La cité devient moins sûre (pv Naraniel)

[un peu long, dsl. Le suivant sera plus court^^]

Naessa s'étira doucement. La journée promettait d'être très belle ! Assise sur son lit blanc, d'une simplicité presque affligeante, la prêtresse jeta un coup d'oeil à sa fenêtre sans rideau. La vie des elfes s'écoulait, paisible ou presque, avec ses cris et ses rires, ses pleurs et ses bruits.

Le soleil matinal venait à peine de pointer le premier rayon que déjà les rues s'animaient. Bientôt les habitués viendraient prier au temple et demander des bénédictions aux prêtres et prêtresses. Une dure journée en perspective...

Naessa se leva et fit un brin de toilette avant d'enfiler sa robe se soie robe et les voiles blancs qui la recouvraient. Puis elle commença sa coiffure... Sa longue, pénible et délicate coiffure. Ses cheveux étaient tellement longs qu'elle devait les remonter un peu, et elle ne trouvait rien de mieux que de faire des tresses sur son crâne, tresses qu'elle entremêlait de perles.

Lorsqu'elle eut terminée de se préparer, le soleil était déjà plus haut dans le ciel et elle entendait les prêtres s'activer dans le couloir. Elle devait être en retard...

Soudain, le rideau qui lui servait de porte fut poussé par une prêtresse un peu agitée.

- Naessa, apparemment il y a un nouveau malade en ville, un homme est venu demander aide et réconfort. Peux-tu t'en charger ?

Elle jeta un coup d'oeil critique à la jeune fille et fronça les sourcils.

- Ne me dit pas que tu n'es pas encore prête !

Naessa soupira.

- Mais si, mais si, je suis prête !

Elle enfila ses bracelets, son portrait-médaillon et ses sandales d'argent, elle attrapa un voile qu'elle attacha sur sa tête et descendit les escaliers en spirales d'une démarche féline.

Un homme humain, en effet, l'attendait. En quelques mots, il lui expliqua la situation. Sa soeur était très malade, les mêmes symptômes que ceux qui touchaient certains elfes de la cité. C'était terrible pour lui...

- Allons la voir. Arcamenel, dans sa grande bonté, lui accordera peut-être un coeur apaisé.

Avec grâce, Naessa suivit l'humain à travers les rues d'Alëandir. Les elfes y passaient avec calme et un regard un peu hautain. Elle était contente d'être considérée comme l'une des leurs malgré son sang mêlé.

- Nous voilà.

Naessa jeta un coup d'oeil au bâtiment. Une auberge... Normal après tout, les humains avaient rarement de logements chez les elfes ! Elle voulut le suivre mais ses pieds refusèrent d'avancer. La dernière fois qu'elle avait suivi un humain dans un endroit isolé, elle avait eu de gros ennuis. Pourquoi devait-elle suivre cet humain sans être accompagnée, après tout ?

- Mais qu'attendez-vous ?
- Navrée, mais je voudrai éviter de monter dans votre chambre sans être accompagnée d'une personne de confiance.
- Que craignez-vous ? Je ne vais pas vous faire de mal !

Naessa aurait bien voulu le croire mais elle n'osait plus accorder une confiance aveugle. Et elle avait raison. L'humain, agacé, l'attrapa par le bras et lui posa une main sur la bouche pour l'empêcher de crier.

- Vous êtes plutôt mignonne, prêtresse. Et vous aviez raison de vous méfier ! Vous savez que parmi les humains vous commencez à avoir une sacrée réputation ? Celle de la jeune demi-elfe pure qui prêche l'amour sans l'avoir connu !

Naessa se débattit, se tordant telle une anguille. Elle finit par se libérer et partit en courant. En passant devant une rue plus étroite, un autre humain l'attrapa et l'entraîna à l'écart.

*Très mauvais !*

- A l'aide ! hurla-t-elle.

Mais une main vint se plaquer sur son visage. Les bandits... A cinq contre une jeune fille, c'était monstrueux !

*Je crois que je hais les humains !*

Incapable de bouger ou de hurler, elle regarda son agresseur l'approcher en ricanant. Des larmes commencèrent à briller dans ses yeux.

[ Ca ne fait rien, si il est long ]

Après avoir jeté un coup d'oeil par la fenêtre, une arche sculptée finement décorée d'entrelacs de tiges, de racines et de feuilles, Naraniel soupira. Une longue journée l'attendait, des mois l'attendaient, des années, des siècles peut-être... Naraniel aurait aimé abandonner son immortalité et ne pas endurer touts ces siècles seul, en solitaire, errant déséspérément à travers Alëandir, à la recherche d'action, d'aventures...

Déjà, les premiers rayons de soleil fesaient leur apparition, et Naraniel regagna sa chambre pour se préparer. Il s'accorda une dizaine de minutes pour se rafraîchir et prendre un bain, et il plongea alors dans une douce eau claire versée dans un bassin de cuivre. Il enfila ensuite une tunique propre, verte, et un pantalon brun, qu'il attacha à l'aide d'une ceinture de cuir noir. Réfléchissant un instant, l'Elfe décida de porter son arc et sa dague d'argent, au cas ou quelque chose se produirait, car il fallait être prudent, et d'autres créatures rôdent à Alëandir, ces temps-ci, disait-on.

Quand il fut enfin prêt, Naraniel sortit de chez lui d'un pas hésitant, farouche. Il se ressaisit ensuite, en pensant qu'un Elfe de devait pas montrer ses faiblesses. Après avoir marché dans les rues calmes de la cité, égayées par les marchands ambulants étrangers venant crier leurs produits, que personne n'achetait, d'ailleurs, car les Elfes doutaient et évitaient les inconnus. Avec ces étranges maladies qui se propageaient, ils avaient assez de problèmes comme ca! Naraniel n'était pas encore touché, mais cela ne tarderait pas...

En marchant, Naraniel passa devant une auberge devant laquelle trainait un Humain, puis, passant par une rue, découvrit un groupe de cinq Hommes harcelant une jeune Demi-Elfe. Il s'avanca vers eux, et encocha une flèche, prêt à tirer à tout instant. D'un air supérieur, il cria au groupe:

- Lachez cette jeune femme, Humains, ou vous le regretterez!

Un homme aux cheveux noirs, qui semblait être leur chef, s'empressa de dire:

- Que voici? Un petit Elfe! Tu ferais mieux de mêler de tes affaires, saleté d'oreilles pointues!

Naraniel banda son arc. Apparemment, ces gens la ignoraient tout de la force surhumaine des Elfes. Alors, d'un geste rapide, il donna un puissant coup aux cotes du leader. Quatres des hommes prirent la fuite, laissant leur chef seul. Ce dernier tenta de se défendre, mais Naraniel fut plus rapide et lui plaqua son couteau sur la gorge.

- Je te conseille de rester calme, fils d'asticot.

[hrp : personne n'est encore au courant que le lac est empoisonné^^]

Naessa voyait son agresseur se rapprocher de plus en plus alors qu'elle-même ne pouvait rien faire, paralysée qu'elle était par les brutes humaines. L'air de la cité lui semblait brusquement polluée. Pollué par les humains. Un sentiment de haine envahit son coeur. Silencieusement, elle pria Arcamenel, le dieu de l'amour, son dieu qui pouvait se montrer violent dans ses colères. Elle le pria de lui venir en aide. Elle priait, les yeux fermés, les lèvres scellées.

Les humains ricanaient, victorieux.

*Quelle gloire y a-t'il à s'attaquer à une jeune fille sans défense ? Sales humains !*

- Lachez cette jeune femme, Humains, ou vous le regretterez!

Naessa sentit son coeur s'emballer. Arcamenel avait répondu à ses prières ! L'espoir revint, comme la volonté de se battre. Elle adressa un regard suppliant à l'elfe qui menaçait le groupe de son arc. Les elfes, au moins, intervenaient ! Les elfes ne laissaient pas une des leurs se faire torturer !

- Que voici? Un petit Elfe! Tu ferais mieux de mêler de tes affaires, saleté d'oreilles pointues!

L'humain avait un ton désagréable, mais ce n'était pas surprenant. Pourquoi était-il venu chez les elfes s'il ne les aimait pas ? Non, nuance : il ne les respectait pas ! Il était venu avec ses hommes pour s'amuser avec les femmes elfes, certainement.

*Saleté de sans oreille !*

Elle-même avait des oreilles humaines, elle-même ressemblait plus à une humain qu'à un elfe. Et pourtant, à présent elle détestait les humains.

Son sauveur donna un puissant coup à l'humain qui commandait et ce coup fit fuir les quatre autres, qui lâchèrent Naessa. La jeune fille était furieuse. Elle fouilla dans son sac et attrapa une potion de froid, prête à l'avaler. Mais son sauveur maîtrisait déjà la situation.

- Je te conseille de rester calme, fils d'asticot.

Une dague d'argent sous la gorge, le chef du groupe préféra ne pas insister. Naessa s'approcha de l'elfe, reconnaissante.

- Merci beaucoup pour votre aide, noble confrère. C'est la deuxième fois en deux jours que des humains m'attaquent et moi-même je ne sais pas me battre.

Elle rangea sa potion et adressa à l'elfe un sourire timide.

- Je m'appelle Naessa Mélanoelle, prêtresse d'Arcamenel. Comment puis-je vous remercier ? Etes-vous blessé ? Peut-être puis-je vous aider à conquérir une belle dame. Mes pouvoirs sont limités, mais j'ai une dette envers vous, une dette d'honneur.

Naessa s'inclina avec grâce et sourit à nouveau, plus franchement.

[J'ai édité pour l'eau du lac ^^, et désolé, c'est trop court, ce sera plus long la prochaine fois ]

[hrp : les sorts des prêtres ne sont pas encore définis, j'improvise]

- C'est moi qui vous remercie, prêtresse du dieu de l'amour. Je ne demande de vous qu'une seule et unique chose: D'éviter les Humains. Ils rôdent un peu partout dans la ville, et certains sonts dangereux, bien que nombre d'Humains sont nobles et loyals, mais pas ceux-là. Quand à vos pouvoirs, à vous de décider du sort que vous allez me donner.

Naessa hocha la tête. Eviter les humains était désormais son intention. Quant à en imaginer de nobles et loyaux, elle ne le croirait qu'après les avoir rencontrés.

La prêtresse posa ses mains sur le bras de son sauveur et laissa sa magie de soin se répandre pour soigner d'éventuelles blessures. Au moins, la magie décontractait les muscles, ce qui avait un effet apaisant.

- Les humains... pardonnez-moi, comment vous appelez-vous, messire ? Il ne me semble pas avoir eu l'honneur de vous rencontrer plus tôt.

Naessa attendit la réponse tout en observant son sauveur. Il était plus âgé qu'elle et semblait bien maîtriser l'arc. Ses origines elfiques étaient indiscutables, contrairement à elle. Ses oreilles pointues, ses cheveux blonds, ses traits si fins... Il n'y avait aucun doute. Naessa sourit. Elle aurait aimé être une elfe à part entière, mais elle ne reniait pas sa mère pour autant.

C'est alors qu'un grognement résonna dans la rue. La jeune fille se retourna, comme paralysée : un ours ! Un ours brun de deux mètres courait vers eux, balourd mais terriblement puissant !

Au loin, Naessa reconnut le chef des agresseurs. Il avait donc un ours domestiqué ! La terreur la saisit un instant mais elle se ressaisit vite. Elle attrapa en vitesse une fiole de liquide agglomérant et la brisa devant les pattes de l'ours, alors que celui-ci n'était plus qu'à quelques mètres.

La fiole fit son effet et l'ours se retrouva les pattes engluées dans le liquide. Il ne pouvait plus avancer. Naessa fit un bond en arrière, prête à courir. Elle n'avait que de quoi se défendre, mais pas de quoi combattre un ours.

- Les humains... pardonnez-moi, comment vous appelez-vous, messire ? Il ne me semble pas avoir eu l'honneur de vous rencontrer plus tôt.

Naraniel attendit un moment avant de répondre à la jeune femme, comme si il réfléchissait. Il rangea son arc et essuya sa dague. Il rangea sa flèche, inutilement sortie, dans son carquois avant de répondre:

- Je me nomme Naraniel Tel' Mariel, de la maison de Delethas, noble prêtresse. Si cela ne vous dérange pas, permettez moi de vous apeller Naessa.

Naraniel observa attentivement Naessa, attendant visiblement une réponse. Les cheveux de la jeune Demi-Elfe étaits tressés, ornés de perles, sa robe blanche lui descendant jusqu'aux mollets, et elle portait à ses pieds des sandales d'argent. La prêtresse se contenta de soigner les écorchures de Naraniel en posant ses douces mains blanches sur les bras de l'Elfe. Alors, Naraniel sentit les muscles de son bras se décontracter, et soupira de soulagement.

- Je vous remercie, Naessa.

Avant même que la jeune prêtresse ait pu répondre, le leader des Humains apparut... Avec un ours! Un énorme ours des cavernes, tels que l'on en trouvait dans les grottes d'Anaëh. Naraniel décida alors de s'en prendre aux Humains plutôt qu'a l'animal. Ce serait déshonorant pour son peuple de s'en prendre à un tel être.

Il vit alors la prêtresse jeter sur l'ours un étrange flacon qui cloua les jambes de l'ours au sol, engluées. Naraniel n'en fut pas offenser, car elle n'avait pas fait souffrir l'animal. Alors, il la vit reculer.

- Restez derrière moi. Je vais apprendre à ces laches à ne pas éveiller la fureur d'un Elfe!

Il sortit ses deux dagues et chargea sur les Humains. Une êtrange lueur fluo apparut dans ses yeux. Naraniel se battait comme un lion, sautait comme un chat, tournait sur lui même avec autant de rage qu'un tigre.
En quelques minutes, il ne restait des Humains que des êtres blafards, sur le point de mourrir. Naraniel les regarda d'un air méprisant.

- Je me nomme Naraniel Tel' Mariel, de la maison de Delethas, noble prêtresse. Si cela ne vous dérange pas, permettez moi de vous apeller Naessa.

Naessa hocha la tête : bien entendu qu'il pouvait ! Ils étaient pour ainsi dire frères de race !

- Bien sûr ! approuva-t-elle, en souriant. Permettez-moi de vous appeler Naraniel, noble archer.

- Je vous remercie, Naessa.

A peine avait-elle fini de soigner ses blessures que les humains revinrent. Naessa cloua l'ours sur place et voulut s'enfuir mais Naraniel l'en empêcha.

- Restez derrière moi. Je vais apprendre à ces laches à ne pas éveiller la fureur d'un Elfe!

Le combat fut sanglant... et sanglant est encore un mot trop faible. Naessa regarda, incapable de se cacher les yeux, incapable même de bouger, comme paralysée par cette violence. Où était l'amour dans le combat ? Leur dieu était également fait de haine, mais n'y avait-il donc aucune limite ?

Naraniel était un grand combattant, c'était le point positif. Elle était soulagée de le savoir dans l'armée des elfes plutôt que chez ses ennemis.

A la fin du combat, il jeta à ses victimes défigurée un regard méprisant. Naessa s'approcha de lui. Pourquoi devrait-elle éprouver de la pitié pour des humains ? Et pour des bandits comme eux, qui plus est ?

Elle s'avança alors vers l'ours et tenta de le calmer avec douceur. Rien n'y faisait, il était entraîné au combat et elle n'était pas druide.

- Impressionnant, complimenta Naessa. Avez-vous une idée de ce que nous allons faire de cet animal ? Je n'ai pas de sommnifers dans mon sac mais je peux le congeler pour un petit moment. Cela dit j'ignore s'il y a des effets secondaires...

Naraniel vit la jeune prêtresse tenter de s'approcher de l'ours pour le calmer, mais sans résultat: l'animal était entrainé pour le combat, non pour le cirque!

- Impressionnant. Avez-vous une idée de ce que nous allons faire de cet animal ? Je n'ai pas de sommnifers dans mon sac mais je peux le congeler pour un petit moment. Cela dit j'ignore s'il y a des effets secondaires...

Naraniel se pencha vers le pauvre ours, et l'examina très attentivement. Ses maîtres avaient du le fouetter, car des traces rouges apparaissaient sur le dos meurtri de l'animal. Il se releva et se retourna vivement vers Naessa:

- Pauvre animal... Ses maîtres le fouettaient. Ayant moi-même une certaine connaisance des créatures des bois, je vous conseillerai de le congeler, mais pas pour trop lontemps, une heure au maximum. Trop de froid tuerait l'ours.

Il jeta un dernier regard vers l'ours, puis rangea, pour la dernière fois, espérait-il, ses armes d'argent, sur lesquelles on pouvait voir de fins entrelacs d'or blanc parcourir la lame des dagues, fruit d'un travail minutieux réalisé à la main par un artisan Elfe de renom. Il dit alors à Naessa:

- Peut-être devrions nous mener cet ours au temple d'Arcamenel, en espérant que le dieu de l'amour ait gardé toute sa générosité et accepte d'épargner ce pauvre animal...

Il se retira quelques minutes, à l'ombre d'un arbre non loin de la, pour méditer et réfléchir au sort de l'animal, tout en se disant que l'ours avait pu commettre des choses abominables, mais sous l'ordre de ses maitres, bien sur.

La jeune prêtresse sortit sa potion de froid et la but, puis elle posa une main sur l'ours, qui se retournait vivement pour lui adminitrer un coup de patte dont elle se serait souvenue. Il se congela aussitôt, restant dans cette posture agressive, la gueule ouverte, la patte levée pour frapper...

*Il va falloir que je retourne m'acheter des potions.*

- Surtout ne me touchez pas Naraniel, vous seriez congelé vous aussi. L'effet prendra fin dans dix minutes environs.

Naessa fut très surprise de l'entendre dire qu'il faudrait emmener l'ours au temple. Elle imaginait déjà les prêtres et prêtresses terrifiés par l'animal. Ils ne sauraient pas comment se comporter. Arcamenel était un peu capricieux, il ne se manifestait pas aussi facilement. Il faudrait sans doute des jours et des jours de prières et, même si c'était triste à dire, les prêtres n'avaient pas autant de temps à consacrer à un seul être vivant.

- Nous devrions l'amener à l'animalier. Je pense qu'il saura le soigner et s'occuper de lui comme il convient. Nous prierons pour lui depuis le temple mais je pense que dans son cas, un spécialiste de la condition animale serait plus approprié.

Naessa se tourna vers le jeune elfe et sourit.

- Le problème c'est pour le transporter. Un ours, c'est déjà lourd. Mais gelé, c'est bien pire.

Naessa eut un petit rire. La situation n'avait rien d'amusant et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de visualiser la scène : deux elfes portant un ours gelé sur leurs épaules et marchant ainsi en plein milieu des rues d'Alëandir. Surtout elle... Sa force était bien trop faible, elle ne se sentait pas capable d'un tel exploit.

- Je reviens, Naraniel, je vais chercher l'animalier, ce sera plus simple.

Naessa s'inclina et s'éclipsa. Elle revint quelques minutes plus tard en compagnie de l'animalier d'Alëandir. Ce dernier examina l'animal congelé, désapprouvant d'un regard le traitement qu'avait subi l'animal. Naessa s'écarta et vint se palcer à côté du jeune elfe.

- Ce sont de bien belles dagues que vous avez là, complimenta-t-elle. Je reconnais le travail elfique. Habitez-vous depuis longtemps à Alëandir ? Il ne me semble pas vous avez déjà croisé...

- Nous devrions l'amener à l'animalier. Je pense qu'il saura le soigner et s'occuper de lui comme il convient. Nous prierons pour lui depuis le temple mais je pense que dans son cas, un spécialiste de la condition animale serait plus approprié.

Naraniel, qui n'avait pas eu cette idée plus tot, s'empressa de dire calmement :

-Eh bien, je dois reconnaitre que je n'avais pas eu cette idée. Menons-le à l'animalier. Si tels sonts vos désirs, tels seronts les miens.

- Je reviens, Naraniel, je vais chercher l'animalier, ce sera plus simple.

Bientôt, Naessa revint avec l'animalier, un Elfe aux cheveux bruns attachés en queue de cheval, et il examina l'ours, d'un regard de pitié et de haine.

- C'est pire que je ne le craignais... Il est énorme! Mais je m'arrangerai pour lui administrer les soins nécéssaires et lui donner de quoi se nourrir et un habitat.

En attendant que l'animalier examine l'ours, Naessa demanda à Naraniel:

- Ce sont de bien belles dagues que vous avez là, complimenta-t-elle. Je reconnais le travail elfique. Habitez-vous depuis longtemps à Alëandir ? Il ne me semble pas vous avez déjà croisé...

Naraniel attendit un bon moment avant de répondre. Alëandir fesait partie de son passé. Naraniel n'aimait pas parler de son passé, si cruel, si triste. C'était près d'ici qu'Armeniel, sa mère, perdit la vie... Aussi, pour ne pas manquer de respect à Naessa, il se contenta de dire:

-En effet, je ne vis plus à Alëandir, que j'ai quitté il y a bien longtemps, et mes souvenirs de cette ville n'étaient plus que des poussières éparpillées dans mes souvenirs jusqu'à maintenant... C'est à Alëandir que se tient Nir Ethamel, la maison de mes ancêtres, et j'y séjourne depuis peu de temps...

Et, d'un geste lent, il se tourna vers l'animalier:

- Donnez moi des nouvelles de l'animal, il est très coriace, il a été élevé pour le combat.

-En effet, je ne vis plus à Alëandir, que j'ai quitté il y a bien longtemps, et mes souvenirs de cette ville n'étaient plus que des poussières éparpillées dans mes souvenirs jusqu'à maintenant... C'est à Alëandir que se tient Nir Ethamel, la maison de mes ancêtres, et j'y séjourne depuis peu de temps...

Naessa eut l'étrange impression qu'elle avait abordé un terrain glissant. Mais elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise. Il l'avait aidé, après tout ! Il lui avait sauvé la vie !

- Donnez moi des nouvelles de l'animal, il est très coriace, il a été élevé pour le combat.

Il changeait de sujet à une rapidité effarante... Naessa s'approcha de lui et lui sourit doucement en posant une main fraîche sur son bras.

- Si vous avez besoin de parler, vous pouvez venir me voir au temple, vous savez. Arcamenel dans sa grande bonté illuminera votre coeur de son amour et vous en sortirez apaisé.

Naessa posa un regard attendri sur la ville.

- C'est dans cette ville que mon père a été tué et ma mère enlevée. C'est de cette ville que mon frère est parti et n'est jamais revenu. Et pourtant, c'est dans cette ville que je resterai.

Naessa parlait des blessures du passé dans perdre son sourire. Elle n'avait jamais connu ses parents, elle ne pouvait donc pas pleurer leur disparition avec autant de peine que son frère. Le départ de son frère, en revanche, était une blessure ouverte.

- Arcamenel est rempli d'amour, c'est pour ça que ma foie en ce dieu est si forte.

Naessa posa son regard noisette sur le jeune elfe.

- Les elfes sont éternels, leurs blessures sont lentes à cicatriser.

*Mais même pour moi dont l'existance est éphémère, je ne peux pas oublier.*