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Sujet: La valeur des mots. [Correspondance] Sam 30 Juil 2016 - 17:48
Correspondance entre le Duc de Soltariel
et la Baronne de Hautval
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: La valeur des mots. [Correspondance] Jeu 1 Sep 2016 - 1:35
RP INVALIDÉ Raison : Dépassant la date limite niveau Timeline.
8e jour de la 7e ennéade de Karfias
Ce matin-là était quelque peu frais, le soleil ne s’était pas encore levé et pourtant le tintement métallique berçait les casernes, signe de mouvement. En effet, voilà déjà quelques jours qu’ils se préparaient à enfourner leur cuirasse, aiguiser leurs lames, leurs épées pour les uns, leurs haches pour les autres et leurs flèches pour les archers. Ils avaient pansé leur bête. Ils avaient dit aurevoir à leurs femmes et leurs enfants. Certains s’étaient retirés dans les temples pour prier Damedieu, puisse-t-elle entendre leurs prières, d’autres avaient chanté leurs cantiques à Ogar. Et quand ils eurent fait ce qu’ils avaient à faire, ils étaient tous fin prêts. Ainsi l’officier supérieur, Reanardh de Cimeroc avait pris le commandement de quelques centaines d’hommes. Blanche avait tenu à être présente lorsqu’il partirait pour le Sud. Sa silhouette s’était faufilée entre les deux grandes portes et elle avait descendu les quelques marches qui menaient à la cour centrale. Les yeux s’étaient attachés à chacun des visages qui lui faisaient face, montés sur leur destrier. Ils l’avaient tous salué avant de se redresser. Elle ne répondit pas tout de suite. En silence, elle parcourut les allées rangées quelques instants, se mêlant à ses preux. Finalement, sa voix s’était élevée, forte, suave, enchanteresse, déterminée.
« Mes braves ! Je vous salue en ce jour. Vous avez choisi. Vous avez choisi de répandre votre nom, vous avez choisi de montrer à tous la grandeur de ce pays qui est le vôtre. Vous avez choisi la bravoure. Vous avez choisi ce pourquoi vous vivez : l’excellence des armes ! »
Quelques jours plutôt, elle avait convoqué ses conseillers, son général, ses maréchaux et ses officiers. Elle leur avait demandé d’aller au sud. A cela, elle fut confrontée à quelques désapprobations. Au sud, disaient-ils, pourquoi aider ces usurpateurs, ces félons, ces pédérastes. Ils avaient raillé. Blanche les comprenait, satisfaire la demande du vieux dragon ne lui plaisait pas. Elle y rechignait mais c’était un mal nécessaire pour mener sa terre là où elle le désirait. C’est pourquoi elle avait pris le temps d’expliquer les tenants et aboutissements de cette manœuvre. Elle leur avait demandé de cheminer jusqu’à Soltariel sans bannière. Là encore, quelqu’uns s’étaient insurgés mais une fois de plus, elle leur expliqua ce pourquoi s’était important pour arriver au résultat qu’elle souhaitait. Face à son argumentaire, elle leur laissa néanmoins le choix, il en allait du volontarisme. C’est là que Reanardh de Cimeroc s’était démarqué de ses pairs. Il souhaitait participer, sans doute espérait-il les honneurs, des titres, un fief, un grade supérieur ou tout simplement était-ce là car il aimait la guerre, il aimait le sang. Il était possible aussi qu’il comprenait les enjeux ou alors était-ce là par la loyauté purement et simplement. A moins que cela tout cela à la fois. Quoiqu’il en soit, en cet instant, il était à la tête des opérations et c’était vers lui que Blanche avait repris son chemin. Elle s’était figée de lui et lui avait tendu un parchemin qu’il avait soigneusement replier dans une doublure de cuir. Elle s’était naturellement longuement entretenue avec lui avant le départ et avait dépêché, Clyde, un de ses gardes personnels en qui elle avait toute confiance pour le seconder.
« Partez maintenant et honorez-moi comme je l’attends de vous. »
Blanche s’était alors approchée de Reanardh qui s’était aussitôt agenouillé. Elle s’était penchée et lui délivra un baiser sur le front. Après l’officier s’était redressé et avait tiré sa flamberge.
« Mon épée est vôtre ! »
Il s’était alors tourné vers ses troupes et avaient crié.
« POUR HAUTVAL !!!! »
Ainsi fut réveillé Hautval-la-Ville par la clameur guerrière émergea des soldats hargneux, les sabots meurtrissaient les pavés, les bouliers étaient frappés et dans cette effervescence jubilatoire, ils s’en allèrent.
Au cinquième jour de la neuvième ennéade de Karfias, à plusieurs lieues de Soltariel, les bannières du Hautval s’étaient levés. Un légat avait été soigneusement envoyés afin de ne point heurter la sensibilité soltariie. Ils avaient mandé à pouvoir élever un camp et s’y établir, si la place dans les casernes manquait. A cela s’ajouta, les requêtes légitimes d’eau, de nourriture et autres détails comme forgeron, catins et autres.