Soirée de famille! [Magnus]

Elenwënas, IXe ennéade de Verimios, An XVIII, Cycle XI
Quartier des mille-soleils, Diantra, Péninsule

Le trajet entre Langehack et le Lodiaker avait été long, très long, mais disons que cette fois-ci les alonnais avait été accompagnés par une escorte imprévue qui ne fut pas rebuter. Un surprenant convoi de Nordiens et de Suderons qui arpentait la route d’or. Au bout de plusieurs jours, le groupe arriva finalement à Diantra, là où ils se séparèrent. Pour l’occasion, la nordienne avait louer une maison dans les beaux quartiers. Rien de trop pompant ni d’immense, mais quelques choses d’assez confortables pour recevoir elle et sa suite pendant quelques ennéades sans problème. Ce fut que quelques jours plus tard, qu’Adélina reçut finalement l’invita, elle et son oncle, afin de présenter les deux fiancés. Le soir même, le duo, accompagné de Flavien, se rendirent dans la demeure du Comte…


« Nous sommes venus attendu par sa Grandeur, Magnus de Terresang. Dites-lui que la Dame de Lodiaker et le Seigneur de Mesnu sont arrivés. » Sans attendre, le serviteur tourna les talons pour aller informer le Comte de l’arrivée des deux personnages. Adélina laissa son regard vagabondé, observant les décorations qui ornaient la demeure temporaire du Comte – à moins que cela ne soit à lui? Qui pouvait savoir. Charles, lui, avait l’air particulièrement nerveux, replaçant rapidement le col de sa tunique sous son armure d’apparat. Le duo, bien élégant, semblait définitivement se distinguer dans cette demeure. Après tout, Adélina avait insisté pour que Charles se présente sous son meilleur jour, consciente qu’il avait une demoiselle à impressionner. La nordienne se doutait bien comment sa future tante devait se sentir. Après tout marier un homme que l’on n’avait jamais rencontré devait certainement être difficile, et ce même si, à ses yeux, Charles était probablement l’homme le plus loyal qu’elle n’est jamais connu, il devait le montrer à sa jeune épouse. Bref, la première rencontre était bien importante dans ce cas.  La jeune femme remarqua rapidement le manège de son oncle, et alla rapidement l’aider avant de lui faire un sourire.


« Jamais je ne vous aurais pensé aussi nerveux, mon oncle. Vous qui, avez participé à d’innombrables batailles. »
« Disons que ce type de bataille est bien différent de ce que je suis habitué. »

Adélina fit un léger sourire, avant de s’éloigner d’un pas.

« Ne vous inquiéter pas tout se passerait bien. »
Charles lui lança un regard amusé, avant de rétorquer; « Vous verrez, votre tour arrive bientôt. »


Le serviteur arriva finalement pour leur demander de les suivre. Ils arrivèrent finalement devant le comte, là où, la dame et son oncle s’inclinèrent respectueusement devant Magnus de Terresang. Ce fut, Adélina qui brisa la glace, se doutant bien que son oncle lui laisserait les honneurs; « C’est un plaisir de vous revoir, Votre Grandeur. J’ose espérer que votre voyage s’est bien passé et que la capitale ne vous a pas trop étourdie jusqu’à maintenant. » Un sourire, avant de désigner doucement Charles de la main droite; « Puis-je vous présenter, mon oncle, Charles de Lourbier, Seigneur de Mesnu. »

La jeune femme eut un sourire avant d’acquiescer doucement la tête. « Vous avez raison, la ville fourmille d’activité, c’est une vision qui m’est bien peu familière. » Se déplaçant légèrement sur le côtée, la jeune femme laissa son oncle prendre la relève alors que sa nouvelle tante s’avançait. Sans attendre, le seigneur de Mesnu s’avança d’un pas avant de s’incliner devant la damoiselle de Terresang, sans attendre, ce dernier attrapa doucement les doigts de la belle avant de baiser sa main. Relevant soudainement la tête, il plongea son regard dans le sien, laissant l’impression que sa fiancée était définitivement sa priorité. « Le plaisir est partagé, Ma Dame. Il me tardait de finalement vous rencontrer. » Détachant sa main de celle de la dame, Charles se redressa, levant fièrement la tête alors que son regard était fixé sur Elyanna. Adélina, sourire aux lèvres, observait avec attention la scène. C’était peut-être un mariage arrangé, mais pour le moment tout semblait bien se passer. Après tout, l’arétanne était d’une beauté époustouflante, et Magnus semblait avoir les mêmes valeurs que les Lourbiers. La famille venait en premier, elle était au-dessus de tout. Charles releva la tête vers le Comte, sourire aux lèvres avant de faire un léger mouvement de tête vers ce dernier; « Peut-être devrais-je vous remercier pour cette union, Votre Grandeur. Je ne crois guère que vous auriez pu créer une meilleure alliance. »


Silencieuse, la dame de Lodiaker se déplaça doucement, observant la scène avant de s’arrêter au côté du Comte. Bien que la scène fût des plus attachantes à voir, ce n’était pas la seule raison pour laquelle elle était venue visiter les Terresang. « Votre Grandeur, puis-je vous demander une audience en privé? J’ai certains détails dont j’aimerais vous faire part. » Le regard azuré de l’alonnaise se porta sur le Comte, insistant. Après tout, ce dernier était au courant de son voyage dans le Langehack. Peut-être aurait-il même entendu certaines rumeurs au sujet d’une danse bien particulière entre la jeune nordienne et Théodoric de Langehack. Après tout, ces dernières s’étaient propagées comme un feu follet! On aurait dit que tous attendaient de connaître la suite, comme si les deux jeunes gens étaient synonymes d’une union hors du commun entre le Nord et le Sud. « C’est urgent. » Murmura-t-elle afin que seul ce dernier puisse entendre.

Charles haussa un sourcil en entendant la réplique de son nouveau beau-frère, avant de jeter un regard discret à l’alonnaise qui ne réagit aucunement. Adélina savait que trop bien que le regard de l’arétan fût fixé sur elle, mais son sourire ne laissait rien paraître se contentant d’aller vers Elyanna pour lui serrer doucement la main; « Je ne peux que vous souhaitiez la bienvenue dans notre famille Ma Dame. J’ose espérer que vous serez heureuse en Alonna. » Puis, la jeune dame s’excusa à la famille avant de rejoindre le Comte qui l’emmena dans un bureau, refermant la porte derrière eux. Adélina se plaça au milieu de la pièce, droite ne portant guère attention à la pièce. Si cette dernière ne donnait aucune impression à la jeune femme, elle ne pouvait en dire de même pour son allié qui semblait se remémorer des souvenirs assez particuliers. Elle le laissa ainsi, à ses souvenirs, se disant qu’elle le laisserait revenir sur Miradelphia quand il serait prêt, et pour être honnête, cela ne prit pas beaucoup de temps, Magnus se retourna finalement vers la jeune femme lui demandant comment avait-elle trouvé le soleil de Langehack. « Ma foi, ce fut un voyage très agréable. J’ai découvert des paysages qui ne m’était guère familier. Les maisons colorées, le palais de Langehack… Ce sont tous des choses que mon précepteur m’avais appris, mais c’est une autre chose de le voir en réalité. »  Elle eut un léger sourire aux lèvres, un sourire quelque peu énigmatique alors qu’elle se rappelait la chevauchée dans la campagne langecine et la découverte de la grotte avec Théodoric, puis baissa le regard pendant un moment, avant de le porter vers le Comte.


« Mais disons, que ce voyage a été des plus fructueux. J’ai réussi à rencontrer le Marquis, Griffon de Langehack à plusieurs occasions. » Certes, l’une d’entre elle n’avait pas été la plus agréable, mais l’important était la première. « Ce dernier a accepté de m’aider et de m’accorder sa protection si besoin était. De même que son fils, le chevalier Théodoric de Langehack. Avec son aide, nous avons découvert une lettre d’Alanya de Broissieux à son amant d’antan; Arichis d’Anoszia. Une lettre qui révèle que Pénélope de Broissieux est en réalité sa fille. » Adélina eut un léger sourire, observant la réaction du Comte. Si conserver cette lettre n’avait pas été le coup le plus brillant d’Anoszia, celui d’écrire la lettre l’était encore moins. Après tout, les écrits restent, c’est bien une chose que son père lui avait maintes et maintes fois répétés. « Mais ce n’est pas tout… » La jeune femme croisa doucement ses mains sur son bas-ventre, alors qu’elle baissait légèrement la tête vers l’avant, un sourire légèrement plus amusé. « Deux autres découvertes me sont venus à mon attention avant mon départ. Vous vous souvenez de mon voyage dans la malelande? Et de l’attaque que moi et mes gens avons subie? » L’alonnaise se doutait bien que le Comte s’en rappelait, après tout, ce dernier était devenue livide lorsqu’elle lui avait annoncé la nouvelle. « Avant que Messire de Terrefière ne l’abatte, il m’a permis d’interroger ce dernier. Ce dernier nous a avouer avoir rencontré un homme dans une auberge appelé le Champ de Bataille. Un homme qui l’aurait payé d’avance, une centaine de souverains pour me faire disparaître. » Adélina laissa l’information arrivé au comte, se demandant s’il connaissait ladite auberge, avant de continuer; « J’ai envoyé certains de mes gens enquêter, et nous avons découvert une auberge qui s’appelait comme cela à Cantharel. Mais l’aubergiste n’a pu nous aider pour déterminer qui était cette figure encapuchonnée. Par contre, cela est une preuve circonstancielle. Qui serait prêt à dépenser une telle somme pour faire disparaître une simple châtelaine? Quelqu’un qui souhaitait jeter une pierre et faire deux coups… » Car si Adélina aurait disparu dans le territoire du Comte, certainement que les regards se serait tourné vers ce dernier. Incapable de protéger ses invités, ou parce qu’il voulait simplement continuer la guerre civile… Delà, il aurait été aisé de se débarrasser du Comte à la langue bien pendue…  « Mais ce n’est pas tout… »

Il fallait dire que le Comte ne faisait rien pour aider le sérieux de la conversation. Si la première nouvelle lui fit perdre l’usage de ses mains, la deuxième lui fit prendre la porte de l’armoire en plaine tronche. Sans le vouloir, la jeune femme porta sa main à sa bouche, feignant un air choqué alors qu’en réalité, elle tentait tant bien que mal d’étouffer le sourire qui perlait à ses lèvres… Prenant quelques secondes, la damoiselle suivit du regard le Comte alors que ce dernier se frotta la tête, abandonnant l’idée de prendre un verre. Adélina se mordilla finalement la lèvre, reprenant un air sérieux avant d’enlever sa main, ayant soudainement l’air inquiète; « Vous allez bien, Votre Grandeur? » Elle s’arrêta un moment, haussant un sourcil, avant d’écouter attentivement les paroles du vieil homme. « Je crois en effet que c’est quelqu’un qui a des moyens… Mais comme je l’ai dit, cela est une preuve circonstancielle, rien d’accablant pour Alanya et le régent. »  Adélina le regarda alors que ce dernier fermait l’armoire, écoutant attentivement la suite. « En effet, il est assez aisé d’arriver à cette conclusion, si votre famille peut enquêter, allez-y. Mais je ne peux que vous recommandiez la prudence. De mon côté j’ai l’appui des Langehack, l’un de leur fils, Gabriel de Langehack, s’est joint à mes chevaliers. Une protection de plus, et qui dissuadera de nombreuses personnes à s’attaquer de nouveau à ma suite. » En effet, la jeune femme ne voyageait plus seule, ou avec une escorte limitée. En plus des gardes qui l’accompagnaient généralement, elle était venue à Diantra avec à peu près 3 chevaliers qui lui étaient totalement dévoués. Bon, et il fallait avouer que ces fiançailles avec Théodoric devaient être tout aussi convaincante. Tout cela, en plus, des nobles familles qui étaient ses vassaux. C’était un avantage d’avoir des vavasseurs au final… et le fait d’avoir un Langehack à ses côtés ferait définitivement peur à quiconque tenterait à nouveau de s’en prendre à elle. Adélina avait des appuis, en plus d’avoir un pouvoir grandissant, mais il était temps de dévoiler le dernier pion.


« Peut-être devriez-vous vous asseoir pour la suite… » Relevant la tête, l’air sérieuse, la jeune femme observa le Comte, avant de continuer; « Il y a quelques ennéades, mes soldats ont arrêtés un prêtre du karamstra, une secte d’hérétique qui tentait de répandre ses enseignements dans le Lodiaker. » Adélina eut un léger sourire avant de continuer; « Ce dernier avait une lettre sur lui, une lettre ayant le sceau baronnial et une signature bien lisible, celle d’Alanya de Broissieux. Il se trouve que notre chère suzeraine est une hérétique, qui ne croit plus en la damedieu. Curieux si l’on connait les airs de saint que se donne le régent n’est-ce pas? » Adélina baissa doucement la tête, avant de continuer; « Bien entendu, j’ai cherché à confirmer cette accusation, et nous avons réussi à mettre la main sur trois autres prêtres, qui, tous, disent la même chose. Alanya de Saint-Aimé est une adepte du Karamstra. L’un des prêtres est justement celui qui l’a mise en contact avec la supposée voix du culte… » Sans attendre, la jeune femme se mit en marche, allant s’asseoir sur l’un des fauteuils de la pièce alors que son regard se porta à nouveau sur Magnus. « Dès que je serais de retour en Alonna, je convoquerais le conseil d’Alonna et dévoilerais les preuves que j’ai accumulés. Les Broissieux tomberont certainement, et le clergé s’occupera du reste. Si vous connaissez des prêtres, c’est le moment de vous assurer de leurs loyautés, mais ne leur dite rien tant et aussi longtemps que le conseil alonnais n’as pas eu lieu. » Oh oui, c’était bel et bien un ordre, après tout, le Comte n’avait pas de preuve pour accuser la Broissieux, tout était dans les mains de la dame de Lodiaker. « Mais j’espère pouvoir compter sur votre soutien lorsque je me présenterais pour prendre Alonna. Peut-être qu’une recommandation écrite serait appropriée. » dit-elle, léger sourire aux lèvres.  Après tout, elle pouvait compter sur son nouvel oncle… Non…?

La jeune femme sursauta alors que la chaise qui s’écrasa violemment contre le mur. Cette dernière, sous l’impact, sembla se briser en plusieurs morceaux, l’un deux s’écrasant juste devant la jeune nordienne. Elle retourna son regard vers le Comte, et constata finalement l’était dans lequel ce dernier était. Ses yeux brillaient d’une colère… non d’une haine incroyable. Cela en était presque… terrifiant. Incertaine, la jeune femme planta son regard dans celui du comte, observant sa prochaine réaction alors que ce dernier lui révélait finalement être avec elle. Adélina acquiesça, avant de se relever doucement, faisant face au Comte. Sa tête se releva, fière, alors que ses mains vinrent se joindre sur son bas-ventre. Son visage, neutre, ne laissa pas transparaître de colère ou de haine. Si ces découvertes l’avaient choquées, ce qui l’avait plus enragé était le fait que la baronnie… sa baronnie, soient dirigé par une bande d’hérétique. C’était le moment que cette dernière se relève et redore son blason. S’en était fini d’être sous un Duc ambitieux, l’Alonnan devait se relever et reprendre sa fierté d’antan. L’Alonnan avait servi le roi, et c’est ce qu’elle ferait à nouveau. « Très bien. J’enverrais une missive au conseil d’Alonna. Nous nous réunirons aussitôt les festivités terminées. »


La patience des Lourbier avait finalement payé… Plus que quelques ennéades et ces derniers retrouveraient finalement ce qui était leur. « Si vous n’avez rien d’autres à ajouter, Votre Grandeur. Peut-être devrions-nous rejoindre le reste de notre famille. Question de ne pas attirer encore plus l’attention. »  Oui, il avait bien entendu… Notre famille… Les liens du sang étaient presque sacrés chez les Lourbier. Rare famille pouvait se vanter d’être aussi pure, et aussi soudé que ces derniers. Il fallait avouer qu’avec les récents événements, ils avaient mieux fait de ne pas se trahir les uns les autres, ils avaient déjà beaucoup d’ennemi. Mais Adélina était prête à intégrer les Terresang dans ce lien. Lien qui faisait jaser d’ailleurs, et il fallait dire que toute l’attention que cela engageait n’était guère apprécié par la damoiselle de Lodiaker. Après tout, Adélina avait déjà beaucoup trop d’attention sur elle avec l’annonce de ces fiançailles… Elle qui voulait rester cachée,  il fallait croire que c’était le moment de se montrer aux autres…

« Très bien » approuva Adélina, en réalité elle n’était pas certaine que l’arrivée du Comte d’Arétria passerait inaperçu, surtout si ce dernier venait la rejoindre avec une compagnie. Certes, ils étaient de famille maintenant, cela serait très possible de mentionner l’union d’Elyanna et de Charles de Lourbier. Il fallait simplement faire passer tout cela comme une visite de courtoisie et non pas une guerre en pure et dure forme, car cela allait définitivement à l’encontre de tout ce qu’elle avait travaillé pour jusqu’à maintenant. Peut-être pourrait-elle inviter une autre personne pour faire diversion? À voir, elle en parlerait à son oncle pour avoir son avis. Après tout, ils étaient à Diantra pendant un certain moment, ils auraient le temps de déterminer la prochaine étape.


Adélina ne put s’empêcher de rire, un rire doux, cristallin avant de porter son regard vers le comte; « Avec un peu de chance, il y aura des nouveaux membres dans notre famille bientôt, et ce sont eux, qui vous appelleront Grand-Oncle. »  La jeune femme observa discrètement la réaction du Comte, sourire aux lèvres, alors que le Malelandois ne lui ouvre la porte pour qu’ils aient rejoindre leur famille. Et dire qu’on avait décrit le bonhomme comme un être rustre! Bon il fallait admettre que le comte n’était pas nécessairement l’homme le plus raffiné qui soit, mais il avait un bon fond. Lui et Adélina partageaient les mêmes valeurs qui faisaient en sorte que le Nord était aussi soudée. Les deux êtres rejoignirent rapidement leur famille qui discutait avec agitation dans le salon. Du moins, Aubry répondrait avec un certain mordant aux Terresang, riant de bon cœur avec eux comme s’ils étaient de vieux amis, tandis que Charles était assis près de sa fiancée, tentant tant bien que mal d’entretenir une discussion malgré sa nervosité non dissimulée.  Adélina eut un sourire amusé, dire qu’il y a quelques ennéades à peine, c’était elle qui se trouvait au milieu des gens avec un air mal à l’aise et Charles ne s’était pas gêné pour lui rappeler à chaque fois que Théodoric était dans les parages. L’alonnaise alla rejoindre rapidement son cousin, qui discutait avec Thorne et Thorus, laissant son oncle tranquille. Décidément, cette soirée de famille serait des plus amusantes!