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 La Justice Comtale fait son oeuvre ! [Solo]

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Magnus de Terresang
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MessageSujet: La Justice Comtale fait son oeuvre ! [Solo]   La Justice Comtale fait son oeuvre ! [Solo] I_icon_minitimeMer 7 Juil 2021 - 13:51

8ème jour de la 5ème ennéade de l’An 18 du XI :
Comté d’Arétria – Quelque part dans le Sud

Voilà six jours que la chasse aux Défenseurs de Lün avait été décrété par le Seigneur-Régent Marc-Aurèle de Terrefière. Une importante compagnie de soixante hommes de la garnison d’Arétria-la-Ville dirigée par le Sénéchal et Seigneur Alain de Pierrepont en personne avait été dépêché dans le Sud pour coordonner les recherches de la bande des bandits qui sévissaient dans le comté depuis la reprise de la ville par les forces comtales. L’ennemi public n°1, Drarik Champdepré était la cause de nombreux massacres dans les terres comtales, il était coupable d’avoir été de mèche avec un renégat et d’avoir tué, extorqué et menacé pour son compte. Il était également coupable d’avoir massacré un village entier et d’avoir tenté d’enlever une protégée du comte Magnus. L’heure n’était plus aux avertissements, l’heure n’était plus aux menaces, l’heure était aux actes.

Les seigneurs n’étant pas là mais à Diantra pour les festivités, les régents du Sud avaient été sommés d’obéir aux ordres de celui du comté et de faire battu pour retrouver ces damnés aux côtés des forces comtales, certains n’avaient pas envie de contrarier leurs seigneurs qui étaient opposés à l’administration Terresang mais ils dût bien se résigner lorsque des soldats Arétans accompagnés du Sénéchal en personne arrivaient pour leur intimer de monter des expéditions de recherches pour aider à ce groupe à retrouver les intéressés et les faire comparaître devant la justice comtale.

Au matin du 1er jour de la 6ème ennéade, l’ensemble des seigneuries du Sud déversaient des hommes prêts à en découdre pour retrouver ceux qui avaient commis les pires atrocités dans le comté déjà ravagé par la faim.

5ème jour de la 6ème ennéade de l’An 18 du XI :
Comté d’Arétria – près de la Creuse-Truie

Spoiler:

Spoiler:

Pendant six jours, les expéditions de recherches se mirent au travail, ce n’était pas moins de deux cents hommes mandatés par le régent (en plus des seigneuries du sud) qui ratissaient la campagne Malelandoise à la recherche des répudiés Arétans. Leurs recherches les avaient menés jusqu’à un petit village producteur fortifié proche de la Creuse-Truie, l’ensemble des hommes avaient prit cette direction sur ordre du Sénéchal qui avait reçu des informations concernant le réseau d’avant-poste désaffecté de la région qui surplombait la Creuse-Truie. Ce dernier avait été mis en place pour éviter que des pirates ne puissent débarquer en toute impunité en passant par la rivière ou alors pour stopper la contrebande. Autant dire que ce réseau avait vite été abandonné.  

Alain de Pierrepont laissa le gros de sa troupe et se fit accompagné de plusieurs officiers gracieusement prêtés par les régents du Sud . Ils entrèrent dans le village avec une escorte moindre et c’était bienheureux … au vu de la méfiance qu’avaient les villageois à leur encontre, beaucoup s’était caché tandis que d’autres avaient une arme à la main. Pas de quoi faire mal à un homme en armure mais il y avait une certaine méfiance dans ce lieu.

 « Je suis le Seigneur de Pierrepont, Sénéchal de sa Grandeur le Comte Magnus, Seigneur de Terresang. Je bat la campagne au nom de notre régent, le Seigneur Marc-Aurèle de Terrefière pour appliquer la justice comtale. »

Un homme d’un certain âge se leva alors de son banc qui se trouvait près d’une petite bicoque en pierre et s’approcha des individus, encadrés par trois hommes de haute stature.

 « Nous n’avons rien à vous dire, seigneur. Il n’y a rien ci-bas pour des Arétans du Nord. »

Alain se mit à sourire, un sourire carnassier. Le vieil homme avait une certaine défiance dans sa voix. Cela faisait longtemps que le Sud profond n’avait pas été pacifié et ses seigneurs avaient oubliés ce qu’était l’autorité, un peu comme dans tout la Malelande mais ce territoire était chaotique  et tout particulièrement à cause de l’influence des Stern qui faisaient de la fade un sport régional.

 « Nous sommes des Malelandois, vieil homme. Tout comme notre comte. »
 « Il trône en Arétria-la-Ville. C’est un Arétan du Nord, partez. Sa justice n’a pas lieu d’être ici, nous appliquons la nôtre. »

Alain regarda les officiers puis autour de lui, la plupart des habitants étaient cachés mais il voyait une demie d’homme portant une arme à la ceinture et ceux derrière le vieil insolent ne ressemblaient pas à des paysans ou même des personnes vivant dans un village isolé. Non, il y avait quelque chose qui clochait.

Il recula sans perdre un instant des yeux, celui qui semblait être l’Ancien de ce lieu et chuchota quelque chose à un jeune homme de sa troupe :

 « Retourne auprès de nos hommes et dit leur d’encercler ce village. »

Le gamin partit alors en trombe mais se fit stopper net par une lame qui lui fit rouler la tête à quelques mètres de la sortie. Un homme imposant avec une hache à double tranchant sortie de derrière une bicoque de bois. Il ressemblait à un Wandrais avec ses peintures de guerre sur le visage mais c’était belle et bien un Arétan.

 « On t’as dit d’partir, connard. » Tonna le géant.

La vingtaine d’hommes aux ordres du Sénéchal dégaina à l’unisson et lorsque le métal croisa les rayons du soleil. Les trois hommes qui accompagnés le vieil homme firent de même et ils furent bientôt rejoint par cinq autres qui sortirent des maisons.

 « Vous commettez une erreur, Je suis un émissaire du régent et Sénéchal Comtal. Je vous ordonne de vous rendre et rien ne vous sera fait, par ordre du régent de Terrefière. »

 « On n’envoie p’le Sénéchal en personne p’rien faire, tête d’gland. T’es là p’trucider l’résistance. » Répliqua l’archer qui était prêt à décocher sa flèche dans la tête de l’officier à la droite du Pierrepont.

 « La Résistance ? »
 « Ouais, la Résistance ! La résistance contre l’oppression comtale ! La Résistance qui reprendra ce qui nous revient ! »
 « Drarik ! Drarik ! Pour Lün ! A bas Magnus ! » Gueulèrent les bandits à l’unisson.

Alain regarda tout le monde avec un soupir, ils étaient réellement sérieux là ? Ils venaient vraiment de donner le nom de leur chef devant un émissaire comtal ?

 « Justement, on recherche votre chef. Alors, rendez vous ou nous serons dans l’obligation de vous tuer. »

Le vieil homme recula alors en courant, ce merdillon n’avait pas de couilles. Ce village semblait donc sous occupation des bandits, de ces terroristes qui remettaient en question l’autorité de Magnus de Terresang suite à la prise de Lün. Il soupira une nouvelle fois, il n’avait pas l’habitude de parler plus de cinq minutes avec les raclures de ce genre.

 « Ecoutez moi bien. Vous venez de tuer un de mes hommes. Soit, nous sommes deux fois plus nombreux que vous ici mais dix fois plus à l’extérieur. Rendez vous de votre plein gré ou nous vous massacrerons. Toi. » Il désigna l’archer de son gantelet de métal.  « J’espère que tu es rapide parce que sitôt que tu auras décoché, j’aurais vingt secondes pour venir jusqu’à toi et t’enlever les génitoires et te les faire bouffer. Tes copains seront les suivants et le gros balaise aura droit au manche de sa hache dans le cul. Rendez vous, immédiatement ! »

Un flottement eut lieu, un silence se fit « entendre ». Il ne suffisait que d’une étincelle pour que les hommes présents ne s’entre-tuent.

Spoiler:

Il n’y avait pas d’issus et ces hommes s’en rendirent compte assez rapidement. Ils jetèrent leurs armes devant eux tandis qu’ils se firent entourer par les soldats présents.

 « ça valait bien la peine de faire tout ce théâtre. »

Alain de Pierrepont était un vieil homme du même âge que Magnus, plus diplomate que son ami, il n’en était pas moins plus … ferme. Il fit signe à l’un de ses soldats de partir vers l’extérieur pour prévenir les autres et le seigneur dégaina son épée longue.

 « Je suis le Seigneur Alain de Pierrepont ! Emissaire de sa Grandeur le Comte Magnus, Seigneur de Terresang, Sénéchal de ce dernier ! Représentant temporaire du Seigneur-Régent Marc-Aurèle de Terrefière dans la chasse aux bandits se nommant les Défenseurs de Lün ! Et par la présente ! Par mon autorité ! Je déclare ce village hors-la-loi à l’autorité comtale ! » Il leva alors son épée vers le ciel et des hurlements se firent entendre, des cris de guerre, les guerriers qui l’accompagnaient arrivèrent en trombe dans le village fortifié, l’arme à la main.

 « Tout les hommes en âge de porter une arme sont déclarés coupables de trahison et mis à mort sur le champ !» Plusieurs cris de douleurs se firent entendre tandis que la phrase se répercuta dans l’air.  « Tout les adolescents seront envoyés à Arétria-la-Ville en compagnie des femmes et des vieillards pour y être jugés comme traîtres à Arétria ! »

On entendait des enfants crier, des femmes se débattre et des vieux tomber à terre par la brutalité des soldats Arétans. Des individus se faisaient jeter sur le pas de leur porte tandis que les hommes d’armes les attrapaient violemment pour leur lier les mains. Il abaissa alors son arme et se dirigea vers les bandits qui avaient été mis devant le mur d’une maison en compagnie du vieillard qui semblait être le dirigeant.

Il leva les yeux un instant sur le tas de racaille et transperça de part en part l’homme qui avait décapité le jeune homme. Il tomba alors contre le mur dans une position peu respectable et les autres subirent le même sort. Il s’écarta alors vers l’Ancien en passe de défaillir et lui prit le menton de son gantelet de libre.

 « Si tu ne veux pas finir comme tes camarades et ne pas être tué sur le champ comme les hommes de ton village sans préavis, je te conseille de répondre à ma question. »

Alors que le vieil homme allait ouvrir la bouche, on vit une petite fille partir en courant voulant s’échapper à ses deux tortionnaires qui avaient une expression qui en disait long. Il lâcha alors l’homme et envoya son poing derrière la nuque de l’un d’eux. Il se retourna voulant voir qui l’avait ainsi accueilli et il le fut avec une lame lui sectionnant la jugulaire. Un geyser de sang éclaboussa à peu près tout le monde aux alentours et Alain haussa le ton à travers ce remue-ménage.

 « Le premier qui fait son affaire sur une fillette, un garçonnet ou une femme, je l’émascule moi même ! PAS DE VIOL !! »
Il espérait que tout le monde avait compris et si ce n’était pas le cas, ils avaient un exemple en bon et dû forme aux pieds du seigneur. Il se retourna alors à sa propre affaire et leva son épée ensanglantée vers le vieillard.

 « Où est Drarik ? »

Il se lécha les lèvres, il tenta de trouver une once de salive et après quelques secondes il put retrouver la parole.

 « Je … je suis le bourgmestre Yvain... » Une patate de fer l’accueillit en pleine mâchoire qui fit un léger craquement.

 « Je ne te demande pas ton nom, crétin ! Je veux savoir où est Drarik ! »

Le vieil homme eut de la peine à reprendre contenance mais des mots purent sortir de sa bouche une fois de plus, il avait des dents ensanglantées.

 « Il … il a prit possession du village. Nous devions nourrir sa troupe, ces hommes étaient là pour récupérer le chariot de nourriture que nous allions lui envoyer … AU FORT ! Au fort ! Il se trouve à l’avant poste fluvial désaffecté au Nord d’ici ! Il a fortifié son campement, il a vue sur la rivière. Il a plus de cinquante hommes. Ne me frappez pas s’il vous plaît . »

 « Il y a t-il un seigneur, ici ? »
 « Notre seigneur est mort il y a des années, messire. Sans descendance, nous ne sommes qu’un petit village du Sud, personne ne s’intéressait à nous jusqu’à votre arrivée. »

Ce lieu était donc un électron libre. Un repaire de brigand, l’autorité divine seigneuriale n’avait pas lieu depuis des années, isolé. Un parfait endroit pour se cacher.

 « L’état de vos greniers ? »
 « Ils sont pleins, seigneur. Nous n’avons rien à donner, nous pouvons survivre indépendamment des autres villages. »
 « Infâme insecte ! »

Il lui trancha alors, à lui aussi, la gorge. Le sang s’écoula rapidement, trop rapidement pour que la faible pression de ses vieilles mains abîmées par la vieillesse l’arrête. Il lui asséna un coup de pied dans le ventre qui le fit tomber en arrière. Pendant que des habitants du comté crevaient la faim, eux, avaient décidés de manger à leur faim tout en n’aidant pas les autres. Il méritait amplement la mort. Il se retourna alors et put voir que le remue ménage était fini, on entendait encore des plaintes mais la plupart des habitants étaient pieds et poings liés devant les soldats enragés.

 « Toi, prends soixante hommes, prend l’ensemble du contenu des greniers de ce lieu puis escorte ces traîtres jusqu’en Arétria-la-Ville. Donne la nourriture aux intendants et mets aux cachots ce qui restera des individus qui auront survécu à la route. »

Il vit au loin le chariot tant espéré par les bandits … c’est qu’ils n’avaient certainement plus de nourriture ou très peu, très bien. Il se tourna ensuite vers un homme bourru.

 « Mets un écriteau devant ce village : ‘’Ce village abritait de la racaille et des traîtres Il fut purifié par la Justice Comtale au nom d’Othar et de la Damedieu,’’ »

Il laissa alors l’homme à sa besogne accompagné de trois sbires puis s’approcha du chariot rempli de tonneaux en bois. Les maudits bougres, il y avait de quoi nourrir tout un groupe armé pendant un mois. Il se tourna une fois de plus vers l’officier qui se trouvait près de lui.

 « Trouve moi deux personnes de ce maudit village pour nous accompagner jusqu’au lieu où devait être acheminé ce chariot et Jon… sitôt que nous partirons, ce village se doit d’être brûlé, trouve trois volontaires. »

La justice comtale allait avoir lieu comme promis dans ce repaire de brigand sans foi ni loi. Le comté allait savoir que les bandits étaient punis mais également les complices. Magnus de Terresang l’avait bien dit, l’état d’urgence était déclaré. Il n’était plus l’heure au laxisme. [/i]
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MessageSujet: Re: La Justice Comtale fait son oeuvre ! [Solo]   La Justice Comtale fait son oeuvre ! [Solo] I_icon_minitimeLun 12 Juil 2021 - 17:12

Une heure avait suffit pour faire tout ce qu’il y avait à faire. Alain de Pierrepont avait supervisé l’ensemble des opérations et tandis que l’immense convoi de prisonniers partit en direction d’Arétria qui arrivera sûrement à la prochaine ennéade, les flammes commencèrent à caresser le torchis des maisons.

En fond de flammes, le Sénéchal s’approcha des deux jeunes hommes qui s’était révélé être les ravitailleurs du groupe de Drarik. Une baigne accueillit celui qui semblait être le plus mûre.

 « Tu vas nous amener là vous avez l’habitude de transporter ce chariot. Dix de mes hommes vont vous accompagner, tu n’auras qu’à dire que ce sont des hommes du village ou des mercenaires. Je n’en ai cure. Nous suivrons derrière avec la majorité de nos archers. Tu l’ouvres un peu trop, tu fais des signes alarmants à tes contacts et nous tuons les gamins. Il me semble que tu as une femme et deux marmots, sache que si tu oses faire quoique ce soit, ils y passeront avant d’avoir bâti ne serait qu’un mur du prochain camp de travail. Allez. »

L’adolescent hocha la tête et entreprit de faire ce qu’on lui avait dit tout en ayant la compagnie de ce qui semblait être son frère. Le ravitaillement partit alors accompagné des hommes du Sénéchal tandis que lui même et le reste de ses soldats étaient quelques lieues en arrière, prêt à terrasser la menace bandit.

Le trajet dura presque trois heures, le crépuscule se faisait voir, c’était tant mieux. La grande majorité des bandits dormira ou alors sera beurré au vue de la quantité d’alcool qu’il y avait dans le chariot. Maudits rufiants, combien de temps cela avait duré ? Trop aux yeux d’Alain. Magnus n’avait peut être pas tort, les précédents comtes Arétans n’avaient strictement rien fait pour ces terres. A part partir en guerre et s’en aller à la première occasion.

Le premier éclaireur revint alors vers la troupe. Le Sénéchal lui fit signe de parler et ce dernier s’exécuta :

 « Ils ont posés d’questions mais apparemment, l’gamins ont convaincu les bandits. Ils vont les amener jusqu’a leur quartier général mais ils sont méfiants. L’un d’eux a dit que ça ne fera que plus d’hommes pour les prochains raids. »

Alain mit une tape sur l’épaule de l’homme et le renvoya pour éclairer le chemin. Il devra leur donner le signal lorsqu’ils pourront avancer et ainsi mettre fin à ces agissements.

***
Quatre heures. Quatre heures d’attente d’après l’astre lunaire. Il y avait une légère brise de vent qui était douce, on entendait les animaux autour et au loin, les torches de l’avant poste fluvial désaffecté. On ne voyait rien d’autres, il devait être trois heures du matin à tout casser, si tout se passait bien, au petit matin cela sera réglé.

On entendit un craquement tout près, les hommes étaient aux aguets. Le sénéchal savait que c’était son sbire, personne d’autre ne pouvait être aussi stupide de s’approcher ici en sachant qu’une centaine d’hommes étaient prêts à vous ravager le corps à cause de l’attente.

 « Ils sont mûrs, mon seigneur. Nos hommes ont étaient acceptés et ils les ont collés avec les sentinelles.  Ils n’attendent que le signal. »

 « Trois groupes. Le premier d’archers vous restez en retrait, les autres vous prenez chaque flanc. Vous vous déployez un maximum et vous ne tuez pas le chef de ces enflures. Le reste vous pouvez vous faire plaisir. »

Alain prit alors le commandement du deuxième groupe qui se dirigea vers le flanc gauche du bâtiment désaffecté. Au loin, on pouvait la structure à moitié sur l’eau avec un petit pont en pierre délabré. Ces structures avaient été laisser à l’abandon au profit du crime et Magnus de Terresang n’appréciait pas, son sénéchal le savait. Il savait aussi qu’en apprenant cela, il allait à n’en point douter, réaffecter ce système d’avant poste qui avait bien servi à l’époque mais pour le moment, il était plutôt l ‘heure de dératisser les environs.
Spoiler:



On entendit un gros « flop » puis deux, puis trois. Et au fur et à mesure que Alain de Pierrepont et ses hommes s’approchaient, on vit des corps par terre ou alors dans la rivière si on s’approchait un peu plus. Ils étaient à quelques mètres du bâtiment mais les hommes comtaux avaient entrepris de nettoyer les postes de sentinelles de leur propre initiative et c’était parfait. On entendit un crissement de lame et un bruit étouffé sur le toit … parfait.

 « Trois qui dorment près d’vous, proche du feu de camp, chef. »

Alain envoya quelques uns de ses hommes à l’endroit indiqué par le guetteur infiltré puis quand il se tourna vers le troisième groupe, il s’aperçut que le même manège était d’usage surtout sur la plateforme sur l’eau.  C’était peut être des manières de lâche mais eux même en étaient. Ils ne méritaient pas de mourir dignement. Le Sénéchal s’approcha alors de son guerrier qui nettoyait son arme.

 « Le bâtiment est plein à craquer de gars, mon seigneur. Ils dorment tous ou presque … j’ai pu voir que leur chef dormait au dernier des trois étages. Ils ont mis le chariot un peu plus, ils doivent avoir un poste arrière au cas où … vous voulez qu’on s’en occupe ? »
 « Pas maintenant. Il reste de l’alcool ? »
 « Des tonneaux pleins.  Ils ont pas eu le temps de tout picoler, chef. »
 « Tu viens avec moi avec cinq-six hommes, tu m’amènes jusqu’à Drarik et on l’extraie. Les autres entreprennent d’imbiber le bâtiment de vinasse, deux autres s’occupent de l’intérieur. On ne réveille personne. On y va. »

L’opération prit une bonne quarantaine de minutes. Il fallait éviter les dormeurs et quand cela n’était pas possible, ils se faisaient égorger dans leur sommeil avec un autre coup de poignard dans le coeur pour éviter la panique des autres de voir qu’on tuait un camarade. Ils avaient tous tellement picoler qu’on aurait dit qu’ils allaient être dans le coma durant des jours. C’était si facile.

Enfin et ce malgré les grincements des escaliers du dernier étage, les hommes comtaux arrivèrent à leur cible. Celui-ci ne dormait pas, non. Il était assis dos à la porte face à un bureau à la lueur d’une petite lanterne à huile. Il ne sut même pas ce qui lui arriva, qu’il prit un énorme coup de gourdin en bois derrière la nuque. Il tomba raide mais il vivait.

La sortie du bâtiment se fit en vingt minutes. Le temps de mettre en place l’alcool dans les recoins et la cible fut extraite du bâtiment. Les archers étaient autour de ce dernier en demi cercle. Ils n’attendaient que les ordres.

Drarik fut réveillé à grand coup de claques dans les gencives. Sa barbe hirsute était maculé de sang et on devinait une blessure à l’épaule causé par une flèche dû à sa récente altercation avec les Otharites de Lün.

 « Qu’est ce que ... » Alors qu’il commençait à reprendre contenance, un simple mot fut émit de la bouche d’Alain.   « Feu »

Des flèches entourées par du tissus enflammé furent projetées dans l’air sur les zones cibles où avaient été déversées l’alcool aussi bien en façade qu’à l’intérieur. Le bois qui constituait le bâtiment étant vieux, cela prit assez rapidement. Les portes avaient été fermés à grand renforts de poutres et après quelques minutes de crépitement et d’hurlements on entendit les premiers coups sur celle-ci. Alain capta le regard de Drarik et eut un sourire :

 « Que les flammes d’Othar les purifie de leurs crimes. »
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