Un aurevoir à l'entrée de la citée [Privé]

[Si y'a quoi que ce soit qui cloche, dit le moi et j'éditerai, puisque comme nous avions convenu du déroulement des circonstances, j'ai fait ''agir'' Anna pour faire avancer les choses ! =)]

Une semaine magique. Une semaine de rêve. C'est ce qu'avait vécu Asaliah Leeyn au côté d'Anna Fauyeur, sa nouvelle amie. Elle bénissait les dieux d'avoir eu l'humble générosité de lui offrir cette merveilleuse rencontre qui avait soudé le coeur des deux vagabondes. Après avoir camper ensemble sur une route perdue au milieu de nul part, elles avaient emprunté le même chemin et se dirigeait du même pas vers le même endroit. Malgré la méfiance de leur première impression, elles s'étaient confiées l'une à l'autre leur plus grand tourment, leurs joies et leurs peines et celles-ci solidifiaient leur amitié et les faisaient avancer ensemble vers le même but. Du moins, c'était l'impression qu'elles avaient jusqu'à maintenant. La route qui les menèrent à l'entrée de Diantra dura environ 6-7 jours de voyage.

Une semaine merveilleuse qui les amena à camper à chaque nouveau soir venu dans des paysages tout aussi différent les uns que les autres. Une semaine à parler de tout et de rien, à rire pour une chose et une autre et à apprendre à se connaître. En fait, Asaliah ne savait même pas ou elle se dirigeait; elle qui n'avait que connu des paysages sylvestres tout au long de sa vie ! Toutefois, elle suivait Anna qui semblait savoir ou elle allait; en fait, elle disait avoir des choses à faire à Diantra, une citée qui semblait présente dans l'esprit de son passé. L'elfe ne savait pas grand chose sur Diantra, en fait, elle espérait pouvoir y retrouver des gens comme elle, c'est-à-dire des elfes sylvains, car la curiosité était à son plus grand apogée dans son esprit libertain. Elle rêvait d'en apprendre plus sur ses origines, de voir la citée ou était née son père et sa mère.

Enfin, alors que le soleil n'était levé que depuis quelques heures, les deux femmes arrivèrent enfin au chemin principal qui les menerait jusqu'à Diantra, la citée tant convoitée. On pouvait apercevoir au loin ses murailles et ses tours, des habitations interminables qui s'étendaient sur la ligne de l'horizon. Asaliah, les yeux écarquillés, observait le spectacle avec le plus grand ébahissement, figée sur place.

-C'est... Diantra ?! Serions-nous déjà arrivées ?! s'exclama-t-elle de sa voix claire et chantante, les yeux grands ouverts.

Anna semblait partager son enthousiasme; elle était enfin arrivées à destination ! Étrangement, tout ne semblait pas calme ici; des gens arrivaient d'une par et d'autre dans les routes qui menait jusqu'à l'entrée de la ville. C'était la première fois qu'elle voyait autant de gens, ou qu'elle en voyait tout cours et elle devait s'avouer avoir la trouille. Se blotissant derrière Anna, elle jetait un coup d'oeil curieux à toute cette populace qui venait d'une part et d'autre.

-C'est... grand. Dit-elle simplement d'une voix un peu inquiète, se retenant de trembler. Elle prit un profond respire puis se replaça au côté d'Anna en n'étant plus collée comme un chiot appeuré. Tous ces gens... ils semblent différents de nous, Anna, vous ne trouvez pas ?! Ils n'ont pas votre couleur de peau... ni mes oreilles pointues. Qui sont-ils !

Elle dit les trois derniers mots un peu trop fort et un homme qui passa à quelques mètres d'eux tourna le regard vers elle en haussant les sourcils. Sentant son coeur battre plus rapidement, elle se mordit la lèvre inférieure pour se retenir de poser des questions. La demi-drow lui expliqua qu'ils étaient des humains et que c'était cette race qui habitait principalement cette citée. Surprise, elle hocha lentement la tête, semblant un peu déçue. Son but avait été de découvrir ses origines; hélas, cette grandiose citée n'était pas la bonne ! Anna remarqua aussitôt son changement d'humeur et lui demanda ce qui n'allait pas.

-Diantra... ce n'est pas la citée des elfes sylvains, n'est-ce pas ? demanda-t-elle lentement, ses oreilles pointues se rabattant doucement vers l'arrière. Je... regrette. Mais je n'ai guère assez de connaissances ou encore, de courage pour aller à cet endroit. Je dois poursuivre mon but; celui de découvrir mes origines, celui d'en rencontrer d'autres comme moi. C'est... vraiment nécessaire, car je ne sais pas qui je suis, je ne sais rien de tout ce qui entoure ma vie... et celle de mes ancêtres.

Anna Fauyeur sembla mal réagir à cette annonce; elle ne voulait pas qu'elle se sépare si tôt après s'être rencontrées et tenta de la convaincre à la suivre sur ses pas.

-Alors, pourquoi ne pas aller à la citée des elfes sylvains, et revenir ensuite en ces lieux ? À ce moment, j'en serai sûrement capable, lui proposa-t-elle, une lueur d'espoir dans le regard.

Curieusement, Anna refusa cette invitation et finit par lui dire que les demi-drow n'étaient pas très bien vu là-bas. Déconcertée, Asaliah resta plusieurs minutes sans rien dire, se demandant si les elfes sylvains étaient aussi extraordinaires qu'elle les imaginait, à vrai dire. Pourtant, Anna était si gentille... pourquoi ne pourrait-elle pas être admise là-bas ?! Un sentiment de colère naissait en elle envers ces êtres, mélangé à de l'incompréhension. Elle devait comprendre. Elle devait aller dans ces lieux afin d'en apprendre plus sur sa race, sur leur façon de pensée, leur culture.

-Pourquoi... c'est si injuste ! s'exclama-t-elle vivement alors que des larmes naissantes noyait ses yeux émeraudes. Après plusieurs minutes de silences et de réfléxion, elle réouvrit la bouche. Hélas, je crois que notre route se sépare ici-même. Elle s'empressa d'ajouter en voyant la réaction d'Anna; Mais ce n'est pas pour toujours, ne vous inquiétez guère ! Ici-même, au commencement de tout, nous prendrons deux chemins différents qui nous ramèneront au même chemin, ce n'est qu'une petite escapade. Nous nous reverrons, Anna Fauyeur, je vous le promet ! Vous êtes trop importante pour moi pour que je puisse faire le choix de partir pour toujours.

Son regard peiné se leva vers le ciel d'un bleu d'azur en même temps qu'elle brandissait le bras vers le ciel. Elle apporta sa main libre à ses lèvres et lâcha un long sifflement mélodieux. En l'espace de quelques minutes, un aigle fendit l'air dans quelques battements d'aile puissant, avant de se déposer sur le bras de son maître.

-Leithan, murmura-t-elle doucement en le caressant de sa main libre, un petit sourire naissant sur ses lèvres de rose. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce que vous avait appris ma mère. Mais c'est ce que nous allons voir.

Son regard émeraude et sauvage se plongeait dans celui du rapace, brun comme l'écorce d'un arbre. Elle lui fit un signe précis et l'aigle lâcha un cri strident. Elle pointa Anna fauyeur, puis elle-même avant de refaire le signe en question. Fouillant dans son sac, l'elfe en sortit un morceau de parchemin et un petit morceau de corde qu'elle s'empressa de rouler et d'attacher à l'une des pattes de l'aigle docile qui semblait attentif à son commendement. À nouveau, elle refit le signe et pointa Anna.

-YAH ! lâcha-t-elle en levant le bras dans les airs, l'aigle prenant son envol vers celle-ci. Anna, lever le bras !

Ce qu'elle n'avait pas pensé, c'était que celle-ci n'avait peut-être pas de bracelet de cuir comme elle portait elle même sur son bras dras, ce qui la protégeait des lacérations des pattes de l'aigle. Toutefois, ceux-ci n'était pas assez coupant pour lui faire mal, seulement, il risquait de lui laisser quelques égratignures. L'aigle finit par se poser sur le bras d'Anna et celle-ci en détâcha doucement le parchemin. À nouveau, l'aigle reprit son envol pour cette fois rester dans les cieux ensoleillés.

-Merveilleux ! s'exclama Asaliah avec satisfaction, un large sourire illuminant son visage. Ainsi, nous pourrons garder contact, Anna ! Vous pourrez faire ce que vous avez à faire dans ces lieux, et je pourrai me diriger également vers mon but. Une fois les choses faites, nous pourrons nous revoir de nouveau après un certain temps et nous racontez tout ce qui nous aura arrivé ! Notre future rencontre n'en sera que plus belle et plus touchante, poursuivit-elle avec optimiste, comme pour apaiser la tristesse qui s'était intallée dans leur coeur aimant.

Ce qu'elle n'avait pas pensé était que si jamais il arriverait quelque chose de fatal à l'aigle ou même à elle-même, jamais elle ne pourrait reprendre contact avec sa nouvelle amie. Ses pensées étaient trop optimiste pour pouvoir envisager une telle chose. Le coeur gros, elle observait à présent Anna sans rien dire, mais tout pouvait se lire sur l'expression de son doux visage. Un sourire reconnaissant l'illuminait, quoi qu'il dégageait une certaine tristesse. Ses yeux semblaient crier leur douleur, tout en étant noyé dans des larmes de reconnaissance. C'est alors qu'elle s'avança vers la demi-drow en la serrant doucement mais fermement dans ses bras, dans un geste impulsif tout en enfouissant sa tête contre son épaule, trempant celui-ci de quelques larmes silencieuses. Finalement, elle se recula de quelques pas pour lui faire face à nouveau, un merveilleux sourire couronnant ses lèvres. Elle resta silencieuse, comme si les paroles auraient pu détruire la magie du moment et semblait d'ailleurs préférer le silence; de peur que des larmes inutiles ne s'échappent de nouveau.

-Ce n'est qu'un aurevoir, Anna Fauyeur. Je vous souhaite la meilleure des chances, lui dit-elle de sa voix mélodieuse, le regard brillant, avant de lui tourner le dos, s'engouffrant vers le chemin inconnu qui s'offrait de plein gré devant elle; le chemin qui la mènerait vers son futur.

Que cela avait était agréable de voyager en sa compagnie, un véritable rêve éveillé, une nouvelle expérience aussi. Chaque soir, elle s'était endormie aux côtés de l'elfe, celles-ci se levaient ensuite à la même heure, partageaient la même nourriture - Sauf lorsque Anna dévorait son jambon à l'abri des regards, évitant ainsi de prendre le risque maladif de choquer son unique amie. La route se déroulait paisiblement sous leurs pieds, elles ne rencontrèrent aucun embûche particulière, la corde d'Asliah et les éléments naturels qu'elles ramassaient suffisaient à monter le camp. Lorsqu'il y avait une source, elles en profitaient pour l'entraîner à nager, Anna savait parfaitement faire la planche à présent, une figure qu'elle avait trouvé des plus difficiles. C'était parce que son professeur était tout à fait exceptionnel, un soir au coin du feu, elle lui conseilla même d'en faire son métier en riant.

Elles partageaient un une amitié profonde... dans laquelle il y avait peut-être une sorte d'amour enfoui. De la gratitude aussi, elles se félicitaient sans cesse de leurs présences mutuelles, cela mettait du baume au cœur de l'aventurière. Finalement le monde était juste, il avait enfin entendu ses prières et dépêché rien que pour elle la plus merveilleuse de ses muses. Oui, muse était un surnom qui convenait parfaitement à Asaliah, Anna se surprit à l'appeler ainsi d'un ton rêveur, plusieurs fois. C'était bien pire que l'instinctif tutoiement, apparaissant aussi de temps à autre, ce surnom idiot.

- Vous m'avez faite attendre, ma muse...

A l'instant où Anna prononçait ces paroles, au détour d'un relief, ses yeux tombèrent enfin sur la capitale humaine pour y rester rivés un long moment. Asaliah avait suivi Anna jusque là sans broncher, mais maintenant qu'elle serait sa réaction face à cette troisième catégorie d'êtres ? Les elfes étaient bienveillants par nature sauf lorsqu'ils se sentaient menacés, les demi-drows fous de ceux qui leurs tendaient la main, cependant les humains... étaient loin de tous être de bonnes personnes.

Elle semblait figée sur place telle une forte belle statue, la vue de la cité était impressionnante, ainsi que l'agitation ambiante qui y régnait. Des fourmis, on aurait dit des fourmis gigotant de partout. Certes, certains quartiers avaient sinistre allure, emmurés et enfumés. Cependant la ville restait plutôt jolie à admirer malgré tout. Quelque chose avait changé ici, c'était en fait l'irruption un terrible maladie, la peste. Mais elles ne le savaient pas encore. L'ignorance était une forme de bonheur, ou l'inverse... peu importait. Alors voilà, la bâtarde refaisait surface à Diantra après ces années d'errance, ce serait mieux pour elle que la solitude, elle se débrouillerait. Anna était sûrement une des seules hybrides de la capitale. Cependant elle pensait pouvoir s'en accommoderait aisément, grâce à sa muse.

- C'est... Diantra ? Serions-nous déjà arrivées ?
- On dirait que oui. répondit Anna en se mordillant compulsivement la lèvre.

L'inquiétude qui tourmentait les deux jeunes femmes n'était pas normale, puisqu'elles étaient ensembles. Tant qu'elles demeureraient ensembles... elles étaient invincibles, ou c'est ce que Anna croyait, et ne manqua pas de faire remarquer.

- Oh... Mais n'ayez pas peur Asliah ! Courage ! assura-elle d'une voix décidée. Je suis là, vous êtes là, cela suffit pour que nous franchissions les obstacles les plus coriaces.

L'elfe sortit de sa cachette en l'entendant, se replaçant aussitôt à ses côtés, encore un peu apeurée. Anna aussi avait de l'appréhension. Cependant, sa meilleure amie tremblait et cela là forçait à se montrer sous son jour le plus courageux. Après tout, elle connaissait déjà les lieux. La demi-drow n'était pas totalement perdue, logiquement, c'était donc à elle de donner l'exemple. Puis elle comprit, Asaliah avait cru se diriger vers la cité des sylvains, erreur…

C'est alors qu'un inconnu d'une quarantaine d'années se mit à les dévisager. L'homme était gras, ventripotent, l'air goguenard, il portait un béret brun sale. Sans accorder la moindre attention à ce personnage pas très charismatique, Fauyeur expliqua :

- Ils sont différents, je vous l'accorde. C'est un peuple au caractère lunatique, restons sur nos gardes. Les humains habitent Diantra et Ydril principalement, mais ils grouillent aussi un peu de partout. Ne craignez rien, je vous protégerais si besoin est, c'est une promesse.

Asaliah prit alors la parole pour expliquer à regret et avec moult précaution... qu'elle n'irait pas à Diantra, que ce n'était pas son vœux.

- Noooon ! Ne nous quittons pas, ma muse. J'en serais inconsolable ! Pourquoi vous souciez-vous de vos origines ? Je peux remplacer vos frères, n'est ce pas ? clama-elle d'un ton affolé.

- Alors, pourquoi ne pas aller à la citée des elfes sylvains, et revenir ensuite en ces lieux ? À ce moment, j'en serai sûrement capable.

Anna se demanda vaguement, bien qu'elle connaisse la réponse, si cela serait possible. Ce serait courir le risque d'être pendue sur la place public ou une quelconque atrocité du même genre, qu'il fallait mieux taire en présence d'Asaliah.

- Je ne peux pas... expliqua-elle. Les autres elfes ne m'apprécierait pas du tout, à votre instar. La race dont je vous ai parlée, les Drows. Sont leurs ennemis, et ce sang noir coule dans mes veines.

Suite à cette révélation pesante, le silence s'installa. Un silence terrible durant lequel la bâtarde eut un mal fou à tenir en place, murmurant des paroles incompréhensibles, des prières inaudibles visant à occuper sa bouche, tout simplement. Elle réalisa que cette sorte de mystère ne ferait qu'ajouter une charge supplémentaire à la curiosité d'Asaliah, déjà fort remontée apparemment.

L'elfe s'exclama ensuite que c'était injuste, et elle ne pouvait qu'agréer à cette déclaration. Comme si Anna aurait put trouver juste le fait qu'on la juge sur les apparences. Son amie pleurait à chaude larmes en annonçant leur séparation, inéluctable selon elle. Hors ce n'était pas du tout l'avis de l'intéresse, cependant elle se la bouclait par respect des décisions de l'autre. Néanmoins sa tête d'enterrement en disait long sur son ressenti.

Contrecarrant heureusement cet effet et à sa grande joie, Asaliah lui promit sincèrement qu'elles se retrouveraient tôt ou tard. Elle appela ensuite son fidèle aigle qui vint de percher sur le bras de son maître. Anna ne pleurait toujours pas, elle retenait ses larmes car ce n'était point le moment de sombrer dans la dépression, il lui fallait faire bonne figure pour ne pas attrister encore plus son amie.

Celle-ci parlait à l'aigle en le vouvoyant et au moyen de signe, à l'incompréhension totale de la demi-drow. Puis Asaliah équipa son oiseau d'un parchemin ainsi que d'une corde et là désigna, lui criant ensuite de lever le bras, ce qu'elle fit sans bien comprendre pourquoi. Leithan s'agrippa alors à son membre tendu vers le ciel, ses griffes s'enfoncèrent douloureusement à l'intérieur de sa chaire tendre, ce qui lui fit un mal, lui arrachant un cri strident. Anna se secoua instinctivement dès qu'elle eut mis la main sur le papier vierge, faisant ainsi déguerpir l'aigle messager. Cinq petits point sanguinolents arboraient l'endroit où il s'était tenu précédemment.

- Oh ! Je vois. s'écria-elle, ravie de cette fabuleuse parade à la distance. Si il n'arrive rien à Leithan, ça peut marcher. Écris-moi dès que vous aurez achever votre quête !

Le cœur d'Anna se remit enfin à battre à un rythme normal, elle était rassurée, il apparaissait clairement que grâce à ce moyen ingénieux, elle reverrait bientôt sa muse et aurait moult récits palpitants à lui narrer. Elle aurait également la joie de lui faire découvrir la tiédeur de la ville, ensemble elles se rendraient dans une l'auberge et ne craindraient rien. Tous s'inclineraient très bas devant la puissance phénoménale de leur lien. Il y eu un sourire, rendu. Et une étreinte mouillée, rendue volontiers elle aussi dans les mêmes conditions. C'était la dernière fois avant un certain temps que l'aventurière serrait la sylvaine contre elle, et pour cela elles préféraient rester silencieuses. Puis réalisant que leurs façons attiraient le regard des passants curieux et qu'elles n'allaient pas pouvoir rester planter là indéfiniment, Anna tapota gentiment le dos d'Asaliah, lui faisant signe de stopper, en la regardant toute enamourée de tendresse naïve. Ce qu'elle n'aurait pas cru possible la semaine dernière, la compagnie de l'elfe l'avait énormément soulagée.

- Ce n'est qu'un au revoir, Anna Fauyeur. Je vous souhaite la meilleure des chances.

Furent ses dernières paroles avant de se détourner vers ce qui l'attendait. Laissant son amie seule, mais lui promettant que cela ne durerait guère.

- Bonne chance. Revenez vite, s'il vous plait. Fit-elle, un expression très mature sur son visage humide.

Longtemps, malgré le fait indéniable qu'on là regardait, Anna contempla la silhouette envoûtante d'Asaliah s'éloigner, le cœur lourd. Elle la fixait l'air grave de ses iris noires comme la nuit. Puis quand elle se lassa enfin et que l'elfe ne fut plus qu'un point à l'horizon, elle engloutit la distance qui là séparait encore de la capitale. Changée, prête à faire face.

[Hj = Terminé !]