Thal Spes Âge: 14 ansSexe: Féminin mais officiellement masculinRace: Demi-DrowParticularité: Sa mère ayant la peau grise et son père la peau claire on pouvait s'attendre à une peau gris clair mais il n'en fut rien... sa peau alterne entre le noir et le blanc par plaques, formant des motifs complexes, particulièrement au niveau du dos.Alignement: Communauté de l'OmbreMétier: Assassin/TueurClasse d'arme : Corps à corps (Rapière, poignard, dague) / A distance (Arc)
Équipement :Spes parait simplement habillé de vêtements amples mais ceux-ci recouvrent une fine armure de métal gris. Il porte un arc noir fait d'un bois rare gravé par des Drows ainsi qu'un carquois translucide empli de flèches elfiques, tous deux acquis chez un armurier Assassin de la capitale.
A son coté est accrochée une rapière de qualité normale sans particularité aucune.
*Une rapière pèse 1,2 kg, le poignard 400g, la dague 500g*Description physique :Spes est jeune ce qui induit qu'il a des traits fins et encore peu marqués.
Ses cheveux sont châtains mêlés de mêches noires mais cessent parfois de reflèter la lumière, devenant ainsi entièrement sombres. Il mesure environs un mètre cinquante. Sa peau alterne entre le noir et le blanc par plaques, formant des motifs complexes, particulièrement au niveau du dos.
Il a les yeux noirs dans lequel le regard de ses interlocuteurs se perd, caractéristique peu courante pour un humain mais pas pour un demi-drow.Description mentale :Spes, de part son passé, est particulièrement renfermé sur lui-même: il parle peu, évite toutes relations et marques d'affection. Il rejette même parfois ces dernières avec agressivité.
Cependant il est habituellement calme et sait garder son sang-froid. Quoi qu'un peu plus d'expérience en ce domaine ne serait pas de trop...
Mais cela va aussi jusqu'à une extrême froideur à l'égard des autres et un cynisme hors-pair. Il semblerait qu'il ne sache pas rire.
Ce serait cependant un ami sur qui l'on pourrait compter à condition qu'il s'agisse d'une réelle amitié, ce qui ne lui est arrivé qu'une seule fois. Resté traumatisé, il est totalement seul à l'heure actuelle.Histoire :Sa mère était une drow. Pendant des mois, elle avait participé a des massacres, pillé et violé. Sur son sillage on ne distinguait que du sang.
Un soir, alors qu'elle revenait en groupe avec cinq compagnons d'arme au travers d'une épaisse forêt, elle fut prise de vertiges. Elle les appela et leur intima de s'arrêter. Ils dormiraient là pour la nuit.
Le mécontentement, voire la colère, passa sur les visages. Ils voulaient rentrer, retrouver leur patrie et leurs semblables. Mais depuis quelques semaines Terkhess était d'une irritabilité extrème.
Elle avait provoqué Yrin dans les règles. Et l'avait tué. Ils n'insistèrent pas, allumèrent un feu. Elle s'installa avec eux, et bu.
Puis elle s'isola. C'était un crépuscule d'automne, le froid pénétrait la chair tel une multitude
d'aiguilles ardentes. Toute la nuit, elle dû rester allongée. C'est à l'aube que Spes naquit.
A peine libérée, elle força sur ses bras pour se remettre debout. Ses jambes ne la portaient pas. Elle maudit sa nature, et sa négligeance. Si elle n'avait pas eu la tête ailleurs, elle aurait utilisé des plantes pour avorter.
Elle regarda cependant le bébé, encore imbibée d'alcool. Oreilles en pointe, yeux sombres. Il ne criait pas, respirait néanmoins. Son instinct de Drow lui indiquait que si sa mère ne voulait pas de lui, c'était perdu. Mais il voulait vivre. Il ne cria pas. Elle donna un coup de pied rageur dans la petite paume.
Sa peau, étrangement, était partagée entre le blanc et le gris-noir. Cela formait des motifs complexes.
Puis l'elfe repartit d'une démarche titubante.
Le nouveau né serait très rapidement mort si, dans sa malchance, il n'avait joué de chance. Un elfe Sylvain s'approcha, âgé et aveugle, probablement un banni car il était seul. Il perçut le souffle du bébé, bruit mêlé à des odeurs inhabituelles. Aussitôt, il lui fit boire le contenu de sa gourde. Ce fut un geste salvateur. Elle contenait à ce moment un suc très nutritif, une sève en réalité, tiré d'un arbre rare en cet endroit.
Il emmena l'enfant dans son logis -simple cabane de bois au toit de chaume- à l'ombre d'un chêne millénaire.
Il l'éleva, lui appris à parler, à lire, ainsi qu'à aimer la forêt. Il lui transmis ce qu'on peut transmettre d'un savoir incommensurable en cinq ans de vie. A cinq ans, le caractère de l'enfant changea du tout au tout.
Cela ne se fit pas en un jour, mais presque. Il ne fallut que quelques mois. Elle commença par contredire l'elfe... rien de plus normal, mais c'était tout de même si tôt... Puis elle esquiva les
travaux qu'il lui demandait (ceuillette et ramassage de bois par exemple). Elle s'entraîna à marcher furtivement.
Un jour, l'univers de Spes s'écroula. Elle n'avait pas eu conscience des changements qui s'étaient opéré en elle, en six ans à peine écoulés. L'elfe avait élevé la voix. Il avait crié, il l'avait frappée et c'était la première fois qu'elle ressentait de tels sentiments -du moins le croyait-elle, car les sentiments éprouvés lors de sa naissance, bien qu'imprimés au plus profond d'elle-même, lui étaient inacessibles-. Etait-ce justifié ?
Si l'elfe avait su, il n'aurait jamais secouru l'enfant. Ces êtres étaient deux extrèmes, deux opposés. Jamais il n'aurait pu, malgré tous ses efforts, supporter les massacres, les tortures infligés autant aux insectes qu'aux autres animaux, aux hommes et à d'autres encore.
Elle courut sans bruit, saisit un poignard. La voix de l'elfe se radoucit.
Il l'appelait... Elle ressera son étreinte sur le manche, fit un pas.
Il était là, devant elle, hésitant. Il ne savait pas où elle se trouvait. Peut-être avait il peur ? Peur de quoi, au juste ? De l'avoir blessée ?
Son bras trembla. Son sang Drow se tut. Alors, elle lacha l'arme, qui alla se planter dans le plancher, provoquant un bruit reconnaissable entre mille. L'elfe ne bougea plus. Une détresse immense
envahit la demi-Drow.
Elle s'enfuit. Elle couru, marcha, parvint à la capitale deux semaines plus tard, les pieds en sang. Elle sombra dans les bas fonds, gosse rejetée parmis les gosses des rues les plus glauques.
Elle n'avait que neuf ans ce soir-là. Spes s'était égarée en fuyant. C'était une ruelle humide et sombre. Un vieillard, ou une vieillarde, cela était sans importance, passa à coté de l'enfant.
Son sang se mit à bouillir. Elle perdit la tête, et dans une pulsion de violence, saisit un bâton et frappa. Encore et encore. Des larmes de rage roulaient sur son visage, jusqu'à son menton.
Soudain, elle sentit une main sur son épaule. Une main ridée, agile, osseuse et ferme. La main d'une vieille femme, qui lui fit un cadeau: elle lui donna son nom.
Cela eut pour effet d'arrêter l'enfant. La haine et la colère firent place à la stupeur, au désespoir dans lequel elle s'engouffra. Elle répondit. Spes.
Alors, un rire fluet s'éleva de la carcasse courbée. Il grinça jusque dans les toits. Puis elle disparut dans l'ombre.
Une à deux semaines plus tard, Spes vola sur un marché. Ce n'était ni la première ni la dernière fois. On la poursuivit longuement. Enfin, elle trouva repos dans une impasse. Une ombre subite lui fit lever la tête.
C'était un homme complètement imbibé. Plus il approchait, plus l'odeur d'alcool était forte. Il portait un baton. A sa ceinture, un poignard. Il le jeta dans la poussière, au pieds de l'enfant tétanisée. Avant de se jeter sur elle. Le poignard était là, à ses pieds. Elle n'osa le prendre. Alors, il la frappa, elle s'écroula. Elle tendit un bras tremblant. Enfin, le contact du manche. Un pied écrasa rageusement sa
main. C'était sa main faible, la main droite, dont les articulations craquaient. La douleur ne l'arrêta pas.
Il la frappa encore avec le bâton. Mais elle avait le poignard en main. Elle entendit les pulsations de son cœur comme jamais. D'un geste tremblant mais rapide, sa main remonta le plus haut qu'elle pouvait. "Les jambes, ce n'est pas vital. Ce n'est pas vital", se répétait-elle.
Le poignard s'enfonça dans la chair. Un cri étouffé. Il s'écroula à coté de l'enfant. Le sang formait une mare noire dont ses vêtements s'imbibèrent. Le goût de sang emplit sa bouche. Alors, elle les vit.
La vieille femme, un humain plus jeune, un humain passé la quarantaine.
Ils l'emmenèrent, lui donnèrent une chambre, à manger.
Elle vivait chez Aln, qui lui enseignait les armes. Un assassin. Il commença à l'emmener avec lui, un peu, vers dix ans. Plus le temps passait, plus les circonstances étaient à risque. Elle l'aidait tout de même: passer une clef, faire le guet... A douze ans elle commit son premier meurtre prémédité. Elle ignorait tout de la victime, un homme adulte aux cheveux encore bruns. Il valait mieux, lui avait-on dit.
Elle continua doucement. A chaque fois, elle manquait renoncer, mais son tuteur la poussait en avant, la pulsation de son corps reprenait le dessus sur son esprit. Puis elle alla seule, à quatorze ans.
C'était la première fois qu'elle était vraiment seule. De plus, sa mission n'était pas des plus simples: tuer, couper un doigt, faire disparaitre le corps, ne pas laisser trop de traces. Il fallait qu'on puisse croire à un enlèvement. Pourquoi ne pas l'enlever, alors ? Ce n'était pas l'usage, il aurait emcombré, il n'aurait servi à rien. De toute façon, ce n'est pas moi qui décide, ni toi, alors tu le tueras.
Elle y alla, bien sûr. Marionnette sans vie plus pâle que la lune. Mais lorsqu'on ne la voyait plus, à l'intérieur des demeures, ses taches sombres l'engloutissaient. Et elle commettait meurtre sur meurtre.
Non sans état d'âme, tout d'abord. Elle dormait extrèmement mal, son lit était gluant de sueur. Mais durant toutes ces nuits passées sans trouver le sommeil elle avait découvert milles réponses à ses questions. Tuer, vivre, elle savait tout de tout.
Ou plutôt tout de tout ce qu'on lui laissait connaître. Pas d'attache: elle avait changé de tuteur deux fois déjà. Le premier avait trahi, quoi qu'il en soit. Assassin assassiné.
Elle avait paru dans le conduit d'aération. La chambre n'avait pas de fenêtre. Une dernière reptation sur ses coudes douloureux, puis elle pu glisser le long du mur. Aïe. Heureusement, la victime dormait: elle percevait son souffle calme et profond. Alors qu'elle portait la main à son poignard, la lumière envahit la pièce. Elle bondit sur le coté, clignant des yeux.
L'adolescent qui se trouvait là s'était assis, dos au mur, la main sur la poignée de la lampe à huile. Elle s'approcha, il la posa sur la commode. Elle planta son regard dans le sien, qu'il ne soutint pas.
Cependant, il ne tremblait pas ni ne pleurait. Il tenta de reculer quand elle posa un genou sur le lit, mais il était bel et bien calé, dos au mur. Il ne bougea pas lorsque la lame se posa sur sa gorge.
Etrangement, Spes hésita. Ce n'était pourtant ni le moment ni l'endroit pour de telles faiblesses d'âmes. Mais elle ne sentait pas les pulsations de son corps. Seulement celles du garçon, dont le sang circulait
maintenant à un rythme effréné.
- Pourquoi me tuer ? questionna-t-il, la voix rauque.
Elle savait quoi répondre. Mais elle dit seulement:
- Et pourquoi pas ?
Le visage qu'elle avait devant elle était d'une pâleur mortelle.
- Tu es seule.
- Ne te hasardes pas à de telles suppositions.
- Si tu tues sans raison tous les gens que tu croises...
- Comment t'appelles-tu ?
- Ahtymr.
- Si je te ne tue d'autres le feront. L'un de tes serviteurs, ou un
autre, a mis du poison dans l'eau de la cruche qui est près de ton lit.
Je reconnais l'odeur d'ici.
- Ah.
Ils attendirent. Avec une curiosité toute scientifique, Spes appuya un peu la lame. Une goutte de sang perla. Cela ne déclencha en elle cependant aucune des réactions qu'elle espérait, maintenant.
Alors elle glissa avec vivacité la dague dans sa ceinture, saisit le poignet frêle et bondit sur ses pieds. L'autre tomba.
Agacée, elle le releva, le souleva par les aisselles et le poussa dans le conduit.
- Passe devant. Ca coince, parfois, mais tu as les épaules tombantes et
tu ne pèses rien. Alors tu devrais glisser sans trop de mal.
La respiration d'Ahtymr était rauque, précipitée.
Ils parvinrent dehors. Sur le pavé, Spes écrivit sans quitter l'autre du regard. Il ne bougeait pas, adossé au mur. Sous la lumière sombre de la fine lune, ses cernes semblaient plus creuses, ses ossements plus saillants. Il n'était pas vraiment maigre, pourtant.
Elle glissa le pli sous une porte cochère, quelques rues plus loin. En un éclair, cynique, elle enfonça ses ongles dans la main droite du garçon qui l'avait suivie. Sa résistance fut vaine, elle lui trancha un doigt.
Alors qu'il mordait violement sa main, accroupi à peine plus loin, elle enfonça l'auriculaire dans la serrure.
- Tu n'as pas à m'en vouloir. Maintenant, on te croira mort.
Ahtymr lui jeta un regard chargé de haine.
Elle ne s'approcha pas de lui. Elle partait. Il hésita, alors aveugle dans sa colère. Ce fut lorsqu'elle disparut que son désir lui apparut clairement. Il voulait la suivre.
Elle qui mettait sa vie en danger pour lui, qui paradoxalement l'avait sauvé. Qui lui laissait le choix.
Ils marchèrent jusqu'à un village sans pouvoir prendre de chambre à l'auberge, par mesure de sécurité.
Ils vécurent plusieurs mois ainsi ensembles, Spes en tête qui décidait de tout et qui le protégeait, et Ahtymr qui la suivait. Les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre étaient complexes, mais nullement amoureux. Spes, au yeux du garçon, était de sexe masculin. Et c'était un elfe.
Elle ne le détrompa jamais.
Une nuit, ils pénétrèrent dans une forêt. Alors que Spes tranchait les ronces, les bras en sang, Ahtymr lui signifiait qu'il s'éclipsait. Elle continua donc son chemin quelques minutes, puis s'arrêta au bord d'une mare.
Exceptés quelques hululements, elle ne percevait pas de bruit de pas.
L'inquiétude l'emplit telle l'eau qui envahit une coque de noix qui sombre.
Alors, devant elle, passèrent six ombres. Devant elle, mais suffisement loin pour qu'elle ne distingue pas leur visage, et qu'ils ne s'aperçoivent pas de sa présence. Elle se releva, rebroussa chemin.
Mais elle eut beau chercher Ahtymr, elle ne le retrouva pas.
Jamais.
C'était il y a deux mois.
Comment trouves-tu le forum ?:J'ai découvert le principe il y a quelques jours seulement. Ce n'est pas ma première expérience de forum RPG, mais celui-ci me semble vraiment actif, l'autre ayant été un échec ^^
Comment as-tu connu le forum ?:Par recherche dans un top forum.