temple de notre Bienveillante, mais je peux me charger de distribuer cette nourriture si vous le désirez avec deux autres Hospitaliers et quelques miliciens pour veiller à notre sécurité.
Ce n’est pas elle qui aura la décision finale, mais elle doute qu’il lui refuse cette garde rapprochée durant cette importante distribution. La prêtresse sait aussi que ses terres peuvent encore être grouillantes de bandits malgré les avertissements sanglants qu’elle a remarqués sur sa route jusqu’à Lün. En effet, il y a bien le chef d’un groupe de malfrats qui l’a menacé et ensuite attaqué. C’est une chance que les Marcheurs Austères aient eue la gentillesse de les accompagner ce jour-là pour la cueillette de leurs herbes médicinales. Sans eux et les miliciens, elle doute que Sire Louis et elle-même aient pu en venir à bout de ces truands. -J’attendrai votre signal et votre itinéraire, ajoute-t-elle, en s’inclinant encore un peu légèrement, ne sachant pas exactement ce que le Comte a prévu de faire pour la suite.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Jeu 18 Mar 2021 - 21:49 | |
| La nourriture était là. L’ensemble de sa politique de paix était enfin arrivé. Oui, vous croyez vraiment qu’il faisait venir de la nourriture de l’étranger, de la nourriture extérieure uniquement pour le plaisir de pouvoir se la payer avec l’argent récupéré à Lün ? Non ! La nourriture allait être son élément de paix, de réconciliation pour le comté. Avec cela, il aura la faveur du peuple et il ne pourra qu’avoir le soutien des nobles de cette maudite région. Ne vous y trompez pas. Il ne faisait pas seulement cela dans son intérêt. Il était réellement impliqué pour son peuple. Il se donnait beaucoup de mal pour lui depuis ce maudit hiver mais ces chariots étaient un bonus pour les deux. Enfin ! Ce n’était qu’un début mais au moins quelques familles réussiront à survivre jusqu’au prochain hiver.
La représentante de Néera voulait donc continuer son travail. C’était tout à fait honorable mais pour que Magnus se fasse bien voir, il se devait d’être présent. Son peuple devait le voir, les Arétans ne devaient pas seulement penser que Terresang était encore un comte cloîtré dans sa tour d’ivoire qui ne pensait qu’à lui. Ils ne devaient pas penser que Magnus était l’un de ces comtes qui à la première proposition royale laisserait les petites gens d’Arétria à leur sort. Non, Magnus ne voulait pas être un de ces dirigeants dont Arétria avait toujours eu. Il voulait rapprocher le pouvoir et le peuple. Il voulait faire oublier les désarroi d’un pouvoir trop instable pour permettre à une vie meilleure.
Il se tourna alors vers son intendant aux ressources :
« Un d’mi chariot f’ra route vers Lün … pr’voyez une escorte d’quinze hommes… pr’nez d’jeunes hommes s’ataches à c’te cité… cinq d’ent’ eux r’forceront les effectifs d’la milice d’Lün. »
Il s’était tourné vers Rannarok mais il parlait également à son conseiller militaire. La cité de Lün se devait d’être renforcée surtout depuis que les chevaliers d’Othar avaient tapés dans une fourmilière en décimant les Défenseurs de Lün, une bande de terroriste encore loyale au mouvement Radbodiste.
« Un d’mi chariot rejoindra l’greniers d’Arétria. Notez t’ce qui rentre. J’ne veux p’d’impairs. J’vérifierais. »
Magnus regardait absolument tout les parchemins sur la gestion du comté. Il avait eu la mauvaise surprise de se retrouver avec des greniers a moitié vide, il n’avait jamais été interrogé là dessus et dorénavant il ne sera plus pris de cours. C’est d’ailleurs ce qui valait cette mine de déterré.
Il se tourna par la suite vers la religieuse tout en continuant à parler à son intendant :
« V’pr’parerez une escorte d’cinq hommes et f’rez pr’vnir L'sergent d'armes Loriandre que son unité est mandée. » Il se mit à sourire. Un sourire franc. « V’nez s’rez pas seule, m’mère. N’allons en Malelande où l’situation est critique, l’seigneuries qu’nous allons voir est d’un état catastroph’que »
Dernière édition par Magnus de Terresang le Lun 5 Avr 2021 - 13:04, édité 2 fois |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Sam 20 Mar 2021 - 20:09 | |
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Elle s’est attendue à ce qu’il déploie quelques miliciens pour qu’ils l’accompagnent, mais dès que le Comte se propose pour l’escorter dans une seigneurie à l’état inquiétant avec elle, ses traits s’imbibent d’étonnement ; ne devrait-il pas continuer de se remettre de sa maladie ? Toutes ces rencontres avec ses intendants et autres dignitaires ne l’ont-elles pas fatigué aussi? Pourtant, même si la soignante préférait qu’il se repose, elle comprend qu’il a peut-être besoin de voir de ses propres yeux ce qu’il en est de son peuple, une chose bien honorable, qu’elle ne peut l’empêcher de faire. Parfois, un déplacement est de mise pour que l’on puisse se faire une idée plus éclairée d’une situation. Et puis, ce n’est pas comme s’il n’allait pas avoir une vitaliste tout près. En effet, la prêtresse compte garder un œil averti sur son état, même si ce dernier semble bien mieux que lors de leur première rencontre. Son sourire franc rassure aussi Zofia, qui ne doute pas du tout de ses bonnes intentions à l’égard de ses ouailles en détresse.
-Je suis heureuse de savoir que votre peuple pourra compter sur votre présence aussi. Je suis certaine que cela leur fera grand bien de voir leur Comte se soucier ainsi de ses vassaux, dit-elle, avec sincérité elle aussi.
Elle se demande d'ailleurs ce qu'ils penseront tous d'une prêtresse en armure...Zofia a déjà causé de l'émoi en rapport avec cela, il y a de cela quelques années, mais par chance, elle a pu calmer la situation. Cependant, avant son voyage, la prêtresse s'est tout de même informée sur Arétria et les terres qui l'entouraient, histoire de connaître un peu plus la géographie et la lignée qui l'a gouverné. C'est là qu'elle a découvert que des femmes ont tenu l'épée, surprenant Zofia qui a plutôt imaginé des terres suintant le machisme. Décidément, ce comté ne cesse de l'étonner. Néanmoins, elle sait que cela ne changera peut-être pas les mœurs de base. Elle a bien vu les regards de certains lorsqu'elle chevauchait près de Sir Louis.
Elle joint ses mains ensembles, les posant sur son ventre et pense à comment elle séparera son groupe vu qu'elle n'aura pas besoin que le chevalier néerite l'accompagne. Elle doute être en danger avec le Comte et ses hommes d'arme.
-Comme je ne serai pas seule, je comptais renvoyer Sir Louis, notre homme d'armes et deux autres Hospitaliers finaliser le temple de Néera à Lün pendant que je vous accompagnerai. Quand comptiez-vous partir, Sir? Demande-t-elle, pensant déjà à comment elle organisera les choses.
Dernière édition par Zofia Marger le Lun 5 Avr 2021 - 14:21, édité 3 fois |
| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Lun 22 Mar 2021 - 10:18 | |
| « Et moi, ç’me fera un grand bien d’sortir d’toute c’tte bureaucratie. » Dit-il en se tournant vers les conseillers qui se trouvaient encore attablés.
Il porta son regard vers ses intendants qui le fatiguait depuis le début du printemps avec des réunions interminables sur l’état du comté. Il y était bien obligé, c’était dorénavant son rôle mais il avait besoin de bouger comme en pouvaient témoigner ses nombreux déplacements depuis la fin de sa convalescence et même si cela allait mieux, il se sentait encore faible, mais il était dorénavant assez fort pour ne pas le transparaître. Il avait besoin de bouger mais aussi de voir de ses yeux l’état de son comté. Il n’allait pas faire le tour de ses terres, même si c’était une magnifique idée … il allait y penser, tiens. Cela lui ferait assurément un grand bien pour sa santé mais aussi pour que les seigneurs les plus reculés qui ne pouvaient venir à la capitale puissent voir le comte au moins une fois… c’était une idée à creuser.
Quand voulait-il partir ? C'était une question intéressante et Magnus ne s'attendait pas à ce que la nourriture arrive si tardivement dans le mois, mais il fallait s'adapter. Il porta son regard vers ses conseillers puis sur la prêtresse.
[Color=blue]"Cet après-midi. N'accompagnerons l'convoi d'mon frère pour qu'il regagne s'nouvelle demeure en tant qu'Régent ... peut êt' voudriez-vous visiter m'seigneurie ?
Il se mit à tousser légèrement, une toux qui n’était plus grasse comme autrefois, elle était encore légère. Après quelques instants, il reprit.
«C'la n'vous dérange pas ? »
Dernière édition par Magnus de Terresang le Jeu 1 Avr 2021 - 19:30, édité 1 fois |
| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Lun 5 Avr 2021 - 16:06 | |
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Cet après-midi ? Eh bien, Sir de Terresang semble avoir bien hâte de distribuer cette nourriture. Mais cet horaire lui convient. Après tout, ce n’est pas elle qui connaît la gravité de la situation dans cette seigneurie. Les Hospitaliers sont aussi réputés pour leur rapidité d’action et d’interventions puisqu’ils sont capables de se mobiliser très vite et comme ils auront des chariots, il vaut mieux partir le plus tôt possible. Il lui offre aussi de visiter sa seigneurie, une offre qui la fait sourire un peu ; pourquoi pas ? Cela lui permettra de connaître un peu plus les lieux et de savoir très exactement jusqu’à quel point les deux guérisseurs et elle-même devront prodiguer des soins à la population. Elle s’apprête à dire quelque chose lorsqu’il est pris d’une quinte de toux et par réflexe, elle s’avance, mais s’arrête, se rendant compte que cette dernière est beaucoup moins creuse que celle qui l’a secoué la première fois qu’elle l’a rencontré dans cette salle, la rassurant d’emblée. Il s’en remet tranquillement, ce qui est une bonne chose. Il est donc bien plus prêt pour ce court voyage qu’il en a l’air. Et puis, le Comte lui demande si cela lui va et un peu surprise qu’on lui demande son avis, elle prend quelques secondes avant de le rassurer : -Cela me convient très bien, Sir. Les Hospitaliers ont l’habitude de devoir se mouvoir souvent et rapidement. Je vais donc aller l’annoncer à notre homme d’armes et aux autres Hospitaliers pour que nous nous préparons en bonne et due forme. Salutation Messires.Elle s’incline, les saluant, et tourne les talons pour se diriger vers les chariots et annoncer le plan pour la prochaine étape. *** Aidés de miliciens, les Hospitaliers avaient pris la peine de charger les vivres dans des chariots du comté et, fin prêts, il ne manquait plus que Zofia enfile son armure, son épée et qu’elle selle sa jument pour le voyage. Même chose pour les autres Hospitaliers qui doivent atteler les chevaux aux chariots et se préparer pour leur voyage respectif. La prêtresse avait pris la peine de faire une courte prière à la Bienveillante, quémandant sa protection pour ses compagnons qui iront à Lün sans elle et s’était ensuite préparée, retirant ses robes de Néera et enfilant son autre tenue de voyage. Maintenant accoutré de son armure frappée de la coupe ailé de la DameDieu et son épée à la ceinture, la prêtresse quitte donc les quartiers que le Comte leur a gentiment prêté pour aller seller sa jument. Arrivé devant les portes ouvertes des écuries, elle peut déjà entendre sa jument hennir. Elle a sans doute reconnu son odeur. Elle se poste devant Crin Blanc et dès qu’elle ouvre la porte du boxe, celle-ci frotte sa tête d’impatience sur elle, arrachant un rire à la prêtresse. L’animal n’a pas l’habitude d’être enfermé dans un boxe, mais la prêtresse n’avait pas d’autres endroits où la mettre. -Là, du calme. Nous repartons dès maintenant, dit-elle en lui grattant l’encolure. Une fois sellée, elle empoigne les rênes et marche jusqu’à la cour du castel avec Crin Blanc, sa cape bleu foncé virevoltant au vent. Sir Louis et les autres Hospitaliers attendaient déjà patiemment dans la cours que Sir de Terresang et son frère soient prêts à entamer cette distribution.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 6 Avr 2021 - 18:59 | |
| « Tu aurais pu attendre. »Magnus se tourna vers son frère qui préparait un large sac de toile qui contenait des étuis de parchemins. Il ne se séparait jamais de ces derniers, c’était l’oeuvre de sa vie pour lui. Des plans de batailles détaillés au poil de cul de tout les conflits qui étaient nés en Péninsule. On ne l’appelait pas le Stratège pour rien. « Attendre quoi ? »Lui demanda t-il alors qu’il se faisait armuré par son écuyer, Magnus avait décidé de revêtir son armure et de s’armer de sa fidèle Hallebarde . Ils allaient voyager jusqu’en Malelande et ce n’était pas le Nord de l’Arétria. S’il y avait peu de bandit aujourd’hui dans cette partie de l’Arétria, on ne pouvait pas en dire autant en Malelande où il risquait d’y avoir foule. Cette partie là était la poudrière du comté, on s’attendait toujours à avoir des surprises. « Que Marc-Aurèle revienne avant de partir. Alicia sera seule. » « L’filles s’là. J’n’peux laisser l’affaires comtales en suspend sous prétexte qu’notre sœur n’peut rester seule. »Ses gantelets furent revêtu sur ses mains bourrues et il fit en sorte de s’y habituer en fermant les poings. Bon sang, ce que ça faisait bizarre de ne plus avoir d’armure sur soi depuis longtemps. « En route, m’frère. L’Malelande à b’soin d’un Terresang. » Dit-il avec un grand sourire tandis que son serviteur prit la Hallebarde de son maître. Il sortit alors de la citadelle et enfourcha sa monture Eraçonne qu’il avait nommé Rougeot … allez savoir pourquoi, on s’en foutait. C’était un bien beau cheval à la robe marron, il était aussi dur que son maître et ne s’ébrouait pas de joie en voyant son cavalier. Telle bête, tel maître … âgé de dix années, la créature était un fidèle compagnon du comte, même si cette dernière lui aura valu une soufflante de la part de son économiste de mère. Il fit un signe de tête à la quinzaine de cavaliers qui entouraient les deux chariots de nourriture destinaient à la seigneurie en détresse tandis que Sir Louis, le chevalier Hospitalier était avec l’escorte pour Lün. Magnus fit un signe au sergent d’armes et le cor sonna. Les deux convois s’élancèrent alors hors du quartier de la citadelle puis hors de la cité saluaient par quelques badauds. Magnus était conscient que laisser une situation aussi grave s’envenimer n’était pas bon pour le moral et il le ressentait chaque jour dans cette cité ou aux alentours. Cela faisait d’ailleurs un moment qu’il n’était pas retourné en Terresang, celui lui ferait un grand bien de revoir les terres de ses ancêtres. Le départ fut annoncé à une heure de l’après midi. Alors que le premier convoi s’élançait en dehors de la cité, le second dévia et partit en direction de Lün. Les chariots de nourriture destinés à la seigneurie de Malelande partirent tout droit escortés par quinze cavaliers, Magnus et Thorus ainsi que la prêtresse de Néera en armure et à cheval … cela avait étonné quelques uns des hommes du comte mais lui même et Thorus se fichaient bien de voir une femme ainsi accoutré et surtout avec une épée au flanc. Il n’y avait rien de choquant pour ces Arétans qui avaient servis sous les ordres de Aliénor de Wenden, plus comtesse que régente, la briseuse de siège. La route fut longue. Longue et éreintante. Magnus avait décrété deux pauses d’un quart d’heure mais il se refusait d’en donnait plus, ils devaient arriver à Terresang au milieu de la nuit et ce n’était pas une bonne idée sur le terrain boueux de la Malelande. Fort heureusement le terrain à découvert du paysage favorisait la vue des possibles agresseurs qui ne vinrent jamais. Lorsque la nuit s’annonça, Magnus ordonna l’allumage de trois torches pour voir un minimum devant soi et au loin, on pouvait deviner celles d’un petit village. « Meutesang. Village d’fermiers. » Annonça alors le seigneur des lieux en désignant les petites lueurs dans la nuit qui étaient celles des torches des miliciens en poste. « Nous s’rons à Terresang d’moins d’une heure. »Il se retourna alors vers l’un des cavaliers qui s’approcha de son seigneur. « V’prév’nir Terresang d’not’ arrivée. »Le cavalier partit alors au triple galop avec une monture déjà bien éreintée mais l’heure n’était pas au repos mais de gagner au plus vite le village-capitale de la seigneurie et ensuite, la cohorte pourra se reposer, malgré les origines de Magnus, la Malelande ne lui inspirait aucune confiance en pleine nuit. Dix minutes après le départ de l’émissaire, ils reprirent enfin la route. Point de muraille à l’horizon, point de haut rempart, point de palissade. Non, seules les tours de guet à chaque sortie du village étaient visibles grâce aux torches se trouvant sur ces dernières. Au loin, on pouvait voir des silhouettes. Le messager avait donc réussi sa mission et les autorités du village étaient devant les portes de celui-ci. - Spoiler:
« Mon seigneur. Je suis ravis de vous voir ! » « C’est l’seigneur Magnus ? C’est l’seigneur Magnus ! » Tonna une voix enfantine qui se dirigea vers le Malelandois qui démonta et qui fut surpris par l’arrivée du gamin qui avait à peine huit ans. « Z’êtes v’nu p’m’ramener au ch’teau et faire d’moi un ch’valier ? » « Andreï ! Laisse donc sa Grandeur arriver. »Magnus se mit à sourire et prit le gamin dans ses bras tandis que les cavaliers dessellèrent, il se tourna vers la prêtresse de Néera. « Mère Zofia, j’vous présente Podric Ilurion, l’intendant d’Terresang et c’p’tit... » Il regarda le petit homme dans ses bras. « C’t’Odon. Surveillant d’stocks d’épées, futur écuyer comtal. » Alors qu’il dit cela, le gamin leva les bras en l’air tout joyeux et descendit de sa hauteur pour rejoindre l’intendant. « Que nous vaut ce plaisir, messire ? » « J’suis également ravis d’vous voir, Messire Ilurion. C’chariots doivent êt’ préservés… n’repartons au l’vée d’jour.» Thorus apparut alors à sa droite et le visage de l’intendant se mit à pâlir. «Je suis ici pour vous relayer, messire Podric. Ne faîtes pas cette tête, vous n’avez rien fait de mal, nous en reparlerons demain matin. » « Pour l’heure nous n’souhaitons qu’nous reposer. »[/color] Il fit signe à la cohorte d’entrer dans le village, les rues étaient boueuses et on devinait qu’il y avait plusieurs petites échoppes éparpillées au gré du chemin. Plus loin, on pouvait apercevoir des cordelettes sur ce qui servait de grande place. C’était la place de l’expiation, là où on punissait les crimes. Magnus se tourna vers Zofia tandis qu’ils arrivaient devant la haute bâtisse qui servait de château au comte. « L’un d’mes serviteurs v’aménera à vot’ chambre, r’posez vous m’mère … n’repartons dès l’aube… z’avez b’soin d’quelque chose ? » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mer 7 Avr 2021 - 2:06 | |
| Zofia avait salué ses comparses chaleureusement en leur souhaitant une excellente route à Lün, avant de monter en selle. Crin Blanc piaffe déjà d’impatience à l’idée de retourner sur les routes. La robe habituellement blanche de la jument est d’ailleurs encore quelque peu tachée du dernier voyage et le sera sans doute encore plus lorsqu’ils seront sur les routes boueuses de la Malelande. Elle sait que les autres soignants son entre de bonnes mains avec Sir Louis et c’est pourquoi elle quitte son groupe, le cœur léger. Dans son dos, elle sent les regards de certains miliciens la toiser, mais habituée, elle ne leur en tient pas rigueur. Au moins, personne n’a osé de commentaires, mais doute que cela se produira en présence du Comte. Elle fait la route en silence, caressant parfois la crinière de sa jument et balayant les environs des yeux. La route est longue et la prêtresse commence à le ressentir, mais ne s’en plaint pas du tout. Après tout, elle en a fait du chemin pour se retrouver aussi loin de chez elle et elle n’était pas entouré d’autant d’hommes armés. La première pause est toutefois plus que bienvenu et la prêtresse en profite pour s’étirer et se désaltérer. Elle mange aussi un de ses biscuits sec, une recette créée par les Hospitaliers. Bien que petits, ceux-ci redonne l’énergie qu’ils faut et sont spécialement conçus pour que n’importe quel estomac puisse le supporter. Elle en offre d’ailleurs un à chacun des trois miliciens qui la fixent d’un air curieux. Ceux-ci semblent apprécier. Ils se remettent ensuite en route.
C’est bien plus tard, alors que la noirceur s’est déjà installée, qu’elle perçoit les lueurs des torches du village ou du moins de ce qui semble être des tours. Crin Blanc doit le sentir puisqu’elle secoue la tête, l’air impatiente. Après des caresses sur son encolure, la prêtresse l’arrête non loin du cheval du Comte et attend. Pas longtemps puisqu’on leur permet de s’avancer jusqu’aux portes, où ils mettent tous pieds à terre. Zofia ne peut s’empêcher de sourire en voyant un petit garçon s’exclamer et Sir de Terresang le prendre d’emblée dans ses bras. C’est une jolie vision, qui jure avec cette réputation d’homme sanglant qui lui colle à la peau et c’est pourquoi son sourire s’agrandit, agréablement surprise. Elle s’incline ensuite légèrement, pour saluer l’intendant et le petit Odon en leur soufflant un ‘’enchanté’’ de son accent chantant du Sud, accent qui arrache un regard étonné à l’intendant et au gamin. Ils reprennent toutefois vite la route vers une haute bâtisse, pendant que le frère de Magnus rassure l’intendant, qui semble nerveux à l’idée d’avoir commis une faute.
Arrivé juste devant les portes de ce qui doit être le château de Sir de Terresang, celui-ci se retourne pour lui demander si elle a besoin de quelque chose. Un autre sourire reconnaissant se peint sur ses lèvres et hoche la tête :
-La chambre me conviendra parfaitement pour me reposer, mais puisque vous le demandez, il y a-t-il un temple ou un endroit où je pourrais prier notre Bienveillante ?
Elle comptait bien s’y rendre après s’être nettoyé un peu et enfiler ses robes de Néera. Le voyage l’a éreinté, mais pas assez pour oublier ses prières du soir.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Jeu 8 Avr 2021 - 16:48 | |
| Magnus acquiesça à la demande de Zofia, il eut tout de même un petit sourire gêné quand les hautes portes s’ouvrirent. Le seigneur des lieux désigna une alcôve un peu plus loin.
« C’l’espace dédié à Othar, Néera et Kyria… n’navons rien d’aut’, m’mère, qu’La Bienveillante m’pardonne. » Un serviteur apparut alors de ce qui semblait être le quartier des serviteurs du rez-de-chaussée et Magnus lui mit une main gantée sur l’épaule. « Ulfred v’montrera vot’ chambre. P’ssez une bonne nuit, m’mère. »
Il se dirigea alors dans l’étage réservé aux quartiers seigneuriaux … ‘fin « aux quartiers » plutôt aux chambres seigneuriales. Le « château » des Terresang était assez petit malgré l’imposante stature de la structure à l’extérieur, cela restait une bâtisse seigneuriale de campagne et Magnus en était fier. D’accord, ce n’était pas le Château des Stern, ce n’était pas la place fortifié des Wenden … ce n’était pas la Citadelle d’Arétria-la-Ville mais, cette bâtisse restait une fierté pour les Terresang et puis, ce n’était pas avec la fortune familiale qu’on allait se construire un château en cinquante ans. Il s’occupera de cela plus tard quand les finances seront au beau fixe, pour le moment c’était on-ne-peut plus suffisant.
Il s’endormir alors presque aussitôt dans ce lit qui était autrefois le sien. Cela lui faisait presque regretter sa position et vous savez pas la meilleure ? Magnus a réusis à faire une vraie nuit ! Bon, il n’a dormi que cinq heures mais c’était toujours plus que ce qu’il arrivait à dormir à Arétria-la-Ville. Il se revêtit une fois de plus de son armure aidé par son écuyer. Il faisait tout juste jour mais les villageois s’étaient rassemblés pour revoir leur seigneur qui les avait quitté il y a maintenant un an. Il n’avait pas eu le temps de revenir et il le regrettait mais apparemment il n’avait pas était oublié par son peuple.
Sur le départ presque aussitôt, Magnus salua son frère d’une tape amicale dans le dos et ordonna immédiatement le départ tout en saluant les habitants qui en faisaient de même. A la sortie du village, Magnus se tourna vers Zofia et eut un petit sourire :
« J’dirigeais c’village et s’seigneurie entière pendant trente ans, m’mère . J’passe p’t’ être p’un monstre aux yeux d’reste d’monde, m’mère. Mais ici, c’habitants savent qu’j’ferais tout p’ eux. Jamais une injustice n’a été impuni. Jamais une famille n’mourru d’faim plus qu’une autre. Ce village, ces terres. Elles appartiennent à m’famille depuis d’générations et jamais ils n’ont eu à craind ‘ l’Terresang. J’suis certes dur, m’justice est p’t’être implacable mais l’crime n’existe p’ici ou très peu. J’aime c’te terre. J’aime m’peuple, même s’pour lui j’ne suis qu’un cruel sanguinaire … v’savez c’qu’on dit. L’enfants sont d’êtres ingrats. »
Il reporta son regard sur la longue plaine dont le terrain plat et monotone se faisait encore voir à des lieues… son sourire ne disparut pas et ses mirettes se reportèrent vers Zofia.
« Pour d’étrangers, c’terres sont inhospitalières et peu désirable à voir Mais c’comme un être vivant. La beauté est subjective… v’ne voyez qu’une plaine desséchée et plate mais moi j’vois une terre favorable à l’aventure dont il faut s’méfier. D’où v’nez vous m’mère ? Vous n’êtes pas d’Nord n’est c’pas ? » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Ven 9 Avr 2021 - 22:07 | |
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-N’ayez crainte Sir. Notre Mère ne regarde point la richesse ou la taille de son lieu de culte, mais bien l’intention derrière, lance-t-elle, toujours avec cette bienveillance qu’elle a l’habitude d’adopter. Elle s’incline ensuite légèrement pour lui souhaiter une bonne nuit à son tour. Elle suit donc le serviteur jusqu’à sa chambre. Heureuse d’avoir un lit pour la nuit et de pouvoir retirer son armure, elle annonce au serviteur qu’elle n’a besoin de rien d’autre et retire son plastron et les autres morceaux avec un petit soupir de satisfaction. Elle enfile plutôt ses robes de Néera et après s’être massé les épaules un peu vu le poids de son armure, elle retrouve la petite alcôve pointée par Sir de Terresang quelques minutes plus tôt pour prier pour ses compagnons Hospitaliers et Sir Louis, mais aussi pour elle-même, consciente que n’importe quoi peut lui arriver sur ces terres hostiles. *** Ayant bien dormi, la prêtresse se lève donc à l’heure convenue et, comme son oncle Sergent lui a déjà appris, elle en profite pour s’étirer tout le corps, préparant ses muscles pour une autre longue chevauchée. Ensuite, elle se coiffe et enfile son armure, fin prête pour se diriger vers les écuries et préparer Crin Blanc. Cette dernière semble d’ailleurs avoir un sacré caractère aujourd’hui, mais la prêtresse ne peut pas tellement lui en vouloir. À marcher ainsi dans la boue, ce doit être épuisant. Pour se faire pardonner, elle lui gratte l’encolure et lui donne la moitié d’un de ses biscuits secs, en riant un peu lorsque cette dernière henni. Elle en profite pour manger le sien, histoire de se donner de l’énergie pour la route et va rejoindre les autres qui l’attendent peut-être déjà. Sir de Terresang est d’humeur plutôt pimpante ce matin. Ce dernier ose même un sourire en sa direction, surprenant la prêtresse qui ne s’était pas attendu à cela. Elle lui en renvoie tout de même un et l'écoute lui parler de ses terres qui lui importe visiblement beaucoup tout comme le bien-être de son peuple. Elle connaît les rumeurs sur ce Comte : on l'a décrit comme sanguinaire et impitoyable et si elle sait qu'il en est capable, ce n'est pas l'image qu'il lui renvoie en ce moment. La prêtresse n'a certes pas oublié les volutes de fumée qui les ont accueillies les autres Hospitaliers et elle lorsqu'ils ont foulé les terres arétanes pour la première fois ni cet homme empalé à Lün, mais l’homme qui chevauche en ce moment à ses côtés n’est point violent. -Il est certes vrai que votre réputation vous précède Sir de Terresang, mais je ne crois pas qu’un homme au Souffle entièrement cruel et sanguinaire distribuerait ainsi de la nourriture pour son peuple ou me traiterait avec ce respect dont vous m’avez fait montre depuis que je suis arrivée sur vos terres.Elle baisse les yeux sur l’encolure de sa jument : -Je sais ce que c’est que de croiser de véritables monstres. Mon visage en a gardé les marques. Elle relève les yeux et c’est à son tour de sourire légèrement. Et puis, qui suis-je pour vous dire comment diriger vos terres ? Je peux conseiller et guider, mais il n’y a que vous qui sache vraiment ce qui est juste et bon pour votre peuple. Il suffit aussi d'en écouter ses maux, chose qui semble vous tenir à cœur. Elle suit ensuite son regard jusqu'à l'horizon de ses terres. Elles sont différentes, mais habituée à être sur les routes, elle s'est préparée mentalement à ce que le paysage nordien soit différent. Les coutumes aussi, mais jusqu'à maintenant, elle s'en sort plutôt bien. C'est seulement la température d'ici avec laquelle elle n'arrive pas encore à s'adapter. L'humidité glaciale est difficile, même si son teint très pâle trahit ses lointaines origines nordienne. Il lui pose d'ailleurs la question. -Non, je suis de Langehack. Mon grand-père est en fait descendu de Fernel, jusqu'à Chiard. Il a décidé de s'y installer et a été chanceux puisqu'il a fait fortune en créant une compagnie marchande. C'est mon frère qui la dirige maintenant, Tyra ayant repris son dû pour mon pére il y a de cela quelques années. Elle est surprise de s'être ainsi étalé sur ses origines, d'autant plus qu'elle sait combien les nobles n'aiment pas spécialement la bourgeoisie et encore moins un nordien envers la bourgeoisie du Sud, qui est assez nombreuse. Elle décide de changer de sujet aussi vite que possible : -Vous parlez de vos terres avec beaucoup d'affection Sir. Vous manquent-t-elles depuis que vous êtes Comte ? Trop personnel ? Peut-être, mais Magnus de Terresang semble plutôt enclin à discuter avec elle.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Lun 12 Avr 2021 - 19:38 | |
| Bien sûr que Magnus savait qu’il avait mauvaise réputation auprès des nobles locaux ou encore de ses voisins. On le prenait pour un fou sanguinaire qui s’abreuvait du sang de ses victimes innocentes mais il n’était pas question de cela dans la réalité. Oui, c’était un féroce guerrier, oui, il avait arraché des têtes, il avait éventré dans sa jeunesse. Oui, il avait été un véritable barbare lors de ses batailles mais c’était obligé. Il défendait sa patrie. Il était aux ordres de son suzerain. De ses suzerains. Magnus n’était pas ainsi lorsqu’il dirigeait ses terres. Il dirigeait d’une main de fer dans un gant de fer c’était indéniable. Mais c’était nécessaire lorsqu’on vivait dans la Malelande. Il avait également pour réputation d’être un fervent Pentien et lorsque La Représentante de la Bienveillante lui fit la remarque de son respect malgré ses origines Suderonne, il se mit à sourire.
« L’DameDieu nous laisse l’choix d’notre vie mais aussi d’notre façon d’interpréter s’signes. C’grâce à vous qu’je nourris m’peuple en c’moment même, M’mère. Grâce au Sud, qu’mon peuple n’meurt pas d’faim, c’n’est pas commun mais j’remercie l’Bienveillante d’vous avoir mis s’le chemin d’mon peuple et l’mien. »
Il se mit à grogner tel un animal mécontent quand il apprit que la Suderonne avait été victime d’attaques de malandrins qui en voulaient à sa vie, ce n’était pas étonnant. Il n’y avait plus rien de sacré désormais.
« L’véritables monstres s’ceux qu’s’attaquent à des représentants d’dieux. J’connu moi aussi d’monstres. D’personnes n’prenant p’soin d’leur peuple. J’sais c’qui est bon p’mon peuple, p’c’que j’vécu ‘vec lui durant quat’ décennies. J’ne suis p’un Arétan d’Nord qu’se pavane ‘vec des armures chèrement payées. Non , j’suis issus d’cette seigneurie, vivant d’la terre et d’la guerre. J’appris à écouter m’peuple contrairement à n’anciens dirigeants. Toujours à partir à l’guerre ou alors à pacifier c’te magnifique région par l’fer. Mais p’comprendre l’Malelande, i faut y avoir vécu.
N’avons vécu presq’ vingt ans d’guerre, d’ravages d’la part d’nos voisins et même d’not’ suzerain mais aujourd’hui … Arétria s’relève grâce à l’bienveillance d’notre DameDieu, d’l’aide du Guerrier et d’la Faux d’la Paysanne. »
Magnus écouta alors attentivement la prêtresse qu’il commença à apprécier malgré ses origines Suderonnes et … apparemment Bourgeoise. Boarf, elle n’était plus que la Représentante de la DameDieu. Il n’appréciait certes pas les bourgeois, ces êtres qui ne faisaient que de l’argent pour l’argent. Il y avait certains spécimens en Arétria qu’il avait grandement envie de foutre sur le bûcher et récupérer l’argent pour aider son peuple.
«Qu’Tyra accueille l’Souffle d’votre paternel dans s’Royaume. »
La question de la prêtresse le fit sourire… est-ce que ses terres lui manquait ? C’était une bonne question.
« J’vécu t’te m’vie ici, m’mère. J’ai été éduqué d’tel sorte à m’préparer au trône comtal, m’famille l’revendique d’puis d’générations mais … c’la fait un an qu’j’suis s’le trône comtal et… non. J’ne p’pas dire qu’je regrette ‘tant donné qu’j’peux désormais aider l’Arétans à grande échelle mais désormais, j’ne vois plus c’que j’voyais t’les matins. J’ne vois qu’des têtes d’un conseil restreint qu’me baratine l’même chose chaque matin. Terresang m’manque mais j’sais qu’c’est pour l’bonne cause. » |
| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 13 Avr 2021 - 12:39 | |
| Zofia ne peut s’empêcher de sourire et de rire doucement lorsqu’il la remercie de tout cœur pour cette nourriture. En fait, elle n’est pas la seule à lui avoir trouvé ces chariots de vivres. Sir Louis y est pour beaucoup. Si le chevalier néerite n’a jamais spécialement apprécié tout à fait les Nordiens, qu’il juge rustres et d’une violence parfois exagérée, il a cédé, conscient qu’il en a les ressources et qu’il ne peut laisser un peuple mourir de faim malgré leurs origines. C’est contre les principes de la Bienveillante et tout comme Sir de Terresang semble l’être, le chevalier est très pieu. La prêtresse plante donc son regard marron dans celui du Comte, désireuse de lui avouer qu’elle ne doit pas être la seule à être remercié de la sorte.
-Ces chariots ne viennent pas seulement des Hospitaliers, mais des terres mêmes de Sir de Poiginia, le chevalier néerite qui nous accompagne et nous protège mes compagnons et moi. Il ne pouvait se résigner à laisser un peuple, qu’il soit Suderon ou Nordien, mourir de faim, alors qu’il pouvait tendre la main.
Elle tourne ensuite le regard vers l’horizon, de plus en plus surprise par cet échange avec le Comte, mais aussi avec le reste des Nordiens. Jamais Zofia n’a eu la chance de fouler des terres que ses ancêtres du côté paternels ont pu chevaucher. Elle n’a souvent eu que des commentaires parfois brutaux sur ceux de son sang de la part des autres Suderons, même si d’aussi peu qu’elle a connu son grand-père Fernelois d’origine, elle lui a toujours voué un grand respect pour ce qu’il a réussit à accomplir et ce, à partir de peu de ressources. Et puis, d’aussi loin qu’elle se souvienne, la prêtresse a toujours eut cette impression d’appartenir à un monde différent ; trop Suderonne pour les Nordiens, mais trop Nordienne d’apparence pour les Suderons, la jeune femme a eu du mal à se tailler une place quelque part. Et pourtant, la voilà en train de discuter, sans prise de tête, avec un Comte du Nord à la réputation peu tolérante. Et elle a même droit à des sourires.
Elle l’entend pousser un grognement d’indignation après qu’elle lui ait mentionné la provenance de ses cicatrices et celui-ci s’empresse de lui signifier qu’il ne sera jamais le genre d’homme à s’en prendre aux représentants des dieux en les traitant de monstre. Il en profite ensuite pour lui faire part de son propre témoignage sur le type d’homme qu’il considère comme étant abject et la prêtresse ne peut qu’être d’accord. Certes, la noblesse dirige, mais elle a avant tout le devoir de protéger et veiller sur ses ouailles, chose que certains tyrans oublient rapidement. Et puis, lorsque le Comte souhaite un repos paisible pour son père, elle ne peut s’empêcher de sourire davantage. Elle a toujours eu une relation fort compliqué avec ce dernier, mais il restera toujours son père ; un homme qui était droit et pieux et qui aimait sa famille plus que tout et ce, malgré sa froideur et son traditionalisme parfois irritant. Elle n’oserait jamais dire une telle chose de vive voix, mais Sir de Terresang partage vraisemblablement quelques points en communs avec son défunt paternel.
Les lippes du Comte s’étirent d’un nouveau sourire après sa question et il répond, lui narrant une partie de son histoire. La prêtresse l’écoute et celle-ci ne peut s’empêcher de le rassurer :
-Et je crois que vos efforts et sacrifices finiront par porter fruit. Je ne peux prétendre connaître entièrement les dessins de notre Mère à tous, même si j’en suis sa représentante, mais j’ai l’impression que celle-ci vous sourit.
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| | | Magnus de Terresang
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 13 Avr 2021 - 21:45 | |
| Ainsi des seigneurs suderons aidaient l’Ordre des Hospitaliers … pour le raciste qu’était Magnus c’était presque une insulte. Il détestait ces vaniteux péninsulaires qui habitaient dans le Sud du royaume, à se pavaner avec des tenues qui pourrait payer une année de nourriture ou alors abritant des palais dont les coffres étaient remplis à ras le bord. Il semblerait qu’il s’était trompé sur certains d’entre eux. Des petits seigneurs, peut être. Qui l’aurait cru ? Un Suderon qui fourni en nourriture une terre Nordienne. Magnus se disait qu’il était tombé bien bas, jamais un Nordien n’avait eu ce problème mais même si la damoiselle qui servait de représentante à la Damedieu lui disait que les Dieux étaient avec lui.
« J’le crois aussi. Les Dieux m’regardent et semblent m’pousser devant l’représentants p’faire en sorte qu’leurs émissaires aident Arétria à s’relever et p’cela j’leur suis infiniment reconnaissant ainsi qu’à vous, m’mère. »
Magnus faisait référence aux chevaliers d’Othar qui l’avait aidé dans son entreprise de reprendre Lün. Il y avait encore beaucoup à faire, c’est certain mais la reconstruction était en marche. Il y avait cette distribution de nourriture mais aussi de soins qu’avaient prodigués les guérisseurs des Hospitaliers. Le Seigneur Malelandois sourit à la Suderonne et reprit son observation de l’horizon.
*** Tout fut assez calme. Il n’y avait rien à signaler durant les cinq heures de traversée des plaines de la Malelande qui commençaient à s’embourber dû au terrain marécageux de la seigneurie. C’était chose fréquente, ici. Il ne fallait pas prendre habitude des plaines verdoyantes ou des champs à perte de vu lorsque des terres seigneuriales avaient cette habitude. Non, le terrain pouvait changer d’un claquement de doigt et c’était ce qui se produisait en ce moment même.
Magnus avait ralenti en voyant que les chariots s’embourbaient de plus en plus et lors d’une énième opération de désembourbage, le Malelandois sentit l’air … deux des quinze cavaliers qui servaient d’escorte partageaient le même sentiment du chef de l’expédition. Ils avaient senti quelque chose de familier. Une odeur qui était tristement célèbre dans la Malelande.
« Bon sang ... C’pas possible ! » Il se tourna vers l’un des cavaliers qui commença à monter sur son destrier. « Allez voir ! »
L’homme s’exécuta et parti au triple galop sans attendre son reste. Quant au Malelandois il réenfourcha son propre destrier, la route semblait un peu plus régulière mais ce n’était pas encore ça … bordel de merde ! Il envoya sa propre monture au galop avec les autres hommes de l’escorte tandis que les chariots purent s’élancer de nouveau sur la boue arétanne.
Au bout de quelques minutes, Magnus et le reste du convoi arrivèrent enfin à leur destination dont les habitants auraient dû les accueillir à bras ouverts ne seraient-ce que pour les chariots emplis de nourriture. L’Arétan descendit de sa monture pour observer ce qu’il avait sous ses yeux. « Bordel ! Saloperie ! Merde ! » Dit-il en shootant dans un caillou près de son pied qui atterrit sur le peu de clôture qui n’avait pas été calcinée.
Il entra alors dans le village dont les bâtiments fumaient encore. Il y avait des corps un peu partout … que cela soit sur le sol boueux, qu’adossés sur les bâtiments. Certains étaient criblés de flèches tandis que d’autres semblaient vouloir retenir les viscères qui tentaient de s’échapper de leur abdomen. Magnus avait vu assez de scènes de ce genre pour ne plus en être ému mais c’était toujours un choc de voir que les hommes étaient capable du pire. Il se dirigea en son centre, là où il y avait le puit. Un homme d’âge mûr, la barbe poivre et sel et le crâne a moitié dégarni reposait sur les pierres ensanglantées. Il se mit à genoux et lui ferma alors les yeux qui étaient restés ouvert comme pour observer une dernière fois le terrible spectacle qui avait eu lieu.
« C’est l’seigneur Aughard. » Il se releva alors observant alors les alentours. C’était une véritable hécatombe et chacun des hommes de l’expédition semblait chercher des survivants, il ne semblait y avoir aucun espoir jusqu’à ce que l’on entende celui-ci.
« Ici ! » L’homme se trouva alors près du puits, une victime du carnage était adossée sur le mur calciné avec une flèche dans l’épaule et dans le mollet. On voyait une lente respiration à peine visible. Magnus s’approcha alors tout en se retournant pour voir où était la guérisseuse du groupe.
« Mère Zofia ! On a b’soin d’vous ! » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mer 14 Avr 2021 - 21:21 | |
| Le reste de la route se passe sans problèmes, si ce n’est que les chariots se sont embourbés de nombreuses fois dans la boue. Plus petite de carrure que plusieurs miliciens les accompagnant, la prêtresse n’a tout de même pas hésité à prêter main forte pour pousser, habituée à le faire lorsqu’elle est seule avec d’autres Hospitaliers. Cependant, lorsqu’elle se relève pour la dernière fois après avoir aidé à nouveau à dépêtrer le chariot, Zofia croit voir à l’horizon des volutes de fumée très sombres s’élever vers le ciel. Elle perçoit aussi l’inquiétude imprégner les durs traits du Comte et de quelques-uns de ses hommes. Un de ceux-ci s’élance au galop en direction de ce qui semblait être un feu. La prêtresse n’a pas besoin qu’on lui fasse un dessin pour comprendre que quelque chose ne va pas et que ce brasier peut annoncer le pire. Elle monte à nouveau en selle, mais reste près des chariots. Arrivée aux portes en cendre du village, la gorge de la prêtresse se serre d’appréhension en voyant les ruines. Elle descend à son tour de Crin blanc, alors que le Comte hurle sa colère en une ribambelle de jurons. Zofia ferme un instant les yeux et soupir ; ce n’est pas la première fois qu’elle assiste à ce triste spectacle, mais cela ne veut pas dire qu’elle parvient à rester de marbre. Elle pénètre dans le village en ruine et ravale difficilement sa salive lorsqu’elle croise le regard vitreux d’une jeune femme tenant son bambin aussi mort qu’elle. Aidée d’autres miliciens, la prêtresse part en quête de survivants. Entre les corps brûlés et les gens éventrés, elle discerne des femmes, des enfants et des vieillards, lui piétinant un peu plus le cœur plus elle fouille les débris. Et pourtant, elle souffle une prière à la DameDieu, lui demandant un peu de force. Pour se donner de la contenance, elle retire un de ses gants et passe une main sur son visage. Retrouvant cet automatisme qui lui ait si propre lorsqu’elle se retrouve dans ce genre de situation, elle propose ensuite de mettre en tas les cadavres qui n’ont pas été brûlés pour le faire eux-même et ainsi éviter que des maladies se propagent. Si elle semble plus froide qu’à l’habitude, c’est qu’elle le fait pour se préserver et ne pas craquer. Haut dans le ciel, les corbeaux tournoient déjà, attendant de pouvoir festoyer. Elle entend la voix de Sir de Terresang l’interpeller, la tirant de ses songes. La prêtresse s’avance et le Comte n’a pas besoin de lui expliquer la situation pour qu’elle s’agenouille près du survivant. Elle attrape son amulette et la retire de son cou. Elle accroche ensuite le regard du blessé et force un léger sourire rassurant sur ses lèvres :
-Vous semblez être dans les bonnes faveurs de notre Mère aujourd’hui. Je suis guérisseuse.
Elle ne perd pas une minute de plus et pose son amulette près de la flèche fichée dans son épaule. Elle ferme les yeux et l’ausculte ; la pointe a touché une artère du cœur, un miracle qu’il soit encore en vie. Elle devra retirer la flèche avant et faire très vite pour user de son don et réparer le tout avant qu’il ne s’éteigne. Ayant passé de bord en bord du corps, la prêtresse le bouge donc pour accoter sa tête contre son épaule et ainsi avoir accès à la partie de la flèche dans son dos. Elle l’empoigne des deux mains et en brise le bout, arrachant un gémissement de douleur au blessé. Elle l’écarte de son épaule et lui lance un regard désoler.
-Mille excuses pour la douleur qui s’en vient mon brave.
Elle se tourne ensuite vers deux miliciens.
-Tenez-lui les épaules pour qu’il ne bouge pas pendant que je lui retire la flèche. Il ne faudrait pas que sa blessure s’empire.
C’est maintenant la pointe de la flèche qu’elle empoigne de sa main gantée et la prêtresse tire vers elle, pendant que le pauvre homme jure bruyamment et qu’on le tient, le forçant à rester immobile pendant que ses jambes gratte la terre. Elle jette la flèche ensanglantée plus loin et s’empresse de poser à nouveau son amulette près de la blessure pour fermer les yeux et souffler une prière à leur Mère, dessinant en même temps dans sa tête l’artère pour la réparer. A ce moment, ce dernier devrait sans doute sentir une chaleur réconfortante l’envelopper, signe que la prêtresse veille aussi à calmer sa douleur tout en réparant l’artère et en refermant la plaie du mieux qu’elle le peut. Les secondes s’écoulent et elle rouvre finalement les yeux, tout en basculant légèrement sur le côté. Elle se rattrape d’une main au sol et bien que sa tête tourne un peu, elle se masse une tempe et se remet rapidement au travail, les sourcils froncés. -Je vais répéter le même procédé pour cette flèche dans votre mollet. Elle fait donc de même pour cette blessure beaucoup moins inquiétante que son autre. L’homme étant enfin stabilisé, Zofia s’essuie le front et se relève, en quête de son eau. Ce dernier lui empoigne la main et la remercie, priant en même temps la Bienveillante.
|
| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Dim 18 Avr 2021 - 10:54 | |
| « Bon sang ! »
Magnus frappa de son poing gantée l’un des murs d’une maison se trouvant près de lui. Fragilisé par les flammes, un trou se forma à l’impact. Le seigneur de la Malelande était furieux. Il avait la haine en lui. Il était venu donner à manger à son peuple, au peuple de la Malelande qui souffrait et voilà qu’il était tombé sur un charnier. Si les rapports étaient vrais, ça voudrait dire que Thanarius ou Efron étaient responsable de ce massacre !
« Bordel d’merde ! »
Hurla t-il une fois de plus tout en laissant la prêtresse faire son office. Le village avait été littéralement rasé. Il n’y avait plus rien ! Même ce qui servait de grenier était désormais de la petite pierre. Il fit rapidement le tour du désastre avec ses hommes… bon sang de bois, par les dieux tout puissants ! Il n’y avait pas un seul survivant, la petite chapelle dédié à Néera, Othar, Tyra et Kirya, on faisait avec les moyens du bords, avait été scellée et brûlée. On sentait l’odeur du bois brûlait mais aussi une autre odeur … oh, bordel. Il s’approcha et à peine toucha l’une des portes, elle tomba. Ce qu’il vit lui fit monter la moutarde au nez. Il y avait une vingtaine de cadavres à l’intérieur … tous plus ou moins brûlés, quelques uns étaient au sol sans trace de brûlures, ils avaient certainement tenté d’échapper à la fumée mais avaient tout de même fini intoxiqués.
Il se fit rejoindre par l’un des reîtres qui ne regarda même pas la scène. Putain de merde, même Magnus n’aurait jamais fait ça !
« Messire… l’entièreté du village s’est fait descendre. Les maisons ont également leur lot de cadavres et on a retrouvé un villageois pendu la tête en bas et vidé tel un porc. »
Magnus se mit la main sur le visage, jamais un seigneur de la Malelande n’aurait fait ça. Au pire, il aurait juste tué son rival mais aurait laissé les villageois tranquille. Il aurait même mis le village sous son giron. Non, il y avait autre chose. Il se mit à soupirer.
« Entassez t’les cadavres d’le centre d’village. Envoyez quat’ d’nos hommes chercher d’bois p’le bûcher funéraire. On n’doit p’laisser c’malheureux comme ça... »
« A vos ordres. »
Il partit à sa besogne laissant là un Magnus dépité. Il retourna auprès de la prêtresse qui avait semble t-il finit son office au vue de sa fatigue flagrante et du fait que l’homme avait retrouvé un peu de couleur. Il fit signe aux deux hommes qui étaient restés près d’elle.
« Allez aider l’autres. »
Et tandis qu’ils s’en allèrent, Magnus regarda autour de lui, il vit sur le toit de la maison en face de lui, un nid. Un poste de guet pour les archers d’Oryus dont un arc et un bras dépassait. Il fronça les sourcils il posa la question :
« Qu’es-tu ? J’ne t’connais pas et j’connaissais bien c’village. J’connaissais chaque visage d’ces hommes et d’ces femmes. Mais toi, j’te connais pas. T’m’a l’air bien vieux pour êt’ un enfançon et trop jeune pour êt’ l’fils d’seigneur des lieux. »
« J.. je … sais pas d’quoi v...vous ... parlez ... » Il tremblait encore. La douleur était encore présente, pas étonnant avec deux flèches dans le corps. D’ailleurs, il jeta un regard sur celle-ci pas bien loin et reconnu la pointe. C’était une flèche fabriquée à Terresang. Le village en avait demandé il y a deux ans pour la formation de quelques archers pour la milice du lieu. Il se mit à soupirer puis pris sa dague à son flanc gauche.
« Soit t’me dis qu’tu es, soit j’te fais manger t’orteils que j’aurais coupé en p’tits morceaux avant ça. »
Il se mit à cracher au sol avec un regard noir à l’encontre du comte et de sa menace. C’est bien ce qu’il pensait. Le bougre n’avait pas peur de la mort, il l’avait vu depuis bien longtemps. Les jeunes qui se mettaient au brigandage étaient les pires. Ils avaient goûté au sang et plus rien ne pouvaient les arrêter. Magnus se tourna alors vers la prêtresse.
« Mère Zofia. Vous devriez vous reculer, je dois avoir une discussion avec cet homme. » Il avait prit un ton neutre et … il avait fait une phrase complète sans mâcher un seul mot. C’était le début de la fin. |
| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 20 Avr 2021 - 20:33 | |
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Zofia attrape sa gourde à sa ceinture et prend une grande gorgée, soupirant d’aise lorsque le liquide frais coule dans sa gorge asséchée par la route et l’effort. Pendant qu’elle se désaltère, elle peut entendre le Comte jurer à nouveau de colère près d’elle. Elle a d’ailleurs un léger soubresaut lorsqu’il frappe de son poing un mur déjà fragile. La prêtresse est tendue depuis qu’ils ont mis les pieds dans ce village ravagé par le feu et la violence et bien que ce n’est pas la première fois qu’elle voit un tel massacre, ce n’est jamais chose facile. Surtout lorsque des femmes, des enfants et des vieillards sont impliqués. Elle balaie à nouveau les lieux dévastés, remarquant que les miliciens empilent les corps pour les brûler. Elle devrait les aider à au moins trouver du bois pour alimenter le bûcher funéraire.
Cependant, lorsqu’une lueur mauvaise traverse le regard de Sir de Terresang dès qu’il vrille ses orbes dans celles du blessé, la gorge de Zofia se serre ; que se passe-t-il? Elle écarquille ses propres prunelles dès que le Comte empoigne sa dague et qu’il le menace. La prêtresse comprend peu à peu qu’elle a peut-être soigné un des brigands qui se serait attaqué à ce village...Brigand ou non, c’est son devoir de préserver la Vie. Le jeune homme confirme le tout en crachant par terre et en refusant de répondre au Comte. Elle ferme brièvement les yeux et soupire, pendant que Magnus lui somme de se reculer.
Elle se tord les doigts de nervosité, consciente que des élans de violences semblent démanger le Comte. Et avec raison...Ces hommes ont massacré un village entier et la prêtresse soupçonne que ce soit des bandits. La Malelande ne sera-t-elle donc jamais libre de cette peste ? Elle ose un regard soutenu sur l’homme et si sa douceur naturelle n’est plus à prouver, la froideur qui imbibe le ton de sa voix la surprend elle-même :
-La DameDieu vous regarde et si j’étais vous, je répondrais, car je doute pouvoir vous soigner une deuxième fois.
S’il est bel et bien un brigand, s’attaquer ainsi à des innocents est une faute qu’elle a bien du mal à pardonner. Et puis, ces terres appartiennent au Comte. Il applique ses lois comme bon lui semble.
|
| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Jeu 22 Avr 2021 - 11:36 | |
| Magnus sentit donc le consentement de la prêtresse dans ses paroles. Elle se recula laissant alors le blessé aux mains du comte de Terresang qui avait le regard mauvais. D’une seule main gantée il prit le gringalet par le col de sa chemise souillée par le sang et il le releva. Il tenait tremblement mais il n’allait pas avoir besoin de tenir éternellement debout s’il ne disait rien. « Qu’es-tu ? Qui a fait ça ? Parle ou j’te jure t’ne risque pas d’être reconnaissable. »- Spoiler:
Jet de persuasion pour Magnus : Charisme: 10 + 2 (menace d’une dague)
Résultat : 18 Echec
Le charisme du seigneur de la Malelande ne fit pas écho au mental du bandit qui ne voulait pas trahir l’identité de ses amis et encore moins de son chef. Cette fois le mollard du gamin se logea sur la joue du Comte Arétan. Il se mit à sourire et lui envoya un coup de gant de métal dans la face lui fendant une lèvre, le coup était assez puissant pour lui faire tourner la tête et lui faire voir trente-six chandelles. Il s’essuya alors le visage avec la tunique du gamin qu’il avait empoigné et d’un autre revers de sa main, il lui assena une nouvelle gifle qui fit écho à la première. « M’patience a une limite, gamin. Dis moi c’que j’veux savoir j’te laisserais l’vie sauve. »- Spoiler:
Jet de persuasion pour Magnus Charisme : 10 +2
Résultat : 11 Réussite
Le gamin cracha un glaviot de sang aux pieds du seigneur tout en redressant sa tête tant bien que mal et eut un léger sourire. « Comme z’avez tué Enoria ? Pffeuh. Z’avez dit l’même chose. »Magnus eut un énorme sourire. Enoria ? Il avait énoncé le nom de la puterelle de Radbod de Ruy-en-Vierge ? Il était donc de mèche avec la raclure Radbodaise ? Les Défenseurs de Lün peut être ou alors les Lünestanais Libres… il y avait eu différents groupes de recensés, des extrémistes fidèles à Radbod qui lui avaient donné allégeance en échange de part du gâteau de la cité. Il avait d’ailleurs appris que la prêtresse de Néera avait eu la malchance de rencontrer un de ces groupes. Une nouvelle gifle cueillit le visage de l’enfant-brigand qui ne prit même plus la peine de rester debout et tomba tel un étron. Le seigneur de la Malelande n’avait pas pour habitude de frapper des gamins, mais les brigands étaient une exception à cette règle. Répond à m’question. »Le bandit peinait a resté éveillé, il se mit à soupirer et regarda autour de lui … le puits. Le seau était remonté. Il se dirigea vers celui-ci et prit le récipient à moitié plein tout en rangeant sa dague. Il reporta son attention sur le jeune homme tout en marchant vers lui, le seau se déversa sur lui, l’eau était gelée et c’était idéal pour un réveil forcé. Il lui envoya alors le seau en bois en plein dans torse ce qui fit suffoquer encore plus l’homme. « Répond ! » Haussa t-il le ton, on devinait bien qu’il commençait à perdre patience. « Dr...Dra...Drarik… Il … il … est … parti d’la… ré...ré … gion de Lün … il en a été … chassé. Il s’dirigeait vers … hmmm. » Magnus se dirigea vers l’homme qui peinait à respire et le releva d’une seule main. Il porta son regard dans le sien. « Continue. » « Vers la … la … frontière. I… Il voulait … un … un dernier coup … Pour s’venger des O… Otharites … et de vous … I… I… veux … re … revenir plus fort. »Magnus regarda alors Zofia derrière lui. Le saligaud avait décidé de partir vers les frontières Ste-Berthildoise et potentiellement revenir le prochain hiver s’il ne s’était pas fait attraper à brigander dans le marquisat. Bon sang. Il se mit à soupirer tandis qu’il sentait l’odeur du feu qui venait d’être allumé. Le bûcher était donc prêt … il regarda le gamin et eut une grimace de dégoût. Il l’envoya valdinguer contre le mur de la maison qui était fragile à cause des flammes et passa en travers. « Soignez le m’mère. Il vient ‘vec nous. Il répondra d’ses crimes quand n’rentrerons à Arétria-la-Ville. Garde ! Enchaînez moi ça quand mère Zofia aura fait s’office. » Puis il se dirigea vers le bûcher funéraire où on commençait à y installer les corps. |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mer 28 Avr 2021 - 20:00 | |
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Dès que la prêtresse voit le Comte empoigné avec violence le jeune homme, elle ne peut s’empêcher de lever la main, comme si son geste l’arrêterait. La claque de Magnus résonne ensuite dans tout le village brûlé, serrant la gorge de Zofia et la faisant sursauté. La suite ne lui plaît du tout et encore moins lorsque le prénom qu’elle aurait préféré ne plus entendre est dit, alors que le bandit peine à se ressaisir suite à cette chaudière brutalement envoyée sur lui. Elle échange le regard avec le Comte, mais baisse les yeux au sol ; elle a l’impression qu’ils auraient dû les chasser. Ainsi, ce village aurait pu être épargné de cet horrible massacre. Le problème, c’est qu’il y avait eu des blessés et qu’ils ont dû s’en occuper. Ce n’est non plus point dans ses dogmes de faire une chose pareille, même si ce monstre l’a menacé elle et ses comparses féminines. Elle s’est aussi fié au jugement des chevalier otharites, qui ont l’habitude de faire justice avec leur lame. Le Comte envoie valser le bandit contre un mur et cette fois-ci, un ‘’Sir!’’ plus autoritaire s’échappe des lèvres de la prêtresse, comme pour lui sommer de se calmer.
Et puis, elle écarquille les yeux dès qu’il lui ordonne de soigner le bandit. Après qu’il ait malmené ce jeune homme de la sorte ? Elle s’avance vers le bandit et le Comte peut sans doute sentir qu’elle n’apprécie pas tellement la scène à laquelle elle a assisté. D’autant plus qu’elle ne peut se permettre d’user de son don comme bon lui semble et à n’importe quel moment. Ce serait insulté leur Mère de le gaspiller ainsi. Elle se mord pratiquement la langue pour s’empêcher de répliquer et se contente de fouiller dans les poches accrochées à sa ceinture, près de son épée, pour en sortir une pommade médicinale qui l’aidera au moins à calmer l’enflure qu’il risque d’avoir au visage. Elle ne se garde pas de lui jeter un regard noir, fatigué de tout ce banditisme et de cette violence. Pendant qu’elle applique le tout, elle ne peut s’empêcher de lui dire froidement :
-C’est une chose de voler parce que nous avons faim. C’en est une toute autre que de massacrer un village entier pour le gain. Vous êtes jeune et si j’étais vous, je trouverais plutôt une façon de vous racheter de ce crime odieux en vous rendant plus utile à votre communauté qu’en la pillant. Peut-être pourrais-je ainsi tenté de faire en sorte de vous épargner une pendaison si tel est votre choix.
Elle pointe le convoi de nourriture, contrôlant la colère qui bouille en elle et usant d’un ton plutôt calme et posé :
-Cette nourriture était censée nourrir tout le monde ici, préservant leur Souffle de la famine. Seulement, la peste qu’est le banditisme aura eu raison d’eux bien avant.
Elle termine sa phrase en serrant peut-être un peu fort le bandage qu’elle était en train de lui faire et se lève, laissant les miliciens l’enchaîner et laissant le bandit méditer sur ses actes. Pour l’instant, elle devait prêter main forte aux soldats et surtout, discuter de ce qui vient de se passer avec le Comte. Avant tout, elle s’arrête devant le cadavre d’un enfant et soupir, la gorge serrée. Elle se penche et le prend dans ses bras pour l’installer avec les autres. Elle regarde un instant le bûcher et se tourne vers le Comte, tentant d’aborder la question avec délicatesse :
-Je comprends votre colère Sir. Moi-même, j’ai du mal à accorder mon pardon à cet homme, même si cela fait parti de mes dogmes. Et pourtant, j’ai tout de même pansé les blessures de ce meurtrier comme vous me l’avez demandé et espère qu’il échappera à la pendaison et qu’il choisira plutôt le chemin de la rédemption.
Cette fois-ci, elle plante son regard marron dans le siens, sérieuse, mais désireuse d’imposer ses propres limites aussi.
-Malmener quelqu’un, aussi abject qu’a été le crime qu’il a commis envers les enfants de Néera et me demander ensuite d’user de mon don est un gaspillage de celui-ci que je ne peux toutefois tolérer. Discuter est une chose, mais violenter quelqu’un en est une autre aussi.
Elle retourne ensuite vers d’autres cadavres pour continuer le travail, le cœur battant ; si le Comte n’a jamais fait montre de violence à son égard, il reste un homme bouillant de colère en ce moment et la prêtresse vient tout de même de le réprimander sur sa façon d’approcher la situation. Après tout, elle est seule ici et sait que son statut n’empêche pas certains Souffles agités de lui faire du mal.
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| | | Magnus de Terresang
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Ven 7 Mai 2021 - 12:14 | |
| La remontrance à peine masquée de la prêtresse ne fit pas écho dans l’esprit du guerrier, du seigneur qui avait vu sa mission a moitié échouée à cause de ce maudit scélérat. Il ne méritait que cela : la douleur. Il ne méritait pas de vivre sans s’être vu infliger la peine maximale. Magnus cracha alors au sol tout en observant les gardes qui remettaient en place le supplicié alors que Zofia Marger le soigna.
Il partit alors en direction du bûcher funéraire tout en prenant au passage le corps d’un vieil homme dont sa tête ne tenait qu’à moitié. Le Malelandois était un guerrier, un soldat. Il avait vu des horreurs pendant les nombreux conflits auquel il a participé.
Il a participé à de nombreux pillages aussi. Mais il se faisait une règle de ne pas tuer les innocents qui se retrouvaient dans le mauvais camp. C’était une chose de couper l’approvisionnement d’une ville ou de piller pour avoir sa part du butin mais … s’en était une autre de massacrer un village entier pour le plaisir. Seuls les hommes ou les femmes ayant une arme à la main devaient trépasser en guerrier, pas une femme enceinte qui ne souhaitait qu’une chose : protéger son enfant.
Le voleur avait le regard mauvais envers la prêtresse qui lui appliquait son onguent. Elle lui faisait un sermon mais cela ne l’atteignait pas plus que ça. Il cracha alors un glaviot de sang et un morceau de ce qui ressemblait à une dent… Magnus avait peut être frappé un peu fort.
« M’communauté ? C’te communauté n’est rien d’autre qu’un ramassis d’hypocrites qui n’souhaitent qu’une chose, prêtresse : Avoir le pouvoir sur un autre. Ce comte ne fait pas exception à l’règle. Il ne souhaite que le pouvoir sur les villageois qu’il va nourrir. »
Il grimaça en sentant la froideur du produit sur sa joue enflée.
« Je préfère encore mourir pour Drarik que pour cet homme. Il peut bien me tuer, je n’en ai que faire. Lorsque mes parents sont morts lors d’la Malenuit, les gens sont d’son espèce n’ont pas su voir la priorité d’aider des gens tels que moi parce qu’on n’servait à rien. Maintenant qu’l’hiver est parti et qu’le peuple gronde, on nous envoie un convoi d’nourriture ? Baah ! Où était le comte quand n’mourrions d’faim toute c’années ? C’gens sont mieux morts que nourri par l’hypocrisie ! »
Il geignit de douleur en sentant le bandage se serrer. La catin ! Elle en avait fait exprès ! Les gardes entreprit de le relever lorsque la prêtresse avait fini et l’enchaînèrent avec de la corde que l’on utilisait pour amarrer les navires. Il ne sentit même plus ses poignets mais la corde autour de son cou qui se resserrait lorsqu’il tenta de baisser les bras, si
Magnus sentit la présence de la prêtresse et d’après l’intensité de son regard, il allait avoir droit à un sermon. S’il y croyait, si les dieux autorisaient la vision du futur et s’ils ne tissaient pas le destin des hommes, le Malelandois penserait qu’il était devin. Le sermon vint bien. Il grogna alors et déposa son propre regard dans celui de Zofia tandis que les corps se consumaient sur le bûcher.
« J’ai l’plus profond respect d’dieux, m’mère. Ils font parti intégrante d’ma vie d’puis m’naissance. M’père m’disait souvent qu’ce genre d’personne n’est pas le fruit divin d’la générosité d’Néera, non. Il est un serviteur d’la mort. Un Souffle dont Tyra à corrompu sans attendre l’heure d’ce dernier. Et c’nous, mains d’notre seigneur, Othar qui devons mettre fin à c’te engeance du mal. Cet homme n’est rien d’autre qu’un animal, une pierre. Il n’mérite qu’la douleur et j’suis l’main qui qu’tient l’fouet. S’il n’pas pendu, il aura une sentence toute aussi horrible. »
Il croisa alors les bras sur sa poitrine tout en observant certains visages qui lui étaient familiers et notamment le seigneur des lieux. Il jura de venger tout ses Souffles qui avaient été pris par la sauvagerie. Le banditisme ne sera plus un fléau pour ces terres et il en fit le serment solennel. Il ne s’arrêtera que lorsque cette sauvagerie n’aura plus lieu. |
| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 11 Mai 2021 - 12:46 | |
| Zofia a soupiré lorsque le malandrin s’est empêtré dans des justifications plus que bancales à ses yeux de guérisseuse et qui a croisé de nombreuses fois la route de ce type de criminel. Un frisson de dégoût lui a aussi parcouru l’échine à nouveau lorsqu’il a osé prononcer le nom de cet homme qui l’a menacé elle et ses comparses féminines de viol. Ça n’a pas été le premier, mais que quelqu’un ose défendre ce monstre est une chose qui lui serre le cœur ; peut-être que le Souffle de cet enfant de Néera est définitivement perdu et qu’il se balancera au bout d’une corde sous peu. Si jeune et le voilà déjà corrompu...Ces terres sont-elles maudites à ce point ? La prêtresse refuse de croire que leur Mère à tous a définitivement abandonné ses enfants de la Malelande à leur sort. On lui a souvent scandé dans le Sud que les Nordiens ne sont que des sauvages, écorchant d’ailleurs un peu plus la confiance de la prêtresse, qui ose rarement parler de l’origine de ses ancêtres à ses comparses Suderons. Et ce massacre ne pare visiblement pas de dorure la réputation de ces terres. Pourtant, elle refuse de croire que les Nordiens et les Suderons sont si différents. Ils sont tous pentiens, après tout ! Néera les protège donc tous sans discrimination.
Elle se contentera donc de se tourner vers le bandit et de le couvrir d’un regard rempli de déception, consciente qu’elle ne lira sans doute aucun remord dans celui du tueur. Il a parlé de communauté et d’hypocrites et le voilà massacrant des femmes et des enfants qui n’ont fait que comme lui : survivre du mieux qu’ils l’ont pu malgré la maladie et la famine. Ses poings se sont serrés et elle s’est contentée de rebrousser chemin pour se retrouver près du Comte, qui n’a visiblement pas apprécié ce sermon.
-J’ai beau manier l’épée et porter l’armure, je ne suis point une guerrière comme vous, Sir. Je ne connais que la voie du pardon, un dogme de notre Mère que je tente d’appliquer, même lorsqu’elle met sur mon chemin un Souffle troublé par la violence.
Elle ravale difficilement sa salive et s’excuse un instant ; elle a besoin d’un moment pour se recomposer un peu et pour pouvoir ensuite prêter main-forte aux soldats avec les cadavres. Elle a beau être forte mentalement, elle a fait face à de nombreuses choses choquantes et en si peu de temps que la prêtresse se sent tout à coup déboussolée. Elle se sent surtout flétrir peu à peu, même si ce n’est point le moment d’abandonner et de baisser les bras, car son supérieur à Chiard lui fait confiance. Elle se dirige donc vers sa jument, se sentant tout à coup nauséeuse. L’odeur de corps brûlés et du sang lui violentent en effet les narines. Elle se cache un instant le visage dans la crinière de Crin Blanc, priant la DameDieu pour lui insuffler un peu de courage et calmant sa respiration.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 55 ans Taille : 1m90 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Ven 14 Mai 2021 - 17:16 | |
| Le bûcher avait été effectué. Un prêtre de Tyra avait manqué à la petite cérémonie funéraire mais qu’importe. Désormais les Souffles de ces pauvres ères étaient en possession de la Mort. Magnus n’avait pas détourné le regard une seule fois et lorsque les corps avaient tous plus ou moins brûlé, le seigneur de la Malelande s’était dirigé vers son cheval en compagnie de ses hommes dont deux d’entre-eux traînaient le prisonnier jusqu’à l’une des charrettes. Le comte arqua un sourcil et leur fit signe.
« Qu’est c’vous faîtes ? » « On l’met dans la charrette, sir. »
« J’ne crois pas non. » Il prit la corde des mains du soldat et en prit une seconde à sa selle qu’il donna au second garde. « Attache lui l’jambes. »
Tandis que l’homme s’exécuta, le seigneur attacha les liens à sa selle. Le prisonnier avait toujours une corde au cou relié à ses mains enchaînées. Il suffirait que Magnus ne parte au triple galop pour que cet assassin ne soit tué dans les minutes suivantes. Il prit alors la corde des jambes et l’attacha également à sa selle, laissant un peu de mou pour que le supplicié n’ait pas à courir derrière lui.
Il monta en selle et sonna le signal du départ. Ils allaient enfin quitter cet endroit maudit, cet endroit souillé par la barbarie.
Il n’avait suffit que de quelques minutes pour que le silence se rompit lorsque Magnus posa une question à la prêtresse Marger. Il avait longuement étudié la question quant à la récompense que pouvait octroyer le comté aux guérisseurs de Sainte Aliénor et quoi de mieux que celle-ci ?
« J’me disais une chose, m’mère … z’avez fait beaucoup pour not ‘ comté et … comme v’l’avez vu, beaucoup vous sont reconnaissant. »
Il ne prit même pas la peine de regarder son prisonnier.
« Moi l’premier et l’or n’pourrait êt’ qu’un affront pour vot’ engagement auprès d’not’ mère … Oryus étant s’dirigeant et … vide. J’me disais qu’la présence d’Néerites tels qu’vous pourrait purifier c’t ‘endroit d’l’impureté qui y est maintenant présente. Bien entendu, n’fortifierons c’lieu et n’enverrons une garnison mais pourquoi n’pas vous y installer et y établir un poste avancé pour vot’ ordre ? » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Dim 23 Mai 2021 - 14:46 | |
| Maintenant plus calme, mais silencieuse, la prêtresse retourne aider les soldats avec les cadavres. Si elle est naturellement pâle, son teint doit être plus que laiteux en ce moment. Elle a hâte de partir d’ici, loin de cette odeur nauséabonde de fumée et de chair calcinée. Et surtout, de ces visions de corps brûlés ou démembrés. Le visage encore caché dans la crinière de sa jument, elle ne voit pas le Comte, mais l’entend ordonner qu’on attache le meurtrier derrière la charrette. Elle ne lui jette aucun regard et ne dit rien, se contentant de monter en selle dès que Sir de Terresang annonce le départ, plutôt soulagée de revenir sur les routes et de s’éloigner de cette triste scène. Elle prie toutefois en silence pour que Néera les préserve d’une autre scène sanglante et des bandits qui pullulent encore sur ces terres.
Le silence est lourd parmi le cortège qui se déplace pour leur prochaine destination. Zofia pense à ses compagnons Hospitaliers à Lün et espère que tout va pour le mieux et que cette ville se remet tranquillement des violences. Zofia se contente d’imaginer Chiard en cette période de l’année, oubliant l’humidité glaciale et la boue de la Malelande, pour un paysage plus coloré et réconfortant. Cela l’apaise et lui fait oublier les visions d’horreur, jusqu’à ce que le Comte vienne briser le silence et la tire de ses songes. Elle prend du temps à réaliser ce qu’il vient de proposer, jusqu’à ce que ses yeux s’écarquillent d’étonnement : la remercier elle et ses compagnons en leur offrant un bout de terre en Malelande ? Elle sourit un peu, car la terminologie très militaire dont use le Comte pour décrire la chose lui rappelle son oncle et mentor, un vieux Sergent quasiment né avec une épée dans la main.
-Si nous pouvons aider les Souffles d’ici, nous vous en sommes extrêmement reconnaissant, Sir. Un Nordien est aussi un enfant de Néera autant qu’un Suderon.
Un doux sourire se dessine sur ses lèvres ; il a beau être un guerrier endurcit par les combats donc un vrai Otharite, il n’a pas oublié les bras réconfortants de leur Mère à tous.
-Je ne peux moi-même rester pour m’acquitter de cette tâche, car des gens qui me sont chers m’attendent à Chiard, mais si vous envoyez une missive à mon Supérieur lui expliquant que vous nous donnez des terres protégées, ce dernier se chargera d’envoyer des représentants de notre DameDieu en Malelande, pour soutenir vos vassaux et y établir un poste. Avez-vous des chevaliers Néerites sur vos terres Sir ?
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mer 26 Mai 2021 - 17:30 | |
| La question amusa Magnus, il eut même un grand sourire qui découvrit ses dents jaunies. Si Arétria comptait des chevaliers Néerites sur ses terres ? Hahaha ! La question était vite répondu :
« L’chevaliers Néerites s’aussi rare qu’le soleil Arétan, M’mère. N’avons d’chevaliers Otharites mais d’Néerites … non. Peut être qu’l’installation d’un poste des Hospitaliers s’ra un bon début pour faire trouver d’vocations, m’mère. »
Si un groupe de chevaliers Néerites se formait en Arétria, peut être que ça montrerait à l’ensemble de la Péninsule que le comté n’était pas si sauvage que cela. Après tout, si Othar est le dieu de la guerre, Néera est la déesse de la vie. Deux groupes de chevaliers de ces deux divinités. Cela pourrait redonner une certaine once d’ordre dans les terres de la Malelande.
Il allait donc envoyer une missive à la commanderie des Hospitaliers, leur supérieur serait peut être heureux de savoir que Magnus faisait don d’un lopin de terre pour leur ordre. Il allait bien entendu fortifier le village avant toute chose.
La route se fit alors plus silencieuse. Le convoi arriva enfin au premier village sous le regard apeuré des habitants qui s’étaient cachés en voyant des chevaux arriver tandis que les hommes en âge de se battre s’étaient positionnés à la lisière du hameau ave à leur tête, le fils de l’ancien seigneur qui, d’après les dires de ces pauvres hères, avait été assassiné par le chef des bandits : Drarik.
Magnus grogna alors en entendant ça et aida ses soldats ainsi que Mère Zofia pour la distribution de nourriture. Il apprit alors au jeune Enguerrand qu’une future délégation comtale allait venir pour renflouer les fortifications des villages alentours, il en avait décidé, ce serait fait. Il partit alors avec le reste des chariots jusqu’au prochain hameau où ils furent accueilli de la même manière et entreprit le même manège.
Après une nuit passée à la belle étoile faute de mieux. Magnus, Zofia Marger et l’escorte comtale repartirent à la lueur de l’aube et la route se fit dans le silence tout en sachant que la tâche qui avait été accompli allait aider de nombreuses personnes. Le Seigneur de la Malelande avait accompli la première étape de sa reconquête du peuple mais aussi celle du renouveau pour ces terres dévastées. Il allait peut être être le premier comte à pacifier pacifiquement la région.
De retour à Arétria-la-Ville à la tombée de la nuit, Magnus se tourna vers la prêtresse avec un petit sourire.
« J’vous remercie m’mère. Pour tout. » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: Un peuple bien nourri est un peuple content [Magnus & Zofia] Mar 8 Juin 2021 - 14:59 | |
| Ce que Sir de Terresang lui avoue ne la surprend pas. Le Nord a un penchant plus prononcé pour le frère coléreux. Toutefois, Magnus semble espérer que ce nouveau poste des Hospitaliers fasse en sorte que Néera retrouve ses enfants Malelandois et que ses émissaires puissent enfin fouler ces terres et remettre un peu d’ordre. La prêtresse le lui souhaite, car ses vassaux ne peuvent pas vivre de la sorte encore très longtemps. Guerroyer fait partie de la vie nordienne, mais il faut aussi trouver l’équilibre entre la vie et la hargne du combat. C’est pourquoi Néera se doit d’être présente autant qu’il le faut pour apaiser les Souffles et éviter qu’ils ne sombrent comme ces bandits qui infestent la Malelande et qui détruisent des vies d’honnêtes gens. Sa gorge se serre en repensant à cette mère et à son enfant gisant sans vie. Mais elle secoue la tête, comme pour chasser ces images de sa tête, et remonte en selle.
La suite s’est déroulée sans drame, épargnant un nouveau moment difficile pour le moral déjà précaire de Zofia. Au contraire, de voir les sourires sur les visages alors qu’elle distribue la nourriture lui fait du bien et lui rappelle pourquoi elle prend les routes de la sorte. Il n’y a pas que les seigneurs qui méritent de l’aide, mais bien leur peuple qui laboure et récolte leur terre. La prêtresse en profite aussi pour procurer les soins qu’il faut à ceux qui en ont besoin, arrachant quelques larmes de bonheur à certains villageois dont l’espoir semblait s’être éteint avant qu’ils voient que ces chevaux et ces charrettes au loin n’étaient pas ceux de bandits. Elle frissonne en entendant le nom ‘’Drarik’’ espérant que des miliciens le retrouvent rapidement et mettent un terme à ses massacres.
Il est maintenant temps de partir et habituée à dormir à la belle étoile depuis qu’elle a pris les routes en direction d’Arétria, Zofia ne rouspète point. Fatiguée à cause de l’usage de son don, elle s'endort à poing fermé. Pas sans quelques cauchemars qui viennent nuire à son repos. C’est pourquoi, le lendemain, la prêtresse se lève, les traits tirés et le teint encore plus pâle que d’habitude. Ils se remettent en route.
Un étrange soulagement la secoue lorsqu’elle voit les tours de la Citadelle d’Arétria-la-ville se dresser à l’horizon. Comme si Crin blanc le savait, le pas de la jument s’accélère. Ayant traversé les portes, la prêtresse descend de selle, pendant que le Comte la remercie, tout sourire aux lèvres. Zofia s’incline légèrement.
-Je n’ai fait que mon devoir de prêtresse, Sir. Que nous soyons Suderons ou Nordiens, notre Bienveillante ne désire que la quiétude pour ses enfants.
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