Al [ Voyageuse ]

Citation :

Al I-XII

Nom/Prénom : Numéro I-XII (prononcé Al)
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Particularité : Al ne connait rien de ses origines biologiques, aussi n'est-elle sûre de rien ni même d'être vraiment humaine. D'un point de vue psychologique, elle est en marge de ses congénères du fait de son asociabilité et de sa différence criante de valeurs morales. Enfin, physiquement, elle possède un tatouage sur le talon et a acquis des yeux siamois -cependant elle n'a pas le souvenir de leur couleur d'origine-

Alignement : Neutre mauvais
Métier : Voyageur -en fuite-
Classe d'arme : Corps à corps & A distance

Équipement

Al était à sa grande surprise vêtue d'un pan de vêtement relâché qui lui traînait dans les pieds jusqu'à ce qu'elle en arrache quelque morceau. Elle l'a néanmoins conservé afin de se fondre plus aisément parmi la gente féminine: de couleur ocre, il est brodé d'or au plus bas. Elle porte une chemise ample et d'épaisses bottes d'hommes en cuir fourrées de laine, fort adaptées à la marche. Sa taille est cerclée d'un large fil auquel sont attachées des Pierres de Lune, pierres ayant la propriété de briller dans le noir. Dans son dos flotte une besace qui ne contient que la nourriture et l'eau nécessaires à quelques jours d'autarcie.
Son armement se compose d'un cimeterre, d'une barre métallique ainsi que d'un tantō (ou haiken, car caché dans ses vêtements) qui peut se comparer à un sabre court à la lame courbe, d'un seul tranchant. Elle l'utilise aussi bien au corps à corps que comme arme de jet. En ce qui concerne son cimeterre, malgré l'entretient minutieux qu'elle ne néglige jamais il sert peu. Elle ne souhaite néanmoins pas s'en séparer pour une raison affective qui lui est inconnue.

Description physique

Bien qu'Al n'ait pas eu à subir d'expériences physiques calculées, elle conserve des séquelles de son entraînement trop intensif, trop jeune au niveau de son squelette. Aussi, bien qu'elle soit particulièrement bien formée au combat, elle l'évite dans la mesure du possible. Elle maintient quotidiennement sa musculature, par précaution.
Ses cheveux couleur d'encre qui étaient courts à ses dix-sept ans ont étrangement poussé durant ces neuf années dont la mémoire lui fait défaut. Elle les garde pour l'instant longs, n'ayant pas à se battre... Cela l'oblige tout de même à les retenir à l'aide d'un bandeau fait du tissu de sa jupe afin qu'ils ne gênent pas son champ de vision. Etrangement, ses yeux sont siamois, l'un bleu l'autre vert, ce qui n'était pas le cas à ses deux ans.
Enfin, elle est anormalement musclée, souple, trapue mais fragile tel un félin qui serait tombé petit de son arbre natal. Un tatouage en ancien elfique orne son talon gauche.

Description mentale

Dès sa prime jeunesse, Al a été confrontée à la rudesse de la vie et la misère qu'induit la pauvreté. Son dossier stipule qu'elle a été trouvé "dans un état de grande maigreur, poids inférieur à 4 kg pour environs un an, les yeux enfoncés dans leurs orbites, handicap visuel ponctuel".
Bien qu'elle eut progressivement reprit du poids, elle conserve aujourd'hui encore un appétit gargantuesque.
Par la suite, elle vécu seule, isolée de ses congénères à l'exception d'une multitude de professeurs. Ceux-ci cependant ne restaient pas auprès d'elle plus d'un mois pour éviter toute attache. On lui inculqua des valeurs guerrières telles que la force, le courage, le dévouement, le mépris et la haine. Elle devint même vers une dizaine d'années si déterminée qu'elle se brûlait volontairement afin de refreiner toute larme.
Sans pitié lors des duels hebdomadaires à l'arène, elle manqua plusieurs d'achever ses jeunes adversaires.
Dans ce contexte, il est évident qu'elle ne connu pas l'amitié, ne reçu pas la moindre once de tendresse. Mais dans son esprit s'insinuèrent des peurs qui étaient vouées à devenir les déclencheurs de violentes crises d'angoisse, crises que la jeune fille allait étouffer non sans souffrance.

Histoire

Elle n'avait pas un an, ni elle ni la centaine d'enfants qui furent raflés dans les bas-fonds glauques des grandes et prestigieuses Cités. Issus des trous les plus noirs, orphelins ayant étés soustraits à la négligence de leurs parents, ils étaient voués à oublier toute bribe de ce passé peu glorieux. Et qu'ils n'avaient pas choisi, pas plus qu'il n'en serait de leur avenir.
Des larves humaines, destinées à être élevées dans le plus grand secret par le laboratoire expérimental à l'initiative du projet de recherches, et seul impliqué. Ce laboratoire -si l'on peut l'appeler ainsi compte-tenu de l'époque- avait pour origine un seul être, fortuné bien qu'originaire d'une petite noblesse déchue, et qui aspirait à le devenir d'avantage, qui visait aussi la puissance.

On les avaient divisés en une dizaine de dizaines, qui allaient être les sujets d'expériences censées "répondre" aux hypothèses formulées lors d'un congrès. Lequel avait réuni d'imminents guérisseurs, rebouteux et autres charlatans... parmi ceux-ci, néanmoins, l'œil avisé du Plus Perfide distingua de véritables médecins. Dans le cerveau de cet être abject -homme ou femme, qu'importe- une idée était alors germée. Ce fut à l'aboutissement de son projet qu'il se fit amener les cobayes.
Tout convergeait vers la solution à un seul et unique problème militaire: parer à la faiblesse de l'Armée Humaine. A partir de cela, il avait décidé de cerner deux problématiques. Des soldats mieux formés, plus de soldats.
Il est nécessaire de préciser toutefois que cet être n'œuvrait pas pour le bien d'un peuple ou d'une cause mais dans son intérêt personnel; il avait vu là une mine d'or qu'il pourrait même amener à devenir objet de pression.
Elle n'avait pas un an, ne le savait pas, mais elle avait été classée dans le second groupe. Elle ignorait encore qu'elle ne subirait pas de séquelles physiques calculées, elle méconnaissait la question qui lui serait attribuée, question qui la suivrait dès lors telle une ombre. « Il est couramment admis que les humains de sexe féminin ont une moins grande facilité à former des muscles, et surtout, sont victimes d'une discrimination, accrues par les temps qui courent, au point qu'ils intègrent un comportement différent [...] ».
Elle allait être élevée selon les clichés masculins, aussi stupide que cela puisse paraître, Folie n'est pas antonyme de Pouvoir.

L'Être Machiavélique avait conçu l'équivalent d'un petit village, divisé en sections imperméables à tout contact. Les bâtiments de bois, issus de la forêt travaillé sur place par une poignée d'hommes sous le sceau du secret, étaient cernés d'une haute palissade du même matériaux, le tout placé au centre d'une forêt reculée. On avait recruté des humains au travers des villes et des campagnes, pourvu qu'ils soient un tant soit peu formé et appâtés par le gain.
Elle fut affublée du numéro I-XII, prononcé Al, et n'avait pour toutes fréquentations, qu'occasionnellement, deux autres petites humaines, les II et III -XII, soit B[e]l et C[a]l. Elle cessait de les voir dès qu'elles purent se passer de nourrice.
Al grandit seule dans une grappe de pièces vides, égayée parfois par les brèves visites d'entraîneuses qui lui bourraient le crâne de principes et de valeurs. Seule filtrait parfois par la fenêtre, changeante au grès des nuages, la lumière reflétée par les feuilles d'un frêne. Parfois, un insecte réussissait à passer, qui alors n'était plus destiné à vivre.
Lorsqu'elle tint debout elle débuta les entraînement physiques en tout genre... De cela lui viendrait une fragilité particulière au niveau du squelette...



Passons désormais le voile sur une partie de son existence qui n'a pas lieu d'être dévoilée ici.

A dix-sept ans, elle était la plus grande fouineuse de son compartiment, détail qu'elle ignorait par ailleurs. Rusée, la jeune fille avait l'esprit vif et prêt à frapper à tel point que ses maîtres la comparaient ouvertement à un cobra privé d'échappatoire. Elle bouillonnait de devoir passer des heures à écumer la bibliothèque, bien que ce fut pour y étudier des manuels théoriques concernant le maniement des armes. Elle eut tôt fait de tous les broyer et en dévora d'autres. Libérée, que ce fut à poings nus ou armée, elle se déchainait sur ses adversaires et tous les épouvantails destinés à cela.
Elle était entrée dans l'arène depuis un an déjà et elle ne se privait pas d'y massacrer garçons et filles bien qu'elle considérât ses dernières comme ses égales. Mais jamais elle ne pouvait les achever, toujours on l'en en privait.
Pourquoi était-elle habitée d'une telle haine que rien ni personne ne pouvait apaiser ? Elle ne ressentait plus la solitude qui était une part d'elle-même que lorsque quelqu'un l'approchait. Enfin, tellement rebelle elle détruisait le moindre lien qui eut pu s'établir avec ses maîtres d'armes.

« ... violente, associable, c'est un échec.
- Un échec ? Ah, tu parles de la un du douzième groupe.
- Att, je vais jeter un œil dans son dossier. »

Contre le bois massif de la porte, son cœur battait à s'en rompre la chair. La un du douzième.
Elle ne pleurait pas, ne pleurait jamais, figeait son visage lorsqu'elle sentait ses entrailles se tordre... que ce soit de haine, de tristesse, de colère ou de dépit... Jamais on n'avait parlé d'elle ainsi. Oui, toujours on l'avait poussée vers le haut, même en l'insultant pour déclencher sa hargne, jamais ces insultes n'avaient sonné vrai. Cette fois-là, si.
Dans le bureau, la conversation reprit son cours comme si elle n'existait pas, ombre livide à l'existence futile.

« Matt ? Viens voir là, reprit une voix blanche.
- Quoi, qu'y a-t-il ?! s'inquiéta l'autre.
- C'est grave. On est mal barrés.
- Oh. Je vois, répondit la seconde voix d'un ton subitement glacial. On a pas intérêt à se faire pincer.
- Il faut s'en débarrasser tout de suite. Brûlons-le.
- Quoi, l'autre gosse ? Eh, fais gaffe, on nous écoute peut-être. »
Court silence.
« T'es complètement parano, toi. Le dossier, pas le gosse. Et pour la fille tant pis. Enfin, le gars. Bref, qu'importe, c'est plus notre affaire et on oubliera tout une fois qu'on aura "perdu" ces paperasses. »
Une porte se ferma, lentement, et le couinement produit s'insinua dans l'esprit d'Al.
Sans réfléchir, elle entra, et poursuivant sa pulsion, vida les tiroirs, chercha. Ils l'avaient emporté, son dossier. Alors, elle s'arrêta afin de se calmer. Tout cela lui faisait peur... elle fit soudain une relation étrange. N'avait-ils pas dit qu'elle était un gars ? Ils parlaient de deux êtres: elle et "le gosse", mais que cela signifiait-il alors ? Indubitablement, elle avait un corps féminin. Un corps qui ne l'embarrassait pas dans ses mouvements et dont elle se jugeait satisfaite.
Elle fouillait les dossiers masculins depuis plus de deux heures déjà lorsqu'elle aperçu une mention étrange. Opéré. Âme opérée. Au crayon, dans le coin supérieur droit, était écrit de manière brouillonne "le gosse".
Derrière elle, depuis plusieurs minutes déjà, se tenait un être humain. Perfide, aussi vil que veule.
Elle sentit sa présence et perdit le contrôle.

Lorsqu'elle reprit connaissance, elle se souvenait vaguement d'avoir lutté, couru sur les toits. Des fragments de verre lui cisaillaient l'épaule, ses doigts dégoulinaient d'un sang qui n'était pas le sien, ses jambes la lancinaient comme après une chute violente, sa gorge la brûlait. Elle avait couru, de toute évidence.
Et elle se trouvait en ville.
Al totalisait subitement vingt-six années, si elle en croyait le bracelet à son poignet "1-12 | Terpsichore Elbe | Année 452".


Comment trouves-tu le forum ? : Très complet, très sympa =)
Comment as-tu connu le forum ? : Par recherche dans un Top forum

Autre précision, il s'agit de mon deuxième compte (le premier étant Spes T.) ^^

Je reprends activement la rédaction de ma fiche, qui sera finie demain ^^
Dois-je envoyer un Mp spécialement à un modérateur pour autoriser ce second compte ?

J'ai terminé ma fiche, j'attends actuellement l'autorisation d'Anna pour ce second compte ^^

Bon vu qu'Anna est pas là , je prend le relai et j'autorise le compte.

Bon , l'histoire est pas mal , mais je la trouve "bizarre" cette espèce de societé. Je comprends pas son but , ce n'est pas expliquer à part parer la "faiblesse" de l'armée...

Tu peux développer ?

Merci ^^

J'ai développé ce point particulier de l'histoire, est-ce suffisant ?

Ok.
Par contre , les noms de codes font un peu trop moderne.
Tu pourrais trouvé autre chose que des chiffres ?
Sinon tant pis :)

J'ai mis des chiffres romains, mais si je perds l'aspect chiffré il n'y aura plus de cohérence avec le nom

Xd

C'est bon , je valide

Merci =D