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 Une entrevue judiciaire

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Solange d'Escault
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MessageSujet: Une entrevue judiciaire   Une entrevue judiciaire I_icon_minitimeDim 27 Mar 2022 - 19:52



Huitième ennéade
Automne, Bàrkios 19:XI

Solange d'Escault, actuelle comtesse d'Odélian, était revenue à la surface du monde.

Accompagnée du seigneur de Lantenes, qui l'avait protégé durant une partie du trajet, elle était enfin parvenue à Diantra, presque sans encombre - ils étaient accompagnés d'un prisonnier, celui-là même qui avait tenté de l'assassiner la veille même de leur arrivée à la capitale ; et, après sa demande d'entrevue avec le Régent, la jeune femme et son escorte s'était réfugiée dans une auberge des quartiers riches.

Quant audit maladrin, il avait été conduit au Palais, en attendant son interrogatoire.

Et après quelques jours, où elle avait pris du temps pour envoyer la servante à l'orphelinat Prademont pour rapporter la boite où se trouvait les confessions et les preuves rassemblées pour faire tomber son époux, elle se sentait extrêmement agitée.
Car il était désormais l'heure de son audience.

C'était ainsi qu'elle avait passé la matinée à se coiffer et à s'habiller d'une somptueuse robe blanche au liseré bleu, adjoint d'une jolie dentelle, gracieusement offerte par Dame Louise de Fernel en vue de paraitre à la Cour ; et elle était partie dans le carrosse des Lantenes jusqu'au palais royal, son précieux coffret dans les mains.
Très pâle, la jeune femme se sentait souffrante et faible, mais sa dignité l'obligea à se tenir droite, à avancer dans la cour de la demeure royale, puis dans les couloirs, où un majordome la conduisit finalement dans un salon, qui s'apparentait presque à un élégant boudoir. Après avoir été annoncée, elle pénétra enfin dans la large pièce, et s'obligea à leur offrir un doux sourire, surprise malgré elle de se trouver devant le Régent, et Athanase de Clay, le Chancelier.

Après avoir déposé la grosse boite sur une console de bois précieux, d'un geste souple, aisé, la comtesse se fendit d'une profonde révérence, puis, se redressant, déposa ses mains très minces et blanches sur le panier de sa robe.

- "Seigneur Régent, Chancelier, je suis bien aise d'arriver enfin à Diantra. Fort long a été le chemin pour arriver jusqu'ici, mais aujourd'hui, je dois vous enquérir d'une affaire... extrêmement grave."

L'angoisse l'étouffait. Son corset l'étouffait. Elle avait du mal à respirer, mais elle parvint à maitriser un peu les tremblements qui agitaient ses mains. Elle trahissait son mari, ses serments devant la Mère - mais pouvait-elle faire autrement, maintenant que des preuves tangibles se trouvaient en sa possession ?

- "Mon époux... le Comte d'Odélian... a accompli un horrible forfait."

Son cœur s'était mis à battre à tout rompre, se cognant avec violence dans sa poitrine.

- "J'ai la preuve qu'il a fait tué le Comte Gaubert. Et.. sa fille, ainsi.. que l'aveu que mon époux, le Comte Charles de Prademont a fait falsifier de la correspondance ... pour incriminer les héritiers. A dire vrai, j'ai ... la confession de l'assassin. Il s'est introduit dans ma chambre, pour me révéler la vérité. J'ai pu fouiller le bureau de mon époux, et... j'ai rajouté au contenu de cette cassette tout ce que j'ai pu trouver d'étrange. Je crains que mon époux n'ait compris mes intentions, car il a tenté de me faire tuer par deux fois déjà. Le... l'assassin qui m'a assaillit il y a quelques jours a été par ailleurs livré au palais."

La noble péninsulaire lutta pour ne pas s'évanouir. Il fallait se montrer forte et courageuse, comme Dame Louise.

- "Je sais que je trahis mon époux, mais ... je ne pouvais me taire. Par la Damedieu, je ne pouvais me soustraire à cette tâche."

Elle inclina sa tête. Elle était bien consciente d'avoir donné beaucoup d'informations aux deux hommes qui régnaient sur la Péninsule ; mais elle n'avait jamais avoué de meurtres auparavant - c'était comme un apprentissage, après tout.
Un apprentissage qui mettait sa propre vie en danger.
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MessageSujet: Re: Une entrevue judiciaire   Une entrevue judiciaire I_icon_minitimeJeu 14 Avr 2022 - 22:48



Une odeur de pain chaud et de sucre flottait dans ce petit salon au faste ostensible et au confort à en faire saliver les bonnes gens des champs et des rues. Il était de ces rares endroits du palais que De Cley et le Régent appréciaient grandement, loin des oreilles indiscrètes et offrant un calme apaisant où il faisait bon râler et aborder des sujets de babillages que les hommes de leur statut se devaient d’éviter en public.

Et voilà qu’entrait cette jeune dame du Nord au cœur de ce havre de paix perdu au milieu de ce nid de vipères qu’était la Cour en ces temps incertains. Ces temps effrayants où la Péninsule ne pouvait que prier avec plus de ferveur que jamais pour le retour de son Roy légitime.

- Ma Dame. Fit le Régent dans une brève révérence, quand Athanase, toujours dans son fauteuil, terminait son déjeuner en observant l’intruse du coin de l’œil.

Mais déjà, la nordienne se répandait en explications, alors Louis écouta, d’une oreille toujours plus attentive et, à mesure que le flot de paroles chargé d’émotions de la Comtesse dessinait les pourtours d’une affaire des plus sordides, ses sourcils se fronçaient, encore et encore. Car il s’agissait là d’un homme qui fut l’Intendant de la Justice Royale, pas moins ! S’ils avaient laissé un rat monter à bord du navire, nul doute qu’on en entendrait parler des ennéades durant à la Cour.

- Comtesse, je vous en prie, calmez-vous ! Intervint Louis après ce plaidoyer, commençant par refermer ses doigts sur ses frêles épaules, tandis qu’Athanase rayait le plancher verni en poussant un fauteuil jusqu’à la Dame. Asseyez-vous, vous êtes si pâle qu’on jurerait votre Souffle s’être échappé.

- Buvez ma Dame, mangez. Le sucre rendra ses couleurs à vos joues palotes. Déclara le Chancelier en lui tendant un verre de vin ainsi qu’un morceau de cette pâtisserie encore tiède qu’il affectionnait tant. Nous entendons bien la gravité de vos dires, soyez en assurée.

- Et, en cela, vous avez bien fait d’apporter autant de preuves qu’il vous était possible de…

On toquait à la porte, dans une injonction du régent, un majordome pénétra la pièce venant murmurer à son oreille des nouvelles n'ayant malheureusement pas su le réjouir. Bien qu’on pût aisément gager que celles-ci ne pussent être pires que les précédentes.

- Athanase, je me dois de…

Le Grand Chancelier répondit d’un bref hochement de tête avant même que son comparse ne terminât. Il avait à faire, comme toujours. Ainsi était la politique, ainsi était leur quotidien.

- Cette affaire est entre de bonnes mains Comtesse, vous avez ma parole. Souffla le Régent en refermant la porte derrière lui.

Le silence retombé, le regard perçant d’Athanase fondit sur la nordienne. Il l’étudiait tandis qu’elle se remettait de ses émotions, observait chacune de ses respirations alors qu’il se dirigeait lentement vers cette boîte déposée par la Comtesse lors de son entrée. Cette affaire promettait son lot d'histoires sombres et revers du sort, pourtant, il n'affichait qu'un visage de marbre.

- De graves accusations que portez-là, ma chère. Cependant, insista De Cley en dressant l’index, les yeux toujours rivés sur cette fameuse boîte, si elles s’avèrent véridiques… L’affaire est on ne peut plus dramatique et son issue ne saura qu'être… Sinistre. Avait-il conclu en braquant ses yeux prédateurs sur la jeune Comtesse.

L’homme prit le coffret sous son bras, s’en allant tirer la table jusqu’au fauteuil de la Dame pour enfin y déposer l’objet de sa curiosité, sans pour autant l’ouvrir. S’installant à son tour en face de cette Dame du Nord, penché au-dessus de la table, les doigts croisés et le regard empreint d’une gravité sans pareille.

- Rien ni personne ne vous atteindra en ces murs, soyez tranquille. Alors, ma Dame, je vous en prie, montrez-moi.

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MessageSujet: Re: Une entrevue judiciaire   Une entrevue judiciaire I_icon_minitimeMer 20 Avr 2022 - 11:52



Pour la première fois depuis des mois, la Comtesse Solange d'Odélian se sentait en sécurité. L'odeur de pain chaud et l'amabilité des nobles présents l'aidait à calmer un peu sa nervosité, et elle eut un petit sourire gêné. Il était vrai qu'elle avait déjà beaucoup parlé, et que ce n'était guère convenable ; mais comment pouvait-on rester calme en accusant son mari de crimes aussi ignobles ?

Le sieur Athanase eut l'amabilité de lui avancer un fauteuil, ce dont elle le remercia d'une gracieuse inclinaison de la tête. Elle s'y installa, prit le verre de vin que lui tendait le Régent, la pâtisserie, retrouva sa voix dans un grand sourire.

- "Je vous remercie de votre amabilité, messeigneurs. Il est si bon de retrouver la civilisation !"

Elle but une gorgée de vin, reposa le verre à pied sur la petite table, prit le temps de grignoter le gâteau sucré, alors qu'un page faisait irruption dans la pièce, alertait le maitre de la Péninsule de quelques affaires urgentes. La politique était ce qu'elle était, et ne pouvait attendre ; aussi la Comtesse le salua d'une révérence formelle avant qu'il ne parte, avant de se rasseoir, dardant un regard souriant mais crispé au Chancelier.

Solange ne put retenir de crisper ses poings au niveau de son torse, aux dires de son interlocuteur. Elle ne désirait pas la mort de son époux ; mais pouvait-on laisser un pareil crime impuni ? Pouvait-elle fermer les yeux, au dépend de son propre privilège ? Pouvait-on bâtir vraiment sa vie sur des actes aussi odieux..? La réponse était non. La Damedieu ne fermerait pas les yeux...

Le coeur de la jeune femme se mit à battre très fort. Une nausée lui vint aux lèvres - elle-même jouait aussi sa propre vie, après tout - mais tendit ses doigts vers la fameuse cassette, où les preuves avaient été rassemblées, la prit sur ses genoux.

- "Seigneur Chancelier, je suis bien consciente que ... que les conséquences seront terribles. Cependant, les faits sont trop graves pour être ignorés. Nous le devons aux fantômes de ma belle-famille, mais également à la population d'Odélian. Les seigneurs d'Odélian ont un devoir envers ces terres, et ne sauraient être corrompus. C'est ce que nous enseigne la Damedieu."

Elle garda le silence, seulement rompus par ses doigts descellant le fermoir de la boite, avant de l'ouvrir.

- "Ces preuves entre mes mains, je ne pouvais déroger à la justice, ni des Dieux, ni des Hommes, Seigneur Chancelier."

Malgré tout, la jeune femme marqua un temps d'arrêt. Qui était-elle pour condamner son époux ? Les larmes lui vinrent aux yeux, mais ses gestes s'affermirent cependant, et elle sortit plusieurs objets avec précaution, qu'elle déposa près de son verre de vin.

- "Un soir, un homme est venu dans ma chambre. Il était masqué, et je me suis cru dans un rêve. Il y a quelques mois, après la naissance de ma fille, j'ai été fort malade, et j'ai dû prendre certaines médications pour m'aider à dormir. C'est pour cela que je n'ai pas alerté les sentinelles, puis... les propos de cet homme... m'ont profondément marqué. Il s'agissait de l'assassin du Comte Gaubert. Il m'a donén cela afin que je puisse... dévoiler son crime."

La noble péninsulaire reprit une gorgée de vin pour humidifier son palais desséché par l'appréhension, puis elle désigna du doigt l'empennage d'une flèche.

- "Voici l'empennage d'une flèche identique à celles utilisées par l'assassin."

Puis, d'une main tremblante, la jeune femme montra de l'encre, puis un parchemin et un sceau.

- "Le double du sceau des Prademont était en possession de l'assassin. Tout comme dans le bureau de mon époux, que j'ai fouillé durant cette nuit-là, il s'agit apparemment de l'encre, d'un papier spécial, ainsi que la cire ayant été utilisé à l'établissement d'une fausse correspondance ayant servi à incriminer les nobles que mon époux a condamné injustement pour le meurtre du Comte précédent et de sa famille."

Elle fut à nouveau prise de nausées. Tout cela était atroce, indécent.

- "Voici les deux contrats désignant "le Lys Noir" comme exécuteur des basses œuvres de mon époux. L'un était déjà dans la cassette, et le deuxième.. était dans un coffre dont j'ai trouvé la clé dans la chambre du Comte Charles. Et... ce papier..."

Dit-elle enfin, en indiquant un papier entaché de marques brunes :

- "Il s'agit de la partie manquante du contrat de prime retrouvé dans la cabine de cette pauvre enfant, cette malheureuse Blandine. Je ne suis pas sûre, mais... je crois qu'il s'agit de son sang. C'est horrible."

Oh comme Solange était sincère !

- "Enfin, voici la confession écrite de ... l'assassin. Mais... pardessus-tout... je sais qu'il s'agit de mon époux. Voyez-vous, il m'a demandé à plusieurs reprise de couvrir certaines de ses absences à la Cour. Il m'a dit devoir partir en voyage d'affaires, que Gaubert ne l'encombrerait plus. Il voulait plus. Quand j'ai été au procès, j'ai compris ce que mon époux avait fait durant ces voyages ! Il m'avait demandé de mentir pour lui, et je croyais être une bonne épouse, en lui obéissant, ainsi que j'en avais prêté le serment. Quand j'ai compris, il m'a tout révélé. Il m'a dit que je n'avais aucune preuve, que je lui devais d'être comtesse, que je lui devais obéissance absolue."

Solange se sentait sur le point de se sentir mal, mais il fallait tenir, et se confesser jusqu'au bout.

- "J'ai fait du mieux que j'ai pu pour répandre le bien autour de nous, mais une fois ces preuves en main, je ne pouvais plus me taire. Je refuse d'être complice de ces crimes odieux, seigneur Chancelier."

Elle se redressa. Elle n'avait plus le cœur de sourire, mais soutint néanmoins le regard de son interlocuteur. Elle faisait son devoir, et c'était uniquement cela qui devait compter à ses yeux. Le prix du rachat de son âme était à ce prix.
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MessageSujet: Re: Une entrevue judiciaire   Une entrevue judiciaire I_icon_minitimeLun 9 Mai 2022 - 0:17


Premier jour de Karfias de l'an 19 du XIe cycle.



Voici mes confessions écrites. Pourquoi si tard, pourquoi maintenant me direz-vous? Parce que, comme La Damedieu nous l'a enseignée lors de son apparition au temple:  Il ne  faut pas condamner le fils pour les crimes du père.  

Je suis un père et je désire amendement pour les enfants de ce monde. J'ai choisi, voilà longtemps, d'arpenter les sombres chemins d'Arcam sous le pseudonyme du Lys Noir. J'ai tué oui... Maintes fois, mais la conscience me taraude depuis que j'ai entendu les hurlements du fils de Gaubert Prademont lorsque ma flèche l'a transpercé. D'ailleurs, si le tas n'a pas été nettoyé en cet heure, vous pourrez trouver mon arc bien profond sous le tas de Fumier aux écuries du Cygne acceuillant.

Peut-être vous rappellerez vous cette vieille femme bavante et puante qui a attiré l'attention d'un de vos gardes. J'ai du m'uriner dessus pour le déjouer. Je ne dis pas cela par vantardise, mais pour bien vous faire comprendre que c'est moi l'assassin. J'ai agis seul...

Si vous doutez de mon identité, j'ai joins une cassette avec les pièces de ce forfait. Je pensais en tirer fierté, mais je n'en tire que cauchemars, gardez-les et que justice soit faite. Je les cites ici, pour que vous soyez certains que c'est moi. La vertèbre que vous avez, c'est la troisième du compte Gaubert, j'ai faite une encoche sur les os avant de l'extirper du cadavre, afin qu'elle soit uniquement identifiable. Si vous exhumez le corp, vous remarquerez qu'il manque sa main d'arme, celle qui portait sa chevalière et ses bijoux de familles.

Jamais, de toute ma longue carrière, ne m'a t'on jamais demandé de profaner un corp. Le Sergent qui s'était recu une de mes flèches dans la cuisse m'a laissé l'accès, malheureusement, je ne connais pas son nom. Le comte Charles de Prademont me l'a ordonné... Je les lui ai remis conformément aux instructions. Je ne sais pas ce qu'il en a fait...

C'est alors qu'il m'a donné la chevalière de feu comte Gaubert, avec une liasse d'échantillons d'écriture et une requête des plus étrange. Trouver un faussaire pour contrefaire toute la correspondance des héritiers de la famille, pour lui permettre d'atteindre ce poste qu'il convoitait tant. Le faussaire m'a remis le matériel excédentaire, que je joins, ainsi que sa copie du sceau comtal

Je me suis exécuté. Telle est la noirceur de mon âme. Néera me pardonne.

Il m'a aussi ordonné d'occire Blandine de Prademont. Jeune fille si innocente. Je me suis infiltré dans son navire, puis dans sa cabine une soirée de tempête. J'ai essayé de l'avertir, je lui ai montré le contrat sur sa tête... Mais elle n'a rien voulu entendre et m'a attaqué. Aussi ai je accompli les sombres desseins d'Arcam, avant de la jeter par dessus bord. J'ai joins le morceau de ce contrat qui restait en ma possession...

Je pensais que, satisfait, Sire Charles De Prademont me laisserait essayer de gagner ma rédemption et prendre ma retraite. Je ne veux plus tuer, comprenez moi bien. Mais Arcam me retient dans ses filets.

Et il s'est présenté hier, sous les traits de ce noble. Il veut redonner les soeurs Amaryllis et Myosotis De Tremer à leur père et ainsi sceller une alliance avec ce dernier. Pour cela, il doit se débarasser de leur tuteur, un estreventin, celui-la même qui les a retrouvée et pris en protection et qu'il a lui-même nommé officiellement. Claude Arun Corvac. Il ne peut le leur réclamer par les voies normales, lui ayant donné tout les papiers officiels et les demoiselles hors de son influence. Parce que je lui ai demandé.... Il m'a aussi demandé de tuer le comtesse Solange de Prademont, qui nuit à ses ambitions... J'ai essayé de tuer le premier, mais Néera a retenu ma main, soit elle louée. Parce que j'ai vu comment il s'occupait des Demoiselles. Comme j,ai vue comment la Dame de Prademont, malgré son état, prend soin de son enfant.

Ca ramène è ma première phrase. Tu ne condamnera pas le fils pour les crimes du père. Il faut arrêter ce dernier. Mais je ne peux plus tuer. Ma conscience m'en empêche désormais.

Je sais que vous n'avez que ma confession écrite. La parole d'un sombre assassin contre un comte, Intendant de la Justice Royal qui plus est. Mais je vous en conjure, au delà de ma confession, faites la lumière sur ses agissements, parce que maintenant, qui sait où il s'arrêtera?

Veuillez pardonner les propos brouillons d'un vieil homme sur le déclin. Ceci est mon chant du cygne, je ne tuerai plus, je vais me retirer et essayer de sauver une vie par vie que j'ai écourté.  Parce que telle est la loi immuable.



Lys Noir, L'Empoisonneur

*Un tampon fait avec la pièce signature de l'assassin professionnel est estampillé a côté du nom.
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MessageSujet: Re: Une entrevue judiciaire   Une entrevue judiciaire I_icon_minitimeSam 14 Mai 2022 - 15:27



Ses yeux perçants parcouraient les lettres joliment tracées de ces lignes assassines posées sur ce vélin que la jeune Comtesse lui avait tendu. L’homme de la Couronne n’exprimait rien, son visage semblait s’être figé hors du temps, c’était à peine si l’on distinguait ses respirations.
Il finit comme par soupeser la lettre avant la déposer délicatement sur la table, joignant les mains, il prit une profonde inspiration et laissa le silence s’étendre sur une longue et pesante poignée de secondes. Enfin, son regard vint se planter tel un poignard dans les yeux de la nordienne.

- En définitive, la raison qui a poussé ce vilain personnage à dévoiler toute l'affaire, serait que, par un miracle dont seul Néera a le secret, le bougre fit la rencontre de sa propre conscience au cours des dernières ennéades.

Un sourire en coin se dessina sur le visage d’Athanase, qu’il réprima dans un mouvement de tête laissant apercevoir l’espace d'un bref instant toute l’étendue de sa perplexité saupoudrée d’un amusement indubitable.

- Comme il est pratique de soulager sa conscience dans une simple lettre, sans avoir la véritable audace de témoigner en personne et mander une quelconque forme d’absolution.

Le Grand Chancelier se pencha alors sur les autres pièces à conviction apportées par la dame du Nord. Des faux, des contrats et de quoi confirmer que l’auteur des meurtres était aussi celui de cette lettre d'aveux. Le front plissé sous la réflexion, il revint à la Comtesse.

- Nous allons demander le concours du Duc de Serramire qui fera envoyer des hommes vérifier les dires de cette lettre. Et nous jaugerons ainsi du crédit que nous pourrons lui accorder. Explicita Athanase qui rangeait précautionneusement chacune des ces preuves dans le coffret. Le temps que cette affaire soit réglée, nous assignerons des soldats à votre protection, quand bien même cela puisse vous paraître contraignant, vous n'avez malheureusement guère le choix car votre situation l’exige.

Les mains du Grand Chancelier se saisirent dudit coffret, alors que l’homme se levait de son fauteuil.

- Vous pourrez vous reposer entre ces murs autant que nécessaire ma Dame. Je vais vous faire envoyer quelqu’un. Et, soyez sans crainte, je vous tiendrai personnellement informé de l’avancée des événements.

Sur ses mots, Athanase entreprit de s’éloigner et d’ouvrir la porte du petit salon, il murmura quelques mots à l’intention du garde qui, dans un hochement de temps, s’éloigna d’un pas rapide.

- Ma Dame. Conclut-il en inclinant légèrement le buste avant de refermer la porte derrière lui.

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