[Demeure d'Ant'zar]Oh quelle surprise!

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

Date estimée : Barkios 995:X

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Un petit mot envoyé par une servante et rien de plus. Un petit mot qui la conviait à venir chez lui, pas d'explications... Alyryne s'était d'abord demandée si elle allait honorer Ant'zar de sa présence ou bien ignorer l'invitation pour mieux le faire languir. Elle ne l'avait revue qu'une fois depuis qu'elle lui avait apprit l'existence de Rhyl'tana. Et cette fois-là, il lui avait dévoilé une sombre prophétie qui n'augurait rien de bon. Ils avaient parlé de l'avenir de leur enfant, mais elle n'avait pas cédé à ses avances.

Et voilà que son elfe de servante lui apportait le pli cacheté, discrète, effacée, insignifiante, insipide. Avec un dégoût manifeste, Alyryne avait demandé à sa propre servante de s'emparer du pli et congédier l'insignifiante créature, qui avait quand même eu l'audace d'attendre une réponse pour repartir. La servante avait décacheté l'enveloppe et l'avait tendue à Alyryne qui avait lu soigneusement l'invitation d'Ant'zar. Elle avait été tellement tentée de dire non... mais la curiosité avait été la plus forte. Aussi avait-elle accepté et avait-elle congédié la servante elfique. Ant'zar devrait quand même revoir ses domestiques...

C'est donc ainsi qu'elle se retrouva devant la maison du Noble, largement en avance, pour destabiliser le drow, voir le surprendre. En quoi, elle ne savait pas, mais c'était un désir pervers de découvrir quelque chose qui l'avait poussée à agir ainsi. Elle frappa donc à la porte et un serviteur vint lui ouvrir, surprit de la voir arrivée si tôt. Elle ne lui laissa pas le temps de parler et entra dans la demeure, allant s'installer directement sur le canapé.

- "Va prévenir ton maître que je suis là."

Le serviteur était bien dressé. Il ne bafouilla pas, il ne protesta pas, il s'inclina et fila rapidement, laissant Alyryne seule. Elle avait une drôle de sensation... Elle sentait fortement la présence d'Uriz, Uriz qui chuchotait des paroles qu'elle ne comprenait pas. Mais quelque chose se tramait et le Dieu de la Guerre semblait s'amuser à la faire tourner en bourrique en ne lui disant rien tout de suite...

La jeune drow était donc négligeamment allongée sur le côté sur le divan, le coude sur l'accoudoir, la tête sur sa main, alors que son autre bras reposait sur les courbes de ses hanches. Ainsi installée elle était irrésistible... et elle le savait.

Ant’zar avait pris soin de Illiv personnellement. L’aidant à se laver, a enfilé des vêtements (trop grand cela dis en passant) puis il lui offrit une des chambres pour dormir. Il y en avait largement assez pour accueillir une nouvelle personne dans la demeure. Bref, Ant avait enlevé son armure pour lui-même se laver, effaçant le sang de son corps.

La suite, et bien un valet vint le déranger, ne lui laissant que le temps s’enfiler un pantalon moulant, noir qui collait a sa peau a cause de l’humidité. Sa peau était encore perlée d’eau, ses cheveux humide était tiré en arrière et nouer, comme a son habitude quand il se lavait et sur son visage une plait, nouvellement acquise, vielle de deux jours tout au plus. S’approchant du salin il entra et resta figé par la vu d’Alyryne, fermant les yeux il prit une ample respiration et murmura un sourire carnassier à ses lèvres.

« Alyryne, tu es intenable… Tu sais que tu es en avance ? »

Ouvrant ses yeux il était d’un carmin pure, un carmin qui révélait à la prêtresse qu’il avait tué il y a peu. Doucement il approcha, faisant fit de l’impression qu’il pouvait bien faire. Il était torse nue, beau comme un dieu avec ses cheveux en arrière. Doucement il s’approcha et déposa ses lèvres sur le front de la belle Alyryne avant de venir s’asseoir a l’opposé d’elle, dans le divan jumeau.

« Comment vas notre petit sombre ? Rhyl’tana commence à se faire au petit poids que je t’ai dit de lui mettre au bras et aux cheville ? »

Il capta le regard de sa douche sur la plaie. Elle était passée de la surprise, a la rainte, il l’avait vu a un moment et voila qu’elle continuait de le regarder. D’une voix étrangement tendre il lui dit tout en posant sa main devant son visage pour cacher sa future cicatrice.

« Ne t’en fait pas joyaux d’Uriz, ce n’est que superficiel, mais cela vas me laisser très certainement une marque a vie. »

Le regard se fit plus appréciateur et Ant’zar baissa le regard et le visage, terriblement perturbé.

« Ne me regarde pas comme ça Alyryne, je ne le mérite pas… voila une semaine que je n’avais pas touchée de femme et aujourd’hui, sous le coup de la rage et du sang je n’ai pas réussit à tenir au plaisir de violer une créature sous les yeux de son père. J’ai ensuite tué la jeune femme et son père. »

Puis en un murmure plus pour lui que pour la belle.

« J’aurais aimé tenir d’avantage mais je ne suis qu’un homme… j’ai besoin du corps d’une femme. »

Il changea a nouveau du tout au tout, prenant un verre et une carafe de sang posé sur la table et servant la belle.

«Je manque à mes devoirs de maitre de maison. Tu veux boire quelque chose Alyryne ? Ce nectar peut être ? »

La jeune drow eut un petit rire amusé alors qu'Ant'zar se figeait et fermait les yeux en la voyant. Un sourire amusé, certes, mais son coeur battait la chamade alors que l'eau ruisselait encore sur son corps divin. Son regard suivit d'ailleurs une petite goutte qui coula du cou jusqu'à un de ses pectoraux, pour ensuite prendre le chemin silueux de ses abdominaux saillant et se perdre ensuite vers le bas ventre.

- "Oh, les hommes se plaignent tout le temps du manque de ponctualité des femmes. Quand elles sont en retard, il bougonnent et quand elles sont en avance aussi. Jamais contents."

Il s'approcha d'elle et vint l'embrasser sagement sur le front avant de mettre une distance de sécurité entre eux. Il valait mieux. Alyryne avait plus de contrôle sur soi qu'Ant'zar, mais mieux valait ne pas tenter le diable.

- "Oui, il s'y habitue."

Elle le suivit du regard. Ses cheveux attachés en arrière la renvoyaient 10 ans plus tôt, lors de ce fameux bal om s'était jouée leur rencontre. Mais il y avait quelque chose de nouveau sur son visage, quelque chose qui, loin de l'enlaidir, le rendait plus sexy encore : une cicatrice encore à vif sur la joue, très récente. Un instant, son regard bleu fut ternit par l'inquiétude, mais très vite, c'est de la gourmandise qui y apparut.

Mais il doucha son enthousiasme en lui racontant le viol d'une enfant dvant ses parents. Elle retint la semaine d'abtinence et se demanda si c'était pour elle qu'il avait fait cet effort. Elle se leva alors et s'approcha de lui, prenant son visage entre ses mains fines et l'observant attentivement. L'odeur du sang était toujours présente, la prêtresse d'uriz qu'elle était sentait l'odeur du combat et du massacre.

- "Tu as tué aujourd'hui et à profusion... Qu'espères-tu de moi par cet aveu? Mon pardon? Mon avis? Te sens-tu coupable de ce geste Ant' pour me le raconter si rapidement? Ou te sens-tu coupable de ne pas avoir réussit à tenir une semaine sans sexe?"

Elle sourit et l'embrassa à son tour sur le front, comme une bénédiction :

- "Qu'as-tu fait Ant'?"

Puis, elle ferma souainement les yeux et frémit, les chuchotements d'Uriz se faisant plus insistants. Elle lâcha Ant'zar et posa ses mains sur ses oreilles, comme pour les faire taire. D'une voix différente, elle répliqua faiblement :

- "Je ne comprends pas..."

Elle rouvrit les yeux, son regard s'étant fait lui aussi différent comme habité.

- "Montre-moi ce que tu es allé chercher..."

C'était extrêmement important... Elle le savait.

C’est vrai ça ? Qu’espérait’ il en lui avouant qu’il ne s’était pas comporté comme un compagnon fidèle qu’il n’était même pas a ses yeux. Il se privait lui-même se ce dans lequel il aimait se perdre pour une femme. C’était horrible de devoir à chaque seconde rappelé à son corps qu’il n’avait pas le droit à une femme. Et pire… il s’était cru retourner en enfance quand il avait du se servir de sa main pour ne plus souffrir de cette douleur qui ne le lâchait plus. D’ailleurs cette pensée le fit à nouveau frémir d’horreur. Non, il ne pouvait plus se permettre se genre de chose, sinon il violerait tout ce qui lui tombait sous la main sur les champs de batailles ! Mais Alyryne déposa un baiser sur son front, l’apaisant et le rassurant par la même occasion. Cela lui faisait du bien a n’en pas douter et il posa ses mains sur les siennes, déposant un baiser sur chacune.

« Ce que j’ai fait Alyryne ? J’ai tué, je les ai tous tuer, j’ai rependu leurs sang dans toute la salle ! J’ai laissé leurs membres déchiqueté girent dans la demeure. Je suis devenue totalement fou Alyryne. Mais je suis fou pour toi… fou de toi. Je l’ai Libéré tu sais. Je l’ai libéré et il dort. »

Il s’apaisa, attirant Alyryne a lui et posant son visage contre son ventre.

« On ne doit pas le déranger, pas tout de suite. Il se repose mon joyau. Il a vécu les pires tortures et maintenant il dort. Qui ? Tu le sais au font de toi Alyryne. Oui, c’est lui que j’ai été cherché pour toi, pour moi, pour nous. Illiv dois rester encore un peu seul, le temps qu’il s’éveil de lui-même. Alors soit patiente Alyryne… attend encore un peu et reste avec moi. Ne m’abandonne pas. Ne me laisse pas seul Alyryne… j’ai besoin de toi. »

Il envoie son visage dans les plis de sa robe. La grand, le magnifique et le puissant Ant’zar venait de craquer. Il n’en pouvait plus de ne pas pouvoir satisfaire réellement son corps. La frustration, jamais avant il ne l’avait autant connue ! Doucement il murmura contre son ventre.

« Alyryne… pourquoi te refuse tu a moi ? Parce que je suis un drow ? Incapable d’être un homme qui ne jurera que par toi pour toute sa vie ? Je voudrais pourtant te dire le contraire joyau d’Uriz. Mais je ne peux pas, je ne veux pas te mentir… est ce que je te dégoute ? Est ce que c’est pour me punir de tenir trop à toi que tu me rejette ? Me punis tu d’avoir fait la même idiotie jadis ? J’avais peur Alyryne ! Peur de tenir beaucoup trop a toi… mais te repousser n’as rien changé… Je suis devenue plus fou et malheureux que jamais je ne l’avais été. »

Sa voix était calme, sereine malgré tout ce qu’il avouait. Il n’en avait plus rien à battre de ce qu’on pouvait penser de lui ! Pour un drow, il venait de faire ou plutôt de dire, la plus belle preuve d’amour qu’il lui était possible. Lentement il ferma les yeux, il ne voulait pas voir son visage. Pas voir sa colère lorsqu’elle le repousserait. Car pour lui voila ce qu’elle ferait, elle se vengerait encore une nouvelle fois et rirait d’avoir infligé au colosse mille tourment et l’avoir rendu aussi sauvage qu’un chaton dans les bras de sa maîtresse.

Alyryne restait muette de surprise alors que les paroles d'Ant'zar résonnaient à ses oreilles. Oh, ce n'était pas l'aveu de sa folie sanguinaire qui la laissait pétrifiée, pas du tout, elle n'était pas drow pour rien. Non, ce qui la surprenait, c'était les aveux qu'il lui faisait, mélangés au fol espoir qui bondissait dans son coeur. Elle mit volontairement de côté ses sentiments personnels pour se concentrer sur la personne qu'il avait libéré...

*Mon Gardien...*

Juste un souffle, un murmure. Le regard de la jolie drow s'éclaira. Ant'zar avait libéré le Gardien d'Uriz, disparu depuis un demi siècle. Jamais Uriz n'avait soufflé à sa servante où se trouvait le prisonnier... Bien qu'elle fut au courant de son existence, elle était trop jeune prêtresse pour le considérer comme un être réel. C'était une sorte de légende... Et la Haute prêtresse précédente n'avait pas jugé utile d'informer Alyryne à ce sujet.

- "Ant'... Tu es surprenant... Comment as-tu réussi cet exploit?"

Elle était émerveillée, il y avait d'ailleur une lueur enfantine dans son regard. Elle se reprit pourtant et murmura, pensive :

- "Je suis prêtresse Ant', je peux soulager ses maux..."

Mais Ant'zar enfuit alors son visage dans les plis de sa robe, lui coupant toute neutralité. Interdite, elle l'écouta se confier, elle l'écouter lui demander le pourquoi de sa cruauté à son égard... Elle était la cause de ses tourments. Un instant, les remords envahirent son âme alors qu'il lui apprenait qu'il l'avait délaissée pour ne pas s'attacher à elle. Mais la souffrance de l'abandon était toujours là.

Elle rejeta la tête en arrière et ferma les yeux alors qu'elle posait une main apaisante dans les cheveux du drow mis à nu. Pourquoi se refusait-elle à lui? Oh non, il se trompait, il ne la dégoutait aucunement. Si elle faisait cela, c'était justement pour être la seule à occuper ses pensées, être son obsession. Elle ne voulait pas être une conquête de plus, elle voulait être LA femme, la seule et l'unique qui compte pour lui. C'était cruel, mais elle savait qu'elle avait raison d'agir avec lui de cette manière.

- "Ant'... Je ne te méprise pas, tu ne me dégoutes pas... Je t'en veux de m'avoir abandonnée, mais cela m'a permis de devenir celle que je suis aujourd'hui... Je ne te donnerai pas mes raisons. Je t'ai déjà donné la clé : il faut me reconquérir. Je ne suis pas tienne, je ne suis pas les autres, je n'entrerai pas dans ta couche pour tes beaux yeux. Pour m'avoir, il faudra me mériter..."

Elle commeçait à comprendre qu'il éprouvait plus que du désir pour elle... Etait-ce cela l'amour? Etait-ce cela qui le rendait si fragile?

- "Je ne te demande pas la fidélité, je sais que cela t'est impossible, mais je souffre à chaque fois que j'entends l'une de tes conquêtes se vanter de tes exploits. Accepterais-tu que j'agisse comme toi? Accepterais-tu de m'imaginer dans les bras de tant d'autres? De savoir qu'ils me font crier de plaisir et maltraiter les draps? Je suis la voix d'Uriz, son joyau... Tu me trouves cruelle et je le suis sans doute... Mais t'intéresserais-tu autant à moi le cas échéant?"

Doucement, son visage enfouie dans les plis Ant’zar retenait difficilement ses larmes. Oui il l’aimait, il l’aimait comme un fou et se l’avouait a lui n’était pas encore prés à lui avouer a elle par des mots. L’amour n’était qu’une faiblesse, il n’était finalement qu’un homme dévoua a la seule femme qui avait su en plus de lui voler son corps pour plusieurs nuit, avait su voler son cœur mais ne lui avait jamais rendu.

Doucement il sentait les mains dans ses cheveux alors qu’elle parlait. Elle ne le haïssait pas, il ne la dégoutait pas, elle avait juste son orgueil qui lui rappelait a chaque seconde sa cruel erreur. Doucement une main posée sur ses reins et l’autre sur sa hanche, son bras passant sous ses fesses. Il déposa un baiser sur son ventre et redressa son regard. Elle était plus haute que lui, le dominant de toute sa hauteur. Il n’avait pas honte d’être à genoux devant elle, l’amour surement devait corrompre son honneur de male. Se redressant, Il la domina de sa taille démesurée et caressa sa joue. Pas vraiment tendrement, c’était…. Difficile à cerner.

« Que crois tu que je fasse en t’apportant sur un plateau d’or un élément déterminant dans combat qui m’apportera le pouvoir ? Je t’ente de me faire pardonner Alyryne. »

Doucement il déposa ses lèvres sur les siennes, sans insistance, lui volant un baiser léger avant de reprendre.

« Tu m’avais demandé quelque chose quand tu m’as présenté mon fils, notre fils. Qu’est ce que tu m’avais dérobé ? Ceci… »

Il prit la main d’Alyryne et la posa sur son torse, sous la peau se trouvait son cœur qui battait lentement.

« Tu m’as volé cette organe qui me répugne. Il ne bat plus que saund tu es la Alyryne. C’est pour ça aussi que la simple idée qu’un autre que moi te touche me fait plonger dans une colère folle. »

Ses yeux brillait de cette lueur terrifiante qui signifiait qu’Ant’zar risquait de partir dans une colère destructrice. Il serra sa main, ses veines se dessinant sur sa peau bleuté. Il devait se reprendre ! Voila donc pour Alyryne une réponse quand au rideau. Cela semblait le prendre assez souvent ses dernières temps dans la demeure, seul dans sa chambre. Il entrait dans une rage tel…

Il ne resta pas longtemps blottit dans son giron, non, très vite, il se redressa, l'écrasant de son ombre gigantesque, sans pourtant qu'elle ne s'en trouve inférieure. Il réussit encore à la surprendre en s'emparant de son pignet et en posant sa main à l'endroit de son coeur qui battait à un rythme régulier et profond. La jeune femme soupira, troublée devant cet aveu qu'elle n'attendait pas. Il était amoureux d'elle, c'était aussi stupidement simple que cela. Et elle ne s'était doutée de rien.

Ou plutôt, elle n'avait rien voulu voir.

Et maintenant, elle restait muette devant cette révélation... Incapable de retrouver l'usage de la parole. Mais ce fut la colère qui l'embrasa soudain quand il lui répliqua qu'il ne supporterait pas de la voir avec un autre homme.

- "Ant', tu n'es qu'un infâme égoïste! Tu crois que je danse de joie quand tu es avec une autre?"

Elle martela sont torse nu de ses poings rageurs :

- "Je te déteste de m'avoir tant fait souffrir, je te déteste de tant m'attirer! Je te déteste de réussir à m'amadouer alors que je ne veux pas céder!"

Puis, elle céda. Elle cessa de le frapper et posa son oreille contre le coeur du drow, refoulant des larmes inopportunes qui la feraient paraître faibles. Elle avait besoin de sa chaleur... Juste un instant... Se sentir protégée et aimée, rien qu'une poignée de secondes...

Elle frappa de ses poings son torse, lui avouant qu’il était égoïste, mais qu’elle l’aimait aussi. C’était si idiot et simple à la fois ! Pour des drows ils étaient tout les deux indigne. Amoureux et tant pis pour ce qu’on en dirait ! Il n’avait pas eu mal à cause des petits points mais plutôt des paroles. Il se savait égoïste oui… mais comment pouvait’ il changer des années du jour au lendemain ?! Doucement il caressa la joue de la belle qui finit par céder er poser sa tête contre son cœur qui s’affola autant que son corps.

Mais repoussant tout les sursauts typiquement masculins il fit preuve pour une rare fois d’une grande douceur. Entourant la jeune femme de ses bras il posa son menton sur son crane, caressant ses cheveux. Sa grandeur et sa largeur d’épaule offrait à la jeune femme une place de choix. Protectrice et rassurante. Venant de Ant’zar ses mots était étrange et irréaliste. D’une voix neutre, calme, il lui murmura aux creux de l’oreille.

« Je… je… je t… »

Il déglutie et s’approcha d’avantage de son oreille pour lui murmurer de manière a peine audible des mots qu’un drow ne devrait jamais dire. Il déposa ensuite un baiser sur son front et la blottit d’avantage contre lui.

« Alyryne, je ne veux plus que tu me laisse seul… Non plus jamais. Je t’en pris, même si je n’ai pas le droit de te toucher, de t’aimer entièrement, de te le prouver par mon corps et mon sang. Je veux te prouver au moins l’importance que tu as à mes yeux par les mots. Je sais que je suis un drow… une créature incapable d’aimer… mais voila, j’aime, je t’aime. Pour toi je donnerai ma vie. Pour toi je te construirais un château sombre ou le sang coulera en abondance si je le pouvais. Je n’ai plus rien a perdre Alyryne, j’ai déjà perdu ma fierté d’homme en t’avouant tout ça. Alors je te le dit a nouveau… ne me laisse plus seul. »

Il caressa ses cheveux doucement en souriant, murmurant.

« Je… je peux t’embrasser, juste un baiser. Je resterai sage comme un agneau sacrificiel. »

Finalement, était-ce réellement si indigne que cela d'aimer pour des drows? Les elfes noirs n'étaient pas exempts de sentiments, c'était simplement qu'ils étaient déformés par leur sang vicié. Ainsi un amour pur se révélait souvent empli de jalousie et obsessionnel... L'amour n'était pas toujours ce merveilleux sentiment que décrivaient les ménestrels. On pouvait souffrir par amour, on pouvait tuer par amour, on pouvait mourir par amour... Souffrir, tuer, mourir... N'était-ce pas des mots terriblements familiers aux drows?

Alyryne étouffa un sanglot alors qu'elle se retrouvait dans les bras protecteurs d'Ant'zar. Cela lui rappelait tant d'étreintes quand ils n'étaient encore que des adolescents! Il l'avait déjà serrée dans ses bras avec cette tendresse étrange, il l'avait déjà protégée... Elle se blottit davantage contre lui, essuyant ses larmes discrètement. Il lui fit une belle déclaration, une déclaration d'amour, sincère et simple. Elle eut un petit rire triste... Il pouvait bien lui promettre tout ce qu'il voulait, ce qu'elle désirait c'était l'avoir lui et entièrement à elle et cela, il ne pourrait le lui offrir. Mais elle était émue et son coeur battait la chamade... Alors que sa volonté de fer lui rappelait sa résolution.

Aussi Alyryne ne parla pas, ne dit rien de plus. Elle laissa le silence s'installer, juqu'à ce qu'il demande sa permission de l'embrasser. Nouveau petit rire un peu amer.

- "Sauras-tu tenir cette promesse? Ant'zar combien de promesses faites et que tu n'as pas tenu?"

Elle sourit et se pendit à son cou, l'attirant vers elle pour s'emparer de ses lèvres avec une fougue presque désespérée. Ce fut un baiser violent, rageur, passionnel. Mais elle le repoussa :

- "Mais je te forçerais à tenir tes promesses dorénavant."

Son regard était de métal, déterminé... Et une étrange lueur semblait y danser. Pour ne pas céder à la tentation, elle s'échappa de ses bras et reprit une attitude plus froide et hautaine.

- "Où as-tu trouvé le Gardien Ant'zar? Où était-il pendant toutes ces années?"

Revenir à un sujet plus neutre, ne plus se laisser distraire par ce beau mâle qui la faisait chavirer... C'était vital pour son équilibre!

Doucement il murmura.

« Pas une seule fois… voila pourquoi je ne fais pas de promesse. Si je ne peux les tenir il n’y as la aucun intérêt Alyryne… non aucun. »

A cela un baiser comme jamais il n’aurait pu l’imaginer de sa belle créature de rêve, joyau d’Uriz et femme a part entière. Elle avait des sentiments pour lui, il pouvait le sentir à ses joues humides, a ses lèvres qui dévorait les siennes et doucement il caressa la joue de son amour, son premier et seul amour. Il ne tenta rien malgré le feu qui brulait son ventre aussi dur que du bois jusqu’as lui en faire mal. Alors elle s’écarta et changea de sujet, laissant notre tombeur tomber de bien haut. Un sourire aux lèvres il se laissa tomber, arrière train sur le divan. Laissant son visage glisser en arrière il dévoilait sa gorge en souriant et murmura.

« J’ai mit 10 ans à le retrouver Alyryne. Quand j’ai mit une distance entre nous je l’ai regretté, j’ai réfléchit et j’ai pensée que autant pour toi que pour la folie que j’ai de vouloir prendre le pouvoir, Illiv était important pour notre peuple. Alors avec l’aide de Naza, de ma mère, des archives, de quelques nobles drows et de beaucoup d’argent, j’ai finie par découvrir ou il était reclus. J’y suis allé et j’ai tué toute personne présente en se lieu… une véritable boucherie. Cela faisait longtemps que je n’avais pas extériorisé ma rage ainsi. »

Redressant son visage il laissa sa main venir prendre place devant ses yeux un sourire carnassier aux lèvres.

« Voila… tu sais tout Alyryne. Une fois encore ce n’est qu’un travail d’équipe et j’en suis le meneur… a croire que je ne sais faire que ça. »

Un petit rire nerveux alors qu’il regardait le corps d’Alyryne… il devait penser a autre chose !

Elle soupira simplement quand il avoua ne jamais faire de promesses justement pour ne pas les briser ou avoir à les tenir. C'était sans doute plus sage ainsi. Le baiser qui suivit fut aussi délicieux que douloureux, parce qu'elle savait déjà qu'elle n'y donnerait pas suite. Elle le savoura donc, avant de s'envoler, légère comme une plume, des bras du colosse.

Ca faisait mal d'imposer cette distance, mais c'était nécessaire. Et Ant'zar ne tenta rien pour contrer sa volonté. Qu'aurait-il pu faire de toutes manières? Absolument rien : elle avait dit non et c'était non, s'il avait essayé de la forcer tout de même, il l'aurait perdu. Et ça, il le savait aussi bien qu'elle.

Aussi se concentrèrent-ils sur la façon dont il avait retrouvé le Gardien. Dix ans de longues recherches acharnées... Pour elle. Elle eut un petit sourire triste :

- "Finalement, je dois louer les Dieux que tu m'ai quitté, sinon, il serait toujours perdu... Tu raisonnes d'une drôle de façon Ant'zar, plutôt que de revenir, tu as cherché à me retrouver par un autre moyen, très détourné..."

Son sourire se fit plus lumineux :

- "Mais très astucieux."

Elle tourna soudain la tête vers la porte, quelques instants avant qu'Illiv'aere ne la franchisse, alerté par une intuition. Elle resta muette en dévorant du regard le Gardien du Dieu de la Guerre. Grand, encore bien bâti malgré les années de privation, il avait de longs cheveux couleur neige. Une étrange intuition se saisti à nouveau d'elle et elle regarda tour à tour les deux hommes. Son imagination lui jouait-elle des tours ou bien Ant'zar et le Gardien se ressemblaient-ils? Ant' avait eu les mêmes longs cheveux et en l'imaginant de nouveau avec cette coiffure là, a ressemblance était encore plus frappante. Dans son esprit, Uriz semblait approuver.

Mais Illiv'aere ne lui dona pas loisir de réflechir davantage, puisqu'il ouvrit la bouche et fit rougir Alyryne par ses paroles. Il ne pouvait heureusement pas voir qu'elle s'était empourprée sous la gène. La question du Gardien était loin d'être anodine! Il était aveugle, mais très clairvoyant! Elle se composa une mine de circonstance et répliqua d'une voix douce, mais autoritaire :

- "Pas le moins du monde, nous parlions justement de vous et j'avais grande envie de vous rencontrer vénéré Gardien."

Il fit sa présentation et se déclara heureux de la rencontrer. Alyryne sourit et s'approcha de lui.

- "Alyryne Naerth... Pas la peine que je continue, vous savez déjà qui je suis et l'honneur est pour moi..."

Elle l'observa et tendit la main vers son visage, suspendant son geste à quelques centimètres de sa joue, hésitante.

- "Permettez que je vous touche et vous insuffle un peu de la force d'Uriz..."

Elle n'avait pas besoin de le toucher... Mais elle se demandait ce que cela ferait quand les peaux des deux élus du Dieu entreraient en contact. Sans attendre la réponse, elle posa ses doigts fins sur les joues du drow et lui insuffla vigueur et force. mais dans le même temps, elle fut envahie d'images appartenant au passé du Gardien, principalement de sa détention. Elle fut absorbée par des souvenirs qui n'étaient pas les siens, par des souffrances qui n'étaient pas sienne. Dans ce flot d'images disparates, elle entrevit le Gardien avec une femme très belle, noble... Une femme qui ne lui était pas inconnue. Mais elle fut noyée par les décennies de cachots et de torture. Alyryne retira ses mains, chancelante sous le poids des émotions mêlées et leva ses yeux bleux vers le drow, achevant d'une voix altérée par l'épreuve :

- "Que d'épreuves et quelle volonté... Définitivement, c'est moi qui suis honorée et fière d'avoir pu vous rencontrer et je vous demande pardon de ne pas avoir cherché à vous sortir de là... Je n'étais que vaguement au courant de votre disparition. Il semblerait que les informations ne soient pas passées après la mort de la précédente Haute prêtresse. Et Ant'zar ici présent n'a pas jugé bon de me mettre au courant pour me réserver la surprise."

Ce qu'elle avait vu ébranlait Alyryne pour une raison principale : aurait-elle résisté aussit longtemps que le Gardien si elle avait été à sa place? Aurait-ele se faire preuve d'une aussi grande volonté et d'une foi aussi puissante si elle avait été enfermée, torturée, battue, oubliée? Cette question la faisait frissoner et sa réponse la remplissait de honte : non. Non, elle ne serait pas capable du même exploit.

Elle s'assit alors, les jambes soudain défaillantes et le regard vide. Sa peau noire s'était éclaricit alors qu'elle palissait. Ce fut d'une voix éteinte qu'elle répondit dans un murmure :

- "Alors Uriz a choisit le meilleur Gardien qui soit... mais il a du se tromper de Haute Prêtresse... S'il me met un jour à l'épreuve de la même façon, je le déshonorerais..."

Cette pensée lui était insupportable... Elle n'avait pas l'âge d'Illiv'aere, elle n'avait pas sa confiance en soi et sa sérénité inébranlable. La plupart du temps, elle était sûre d'elle, mais cette fois, elle doutait et redevenait une jeune drow.

Elle observa Illiv'aere, puis Ant'zar qui était resté muet durant la communion entre les deux drows. La ressemblance entre les deux hommes la frappa... mais elle ne dit rien, ne fit aucun commentaire. Pourtant Uriz lui soufflait une réponse...

- "Oui, Tebryn est partit je ne sais où, comme la dernière fois et comme la dernière fois, les drows se révoltent. Ils ont besoin d'être tenus fermement en laisse, sinon, c'est la pagaille. Et concernant le candidat, il y en a un oui. Et il est dans cette pièce."

Elle jeta un regard en coin à Ant'zar et reprit :

- "Peu m'importe finalement qui dirige, ce qu'il me faut, c'est un chef capable de mener une guerre... Et peu ont assez d'influence et de poigne pour cela."

Ant’zar à l’ écart ne se préoccupait pas vraiment de ce qui se disait. Apres tout cela ne le regardait clairement pas et il préférait boire son alcool de venin pure et sans goute de sang pour brouiller un peu son esprit et lui permettre de penser a autre chose qu’Alyryne. Bref chose quasiment impossible mais comment le savoir si il n’essayait pas un minimum. Son verre était fini, il le posa sur la table et s’apprêtait à se servir un autre verre quand on parla de lui. Un guerrier ? Oui c’est ce qu’il était et oui, les vrai guerrier étaient rare et heureusement.

Il ne rajouta rien et s’enfonça un peu plus dans le fauteuil en attendant la suite qui ne se fit pas attendre. Oui tous voulait le voir sur le trône et oui Ant’zar se ferait une joie de prendre le trône et de diriger d’une main de fer. Il aimait la guerre et le chaos mais n’était pas non plus idiot… c’est parce que toute ses conditions étaient réunie en lui qu’il faisait un parfait seigneur drow. D’une voix calme et posée il prit la parole.

« Je suis simplement le seul à être sérieux… il y a une gamine et une prime sorcière pour me faire concurrence. La prime sorcière ne peut pas accéder au trône et l’enfant est sous ma protection et j’ai donc tout pouvoir si on lui lègue ce don. »

Puis il soupira doucement, pour rajouter ensuite.

« C’est si simple de manipuler les gens comme des pions en son sens… Alyryne me soutiens parce qu’elle a l’esprit de voir les choses avec discernement. Diva parce qu’elle ne voit que ma folie et ma cruauté… et parce que je l’ai poussée à me choisir moi et nul autre. Votre soutien Illiv je l’ai pour vous avoir aidé… une manière pour vous de ne pas avoir de dette. Et le peuple me suit parce que je suis un meneur… une tête qui pense et un bras qui agit. Les gens ne sont pas si sot ci ce n’était pas une image que je cultive dans leurs esprit jusqu’as ce qu’un moment comme celui la me soit offert… »

Alyryne fut surprise par le contct doux et paternaliste du Gardien, alors qu'il cherchait son visage et la forçait à regarder dans ses yeux qui ne la voyaient pas. Cette vision aurait pu être dérangeante, si la jeune drow n'avait été fascinée. Elle l'écouta, elle but ses paroles emplies de sagesse et une lueur s'alluma dans ses grands yeux saphir alors qu'elle comprenait ce qu'il insinuait. Se pourrait-il qu'Uriz soit en train d'éprouver sa foi à l'nstant même? Elle acquiesça aux paroles du Gardien et posa une main douce sur celle qui lui tenait le menton. C'était une simple caresse, un contact...

- "Merci."

Rien à dire de plus... Un simple mot qui résumait tout. Elle reprit confiance en elle et se redressa, plus fière encore et plus impassible. C'est à ce moment là qu'Ant'zar décida de se rappeler à leur bon souvenir. Alyryne sourit alors qu'il disait qu'elle le soutenait par discernement. Elle ajouta, avec une pointe de sarcasme, mais de sens des réalités aussi :

- "On pourrait dire que je te soutiens pour une raison moins louable.."

Puis, son regard se durcit alors qu'elle reprenait d'une voix inchangée :

- "Et Div'arght aussi... Et peut-être que nous convaincrons la Prime Sorcière pour la même raison?"

C'était la jalousie qui la faisait parler ainsi, avec ce ton un peu sarcastique. Consciente qu'ele risquait de trop en révéler au Gardien sur sa vie privée, elle décida de mettre un terme à cette conversation :

- "Quoiqu'il en soit, Ant'zar est le candidat le plus plausible, par élimination des autres. C'est pour cela que je le soutiens. Et parce qu'il vous a ramené parmi nous."

Elle se leva et s'empara des mains du Gardien, qu'elle baisa avec déférence, mais sans se sentir inférieure.

- "Je vous laisse parler de stratégie et de plan, mes devoirs m'appellent. Mais nous nous reverrons rapidement Illiv'aere."

Elle jeta un coup d'oeil à Ant'zar, se rapprocha de lui et approcha ses lèvres de son oreille :

- "Quant à toi, je saurais te remercier de tes efforts... en temps et en heure."

Elle glissa une langue gourmande dans l'oreille du drow, avant de se redresser et de quitter les lieux, laissant le père et le fils ensemble... Le doute n'était plus permis et le ricanement d'Uriz avait suffit à confirmer ses soupçons...

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