[Rues] Enlèvement [Pv : Eline + Kat ]

Jack, surnommé "la douceur", marchait des la rues d'Ydril par un belle après midi ensoleillé. On le surnommait "la douceur" car justement, il était tout, sauf doux ! Géant parmis les hommes, il avait des manières plutôt brutales et le language vulgaire d'un roturier. Jack était un bandit, qui appartenait au groupe de Kat, de vrai nom Kathleen, maitresse de la Dross. La Dross était le plus grand repaire de bandits de toutes les terres de Miradelphia... L'homme tirait une grande fierté d'être sous les ordres d'une telle femme !

Le colosse ne marchait pas au hasard dans les rues d'Ydril la poissonière, car on lui avait confié une mission. Il devait récolter des renseignements sur un convoi qui devait quitter la ville dans quelques jours. Les brigands avaient décidés de l'attaquer. Kat elle même c'était déplacé pour superviser et participer l'attaque. Jack n'était pas un expert en renseignements, mais il ne restait plus que lui pour cette mission. Il avait sa technique : il allait dans les tavernes et tentait de glaner des informations deci delà... Cette méthode en vallait une autre, même si elle n'était pas toujours très efficace !

L'homme rentra dans une taverne, et ressortit bredouille vers la tombée de la nuit. La poisse ! Il n'avait pas eu le moindre petit renseignement... S'il rentrait ainsi a la maison où les bandits avaient élus domicile, Kat l'étriperait. Il fallait qu'il rentre avec quelque chose... C'est alors qu'il croisa le chemin d'Eline.

Tout ce que vit Jack dans l'obscurité croissante fut une fillette en longue robe blanche. Son esprit, embrumé par l'alcool qu'il avait bu à la taverne, associa rapidement la robe blanche à la noblesse... S'il la kidnappait, il pourrait sans doute rentrer à la base en disant qu'elle valait une belle rançon... Ca remplacerait le fait qu'il n'ait rien trouver sur le convoi !

Il fouilla rapidement ses poches. En plus des attaques sur les marchands, le groupe de Kat pratiquait régulièrement l'enlèvement pour avoir des rançons. La politique sur le kidnapping était clair pour Kathleen : on n'abîme pas la marchandise ! Même pour une bosse sur la tête, s'il l'assomait, il le payerait cher ! Heureusement, il trouva dans ses poches un mouchoir et de l'alcool fort... Il s'approcha de la gamine...

En s'approchant, il put voir dans l'obscurité qu'elle vendait des sortes de petites statuettes. Jack en fut étonné.

*Bof, pensa-t-il, encore un caprice d'enfant gâté qui veut jouer à la marchande...*

Il sortit un peu d'argent pour l'amadouer. La jeune fille tendit la main et saisit l'argent, un sourire sur le visage. Le bandit souriait aussi, et en profita pour saisir le frêle poignet de la fillette dans sa poigne de fer. Alors que la fillette se rendait compte qu'il ne voulait pas du tout lui acheter ses figurines, l'homme la plaqua par terre et lui mettant la main sur la bouche pour l'empêcher de crier. Au creu de sa paume, il avait placé le mouchoir imbibé d'alcool, ce qui forçait la gamine à inhaler les vapeurs nocives...

Elle voulut se débattre, mais elle ne pouvait rien contre la force brute du brigand. peu à peu, elle se débattit de moins en moins, les vapeurs d'alcool emrbumant son esprit, avant de finalement s'endormir dans un sommeil sans rêves...

Jack était fier de lui. Il avait maitrisé la fillette sans faire de bruit. il ne savait pas vraiment à quelle famille de noble elle appartenait, mais il le saurait probablement le lendemain. Quand une petite noble disparait, ça fait beaucoup de bruits... L'homme chargea la jeune fille assoupie sur son épaule, et se dirigea vers la maison où son groupe dormait...



La maison où était les bandits, leur base temporaire, était en faite un bordel. Rien de mieux pour se cacher... Des hommes y entre et sorte à toutes heures de la nuit ou du jour sans trop attirer l'intentions. Sauf que cette maison close était "fermée", toutes les filles de petites vertues ayant été congédiées pour la durée de l'opération des bandits...

L'entrée était en faite une grande pièce de repos, avec des canapés, fauteuils et tables basses. Au dessus, il y avait une mezzanine de la taille d'un couloir qui desservait sur de nombreuses chambres et qui était accessible par un escalier. Kathleen Faraeria, jeune chef des bandits, montait l'escalier pour rejoindre sa chambre. Elle était suivi par Redgi, un de ses fidèles lieutenants, qui lui racontait les maigres informations récoltés sur le fameux convois

- Si peu d'informations ont filtrés ? s'étonna-t-elle

Le convoi devait vraiment contenir des choses précieuses pour quele secret soit si bien gardé ! Mais maintenant, la nuit tombait, et la seule chose que voulait Kathleen était dormir...

Kathleen était une jeune demie-elfe de 28 ans, bien qu'elle n'en paraisse en avoir que 17 pour un humain. Elle était assez petite, environ 1m60, mais compensait sa taille par son autorité et son caractère. Beaucoup disent que c'est une femme d'une grande beauté, de par ses maigres héritages elfiques... Elle a de longs cheveux d'un roux flamboyant aux reflets dorés qui lui tombaient au creux du dos.

Elle ouvrit la porte de sa chambre. Elle l'avait un peu modifié pour ses besoins... Mais en gros, la pièce ressemblait à beaucoup d'autres choses. Il y avait un lit large, pour deux personnes (normal dans un bordel...) ainsi qu'un fautueil dans un coin et une armoire prêt du lit. Au centre de la pièce, pour soutenir le plafond plutôt vétuste, il y avait un pilier de bois. Et, attachée à se pilier, la fillette...

On lui avait lié les poignets derrière elle, avec le pilier entre ses mains et son dos. Ses pieds aussi était attachés. Pour finir, on l'avait baillonée pour éviter qu'elle crie. les noeuds étaient fait de telle manière qu'elle ne puisse se libérer seule. Pour l'instant, ses yeux étaient fermés et elle semblait dormir. Sans doute ne s'était-elle pas encore remise de son "anésthésie" forcée...

- Redgi, j'espère pour toi que tu as une explication pour la gamine qui est attachée dans ma chambre... dit-elle d'une voix lasse en soupirant.

- Mh ? A oui, elle. Jack nous la ramener en disant qu'elle valait une belle rançon. On savait pas trop quoi en faire alors on l'a mise dans votre chambre. Vous voulez que... ?

- Non je vais m'en occuper. Bonne nuit.

Et elle ferma la porte, pout être seule dans sa chambre avec la jeune fille. Elle fronça les sourcils en l'examinant. Ses vêtements étaient plutôt usés, ses cheveux blonds assez crasseux et emmêlés... Pourquoi donc jack l'avait-il ramené ? A vue de nez, ce devait être une roturière. Elle ne devait pas valoir grand chose... En plus, les simples citoyens avaient rarement les moyens de payer une rançon, même la plus petite. Elle avisa un couteau sur son lit, qui avait dû être confisqué à la gamine. Raison de plus pour qu'elle ne soit pas une noble...

Elle allait attendre que la prisonnière se réveille. Elle eclaircirait quelques points avec elle après... Elle lui laissa le baillon, de peur qu'elle se mette à crier quand elle se réveillerait. En attendant, elle alla s'asseoir dans le fauteuil et se mit un lire un livre...

Eline ouvrit lentement un oeil. Puis l'autre. Autant dire que maintenant elle se méfiait, et qu'elle calculait le moindre geste. Elle identifia d'un oeil critique la pièce. Une chambre pour être précis. Elle était très simple, composée d'un mobilier basique tel qu'un lit, une table de chevet, un bureau et un fauteuil qu'elle enviait fortement au sol de bois sur lequelle elle était assise. Posée là, telle du linge sale. Mais à mieux regarder, le fauteuil était occupée par une jeune femme qui lisait un livre dont le titre lui échappait. Caché par moitié elle devinait qu'il parlait d'amour. En effet le début du titre était coupée par ses doigts fins mais la fin ne faisait aucun doute : "...séduction !". Elle voyait la totalité de l'en tête de loin : "10 leçons pratiques de séduction !". A cette idée, elle éclata de son rire critallin bien caractéristique. La femme esquisssa un geste, ce qui permit à Eline de la dévisager. Mince, mais avec de belles courbes, visage poupin et délicat, le genre de femme très jolie mais aussi très déterminée. Son regard le prouvait. Un regard féroce et sans pitié. A première vue, il ne fallait pas rire avec cette geôlière !

Eline se tut et ferma les yeux, autant pour réfléchir que pour faire semblant de dormir, même si l'effet de surprise était loupé. Dire que le matin même elle était encore à vendre ses poupées de bois et que maintenant elle était attachée à un pilier de bois robuste ! Qu'est ce que la vie pouvait changer en si peu de temps ! La statue, le regard perçant de l'inconnu, le mouchoir, le sommeil et le réveil à la tombée de la nuit ! Elle aurait compri cet enlèvement si elle avait été riche, ou issue d'une quelconque famille noble mais une mendiante là ils avaient fait fort ! Ce devait être un benêt qui l'avaient kidnappée ! Le plus bas placé de la société qui fait tout le sale boulot ! Mais le problème avec ces gens, c'est qu'ils comprennent rarement quelquechose ! Pas le moindre tact, pas le moindre génie ! Les gros bras de la bande ! A tout les coups il l'avait confondue avec quelqu'un d'autre ! Pourtant depuis le temps qu'elle ne s'était pas lavé les cheveux la différence était frappante entre cette jeune mendiante et une bourgeoise ! Mais penser qu'elle était sequestrée peut être par une secte drow était sûrement l'idée la plus pénibl à accepter. Et pourtant la plus probable ! Elle qui prenait tout ceci avec calme fut tout à coup prise de vertige à l'idée qu'elle pourrait rester sur le carreau ! Mais quitte à mourrir autant avoir le dernier mot ! Elle mis en place une tactique qui lui permettrait d'agacer tellement ses adversaires qu'ils la relâcheraient...ou qu'ils la tueraient !

Elle rouvrit les yeux, l'air convaincu. La femme s'était replongée dans sa lecture. Elle grignota son baillon, le mordit de toute ses forces et en se tortillant comme une anguille, elle parvint à se l'arracher ! Alors elle commença son petit monologue :

-Bonjour, moi c'est Eline, j'ai 8 ans et je viens de Diantra. Je puis vous assurer que m'enlever est sûrement la chose la plus stupide que vous ayez faite de votre vie ! En effet mon seul bien est une boîte en carton ! Et je peuxvous jurer aussi que jamais je n'ai vu maison aussi spacieuse de ma jeune vie...Mais aussi la vie est longue me direz-vous. Eh bien non, elle est relativement courte ! Car figurez-vous qu'il y a deux trois jours un vieillard m'est tombé dans les bras ! Raide mort avant qu'il n'ait touché le sol ! Si ce n'est pas malheureux cette fièvre qui n'es finit plus, c'est pourquoi je l'ai fuie...Elle a eu raison de mon passé et depuis j'en ai fait des villes, j'en ai vécu des aventures, vous pouvez me croire ! Ben alors, vous ne parlez pas, pourtant jusqu'à nouvel ordre c'était moi qui était dans l'incapacité de prononcer la moindre parole mais il faut dire aussi que le noeud qui retenait le baillon était horriblement mal fait !! Mais il doit être dur de trouver du bon personnel n'est ce pas ?! et blablabla et blablabla !!!, Eline n'en finissait plus de parler et étrangement de débiter pareille absurdité cela lui procurait le plus grand bien !

Kathleen lisait un livre nommé "10 leçons pratiques de séductions" qu'elle avait trouvé sur la commode en prenant possession de la chambre. sa curiositée un peu piquée, elle avait choisi de le feuilletter pour voir si les méthodes de ce livre étaient les même que les siennes. Elle n'aurait jamais eu une telle idée si elle n'avait pas eu du temps libre en attendant que la gamine se réveille... En plus, le livre était un torchon de niaiseries que la jeune femme regrettait d'avoir lu ! Puis, tout à coup, elle entendit un rire étouffé. En relevant les yeux, elle put voir que l'enfant était réveillée et semblait se moquer d'elle... Elle ne se soucia pas autre mesure de cette morveuse, qui ferait moins la maligne quand elle serait affamée !

Elle continua sa lecture insipide, plus par besoin de tuer le temps que par réel interêt. Elle regardait du coin de l'oeil l'enfant qui s'agitait tel un poisson hors de l'eau. Et tout a coup, ayant par miracle réussi à se défaire de son baillon, elle se mit à parler :

- Bonjour, moi c'est Eline, j'ai 8 ans et je viens de Diantra. Je puis vous assurer que m'enlever est sûrement la chose la plus stupide que vous ayez faite de votre vie ! En effet mon seul bien est une boîte en carton ! Et je peuxvous jurer aussi que jamais je n'ai vu maison aussi spacieuse de ma jeune vie...Mais aussi la vie est longue me direz-vous. Eh bien non, elle est relativement courte ! Car figurez-vous qu'il y a deux trois jours un vieillard m'est tombé dans les bras ! Raide mort avant qu'il...

La jeune chef des bandits décrocha rapidement. La bambine semblait raconter l'histoire ennuyeuse de sa courte vie... Pourtant, son histoire semblait sacrément longue !

Irritée par se brouhaha, Kat eut dans l'idée de lui remettre son baillon en fiasant un noeud plus efficace pour qu'elle ne puisse l'enlever. Mais a peine s'agaçait-elle du comportement puéril de l'enfant qu'une douce chaleur l'envahi, et que soudain elle n'entendit plus la voix de la gamine que d'une façon lointaine, comme un tout petit bourdonnement... Elle regarda, un peu surprise, le brassard qu'elle avait acheté dans une joaillerie l'après midi même...

Son nouveau brassard, passé a son bras droit et monté jusqu'entre son épaule et son coude, avait été fait en solaris. On disait de ce métal qu'il pouvait dispenser une sensation de chaleur et de calme a la personne qui le portait. On disait aussi qu'il changeait de couleurs en fonction des humeurs de son propiétaire. On ne lui avait pas menti sur tout cela ! Le métal, qui était d'un or scintillant depuis le début de l'après midi, avait rapidement pris une teinte rouge quand elle s'était sentie énervée contre la gamine, avant de prendre sa teinte or mêlée légèrement à du bleu quand le calme était revenu... Le brassard avait dû sentir l'irritation de sa propiétaire, avant de l'entourer d'un halo de calme pour l'apaiser. Kat ne regrettait vraiment pas de l'avoir payé presque trois souverains ! (Cf. joaillerie)

Maintenant que le long monologue de la fillette ne la gênait plus, elle la regarda pensivement avec un sourire aux lèvres. Kat n'avait jamais beaucoup aimé les enfants. Surtout ceux qui voulaient enerver leur entourage... Mais maintenant, que faire d'elle ? Elle ne valait aucune rançon. Magnanime, elle aurait pu lui rendre sa liberté... Mais qu'elle se mette à lui raconter sa vie, sans doute dans l'unique but de l'agacer, ne lui avait pas plu du tout, et elle n'allait pas lui faire le plaisir de la libérer. Surtout qu'elle allait croire qu'elle la libérait grâce à son petit stratagème ridicule...

En caressant pensivement son brassard qui lui prodiguait le calme dont elle avait besoin, elle réfléchit à ce qu'elle pourrait faire de la gamine. Elle lui parlerait peut être un peu, quand elle aurait fini son petit monologue. Au pire, elle serait complètement assoiffée dans quelques heures. Maintenant qu'elle n'était plus inquiétée par les couinements de la fillette, elle avait tout son temps...

La petite fille parla jusqu'à ce qu'elle en ai marre. En plus elle avait épuisé tout ses sujets de conversation ! Elle repensa une dernière fois à sa vie calme et que peut être aujourd'hui, elle allait prendre un tournant décisif. Elle devait s'avouer vaincue par le silence de la femme. Elle espérait une réaction, le moindre détail de colère. Mais pas un mot ne lui avait été accordé. A quoi bon la séquestrer si ce n'était pas pour un peu jouer avec elle ?! Pire que la souffrance, Eline redoutait l'ennui profond, celui où on parle dans le vide, celui où on se confronte à un mur de pierre. Eline remarqua alors un objet étrange qui encerclait son bras, une sorte de brassard...On aurait dit qu'il clignotait car il était passé de l'or au rubis, puis du rubis au saphir. Par une petite déduction elle comprit que celui ci s'accordait aux pensées de la jeune femme. En effet quand il était rouge, son regard était devenue encore plus glaciale qu'à l'acoutumée, son visage crispé lui avait alors fait croire qu'elle gagnait la partie, mais il s'était si vite détendue qu'après elle avait pris tout ceci pour une illusion. Et le bleu avait succédé au rouge. Il ne manquait plus que ça ! De la magie ! Eline aurait "facilement" pu arriver à bout de brutes sanguinaires, grâce notemment à sa ruse mais s'ils contrôlaient la magie, la partie se corsait d'avantage. Alors elle demanda :

-Combien de temps devrai-je rester ici ? Et j'ai un peu soif après cette "petite" présentation, est-il possible de boire un ptit verre d'eau ? Même si le meux serait un bon bain ! Mais vous pouvez aussi choisir de ne parler qu'en présence de votre avocat !...

Eline balança sa tête en arrière et s'appuya contre le pilier. Si le dialogue ne s'établissait pas, ils n'iraient pas bien loin. Mais une pensée rassurante dans ce désert de désolation était qu'en aucun cas ils ne toucheraient le moindre centime ! Elle avait fortement envie de parler à sa geôlière. Avec un peu de chance si elle parvenait à la mettre hors de ses gonds, elle ne trînerait pas ici...Elle choisit de jouer sur la plan psychologique :

-Comment vous appelez vous ? Vous m'avez l'air bien ridée pour une jeune femme de vôtre âge, est ce bien normal ? Quoique pour en arriver là vous ne deviez pas etre une forte tête ! Ah mais je comprend votre jeu ! C'est une offre d'emploi que vous me proposez là ! Je suis désolée mais vous perdez votre temps, allez voir ailleurs!