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 Tels des étrangers | Aldir & Alicia

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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 8 Jan 2023 - 21:23

Premier jour du mois
Printemps, Bàrkios 20:XI


Un salon de la Cour d'Odélian.
On pourrait croire que je suis habituée à un tel environnement mais les choses sont très différentes à Arétria. Peu de nobles logent à la citadelle. C'est une place forte plus qu'un lieu d'habitation. On vit au rythme des visites et du quotidien, si lent pour quelqu'un comme moi qui n'avait pas le droit de quitter l'enceinte de notre résidence et n'avait aucune charge ni responsabilité.
Alors non. Je n'ai jamais connu un tel univers. Celui des courtisans, présents pour suivre les intrigues d'Odélian -voire y participer pour certains-, pour discuter de tout et de rien, pour faire circuler les commérages... En si peu de jours, j'ai entendu tant et tant d'informations, contradictoires pour certaines, que j'ai rapidement compris que chacune d'elles était potentiellement erronée. Que ce soit voulu ou non, je ne saurais le dire car on peut trouver des avantages à médire sur son voisin.

Tous sont polis avec moi. Peut-être un peu trop. J'ai l'impression de nager dans un océan rempli de requins qui me tournent autour et me guettent, attendant leur heure pour frapper, ou me défendre suivant là où va leur intérêt. Si je reste courtoise et joue leur jeu, je n'ai accordé ma confiance à personne d'autre que Clothaire. Le père de la Régente me semble également être quelqu'un de bien. Je retrouve en lui des traits militaires qui me sont si familiers...
Cependant, dans tous ces méandres, j'ai réussi à trouver une chose qui me fait du bien, me rassure. Dans ce salon, on trouve quelques instruments à disposition des nobles qui s'ennuieraient. Et, parmi eux, il y a une harpe. Alors, chaque jour, je viens ici et je joue jusqu'à ce que mes doigts me fassent trop mal pour continuer. Ayant abandonné la musique pendant deux mois, j'ai perdu cette fine épaisseur qui me protégeait de ce désagrément. De toute manière, si j'arrive à obtenir ce que je veux, je n'aurais plus le temps de jouer toute la journée, comme autrefois.

Depuis de longues minutes, je joue sans discontinuer. Je suis si plongée dans les mélodies qui s'enchaînent que j'en oublie les quelques conversations discrètes qui ont lieu dans la salle. Je ne vois rien des allées et venues, fixée sur l'instrument ou les yeux clos pour mieux m'immerger. La musique est douce, légère et vibrante à la fois. Elle n'a rien de monotone car j'y mets tout mon cœur pour jouer chaque note. Je dose les accélérations et les temps de pause avec tout mon savoir faire.
Finalement, j'atteins le bout de cette partition que je connais par cœur, si bien que je n'ai même pas besoin de l'avoir sous les yeux. Je marque un arrêt, mes mains suspendues avec grâce dans les airs durant un instant avant de se pauser à nouveau sur les cordes et ainsi les faires taire définitivement. Je me redresse et repousse la harpe pour la remettre droite. Je regarde le bout des les doigts rougis et les masse. C'est terminé pour aujourd'hui...
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeMar 10 Jan 2023 - 12:15




Mon départ de chez moi reste un mystère, bien que ma belle-sœur m'ait expliqué en large et en travers les raisons de sa décision. Il fallait me protéger. Quelle est l'utilité d'être un combattant aguerri si, dès qu'on réussit ses missions et énerve un brin les malandrins qui chuchotent des idées pour m'occire, il me faut fuir ? Le fait d'être apprécié et qu'on ne veuille pas me voir mourir devrait me faire chaud au cœur, mais comment puis-je être pris au sérieux, franchement ?... Un ordre est un ordre, et pendant que mon aîné, capitaine des Merles, reste auprès du Duc d'Erac pour le protéger, - ce qui est une manière étrange de vivre ses noces -, c'est elle qui commande. Et quand elle m'ordonne de rejoindre le Comté d'Odelian où je serai bien reçu car "la Comtesse douairière et la nouvelle duchesse sont amies", je dois obéir... et emmener mon chien, Natik, chienne ourse blanche, qu'elle craint car cela reste un animal qui pourrait bouffer mes neveux. Bref...

Le voyage fut long et tranquille. Je n'avais aucune raison de me presser et je ne voulais pas épuiser Natik, un chien restant moins endurant qu'un cheval. Une fois la route d'or rejointe, j'ai pu accompagner des convois marchands, ravis d'avoir un chasseur pour les protéger, d'autant plus qu'en guise de paiement je ne réclamais qu'une place dans le chariot pour Natik. Comme à l'ordinaire, je n'ai pas jouer de mon statut de noble, car il m'ennuie et passer pour un chasseur me convient. Il faut dire aussi que la plupart des nobles se baladent en armure et avec une épée, et que je me balade en tissu, avec quelques protections de cuir, mon arc et deux dagues. Alors on m'identifie plus vite comme un chasseur que comme "Le chevalier aux dagues", titre sous lequel je ne suis connu que chez moi... et encore...

C'est amer que je débarque en Odélian mais ma bonne humeur revient petit à petit. Déjà, ils étaient informés de mon arrivée et m'invitaient à rencontrer l'assistant grand argentier de la Comtesse, cette dernière n'étant pas encore rentrée de la rencontre des trois couronnes. La ville est magnifique et paraît riche. Au final, ce fut l'intendant comtal qui m'a reçu, l'assistant grand argentier étant occupé à la bibliothèque semblait-il. Il m'a proposé un logement dans le château en attendant le retour de la Comtesse et il ne doutait pas que le Conseiller militaire, fiancé de la Comtesse douairière, me trouverait une mission. A la différence de chez moi, ici, on m'estime capable, car je suis chevalier. Et cela a de quoi revigorer mon égo qui a bien souffert ces derniers mois. Qu'il faille que je vois avec lui si j'avais l'autorisation de chasser ne m'a pas trop dérangé. Natik, elle, y était autorisée. Elle aime croquer du petit gibier qu'elle chasse elle-même.

Et ce matin, je l'ai accompagnée dans sa sortie, comme je le fais régulièrement. Cela m'oblige à m'entretenir, en pratiquant la course à pied puis en répétant mes techniques à la dague. Il eut été malvenu que je fasse pareil avec mon arc. Ne pas avoir l'autorisation de chasser et sortir avec un arc aurait fait suspecter du braconnage, et me faire mal voir dans une contrée lointaine est tout sauf une bonne idée. Je suis rentré avec une fatigue saine, celle née d'un bon entraînement, et après avoir fait ma toilette et nettoyer les pattes de Natik, ce qui a impressionné les rares témoins, vu que l'animal peut m'arracher le bras d'une simple morsure et n'apprécie clairement pas ce genre de soin, j'ai rejoint les bâtiments, avec l'envie d'en faire le tour pour découvrir plus que ma simple chambre.

Mais c'est Natik qui a bifurqué, attirée par je ne savais quoi au départ, avant d'identifier moi même le bruit d'une harpe. C'est un son auquel elle n'est pas habituée, mais qui l'intriguait. Et une fois arrivé dans la salle, elle s'est mise au fond et s'est allongée pour écouter. Ainsi donc, j'ai une chienne mélomane. J'avoue sans honte que je ne le suis pas. Le bruit est agréable, mais juste un temps. Par chance pour moi, le concert, était-il improvisé ou non, prend rapidement fin. J'applaudis, puis en réalisant que je suis le seul j'arrête, avant de regarder Natik qui émet un petit soupir en se relevant. Cela m'amuse et je lui flatte l'encolure avant de réaliser qu'il ne reste personne entre la musicienne et nous. Je lui adresse un sourire.

- Dame, vous vous êtes faite une amie et ça n'est pas chose facile, mais vos notes et mélodies ont plu à mon amie Natik. J'ignore d'où lui vient son côté mélomane, je l'ai depuis qu'elle est toute petite et je l'entraîne rarement à des concerts. Sa présence ayant le don de mettre les gens mal à l'aise, étrangement. Sans doute son pelage blanc...

Référence à sa propre chevelure, peu ordinaire chez un homme jeune et en pleine santé, ce qu'il est visiblement. Déjà, il fait signe à Natik de le suivre, pour laisser la Dame tranquille et poursuivre ses pérénigrations. L'heure du repas approche, puis il sera temps d'aller voir les soldats du Comté et voir s'ils accepteraient qu'ils partagent une cible d'entraînement. Pour le combat épée contre dague, il préfère éviter pour l'heure, ne voulant pas dévoiler ses techniques. Un eraçon archer ne surprendra pas trop, le Duché a une excellente réputation concernant les archers longs, particulièrement du côté de Hautval.



Dernière édition par Aldir de Rochefouchart le Mar 14 Fév 2023 - 11:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 15 Jan 2023 - 14:20

Des applaudissements solitaires me tirent de la torpeur dans laquelle la musique m'avait emportée. Un peu surprise, je me retourne vers l'homme qui me complimente par ce geste. Je n'ai que le temps de discerner ses cheveux blancs -ce qui me permet de l'identifier comme un homme d'âge mûr- lorsque quelques nobles s'avancent pour me complimenter. Je leur souris afin de les remercier, même si je ne saurais dire s'ils sont sincères ou non... Je ne montre rien de mes doutes et, mes mains désormais soigneusement posées sur ma robe, j'affiche un air agréable et poli.

Savent-ils mes doutes ?

Puis ils s'éloignent, presque aussi vite qu'ils sont venus. Je les observe repartir, me demandant pourquoi ils me témoignent tant de gentillesse. Qu'ont-ils en tête ? Mais une voix me sort de mes réflexions et je me tourne à nouveau vers l'homme de tout à l'heure. Sa voix ne s'accordent pas avec ses cheveux, aurait-il...

Je suis coupée net dans ma pensée tandis que je remarque l'énorme masse à ses pieds. Ou, plutôt, à ses côtés. C'est... un chien ? Une vague de peur me fige un bref instant. Oui, c'est un chien mais qui adopte une réaction tout à fait normale tandis que son maître le cajole. Sa taille n'en demeure pas moins impressionnante. Cependant, à mesure qu'il me parle d'elle, je sens cet instant suspendu s'éloigner et le temps reprendre peu à peu son court. Je souris à sa dernière réplique sans faire le parallèle entre la couleur de ses cheveux et celle du pelage de l'animal. Je suis trop terre à terre à ce moment précis pour intégrer cet humour.

-Eh bien, je suis ravie d'avoir su capter l'attention d'un tel auditoire. Je ne suis guère habituée aux animaux, j'ignorais qu'ils pouvaient apprécier la musique.

Mon regard se détache de la dénommée Natik pour se porter vers son maître. En m'attardant sur son visage, je réalise qu'il est bien plus jeune que ce que j'imaginais. Il doit être un petit peu plus âgé que moi, ce qui signifie qu'il a... au moins trente ou quarante ans de moins que je l'ai cru de prime abord.
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeLun 16 Jan 2023 - 16:09


Je ne peux m'empêcher de sourire quand la dame, ou damoiselle ?, me confie qu'elle n'est guère habituée aux animaux.

- De là d'où je viens, nous avons un peu plus l'habitude des animaux, mais Natik n'est pas sans poser question. Ma belle-sœur, qui a le triple avantage d'être l'épouse de mon aîné et la mère de mes deux neveux, donc en lien direct avec les trois mâles de ma famille, se méfie de Natik sous le fallacieux prétexte que ça reste un animal qui pourrait dévorer en deux bouchées mes neveux sur un coup de tête. En théorie, cela n'est pas faux, mais Natik ne croque que les combattants, pas les enfants. Et encore, que sur mon ordre.

Il me semble oublier quelque chose, aussi estimé-je précieux de préciser :

- Aldir de Rochefouchart. Cadet du Seigneur de Rochefouchart, actuel capitaine des Merles, qui est la garde rapprochée du Duc d'Erac. Chevalier eraçon envoyé ici par sa belle-sœur. C'est à Rochefouchart qu'on soigne les chevaux blessés, ce qui fait qu'on y est habitué. Et si notre cidre est réputé, les forêts alentours font que j'aime beaucoup m'y balader. Le gibier y est nombreux. Si vous aimez la nature, vous pourriez vous y plaire. Mais bizarrement, Natik est un excellent contrexemple.

Elle me regarde car j'ai cité son nom et je lui adresse un clin d’œil que forcément elle ne comprend pas. Mais elle me connaît assez que pour comprendre que ça risque d'être long et ennuyeux, aussi baille-t-elle avant de s'allonger.

- C'est mon frère, le Seigneur de Rochefouchart, qui me l'a offerte alors qu'elle était encore petite. J'étais un adolescent un peu difficile et depuis quelques mois j'avais eu une attitude irréprochable. La période la plus longue où il n'y avait rien eu de particulier à me reprocher, vous voyez ? Aussi m'a-t-elle été offerte. Le frangin l'a choisie car comme moi, elle avait le poil blanc. Et nous nous sommes entendus de suite, ce qui fait qu'elle est devenue ma meilleure amie. Et aussi sauvage soit-elle, elle préfère les châteaux au plein air. Mais je vous rassure, elle est heureuse aussi en extérieur. Mais elle adore les cheminées, les couloirs et considère le "grand extérieur", donc ce qui sort du château, comme son garde manger. Elle est jeune et a besoin de se dépenser, comme son maître. Mais moi, je préfère les forêts et les tavernes aux châteaux. Si j'avais pu choisir, je dormirais en forêt, ou s'il fait vraiment trop froid dans une taverne, plutôt qu'au château, aussi magnifique soit-il. Même si au final j'ai peu voyagé, depuis que je suis chevalier, j'ai connu des missions à la Capitale et en Serramire, mais ça sera la première fois que je resterai plus d'une ennéade au même endroit.

Je lui adresse un sourire amical en remettant une mèche rebelle en place. Le temps de mon laïus, je l'ai fixée droit dans les yeux. Les présentations sont faites, du moins de mon côté et en matière de diplomatie, j'estime avoir fait le nécessaire. reste la galanterie.

- L'heure du repas approche, si vous le souhaitez je peux vous accompagner jusqu'à la table. Il faudra juste que je bifurque jusqu'à ma chambre pour y mettre Natik. Les gens ont tendance à lui donner de la nourriture, ce qui n'est pas à faire. Et l'étiquette m'interdit d'enguirlander les gens qui agissent mal en pensant agir bien. Aussi, l'enfermer le temps de mon repas est un rituel qu'elle accepte mieux que moi. C'est pourquoi nous aimons manger seuls, en général. Ayant été invité (ou imposé, se dit-il) ici, il serait malvenu que je fasse table à part. Après tout, je représente un peu le Médian dans le plus beau Comté du Nord.

Ce qui pour lui ressemble à une corvée, mais il a appris à taire ses pensées quand cela reste possible.
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 22 Jan 2023 - 23:08

Pour quelqu'un qui s'apprêtait à partir, je le trouve terriblement bavard soudain. Pourtant, je reste là à l'écouter, les mains posées l'une au-dessus de l'autre sur mes jambes, me tenant droite et digne tel que mon éducation me l'a enseigné. Je ne dis rien, hormis les quelques fois où son discours m'y invite.

-Malheureusement, je ne suis pas plus habituée aux animaux qu'à la nature.

Je le déplore mais il me serait difficile d'exprimer de véritables regrets sur ce que je ne connais que si peu. J'ai connu un peu la vie dans les champs à Terrefière mais cela se trouve bien loin d'une échappée en forêt comme il semble l'apprécier. Je ne peux comprendre son engouement et je ne peux de toute façon pas m'y essayer. Je fais ensuite un signe de tête négatif lorsqu'il me demande si je vois de quoi il parle lorsqu'il s'agit de ne rien avoir à se reprocher pendant un temps. Je n'ai jamais vraiment eu la possibilité de mal me comporter.
Alors qu'il me propose de m'accompagner et clôture son propos, je nous trouve finalement un point commun et j'étire un sourire qui dépasse la politesse cette fois et se fait plus amical. Il vient d'arriver pour être, malgré lui, le représentant de son pays. J'ai compris depuis longtemps qu'il est le chevalier dont Clothaire m'a parlée mais j'ignorais qu'il avait un rôle similaire au mien.

Un bref instant, je me baisse pour ramasser quelque chose posé à même le sol de l'autre côté de ma chaise. Mes cannes dans une main, je me lève sans aide pour faire face au dénommé Aldir. Je baisse la tête, mimant par sa seule aide la révérence que je suis toujours incapable de faire. Je me présente à lui, ignorant qu'il me connaît un peu et qu'il sait pour mon mariage et l'attaque dont j'ai été victime avant de venir à Odélian.

-Alicia de Terresang, envoyée ici par son frère en tant qu'Ambassadrice. J'aurais dû accompagner la Comtesse douairière dans ses voyages mais je l'ai manquée de peu.

Et je n'étais de toute manière pas en état de le faire...

-Ce temps m'a néanmoins été plus que profitable. Je continue sans entrer dans les détails, ne souhaitant pas aborder ce sujet avec un parfait inconnu. Il semblerait que notre présence ici revêt des origines similaires. Nous pouvons donc nous comprendre, du moins j'imagine.

Tandis que la pièce se vide peu à peu, un homme était resté, semblant attendre quelque chose en se tenant un peu en retrait de notre conversation. Cependant, voyant que je semble accepter l'invitation du nouveau venu, il décide de s'éloigner à son tour, nous laissant à présent à bonne distance d'oreilles indiscrètes.

-J'apprécie votre offre et elle est la bienvenue. En espérant que ma compagnie rendra votre séjour en ces lieux moins désagréable.
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeJeu 26 Jan 2023 - 11:56



- Voilà qui est dommage...

Ne peut s'empêcher de soupirer Aldir quand la dame avec qui il converse lui avoue être peu commune avec la nature et les animaux.

- La vie dans un château a ses avantages, je n'en disconviens pas même si ça n'est pas là ma vie préférée, mais s'ouvrir les horizons et profiter de ce que les alentours peuvent offrir est d'une richesse infinie. Évidemment, rien ne vous oblige à chasser, chacun ses passions après tout. Mais une balade en forêt et la possibilité de manger un fruit sauvage directement cueilli en vaut largement la peine. Possible que ça soit moins simple pour les filles. Je n'ai eu pour modèle féminin, du moins dans ma famille, que ma mère et ma belle-sœur. Et comme leurs époux étaient souvent appelés loin du château seigneurial, père étant guerrier et le frangin chef des merles, ce sont elles qui gèrent la Seigneurie. Cela leur octroie sans doute une plus large liberté que dans un lieu où le seigneur vit sur place, j'imagine.

Le mouvement qu'elle fait vers ses orthèses et sa présentation me font comprendre que je l'ai déjà vue, mais ailleurs qu'ici. Même s'il me faut quelques secondes pour le comprendre. Cela me laisse le temps de répondre à sa révérence par un salut tout ce qu'il y a de nobiliaire.

- La noble aretane aux orthèses se nomme donc Alicia de Terresang ?

J'ai tenté de le dire avec tact, mais il est possible que l'expression de surprise se soit entendue dans ma voix. C'est que si je parviens à cacher mes sentiments lorsque je combats, quand il s'agit de diplomatie, mes défauts restent trop visibles, malgré mes efforts.

- J'ai mis quelque temps à vous reconnaître, dame de Terresang. J'espère que vous me le pardonnerez. Il me semble que vous avez changé de coupe de cheveux même si sur ce plan je puisse me tromper. Après tout, quand la délégation ducale était en Aretria, vous étiez au centre de la place alors que j'étais sur les remparts ; la place d'un archer chargé d'aider à la sécurisation des lieux pour son Duc. Et votre rééducation était moins avancée.

Aïe, pile poil la chose à ne pas dire. Mais il semble que le jeune chevalier ne s'en soit même pas aperçu. D'autant qu'il poursuit.

- J'ai été impressionné comme rarement par votre admirable action le jour de l'exécution de ces malfrats aretans. Vous avez été la seule, délégation eraçonne incluse, à oser manifester votre désapprobation quant à la cruauté de l'exécution en quittant les lieux. J'éprouvais le même sentiment, mais je n'ai eu ni votre tempérament ni votre courage. Il m'aurait plu de vous témoigner toute mon admiration ce jour-là, mais j'ai dû rester pour protéger à distance le couple ducal, bien qu'à l'époque ils n'étaient encore que fiancés et par la suite je n'ai plus eu l'occasion de vous croiser. Et enquêter sur vous aurait été une faute diplomatique majeure.

Il lui sourit.

- C'est pourquoi je suis heureux de pouvoir vous saluer ce jour avec un respect absolu. N'imaginez pas que la torture ou les exécutions me révulsent, surtout si elles ont lieu d'être. Mais les tortures se doivent d'être faites en privé et les exécutions se doivent d'être rapides, histoire de ne pas faire des condamnés des martyrs et leur attirer une once de sympathie. J'imagine qu'il y avait des raisons pour qu'il en aille autrement ce jour-là et je n'étais pas en mesure d'en juger, mais votre réaction m'a rassuré sur l'humanité en général et les valeurs aretanes en particulier. Vous êtes l'une des femmes les plus remarquables que j'ai eu l'honneur de rencontrer.

Il dessine une nouvelle révérence respectueuse et hésite à lui offrir son bras, ignorant si cela pourrait l'aider pour ses déplacements ou si au contraire cela la ralentirait.

- J'eus eu grand plaisir à accompagner une admirable musicienne jusqu'à sa table, mais sachez que maintenant que je sais qui vous êtes, cela ne sera plus un plaisir, mais un honneur. Je suis vôtre jusqu'à ce que vos activités d'ambassadrice ne vous appellent loin de moi. Sachez que de mon côté, je ne suis pas ambassadeur. Je suis au mieux un demandeur d'asile. Je ne représente mon duché que parce que j'en suis originaire. Mais au contraire des guerriers et des diplomates, les combattants font rarement de bons ambassadeurs. Heureusement, nous sommes peu nombreux.

Qu'elle ait choisi son bras ou ses orthèses, Aldir accompagnera donc la dame jusqu'à la salle à manger, puisqu'il s'y est engagé. Sa chambre étant sur le chemin, installer Natik ne posera aucun problème ni ne nécessitera une déviation.

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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 29 Jan 2023 - 21:55

Je fronce presque imperceptiblement des sourcils alors que le jeune chevalier évoque ma coupe de cheveux. Cela signifie que nous nous sommes déjà rencontrés ? Quand ? Où ? Cela ne peut être qu'à Arétria mais je n'ai aucun souvenir de l'y avoir croisé. Un visiteur d'Erac ne serait pas passé inaperçu. A moins que...

Aldir ne tarde pas à me confirmer ce que je craignais... Il faisait partie de la suite du Duc lors de son récent passage dans notre capitale comtale... Cela explique que je ne l'ai pas vu. Il y avait trop de monde et je n'étais de toute manière pas en état de remarquer qui que ce soit. S'il évoque ma misérable apparence ce jour-là, alors que je suis ravie que tous soient sortis pour rejoindre la salle à manger ou leurs appartements et qu'il n'y ait personne pour nous entendre. Je n'avais pas fière allure, c'est le moins que l'on puisse dire. A mon arrivée ici, on m'a crue simplement fatiguée mais l'eraçon, lui, connaît la vérité...
Alors que j'avais légèrement détourné les yeux à l'évocation de cette affreuse journée, je les relève bien vite vers Aldir en l'écoutant. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à de telles éloges. Contrairement à d'autres, il n'a pas vu dans mon geste une marque de faiblesse, même si je ne peux nier que je ne pouvais supporter cette vision d'horreur après celles que j'avais eu à endurer. S'il l'a perçu avant tout comme une marque de protestation, alors tant mieux. Car je n'ai jamais approuvé ce massacre.

-Ces gens étaient condamnés pour des actes ignobles. Pour autant, peut-on dire que nous nous sommes montrés plus civilisés qu'eux ? J'en doute. Mais mon frère n'a pas cette vision des choses. Il applique davantage l'adage "œil pour œil". Et il lui est d'autant plus difficile de comprendre mon point de vue alors que cette exécution publique aurait dû me venger... selon lui.

Mon regard s'est baissé de nouveau mais je me reprends bien vite. Dans une inspiration qui chasse cette scène de mes yeux, je les relève vers mon interlocuteur et esquisse un sourire poli. Malgré mes traits candides et ma frêles silhouette, je sais me montrer digne et plus adulte que je n'en ai l'air. Comme maintenant.

-Je vous remercie pour vos louanges, Sire Aldir. Rares sont ceux qui savent regarder au-delà des apparences. Il me sera agréable de partager votre compagnie.

A ces mots, je prends son bras et me place à son côté de manière à faire face à la porte. Privée de mes cannes qui demeurent dans ma main, je me sers de son bras comme d'un appui de secours. Je pourrais m'en passer mais de quoi aurais-je l'air ? De l'infirme que je suis, sans nul doute... J'arrive à conserver la tête haute, affublée de mes orthèses, mais on ne peut néanmoins ignorer mon état à cause de leur seule présence. Avec un soutien comme celui que m'offre le chevalier, je fais illusion.
Dans le couloir, Ylasse attendait sagement. En me voyant sortir, il se redresse. En me voyant accompagnée, il garde ses distances et ne me suit que de loin, demeurant à une dizaine de pas derrière moi. C'est la première fois que j'accepte le bras d'un de ces messieurs qui me tournent autour tels des vautours. Je suppose qu'il doit être surpris mais je n'imagine pas un seul instant ce qu'il se figure. Lui voit la scène bien mieux que moi : une jolie jeune femme au bras d'un beau jeune homme. Mais je n'ai pas ces idées en tête... L'annulation de mon mariage m'a rendue impropre à une seconde union. Et je n'en veux de toute façon pas... Après avoir réalisé dans quelle cage j'étais enfermée, j'aspire à présent à la liberté.

Je suis Aldir sans un mot. Je l'attends patiemment tandis qu'il enferme sa chienne dans ses appartements. Il me retrouve exactement au même endroit, les mains jointes sur mes cannes. Je reprends son bras et nous nous rendons jusqu'à la salle à manger. Là, il me guide jusqu'à une place et m'aide à m'y asseoir, repoussant la lourde chaise pour moi, tel un gentilhomme, avant de s'installer à mes côtés. Autour de nous, plusieurs personnes nous observent, manifestement intrigués, voire mécontents, après l'entrée que nous venons de faire. Je fais mine de ne pas le remarquer et reporte mon attention sur celui qui m'accompagne aujourd'hui.

-Si vous n'avez pas assisté au banquet à Arétria, alors vous ne comprendrez certainement pas ma remarque mais, j'ai du mal à m'habituer à un tel faste. Dis-je en regardant l'ensemble des plats disposés sur la table. Il y a de tout... On ne manque de rien à Odélian et ce n'est pas une chose que je connais. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles je me sens à part ici. J'ai conscience de la chance qu'ils ont d'avoir une table aussi garnie.
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeLun 30 Jan 2023 - 17:57


Les choses se passent bien du point de vue d'Aldir. Lui qui n'est vraiment pas doué pour ce qui est conventions sociales et diplomatie a le sentiment de bien s'en sortir et paraît même déterminé à survivre honorablement au repas, où il adoptera sa tactique habituelle : se mettre en retrait, se faire tout petit et laisser les autres parler, car se taire est quasiment la seule manière pour lui d'éviter tout impair, et il a un talent indéniable pour les commettre. Et il en était là de ses réflexions quand l'aretane lui parle du jour de l'exécution... et du fait qu'elle avait été la victime des exactions des exécutés...

- Félicitations, mon brave Aldir. Dans ton incroyable liste des fautes diplomatiques et des bourdes monumentales que tu as commises, celle-ci arrive largement en tête de liste... et sera difficile à dépasser.

Bon, il pourrait gifler le Roi lors d'une séance publique ou uriner sur un pair du royaume, mais même s'il le faisait il doute que ça dépasse... ça. Mais ce n'est pas ce que la dame retient, mais mes louanges. Que les Dieux en soient remerciés. Autant ne plus insister sur la bourde.

- Cette propension qu'ont les mâles à agir pour les dames sans demander leur avis m'indispose. Oh, ne croyez pas que l'Erac soit une terre où les femmes ne sont pas sous le joug des hommes, mais le Seigneur de Rochefouchart qui est aussi mon aîné est souvent aux côtés du Duc, ce qui fait que ma mère, partie aujourd'hui et ma belle-sœur ont géré la Seigneurie régulièrement et certaines baronnies par chez nous sont même aux mains d'adolescentes. Le frangin, qui à la différence de moi est un maître en diplomatie, fait confiance aux femmes de la famille et les soutient publiquement, puis il n'hésite pas à prendre leurs avis et à les écouter. Aussi, si votre frère voulait que vous ayez votre vengeance devait-il à tout le moins vous demander quelle vengeance vous vouliez. Et même en n'étant pas un surdoué en diplomatie et donc incapable de comprendre les non-dits, votre désapprobation si clairement marquée quant à la méthode était un indice qu'il faisait fausse route. Mais bon, les guerriers, plus encore que les diplomates ou les combattants, sont rigides. Ce qui n'est pas toujours mauvais. S'il a survécu jusqu'à son âge tout en guerroyant, c'est qu'il a des qualités que je respecte.

Ceci étant dit, il se doute qu'il y a des femmes qui ont certainement à se plaindre de lui. Et à choisir, il préférerait ne pas ajouter la diplomate aretane à cette liste. Aussi fait-il silence et prend-il le chemin vers la salon où se tient le repas, en lui offrant un bras solide sur lequel elle peut s'appuyer et en ne commettant pas de faute d'étiquette en repoussant sa chaise une fois à table. Je marque un instant d'hésitation quant à la conduite à adopter par la suite. Dois-je m'installer à ses côtés ou prendre place comme je l'envisageais, en retrait ? Puis je me souviens qu'elle a indiqué vouloir partager ma compagnie. Qui plus est, elle poursuit la conversation, ce qui est une invitation à rester.

- Non, je n'étais pas du banquet. Dans la hiérarchie aretane, je suis le dernier de la noblesse, en tant que jeune chevalier sans terre. Et en plus de notre délégation, nous avions la délégation ferneloise. C'est Louise de Fernel qui avait été invitée, car c'est elle qui s'occupe d'Harven, l'héritier comtal... Je réalise en le disant que je n'avais pas besoin de le préciser, vous connaissez Harven, forcément. Mais si cela peut vous rassurer, à Rochefouchart non plus, nous n'avons pas un tel faste... parce que nous recevons rarement autant de monde. Cela reste une petite seigneurie.

Mais il ne semble pas s'en plaindre, Aldir est du genre à manger bien. Vu qu'il se dépense beaucoup, manger beaucoup ne lui pose aucun problème.

- Je me charge de ramener les viandes en général, étant chasseur. Le gibier est abondant par chez nous, même un mauvais chasseur ramènera une proie. Mais j'apprécie les fruits et légumes, bizarrement. Je... Veuillez m'excuser...

Il se lève, se racle la gorge et dit de façon claire et audible :

- Vous avez un souci avec les étrangers ?

Il l'a dit à l'assemblée présente, sans chercher à distinguer quelqu'un. Les intrigués ont rapidement détourné le regard, plusieurs mécontents aussi. Aldir semble calme, et son regard vert clair ne semble pas dévier. Si l'une des personnes présentes devait mal le prendre, cela finirait probablement en duel et nul ici ne pourrait évaluer le niveau de ce jeune chevalier. Les choses se règlent régulièrement par un duel en Erac, et là Aldir a estimé que l'attitude de certains ici présents mettaient son honneur de chevalier en cause, ce qui l'autorise à réagir. Mais visiblement, personne ne semble vouloir dépasser le regard inamical, aussi se rassied-il pour reprendre la conversation.

- A Fernel également, du moins quand j'y suis arrivé seul, il y avait de la méfiance à mon égard, puis les choses se sont tassées. Mais ils m'ont reproché de ne pas y avoir réagi, ne comprenant qu'après plusieurs jours que j'étais plus proche d'eux qu'ils le pensaient. Raison pour laquelle, ici, je me le suis permis d'exprimer mon ressenti. Les nordéens sont des gens fiers, avec l'honneur chevillé au corps je ne vous apprends rien. Et je suis un chevalier qui est venu en paix. Si je ressens une attitude comme insultante, il m'appartient d'y réagir.

Et si les regards étaient pour l'ambassadrice aretane, mieux vaut que chacun pense qu'ils étaient pour lui. Lui n'est ambassadeur de rien, même un accrochage avec un odelianais n'entraînerait aucune catastrophe. Alors qu'un incident diplomatique avec l'ambassadrice d'une terre avec laquelle le Comté était en conflit il y a peu pourrait entraîner une nouvelle guerre. Aldir l'aurait-il compris ? Lui seul le sait.

- J'ai demandé à ma belle-sœur de promulguer une loi interdisant les tourtes au colcaze sur nos terres, avec exécution immédiate de l'auteur de cet attentat culinaire. Elle a cru que je plaisantais. J'en reparlerai à mon frère quand il sera revenu des festivités des gens de la Haute.

Il a tenté de rester sérieux, puis lui fait finalement un clin d’œil. Ces tourtes sont une hérésie, mais de là à condamner son auteur à mort, il y a une marge qu'il n'est pas encore prêt à franchir. Il prend un assortiment de légume et ne prend que de l'eau en accompagnement. Il va manger léger, car après cet agréable intermède il compte s'entraîner solidement. Pour le cas où un des nordéens voudrait quand même l'entraîner dans un duel, il sache qu'Aldir sait se battre. Et même sans cela, il s'entraînerait dur. Car il ne sait rien faire d'autre. Il est temps qu'on l'utilise pour ses capacités par ici. Sa réaction un peu trop vive à des regards en biais indique qu'il manque d'activité, mieux vaut qu'il s'épuise.

- Bon appétit !

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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeSam 4 Fév 2023 - 11:50

Les paroles d'Aldir au sujet Magnus et de ce qu'il aurait dû comprendre de ma réaction sont justes mais mon frère ne s'embarrasse pas de l'avis de sa petite sœur. Il pourrait peut-être, si j'avançais des arguments suffisamment solides et que j'y mettais suffisamment de conviction. Mais, sur cet évènement particulier, même si j'en avais eu la force, il n'aurait rien entendu quoi qu'il en soit. J'étais trop affectée pour avoir les idées claires selon lui, ce qui n'est pas totalement faux. Et puis, il criait vengeance... On m'a fait souffrir, il fallait que le fautif souffre plus encore selon lui. Il aurait pu le faire en privé et faire un exécution classique mais il voulait que tout le monde voit la force de sa colère et de sa rancœur. Seulement, le chevalier eraçon a raison : il en a aussi fait un martyr aux yeux des brigands et des criminels...

Aldir semble très au fait des bonnes manières et ne commet pas la moindre faute, depuis le soutien qu'il m'apporte pour me permettre de marcher avec dignité malgré mon infirmité jusqu'à la courtoisie dont il fait preuve pour m'installer et prendre place à mes côtés lorsque je lui en fais la demande. Néanmoins, mon invitation est une faute de ma part... Je n'y ai pas réfléchi... Et la conséquence en vient subitement alors que mon compagnon de table se relève le temps de dissuader les importuns de continuer à nous dévisager de la sorte. Pour ma part, je baisse les yeux et je n'ai plus vraiment le cœur à me tourner vers le chevalier alors que c'est à cause de moi qu'il se retrouver à devoir défendre sa position... ainsi que la mienne... celle d'une femme qu'il connaît à peine.

-Je sais parfaitement ce qu'est un nordien et votre réaction ne me choque guère. Aretria n'est pas connue pour être la terre la plus diplomatique qui soit... Vous avez pu le constater...

Je le déplore un peu. Beaucoup de choses se règlent par la violence. Et les de Terresang ne sont pas connus pour leur finesse... Les premiers qui s'en sont pris à moi ont été anéantis alors qu'ils n'ont fait que me garder captive. On ne peut pas dire que j'étais bien traitée... mais je n'étais pas mal traitée pour autant. Mais mes frères n'ont pas tergiversé et il n'est plus rien resté du campement où ils m'ont isolée des ennéades durant.
Cependant, cette scène démontre que j'attire toujours autant les ennuis... Je devrais mon montrer plus prudente. C'est à croire que mon passé ne m'a rien appris... Son anecdote sur la tourte au colcaze me fait sourire mais mon expression est empreinte d'une certaine tristesse alors que j'ai quelques remords à l'avoir entraîné dans une histoire qui ne le concerne pas.

-C'est ma faute si nous attirons les regards. Tous demandent mes faveurs depuis mon arrivée, pour des raisons que j'ignore encore. Je vous croise pour la première fois aujourd'hui et je prends votre bras, je déjeune avec vous... Veuillez pardonner mon imprudence, je n'aurais pas dû.

J'ai réveillé leur jalousie et, même si j'en suis la cause, c'est lui qui en subit les conséquences. J'étais parvenu à ne commettre aucun impair depuis mon arrivée, pourquoi ai-je fais cette erreur aujourd'hui ? J'étais trop heureuse de rencontrer quelqu'un comme lui sans doute... Un étranger, expatrié de son pays de force pour des raisons que l'on ne peut évoquer en public. Sa façon de parler de moi m'a flattée aussi. Etait-ce de la manipulation ? J'en viens à me poser la question. Je sens mon assurance vaciller un peu... Je dois me reprendre. Mais je garde pourtant les yeux fixés sur une zone entre mes verres et mon assiette sans parvenir à relever le menton ni à regarder Aldir... ou qui que ce soit d'autre.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeSam 4 Fév 2023 - 18:53


L'ambassadrice aretane a compris ma réaction et ne m'en veut pas d'avoir défendu mon honneur, et par extension le sien, en réponse aux regards étranges portés sur nous et cela me rassure. Mais quand elle prend la responsabilité de ces regards, mon sang ne fait qu'un tour.

- Sans vouloir obligatoirement vous détromper, Dame de Terresang, il s'avère que j'ai un art consommé pour m'attirer les inimitiés, souvent des hommes, car je suis jeune et je présente bien. Je représente un danger par rapport à leurs épouses qui s'ennuient ou leurs filles qui grandissent trop vite et risquent de rêver d'évasion entre mes bras. Et comme en prime les Cinq ne m'ont pas gratifié du don de la modestie ou de la timidité, je vis leurs regards en biais comme un défi à relever. Ce qui n'est, il me faut l'avouer, pas le meilleurs moyens de se créer des amitiés

Ni très chevaleresque, mais Aldir semble s'en moquer comme de sa première chemise. Il continue de se nourrir, boit un peu d'eau, et poursuit :

- Vous n'avez pas forcément tort non plus. Je ne suis pas un génie de la diplomatie, loin de là même, mais si mes réflexions sont limitées dans le domaine, elles ne sont pas toujours dénuées de bon sens. Or, ici, je remarque qu'on est surtout entouré de nobles mondains. Ces derniers apprécient d'être proches des personnes de pouvoir et les jeux de l'esprit, là où un noble guerrier préférera les entraînements, le combat, la camaraderie et l'activité physique. Vous me pardonnerez si je schématise. Et ici, en Odelian, a eu lieu un changement de pouvoir. L'ancien Comte n'est plus et pour les mondains, il convient de se faire bien voir du nouveau pouvoir, donc la Comtesse douairière, son père et son futur époux. Puis éventuellement les personnes en qui elle a confiance. Si vous êtes considérée par ces gens comme étant une proche de Solange d'Escault, ils ont intérêt à faire partie de vos amis. C'est aussi parce que nous sommes entourés de mondains que ma réaction ne risquait pas de provoquer un duel. Si on peut douter de mes qualités martiales, on m'identifiera quand même comme un noble guerrier et un guerrier sera souvent plus doué en duel qu'un mondain.

Le propre père de la Comtesse douairière est absent du repas, apparemment. Ou en retard. De même que ce bibliothécaire qui devait l'accueillir. Il faut croire que les jeux de cour ne les amuse pas.

- Bref, il n'y a pas eu d'imprudence, ni de votre part, ni de la mienne, de mon point de vue. Vous acceptez le bras et la présence de qui vous voulez. C'est vous qui décidez et non eux. Tout comme j'assume le choix de vous parler et de remettre à sa place tout qui viendrait me le reprocher. A l'exception de cet homme qui semble vous servir de garde-du-corps, et dut ma modestie en souffrir, je ne crains personne ici, en combat singulier. Quoi que ce genre d'attitude m'a valu une défaite mémorable par le passé, et que je suis un peu à court d'entraînement.

Il ne l'avouera pas, mais il serait ravi d'un vrai bon duel ou d'un solide entraînement et est décidé à se faire mal après le repas. Et se faire mal, c'est s'entraîner jusqu'à ce que ses muscles supplient d'arrêter. C'est répéter ses gammes, ses gestes, jusqu'à ce qu'ils soient parfaits, ce qu'ils ne seront jamais. Puis affronter le seul adversaire qu'il ne pourra jamais vaincre à mains nues et lui résister plus que quelques secondes. Parfois, les gens l'observent quand il s'astreint à un entraînement lourd à Rochefouchart. Il vient de décider qu'il s'astreindrait au même entraînement public ici, en Odelian. Histoire de déposer sa signature comme combattant et qu'on puisse estimer pouvoir lui confier une vraie mission. Parce que les repas mondains ne sont pas faits pour lui. Et qu'en mission, il s'interdit de courir les damoiselles. Il y était parvenu à Fernel, il le fera ici aussi.

- Chez moi, certains me voient encore comme un archer, et l'arc est pour beaucoup l'arme des lâches. J'ai eu du mal à prouver ma valeur et j'ai souvent été contraint de prouver que je n'étais pas qu'un lâche archer. Même chez vous. Ici, visiblement, on parle de moi comme du "chevalier aux dagues" et un chevalier qui combat avec des lames aussi courtes est perçu comme courageux... ou suicidaire. Une fois le repas termine, je vous raccompagnerai jusqu'au local où vous souhaitez vous rendre ou je vous remettrai sous la protection de votre garde-du-corps et j'irai m'entraîner, histoire qu'on connaisse ma valeur théorique. Cela évitera qu'un mondain se sente pousser des ailes en m'imaginant trop jeune que pour savoir bien me battre...

Il a un sourire en le disant. En Erac, celui qui a été formé par Robert d'Orfe, meilleur combattant eraçon et surnommé la Brute d'Erac, ne sera jamais considéré comme un adversaire facile, mais hors des frontières eraçonnes, si le nom du terrible guerrier est probablement connu, celui de ceux qu'il a formés l'est certainement moins. Personne n'a envie de provoquer Aldir en duel, d'autant qu'il a la mauvaise habitude de donner le coup "de trop", celui qu'on porte alors que l'adversaire est vaincu, histoire de lui faire mal. Cela fait de lui le méchant, l'agresseur, même s'il n'a pas initié le duel, et le fait d'être victime d'une brute attire sur le vaincu la sympathie des autres et réveille l'instinct protecteur des dames qui seront heureuses de le soigner, voire le consoler. Bizarrement, les vaincus lui en veulent moins quand il porte le coup en trop... après coup. Et les autres sont moins enclins à l'affronter.

- ... !

Il a tenu le crachoir un bon moment, mais est parvenu à finir son assiette et ne voit plus rien à dire. Il attend tranquillement que la dame ait fini, puis l'accompagnera comme il l'a prévu, ira chercher Natik et s'entrainera. Jusqu'à épuisement.


Dernière édition par Aldir de Rochefouchart le Sam 4 Fév 2023 - 21:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeSam 4 Fév 2023 - 21:40

Aldir a le mérite d'être très franc. Peut-être un peu trop tandis qu'il parle de ces hommes jaloux ou possessifs qui craignent que leurs épouses en mal de tendresse ne se tournent vers lui. Est-ce une chose à confier à une femme ? Il ne me dit certes pas que cela lui est arrivé de répondre à de telles sollicitations mais tout de même... Il sait sans doute que j'ai été mariée moi-même, sinon, aurait-il l'outrecuidance d'évoquer un tel sujet avec une jeune fille ignorante de ce genre de choses ? Car l'on ne nous dit rien des relations conjugales avant le mariage. Peut-être pour ne pas nous tenter alors que nous devons rester pure pour notre mari et lui assurer que l'enfant que nous portons est bien le sien ? Cependant, malgré mes noces, on ne peut pas dire qu'un tel sujet me mette plus à mon aise que la discorde de tantôt. Après tout, je n'y ai été confrontée qu'une seule fois... Ainsi, on ne peut pas dire que je sois très au fait de la chose...

-Non, il est vrai que les hommes d'ici ne consacrent que peu de temps à l'entraînement martial. Si ce n'est pas du tout...

Il peut noter dans le ton de ma voix que cela semble inhabituel à mes yeux. Tous les hommes qui m'entouraient en Arétria savaient se battre et s'entraînaient plusieurs fois par ennéade, si ce n'était tous les jours. Ils sont peu nombreux ceux qui s'y astreignent au sein de cette cour. J'en viens même à me demander s'ils savent se battre mais c'est une base pour tout noble qui se respecte.

-Le chevalier Ylasse est un serviteur de Néera, dont il porte les couleurs. Il a choisi de continuer à assurer ma protection après mon dernier voyage. J'avoue que je préfère sa compagnie à celle de la douzaine de gardes dont mon frère m'a affublée...

Douze, c'est beaucoup pour la sœur d'un Comte. Du moins, en temps normal. D'ailleurs, Aldir a sans doute pu remarquer qu'aucun homme portant les armoiries de mon Comté ne se trouve dans mon entourage. Je refuse qu'ils me suivent au sein du palais. Je ne peux malheureusement que difficilement m'en défaire lorsque j'en quitte l'enceinte... Mais c'est toujours mieux que rien. Ce que la liberté que me conférait l'anonymat à Thaar me manque parfois...

-Je ne me permettrais pas la moindre remarque pour ma part, moi qui ne peut même pas me promener sans avoir besoin de m'asseoir à un moment ou à un autre.

Le traiter de lâche ne me viendrait pas à l'esprit un seul instant. Après tout, il n'a pas ciller un seul instant en répondant aux regards des nobles qui nous épiaient ouvertement. De mon côté, toute activité physique est proscrite. Mes jambes me soutiennent mieux qu'autrefois mais la moindre bousculade suffirait à me faire tomber. Je ne saurais même pas maintenir mon équilibre avec le mouvement qu'impose une arme de jet. Je suis admirative... de toute le monde en réalité. Moi qui adore la musique, j'aimerais connaître cette sensation que procure la danse... Mais je ne le saurais jamais.

-Quelque soit l'arme que l'on choisit, j'estime qu'il faut du courage pour emprunter la voie martiale. Archer ou guerrier, les deux risquent leur vie après tout... Et les deux sont utiles au combat. Nous avons chacun nos propres talents, il serait idiot de ne pas les exploiter sous prétexte que le commun désapprouve.

Je parle bien moins que mon interlocuteur mais j'ai également moins d'appétit que lui, que ce soit en termes de vitesse ou de quantité. Après tout, étant donné les efforts que je fournis dans une journée, j'ai moins besoin de m'alimenter que lui. Et, contrairement à certains autour de cette table, je ne fais pas l'erreur d'abuser des mets qui nous sont offerts. Je viens d'un pays où la nourriture nous a manqué, encore récemment. Nos assiettes ont toujours été chiches et je n'en ai pas perdu l'habitude. Néanmoins, je termine la mienne peu de temps après le chevalier qui semble m'attendre.

-Eh bien, si vous allez vous entraîner, pour ma part je vais me rendre au Temple. Je n'y suis pas allé depuis plusieurs jours et j'avoue que sortir ne me fera pas de mal...
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 5 Fév 2023 - 8:57



Aldir regrette rapidement d'avoir parlé des "mondains" car si cela a pu être perçu par Alicia comme un rejet de leurs qualités, dans l'esprit d'Aldir, ça n'était pas le cas. Les "mondains" font rarement de bons duellistes, mais ça se limite à cela.

- Mon frère pourrait être perçu comme un mondain, car lui non plus ne s'entraîne pas souvent avec son épée, du moins beaucoup moins que moi, par exemple. Mais ça n'est pas pour la cause qu'il sera perçu par chez nous comme un "non-guerrier", loin de là. C'est le Capitaine des Merles, mais c'est surtout un maître en intendance, en stratégie et en diplomatie. Et ici, en Odelian, ils sont à la frontière avec les drows, raison de plus pour savoir combattre et se défendre. Alors je peux imaginer sans peine que dans cette salle se trouvent des érudits, des architectes, des diplomates, des ingénieurs, des stratèges, des fabricants d'armes et un petit paquet d'officiers. Un bon intendant, un bon stratège ou un bon commandant peuventt gagner un combat mieux parfois qu'un guerrier.

Les Aretrans n'ont pas vaincu les Odelianais et pourtant, vu de l'extérieur, les aretrans sont plus "guerriers" que des odelianais perçus comme plus "raffinés". C'est que les atouts odelianais ne sont pas obsolètes. Mais Aldir ne commettra pas l'impair de le signaler à Alicia. Après tout, l'Erac est connu pour ses charges héroïques à cheval, qui font frissonner. De peur pour l'ennemi, de passion pour les eraçons, Aldir inclus. Mais s'il n'y avait que cela, l'Erac serait passé sous le joug de l'ennemi. C'est la multiplicité de ses atouts, ne citons que les archers longs hautvalois, qui en font une région difficile à conquérir. Aussi, s'il estime que les "mondains" ici présents ne représentent pas un danger pour les duels, il ne les sous-estime pas pour la cause et n'ira pas crier en Erac "Dites, si vous voulez de nouvelles terres, l'Odelian nous tombera cuit dans le bec"

Mais les bonnes choses ont une fin et le repas aussi. Il était bon et si Aldir a mangé en prévision de son entraînement, la dame s'est contentée d'un repas plutôt frugal. Il ne lui en fera pas le reproche, lui non plus ne se "gave" pas, même s'il a un solide coup de fourchette. Il mange en fonction de ses besoins, et ces derniers sont énormes, vu l'entraînement auquel, habituellement, il s'astreint et qu'il va reprendre.

- Dame, si les Cinq vous entendent et que vous comptez Leur parler, oserais-je espérer que vous Les saluerez de ma part ? J'irai au Temple un jour prochain, pour Les remercier de Leurs bienfaits. Mais pas aujourd'hui.

Il recule son siège quand elle est prête, lui offre à nouveau son bras pour se lever et quitter la pièce, salue le chevalier Ylasse à qui il confie la Dame puis s'en va retrouver Natik. Il n'a jamais chuchoté à l'oreille de la Dame ni pris sa main, rien qui laisse entendre une quelconque entreprise de séduction. Si les mondains veulent s'offusquer de cela, grand bien leur fasse.


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *


Cour non loin de l'écurie, là où s'entraine la soldatesque. Natik semble ravie de la sortie. Aldir a changé de tenue, celle qu'il porte désormais est moins raffinée, plus facile à salir et à abimer. Moins claire aussi. Ces cheveux blancs et son teint pâle se remarquent un peu plus encore, mais il semble se moquer de l'intérêt que sa présence suscite. Après tout, il est normal qu'on observe un inconnu. Aldir, lui, chauffe ses muscles en s'étirant. C'est un chevalier, la chose se sait vite, et il vient s'entraîner. Rien de choquant donc. Sauf qu'une fois les étirements terminés, il prend un léger élan pour se suspendre à une poutre, sur laquelle il tire pour tester la solidité. Il fait quelques tractions aidé de ses deux bras, puis avec un seul bras. Avant de travailler ses abdos en remontant ses jambes, suspendu par le bras gauche, puis le bras droit, s'obligeant à se positionner à l'horizontale et à rester immobile. L'effort est intense, son visage rougit et son souffle se fait court, mais il se concentre sur sa respiration pour tenir, sur un bras, puis sur l'autre, avant de se laisser suspendre plus naturellement et revenir au sol, dans un silence assez étonnant, de façon souple, donc.

Notre chevalier semble déçu de sa performance, ce qui est surprenant car un tel effort indique une excellente condition physique. Cette déception est liée à ce qu'il a perdu par rapport à sa forme quand il était encore à Rochefouchart. Probablement pas grand chose, mais c'est un perfectionniste. Il secoue ses bras, fait craquer ses doigts pour réveiller des muscles des bras et des doigts endoloris par l'effort et une fois qu'il s'estime prêt, il prend à sa ceinture ses deux dagues et se "dénoue" les poignets en faisant tournoyer ses dagues, d'abord à vitesse égale tant de la main gauche que de la main droite, puis en accélérant d'une main puis de l'autre. Puis il semble combattre des combattants invisibles, esquivant, frappant, contrant, main gauche, main droite. Difficile de déterminer quelle main est sa meilleure main si on l'observe et même un non guerrier réalisera que pour avoir une vitesse d'exécution pareille, il faut s'entraîner souvent. Avec une épée ou deux, on dirait une danse, mais avec des dagues et la vitesse qu'elles permettent, étant plus légères et plus courtes, c'est un ballet.

Et lorsque le ballet s'interrompt, que le combat imaginaire est terminé, on pourrait penser que l'entraînement à la dague est terminé. Mais le regard du chevalier est froid et déterminé, et sa respiration lente, signe d'une grande concentration. Natik qui jusque là observait et son maître et les alentours de façon nonchalante semble s'éveiller et montre quelques signes d'excitation, que certains ne connaissant pas les animaux pourraient prendre pour de la nervosité. Aldir a tendu les bras puis a lâché ses dagues, avant de les rattraper, de la main gauche pour la dague droite, de la main droite pour la dague gauche. Et il répète l'action, attrapant parfois la dague par le manche, parfois par la lame. Il est à espérer qu'il fasse cela avec des dagues d'entraînement, sans quoi il se couperait s'il se loupait. Mais pour l'heure, il semble qu'il arrive à coincer la lame entre ses doigts sans toucher les bords coupants. Et il varie, il attrape la dague droite de la main droite plutôt que de les croiser, et accélère le mouvement. Cela ressemble un peu à du jonglage, sauf que ce sont surtout ses mains qui bougent, les dagues semblant suspendues dans les airs. Ceci, du moins jusqu'au moment où il se déplace, étant resté jusque là immobile. Une dague haute, une dague plus basse, parfois un léger jet, qui l'oblige à coordonner ses mouvements et ce toujours sans se couper. Aldir travaille ses réflexes, au péril de ses doigts. Puis la danse des mains s'arrête alors qu'il observe Natik, qui se met à grogner. Le regard du chevalier s'est fait guerrier, et Natik y répond. "Tchac Tchac". Deux dagues qu'il vient de jeter se sont plantées dans une poutre. Ce n'était pas des dagues d'entraînement ? Mais ceux qui l'observent n'ont pas trop le temps de se poser la question.

C'est que le chevalier vient de coller une gifle à sa chienne. Ou de lui taquiner le museau. Et là, il fait claquer ses mains côté oreille gauche du monstre au pelage blanc, puis côté droit. Et Natik n'aime pas ça, mais pas du tout. Elle fait claquer ses mâchoires pour bloquer ses enquiquineuses mais loupe son coup. Et quand le regard de la chienne observe la main gauche, la droite vient lui tapoter la joue. Alors elle veut attraper la droite et c'est la gauche qui lui pousse la tête. Oh, ça l'énerve, la Natik. Son grognement se fait plus rauque, elle se concentre, se redresse, recule, surveille chaque enquiquineuse. C'est qu'elles sont vives, ces choses, il y a quelques minutes à peine, elles chassaient les dagues. Et si par deux fois les mâchoires manquent la cible, à la troisième, le poignet droit est entre les crocs de Natik, qui ne serre pas les dents. Et vu la manière dont elle remue l'arrière train, cela l'a amusée. C'est un jeu étrange, mais elle aime quand le maître s'occupe d'elle comme ça. Elle libère la quenotte quand l'autre main la gratifie d'une solide caresse et le jeu devrait s'arrêter là. Sauf que non.

Le grognement se fait plus rauque encore quand le chevalier retire sa chemise pour se mettre torse nu. Natik sait ce que cela signifie. Sauf qu'il ne donne pas l'ordre qu'il donne d'ordinaire pour lancer le jeu. Et Natik ne connait pas cet ordre :

- Quoi qu'il arrive, n'intervenez pas !

Aldir a retroussé les babines, comme s'il était lui aussi un chien, ce qui excite encore plus Natik, qui aboierait volontiers pour que l'ordre soit enfin donné. Sauf que le maître déteste quand elle aboie. Alors la chienne grogne plus fort. Son arrière-train remue tellement fort que ses pattes arrières se décollent parfois du sol. Mazette, c'est que ça faisait longtemps.

- Tomber !

L'ordre a été donné, sec. Aldir est parti en courant et la chienne le poursuit. Et le rattrape, forcément, un chien est plus rapide qu'un humain. Et elle est bien plus puissante. Ce fou furieux de chevalier vient d'ordonner à un chien ours en pleine force de l'âge de l'attaquer ? C'est pure hérésie, même s'il en est le maître. D'autant qu'il s'est désarmé. Le pauvre n'a aucune chance. Mais sa demande était claire. Natik bondit et Aldir esquive d'un bond rapide sur la droite, en pleine course. Natik est incapable de cette manœuvre, tente de tourner vers la droite, glisse et se fracasse contre le tonneau qui contient les armes d'entrainement du lieu. Pas de quoi faire de mal à la montagne de muscle qui sait encaisser. La preuve, elle repart, plus déterminée encore, pour attraper Aldir.

Un Aldir qui n'a pas pris le temps de voir si sa chienne s'était fait mal pour se faire la malle et foncer vers la poutre où il s'était suspendu au début de l'entraînement. Mais Natik arrive à toute vitesse. Aldir s'agrippe à la poutre en hauteur, avec les mains et les pieds. Heureuse initiative, car la mâchoire de Natik claque dans le vide à quelques centimètres de ses fesses. Un fabuleux bond pour une chienne en pleine force de l'âge et qui emportée par son élan en voulant attraper Aldir avant qu'il ne disparaisse en hauteur atterrit trois mètres plus loin et fait déjà demi-tour. Elle connait la vivacité de son maître et n'a pas besoin de regarder pour savoir qu'il est descendu de la poutre pour courir à nouveau. Deux fois qu'elle le rate, cela excite son instinct de chasseresse.

La troisième tentative est la bonne, tout le monde en est convaincu. Tant Natik que les observateurs qui comprennent que ça risque vraiment de mal tourner. Car Aldir ne fuit plus mais choisit de faire face au monstre qui le poursuit. Natik bondit, mâchoire en tête, et avec la puissance musculeuse du corps pour faire tomber sa proie si la mâchoire devait louper sa cible. Et elle la loupe, car un bras écarte la tête en esquivant les mâchoires pour appuyer sur la joue. Mais qu'importe pour Natik, dont le corps va écraser celui du pauvre Aldir. Mais là encore, mauvaise surprise. Le maître n'a pas que des mains, mais aussi des jambes. Il se laisse choir sur le sol et pose un pied sur le ventre de l'animal pour profiter de l'élan du canidé pour l'envoyer valser derrière lui. Mais le vol plané de Natik l'ayant fait tournoyer, elle atterrit pile dans la direction d'Aldir, ayant fait demi tour dans les airs après un "wif" interrogatif et bondit sur son maître avant que ce dernier n'ait pu se relever.

- Bravo Natik !

se réjouit un Aldir éprouvé par l'effort de cette chasse où il était le gibier. Il gratifie sa chienne d'une solide caresse, puis se relève pour se rafraîchir succinctement à l'abreuvoir des chevaux, avant de remettre sa chemise, pas encore sec.

- Manger ?

Etait-ce une vraie question ? La chienne, ravie de ce moment d'amusement, l'attend, direction sortir, pour filer vers la forêt. Aldir a quelque mal à se mettre en route, endolori, mais y parvient après quelques pas. Son chien, truffe au sol, cherche déjà une proie. D'ordinaire, son maître chasse un chat, il semble que cet amusement soit pour demain. Tant mieux, elle a faim !
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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Re: Tels des étrangers | Aldir & Alicia   Tels des étrangers | Aldir & Alicia I_icon_minitimeDim 5 Fév 2023 - 12:42

Tandis que le chevalier s'exerce, sans doute ne remarque-t-il pas les écuyers qui œuvrent à quelque dizaines de pas de son terrain d'entraînement. Parce que j'en ai fait la demande, ils sortent une calèche, s'assurent de sa propreté et l'astiquent au besoin, préparent les chevaux, les atèlent... De sorte que tout soit prêt pour mon arrivée.
Le véhicule et le cocher ne m'attendent pas longtemps. Quatre de mes gardes sont déjà là lorsque je me présente, suivie d'Ylasse, de Magdeleine et du Sergent d'Aretria en charge de ma sécurité depuis mon départ de Terrefière. L'agitation qui règne non loin n'est pas sans attirer mon attention et celle de ma suite. Je reconnais sans mal Aldir et sa chienne. Tout en marchant, j'observe leur affrontement. Si le but était de dissuader de le provoquer en duel, comme il le disait, je pense que sa méthode est discutable. Il y a une différence entre se battre à mains nues contre un animal et maîtriser une épée. Il ne manque pas de cran cela dit étant donné la masse de Natik...

Mon observation s'interrompt soudain quand je détourne les yeux. Il a la peau si blanche que je ne l'ai pas remarqué tout de suite... Mais il ne porte pas de chemise. Le rose m'empourpre légèrement les joues. Cela ne se fait pas, pour une jeune femme, de dévisager aussi longtemps un homme dans cette tenue. J'espère que personne ne l'a remarqué en dehors de ma suite. Car je sais qu'eux ne diront rien. Il n'est pas dans leur intérêt que l'on médise sur la sœur de leur maître.
Je monte finalement en voiture en compagnie de ma suivante qu'Ylasse regarde avec un certain mécontentement dont je ne comprends pas l'origine. Mon escorte se met en selle et nous partons aussitôt, sans plus un regard pour le chevalier qui félicite son animal pour sa performance.


~~~~~~~~~


Le Temple est toujours aussi paisible. Mais il est également le lieu d'accueil de nombreuses visites. Ylasse m'a proposée de me retirer dans une chapelle pour profiter d'un peu de solitude et de quiétude. Je me suis assise sur un banc, fasse à la DameDieu. Les mains vers le ciel, les yeux fermés, mes lèvres murmurent à peine les prières qui, je l'espère, s'envolent vers Silène afin qu'Elle entende mon amour et ma dévotion. Lorsque j'ai fini, je ne me lève pas. Je me recule pour m'adosser à mon assise et j'observe la statue qui se dresse fièrement devant moi. Je médite sur un certain nombre de choses... et je sursaute presque lorsqu'une voix grave me parvient depuis l'ombre d'une colonne vers laquelle je me tourne aussitôt.

-Toujours passive.
-Qui est là ?
-Quand te décideras-tu à prendre ta vie en main ?

Cette voix... La dernière fois que je l'ai entendue, c'était lors d'un échange fugace, juste avant que je ne prenne le bateau pour quitter Thaar.

-Vous... ?
-Tu sembles surprise. Ne t'avais-je pas donné rendez-vous ?
-A Odélian. Oui... Mais je...
-...ne m'attendais pas à me revoir ? Non. Pas plus que tu n'as cherché à comprendre qui je suis, je me trompe ? Devant mon silence, il continue. Tout comme tu n'as pas cherché à comprendre qui tuait ces villageois ou pourquoi il a essayé de te tuer dans cet escalier.
-Comment savez-vous...
-Parce que, contrairement à toi, j'ai posé des questions. Cesse d'attendre, il ne peut rien d'arriver de bon de cette façon. Regarde où cette stratégie t'a menée : Au fond du gouffre !
-Que voulez-vous ?
-Moi ? Simplement que tu prennes ta vie en main.
-Comment ?

Quelque chose surgit de l'ombre et je vois mes cannes tomber bruyamment sur le sol. Quand me les a-t-il prise ? Cependant, je ne m'arrête pas sur cette question qui est inutile dans la situation présente. Je me concentre sur le message qu'il essaie de me faire passer...

-Je ne peux pas m'en passer. J'ai essayé...
-Ce ne sont pas tes cannes le problème, mais tes jambes.
-Mes... Il aurait fallu les soigner tout de suite. C'est trop tard à présent.
-C'est ce qu'ils t'ont dit, oui.

Je fixe le contour de la silhouette que je discerne à peine dans le noir d'un air abasourdie alors que je comprends le sens caché de ses paroles.

-Vous voulez dire... que vous connaissez un moyen de me soigner ?
-Ils le connaissent aussi.
-Non... Ils me l'auraient dit.
-Ils te l'ont dit. Pour te rendre tes jambes, il faudrait rouvrir tes blessures. Ils n'ont simplement pas le courage de le faire. C'est contraire à leurs principes de faire du mal à quelqu'un, même si c'est pour leur bien. Mais tu es plus solide que tu en as l'air. Je connais quelqu'un qui n'a pas leurs scrupules et qui sait faire la différence entre la simple survie et la nécessité. Quelqu'un qui pourrait te guérir, si tu le souhaitais.
-Mais... J'ai tellement de fractures...
-Je n'ai pas dit que ce serait sans douleur. Mais quelques heures de souffrance, n'est-ce pas un bien maigre prix comparé à cette vie que tu as perdu ? Ne veux-tu pas pouvoir marcher sans aide ? Sans être obligée de t'asseoir toutes les dix minutes ? Ne veux-tu pas être capable de courir à nouveau ? De ne plus rester sur le bord de la piste de danse tandis que les autres s'amusent en te lançant des regards de pitié ?!
-Je... Je ne sais pas...

Je me sens confuse. Il parle avec tant de justesse... Mais, si ma raison ne vacille pas encore, il ne lui laisse pas un instant de répit.

-Tu as commencé à t'affranchir de la douce prison dans laquelle ta famille t'a enfermée, tu délaisses tes gardes pour ta propre liberté. Mais tu ne pourras t'envoler qu'une fois que tu auras retrouvé tes ailes. Retrouvé la valeur qui était la tienne et montré que tu es bien plus forte que tous ne le pensent.

Pourquoi ai-je l'impression qu'il est dans ma tête ? Comment sait-il tout cela de moi ? C'est... troublant. Et il le voit bien.

-Que voulez-vous... en échange ?
-Absolument rien. Je veux simplement t'aider à devenir celle que tu aurais pu être.

Là, j'ai plus de mal à le croire... Mais l'opportunité est si belle... Je ne sais pas. Je ne sais plus...

-Prends le temps d'y réfléchir. Reviens ici lorsque tu seras prête.

J'ouvre la bouche mais rien ne sort. Je ne sais pas comment, mais je sais qu'il n'est plus là.


~~~~~~~~~~~~~~~


Les sabots des chevaux et le cerclage en métal des roues résonnent bruyamment sur le sol et contre les murs du château. Magdeleine me regarde avec inquiétude. Je n'ai pas prononcé un mot depuis que je suis sortie de cette chapelle. En croisant le regarde d'Ylasse, j'ai réalisé qu'il n'a pas bougé durant toute la durée de mon entretien. Pourtant, il n'a pas pu lui échapper... Il se tenait juste devant la porte. Et c'est lui qui m'a guidée là... Je ne sais pas comment, mais il connaît cet homme. Je ne sais pas pourquoi, mais il l'a aidé à m'approcher. Cela explique qu'il ait voulu continuer à m'escorter mais je ne comprends pas ses motivations. J'y parviendrai sans doute davantage si je savais qui est celui qui se tient dans l'ombre... Mais même Ylasse ne peut pas lui avoir dit autant de choses sur moi. Alors qui ?...

Je descends de la calèche avec l'aide du chevalier de Néera. Je me laisse menée, je ne veux pas éveiller ses soupçons pour le moment, mais je ne lui adresse pas un regard. Je m'éloigne déjà de quelques pas tandis qu'il aide Magdeleine à son tour. C'est bien le seul à se soucier d'elle au point de lui témoigner une telle courtoisie. Cela ne colle pas avec le fait qu'il soit au centre d'un complot dont je suis la cible première...
Tandis que j'attends, Aldir fait son retour avec sa chienne. Je les observe à nouveau. S'il se tourne vers moi, je lui adresserai un signe de tête poli, mais pas davantage.

-Sergent. Ce dernier me rejoint rapidement. Que savez-vous du chevalier Aldir de Rochefouchart ? Il faisait partie de l'escorte du Duc à Aretria.
-Hum... Pas grand chose. Mais je peux me renseigner, si vous le souhaitez. Un silence se prolonge tandis que je ne semble pas réagir à la proposition du sous-officier. Madame ?
-Oui... S'il vous plaît. Puis je me détourne enfin pour prendre le chemin de l'entrée. J'en ai assez d'être entourée de vautours.
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