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 Ciro Michail, Hérault d'Othar

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Ciro Michail
Humain
Ciro Michail


Nombre de messages : 36
Âge : 27
Date d'inscription : 19/09/2023

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  27 ans
Taille
: 1m99
Niveau Magique : Arcaniste.
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MessageSujet: Ciro Michail, Hérault d'Othar    Ciro Michail, Hérault d'Othar  I_icon_minitimeMar 19 Sep 2023 - 15:30


Identité
Nom/Prénom : Ciro Michail
Âge/Date de naissance : 27 ans / Quelque part en Verimios de l'an 992
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Péninsule
Langue parlée : Péninsulaire
Alignement : Loyal Neutre
Liens notables : Fils adoptif du Grand-Prêtre d’Othar Soltarii

Particularité : Né d’un marchand Massabond et d’une noble Soltarii, tu n’as aucune idée de qui sont tes parents


Métier : Mercenaire / Hérault d’Othar
Classe d'arme : Corps à corps / Magie


Possessions & Equipements :
Respectivement une lance et un égide, Zénith et Eclipse sont – au-delà de tes armes – de précieux artefacts de ton culte. La légende voudrait qu’il y a quelques siècles de cela, alors maniées par le Haut-Prêtre du Coléreux au cours de la bataille de Nelen, elles furent bénies par Othar lui-même. Ainsi, entre les mains de qui a Ses faveurs, elles deviendraient symboles et vaisseaux de Sa puissance, conférant à qui les manie une force surhumaine. Ainsi c’est dans l’espoir d’en être un jour pleinement digne, et d’être un jour choisi que tu les manies.

Ton armure quant à elle n’est pas de faction humaine. Le complexe agencement d’écailles de métal est le produit du travail d’un de ceux du petit-peuple vivant parmi les longues-jambes. Et si elle t’aura coûté plus cher que de raison, elle te semble pour l’instant largement valoir son prix.

Tes deux plus vieilles possessions, les plus vieilles et – bien que jamais tu ne l’avoueras – les plus précieuses ne sont cependant ni les antiques armes ni la fière plate, mais le minuscule médaillon en tête de lion taillé dans le quartz et la longue cape rapiécée rouge et blanche, décorée de la fourrure d’un animal inconnu. Ils sont chers à ton coeur ces deux objets, car ils t’appartiennent déjà depuis ta naissance, et sont à tes yeux tout ce qu’il te reste de parents que tu préfères imaginer morts.
 

Apparence :
  • Taille : 1m99
  • Couleur des yeux : Noirs
  • Couleur des cheveux/pilosité : Noirs

Ton teint basané, tes yeux noirs et tes traits durs, pommettes hautes, mandibules lourdes et crinière sombre à la frisure serrée, traduisent en ton sein la présence d’un sang étranger. Mais qui osera le faire remarquer ? Qui osera te le dire en face ? Car tu es un monstre parmi les hommes. Une montagnes de muscle et de nerf, partout tâchée par le soleil et couturée de cicatrices.
Tu es encore jeune. À peine entrant dans la véritable force de l’âge. Et pourtant tu as l’air d’avoir déjà tellement vécu. Jeune, tu ne l’es plus que ces soirs bénis, où la peau rougie par la goutte, tu vantes cette beauté rustre qui est la tienne auprès des femmes faciles friandes de ceux de ton genre. Jeune tu en as cependant toujours l’air lorsque l’on s’efforce d’oublier la toison de jais que tu t’efforces d’entretenir, car tu refuses que ton visage, même buriné, puisse être dit laid.

Personnalité :
Rustre bon vivant. Dit patibulaire ou chevaleresque selon que celui qui te décrit fut mis face à ta lame ou caché derrière ton bouclier. Ce sur quoi tous s’accorde cependant, c’est sur ton arrogance. Tu n’es humble que face aux dieux et à leurs représentants, car en tant que béni du Coléreux, tu te vois… tu te sais au-dessus des autres Hommes. Ainsi tu tends à agir comme invincible, comme intouchable, comme un titan parmi les vers. Car n’est-ce pas ce que tu es ?

Pour plaire à ton dieu-patron autant que pour ta propre satisfaction, tu cours après le frisson. Tu cherches le danger, tu poursuis désespérément l’ivresse du combat et la menace de l’adversité. Chaque jour tu cherches ce que sera ta prochaine tâche, espérant en trouver une à ta mesure, espérant en trouver une qui te prouve enfin à Sa mesure, espérant enfin obtenir la pleine approbation de celui qui t’Aime.  

Capacités magiques :
Face à l’épreuve, appelle son nom et il te viendra en aide.
Face à l’épreuve, invoque son nom la tête haute et il t’offrira un fragment de son pouvoir.
Face à l’épreuve, il t’offrira, comme lui, de faire descendre le feu du ciel, et de soulever les montagnes de la terre.
Face à l’épreuve, fais-toi vaisseau de ce pouvoir, et ce pouvoir deviendra ton outil. Et cet outil qui te dépasse, apprends à le manier.
Offert par ton dieu, mais façonné de tes mains.

Tels sont les enseignements que depuis la petite enfance, tu as reçu. Tels sont les enseignements qu’aujourd’hui tu appliques. Ainsi, mis face à l’épreuve, ton dieu est ta première arme, et le pouvoir que tu canalises est à la fois à son image : un impétueux déferlement de puissance. Bien éloignés des codes stricts que s’impose les sorciers, ta pratique ne connaît en théorie ni geste ni incantation qu’il te faille sans cesse répéter.
En pratique cependant il lui existe une recette, si simple qu’elle t’est invisible. L’adrénaline t’excite le coeur, ton coeur bat contre ton pendentif, ton Souffle fait appel à ton dieu, puis ton corps dirige l’éther. La tête de lion, symbole de ton abandon et de ton adoption est ton focaliseur. Et les gestes de ton corps au combat, plus réguliers que tu ne le penses, sont ton rituel.

Histoire

- Ciro, c’en est assez !

Le souffle court, et le regard dans le vide, tu te mords les joues pour mieux en goûter le parfum de fer rouillé. Tes phalanges couvertes de sang te font mal à en hurler, mais muré dans le silence, tu te contentes d’essayer de dissiper la brume. Ton corps entier est parcouru de tressautements. Tes dents claquent. Tu ne sais plus ni où ni qui tu es. Tu entends juste le battement de ton coeur te frappant contre les tempes, et l’unique ordre de ton père qui te résonne dans le crâne. Tu inspires, lentement, comme il t’a appris. Tu expires, lentement, comme il t’a appris. Tu retiens, les yeux brillants, des larmes de rage. Tu ne lui feras pas ce plaisir.

La scène retrouve un peu de sens. Ta vue t’a été rendue. Tu le vois. Et tu t’en rappelles, maintenant. Le page. Le petit prétentieux qui déjà si jeune vous regardait tous de haut. Celui qui n’avait pas pu se retenir, constatant la présence d’un autre enfant en ces lieux, de venir vanter les mérites de à quoi tu n’aurais jamais accès. Toi le sang-de-bourbe. Encore deux ans et il serait écuyer. Il ferait ses armes dans les grandes maisons des nobles, auprès de ceux qui méritent le respect, de ceux dont la famille ne s’est pas débarrassé auprès des ordres de peur qu’ils ne briguent leur héritage. Encore deux ans et il deviendrait une fine lame, un bretteur d’exception, un homme à admirer. Pas comme toutes ces brutes disgrâcieuses, massées dans un temple sans intérêt. Malheureusement pour lui, tu n’avais pas attendu deux ans avant d’apprendre à te battre.

En le voyant écroulé au sol, son visage bouffi, l’une de ses dernières dents de lait baignant dans une flaque de sang et de salive près de sa bouche… révulsé. Révulsé et déçu. Le regard mauvais, tu t’es avancé vers lui, bras ballants et nez retroussé, et tu lui as craché au visage. Car c’est tout ce qu’il méritait.

- Votre gamin ! Il… il... le « preux » chevalier cherche ses mots, la noblesse semblant soudainement échapper à son verbiage Il vient de…

- Ne lui en tenez pas rigueur messire. Vous devez être bien placé pour savoir comme ils sont à cet âge-là. Ciro comprendra plus tard. Je m’en assurerai.

Tu avais six ans. Tu avais six ans et ton aversion pour la noblesse venait de terminer de fleurir.


     
Ciro Michail, Hérault d'Othar  Divider-september-newsletter-cfall-love-with-school-29



Elle avait honte. Elle avait honte au point qu’elle n’osât même pas t’offrir à la Damedieu. Promise à mieux que ça, appartenant à un autre monde, ta mère avait trois mois durant regretté cet idylle caché, vécu avec un marchand étranger à l’insu de sa famille. S’était-elle pensée assez discrète pour que rien ne se sache ? Peut-être, peut-être pas, toujours est-il que trop honteuse pour faire face au visage de Néera, ta mère t’avait abandonné avec les cadeaux de ton père pour lange, aux pieds du temple du Coléreux.

L’Antre de l’Aveugle n’est pas une place pour un poupon dira-t-on. Seulement les prêtres sont des hommes, et le coeur des hommes, même ceux-ci, n’est pas fait de pierre. Il est difficile de ne pas s’émouvoir des pleurs d’un enfant, et plus difficile encore, lorsque l’on enseigne à ses Frères à affronter la vie, de laisser derrière soi un survivant. C’est ainsi que tu devint le plus jeune des clercs du monastère Soltarii, et que là où tu perdis deux parents, tu en trouvas légion.

Légion de figures parentales volontaires, mais complètement désemparées face à l’immense épreuve qu’est l’éducation d’un infant. Le culte d’Othar rassemble de grands guerriers, de grands stratèges, des hommes puissants, courageux, tenaces et résiliants. Mais parmi les hommes rassemblés par le culte de l’Aveugle, rares sont ceux ayant véritablement appris à concevoir la famille autrement qu’à travers la fraternité qu’ils se sont construit au fil de l’épée.
Pour le meilleur et pour le pire, les Otharites sont des éducateurs d’une grande sévérité. C’est avec la même intransigeance que celle qu’ils s’appliquent qu’ils t’ont façonné. C’est faisant preuve de bien peu de patience qu’ils t’ont conditionné. Ainsi dès le plus jeune âge tu as dû beaucoup endurer, apprendre vite, et apprendre bien. T’imprégner de tout ce que te considéraient devoir savoir des hommes ne sachant pas ce qu’il était raisonnable qu’un jeune enfant sache.

Heureusement tu avais l’esprit vif, et ne connaissant que leurs exigences tu ne pus que t’y plier. Et c’est avec plaisir que tu t’y pliât car derrière leur dureté c’est beaucoup d’amour qui te fût accordé.



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- Pourquoi ça ne se termine pas ? le ton monte, et ta voix tremble de plus en plus Pourquoi ça ne se termine pas ?

En sept ans de vie tu as rarement pleuré. Mais là tu ne tiens plus. Ils t’avaient dit que ce serait vite passé, mais tu t’étais déjà endormi et réveillé trois fois que le ciel était toujours noir de jais.

- Vous aviez dit que ça durerait seulement quelques heures. sur la défensive, ton visage rageur illuminé par les torches du temple paraissait presque difforme Vous aviez promis !

Othar est flamme. Othar est passion. Othar est lumière. Tu as peur du noir. Tu as peur du noir, et cette nuit qui dure depuis beaucoup trop longtemps ne t’aide pas. Surtout qu’il est loin, ton père parmi tes pères. Le Grand-Prêtre est parti, loin vers le Nord. L’Ancien a rejoint le Grand-Temple d’Erac, en prévision de ce jour, pour participer aux cérémonies de la nouvelle année, mais il te manque. Tu as besoin de lui. Tu as besoin de son étreinte rassurante, du calme de sa voix éraillée et de la tendresse de ses promesses. Tu as besoin de celui qui, lorsque tu peines à t’endormir, ou que les cauchemars t’arrachent au sommeil parvient à te persuader que tu es plus fort que les pires des monstres habitant ton inconscient. Tu as besoin de lui, et parce que tu avais besoin de lui, ce jour-là tu as décidé que tu irais le chercher.

- Michail, qu’est-ce que tu…

- Je vais chercher papy !

- Tu ne sais même pas où est Erac !

- J’ai pris une carte !

- Tu comptes vraiment y aller dans le noir ?

Tu étais parti sans demander ton reste. Inconscient de ce que représentait réellement la distance que tu n’avais jamais observée que sur des cartes, tu t’étais lancé à l’assaut de la Route d’Or comme vous partiez parfois passer quelques jours en forêt, convaincu que tes maigres forces et plus maigres encore provisions suffiraient à te tenir jusque-là. Heureusement, il ne se passa pas une heure avant que l’on ne te rejoigne.

- Tu es vraiment un petit imbécile ! Tu le sais ça ? une voix entre deux âges t’interpelle, t’arrachant un sursaut Allons-y, et tu n’as plus intérêt à changer d’avis maintenant !

Depuis sa récente arrivée au sein du temple, Alessandro s’était attribué la place de grand-frère. D’à peine une décennie ton aîné, c’est après avoir perdu ses parents face à la maladie que le jeune paysan Sybrond, incapable de faire tourner seul ce qui demandait six bras, avait rejoint les ordres. « Un gars taillé comme moi, y’a probablement plus beosin ici que chez la Damedieu » qu’il disait tout le temps. Petit et trapu qu’il était Alessandro, une véritable bête de somme. Une bête de somme qui – à sa propre manière – savait comme toi ce que c’était que d’être orphelin.

- Avec un vent pareil, notre torche va pas tenir longtemps. il regarde le ciel Et c’est pas la Lune qui nous éclairera de sitôt.

Dix jours que vous marchiez tout droit, grignotiez de ridicules portions, et réapprovisionniez vos gourdes en approchant le Garnaad avec la peur au ventre. Dix jours que vous avanciez seuls à travers un obscur désert, sans croiser ni le moindre passant, ni la moindre caravane. Le reste du monde s’était cloîtré derrière les murs les plus proches. Seuls vous deux aviez été assez fous pour défier la colère des dieux et marcher à travers ce que vous pensiez être le chaos primordial.
Le soir, puisque vous aviez décidé d’appeler soir le moment où la fatigue devenait trop grande, et où le sommeil vous rattrapait, tu pleurais. Tu pleurais à chaudes larmes, en marmonnant le nom de celui que tu étais parti chercher. Et Alessandro te prenait dans ses bras, tentait tant bien que mal de te rassurer, jusqu’à ce que la fatigue prenne le meilleur sur toi, et que tu t’endormes. Ce n’est qu’une fois tes yeux fermés, une fois que tu ne pouvais plus ni le voir ni l’entendre, qu’à son tour il versait ses larmes. Mais à chaque réveil, vous vous releviez, et car c’est ce que l’on vous avait appris à faire, face à l’épreuve que vous vous étiez vous-mêmes imposés, vous refusiez de reculer.

- On n’a plus de feu.

- Attend…

Face à l’épreuve tu appelles son nom.
Face à l’épreuve tu supplies, ravalant ta fierté mais refusant de baisser le menton.
Face à l’épreuve tu invoques son pouvoir. Tu invoques sa lumière. Tu invoques sa flamme.

Trois décades que vous marchiez. Elles vous avaient paru une éternité. À vrai dire, aucun de vous n’espérait plus arriver nulle part. Vous vous contentiez d’avancer, de suivre la route indiquée par votre carte, complètement déconnectés de la réalité. Saviez-vous toujours pourquoi vous aviez commencé ce périple ? Probablement. Mais vous n’en parliez plus. Si bien que cela vous paraissait lointain. Vous étiez presque dégourdis maintenant, ou alors aviez-vous juste compris à quel point le reste du monde avait peur, là où la folie des ombres vous avait dérobé l’esprit et le soutien du Coléreux excité le Souffle. Chaque village sur votre route était l’occasion de refaire vos réserves. De voler de quoi vous sustenter. Et qui allait vous arrêter ? Les Hommes avaient peur. Peur de la nuit qui n’en finit pas. Alors le bruit de deux voleurs fouillant étables et granges, pour votre plus grand bonheur, ils le fuyaient. Et vous en riiez. Parce que vous, vous n’aviez plus peur. Ou du moins si. Mais vous aviez passé tant de temps à avoir peur, avoir peur vous était tant devenu normalité, que la peur, vous en étiez venu à l’ignorer. Vous ne viviez plus que les émotions vous touchant par-dessus la peur. Excitation. Frissons. Rires. Piété.

Vingt jours encore. Vingt jours encore à marcher. Et amaigris mais heureux, heureux et surtout fiers, vous étiez arrivés.



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De véritables repas. De véritables lits. Mais toujours pas de soleil pour vous réveiller au matin. Vos vies à Alessandro et toi avaient repris comme elles s’étaient arrêtées avant votre traversée, ou presque. Au Grand-Temple, personne ne vous connaissait et vous ne connaissiez personne, alors au Grand-Temple, personne ne se préoccupait de vous comme à Soltariel. Pire encore, depuis votre arrivée à Erac, vous vous sentiez dévisagés, comme soumis à l’oeil scrutateur de Prêtres dérangés par votre présence.
À ta grande déception, le Grand-Prêtre Soltarii lui-même semblait vous offrir les mêmes étranges oeillades, et vous éviter de la même manière. Ainsi votre quotidien était devenu routine d’étude solitaire, à ressasser en partie ce que l’on vous avait appris, et à chercher à apprendre par vous-mêmes ce que vous pensiez suite logique de vos enseignements respectifs. Tantôt par mimétisme, en observant les combattants répéter leurs passes d’armes, tantôt faisant jouer le hasard, en piochant au sein des livres de la Bibliothèque monastique. D’essais en tentative, vous aviez fini par trouver votre rythme, au point d’être devenus plutôt confiants devant la direction que vous preniez. Jusqu’à ce jour fatidique, où tout aura changé.

Le poids des yeux scrutateurs était plus lourd que jamais. Vos pas, lents et mesurés, empreints de la méfiance d’animaux prêts à en découdre. Mais personne ne tenta de vous frapper. Ils se contentèrent de vous observer, solennellement, alors que vous avanciez vers le centre de la cour intérieur, où Le Champion lui-même vous accueillit.

- Alessandro Cabrera. la voix de l’homme vous semble résonner dans le bâtiment entier Michail… Ciro. entendre ton surnom dit d’une voix si inhabituelle te fit tressaillir Savez-vous seulement ce qu’il se joue en ce moment-même ?

Ni ton frère ni toi n’osez répondre. Et vous faites bien, car la question est rhétorique. Il vous a été enseigné ce qu’est le Voile. La rencontre d’Iben et d’Alm. Celle qui aux premiers temps engendra un à un engendra chacun des Cinq.

- Le firmament est pris de troubles. Iben et Alm se connaissent une nouvelle fois, et les Cinq observent. il s’avance, vous regardant tous les deux de haut, la mine sévère Les Cinq observent, car telle union des primordiaux est signe que le monde s’apprête à changer. il marque une pause, et lève le menton Les puissances divines sont en action, et au sein de ce monde une nouvelle fois en pleine métamorphose, elles choisissent ce qu’il est bon de chérir, et ce qu’il est bon de détruire. sa voix se fait soudain murmure Lorsqu’Iben et Alm se croisent, il est du devoir de leur Création de leur faire révérence. Nul n’est censé braver la sainteté de ce moment, car ce n’est que le temps de ce moment que le monde qu’ils nous ont offert est pleinement Leur. C’est pour cette raison qu’à quiconque ose directement poser l’oeil sur la divine union, la vue est retirée. il s’accroupit face à vous, comme soudainement inquiet Chers enfants, vous avez bravé les ténèbres créatrices. Vous avez posé pied dans un monde qui ne vous appartenait plus. il ferme longuement les yeux Mais dans votre folie vous avez eu de la chance. Car si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que la Damedieu sait que vous avez agi par amour... il ouvre ses paumes, sur deux chevalières marquées des épées et du marteau ...et que le Guerrier a su reconnaître votre courage. il se relève, sous le tonnerre d’hommes frappant du poing contre leur poitrine Puissiez vous êtres à jamais reconnus comme ceux ayant suivi Sa Flamme à travers les Ténèbres.

Vos coeurs battants, vos bouches coites, vous acceptiez un présent dont vous ne compreniez pas encore entièrement la valeur. Et comme si le ciel lui-même cherchait à vous la faire entendre, c’est à ce moment qu’enfin, Iben et Alm se séparèrent.



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Quand les regards des moines Eraçons se mirent à croiser ton menton au lieu de tes yeux, et quand l’épaisseur de tes bras commençât à rivaliser avec celle de leurs jambes, nul n’osa accuser le sang étranger coulant dans tes veines. Mieux encore, il ne fut pas un souffle qui y pensât. Ta force est ta bénédiction. La cultiver est ta responsabilité. La mettre à l’épreuve est ton devoir.

Ta force est ta bénédiction. La cultiver est ta responsabilité. La mettre à l’épreuve est ton devoir. Ce furent les derniers mots que tu entendis des lèvres de Bertrand de Cléruzac. Le Champion. Ton plus illustre instructeur depuis le retour de l’Astre du Jour. Ce furent les mots qui accompagnèrent son second et dernier présent à ton égard. Celui qu’il te savait aujourd’hui capable de porter. De la part du Champion, peu avant qu’il ne rende son dernier souffle, tu reçut Eclipse, et la lourde tâche de faire honneur à son premier porteur.

Emporté par l’âge et la maladie, le Souffle d’Eruzac rejoignit la Légion des Morts. Et à sa place s’érigea le vautour. Eraçon fait Vaani, puis Vaani fait Eraçon. Une brute déracinée dans laquelle tu te reconnaissais. Toi, mais pas les autres. Quand le Choisi de l’Aveugle, Neo de son prénom, revendiqua l’héritage de Cléruzac, tu gagnas de voir l’envers du décor d’un culte que tu pensais libre de la noble mesquinerie.
Pourtant lorsqu’il fallut que Néo prouve sa force, tu fus le premier à le provoquer. Sans armes ni armures, cela tu le laissais aux autres. Juste à la force des poings et des pieds. Votre combat serait féroce, et durerait longtemps. Seulement Néo avait une chose cruciale, une chose qu’il te manquait encore cruellement. En plus d’une force comme la tienne, Néo avait l’expérience. Et lorsqu’il eut assez de te tester, c’est presque trop facilement qu’il t’imposa la soumission. Mais face à la douleur tu sourit, car tu avais eu ce que tu voulais. Tu avais affronté le Champion, et était reparti avec une précieuse leçon.


Suivre le Champion jusqu’à Chrystabel t’avait paru comme une évidence. Toi qui n’avais connu la guerre qu’en ouvrages de stratégies et contes philosophiques, tu étais désireux de goûter le parfum des champs de bataille. Et quitte à prendre part aux guerres des nobliaux, pourquoi pas défendre l’honneur du seul d’entre eux dont l’honneur vaut d’être défendu. Le Fils de la Mère. L’Enfant Phiiram. Le sang de la lignée bénie par la Damedieu. Quelle ne fut pas ton erreur.
Malgré les efforts du Haut-Prêtre, malgré leur piété de façade, les puissants de ce monde n’avaient fait que faire de cette sainte entreprise une nouvelle démonstration de leur dépravation. Premiers à ordonner, dernier à prendre les risques. Toujours à la recherche de la part facile de la bataille, et faisant bien peu de cas des véritables guerriers, des véritables courageux, de ceux dont ils sacrifient allègrement les vies à l’autel de leur victoire.

Parmi les vies perdu durant le siège, il y eut celle de ton frère. Probablement est-ce là la raison pour laquelle tu en veux le plus à ceux dont vous avez dû suivre le commandement. À cause d’eux, à cause de leur égo, parce qu’ils sont si persuadés d’être justifiés par la valeur de leur extraction, parce qu’ils sont si persuadés savoir, le culte a perdu un Hérault, et – tu en es persuadé – l’un de ses plus brillants esprits. La force était ta bénédiction. L’astuce était celle d’Alessandro. Et il était mort parce que l’on avait refusé d’en profiter…

Tu avais hérité d’Eclipse. Il avait hérité de Zenith. À compter de ce jour, tu brandirais les deux en son honneur.



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Pour tout le dégoût que tu éprouves envers leur race, peut-être devrais-tu remercier les nobliaux ayant fait ta richesse. Quand les dirigeants jouent à se faire la guerre, les brigands profitent de la faiblesse d’un peuple que les armées ne savent plus protéger. Une aubaine pour les compagnies de mercenaires, qui y trouvent l’occasion de se faire grassement payer.

Enfin la Péninsule peut mettre un visage sur le nom que fait rayonner le Culte du Guerrier depuis maintenant plus de dix ans. Un visage plus jeune qu’elle ne l’aurait pensé, mais dont les actes continuent d’entretenir la légende auprès du peuple.
Tu es le géant Soltarii à la recherche de son dragon. Le mercenaire qui ne répond que lorsqu’on lui promet travail à sa mesure, qu’il s’agisse d’affronter les Hommes, les Bêtes ou la Nature elle-même. Tu es le clerc dont on craint l’inimitié et cherche l’allégeance. L’Homme-Armée dont la simple présence protège les villages qu’il visite.

Et tu t’ennuies

Tu es le héros de folklore vivant ne sachant pas que faire pour être pleinement embrassé par son dieu-gardien. Le géant Soltarii à la recherche de son dragon, car il sait les Grands-Wyrms être hors de sa portée. Tu es le héros de folklore vivant priant sans cesse qu’à la manière de la Damedieu qui aux yeux de ses Enfants se soit dévoilée, le Coléreux à son tour de sa présence vienne vous honorer.

Tu es le héros de folklore vivant qui lorsque la Silène brilla aux couleurs de ton patron, sut qu’était enfin venu son moment.

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MessageSujet: Re: Ciro Michail, Hérault d'Othar    Ciro Michail, Hérault d'Othar  I_icon_minitimeDim 24 Sep 2023 - 14:04


Ciro Michail, Hérault d'Othar  Tampon13

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Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

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