L'illusion des mots [Noerthil]

Troisième énnéade de verimios 21XI quelques jours après La froide Colère
Thaar- Le Mirage

-Tu veux bien faire quelque chose pour moi ?

La nuit commençait à tomber et creusait des ombres nettes sur la cité qui ne dormais jamais. Bien à l’abrit d’une balustrade entourant les toits plats du quartier pauvre le bandit était adossé aux pierres froides. Il chuchotait à l’adresse du petit saurien bleu qui se tenait sur son bras. Celui-ci darda son petit œil noir sur l’humanoïde et émit un petit claquement des mâchoires avant de s’étirer mollement, dans un mouvement qui rappelait celui d'un chat.

-Seulement si tu demandes.
Un soupir.

-Très bien. Gogna-t-il mentalement. Tu veux bien m’aider ? J’ai besoin que tu dépose ça sur le comptoir de la boutique en bas.
-Pourquoi ne veut tu pas communiquer ainsi ? Utiliser ta bouche ne te pose pas autant de remords…

Mais à cela le drake n’eut pas de réponse. Il y eut un soupçon de tristesse qu’il communiqua à son compagnon, avant de s’envoler, entre les pattes l’objet de cette presque discorde : un petit morceau de papier gribouillé et  empli de ratures. On pouvait pourtant y lire quelques simples lignes tracées avec un paradoxal soin, à la mine de charbon :

« J’espère que tu as pris soins de mes affaires. Que dirait-tu de terminer la conversation que nous avons entamé  par ailleurs ? »

Timidement, le lézard bleu atterrit sur le pavé froid de la rue, et se faufila dans l’entrebâillement de la porte de l’établissement nommé Le Mirage, profitant de l'entrée d'un énième curieux arrivé sur le tard. Il n'y avait plus qu’une chose animant ses petites pattes : sa mission d’atteindre ce fameux comptoir sans qu’on l’attrape... Rien de plus simple pour lui, se disait-t-il, vaniteux sans doute, dans son petit crâne

La nuit tombe, la chaleur des fours commence à retomber, mais les clients continuent de se bousculer aux portes du Mirage. Des lanternes, toujours beaucoup de lanternes, quand il ne s’agit pas de réparations de lanternes. Qu’il te faille faire les gros yeux à une personne de plus et ils finiraient par quitter leurs orbites. Encore une fois les Thaaris t’auront prouvé qu’ils sont physiquement incapable de manier un objet avec soin… et le dire ainsi n’est qu’un doux euphémisme !

Tu ne comprends pas. Tes lanternes ne sont pas fragiles. S’il s’était agi de simple verre ou de cristal, tu comprendrais, mais même celles que tu as distribué au tour de bras sont renforcées de poudre d’Odeline. Il faudrait normalement plus qu’une simple chute à hauteur d’homme pour les fêler. Encore plus pour les briser. Au point que tu commences à te demander si certains de leurs propriétaires ne s’en servent pas comme projectiles.

- Et fais attention cette fois-c… oh ! V’la autre chose !

Tu lèves un sourcil circonspect, observant la créature aux écailles bleutées se faufiler à ras du sol, comme espérant que personne ne la remarque malgré son voyant coloris. Rapidement, les yeux des badauds se tournent vers le reptile, et quelques mains se tendent sans vraiment tenter de s’en saisir, laissant entendre une retenue convoitise.

- Eh oh ! Calmez-vous tout le monde ! tu croises les bras sous ta poitrine nue À croire que vous n’avez jamais vu un dräke de votre vie.

Pour la majorité, c’est effectivement le cas. Et c’est bien cela qui fait du petit animal une denrée aussi précieuse. Ce que personne ne connaît est probablement rare, et ce qui est rare est cher.

- Si vous surveilliez aussi bien vos lanternes que cette pauvre bestiole frigorifiée, vous m’économiseriez du travail ! tu lances un regard en direction de ton collègue Emmett, occupe-toi des clients qui restent, je vais chercher de quoi réchauffer ce pauvre animal.

Tu attrapes ta veste attachée à tes hanches, et approches doucement de la bête, te baissant bas sur tes genoux, et lui tendant le vêtement ouvert comme un lange dans lequel elle pourrait trouver secours. Une vaste comédie, parce que tu reconnais bien là le petit dragon accompagnant le « valeureux bandit » que tu as croisé il y a quelques jours. Mais quitte à ce que ceux qui t’entourent ne soient pas au courant de la nature de cet animal, et soient donc incapables de le lier à qui que ce soit, tu préfères encore les maintenir dans l’ignorance.

- Allez ! Viens ! Tu lui souris bêtement Je t’emmène prendre un peu le chaud. Puis tant qu’à faire, je te présenterai Ajeed… tu lances un regard de travers à ta clientèle ...il est adorable tant qu’il dort…

La créature est intelligente. Assez intelligente pour comprendre ton jeu, et elle suit le mouvement. Tu l’enveloppes dans ton vêtement, avant de te diriger vers les ateliers, loin des regards des badauds, là où tu peux te permettre de lui prendre son petit trésor de papier. Et là, tu roules très fort des yeux.

- Ok. tu refermes tes doigts sur l’amulette qui y pend en tous temps Tu m’emmènes ?

Tu plies les rayons qui vous entourent, et vous disparaissez. Pour peu que le dräke te comprenne, il saurait te conduire là où tu es attendu.

C’était facile. C’était facile. S’était dit le dräke. C’était facile, et il se glissa à petit pas rapides, ventre à terre, sur le parquet, en vue cet imposant comptoir.  Il s’en approcha vite et bien, jusqu’à ce qu’une exclamation, puis une autre, et le bruit des sabots des humains qui piétinaient le sol dans sa direction ne le dérange de sa mission. Effrayé, le dragonnet s’était reculé jusqu’à un coin de la boutique, le dos rond, comme si cela parvenait à intimider les curieux. Malheureusement pour lui, plus il cherchait à provoquer la peur, plus on le trouva mignon et on s’exclama à grand cris… Jusqu’à ce que le propriétaire des lieux n’intervienne.

Le petit dräke eut un petit grincement de soulagement en se roulant en boule contre la poitrine offerte de l’elfe.

-Celui là vaut un peu mieux que les autres. Ne put-il s’empêcher de communiquer à son compagnon de lien non sans un plaisir malicieux. Il est plus intelligent.

Intelligent, il comprenait bien ce que cherchait à faire le verrier et se laissa faire, en jouant même d’avantage encore en émettant un son proche du ronronnement d’un félin et en fermant ses petits yeux.

Quand l’artisan se saisit de son butin, il se déplia et se glissa sur l’atelier le plus proche, afin de presque faire face à l’humanoïde. Assit sur ses deux pattes arrière, il l’observa réagir, sans comprendre son expression, trop complexe pour son esprit animal.

Il comprenait les mots cependant. Même si, lorsqu’il lui parla, le petit saurien mis un temps avant de réagir, le fixant de ses petits yeux sombres. Il pencha un peu sa petite tête, et transmit finalement une brève image de l’extérieur, avant de se glisser à nouveau sur le sol.

Sans pouvoir être vu, sortir du bâtiment s’avéra être bien plus simple, même si le pauvre saurien manqua une fois d’être piétiné par un client maladroit. Ce fut à grand peine qu’il se retint de crachoter une flamme bien placé, mais il avait une nouvelle mission. Le malotru pourrait s’estimer heureux.
Grimper sur le toit, où le bandit attendait demanda probablement quelques acrobaties au marchand car il fallu escalader une corniche et prendre appui sur un autre toit, avant d'atteindre la plateforme plate et lisse finale, tandis que lui n’avait qu’à battre des ailes, d’une grâce que malheureusement personne ne pouvait admirer.

-Zumalëphir ?

Le bandit avait entendu, et perçu la créature, et il avait relevé la tête, mais cherchait dans les ombres l’éclat bleu de ses écailles qu’il ne pouvait voir.

Les toits. Quoi de plus naturel pour les oiseaux sans plumes de l'Aile Blanche que de se percher sur les toits ? Pressé par la morsure des flocons te fondant contre la peau, tu t'élances de cheminée en bords de fenêtres à la suite du reptile volant, jusqu'à ce qu'enfin le jeune sang-mêlé soit dévoilé à ta vue. Tu t'approches, toujours dissimulé par ton voile lumineux, mais sans faire grand effort pour rester silencieux. Prenant garde - cette fois - de garder tes distances, tu t'assieds aux côtés de Viliam, et enfin, desserres ta poigne sur la trame.

- Je ne t'ai pas trop manqué j'espère ? tu poses à ton tour ton dos contre la pierre froide, et te laisse secouer par un frisson plus violent que les autres Alors ? Qu'est-ce que tu deviens ?

Le bandit met un léger temps à répondre. Ce n'est pas la première fois que tu lui fais démonstration de tes dons de prestidigitation, et tu vois à son regard qu'il met les points bout à bout, lentement mais sûrement. En même temps, le petit saurien claque des dents et se glisse de ton épaule à son bras. Droit, ses petits yeux restent fixés sur toi. Viliam laisse échapper un bref rire.

- Tu plais beaucoup à Zumalëphir semble-t-il. Il vient machinalement grattouiller les écailles sur le haut du crâne du Dräke Ce que je deviens moi, eh bien pas spécialement grand-chose de nouveau en trois jours. Les affaires tournent on va dire ses yeux vont en direction de ta boutique T’as pas l’air d’avoir chômé de ton coté non plus. Et d’ailleurs, mon chariot à survécu à tes parties de chasse je l’espère ?

Tu offres un sourire à la petite créature, la remerciant silencieusement d'être l'un des rares bons juges de caractère en ce bas monde. Ça ou bien le sang elfique portait-il véritablement quelque marque qui vous rende plus agréables auprès de la faune.

- Pas d'inquiétude, il est en parfait état. tu ris à ton tour Je risque juste d'avoir du mal à te le rendre s'il faut le faire passer par les toits. tu joues des pectoraux entre deux frissons Je suis costaud, mais pas à ce point.

- Dommage. Le semi elfe répond sur le ton de la plaisanterie Je suis certain que le spectacle n'aurait pas manqué d'attrait. il force un soupir Mais je me contenterai de t'envoyer deux de mes amis demain pour venir le chercher. Ils seront plus discret que si j'avais débarqué chez toi moi même tu en conviens. le semi elfe frissonne lui aussi, malgré l'épaisseur de ses vêtements et tient sa cape fermement serrée contre lui Mais dis-moi, aurais-tu quelques minutes de ton temps à m'accorder autre part que sur ce toit ? L'accalmie ne nous a pas laissé le temps de terminé notre conversation l'autre jour.

- Rappelle-moi un instant... tu lèves un sourcil et te prépares à te lever ...où est-ce qu'on en était exactement ?

- Nous parlions d’un moyen d’aider les gens d’en bas. D’une façon disons moins frontale. Ton aide financière et en échange d’une aide matérielle plus discrète.

- Ah, oui, je m'en rappelle. d'un bond, tu passes d'accroupi à debout Bon... une rafale de vent t'arrache un véritable tremblement ...chez moi ou t'as une planque ?

- T’habite moins loin. Viliam suit le mouvement et se relève à son tour. Malgré l’inconfort visible, il étire un bref nouveau sourire Promis je toucherai à rien.

- Dans ce cas... tu joues des doigts de ton bras droit ...ne t'éloigne pas trop.

Un linceul étrange se pose sur les épaules du révolutionnaire. Tu l'observes avec attention, sachant que l'espace d'un instant, ta magie lui troublera la vue. Quelques secondes, quelques minutes, ou jusqu'à ce que le sortilège ne se dissipe, tu es bien curieux de voir quand, et même si le sang-mêlé s'habituera à tes enchantements.

- Allez ! tu te lances à travers les toits Reste pas à la traîne.

Le bandit observe rapidement ses bras sous toutes les coutures. Il hausse un sourcil, curieux. L’effet étrange qui forme une fine pellicule sur lui lui rappelle un peu l’effet particulier de capes de change-plume qu’il porte parfois en guise de camouflage. Il cligne un peu des yeux, comme pour lutter contre l'inconfort visuel.

-Je ne te vois plus mais je te sens.Zumalëphir n’a pas l’air certain de comment envisager la situation alors qu'il a pris son envol quand ils se sont tout deux relevés.

-Tu peux me suivre quand même ? Un acquiescement muet. Alors vole haut. Ne te fait pas voir.

Et alors que l’échange n’aura duré qu’un battement de cil, Viliam s’élance sans plus attendre à la suite du verrier. L’homme semble doué en acrobaties pour un simple artisan aux passetemps fort peu communs, mais le bandit ne compte pas se laisser avoir sur son propre terrain.

Avançant d'un pas de chat à travers la canopée urbaine, l'elfe n'accorde que le strict minimum d'attention à sa suite. Rapidement, les dessus de son atelier apparaissent, et - après un regard en direction de l'immense cheminée éteinte - lui arrachent un sourire. Noerthil plonge dans le puits de pierre, bondissant de mur en mur pour ralentir sa chute, puis, quand vient le moment du dernier saut, en avant vers l'intérieur de l'atelier, pour ne pas avoir à poser le pied sur les braises crépitant encore un peu au sol.

Le semi elfe jure pour lui-même en stoppant sa course. Une cheminée, vraiment ?

Il fixe le puits sombre en s’y penchant un peu. L’abime noirâtre ne lui laisse pas distinguer le fond et semble tout avaler comme il a si rapidement avalé son guide. Il soupire alors qu’il sent ses bras qui se bloquent et l’empêche de trop se pencher au-dessus de ce vide béant. Son cœur se met à s’emballer et en même temps il se rembrunit. Il va vraiment rester bloquer là comme un con à fixer cette cheminée ?

- Tu t'en sors ? L'elfe lance du fond du puits. Je te rattrape en bas si tu veux.

La voix du verrier, au fond de l’abîme ne fait qu’en ajouter une couche et le faire se renfrogner davantage. Sans qu’il ne s’en rende compte, il pique sa fierté. Viliam grogne dans sa barbe.

-ça va. Ça va, j’vais m’en sortir.

Et le bandit de forcer ses muscles à lui obéir pour enfin passer à travers l’ombre.

Bon c’est clairement pas l’acrobatie la plus glorieuse qu’il ait pu accomplir, - et en même temps qui le verrais là-dedans…- mais au prix d’un peu de suie sur les mains, et d’un saut juste avant les braises fatidiques, le bandit se retrouve enfin à son tour sur le parquet de l’atelier.

-Laisse la fenêtre ouverte la prochaine fois. Frappe-t-il ses mains pour en évacuer les dernières cendres dans l’âtre.

-Par un temps pareil ? L'elfe lève les sourcils. Installe-toi quelque part au lieu de raconter des bêtises. À cette heure-ci personne ne devrait nous déranger.

Le verrier se saisit d'un tabouret qu'il fait glisser en direction du bandit, avant de lui-même s'asseoir, la peau toujours frissonnante malgré la chaleur conservée par l'atelier.

-Un moyen d'aider les gens d'en bas... il porte ses doigts à sa bouche ...personnellement, je n'avais aucune grande démonstration d'altruisme en tête en réalité. Je me disais simplement que beaucoup de ces gens ont des talents qu'ils n'ont pas l'occasion d'exploiter. Pour peu que l'Aile Blanche arrive à les empêcher de s'entre-dévorer, je pourrais investir chez eux et les aider à développer leurs propres commerces. En échange d'une commission bien sûr. Il hausse les épaules. Au moins le temps qu'il se développe une économie parallèle dans laquelle je n'aurais plus besoin d'injecter de souverains.  

-ça demanderais pour le moins de sacrés sommes. Le bandit souffle. Mais si tu penses pouvoir le supporter, comme je te l’ai déjà dit l’autre jour, l’Aile Blanche aidera et le fera honnêtement.

Trêve de plaisanteries, il a pris tout le sérieux qui se doit d'être face à une telle discussion.

-Mais j’avoue que je me demande. Il penche la tête. Qu'est-ce que tu pense y gagner ? A par une commission qui me semble bien dérisoire vue l’entreprise… La chose mettra du temps, si elle prend et de là tu risque de plus y perdre en argent. Et même en nous impliquant le moins possible, le risque de conflit avec la garde n'est pas inexistant.

Une partie des habitants de Thaar a beau le dire naïf, le chef des bandits n'est pas aveugle au point de croire l'altruisme une qualité commune au seins de la maudite cité. L'elfe doit avoir quelque chose en tête.

Le temps. Si Viliam peine à comprendre ce que tu as à gagner en te lançant dans une telle entreprise, c'est simplement que sa nature ne lui donne aucune raison de se projeter aussi loin que toi dans le temps. Seulement après de longs siècles de vie à accumuler des miettes, tu sais très bien comme ces miettes ont vite fait de devenir un festin. Et d'ailleurs, ce festin, tu serais bien heureux qu'il se fasse par petites bouchées.

- Je suis un elfe. Tant qu'on ne me plante pas un couteau dans le dos, j'ai tout le temps du monde... tu lèves un sourcil taquin ...et j'ai beau avoir le dos large, je défie quiconque d'y planter quoi que ce soit.

Tu lances la tête en arrière un instant, et observes ton propre établissement. Prendre le temps plutôt que de poursuivre l'argent facile. N'étais-ce pas - au grand dam de tes employés - déjà le maître mot ici ?

- À moins qu'ils ne s'entresabotent - et c'est pour éviter ça que j'ai besoin que l'Aile Blanche intervienne - financer de petits commerces dans les bas quartiers ne me coûterait en réalité pas grand chose. Et pour peu qu'il y ait un tant soi peu de réussite... tu applaudis doucement du bout des doigts ...les habitants des bidonvilles sont nombreux. Si une économie parallèle se développe là-bas, le modèle des Princes Marchands aura vite fait se casser la gueule, et rien ne pourrait me faire plus plaisir.

Pas tant parce que le fonctionnement de Thaar te dérange, que parce que la gloutonnerie des Princes les rend dangereux. Faire éclater le commerce, c'est retirer leur pouvoir aux hauts décisionnaire, et retirer le pouvoir aux hauts décisionnaires, c'est éviter que l'un d'entre eux ne soit tenté de forcer des alliances malvenues à Thaar.

- On a au moins ça en commun. le bandit te répond avec un sourire narquois avant de reprendre so nsérieux Que les bidonvilles de Thaar se rappellent de leur propre force et commencent enfin à pouvoir aspirer à une vie décente, c'est tout ce qu'on a jamais demandé sans avoir le moyen de le faire. Alors, que ça finisse carrément par devenir assez pour s'affranchir des connards d'en haut...Ca sonne comme un doux rêve à mes oreilles. Il hoche la tête. On fera ce qu'on peux pour faire en sorte que les requins viennent pas tout bouffer, et que les plus petits poissons ne s'entredévorent pas non plus, je le promet. Et avec un peu de chance, les princes s'en rendront compte trop tard.