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| La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. | |
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Auteur | Message |
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Griffon de Langehack
Humain
Nombre de messages : 345 Âge : 27 Date d'inscription : 22/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 43 Taille : 1m83 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. Dim 15 Aoû 2021 - 21:23 | |
| Le silence de sa fiancée lui glaça le cœur, il était vrai qu’elle n’avait pas repoussé son baisé mais… il sursauta presque lorsqu’elle prononça son prénom avant de se figer, pendue une fois de plus aux lèvres d’Adélina, cette fois de façon plus figurée. Il ferma les yeux, laissant les paroles de la nordienne résonner dans son esprit et pour profiter plus intensément de la douceur de sa peau sur sa joue sur laquelle on pouvait sentir un début de barbe pousser. Et puis ce qu’elle racontait lui donna une idée. C’était osé, c’était risqué, mais c’était une chose dont il avait envie. Il allait parler, formuler l’idée en question, et ce fut peut-être ses lèvres entrouvertes qui poussèrent Adélina à l’embrasser à nouveau. Dans tous les cas ce à quoi il pensait s’envolait, disparaissant en fumée. Mais à l’instant il s’en moquait, ça n’avait au final que bien peu d’importance. Alors lorsqu’ils se séparèrent une fois de plus c’était trop tôt. Puis ça le frappa : c’était la première fois que c’était la nordienne qui initiait leur embrassade et ç’avait plus de poids, plus d’importance, que n’importe quelle belle tournure de phrase de la jeune femme à propos de son amour éternel et indissociable de sa personne. Ce à quoi il pensait peu de temps après lui revint alors en tête, les volutes de fumées se rematérialisant pour reformer l’idée disparue. « Il faut que je vous proposes quelque chose. » Il prit un instant pour chercher ses mots, il savait que ce qu’il allait demander était loin d’être anodin et pouvait être vu comme quelque chose de très… tendancieux. « Lars m’avait raconté que chez lui, à Hautval, il avait épousé en secret, ou du moins officieusement, une femme. » Le rouge s’empara des joues du chevalier qui préféra éviter de préciser que la canaille en question l’avait fait parce que la damoiselle refusait de coucher avec lui tant qu’ils n’étaient pas mariés. Il ne mentionna pas non plus que le prêtre avait accepté d’officier la cérémonie dans la forêt en échange d’une trentaine d’écus. Et si l’histoire avait révolté Théodoric, qui en voulait autant à Lars qu’au prêtre pour bafouer ainsi la beauté du mariage, il en parlait tout de même à Adélina bien que ça lui laisse un arrière-goût de cendre. « Mais c’est pas pour ça que je vous le propose. » Se défendit-il rapidement, ne voulant pas qu’elle se fasse des idées sur ses intentions. « Ça serait un moyen de renforcer nos fiançailles, une sorte de prémariage, pour patienter avant le vrai, l’officiel. » |
| | | Adélina
Ancien
Nombre de messages : 404 Âge : 124 Date d'inscription : 08/02/2021
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans Taille : 1m68 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. Lun 16 Aoû 2021 - 18:21 | |
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Il était si adorable alors qu’il fermait les yeux, savourant sans le vouloir les caresses de la nordienne et lorsqu’elle posa finalement ses lèvres sur les siennes, elle eut l’impression que ce dernier se calmait soudainement, répondant ardemment à son baiser. Et lorsque les deux êtres se séparèrent, Théodoric reprit rapidement la parole, ce qui intrigua la jeune femme. Enlevant doucement sa main de la joue du chevalier, la damoiselle lui fit un léger sourire, l’encourageant à dire le fond de sa pensée. Adélina eut un léger sourire alors que le langecin se défendait tant bien que mal. Elle haussa un sourcil, l’air espiègle, avant de prendre doucement les mains de son fiancé. « Je ne connais point ce dénommé Lars… Mais il me semble être un être particulièrement différent. » C’était une belle façon de dire que ce dernier avait l’air d’une canaille, mais jamais la nordienne n’aurait insulté ainsi quelqu’un. Surtout si cette personne était proche de son fiancé.
« Si j’ai bien compris, vous me demandez de vous épouser là, maintenant. D’officialiser notre relation devant la bienveillante en attendant du plus grand événement… » Adélina n’était pas dupe, attendre un tel événement pourrait prendre des ennéades, si ce n’était pas des mois avant que cela arrive! Et énormément de choses pouvaient se passer pendant ce laps de temps. Certes, la jeune femme avait toujours voulu un mariage haut en couleur, du moins c’est ce qu’elle avait toujours pensé. Mais là, maintenant, tout ce qu’elle voulait était d’unir son souffle à Théodoric. Son regard se baissa pendant une seconde avant de remonter vers son fiancé. Ses doigts caressant doucement les siens. Elle eut un léger sourire, avant de reprendre la parole; « Et ce que demain serait un bon jour pour vous? À votre chalet? » Après tout, elle repartait bientôt pour Diantra, si le chevalier voulait réellement mettre son plan à exécution, il se devrait d’être rapide. « Mais Théodoric… » La jeune femme perdit rapidement son sourire, l’air soudainement soucieux. « Si nous faisons cela… Nous ne pourrons jamais revenir sur nos pas. Est-ce réellement ce que vous souhaitez? » Adélina savait pertinemment ce qu’elle voulait, mais Théodoric ne lui avait guère mentionné quoi que ce soit et la nordienne voulait lui donner la chance de partir une dernière fois. Elle serait triste certes, mais emprisonner son fiancé dans une relation qu’il ne voulait pas vraiment lui semblait bien pire. Son souffle s’accélérait alors que son cœur battait la chamade, attendant avec impatience la réponse de ce dernier.
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| | | Griffon de Langehack
Humain
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| Sujet: Re: La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. Jeu 19 Aoû 2021 - 21:28 | |
| « C’est un proche de mon père, un roturier, qu’il a adoubé. » Il n’en rajouta pas plus, préférant passer sous silence, comme tout le reste, que ce dernier avait toujours vaincu Théodoric en duel. Le fils du marquis se défendait bien avec une épée, très bien même, et lorsque le combat tournait inmanquablement contre Lars, ce dernier faisait appel à une botte ou deux venues tout droit des ruelles crasseuses des faubourgs de Hautval où il avait grandi ; le pauvre Théodoric, avec son style classique, tout académique, se trouvait alors bien rapidement désarmé avec la pointe d’un poignard sortis d’il ne savait où qui lui chatouillait l’aisselle. Toutefois, plus que son style qui n’avait rien d’orthodoxe, c’était son sourire satisfait, presque fier, que l’héritier du marquisat détestait à ce moment-là. « On peut dire qu’il est diffèrent, oui. » Ça, il l’était, différent, le hautvalois, il n’avait rien de la noblesse des protagonistes des romans de chevalerie avec lesquels le jeune homme avait grandi. Mais de toute façon ce n’était pas vraiment de lui dont il était question ce soir. Théodoric hocha la tête à la sorte de question rhétorique posée par Adélina. « C’est bien ça, si vous y consentez, bien évidemment. » La proposition le fit réfléchir. Certes ça ne manquait pas d’intérêt, ils pourraient même se marier devant l’autel abandonné dans la montagne mais se cacher était épuisant et il n’en avait plus envie. Il n’était pas comme sa sœur, se déplacer dans les ténèbres était épuisant et le dégoutait. Plus il restait loin de la lumière de la Bienveillante et moins il arrivait à réunir assez de force pour affronter son reflet le matin venu. Alors il ne répondit pas à sa fiancée, du moins pas toute de suite, à la place il mit un genou à terre et prit les mains dans la nordienne dans les siennes. « Dame Adélina, il me semble que notre chemin est tout tracé et que revenir en arrière serait un affront à la DameDieu ainsi je vous demande humblement de me suivre pour que nous nous unissions au temple du palais ducal, cette nuit, dans l’heure. » Ça ne valait certes pas une cérémonie grandiose faite en plein jour, sous les yeux des hommes et des dieux sous la chaleur d’un soleil d’été mais après tout l’une des couleurs de la Déesse Mère est l’argent et la lumière de la lune n’est-elle pas de cette teinte ? Adélina observa doucement son fiancé alors que ce dernier s’agenouilla devant elle et les paroles qui sortirent de sa bouche la fit sourire. Ses joues rosirent alors qu’elle expira doucement, plongeant son regard azuré dans les émeraudes qui la fixait. «Théodoric… » commença-t-elle avant d’observer son fiancé, libérant doucement sa main droite, la jeune femme déplaça la mèche encore trempe du chevalier. « C’est avec le plus grand plaisir que je vous marierai… cette nuit, et même dans l’heure. » C’était incroyablement rapide, mais la jeune femme ne pouvait pas s’imaginer attendre plus longtemps. Jamais elle n’aurait cru que tous ses événements arriveraient, jamais elle n’aurait cru qu’elle partirait du Langehack marié, et pourtant la, maintenant, tout lui semblait si naturel, si facile. Un sourire naissant ilumina son visage alors que les mots de sa fiancée passait les lèvres de cette dernière, l’agrandissant pour montrer toujours plus de ses dents. « Alors n’attendons pas plus longtemps. » Se récria-t-il plus fort qu’il ne l’aurait voulu en se levant, tenant toujours la main gauche de la nordienne, il la guida à sa suite alors qu’il se dirigeait vers les écuries avant qu’il ne s’arrête brusquement pour se retourner vers Adélina. « Ne devrions-nous pas prévenir votre dame de compagnie ? Nous avons jurer de ne plus nous aventurer seuls, sans chaperon. » La dame de Lodiaker se laissa guider, se heurtant doucement contre son fiancé alors que ce dernier s’arrêta brusquement. Ses paroles la fit sourire, alors qu’elle se retourna doucement vers la porte qui menait à sa chambre. Là, dans l’encadrure de la porte se tenait sa camériste, Clervie, un sourire intrigant aux lèvres. Elle s’approcha du couple, tenant une cape dans ses mains, avant de la tendre vers la nordienne. « Si vous désirez que je vous accompagne, il me fera plaisir de partager ce moment avec vous, mais si vous me permettez, je crois que c’est un événement qui devrait être célébré entre vous. » L’alonnaise eut un sourire amusé, avant de tendre la cape à sa dame. Adélina l’attrapa doucement de sa main libre, avant de tourner son regard vers son fiancé, haussant légèrement les épaules; « Je crois que la Bienvaillante saura nous pardonner ces quelques minutes sans chaperon. » dit-elle en faisant un sourire gêné. « La DameDieu, sans doute, mais qu’en est-il de votre oncle ? » Demanda-t-il un peu inquiet. « Mon oncle ne cherche que mon bonheur. Qui plus est, Mesnu est le lige de Lodiaker. Ne vous inquiétez pas, il a beau avoir un caractère peu accueillant, mais c’est un nordien, sous cette carapace se trouve un homme très juste et droit. Il me fait confiance et respecte mes décisions… et celles de la Bienveillante. » Adélina serra doucement la main de son fiancé, se demandant soudainement si ce dernier venait de changer d’idée. Sans le vouloir, elle jeta un regard inquiet à Théodoric, avant de rajouter; « Vous êtes certain que vous voulez le faire? » « Je le suis, je le suis » Répondit-il en serrant la main de sa fiancée pour la rassurer. « C’est que je ne veux pas m’attirer les foudres de votre oncle mais si vous m’assurez que ce ne sera pas un problème alors je vous crois. Suivez-moi. » Reprenant sa route, il descendit les escaliers, qu’ironiquement, sa sœur avait emprunté il y avait peu. Une fois aux écuries il récupéra sa monture et la sella rapidement avant de mettre un pied dans l’étrier et de sauter sur le dos de l’animal. Du haut du cheval, il tendit une main à Adélina. « Accepteriez-vous que nous chevauchions ensemble ? » La jeune femme regarda la main un moment, hésitante, puis elle attrapa doucement la main de Théodoric. Il la souleva sans problème, l’installant devant lui, passant ses mains autour de sa taille pour attraper les rennes. Adélina ne pouvait s’empêcher de sourire alors qu’elle sentait finalement son fiancé contre elle. Ce dernier lui donnait un étrange sentiment de sécurité, comme si rien ne pouvait lui arriver alors qu’elle se trouvait à ses côtés. « C’est bien la première fois que je chevauche ainsi avec un homme. »dit-elle non sans rougir de nouveau. Elle avait chevauché avec son père et son cousin certes, mais disons que les hommes de sa famille ne comptait pas réellement… il fut bien content que sa fiancée ne put le voir rougir car ce ne fut que lorsqu’elle fit sa remarque qu’il se rendit compte de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il se racla la gorge. « Allons-y ? » demanda-t-elle, osant finalement regarder son futur époux. « Oui, allons-y. » Se pressa-t-il de répondre avant d’élancer le cheval dans les rues langecines. Les connaissant plutôt bien, du moins la route qui menait au palais, le chevalier en profita pour laisser sa monture le guider et fermer les yeux en posant son menton sur l’épaule d’Adélina. Il inspira son parfum, la serra un peu plus contre lui pour sentir un peu plus sa chaleur dans cette soirée que, pourtant, l’orage n’avait pas rafraichit. Il savoura également la douceur de sa peau et le voyage ce fut bien plus vite qu’il n’aurait aimé qu’il se fasse mais ce fut une tristesse passagère, il savait que c’était à la fin dudit voyage qu’il épouserait finalement la nordienne. Si tout le monde ne dormait pas à cette heure tardive, c’était le cas des garçons d’écuries que le jeune homme se garda bien de réveiller. Il laissa son cheval là, il serait trouvé à l’aurore et on s’en occuperait alors mais pour le moment c’était bien le cadet de ses soucis. Après avoir aidé sa fiancée à descendre il la guida dans les couloir désertés d’un palais ensommeillé jusqu’à arriver au temple palatial. Il poussa doucement l’une des deux portes qui grincèrent et il passa la tête à l’intérieur pour s’assurer que personne ne s’y trouver. Le jeune homme savait que parfois son père venait prier lorsqu’il n’arrivait pas à dormir et il eut été dommage que le marquis se trouvait agenouillé devant la grande statue de la DameDieu en ce moment même. Il poussa alors complétement la porte fit signe à la nordienne de le suivre alors qu’il pénétrait à l’intérieur de l’édifice. Si le temple du palais n’était pas près d’égaler la magnificence du grand temple de Langehack, le marquis et ses prédécesseurs s’en étaient assurés, il était impressionnant pour ce qu’il abritait en son sein. L’endroit était d’un calme oppressant et dans le calme nocturne les bruits de pas résonnaient légèrement ce qui fit presque sursauter Théodoric qui y était pourtant habitué. Une longue allée bordée de bancs menait jusqu’à l’autel où une statue de Néera en majesté portant un calice à bout de bras ; sur les côtés et dans son dos des vitraux filtraient d’ordinaire la lumière du soleil pour nimber la statue de lumières blanches et bleus sur les côtés et d’or dans son dos pour finalement se mélanger autour du piédestal. Devant la Déesse Mère se trouvait un homme à genoux, la tête baissé. Le visage de l’homme habillé des regalias langecins était effacé au point de ne plus être reconnaissable mais dans son manteau de marbre, Griffon avait fait graver les armes de la famille de Langehack. Le calice entre les mains de la Bienveillante, dont les ailes qui le bordaient cachaient les épaules de la déesse, n’était que rarement utilisé, principalement à cause de sa taille et c’était là le but : un couple de prêtres dont c’était la charge et qui faisait d’ordinaire office de médecin ducaux, étaient obligé de coopérer pour le déplacer. Fait d’or pur et blanc, de nacre et orné de lapis-lazuli, de diamant et de cristal, le calice était, si on en croyait les légendes à son sujet, aussi vieux que Langehack elle-même et malgré tous les efforts de ses gardiens successifs, les cycles avaient fini par laisser leurs marques. Le chevalier remonta l’allée pour se placer devant les deux statues, de profil, et invita sa futur épouse à le rejoindre. Adélina, en pleine admiration devant la supposé chapelle, pose finalement son regard sur son futur époux qui l’invitait à le rejoindre. Elle enleva doucement sa cape, la laissant sur l’un des bancs avant de rejoindre le chevalier. La nordienne se mit, droite, devant ce dernier avant de prendre doucement les mains de Théodoric. Son coeur battait à tout rompre, pas nécessairement de nervosité, non, d’excitation. Adélina savait, au plus profond d’elle même, qu'elle avait pris la bonne décision. Celle de s’unir au chevalier, qui avait tant fait pour elle. Il prit une grande inspiration. La cérémonie qui unissait deux Souffles, il la connaissait bien, il avait tant imaginé son mariage qu’il avait appris tout ce qui était nécessaire pour que les scénarios qui se jouaient dans les confins de son imagination soient aussi proches de la réalité qu’il était possible. Alors, maintenant, il regardait sa fiancée en retenant son souffle. Il se répéta les premiers mots et expira lentement ensuite. Comme il n’y avait pas de prêtre, ce qui était nécessaire pour que ce qui suivait ne soit pas un vrai mariage, les fiancés allaient devoir prendre leur place en espérant que la Bienveillante leur pardonnerait cette usurpation, toutefois il croyait qu’elle comprendrait, même si ce n’était pas vraiment la même chose qu’un pardon. « En ce moment où Théodoric Clément Alesso du sang des de Langehack et Adélina… » il hésita un instant, se demandant si elle avait plusieurs prénoms et il la questionna du regard dans l’espoir que le silence qui interrompait le début de la cérémonie ne s’étende pas trop longtemps. Adélina ne put s’empêcher de sourire, avant de serrer doucement les mains de son fiancé. « et Adélina Emmeline Rose du sang des De Lourbier se présentent devant Vous, ô Bienveillante Déesse, nous prenons l'engagement de faire respecter le Choix en Votre nom et selon Votre volonté car c'est dans la joie et sans contrainte que nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour unir nos deux vies. » La nordienne s’arrêta un moment, le regard plongé dans celui de Théodoric, avant de continuer; « Soyez, ô DameDieu, témoins de ce Choix que nous faisont ici ,librement, et que nous aurons à garder tout au long de notre vie. Donnez-nous d'être sincère comme Vous êtes sincère. Donnez-nous d'être bienveillant comme Vous êtes bienveillante. Donnez nous d'être clairvoyant comme Vous êtes clairvoyante et que par la grâce de vos bénédictions, nous puissions faire le Juste Choix. » La nordienne releva doucement le menton, plongeant son regard azuré dans celui du suderon, attendant patiemment la suite. Il voulait continuer la cérémonie, il voulait parler, dire quoi que ce soit pourvu que tout ne s’arrête pas maintenant mais malheureusement Théodoric en était incapable. Non pas qu’il avait changé d’avis ou que la peur le prenait à la gorge. C’était bien plus anodin, bien plus doux, bien plus beau. Bien plus heureux. Théodoric se perdait dans le regard d’un bleu éclatant de sa fiancée et comme le navire qui dérivait sur l’Olienne, il ne put se reprendre qu’une fois ramené à bon port. Lorsqu’Adélina lui serra doucement la main ce fut comme si un charme venait de se dissiper et ses pensées lui revinrent, ainsi que le reste des paroles rituelles. « Moi, Théodoric, choisis librement de prendre comme épouse Adélina de Lourbier. Et devant tous les dieux, je fais le serment de la protéger, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie. » Ce fut à son tour se serrer calmement la main de sa chère et tendre. [b]« Moi, Adélina Emmeline Rose de Lourbier, choisis librement de prendre comme époux Théodoric Clément Alesso de Langehack. Et devant tous les dieux, je fais le serment de le soutenir, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie. Réunis devant les hommes et les dieux, nous avons fait vœu de toujours être là l'un pour l'autre. Sur ce serment, nous bâtirons notre futur. Vous qui êtes ici aujourd'hui, soyez témoins de notre Choix. » Et puis vint un problème auquel, dans son empressement, le jeune homme n’avait pas pensé mais qui, pourtant, aurait dû lui sauter aux yeux en entrant dans le temple : ils n’avaient pas de calice et encore moins le breuvage coutumier des mariages pour célébrer leur nouvelle presque-union. Alors certes le calice que portait la statue de Néera était remplie d’eau qui était changée tous les jours, ce qui aurait pu être un substitutif, mais Théodoric se voyait mal escalader pour récupérer quelques gouttes. Peu importait au final, ça n’était pas un vrai mariage, du moins pas vraiment, de toute façon alors peut-être serait-il plus aisé pour la DameDieu s’ils ne suivaient pas complètement le rituel. Alors il poursuivit en sautant un pan entier de la cérémonie. « ô Bienveillante Mère des hommes, devant Vous nous nous agenouillons. Bénissez cette union. Bénissez de votre grâce vos enfants Théodoric et Adélina qui aujourd'hui se consacrent dans le mariage. Que votre bénédiction descende sur eux et leur permettent de rester sur la bonne voie, main dans la main. Qu'ils trouvent le bonheur en se donnant l'un à l'autre, qu'une descendance vienne embellir leur foyer. Dans la joie, qu'ils sachent vous rendre grâce ; dans les épreuves, qu'ils se tournent vers vous ; que votre présence les aide dans leurs tâches quotidiennes. Dans la tristesse enfin, qu'ils vous trouvent à leurs côtés afin que vous allégiez leur fardeau et que marqués de vos signes, ils sachent se garder l'un l'autre des tromperies et de la vilenie. » |
| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. Ven 20 Aoû 2021 - 8:40 | |
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Il attendit alors deux, peut-être trois secondes, le temps qu’un prêtre fantôme prononce avec une lenteur délibérée et pleine de solennité : « embrassez-vous ». Après quoi le jeune homme obéit avec zèle à l’injonction imaginaire. Et ils s’embrassèrent. Passionément, tel le jeune couple qu’ils étaient. Après de nombreux jours à se retenir - tant bien que mal - à demander à la Bienvaillante de les pardonner pour leur empressement. Les voilà unis, pour le meilleur et pour le pire. La nordienne passa délicatement ses bras autours des épaules du chevalier et ce ne fut que lorsque les deux êtres arrêterent pendant un moment - le temps de reprendre leurs souffles, que la jeune femme osa finalement reprendre la parole; «Le serment prêté devant les dieux est sacré. Nul Homme ne peut le disjoindre et maudit soit celui qui se met entre eux.» Elle s’arrêta un moment, l’air complètement envoûté par Théodoric, avant de déplacer doucement une mèche de cheveux de son front avant de reprendre la parole; « Je crois que je n’aurais pas pu faire de meilleur choix.» murmura-t-elle en souriant. Clap. Le bruit résonna dans le temple et provoqua même un échos avant qu’il ne soit répété. Les échos firent sursauter le chevalier qui crut un instant que plusieurs personnes étaient présentes. Théodoric tourna la tête vers une silhouette enténébrée qui applaudissait lentement, calmement, se détachant des ombres pour apparaître dans la lumière lunaire. « Par la Déesse Mère, c’était beau! » Clama Prudence en s’essuyant le coin de l’œil droit. « Et moi qui m’étais promis de ne pas pleurer… » Elle secouait doucement la tête comme si elle se réprimandait intérieurement.Adélina ne perdit guère son sourire lorsqu’elle vit sa nouvelle belle-sœur, bien qu’elle n’avait aucune envie de partager un quelconque moment avec cette sorcière. « N’est-ce pas, Prudence? » Elle serra doucement la main de Théodoric, tentant tant bien de le réconforter avant de se retourner légèrement vers la langecine; L’intéressé hocha la tête pour confirmer ce que sa belle-sœur disait tandis que son époux la regardait en se demandant ce qu’elle avait en tête. « Peut-être que je devrais vous remercier. Après tout, ceci ne serait guère arriver sans votre intervention.» Un sourire en coin vint orner son visage alors que ses prunelles azurées retournaient sur Théodoric, comme si la langecine n’avait aucune importance. « Comment se sent-on lorsque l’on est témoin du mariage entre le futur Marquis et sa fiancée? Cela doit être une émotion des plus saisissante n’est-ce pas? » Elle jouait très bien son jeu, bonne actrice, habituée à la cour d’Alonna qui lui semblait plus dangereuse. Prudence de Langehack ne semblait qu’être un pion parmi tant d’autres. Un pion dangereux qui fallait tenir loin de ses réels buts. Adélina n’avait jamais voulu être Marquise, mais cela, Prudence ne le savait pas...tant qu’elle la prenait comme cible, Théodoric ne serait pas en danger. Le doux visage angélique de Prudence fut agité d’un tic nerveux mais elle reprit bien vite le contrôle de son expression et un sourire fleurit sur ses lèvres. Un sourire amusé teinté de dédain. « On se sent transporté d’alégresse d’enfin voir son frère comblé. » Et puis la langecine s’assit sur un des bancs, à distance des deux époux. « Il me faut toutefois vous applaudir à nouveau, dame Adélina, vous êtes une très bonne actrice, j’admets que j’y ai cru. En vous voyant, plonger un regard candide dans les yeux de Théo j’ai presque cru que vous étiez sincère, que vous récitiez votre part parce que vous aimez mon cher frère et non pour le titre de marquise qui viendrait peut-être avec ce mariage. » Deux pairs d’émeraude se fixèrent un instant alors que les yeux de Prudence renvoyaient à ceux de Théodoric un reflet de tristesse. « Je suis désolée pour toi,Théo, mais ne perds pas espoir, tu retrouveras bien quelqu’un qui t’aimes pour qui tu es. » Le jeune homme détourna alors le regard, fixant les pierres sculptées de scènes religieuses presque effacées par le temps et tous les pieds qui avaient foulé ce sol consacré. Au même moment, les doigts de l’alonnaise semblèrent se refermer sur ceux de du langecin, allant même jusqu’à trembler de colère pendant un moment. Puis, l’alonnaise sembla reprendre son calme. Haussant finalement un sourcil en regardant la langecine. « Vous êtes réellement la personne la plus pathétique qui ait pu croiser mon chemin. Incapable d’accepter le bonheur d’autrui et centré sur votre horrible personne. » Adélina hocha la tête, l’air presque déçue. « Pas étonnant que Votre père préfère Théodoric. » Voyant que Prudence ouvrait la bouche pour répondre, la Dame de Lodiaker leva la main, l’interrompant. « Oh non… ne vous inquiétez pas je comprend votre fureur. Son Excellence, Théodoric de Langehack, Héritier de Langehack, Seigneur de Lodiaker, Seigneur de Bransat. Vous avez dû continuer vos recherches après notre rencontre, non? » Adélina eut un sourire amusé avant de continuer; « Évidemment, non, car vous croyez avoir gagné d’avance… Le Lodiaker est la plus grande, la plus influente et la plus riche seigneurie d’Alonna. Les Lourbier ont longtemps travaillé pour agrandir leur influences… des traités avec l’ensemble du Nord. Une famille liés à Arétria et Oesgard. Alors, dites-moi, car je suis énormément curieuse, comment se sent-on quand son adversaire vient d’acquérir le soutien du Nord? » L’air faussement surprise l’alonnaise leva son index, avant de continuer; « Peut-être devrais-je mentionner que la majorité des Inverterbris Sanguis sont entraînés à Lodiaker-la-ville. Mais vous connaissant, je me doute que vous n’ayez guère porter attention à quoi que ce soit qui venait de ma région… Car après tout, je ne suis qu’une Dame qui cherche un titre n’est-ce-pas? » Le pire dans la rhétorique de la dame, c’est que tout était véridique, certes, certaines notions pouvaient légèrement être interprétée d'une façon, mais la jeune femme voulait que la langecine extrapole. Elle l’avait prévenue, si elle s’attaquait à elle ou à son époux, la châtelaine lui rendrait coup sur coup et Adélina, contrairement à Prudence, avait beaucoup plus de pouvoir et d’influence que sa sorcière de belle-soeur et par le tant que cette dernière termine ses recherches, Adélina et Théodoric serait le couple Baronniale d’Alonna. « Maintenant, si vous nous permettez. Moi et mon mari, souhaitons profiter de notre moment sans avoir à faire face à votre arrogance ou votre mauvaise foi. J’ose espérer, Prudence, que la Bienveillante veillera sur vous, car vous tomberez sans même mon intervention si vous continuez ainsi. » Voyant que cette dernière tentait à nouveau de prendre la parole, la nordienne leva une nouvelle fois le doigt, avant de s’exclamer d’une voix forte, et directe, preuve que l’alonnaise savait diriger. « La porte est juste derrière vous. Prenez soin de la fermer derrière. » Retournant son attention vers Théodoric, sans faire attention à Prudence, la jeune femme sera de nouveau sa main, tentant de le rassurer et d’attirer son attention; « J’ai juré de faire vos intérêts mes intérêts. Deux souffles, une seule vie. » murmura-t-elle de façon à ce que seul ce dernier ne puisse l’entendre. Elle était en colère, définitivement, mais elle se devait aussi de rassurer son mari. Son titre était la dernière chose pour laquelle elle l’avait épousé et Theodoric devait le savoir au plus profond de lui-même. Prudence poussa finalement un soupir qui, chose remarquable, ne fut pas interrompu par Adélina. « Je vois que vous êtes toujours aussi impolie. Mais soit, profitez de votre nuit, mes petits mériales d’amour. Bonne chance Théo… » elle se tourna alors vers Adélina, un sourire aux lèvres avant de faire une révérence comme lui avait appris sa tutrice il y avait bien des années de ça. « Votre excellence. » Et puis elle redisparue dans les ombres d’où elle était venue, son départ seulement marqué par le son de la porte se refermant bel et bien derrière elle, laissant Théodoric avec son épouse dans la lumière lunaire. Ce dernier serra à nouveau la main de la nordienne en entendant son murmure mais il s’arrêta avant que sa poigne ne puisse devenir douloureuse. « Je sais. » Souffla-t-il, la colère faisant légèrement trembler sa voix. « Ce que j’aimerais pouvoir la détester complètement et sans retenue mais… c’est ma sœur et ça irait contre les enseignements de la DameDieu et pourtant. Je suis désolé que vous ayez à assister à ça. » Lorsque la nordienne entendit ses paroles, elle poussa un léger soupir de soulagement, allant même jusqu’à fermer les yeux pour poser son front contre l’épaule de Théodoric. Elle avait eu si peur, si peur que son opinion change, qu’il la voit pour une manipulatrice, alors que ce n’était aucunement le cas. « J’ai eu si peur que vos sentiments changent pour moi. Que vous croyez que je ne suis qu’une manipulatrice. » Elle releva finalement son regard vers ce dernier alors qu’il se retourna vers elle et posa ses mains sur les joues de la jeune femme avant de l’embrasser, caressant la joue de son aimée du pouce. « Nous pouvons rentrer si vous le désirez. » La jeune femme eut un léger sourire, avant d’hausser les épaules. « Peu m’importe. Tant que je suis à vos côtés, l’endroit où nous sommes m’importe peu. » Elle se pressa contre son époux alors que son regard était plongé dans celui du chevalier, la tête légèrement relevée. Savourant son étreinte, son odeur, sachant que trop bien qu’elle ne verrait pas cet homme pendant quelques ennéades. « Je veux tout simplement profiter de chaque minute... » Elle eut un sourire, alors que son visage était prisonnier des mains de Théodoric avant de continuer; « … de chaque seconde, avec l’homme que j’aime. »
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| | | | La montagne et l'eau finiront par se rencontrer. | |
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