Nombre de messages : 49 Âge : 27 Date d'inscription : 19/04/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 811 ans Taille : 2m06 Niveau Magique : Maître.
Sujet: Noerthil Ossehuinë [terminée] Ven 19 Avr 2024 - 15:56
Possessions & Equipements : Tu aimes les belles choses, et le temps t’a plus que donné l’occasion de les accumuler. Au delà des diverses breloques, tu possèdes une poignée de demeures confortables mais sans extravagance disséminées à travers les Principautés que tu loues pour une bouchée de pain. Celle où tu résides cependant, dans Thaar, n’est autre que ton atelier de verrerie.
Il est quatre objets tout de même auxquels tu tiens plus qu’à tout le reste, car ils sont tout ce qui te reste de ton héritage familial. • Dénouement : Un arc long d’une puissance exceptionnelle, que peu d’hommes sauraient bander. Orné d’un alliage d’Akar, de pierre de l’une et d’acier noir, l’objet – ses décorations oscillant sans cesse entre couleur de nuit et de jour – semble en permanente métamorphose. • Rhapsodie et Elegie : Une paire de lames courtes d’alliages proches. L’une pâle comme le matin, l’autre noire comme une nuit sans astres, les deux décorées d’arabesques aux couleurs de leur jumelle. • Une magnifique armure de cuir et d’acier noir ornée d’Akar et d’argent, que tu n’as pas portée depuis des siècles déjà, et que tu espères sincèrement ne jamais avoir à renfiler. • Un prisme taillé dans une pierre de Lune, accroché à une chaîne qui ne quitte jamais – ô grand jamais – ton bras. Simplement car il s’agit là d’un objet sans lequel tu aurais du mal à continuer d’exister : ton focaliseur.
Apparence :
Taille : 2m06
Couleur des yeux : Marrons
Couleur des cheveux/pilosité : Blancs (originellement noirs)
Es-tu elfe ou es-tu drow ? À qui appartient le sang qui te coule dans les veines ? Tu sais ne pas avoir toute la vérité, mais ce que tu sais, ou du moins ce que tu crois, te suffit amplement. Tu es la descendance de ceux parmi les exilés qui ont refusé de marcher dans les pas d’Elda. Tu es la descendance de ceux qui au temps des Dracennes ont refusé d’abandonner leur immortalité. Tu es la descendance de la meilleure part du peuple Sylvain, et tu es né à l’image de tes parents.
Grand et large d’épaules, une ample charpente sur laquelle tu as bâti avec soin un corps solide mais svelte, à la musculature – malgré la légère disproportion de ton buste, à force d’usage de ton monstre d’arc – élégamment tracée. Aux yeux des gens impressionnables tu es au premier abord d’autant plus intimidant que les traits de ton visage sont comme tranchés au couteau. Mais ton visage est presque toujours décoré de cette expression paisible des gens qui ne craignent rien ni ne sont à craindre. Alors quand le soleil se reflète sur ta peau ambrée, tu parais presque aussi chaleureux que l’astre du jour. Et car tu te promènes en feignant l’insouciance de la jeunesse, tu as vite fait de faire oublier au monde ton grand âge. Peut-être est-ce là le reflet du déni dans lequel tu t’es depuis si longtemps installé. Les marques de l’angoisse ont épargné ton visage, si bien qu’aux yeux des hommes, tu sembles à peine entrer dans l’âge fort. C’est ta chevelure – à la place – qui en a payé les frais. Auparavant d’un noir de jais, elle est aujourd’hui d’un blanc encore grisonnant par endroits, seule part de ton physique ayant accepté de vieillir.
Personnalité : Détaché est certainement le mot qui te décrit le mieux. Pas que les autres s’en rendent compte. Eux ne connaissent pas ton histoire. À leurs yeux tu n’es finalement pas grand-chose de plus que l’hédoniste de verrier dont la nonchalence est à la limite de l’irresponsabilité. Face aux autres tu es un grand charmeur aux mœurs aussi légères que ta démarche est chaloupée.
Derrière cette façade cependant tu caches une profonde colère. Une profonde colère et de grands regrets. La perte de ta famille est un traumatisme dont tu ne t’es toujours pas véritablement relevé. Au lieu de cela tu fuis. Terrifié par le souvenir de ceux que tu as perdu, tu fuis ce que tu désires pourtant le plus : l’idée même d’une nouvelle famille.
Capacités magiques : Flux. Reflux. Un courant permanent. Permanent mais instable. D’autant que tu t’en souviennes, les mouvements de l’éther ont toujours été une constante de ton monde. Depuis toujours, ton œil observe les flots invisibles lécher la matrice du cosmos. Ainsi c’est avec l’aisance des hypersensibles que tu appris à user des courants pour souffler sur le monde.
Du bout des doigts tu diriges les courants pour les mêler à un autre élément fondateur de ce monde : la lumière. Et en tressant ensemble arcanes et rayons tu es capable non seulement de prendre conscience de la présence de ces derniers avec une précision dont l’œil nu est incapable, mais tu peux en plus, à la force des flux, les pousser, les tirer, les dévier, et même – s’il le faut – les créer.
Aux mains d’autres, la lumière est telle la peinture. Une matière à façonner pour donner vie à la vision d’un artiste. Aux tiennes, elle aurait pu l’être, car tu as le cœur sensible à l’art. Mais tu n’es malheureusement né ni au bon endroit, ni au bon moment, ni en la bonne compagnie pour te permettre telles frivolités. Né d’un sang vengeur au cours de la dernière guerre qu’il connaîtrait, tu n’appris jamais qu’à faire de la lumière une arme. Selon l’ordre de mission, tu aveugles, dissimules et dévoiles. Puis parfois… parfois s’il on t’en laisse le temps, tu tues. Le cœur que la flèche ne peut trouver, la lumière saura le transpercer.
Histoire
Vous n’avez plus aucun allié en ce monde.
Le Nord est la patrie du premier bourreau. Responsables du péché ancestral qui plongeât ce monde dans le chaos. L’Ouest est celle du tentateur. Celui qui – levant la lame le premier – poussa le bourreau à abattre sa hache. L’Est est celle du martyr fait tortionnaire, dont la douleur est devenu celle du monde. Et ici même, vous n’êtes personne. Ici même, vous êtes seuls. Car vous avez choisi de ne pas vendre l’immortalité en échange d’un idylle mensonger, vous vivez aux crochets de frères devenus cousins, voyant dans votre sang l’espoir d’une nouvelle génération de long-vivants lorsque leur éternité aura trop été diluée.
Telle est votre triste place, à vous, Elfes des contrées d’Ithri’Vaan.
Tu es né au sein d’un Empire sans réel maître, vivant avec une insoutenable lenteur les derniers instants de son déclin. Voilà longtemps… « longtemps » que l’Empire de Nisétis n’est plus ce qu’il était. Hors de la capitale, abattue par les Noirelfes, la langue des Dracennes s’est déjà perdue. Hors de la capitale, arrachés des cieux par les Noirelfes, les dieux des Dracennes rendent leurs derniers souffles. Le sable et la mort ont rongé les palmeraies. Le désert a avalé plaines et forêts. L’Elda marche sur l’Ithri’Vaan comme s’il s’était toujours agi de son territoire, comme si dans son périple vers le Vatna, il n’avait jamais refusé de s’y installer. Pourtant, parmi vous, Elfes des contrées d’Ithri’Vaan, il en est encore qui espèrent.
Qui espèrent quoi ?
Vous êtes peu. Si peu que l’Elda ne se donne même pas la peine de vous en vouloir d’être Elfes. Si peu qu’au lieu d’essayer de vous détruire comme ils s’appliquent à détruire les Dracennes, ils s’appliquent à vous tendre les bras. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Après tout, ne leur ressembliez-vous pas ? Oui. Un peu. Peut-être. Vous aussi, la rage et le voyage vous ont transformé. Vous aussi, un vide dévorant à la forme d’une Mère traîtresse brûle en vos entrailles. Quelque part, l’œil sanglant et la peau de cendres sont tout ce qui vous séparent.
Qui espèrent quoi ?
Les Dracennes ne vous sauveront pas. Les Dracennes n’ont plus la force de se sauver eux-mêmes. Alors pourquoi rêviez-vous leur victoire ? D’où venait cette loyauté ? Vous ne croyez pas plus en leurs faux dieux, et en la prétendue divinité qu’ils se sont octroyés pour marcher sur les Hommes, que vous ne croyez en la doctrine destructrice de l’Eda Vengeur. Vous n’êtes pas plus importants aux yeux des Dracennes, dont vous êtes la réserve de sang, que vous ne l’êtes aux yeux des Sombres, dont vous êtes les frères exilés. Au lieu d’être le passé des Dracennes, vous pourriez devenir le futur d’Elda. Et rien ne changerait, ou si peu. Si peu...
Qui espèrent quoi ?
Retrouver le confort d’antan. Voilà tout. Il était là votre rêve. Les Empereurs de Nisétis ne vous portaient peut-être pas près de leur cœur de la meilleure des façons, mais au moins, vous ne viviez pas avec leurs lames pendues au-dessus de la tête. Sous la domination d’Elda, votre liberté était soumise à trop de conditions. Alors vous n’aviez pas d’autre choix que de leur faire la guerre, à votre façon. Dans le plus grand des secrets.
Cette guerre larvée, ton clan en était l’un des – si ce n’est le – plus grands acteurs. De mère en fils et de père en fille, vous appreniez à donner la mort sans laisser la moindre trace qui ne soit pas volontaire. Vous appreniez à sourire face à ceux que vous haïssez. Vous appreniez à mentir sans jamais que ni langue fourche, ni cœur s’emballe. Vous appreniez à cultiver cette parfaite façade d’artisans modèles, quand votre Art véritable était celui de semer le chaos. À la guerre, aucun talent n’est de trop. Et cela, ton clan le prenait peut-être un peu trop à cœur. Que l’on te le demande, et tu serais bien en peine de décrire un heureux souvenir passé en compagnie de tes parents. Ou du moins, il te serait difficile d’en décrire un qui n’ait pas été comédie-rendue-vraie. Le poids des responsabilités, et le travail acharné qu’on t’imposa dès le plus jeune âge, eux, par contre, te sont bien trop réels.
Tu as hérité du meilleur des lignées de tes deux parents. De celle de ta mère tu obtins ta grande force. De celle de ton père tu obtins ta sensibilité. Des deux tu combinas l’intelligence. Et ton travail n’en fut que plus écrasant. Pas un jour ne passa sans que tu ne te tues à la tâche. Chaque jour était un peu plus épuisant que le précédent. Chaque jour, les attentes se voyaient tirées un peu plus haut. Chaque jour, à cause de la fatigue et de l’anxiété, le masque de bonheur devenait un peu plus difficile à conserver… jusqu’à ce que quelque chose ne change. L’entraînement martial. Les épreuves de force. L’enseignement des arcanes. Un jour d’adolescence, tu t’étais soudain rendu compte de ce que cela représentait par-delà le labeur. Ce que « t’infligeait » le clan n’était jamais que le reflet de la confiance qu’ils avaient placé en toi. Être un rouage dans la machine. Être un entouré d’autres. Partager une cause commune. Partager des souffrances. Partager un rêve. En comprenant enfin le monde de tes aînés tu avais fini par comprendre le tien, et ce qui jusque-là n’avait été que du labeur devint la source de ton bonheur. Aussi étrange cela puisse-t-il paraître, à combattre vos vains combats, vous étiez heureux. Fatigués, toujours trop proches de la mort, mais heureux tout de même.
Le pouvoir d’Elda grandit plus vite que vous ne pouvez lutter contre.
Adulte. Depuis quelques décennies déjà. Le temps de te faire à ce nouveau corps et de le pousser un peu. Juste assez pour qu’enfin, tu puisses brandir l’arme qui t’était promise depuis tout petit. Tu avais un siècle et demi d’existence, lorsque pour la première fois, tu réussit à bander Dénouement.
Le pouvoir d’Elda grandit plus vite que vous ne pouvez lutter contre, mais l’Elda peine à complètement refermer ses crocs sur l’Ithri’Vaan. La culture créée de concert par les Dracennes et leurs Pharétans refuse de se soumettre à celle qu’apporte le Puy. Et même le Puy ne peut se permettre – pour conquérir – de simplement détruire jusqu’à ne plus rien laisser. Le Puy, pour que les Vaanis restent sous sa coupe, est forcé de faire des compromis, et de compromis en compromis, la férocité des principes Eldéens s’amenuise. Souvent ceux qui sont installés depuis longtemps finissent par devenir mous, et par se complaire dans le confort d’un monde moins rigoureux que le leur. Dans ce monde sans maître absolu, l’or est la seule autorité que tous reconnaissent. Et du point de vue des Vaanis, les Puysards sont riches. Souvent lorsqu’un Puysard finit par céder à la facilité et la complaisance, d’autres Puysards arrivent. Les nouvelles générations rappellent à l’ordre les anciennes. Les anciennes générations susurrent des mots doux aux nouvelles. La bataille entre Foi et complaisance s’engage, et ton clan s’est fait un devoir de faire pencher la balance du côté des oisifs. Ton père qui inspire des rêves de grandeur aux riches marchands de ces lieux. Ta mère qui protège leurs fortunes des bandits de grand chemin. Tes frères et sœurs, se feignant tantôt incultes et naïfs, tantôt féroces comme les aigles, influençant de leurs conseils et de leurs succès et échecs commerciaux factices le devenir des empires financiers des protégés de votre mère. Et toi… toi qui dissimulé de ta magie dirige Dénouement vers les plus pieux et les plus nobles des Puysards qui vous gardent, que leur ferveur ne se propage pas.
Le pouvoir d’Elda grandit, parce qu’Elda s’accommode petit à petit de ce monde sur lequel elle est incapable de prendre pleine autorité. L’influence d’Elda grandit, parce que petit à petit, elle devient de plus en plus difficile à distinguer des mœurs locales. Qui tire l’autre, exactement ? Nul ne saurait le dire. Pas même Elda. Le Puy a perdu patience. L’Ithri’Vaan… Thaar. Thaar a gagné sa première bataille, et ton clan en est heureux, tant qu’il s’efforce d’oublier que cette victoire de Thaar est aussi une défaite de l’Empire. Thaar n’est pas devenue Eldéenne, mais Thaar n’a plus rien à voir avec ce qu’elle fut du temps des Dracennes. Votre monde s’étiole. Votre monde disparaît. Et quitte à ce que le sien s’efface aussi, l’Elda fera tout ce qu’elle peut pour s’assurer que le vôtre soit réduit à néant le premier.
Elda, dans un sursaut de folie, s’élance à la poursuite de tous les souvenirs de l’Empire dont les derniers remparts – loin à l’Est – sont en train de s’effondrer. Vous. Vous, elfes Vaanis, êtes un souvenir de l’Empire. Vous, elfes Vaanis, êtes les gardiens d’une part de sa culture, et d’une part de ses savoirs. Vous, elfes Vaanis, êtes l’une des cibles d’Elda. À cette époque tu étais époux, père et oncle. À cette époque, tes frères et sœurs et toi étiez les patriarches du clan Ossehuinë. Àcette époque, c’est à vous qu’était revenue la responsabilité d’assurer votre survie face à un monde où les espoirs devenaient vains. Qu’auraient fait ton père et ta mère à ta place ? C’est ce que tu t’es demandé lorsque les Drows sont venus chez vous. Comment offrir à ton clan, à ta famille, un peu plus de temps. Y avait-il même un sens à gagner du temps ? Votre combat était futile. La victoire n’existait plus. Tout ce à quoi vous rêviez aurait bientôt disparu. Mais à tes yeux, exister était une victoire en soi.
Scander le Kyorl Un’saa face à des Eldéens en pleine jubilation t’aurait retourné l’estomac, si tu n’étais pas tant habitué à vivre dans le mensonge. Seulement, que tu récites ne fut pas suffisant. À tes yeux, exister était une victoire en soi, mais ton épouse, rendue cynique par les temps que vous viviez peinait à tenir à cette minable existence. Tes enfants, quant à eux, n’avaient pas l’âge d’être plus sages que leur mère. Ce jour-là, tu plias le genou seul. Des drows moururent sous les lames de ceux que tu aimes. Mais inévitablement, la vengeance finit par les rattraper. Ton clan est puissant, mais ton clan ne l’est pas assez pour livrer bataille seul face aux armées Eldéennes. Ce ne fut l’affaire que de quelques secondes, de quelques dizaines de secondes tout au plus, pour qu’après que le sang des inquisiteurs soit versé, d’autres Noirelfes ne s’engouffrent chez vous, et ne prennent la vie de ceux que tu aimes. Quelques dizaines de secondes, un temps affreusement long en réalité, durant lequel tu ne levas pas le petit doigt pour les sauver. Quelques dizaines de seconde, durant lesquelles, pour la première fois dans ta vie, tu t’étais retrouvé complètement perdu. Quelques dizaines de secondes, qui avait suffi à ce que tout te soit pris, ta dignité avec. Ainsi tu fus brisé, et c’est certainement pour cela, que cette chienne d’Elda te laissa la vie sauve.
Sans plus rien à quoi t’accrocher, voilà que ton mensonge était soudainement devenu ta réalité
Quel est ton plus grand désir ? Tu ne saurais le dire. Plus maintenant. Ce qui était ton plus grand désir, tu l’as déjà assouvi. En soient témoin les carcasses de ceux qui deux siècles auparavant se faisaient les bourreaux de ton clan. Pas de signes de lutte. Pas de contusions. Pas de sang, ni au sol, ni sur leurs armures. Juste une trace de brûlure. Une minuscule trace de brûlure, traversant leurs cœurs de part en part. Quel est ton plus grand désir ? Tu ne saurais le dire. Ou plutôt, tu ne saurais te l’avouer. Car il te fallut bien moins que les 81 jours du Voile pour obtenir vengeance. Le reste, à quoi l’as-tu passé ? À rien. À rien si ce n’est à exister, les yeux passionnément rivés sur l’innocence de ces gens aux aspirations pures, ayant passé la Malenuit à couvrir les leurs d’amour et à se faire couvrir d’amour par les leurs. À rien si ce n’est à jalouser ces familles qui possèdent ce que tu as perdu. À rien, si ce n’est à prier, en pleurs, des dieux qui ne t’aiment pas, que les tiens aient confortablement trouvé le repos dans l’Après-Vie.
Durant le Voile tu as pleuré toutes les larmes de ton corps Aujourd’hui, il ne te reste plus qu’un faux sourire
Tu es souffleur de verre. Tu n’es plus rien d’autre qu’un simple souffleur de verre. Les Ossehuinë ne sont plus. Tu n’es plus que Noerthil. Noerthil le souffleur de verre. Tu n’as besoin d’être personne d’autre. Tu ne dois être personne d’autre. Mourir à toi-même, mais continuer d’exister. Tu ne peux pas ne pas exister. Ils sont morts pour que tu existes. Ils sont morts parce que tu existes. Si tu cesses d’exister leur mort ne fait plus de sens. Alors tu existes. Tu ne vis plus. Mais tu existes aussi fort que tu le peux. Aussi fort que tu le peux au sein de Thaar, l’huître de beaucoup de perles.
Exister. Avec le temps tu as fini par t’y faire. Exister devient simple lorsque l’on se laisse faire. Les lois régissant l’Ithri’Vaan sont simples. L’argent achète la beauté et la beauté vaut de l’or. Alors pour toi, qui sait créer de belles choses. Pour toi, qui est une belle chose. Exister est simple. Obtenir ce que tu veux est simple, car tu ne cherches rien de compliqué. L’affection sans amour est facile à offrir. L’affection sans amour est facile à recevoir. L’affection sans amour est tout ce à quoi tu t’autorises. L’amour est trop facilement fait peine. Et tu ne veux plus vivre cette peine. Tu ne veux plus la vivre, mais combien de fois l’as-tu infligée ? Trop souvent, probablement, mais puisque tu ne fais qu’exister, pas vivre, tu ne peux pas t’en vouloir. Tu n’as pas la capacité de t’en vouloir. Ou l’as-tu ?
Exister. Tu croyais t’y être fait, mais le retour des Eldéens t’a prouvé le contraire. Tu croyais pouvoir les ignorer. Tu te croyais capable de voir renaître la Prime Sol’Dorn sans broncher. Mais il n’en était rien. Tu existes. Ou du moins, tu fais mine d’exister. Tu vis, en réalité. Tu vis, caché sous ton masque de verrier comme tu le fais depuis l’enfance. Tu vis, tes regrets, tes peurs et ta culpabilité dissimulées derrière un sourire, en attente du jour où tu pourras te vanter avoir poussé cette nouvelle Sol’Dorn vers son Dénouement.
HRP:
Lómion Ineinior
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1584 ans Taille : 2m01 Niveau Magique : Archimage.