N’arrête jamais le voyage

Faisant du sur-place, son regard émeraude noyé dans celui d'Anna, elle attendit que celle-ci vint la rejoindre à la nage après lui avoir montré quelques leçons. À sa grande satisfaction, la demi-drow semblait enthousiaste face à cette activité et d'ailleurs, elle semblait s'amuser contrairement à tout à l'heure. C'était la première fois qu'elle la voyait agir ainsi, on aurait dit une autre personne, enfin... une personne que la peine ne gagne pas. Un large sourire aux lèvres à ses pensées, le regard brillant, l'elfe était visiblement touchée de la bonne humeur de sa nouvelle amie. Celle-ci s'élança alors jusqu'à elle.

-ALLER ! Vous êtes capable... ! l'encouragea-t-elle d'une voix enjouée.

À sa grande satisfaction, Anna nagea jusqu'à elle puis fit demi-tour pour rejoindre le rebord de la berge. Étant fort endurante, Asaliah commençait toutefois à s'épuiser à nager ainsi sans toucher le sol rocheux de la rivière et décida donc d'aller rejoindre Anna vers le rive.

-BRAVO ! S'exclama-t-elle vivement, la regardant avec admiration. Vous avez réussi... et vous n'avez même pas hésité une seconde à vous lancez dans ces eaux... quel courage !

La demi-drow commença alors à la tutoyer et l'elfe remua doucement ses fines oreilles pointues à l'entente de ce nouveau mot. Chez les elfes, du moins entre sa mère et elle, toujours elles s'étaient vouvoyer. Ce n'était pas seulement un signe de politesse, mais plutôt une caractéristique de leur langage raffiné.

-Pardonnez-moi de ne pas vous tutoyer, lui répondit-elle en fronçant les sourcils d'un air songeuse. C'est que... je ne connais pas ce genre de langage. Je préfèrerais continuer d'utiliser celui que ma génétrice ma transmis, si cela ne vous gêne point, bien sûr.

Elle regarda Anna aller s'asseoir sur le bord de la berge, celle-ci commençant à avoir froid. En fait, Asaliah commençait également à sentir la fraîcheur provoquée par la soirée qui s'annonçait. Elle écouta la demi-drow lui demander comment elle va faire pour ses habits. Haussant les sourcils avec surprise, un air amusé illumina aussitôt son visage.

-C'est simple, attendez tout simplement d'être séchée par les derniers rayons du soleil... et par la faible brise ! s'exclama-t-elle en lâchant un petit rire.

Elle prit appui contre le rebord de la berge en appuyant son menton sur ses mains, observant la demi-drow d'un air heureuse. Elle se sentait tellement bien, là, maintenant, dans cette clairière sortie de nul part et sa nouvelle vie qui commençait. Ah... comme elle se sentait reconnaissante envers la vie et son humble générosité !

-Vous savez, j'aimerais vous remerciez pour cette merveilleuse journée, commença-t-elle de sa voix chantante, semblant sérieuse et émue. Vous rencontrez fut une merveilleuse surprise que j'accueille avec la plus grande ouverture. Merci pour tout.

Elle se donna alors un élan pour sortir de l'eau alors qu'Anna se trouvait sur le ventre en train de se faire sécher. Drôle de position tout de même, puisque son ventre ne pourrait pas sécher aussi vite ! M'enfin, l'elfe n'y porta pas plus grande attention et resta en position debout, se dirigeant vers le campement en rassemblant les bouts de bois ramassés dans un petit tapons. Ses cheveux humides dansaient au rythme du vent et commençait déjà à sécher. Elle appréciait sentir la caresse du vent sur sa peau et sur son visage... se sentir unie avec la nature, sans qu'aucune couche ne vienne les séparer. Après avoir rassembler le bois, chose qui aurait été difficile à la tombée de la nuit, elle revint vers Anna en ramassant leurs vêtements sur le sol et en lui redonnant les siens.

-Voilà vos vêtements, si vous voulez les enfilez, lui dit-elle de sa voix enthousiasme. Je vais aller allumer le feu et nous sécherons plus vite, poursuivit-elle en un sourire.

Déjà, les derniers rayons du soleil disparaissaient à l'aube des montagnes lointaines. Asaliah sortit deux pierres à feu de son sac et quelques restes d'écorce d'arbre et de petites brindilles secs qu'elle mit sous les branches. Avec patience, elle commença à les frotter l'une contre l'autre rapidement et avec la compétence de ses talents en forêt, elle réussit à faire jaillir une étincelle qui devient bien vite une flamme sur les écorces et les brindilles. Elle attisa le feu avec d'autres morceaux de bois, puis elle s'assit enfin devant lui en ramenant ses jambes vers elle, les entourant de ses bras.

-Vous pouvez vous approchez, lui dit-elle doucement. Vous savez, en ce merveilleux jour, j'ai l'impression de davantage vous connaître. Mais peut-être fais-je erreur ? Après tout, j'ignore tout de votre vie, sauf ce que vous m'avez raconté. Elle riva son regard sauvage en direction du feu, les flammes chatoyantes illuminant son visage dans la pénombre de la nuit naissante. J'aimerais partager avec vous quelque chose de... difficile. Avant de vous rencontrer, je partais à la découverte du monde. C'est sur mon chemin que j'ai senti qu'il se passait quelque chose d'étrange. Leithan m'a ramené à mon habitat de naissance... et ma mère n'y était plus. J'ignore ou son corps se trouve présentement, mais hélas son âme n'est plus sur ces terres. Comme vous, elle souhaitait ne plus vivre. Toutefois, contrairement à vous, elle ne vit plus. Sa vie avait perdu son sens par mon départ, je le crains. Du moins, peut-être est-elle plus heureuse là-haut, elle avait terminé ce qu'elle avait à faire sur ces terres.

Son regard mélancolique se riva dans celui d'Anna et elle lui fit un faible sourire. Elle semblait ailleurs, perdue dans ses pensées... dans son passé.

-Ce n'est pas la mort que je trouve difficile. La mort n'est que la suite de la vie, ce n'est qu'un commencement et je sais qu'un jour j'irai la rejoindre. Seulement, elle a été ma seule amie, ma confidente, ma moité, mes parents réunis, ma mère... et c'est son absence que je trouve difficile. D'une façon ou d'une autre, que sa vie soit achevée ou non, j'aurais eu à affronter cet obstacle par mon propre choix. Hélas, j'ai réussi à rire, aujourd'hui. J'ai pensé à autre chose, je me suis dévouée à une autre cause, et tout cela... grâce à vous.

Son regard reconnaissant en disait long sur ce qu'elle ressentait. Sans Anna, elle serait peut-être encore en train de parcourir les terres sans savoir vraiment ou aller... et sans le sourire, alors que l'elfe recherchait tant de la compagnie. Sur ses dernières paroles, elle fouilla dans son sac et en sortit une robe simple à manche courte qu'elle enfilait pour dormir, d'un beige de sable. Elle l'enfila aussitôt, commençant à frisonner sous la brise nocturne et elle serra ses autres vêtements dans son sac à dos.

Allongée sur l'herbe verdoyante, Anna regardait Asaliah d'un air amusé. Celle-ci se tenait le menton de ses poings fermés, ce qui lui donnait une expression enfantine et pensive qui lui allait à ravir. Elle aimait dévisager son jolie minois, notamment ses yeux verts. La jeune demi-drow adopta elle aussi cette position adorable. Quand elle repensait à l'impression qu'elle avait de l'elfe, il venait à l'esprit de l'aventurière une affection démesurée, principalement. Mais aussi d'autres choses qu'elle ne parvenait pas encore à comprendre. Ainsi que de la reconnaissance, bien sûr, reconnaissance pour sa sympathie, son dévouement et tout simplement pour le fait non peu glorieux de l'avoir sortie de sa solitude. Une fois pour toutes, elle l'espérait.

-Hmm... fit elle en fronçant les sourcils. Quant à moi, je ne connais quasiment que celui-là aussi. Mais je continuerais donc à faire comme vous me le demandez, ne vous étonnez pas cependant si un tutoiement m'échappe de temps en temps, vous ne saurez pas obligée de me le rendre. Tant que vos mots ne servent pas à marquer la distance, tout m'est égal.

Restant totalement impassible -à part un petit sourire- aux chaleureux remerciements dont témoignait Asaliah, Anna l'admira sortant de l'eau et leurs regards se croisèrent encore une fois. L'elfe était plus grande que l'hybride, il lui fallait à présent lever les yeux en se tordant le cou pour l'observer de sa position couché. Certes le jeu en valait la chandelle néanmoins Anna ne s'était pas étendue pour rien, elle était fatiguée et voulait éviter l'exposition complète de sa nudité. Fatiguée de s'être trainée à terre, d'avoir marché si longtemps, d'avoir sculpté sur son visage tant de cris et de larmes, puis de rires et d'expressions amicales. Fatiguée aussi de ses escalades et de ses leçons de nage... Bref, il y avait vraiment de quoi être fatiguée. Surtout avec toute l'émotion qui avait occupée sa journée. Ne disait ont donc pas qu'à chaque jour suffisait sa peine ? Apparemment le proverbe n'était pas tellement respecté dans leur cas.

Anna se tordit un peu plus le cou pour surveiller la gracieuse elfe aux cheveux virevoltants qui faisait un tas de brindilles. Elle revint ensuite dans sa direction, lui apportant ses vêtements en lui disant qu'elle pouvait les enfiler. Elle... voulait qu'elle les enfile, ou... pas ? Oh, peu devait lui importer. Il y avait là une sacré collection d'habits noirâtres qu'elle regarda d'un air dégouté, puisqu'elle avait enfin réussi à s'en débarrasser. Elle se releva toutefois pour remettre sa jupe en partie déchirée, si ses jambes étaient moins humides, ce n'était pas encore vraiment le cas de son ventre. La demi-drow n'était pas totalement séchée mais au moins cela lui permettrait de mettre le haut de ses cuisses à l'abri des regards.

-Bonne idée. approuva elle en s'habillant. Ce serait bien dommage de se retrouver minables à cause de l'air frais. et ponctua sa phrase d'un rire chevrotant.

Asaliah réussit à allumer le feu, qu'est ce qu'elle était douée... Anna n'aurait même pas le plaisir de lui apprendre cela, elle la félicita cependant avec enthousiasme. Oui, son attitude était très différente de celle qu'elle avait au début vis à vis de l'elfe, lors de leur rencontre imprévue. Le temps et les mots avaient faits leur œuvre merveilleuse, enfin... surtout les mots. Répondant à l'appel d'Asaliah la jeune femme s'asseye près du feu et de son amie pour l'écouter, elle et son sérieux, parler de sa défunte mère. Elle tenu des propos qui touchèrent Anna, la rendant à moitié triste, à moitié seulement car elle croyait elle aussi connaitre l'elfe. Et donc savoir qu'il lui en fallait plus pour sombrer dans la dépression, que s'apitoyer sur son sort n'était pas la solution idéale, elle tentait donc d'arborer un air à la fois compatissant et guilleret.

Que répondre à cette confidence ? Elle ne savait pas, elle n'était pas douée pour trouver les mots juste, elle. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. L'aventurière se contenta donc d'écouter en silence jusqu'à la fin de la tirade et aussi de l'enfilage d'une jolie robe qu'elle avait sortie. Asaliah lui attribuait même le mérite de sa bonne humeur. C'en était trop, Anna devait absolument se défendre verbalement. Elle mit dans ses paroles toute la passion dont elle était capable et dit :

-C'est merveilleux que vous vous confiez à moi ainsi ! Oui vraiment, je prend cela comme une preuve de... d'amitié et votre peine est la mienne, sachez-le. Vous me faites beaucoup d'honneur. Je... ne saurais trouver de mots aussi éclatants que les vôtres pour te consoler... Si cela peut vous rassurer, j'ai perdu ma mère il y a longtemps, je ne la connaissais pas mais voilà. Bref, je crois que l'on peut se passer d'une mère si l'on est bien entouré et ne vous faites pas de soucis, ce sera votre cas Asaliah.

Elle pausa gentiment une main sur son épaule, sans elle, elle se serait suicidée. Avec ses mots, son baratin, son sourire, elle lui avait redonné espoir et confiance en soi, un peu soit tant. Devant elle, elle avait partagé de bons moments et oubliée sa peine pour la première fois depuis des lustres, elle lui était infiniment reconnaissante, ce qui était peu dire... En fait Anna avait surtout l'impression d'avoir passer le plus clair de son temps à geindre tel un bébé et à se laisser emporter par la bonne humeur salutaire de l'elfe. Qu'elle lui attribue tant de bienfaits ne lui paraissait pas injuste, mais elle considérait ses propres actes comme dérisoires comparés à ceux de son amie.

-Mon bonheur de vous avoir rencontrée est grand, peut-être même plus grand que le votre. Vous auriez immanquablement très tôt gagné l'amitié de quelqu'un sur Miradelphia et dieu sait quoi à voulu que je soit la première, c'est tout. Je connais votre sentiment envers moi, enfin je le crois. Il est réciproque. Mais nous lier n'a pas été facile, je suis quelqu'un de fort méfiant... merci encore pour la patiente dont vous avez fait preuve, pour cela, je ne vous oublierais jamais. Allez savoir, vous vous êtes peut-être faite un ange gardien. Je ne sais ce qu'il vaut, il donnera son maximum.

La gorge d'Anna était déjà sèche, sa détermination puissante. On sentait la force de ses propos, ses paroles n'étaient jamais prononcés à la légère. Puis entre temps la flamme rougeoyante et dansante avait fini par faire disparaitre les dernières goutes de son torse, elle allait pouvoir remettre son imposant couche de vêtement. C'était le printemps, la brise se faisait fraiche, les nuits pas encore très chaudes, mais le feu dans leurs cœurs et sur le bois suffisait à tenir la froideur loin d'elles. La demi-drow n'avait pas très faim, elle ne voulait pas de légumes ou de fruits, attendre le lendemain matin semblait être une bonne solution. Se lever tôt et dévorer en cachette une bonne tranche de viande salée, voilà qui rassasierait à coup sûr son exigeant estomac.

Il leur fallait reprendre des forces, et cela passait par aller au lit dès la disparition imminente du soleil, afin d'arpenter de longues heures durant la route... la route qui mènerait vers où ? Vers une nouvelle vie, oui. Une vie de changement, qu'elle espérait ne plus parcourir seule, le poids de la solitude lui paraissait immense, désormais qu'elle en était sortie.

-Allons nous coucher maintenant, nous nous tiendrions côte à côte ! Ce sera une nouveauté pour moi. annonça une Anna autoritaire. Cela ne vous dérange pas je présume. reprit elle anxieuse.

Non, cela aurait été étonnant que la proximité de la sang mêlée dérange Asaliah, en vu de ses actes précédents. La jeune femme s'engouffra donc sous le tipis, elle n'avait pas réellement laissée à sa camarade le loisir de répondre à ses dires de tout à l'heure. Si elle voudrait le faire, il lui faudrait entrer dans la tente avec Anna. Pas de couvertures, rien. Juste le feuillage en guise de toit et les murs de bois qui contrecarraient l'humidité. Précipitée, Anna était partie se coucher sans s'habiller autrement qu'avec sa jupe enfilée tout à l'heure. Bon, d'habitude, elle prenait toute la panoplie en cette saison mais là elles avaient particulièrement bien travaillées donc l'abri promettait chaleur à ses protégées.

L'aventurière aurait pu être réputée pour sa sale manie de baver durant son sommeil, ainsi que de bouger, elle bougeait beaucoup. Aucun doute là dessus, elle allait se réveiller dans une position totalement incongrue et différente de celle qu'elle adoptait actuellement - soit, couchée sur le côté, attendant l'elfe blonde.

[Petit post pour conclure ! <3]

L'atmosphère était des plus alléchante. Là, assise près du feu en compagnie d'Anna, Asaliah avait l'impression de rêver, d'être sur son petit nuage. C'est ce qu'elle ressentit lorsqu'elle termina de se confier au sujet de sa mère. C'était comme si elle avait eu besoin de faire son deuil en mot afin que la souffrance puisse s'envoler dans le court espace d'un souffle. Bien vite, la voix de la demi-drow perça le silence et les mots vinrent la toucher droit au coeur. Un merveilleux sourire reconnaissant illumina son visage et son regard se faisait plus brillant que jamais, trahissant l'émotion qui l'habitait.

-La vie m'a fait grâce d'un merveilleux cadeau; votre amitié. Elle m'est vraiment chère et j'espère que nous pourrons poursuivre cette journée éternellement, à partager nos joies et nos peines, à rire ensemble, à être là, tout simplement. Bien et paisible autour d'un simple feu de camp pourtant si chaleureux.

Un doux sourire couronna ses lèvres et se termina par un sourire en coin, alors que son regard se perdit à quelque part au-delà des flammes. Elle pouvait sentir la douce brise caresser sa peau, entendre les animaux nocturnes émettrent quelques cris, accompagnant le crépitement du feu. Son regard se posa quelque instant sur le ciel magnifique qui réussissait lentement à chasser quelques nuages pour laisser apparaître de merveilleuses étoiles. Le regard brillant, Asaliah se sentait si bien. Un bien-être coulait dans tout son être par le simple fait d'être là, dans cet endroit si merveilleux. Elle ne demandait rien de plus à la vie; vivre de la simplicité la plus pure... la plus naturelle.

-Allons nous coucher maintenant, nous nous tiendrions côte à côte ! Ce sera une nouveauté pour moi. annonça une Anna autoritaire. Cela ne vous dérange pas je présume. reprit-elle anxieuse.

Ses yeux émeraudes se reposèrent sur elle alors qu'elle hochait doucement la tête.

-Oui, bien sûr ! La nuit sera des plus agréable, j'en suis bien persuadée ! lui répondit-elle d'un air enthouasme, se levant doucement tout en s'étirant.

Elle s'accroupit sur le sol en arrachant un morceau d'herbe, puis empoigna une poignée de terre qu'elle lança dans le feu afin de diminuer quelque peu les flammes; mieux vallait être prudent. Une fois les flammes presqu'éteinte, elle se pressa d'aller rejoindre sa nouvelle amie dans leur abri improvisé.

-Passer une bonne nuit, Anna Fauyeur, lui murmura-t-elle tout en s'allongeant à ses côtés.

Bien vite, elle put entendre la respiration plus profonde de la demi-drow, signe que le sommeil l'avait déjà gagné. Quant à Asaliah, elle passa de longues minutes à regarder sans vraiment le voir le ''toit'' de l'abri, perdue dans ses pensées qui eurent bientôt fait de l'épuiser et de la diriger vers un profond sommeil. Le lendemain, il fut étrange à Asaliah de se réveiller au côté d'Anna; elle aurait pu douter pendant quelques secondes que tout ce qui s'était passé faisait parti d'un rêve. M'enfin bon, après avoir défait l'abri, les deux vagabondes partirent enfin, sac sur le dos, à la découverte du monde. Leur route les mènerait à Diantra et tout au long de celle-ci, elles parlaient d'une chose et d'autre tout en doutant de ce qui allait leur arriver, là, au bout de cette route, sur leur futur incertain. C'est donc le coeur léger et le goût d'aventure en tête qu'elles arrivèrent enfin à Diantra après le court et charmant voyage qu'elles entreprirent.