Que l'Aventure commence ! [Terminé]

Une douce mélopée résonnait sur les chemins. Un air entraînant, passionnant et passionné. Un de ces airs qui reste gravé dans la mémoire et qui vous trotte sans cesse dans la tête.
Une chanson apprise lors d'une rencontre avec un nain, un certain... Gurd... Gorzi... Gardil voila ! En substance, voici quelques paroles extraites de ce chant nanesque

" Nous sommeuh les nains sous la montagne !
On creuse le jour, on boit la nuit !
Et on aime pas ceux d'la surface ! "

Le tout agrémenté de quelques couplets savamment choisit rendait admirablement bien quoi que fredonné parfois à la limite de l'audible ou même du supportable... Mais de toute façon, qui entendrait cela à part quelques animaux sauvages ? Et puis quand bien même... un vieux paysans ou même une jeune et jolie bergère... ça ne lui changerait pas grand chose. A la limite même il en tirerait grand profit, il suffisait de dire au vieux qu'il revenait d'un combat contre des saletés de Drows et à la fille que si la voix cafouillait le reste se portait comme un charme... Et puis... les bergères du coin ne devait pas trouver si bel homme très souvent... et un peu de douceur les changerait sans doute des ardeurs mal contrôlées des mâles d'à côté ou de ces rustres de Drows... En effet, plusieurs rumeurs parcourait les terres racontant les exactions, crimes et viols de cette race maudite et putride.

De toute façon, les chances de trouver une bergère jeune et ravissante étaient bien rares comme le fait de trouver un vieux paysan de toute façon... Ça courrait peu les chemins forestiers en cette période. Aldénor chassa donc ces idées stupides d'un revers de la main pour se concentrer sur les éléments qui l'entouraient. Une légère brise dans les feuilles des arbres bordant un chemin caillouteux. Le vent sifflait lugubrement, faisant voltiger les quelques feuilles disséminées dans des volutes de poussières s'immisçant parfois jusque dans les jointures de l'armure du jeune homme...
Il eu beau pester à plusieurs réponses contre ce vent tourbillonnant mais rien n'y fit... alors autant penser à de charmantes rencontres quitte à s'épuiser un peu plus avant de reprendre la route... une bonne fatigue celle-là au moins.

Mais si ce chemin (qui sent la noisette) était un endroit d'un calme froid et d'un cadre bucolique, il n'en restait pas moins qu'il fallait le parcourir sans perdre de temps ou se poser trop de questions. Vers où ? Pour quoi ? Cela ne servait à rien si on y arrivait pas... Il verrait bien à la prochaine escale, selon les personnes rencontrées et les besoins en équipement, en argent ou autre.

Soudain, un petit groupe de bandits surgit des taillis (quel hasard, non ?) sabres au clair, en posture semi-offensive. D'une voix rauque et sans emphase ils le menacèrent.

" Hola manant ! Qu'est-ce tu fais dans ce coin perdu ? "
" Hey les mecs regardez-moi ce blaireau ! Il est harnaché comme à la parade cet abruti ! "
" Pauvre cloche ! Tu fais le beau pour les minettes ? Ça fait beau les dorures ? "
" Et les mecs ils en disent quoi ? " *rire gras*

Puis le meneur de ces bandits repris, un sourire au coin des lèvres.

" Bon allez c'est pas tout le manchot là. On veux te dépouiller. Et si tu nous refile pas tout on te butes, pigé ? "

Les armes se firent plus agressives, clairement pointées vers Aldénor. Il lui semblait donc qu'il devait répondre à cette injonction, comme si on attendait de lui qu'il se rende ou même qu'il vienne à pleurer contre ce maudit sort qui l'avait mis sur la route de ces malandrins... Que de pitoyables gueux ! Comme si lui, un maître épéiste, allait se laisser dicter sa loi par des bouffons aussi stupides qu'insignifiants... Tssss, ils ne savaient même pas à qui ils avaient à faire mais ne tarderaient probablement pas à le voir sous peu qu'ils veuillent insister de trop...
Le demi-elfe, la voix froide et posée reprit à leur intention.

" Allons, allons mes petits ne vous énervez-pas, vous allez vous faire du mal... Et puis surtout qui voulez-vous impressionner avec vos insultes ??
Cette petite coccinelle ? " fit-il d'un geste nonchalant vers le sol " Ou peut-être ce papillon ? " dit-il en montrant négligemment les bosquets.
" Je suis certain que ce désigné et néanmoins très prolifique public saura apprécier à sa juste valeur toute la profondeur métaphorique de vos sarcasmes acérés... Je suis même persuadé qu'ils applaudiront autant qu'ils le pourront une fois votre représentation de saltimbanques terminée... " *faisant tinter le fourreau de son épée sur son armure* " Les trompettes de la renommée sonnent... Rideau, on ferme ! "

Il recommença donc à avancer, marchant en direction des armes pointées sur lui. Arrivé à quelques centimètres des lames tranchantes, il s'arrêta net et esquissa un sourire.

" Laissez moi passer je vous prie, nous nous éviterions bien des soucis et beaucoup de perte de temps... De toute façon je n'ai rien sur moi, adressez-vous au prochain passant, vous aurez plus de chances de gains... et de survie " ajouta-t-il à mi-voix.

Les brigands en restèrent interdits et se demandèrent qui pouvait bien être cet importun qui osait ainsi bafouer leur puissance.



[suite au prochain numéro, sujet ouvert à tous par MP, merci.]

Remis de leur stupéfaction due à l'outrecuidance du jeune homme, les brigants réajustèrent leur attitude. Conscient du danger maintenant imminent, Aldénor fit quelques pas en arrière en marmonnant quelques mots...

" Visiblement ils ne sont pas intelligents... "

Il se stoppa net lorsqu'il fut à distance raisonnable du quatuor qui l'encerclait. Il jugea de la distance afin de se laisser le temps de dégainer son arme en cas de besoin. Il avait apprit une technique efficace pour parer les attaques et blesser l'assaillant... Un vieux maître elfe, un de ces bouffeur de salade capable de tenir convenablement une épée, ce qui était tout à fait respectable. De plus, le vieil homme, charmant, ne sembler pas ignorer les incapacités latente de ses congénères, il était vraiment un sage parmi les sages.
Toujours est-il que le combat n'allait pas tarder à commencer. Le maître d'arme jubilait intérieurement, ça le changerait des escarmouches éprouvantes avec les drows ou de ces face à face usant avec des ours ou des loups déchaînés... Enfin il pourrait s'amuser un peu...

Quel ne fut pas son étonnement lorsqu'une impertinente petite gourde eu l'audace d'interrompre la préparation de ce corps à corps viril et sanglant.

-"Et bien mes amis...Quel courage! S'en prendre à un homme seul...C'est bête, me revoilà. Je vous ait manqué?"

Une phrase lâchée avec toute la bonhommie puante d'orgueil humain... Ils n'avaient donc rien appris ces pleutres !
Enfin... la jeune femme intervenait avec une bonne intention, comme les humains savent le faire... stupides mais serviables et aimables... Elle avait par ailleurs quelques... "atouts" qui obligeait finalement Aldénor à la remercier pour cette inopportune intervention... Il resta là, à voir la réaction de ses agresseurs. Visiblement ils se connaissaient, ils n'allaient certainement pas être très contents de la revoir...
Le chef de la bande prit alors la parole d'une voix criarde, emplie de haine et de défiance.

" Haaaa... Te voila enfin petite garce ! Tu va voir, ton tour viendra, on va te faire crier nous ! "

Ses acolytes eurent un rire gras qui dura quelques secondes qui fut accompagné de l'envol d'un groupe d'oiseaux. Les brigands reprirent alors

" Ouais, tu va voir on sait y faire avec les femelles ! "
" Tu va t'amuser, tu verras ça fait du bien. "
" Ouais écoute les ! " dit le dernier nigaud, sans doute incapable de formuler une phrase valable...

" Dommage, faudra te saigner comme un porc après... le comble pour une chienne tu trouves pas ? "

Un nouveau rire gras se fit entendre, agitant jusqu'aux branches des arbres... Ou alors était-ce le vent qui s'était levé pour cette phrase si poétique... Le meneur siffla deux fois et on vit apparaître deux nouveau brigands, sans doute cachés pour faire une deuxième vague et prendre l'effet de surprise... Un colosse au nez brisé et un nain à la barbe coupée à la va vite dont l'arcade suintait encore le sang malgré la suture effectuée grossièrement.

Les deux nouveaux arrivant se stoppèrent derrière la jeune femme... Le colosse prenant une massue à cloue et le nain avec une hache à double tranchant, plus facile pour couper le saucisson glissa-t-il nonchalamment.

" Mes hommages ma chère, c'est un ravissement pour les yeux que de voir telles courbes salvatrices en ces lieux. Je crains cependant que ces malandrins ne veuillent que se battre et profiter honteusement d'un corps si parfait... Ainsi soit-il, battons-nous... "

Droit, sans bouger, il entendait l'attaque de ces hommes, ce qui ne tarda pas d'arriver quelques secondes plus tard lorsque les deux comparses dans son dos foncèrent sur lui.
En un geste vif et sans erreur, Aldénor dégaina son arme qui se mit à rougeoyer légèrement. Le fourreau servit à absorber le coup d'un des brigands tandis que la lame entailla le torse du deuxième en un sillon cautérisé par la chaleur du fer. Ce dernier expulsa un râle de douleur le stoppant net dans son effet.

Les autres comparses se jetèrent à l'assaut. Seul le meneur fonça sur le jeune homme alors que les autres prirent la jeune humaine pour cible. La massue se leva, prête à retomber lourdement sur le nouvelle venue, la hache fit quelques moulinets en sa direction et un troisième, fonça sur elle, épée en pointe.

Adrian suivait la scène, qui commenceait à s'échauffer. Il avait repris un peu ses esprits, et regardait maintenant les brigands avec une rage casiment incontrôlée. Ses yeux louchaient presque. Il tremblait légèrement, comme un chien surexité à qui l'on a promis une promenade gigantesque et un troupeau de perdrix à chasser.
Petit à petit, les hommes lui rappelait les malfrats qui s'était introduit chez lui et qu'il avait... soigneusement étalés ? Il était dans un état second. (non, ce n'est pas à cause de la végétation)

Une femme était apparue, alors que l'homme qui tenait tête aux brigands semblait s'apprêter à assaillir ses ennemis. Il faisait comme certaines créatures, qui reculent pour prendre leur élan. Il avait la main sur la garde de son sabre.
La femme avait interpelé les brigands et ils lui en voulaient, visiblement. Elle avait dû les étaler un jour où ils s'étaient permis un peu trop de libertés avec elle. Un sourire narquois s'étiraient sur ses lèvres.

Mais Adrian n'était plus vraiment là pour le voir. Il dodelinait de la tête en essayant de ne pas penser à ses jouets d'enfances brisés sur le sol, les souvenirs en morceaux qui faisait une couche dans la cuisine, et encore moins le plaisir que lui avait procuré la mort des deux cambrioleurs dans sa maison, là où il avait vécu depuis toujours.
Il commença se redresser parmis les ronces qui se plantaient dans ses avant bras et dans ses mollets. Il ne se souciait plus de passer inaperçu.

Ainsi donc, les brigands s'étaient retournés, proférant des sottises et des menaces envers la jeune femme qui les regardait d'un air lassé.

" Ouais, tu va voir on sait y faire avec les femelles ! "
" Tu va t'amuser, tu verras ça fait du bien. "
" Ouais écoute les ! "

" Dommage, faudra te saigner comme un porc après... le comble pour une chienne tu trouves pas ? "

Mais comment ces imbéciles pouvaient être aussi surs d'eux, alors que la guerrière les avait déjà battus à plate couture la dernière fois? Décidément, les hommes de ce monde pouvaient se montrer véritablement masochistes. Ou peut être était ce la venue de deux autres comparses qui faisaient naitre un sentiment d'assurance en eux. Ils avaient surgis des fourrés, l'air tout aussi menaçant que les autres, mais tout aussi laids.

Elle ne prit pas vraiment la peine de répondre aux insanités de ces chiens en chaleur.

" Mes hommages ma chère, c'est un ravissement pour les yeux que de voir telles courbes salvatrices en ces lieux. Je crains cependant que ces malandrins ne veuillent que se battre et profiter honteusement d'un corps si parfait... Ainsi soit-il, battons-nous... "

Elle hocha de la tête, en guise réponse. Si ils cherchaient la bataille, ils allaient être servis. Quelques secondes plus tard, ils attaquaient enfin. Trois hommes sur l'inconnu, et trois autres sur Luna. Avec agilité, la jeune femme évita la massue, qui retomba lourdement sur le sol, et en profita pour dégainer son épée et contrer le coup qu'allait lui infliger le bandit à l'épée. Elle n'eut d'ailleurs pas de mal à le désarmer et à l'entailler profondément au niveau du ventre. Il cria de douleur et s'éloigna, tentant désespérément de récupérer son arme. Elle tenta d'éviter l'attaque de l'homme à la hache, mais en vain. La lame tranchante évita de justesse sa poitrine et vint la blesser à l'épaule.

Entre la rage et la douleur, Luna se retourna et enfonça la lame de son épée dans le ventre bidonnant du bandit. Ce dernier s'effondra à terre et ne se releva plus. Haletante, elle chercha des yeux les deux autres. Mais l'homme à la massue se dirigeait vers les fourrés, attiré par une autre proie. Un jeune homme était effectivement apparu.
Mais la guerrière ne se souciait pas vraiment de cela. Le bandit à l'épée, de nouveau armé, revenait à la charge, déterminé à se venger. Leurs lames s'entrechoquèrent, marquant ainsi le debut d'un long combat.

Adrian finit de se redresser, toujours pantelant, et il approchait le mètre quatre-vingt. La femme avait déjà grièvement blessé au ventre deux hommes - dont l'un continuait de répandre ses tripes, face contre terre (ce qui illustrait bien "mordre la poussière). Les conditions n'étaient pas tellement idéales, mais Adrian la trouvait attirante.
Le garçon regarda le cadavre, lebruit des armes s'entrechoquant l'assourdissait, il n'avait pas l'habitude de ce genre de combats. Un espèce de petit gros courait vers lui, une hache de taille d'arbre brandie au dessus de sa tête. Sa face aplatie faisait penser à un bouledogue et son expression de supérioritée était écoeurante, il devait sûrement penser qu'un jeune homme de 17 ans qui avait l'air à moitié assomé serait une proie facile pour se défouler... Mais ce même jeune homme avait liquidé des tigres rouges et des grognards noirs à la pelle, ce n'était pas un fou furieux de un mètre trente qui lui faisait peur.
Adrian se baissa au dernier moment, brandissant sa large épée au niveau des chevilles de l'agresseur présumé, mais le bandit se prit les pieds dans une branche et l'arme s'enfonça profondement au niveau dans son crâne au niveau des yeux, le rendant aveugle, sourd, et mort.
Il grommela, lâcha sa hache et s'affala dans l'herbe haute, la colorant en rouge. Le garçon secoua son épée, pour la dégager. Le maccabé - qui pesait son poids pensa son tueur - se retourna et l'épée sortit dans une fontaine de sang.

Toujours déconcerté par l'attaque pour le moins foireuse de son adversaire, Adrian se rendit compte que la bataille touchait à sa fin. Des membres tranchés nets étaient semés sur le terrain, dans une marre de sang poisseuse qui commençait déjà à coaguler.
D'un coup d'épée distrait, le jeune garçon brisa les côtes d'un assaillant, sans vraiment y faire attention. L'estropier n'eut pas le loisir de s'enfuir car un coup du plat de la même épée écrasa son crâne dans un craquement sinistre, digne d'une craie que l'on appuie sur un tableau noir bien lisse, ce qui fit frissoner Adrian.
Contemplant ses pieds, le garçon faillit glisser sur un bras, mais se rattrapa et s'approcha de ce qui devait être un demi-elfe, il ne voyait que lui et ne savait pas s'il était attaqué ou si c'était lui qu'il regardait.

Luna se battait déjà depuis quelques minutes contre l'homme à l'épée. Le bougre était décidemment agile, et rapide de surcroît.
Il évitait les coups de la jeune femme avec une certaine facilité, qui fatiguait la guerrière. Alors que les deux combattants tournoyaient sur eux même, elle remarqua que le jeune homme qui était apparu était enfin entré en action. Il avait tué avec une facilité deconcertante un des bandits qui comptait l'agresser. Puis donnais quelques coups ca et là, évitant ainsi aux deux autres plus de peine.

*Il serait grandement temps que je me débarrasse de toi...*

Elle profita d'un instant d'innatention de son ennemi, pour le désarmer de nouveau avec toute la force dont elle était capable. D'un geste vif, elle lui donna un coup bien placé entre ses parties génitales, ce qui fit s'agenouiller le malheureux, grimaçant, tordu de douleur. Elle se placa derrière lui, la lame de son épée sous la gorge de l'homme. Luna n'avait pas vraiment l'intention de le tuer. Elle ne tuait qu'en cas de légitime défense. Et executer ainsi un homme désarmé ne lui semblait pas la meilleure des choses à faire. Il devait à peine avoir quinze printemps. Trop jeune pour mourir.

Le souffle court, elle remarqua que ses compagnons de fortune s'etaient rapprochés. Tout deux face au chef des assaillants. L'état du chemin était dans touts les cas catastrophiques. Entre le sang eparpillé et les cadavres qui jonchaient lugubrement la terre...La guerrière retint un haut le coeur. Mais la voix du bandit qu'elle tenait sous son joug la fit legerement tressaillir. Il s'adressait à son chef.

"Chef! Fuyez! Nous sommes fichus! Sauvez votre peau! Je ne crains pas de mourir sous la lame de cette sale trainée!"

Luna malgré la fatigue, eut un leger sourire et appuya plus fort sur la gorge du jeune.

"Tu devrais te taire si tu veux garder la vie sauve ptit gars. Et fermer les yeux, ca risque de mal finir en face..."

Le jeune bandit ne rajouta rien d'autre, se contentant de garder malgré tout les yeux ouverts, les mains toujours sur ces parties douloureuses. Elle n'interviendrait pas. Les deux voyageurs sauraient très bien se debrouiller seuls pour ce dernier combat.

Le combat se mit à tourner à l'avantage du groupe hétéroclite que formait lee garçon, la femme et le demi-elfe. Un des jeunes bandits, qui n'avait même pas l'âge d'être marié se fit mutiler au niveau de l'entrejambe par la guerrière, qui paraissait bien plus redoutable maintenant que lorsqu'elle flanait sur le chemin.
Malgré ce qu'avait dit et voulut faire les bandits, le jeune humain se demanda si c'était nécéssaire de faire ça au perdant du combat. Malgré kla douleur (qui devait être... saisissante) il cria à son chef de s'enfuir. Celui-ci blessa le combattant à l'épée magique, ou du moins qui le semblait, et s'enfuit. Il ne fit pas 50 mètre il se retrouva éppinglé à un arbre. Adrian eu un regard de travers pour le demi-elfe. A sa cuirrasse, il devait avoir un certain rang, chef de caserne ou maitre d'arme, un soldat ne portait pas ce genre d'armure. Du moins c'est ce que pensa le garçon.
En tout cas, cet personne était l'incarnation de l'arrogance, et de l'hypocrisie, car comme tout bon compagnon de combat - même pour quelques bandits - il ne lui adressa même pas un sourire. Oubliant le sang et la colère contre les brigands, le jeune homme s'empourpra. Jamais personne, jamais, et personne ne l'avait ainsi ignoré aussi royalement. Il aurait presque préféré un conflit ouvert. Pour ainsi dire, ni bonjour ni merci ni merde.
De nature impulsive, Adrian était tenté de se jeter sur l'impudent et de lui donner une bonne leçon, mais là, il était blessé, et ça ne comptait pas, et en temps normal, il devait être bien plus fort que lui.
Ce genre de situation avait un don pour énerve le jeune humain. Il tenta de se reprendre. Non. S'énerver, s'était trop facile. Plutôt faire comme lui. Evidemment, il n'allait pas se mettre à compter fleurette à l'autre guerrière, mais elle avait l'air sympathique, bien que couverte de sang et d'une cruauté compréhensible pour les parties sensibles des individus de sexe masculin.

-Salut ! Désolé de pas avoir pu t'aider mais mon épée est restée plantée dans un de ces... il ne savait pas quoi dire pour ne pas être déplacé et il eut un moment d'hésitation, dégénérés.

Son visage avait changé du tout au tout. Son visage encore enfantin avait retrouvé une couleur normal sous les croutes de sang, et un large sourire lui fendait le visage. Il avait presque coupé la parole au demi-elfe.

Luna eut un petit sursaut de frayeur en voyant la lame du bandit transpercer ainsi l'armure du courageux voyageur, elle allait laisser s'enfuir le jeune bandit qu'elle gardait prisonnier pour aller apporter son aide. Surtout que le jeune homme qui les avait rejoins était desarmé. Mais son élan de compassion fut rapidement calmé.

Le soldat, si s'en était bien un, était accroupi, assiegé par la douleur. Mais il envoya avec précision et force son épée vers le truand qui s'enfuyait sans prendre la peine de l'achever. Quelle mort déshonorante. Empallé sur un arbre et tout ca dans le dos.
Décidemment, il naissait en bandit et mourrait en tant que lâche.

La guerrière regarda l'homme aller récupèrer son arme sur le cadavre, qui tomba ainsi à terre tel un pantin désarticulé.
Il ne fit même pas attention au jeune homme à ses côtés et se dirigea tout de suite vers elle. Il devait souffrir énormément, mais elle prefèra ne pas y faire cas.

" Aldénor de Faëorn pour vous servir ma chère. Je me rends en Alëandir, me ferez-vous l'honneur de partager la route avec moi ? Je ne saurais mieux vous récompenser qu'en offrant un verre à une dame qui m'a si vaillamment aidé à me défaire de cette piètre embuscade... "

-Salut ! Désolé de pas avoir pu t'aider mais mon épée est restée plantée dans un de ces...Dégénérés.

Au moins, il avait la politesse de se présenter. Elle pensa un instant que l'invitation à prendre à verre n'était pas vraiment necessaire mais se ravisa bien vite en sentant son épaule douloureuse. Ils étaient bléssés. Un peu de repos leur feraient du bien.
Avant de répondre au dénommé Aldénor et au jeune inconnu, elle fit se relever le jeune bandit et le poussa, son épée dirigée vers sa poitrine.

-"Je ne sais pas si ce combat t'aura servi de leçon jeune homme, mais remercie les dieux de te laisser une seconde chance. Si je te recroise dans un futur proche sur ce chemin, à agresser les voyageurs, je te promet que je t'etriperai de mes propres mains."

Un petit air de chiot traumatisé sur le visage, l'adolescent ne faisait plus du tout le malin. Il détala tout simplement, se faufilant entre les arbres et disparût dans l'ombre.
Luna se retourna avec un petit soupir et rangea son arme dans son fourreau.

-"Heureuse d'avoir pu vous aider, Aldénor. Même si je n'ai franchement fait que le strict nécessaire. Un verre? Pourquoi pas? Nous déciderons par la suite si nous pouvons continuer notre périple ensembles. Mon nom est Luna Wireldan."

Elle ne sut pas quoi dire à l'autre. Son sourire contrastait très bizarrement avec le sang qui était resté collé à son visage enfantin.
La main sur son épaule, elle regarda celle d'Aldénor.

-"Il me semble que nous ne devrions pas tarder. Nous ne voulons pas nous vider de notre sang et mourir ici n'est ce pas? Nous trouverons certainement quelqu'un pour nous soigner à la Taverne."

En effet, il n'etait pas rare que des medecins se trouvent dans ce genre de lieu. Ce n'etaient pas les plus fiables, vu le degré d'alcool qu'ils avaient dans le sang, mais ils ne pourraient pas faire autrement. Ou alors, Luna se débrouillerai pour panser leurs blessures avec un peu d'alcool et un bandage de fortune...

Sur ces pensées, elle s'eloigna un peu des deux hommes, comme prête à reprendre la route et rejoindre la ville.