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| Les étrangers [Catarina] | |
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Adélina
Ancien
Nombre de messages : 404 Âge : 124 Date d'inscription : 08/02/2021
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans Taille : 1m68 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Les étrangers [Catarina] Jeu 27 Avr 2023 - 20:54 | |
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Panahos, Première ennéade de Verimios, Soltariel la ville, Duché de Soltariel
Il avait l’impression qu’il était sur le point d’exploser. Tout ce stress, toute cette pression, cette anxiété rugissaient en lui. Il avait l’impression que tout cela exploserait à un moment ou à un autre. Incapable de s’exprimer. Le chevalier avait tenté bien des choses pour se calmer. Il avait tenté d’embrumer son esprit avec les luxueux alcools que lui avait servi le Duc, s’était adonné à de nombreux entraînements plus violents les uns que les autres. Mais rien n’y faisait. Aubry expira rageusement du nez avant que son poing ne touche violemment la paroi de pierre de la cheminée. Il devait sortir de ce palais. Que dire ! De cette prison. Il savait très bien qu’il se torturait à penser ainsi, à se morfondre, mais l’attente était définitivement trop pour l’homme d’action. Le chevalier tourna les talons, ne semblant guère se soucier de ses jointures ensanglantées. Le pas rageur, ce dernier traversa ses appartements avant d’arpenter les innombrables couloirs du palais soltarii. Pour lui, tout cela ressemblait à un labyrinthe. Il avait l’impression que toutes les tapisseries, tous les portraits se ressemblait un peu trop. Accélérant le pas, alors que certains serviteurs lui jetèrent des regards curieux. Le champion de Néera arriva finalement dans l’un des grands halls du palais. Il dévala les escaliers, démontrant son impatience. Il devait sortir de cette ville-là, maintenant. Sinon il allait exploser. Arrivant finalement au bas des escaliers, le nordien bifurqua rapidement, mais s’arrêta net en voyant la petite silhouette qui lui faisait face. Sans attendre, ce dernier se redressa avant de porter son poing sur son cœur, se baissant pour saluer la jeune femme. Son expression sembla se détendre légèrement. « Votre Altesse… » Ce n’était pas la première fois qu’il voyait la jeune Catarina. Il s’était déjà croisé lors de leur arrêt à Alonna avant la rencontre des couronnes. Les deux soltarii s’étaient arrêté pour visiter Adélina. Une visite assez rapide, mais qui fut particulièrement concluante. Malgré leurs différences, la Baronne et le Duc avait réussi à renforcer l’alliance entre les deux territoires. C’était maintenant bien clair que les deux nobles se soutenait mutuellement, et cela avait particulièrement renforcé la position d’Adélina auprès des nobles alonnais. Pendant ce temps, le chevalier avait tenté de flirter avec la jeune héritière à ce moment-là, mais la jeune suderonne ne semblait pas s’en être rendu compte et il fallait être honnête, leur rencontre avait été plus que brève. L’air grave, le nordien se redressa de toute sa hauteur avant de reprendre la parole ; « Veuillez me pardonner, Ma dame. » Aubry s’inclina, comme pour donner du poids à ses paroles, puis rajouta ; « Je crois que la vie de palace ne me sied guère, et j’ai besoin de prendre l’air. » Disons qu’aujourd’hui, il n’avait aucunement envie de s’amuser.
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| | | Catarina di Alcacio
Humain
Nombre de messages : 63 Âge : 38 Date d'inscription : 15/04/2023
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| Sujet: Re: Les étrangers [Catarina] Lun 1 Mai 2023 - 12:43 | |
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La Princesse héritière du duché de Soltariel, Catarina Cortès di Alcacio, se sentait particulièrement préoccupée, ce matin-là.
Après une nuit particulièrement éprouvante où elle avait rêvé que des sectateurs envahissaient le palais pour y assassiner sa malheureuse belle-mère sous ses yeux, la jeune fille s'était réveillée difficilement. Elle avait passée une robe rose et blanche, dont les longues manches vaporeuses laissaient passer l'air et ne dévoilaient la nuance dorée de sa peau lisse, s'était laissée mettre un peigne de nacre dans sa tresse noire, et avait tenté de donner le change à sa camériste, à ses précepteurs et à sa dame de compagnie toute la matinée. Finalement, elle n'y tint plus.
Retrouver l'air frais et la paix des jardins ne pourrait lui faire que du bien ; prier pour l'âme des défunts et pour la malheureuse captive, loin des siens, lui serait également salutaire. Il faudrait également s'occuper des Alonnais présents, leur tenir compagnie, car cela faisait désormais partie de ses tâches de maitresse de maison - du moins, en attendant la future duchesse, Adélina de Lourbier. Elle avait conscience qu'elle n'était plus une enfant ; et qu'elle ne devait plus se comporter comme tel.
Aussi, précédée de Ginevra, sa fidèle dame de compagnie, elle se rendait dans les appartements dévolus aux Alonnais que des pas précipités dans les escaliers lui firent lever les yeux. C'était d'ailleurs leur immense chevalier, champion de Néera et cousin de la fiancée de son père qui se dirigeait dans sa direction.
Catarina éprouvait des sentiments mitigés à son égard. Bien qu'on lui ait conté la rudesse des hommes du Médian et du Nord et qu'elle se montrât impressionnée par sa taille peu commune, il lui serait bientôt apparentée par le mariage. Elle le savait également ardent fidèle de Néera, aussi s'efforça t-elle de lui offrir un sourire amical et de réponse à sa révérence par une inclinaison polie de la tête. Il était aisément de déceler la détresse et le désespoir dans les mots de son interlocuteur, et comme toujours, son cœur doux et naturellement aimable en fut touché.
Évidemment, le pauvre homme devait être très éprouvé par le terrible enlèvement de sa cousine, et la suderonne esquissa un sourire empli de commisération et d'innocence à son encontre.
- "Messire Aubry, je suis bien aise de vous rencontrer aujourd'hui, car c'est vous que je cherchais, justement. Plus que nulle autre, je puis comprendre l'intensité de votre chagrin. Ce palais est grand, mais il peut être froid et peut ressembler à une prison, parfois. Oserai-je m'immiscer dans votre promenade ? Peut-être retrouveriez-vous un peu de détente lors d'une partie de pèche ? Cela a quelque chose d'étrangement réconfortant. Qu'en dites-vous ...? Cela sera l'occasion de découvrir un peu la région, et les merveilles que Soltariel-la-Ville a à offrir."
Elle darda ses yeux noisettes dans ceux de son interlocuteur, sans fausse pudeur, quêtant un réponse de sa part. Un loisir n'effacerait pas la peine ni les heures d'attentes éperdues ; mais à défaut, il permettrait certainement de mieux se connaitre, et de se tenir compagnie l'un l'autre durant quelques heures.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les étrangers [Catarina] Sam 1 Juil 2023 - 21:19 | |
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La jeune héritière ne semblait aucunement dérangée par l’attitude du chevalier. Elle lui décrocha un timide sourire avant de prendre la parole. Il fallait avouer qu’elle avait raison, malgré la chaleur pesante et particulièrement inconfortable pour le chevalier du nord, le palais ne lui semblait, en aucun cas, pas chaleureux. Trop décoré, trop de frivolité à comparer aux murs de pierre parfois dénudée des châteaux-forts qui avait fait la réputation des nordiens. Pour lui, ce palace était - comme l’avait si bien dit - une prison. Pris à l’intérieur d’un endroit qui n’était pas le sien. Une façon bien détaillée de dire que l’Alonnan lui manquait terriblement. Quant à la suite, il fallait avouer qu’elle laissa le chevalier perplexe. Aubry haussa un sourcil alors qu’il entendit les dernières paroles de la belle. Elle le cherchait ? Intrigué, il la laissa s’exprimer avant de ne pouvoir réprimander sa surprise devant l’offre de la jeune femme. Il resta silencieux un moment fixant la jeune femme. Devait-il réellement accepter son offre ? Certes, bientôt, cette dernière rejoindra leur famille, mais était-ce réellement digne du chevalier de passer autant de temps ainsi avec Catarina ? Le nordien se mordilla la lèvre inférieure, semblant peser le pour et le contre. Qu’aurait dit Adélina si elle avait été présente ? Sans le vouloir, Aubry laissa un moment de silence s’imposer, alors qu’il semblait perdu dans ses pensées. Chose que la jeune soltari pourrait voir rapidement. Puis, semblant finalement se ressaisir, le chevalier mit sa main sur son cœur avant de s’incliner à nouveau devant Catarina. « Que cela soit pour une partie de pêche ou une simple promenade, je ne peux refuser une telle invitation venant de vous, Ma dame. » Il fallait dire qu’il n’aurait guère honoré sa réputation de gentilhomme s’il avait réussi une telle invitation. Sans attendre, il lui tendit le bras, afin qu’elle puisse s’y accrocher, avant de jeter un rapide coup d’œil à la femme qui suivait son hôtesse. « Votre dame de compagnie nous accompagnera ? » Question qui semblait bien simple, mais au vu de la réputation quelque peu libertine des suderons, le jeune homme ne voulait pas prendre de chance. La dernière chose qu’il avait besoin était d’un scandale de plus dans leur famille… « Je vous suis. » Termina-t-il, l’invitant ainsi à le diriger.
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| | | Catarina di Alcacio
Humain
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| Sujet: Re: Les étrangers [Catarina] Sam 19 Aoû 2023 - 14:24 | |
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Le silence du chevalier lui fit plisser légèrement son front pur.
Catarina n'avait pas l'habitude que ses interlocuteurs prennent le temps de réfléchir. Cela avait un petit côté vexant qu'elle tâcha de mettre de côté - surtout que le seigneur Aubry se ressaisit rapidement, sa galanterie et sa politesse reprenant rapidement le dessus.
Elle lui offrit un sourire doux, un peu embarrassée, tandis qu'elle jetait un coup d’œil à sa dame de compagnie. La question était innocente, mais également intrigante : à ce qu'elle en savait, seules les filles de moindre naissance et les prêtresses se déplaçaient seules. Bien que suderonne, les coutumes péninsulaires n'en avaient pas moins cours. Elle était en âge de se trouver mariée, plus encore que les autres - à l'exception de son père, probablement - et savait que sa réputation se devait d'être intacte.
- "Ma dame de compagnie m'accompagne partout, messire Aubry. D'ailleurs, je vous présente Ginevra di Pulaccio, la fille d'un baron, vassal de mon père. Je suis sûre que vous vous entendrez bien."
L'intéressée s'inclina avec politesse, offrit une moue complice à sa maitresse. Comme cette dernière, elle avait le teint bronzée, des cheveux bruns et des yeux sombres brillants, surmontés de grands cils longs et fournis. Vêtue d'une robe couleur bouton d'or qui laissait voir ses bras nus, elle semblait coquette et emplie de vivacité - et partie en avant, tandis que l'héritière du Duché de Soltariel prenait docilement le bras de l'invité de son père.
A pas décidés, le ruban dans ses cheveux dansant au rythme de ses pas, elle guida le nordien à l'extérieur du bâtiment, dans la cour du château, inclina sa tête devant les gardes, dont un se détacha pour suivre le trio.
- "J'aimerai pouvoir vous dérider, ne serais-ce qu'un instant. Il me vient une idée qui pourrait peut-être vous convenir un peu plus... Avez-vous quelqu'un avec qui vous entrainer à l'épée ? Mon père désire que j'apprenne à me défendre. Peut-être voudriez-vous m'enseigner les rudiments du combat ?"
Elle se dirigeait d'un pas nonchalant en direction des écuries, laissa Ginevra s'occuper de faire seller leurs chevaux.
- "Nous pourrions aller sur la plage. Nous y serions tranquille."
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