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| L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] | |
| | Auteur | Message |
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Marion
Elfe
Nombre de messages : 212 Âge : 124 Date d'inscription : 09/05/2008
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| Sujet: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Dim 10 Aoû 2008 - 21:20 | |
| [HJ : Ceci est un RP perpétuel.] Son étal, Marion l'avait installé dès l'aube. Elle allait être la première installée et prêt à accueillir les premiers clients. Le soleil étendait à peine ses rayons à l'est de Diantra, se frayait à peine un passage à travers les bâtiments de la ville, effleurait à peine le marché de Diantra. Elle, elle avait déjà presque terminé de mettre tous ses échantillons sur l'étal et surtout de tous bien les classer. Aucun défaut dans son étal, aucune bouteille de travers, l'assortiment des couleurs des flacons est parfaite. Sur un tissus, devant son étal, un message proclame. Faktysiriss Moins cher que l'Officine De Meilleure Qualité Produits plus variés Apothicaire Itinérante et Indépendante C'était vrai. Marion faisait une rude compétition à l'officine. elle arrivait à faire baisser le prix de ses produits, qui rivalisaient, aux dire des clients, avec ceux de l'Officine. Non seulement elle demandait moins cher, mais en plus elle avait une petite pensée pour ses clients, remettait des échantillons gratuits et vantait la meilleure qualité. elle arrivait à dire à tous ses clients d'où provenait tel produit et les ingrédients qui le composaient, elle avouait volontiers les effets secondaires et trouvait un autre remède pour les catalyser. Et comme elle n'avait qu'un étal et non une boutique, les profits étaient tout à fait acceptable à moindre prix. Les produits de beauté, pour les dames surtout, faisaient fureur, ainsi que les produits masculins, qui promettaient des nuits inoubliables, mais qui malheureusement ne garantissaient pas la bonne volonté opposée. Fallait rester raisonnable tout de même, on ne pouvait pas forcer les gens quand même. Du moins pas vanter ce genre de produits. Mais ce n'était pas impossible, si on y mettait le prix. Parfaite confidentialité derrière la tente, on racontait qu'on avait même le droit de lui chuchoter nos demander à l'oreille, derrière une épaisse tenture, là où elle gardait son stock du jour et où elle faisait une démonstration privée de ses talents, surtout si la démonstration requérait un minimum de discrétion. Derrière son étal, elle s'assurait que ses produits étaient tous étiquette vers l'avant et en déplaçait certains au millimètres près. La méticulosité et le soin apporté à son étal était un gage d'une image professionnelle. C'était peut-être maniaque, mais on ne faisait pas dans la dentelle avec le commerce. Une réputation pouvait s'écrouler sur pour un millimètre de travers. Et ça, Marion ne le supporterait pas. Marion était le genre d'incarnation de la fierté, sans aucun doute égocentrique, mais d'une fiabilité absolue. On pouvait se fier sur elle si elle affirmait quelque chose. Ses promesses étaient respectées, ses garanties honorées. Jusqu'à maintenant, personne ne s'était plaint des produits de Marion. Et c'est pas maintenant que ça allait changer. Revêtue de son éternelle robe verte, les cheveux remontées sur le côté de sa tête, soigneusement lissés, sans une seule mèche rebelle, le dos droit, le maintient digne des reines, elle avait à la taille une ceinture portant divers tout petits flacons, échantillons des nouveautés à tester. Elle laisse le poissonnier vendre ses premiers poissons, le boulanger ses premiers pains, le boucher chasser les premières mouches et, avant même l'ouverture de 'officine, elle quitte son étal et se profile devant. Il y a peu de clients, mais après la peste, le beau temps et tout le monde rêve de chasser ces horribles souvenirs. Et quel meilleur moyen de chasser ces affreux souvenirs qu'une cure de beauté ? Marion savait profiter des malheurs de la vie et d'en faire des bonheurs. Parce que finalement, ça aurait pu être bien pire. - MESDAMES ET MESSIEURS, VENEZ ACHETER LES MERVEILLEUX PRODUITS QUE JE VOUS PROPOSE AUJOURD'HUI ! DES PARFUMS, DES FARDS, DES OMBRES, DU LAIT POUR LA PEAU ! BEAUCOUP MOINS CHER QU'À L'OFFICINE ! QUE DES PRODUITS DE PREMIÈRE QUALITÉ QUI NE SONT PAS RESTÉS DANS DES CAVES DURANT DES ANNÉES, DES PRODUITS FRAIS ! Elle inspire, parce qu'il faut bien reprendre son souffle. Elle en profite pour tirer de sa ceinture quelques flacons qu'elle agite à tour de rôle. DES PARFUMS POUR CHASSER L'ODEUR DE LA MORT QUI A TROP LONGTEMPS EMPESTÉ LA VILLE ! DES ONGUENTS POUR REDONNER SANTÉ À VOTRE PEAU ! DES DÉCOCTIONS POUR SOIGNER LES MAINS ! DES MIXTURES POUR CHASSER LES RATS DE VOS CAVES, VOS GRENIERS ET VOS PLACARDS ! Une autre inspiration, profonde. SANS PARLER DES PRODUITS QUI FONT LE PRESTIGE DE MON NOM, SANS ÉGAL, DE LA MEILLEURE QUALITÉ DEPUIS DES ANNÉES. RETROUVEZ LA MÊME QUALITÉ QUE PAR LES ANNÉES PASSÉES, TOUJOURS SUPÉRIEURE À L'OFFICINE À MOINDRE PRIX !
Une voix forte, assurée et rassurante. À l'entendre, elle dit une vérité absolue. Aucun doute ne perce sa voix, ses produits sont les meilleurs et de loin et moins cher. De quoi faire accourir tous ceux intéressé par la chose. |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Ven 12 Sep 2008 - 21:40 | |
| Une nouvelle journée qui démarre. Le vent est cruel aujourd'hui... Mordant, frigorifiant. La luminosité est un peu trop forte pour les yeux encore embrumés du demi-elfe.
Le réveil était devenu un moment particulièrement terrible pour lui ces derniers temps. La froidure de l'hiver le rendait assez sensible aux microbes et autres miasmes qui traînaient. Ça faisait une semaine qu'il avait de violent maux de tête au lever et voila désormais qu'il avait la goutte au nez... C'était assez embêtant pour un guerrier, surtout censé donner des leçons.
Pour changer ça donc, une seule solution : l'officine ! Lieu magique si l'on veut puisque n'importe quel éclopé -dont il faisait partie maintenant- c'était le nirvana, le pied intégral comme disent les jeunes des quartiers nobles... des sales teignes pour un maître d'arme. Comment des garnements comme ça pouvait avoir plus de pouvoir qu'un homme honorable ? Mais dans l'instant c'était plutôt ses états inquiétant qui le chatouillait et il était en route vers l'officine... Oui mais où ? Le matin avec un mal de crâne, un nez capricieux et une gelure mordante c'est moins facile de trouver où on va. Qu'à cela ne tienne, il fallait demander sa route à une âme charitable.
Des cris ! Le marché ! C'était bien sûr, tous les commerçants du coin devaient connaître Sacha Aimme et son officine. Ils sauraient donc en indiquer le chemin à un brave homme en quête d'un remède. Des produits moins chers qu'à ladite officine ? Encore un attrape-nigaud... Mais elle au moins elle saura où ça se trouve cette échoppe qu'elle décriait tant. Une voix assez sympathique, qui changeait de la voix criarde de la poissonnières quelques étals plus loin. Elle avait vraiment un air mercanti à souhait. Pas très agréable à voir mais un petit charme mystérieux. Notamment par ce qu'elle vendait, ça devait être un de ces charlatans qui vous font des prix réduits sur des produits de piètre qualité.
" Bonjour brave femme. Je cherche l'officine de Sacha Aimme, pourrais-tu me l'indiquer? Je t'en serais redevable. "
Aldénor renifla bruyamment avant d'être prit d'une quinte de toux qui le cloua à l'étal sans oublier d'en faire trembler l'ensemble en renversant quelques fioles de liquides glauques posées sur la table. |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Ven 12 Sep 2008 - 22:09 | |
| En gris verdâtre de la bête aux pieds. Sauf les bottines. Des bottines en cuir épais, solidement cloués. Le genre de bottines dont on ne sent pas ce qui se trouve en-dessous, comme les orteils des voisins. Un épais manteau, en étoffe grossière, sans doute du feutre épais, rien de distingué, sauf peut-être la coupe qui dessinait bien sa silhouette, accentuant exactement là où il fallait. Sans parler de la jupe... la jupe et les nombreux jupons qui couraient en dessous. Des tas et des tas de couches. Pas vraiment esthétique, mais ça devait être rudement chaud. Un foulard vert un peu plus pâle s'entortille autour de son cou et cache ses cheveux du vent. Elle fait les cent pas devant son étal.
Aussitôt qu'il s'approche, elle l'accueil d'un sourire. Sourire qui se fige un brin lorsqu'il demande l'information. Tiens, c'est un... hum... pas un noble, il aurait envoyé quelqu'un chercher à sa place. Mais il avait un petit quelque chose qui disait que son air propre cachait sans doute une bourse pleine *UNE bourse j'ai dit, pas des...* ce qui n'était pas pour contrarier l'apothicaire. On ne crachait jamais sur des pièces bien gagnées. Et puis, l'étoffe de ses vêtements était trop fine pour la saison. Pauvre homme, quand même.
- L'Officine ? Bien sûr, mais ce serait indigne de ma part de vous y envoyer dans votre état, dit-elle en replaçant avec habileté et précisions les flacons chancelants. Vous semblez avoir prit froid, n'est-ce pas ? C'était d'une évidence flagrante, mais les gens aimaient une affirmation sous forme interrogative, ça les faisait participer. Nez qui coule, frissons, yeux qui piquent, toux et éternuement ? J'ai quelque chose pour vous, dit-elle en allant fouiller sous son étal et en lui montrant un petit bocal plus large que haut. Infaillible, aucun frissons ne lui résiste plus de dix minutes. Cependant, il faut prendre le temps de se reposer un peu. L'idéal, c'est avant d'aller au lit. elle semble constater elle-même qu'il est trop tôt pour aller au lit. Mais en attendant, j'ai un sirop qui fait cesser de tousser. Fait à base de gomme de sapin, il n'irrite pas la gorge et n'est pas si mauvais que ça. Enfin, si on aime bien l'odeur du sapin, c'est très acceptable comme goût.
Sourire des plus avenants, on y décèle pourtant un rien d'empressement, un petit soupçon d'avidité. Il ne fallait pas s'y tromper, la dame était une marchande d'expérience, elle n'avait pas encore parler prix... et n'avait pas non plus indiqué la direction de l'Officine. |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Ven 12 Sep 2008 - 22:45 | |
| Une marchande, il était tombé sur une marchande. En plein marché ce n'est certes pas très surprenant mais d'habitude quand on demande un renseignement les gens on au moins l'amabilité de vous donner un renseignement entre deux propositions commerciales les plus alléchantes possibles... C'était toujours ainsi de toute façon, c'était calibré à la seconde près ces trucs là... Non pas qu'un marchand était destiné à ce genre d'agissements mais bon, la marge de manœuvre était relativement faible.
Mais elle, elle, elle elle était de cette partie des marchands capables de vous embrouiller un esprit sain. Il suffisait que le corps ne soit pas sain et ils pouvaient faire leur beurre comme si de rien n'était... Aldénor le savait parfaitement, il en avait prit l'habitude. Trop de commerçants itinérants dont quelques-uns avaient finalement réussit à lui vendre quelques potions sans intérêt qui avait finit dans la gueule d'un félin ou d'un brigand -quelle est la distinction entre les deux ?- et dont l'utilisation avait été rentable... Une fois le maître d'arme avait été réveillé une nuit par un chat éventré par un arbre... Ce matou stupide avait eu la bonne idée de gratter un flacon de "soins capillaires"
Bref, il connaissait par cœur les rouages vicieux de ces commerces de proximité peu ou pas agréés par le pouvoir royal. Des vendeurs de soupe ou de tapies, au choix. En somme des arnaqueurs de première ne souhaitant que leur profit à un moindre coût. Mais tout ça c'est bon quand on n'a pas le cerveau entravé par moult effets indésirables. Si bien qu'il fut convaincu que ce sirop lui irait très bien pour aller chercher son remède à l'officine.
" Bon allez, va pour votre sirop. J'espère que ça marche sinon je vous ferais rosser. Par contre c'est quoi les conditions d'utilisation de votre sirop ? Et puis y'a quoi dedans ? Parce que le sapin c'est un peu léger, vous ne trouvez-pas ? "
Une autre violente toux lui arracha les poumons dans un son rauque trahissant l'irritation de sa gorge. Il n'était vraiment pas bien et pâlissait à vue d'œil. Il en arriva finalement à poser une main sur l'étal, signe qu'il arrivait à peine à rester debout. Il luttait pour se maintenir dans une position qui lui faisait de plus en plus tourner la tête. Son infection, virus ou quelque soit son nom avait prit de l'ampleur au bon moment décidément... En plus devant une marchande... L'horreur, il allait avoir un peu de peine à s'en tirer juste avec le sirop mais il fallait tenter. Repartir sans serait dur mais il fallait limiter la casse et la dépense si possible...
" Bon alors, c'est combien votre truc ? " |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 13 Sep 2008 - 1:46 | |
| La faire rosser ? Non, mais quand même, hein ? Ses produits étaient les meilleurs, pas question qu'elle se fasse rosser. Non, mais ! Ils la briseraient, pire, ils verraient que c'est une elfe ! Marion avait les priorités déphasées avec la normale. Se faire rosser, ça pouvait passer avec difficulté, mais foutre en l'air ses années d'efforts à se faire passer pour une humaine, ça, pas question !
Mais bon, quand même, ce type, il était mal en point. Et puis, à s'appuyer comme ça sur son étal, il allait tout faire tomber. Et c'était agaçant de devoir concocter à nouveau toutes ses mixtures et potions. C'était un travail de moine, hein.
Elle va tout de suite l'aider à se tenir. Avec son aide, mais au moins elle préservait son étal.
- Y'a longtemps que vous êtes dans cet état ?
L'attitude marchande s'était mué en une sorte de conscience médicale, ou plutôt d'apothicaire.Avant qu'il n'ait le temps de dire ou même penser quoique ce soit, il se retrouve assis dans une chaise derrière l'étal et elle est en train de fermer la toile sur ses marchandises. Visiblement, elle lui offre une consultation particulière. Et puis bon, les autres clients ne pourront pas lui voler quelque chose en attendant. Si elle avait un assistant, ce serait plus rentable, mais y'avait qu'elle qui connaissait bien ses produits. Et pas question de vendre n'importe quoi à n'importe qui. Sa réputation en dépendait.
- Vous, vous n'auriez pas dû quitté votre lit, ça c'est certain. Surtout pas si peu habillé, affirme-t-elle en retirant ses mitaines.
Il faisait sombre dans la tente à l'épaisse toile. Elle allume une lanterne. |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 13 Sep 2008 - 8:14 | |
| Manifestement celle-là n'était pas une marchande du commun... La plupart auraient criés scandale, en disant que c'était honteux qu'un malade vienne presque saccager leurs efforts de présentation et fasse fuir les clients potentiels mais elle non... En un battement de cil le voila arrivé sur une chaise et l'étal fermé à la vue de tous. C'en était presque effrayant ! Pour qu'un marchand arrête de pratiquer son activité il fallait une raison et elles n'étaient jamais plaisantes ces raisons là. Au mieux il aurait un diagnostic tiré par les cheveux associant trois maladies différentes et bien sûr que des trucs difficiles à soigner. Il n'en sortirait probablement pas sans une grosse dépense et un bon mal de crâne après diverses explications comme quoi c'est utile et nécessaire de respecter ces consignes -déjà qu'il avait mal au crâne ça n'arrangerait rien.
Au pire c'était de la séquestration ou juste un moyen de tester des nouveaux produits pas encore reconnus efficaces -si tenté qu'un seul de ces fioles en contienne un qui marche- et dont elle voudrait observer les effets gratuitement. Mais bon, encore fallait-il qu'elle réussisse à le maîtriser et vu sa carrure, ça n'allait guère être semble. Il n'avait certes qu'une dague mais en cas de problème il l'utiliserait : foi d'Aldénor ! Bon, plus il y réfléchissait plus cette possibilité semblait grotesque... Elle ne semblait pas très vindicative cette brave femme, elle devait surtout avoir hâte de lui refourguer un max de trucs dans l'espoir qu'un mélange de cinq remèdes miracles fassent le même effet qu'une potion unique, efficace et faite sur mesure par Sacha...
Un petit regain de forme, un étau qui se dessert et le voila à vouloir repartir mais la vendeuse le retient par des questions. Il pourrait les effacer d'un revers de la main, n'en avoir cure et ignorer ses conseils "avisés" ou ses questions bassement intéressées mais il était du genre poli et respectueux. Certains auraient craché à la figure de la marchande, l'aurait vilipendée voire casser tout ou partie de son étal mais ceux-là ne valaient guère que l'échafaud ou une exécution sommaire... Se faire saigner comme un porc sur un marché, c'était finalement assez naturel.
" Boarf, une semaine au plus, ne vous en faites pas pour vos économies, je vais vous le prendre votre sirop. Mais pas à n'importe quel prix ! "
Des leçons de morale... ça faisait maintenant plus d'une centaine d'année que sa mère ne s'était plus permit de lui en donner. Son père lui lui donnait des leçons de combat au moins. Ça c'était utile alors que savoir qu'on a oublié son écharpe pour aller s'amuser avec les copains c'était finalement très inutile...
" Et j'aurais du faire quoi ? Rester dans mon lit douillet à attendre que l'aubergiste me retrouve agonisant au sol et décide de m'éjecter après avoir spolié mes quelques économies ? Merci bien mais non, vous êtes charmante, c'est sans doute très aimable mais je ne suis pas humain et j'ai plus de jugeote qu'eux. Sans vouloir vous vexer hein. "
Il était resté particulièrement calme alors qu'il se serait probablement emporté avec une santé un peu meilleure. Après tout IL avait raison, il n'allait pas crever dans une auberge miteuse -bien qu'elle soit la meilleure de Diantra d'après son propriétaire et de nombreux gueux du quartier- pour le plaisir d'une commerçante. D'ailleurs s'il était resté au lit elle ne l'aurait pas vu et n'aurait pas pu écouler un de ses sirops au sapin... |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 13 Sep 2008 - 12:52 | |
| Elle le laisse parler, écoutant attentivement ce qu'il dit. Ce qui était dit au milieu d'une phrase pouvait s'avérer d'être très utile. Il ne fallait pas douter du pouvoir des mots. D'ailleurs, l'homme avait balancé des tas de trucs intéressant. - Il craignait ses capacités marchandes.
- Il n'était pas humain.
- Contrairement à ce qu'il vient de dire, oui, il est aussi con que les humains.
- Il ne voulait pas la vexer... oh, délicate attention !
- Si vous aviez plus de jugeote, vous seriez venu m'acheter un remède avant d'avoir des faiblesses et vous vous seriez habillé davantage, dit-elle d'un ton ferme, non sans insinuer qu'elle était la seule à vendre de si bon produits. Maintenant, taisez-vous, ordonne-t-elle sans méchancetés mais avec fermeté. Bah oui, fallait être ferme, parce que sinon, elle n'aurait pas survécut plus de deux jours dans Diantra, surtout pas à vendre ses produits. Et puis, s'il était pas humain, il avait de l'elfique, parce que surement pas du nain et surement pas du drow. Logique Faktysiriss implacable. Il avait l'air d'une ballerine de toute façon. Ça précisait son diagnostique. Elle s'approche, vive et vient lui plaquer un baiser sur le front. La plupart des hommes appréciaient, même si ensuite ils découvraient que c'était purement médical. - Vous faites pas mal de fièvre... hum... Elle fait quelques fois l'aller retour entre ses cassettes de produits et étale les fioles et flacons sur une petite table. Et vous avez la respiration sifflante... vous avez traîné avant de vous soigner... pas bien... mais j'ai touuut ce qu'il faut.Elle tripatouille dans ses flacons, verse le contenu dans une tasse et ajoute divers trucs dont elle connait visiblement les vertus... ou alors elle fait n'importe quoi avec beaucoup d'assurance. Elle termine le tout en y versant de l'eau chaude, puis lui colle la tasse dnas les mains. - Traitement choc, affirme-t-elle. Ça va vous permettre de retourner à l'auberge sans crever en chemin. |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 13 Sep 2008 - 14:31 | |
| Rholala mais qu'est-ce qu'il faisait ici ?! Pour un soldat, se trouver mal était déjà suffisamment pénible pour ne pas en rajouter et là il était en train de bénéficier d'une consultation pour l'instant gratuite. C'était peut-être ça le pire. Encore quand on va voir un charlat... un médecin, on sait pourquoi on paye, il a son diplôme d'abruti en poche et voila. Mais là non. On ne sait pas combien ça va nous coûter, on ne sait pas si se sera efficace et si on ne va pas mourir plus vite. C'est assez frustrant voire carrément énervant. A ce souci près qu'un homme malade est trop occupé à rester le plus calme possible pour endiguer la douleur.
Les femmes appellent ça être chochotte mais c'est plutôt un manque d'habitude de la part des hommes. Ce genre de souffrance est totalement inutile pour un homme, il ne fait pas l'intéressant à saigner tous les mois pour rappeler qu'il a de quoi donner la vie. D'ailleurs la plupart des femmes que connaissait Aldénor, il n'avait pas attendu ladite période où les femmes devenaient totalement stupides, tyranniques et idiotes. Un état naturel décuplé en somme. Mais pour le peu qu'il avait vu elles étaient peut-être moins "chochottes" mais plus souvent à l'agonie. De plus, quand elles l'étaient c'était bien pire que lui : à geindre, se plaindre, hurler, pester, tempêter, insulter... Des vraies garces. Il n'aimait certes pas le mot mais il n'y en avait pas d'autres.
" Bon bon bon... Je me sens mieux merci. J'irais à l'officine et ça ira très bien. Et apprenez jeune fille que certaines personnes bossent et qu'ils nous pas que ça à faire d'aller voir des marchands de remèdes horriblement chers. Si je devais faire le déplacement à chaque fois, ma solde n'y suffirait pas. "
*Non mais c'est vrai quoi... Est-ce que je lui donne des leçons ? Elle devrait faire de l'exercice, elle est maigre comme un coucou... On appâte aussi le client par un beau corps. Pourtant je ne me permet pas moi... Rha ces jeunes humains, vraiment incorrigibles, on dirait maman...* Il avait l'air malin avec sa tasse dans les mains... Il allait en faire quoi ? La boire et se faire délester de plusieurs écus ? Non, il était bête -comme un soldat et encore beaucoup moins- mais il n'était pas naïf. Une fois bu, le breuvage deviendrait rare et extrêmement cher alors que là il restait une vulgaire décoction au prix modique voire faible. Non non non, ça n'allait pas se passer comme ça ! Il entreprit donc de se lever pour reprendre la direction de l'officine -direction qu'il ne connaissait toujours pas d'ailleurs- mais son corps le trahit à nouveau, le faisant se rassoir aussitôt.
" Bon allez quoi... Vous me filez votre sirop là ? Je vous dois combien ? J'ai pas grand chose sur moi donc ne demandez pas trop. Surtout pour du sapin. Quand à votre breuvage j'en donne cinq écus, pas plus. "
Une autre tentative pour se lever fut avortée par une rapide quinte de toux qui ne manqua pas de renverser quelques gouttes de la tasse sur la table du fait des tressautements. Le bois allait-il fondre ? |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 13 Sep 2008 - 15:08 | |
| Marion avait plus de 300 ans d'expérience en tant qu'apothicaire et presque autant dans les soins et la détection des symptômes qui allaient de paire évidemment. elle aurait pu être considérée comme une guérisseuse, mais elle ne voulait pas du titre, ça impliquait une trop grande responsabilité. Elle préférait le titre d'apothicaire. C'est pourquoi elle laisse le pas humain-probablement-ballerine parler et protester.
Comme elle le croyait, le type lui-même lui prouve de manière flagrante qu'il est beaucoup plus mal en point qu'il ne le laisse croire. La plupart des hommes, surtout ceux qui étaient soldat ou quelque chose du genre agissaient pareil. Elle attrape la tasse avant qu'il ne la renverse et la lui redonne aussitôt qu'il cesse de tousser.
- Si vous y étiez allé aux premiers symptômes, ça ne vous aurait coûté presque rien, à condition de venir voir la bonne personne. C'est évident que ça vous coûtera plus cher, vu l'état dans lequel vous vous êtes mis.
Elle roule des yeux. Nan, mais elle avait beau être une marchande, elle était apothicaire avant tout. Vendre n'importe quoi à n'importe qui nuisait à la réputation et c'était mauvais pour le chiffre d'affaire.
- Vu votre état, vous êtes venu voir la bonne personne, dit-elle affichant malgré elle un air fier qui peut passer pour diablement requin.
Elle va chercher deux flacons de sirop, hésite, puis les repose et va plutôt chercher un autre flacon.
- Finalement, je ne crois pas que la sirop soit adéquat. Du moins pas celui à la gomme de sapin. Vous avez de la fièvre. Celui à l'écorce de cèdre fera mieux l'affaire. Et buvez votre infusion, tout de suite si vous voulez être capable de retourner à l'auberge. Dans votre état, vous n'irez pas bien loin. C'est plein de vie cette infusion, des tas de vitamines pour vous vivifier un peu. Autrement, vous pouvez être certain que je vais vous charger pour demander à deux types de vous ramener dans l'auberge, parce que vous n'y arriverez pas tout seul. Buvez pendant que c'est chaud. Elle pointe l'infusion du menton et adopte un air sévère. Et puis, si vous voulez absolument payer ça, ce serait du vol de vous faire payer plus de 3 écus. Et ce serait indigne de ma part de vous le faire payer dans votre état. Mais puisque vous parlez d'écus, le sirop, ce sera 12 écus. En fait, chaque flacon en vaut 8, mais si vous ne voulez pas retomber dans quelques jours, je vous conseille de vous habiller chaudement et d'en prendre deux. 11 écus, c'est un prix que je vous fait pour les deux. C'est à prendre une cuillère le matin et une le soir, avant d'aller dormir. L'alcool n'est pas recommandé après avoir prit le sirop, ça donne des brûlures d'estomac. Et essayer de ne pas prendre d'alcool non plus une heure avant de prendre le sirop. Mais vous allez la boire cette infusion avant qu'elle ne refroidisse ? Vous allez la gaspiller et si vous gaspiller, je vous en charge deux, parce qu'il n'est pas question que vous sortiez d'ici sans l'avoir bu, c'est comprit ? |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Dim 14 Sep 2008 - 13:50 | |
| C'était sa mère à quelques détails près. Le détail important n'était pas ce physique moyen, presque ingrat. Comparée à sa mère c'était une sorcière : anguleuse et sans réelles formes. Comparée à une femme plus robuste, à la poitrine développée et avec des formes plus rondes, il n'y avait aucune commune mesure. Non, le vrai changement c'était que là elle voulait lui vendre un produit. Sa mère aussi le sermonnait et lui demandait de prendre soin de lui et de boire des breuvages infectes mais ça ne lui coûtait rien et puis... c'était sa mère ! Elle tenait à lui, elle l'aimait. Mais là c'était certes une humaine mais ce n'était pas sa mère, elle n'avait pas d'obligation de le choyer. C'en était presque indécent et à se demander si elle ne cachait pas autre chose... Vendre ça d'accord mais là en plus elle lui faisait presque un cadeau.
" Bon d'accord ça va... J'ai pris sur moi en espérant que ça passe. Je dois reconnaître que quand ça ne passe pas on est encore moins bien mais au moins quand ça passe on a rien perdu. Et aux prix des remèdes il faut économiser... "
Bon, pour 3 écus il n'allait pas en faire un drame. Il gagnait 50 fois plus par mois alors ça n'allait pas l'empêcher de manger. Qu'à cela ne tienne, il prit sur lui et bu à la tasse qu'elle lui avait collé dans les mains. C'était pas si mauvais finalement, peut-être que l'attitude quasi-maternelle aidait à lui rendre les choses moins désagréables puisque son nez et sa tête ne lui laissait pas de répit en tout cas...
" Bon allez je vous prends ça et puis si ça ne marche pas quittez Diantra. Petit conseil entre nous hein. "
Il sourit et prit les flacons pour les mettre dans une besace dont il sortit une bourse dont il ôta 15 écus. Il entreprit de se lever mais n'y arriva toujours pas. D'un air désabusé il maugréa " Ha oui... 10 minutes " donc il resta là un moment, à moitié assit et allongé sur cette chaise, le temps que le produit fasse effet.
" Et sinon, où est l'officine de Sacha Aimme ma chère ? Non pas que je ne vous fasse pas confiance mais c'est encore l'échoppe la plus accessible... " |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Dim 14 Sep 2008 - 16:00 | |
| Il capitule. Bah oui, pas le choix de capituler face au bon sens... et une dose d'impératif. Un sourire avenant, non sans une pointe de victoire illumine le visage anguleux de l'apothicaire. Rien de plus satisfaisant que de voir un client avaler le produit.
- Ça va passer comme un verre de rhum, je vous l'assure, dit-elle d'un ton qu'elle aurait voulu plus compréhensif, mais ça sonnait plutôt comme un " oui, oui, c'est ça, ferme ta gueule et boit " encourageant. N'ayez craintes, je ne quitterai pas Diantra avant le printemps. L'été pour la préparation et écouler les produits à Diantra durant l'hiver. La majorité de la population sera malade cet hiver, comme durant tous les hivers. C'est excellent pour le chiffre d'affaire, croyez-moi.
Et il s'efforce de boire le contenu de sa tasse. Plus il en avale, plus le sourire de Marion s'accentue. C'est à ce moment qu'on pourrait croire qu'on vient d'être escroqué. Mais bon, 15 écus, c'est pas une grosse escroquerie. Le moitié d'homme aligne les écus, ce qui fait rudement plaisir à Marion. entendre tinter les pièces, c'était toujours un plaisir et une satisfaction assez encourageante. Puis, il essaie de se lever. Tout de suite, Marion est à ses côté et le soutient pour qu'il ne s'effondre pas. Il se souvient des 10 minutes. Elle hoche gravement la tête.
- C'est nécessaire, monsieur. Traitement choc, mais faut lui laisser le temps de faire effet.
Puis il lui redemande où est l'Officine. Elle roule des yeux et émet un bref soupire. Elle se plante devant Aldénor et pose ses poings sur ses hanches... enfin, là où normalement on devrait voir les hanches... mais bon, elle est bien peu pourvue à cet endroit.
- Si vous rentrez directement à votre auberge, que vous prenez le sirop et que vous dormez le reste de la journée, puis une autre dose de sirop avant de dormir tout la nuit, je peux vous assurer que vous n'aurez pas à aller à l'Officine et que demain vous serez très bien. Après demain, vous aurez peut-être le nez qui coule, mais vous ne tousserez plus et vous n'aurez plus de fièvre, c'est certain. Et si vous videz vos deux flacons en suivant les directives que je vous donne, vous ne serez probablement pas malade cet hiver, lance-t-elle joyeusement. |
| | | Aldénor de Faëorn
En attente de validation.. Nombre de messages : 3702 Âge : 36 Date d'inscription : 15/06/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Lun 15 Sep 2008 - 20:49 | |
| Tient donc, une itinérante... De quoi vous faire regretter vos achats. C'était cette race de personnes sans scrupules, qui vous faisaient miroiter des miracles ou des résultats garantis et qui fuyaient avant que vous ne puissiez les retrouver. Une sale engeance, à coup sûr ! Et puis en plus, allez les retrouvez ? Le principe c'est l'itinérance alors même au pistage, on a toujours une saison de retard. Mais pour Aldénor c'était trop tard. Il aurait put reprendre ses sous et s'en aller mais ce n'était pas correct et un peu tard à vrai dire. En effet, payé c'est payé ! Et puis pour 15 écus franchement, ce n'était pas l'argent qui lui posait souci mais plutôt l'arnaque et la malhonnêteté. Il se sentait mieux certes mais un petit bien pour un grand mal était toujours possible et très malsain... Enfin si elle n'avait pas été arrêtée encore, peut-être qu'elle n'était pas "trop" mauvaise pour ne pas avoir été pendue en place publique...
Manifestement elle ne veut pas parler de l'officine c'est évident... Il se renseignera auprès de personnes plus affables. Y'en a vraiment qui des fois ne pas étouffés par la politesse... Il s'enquit donc de se relever, chose à laquelle il arriva finalement après avoir longuement tenté maladroitement. Un seul essai. Long mais unique. Première victoire sur son mal, bien qu'il lui resta à appliquer le traitement qu'on venait de lui conseiller... ou qu'il avait acheté plus exactement. Bref, il lui fit un rapide salut de la tête pour lui signifier qu'il partait et la remercier pour ce "service" si tenté qu'on puisse appeler un service un acte purement commercial dont il avait encore quelques doutes sur l'issue finale... Pour l'alcool très bien. Il en buvait peu. Mais pour le reste, c'était impossible de ne rien faire de ses journées... Ne serait-ce que prévoir les dépenses de sa solde ou tenter de convaincre quelques mendiants qu'ils feraient mieux de s'engager dans la lutte contre les drows. Mais de là à dormir c'était inimaginable. Il était guerrier tout de même !
Il le ferait. Il le savait. Du moins le temps de voir si sa situation s'améliorait. Ensuite il aviserait. Il était comme ça : il aimait pester mais finalement ça l'arrangeait plus qu'autre chose. Au moins il avait un responsable en cas d'échec. Et puis faire disparaître une commerçante itinérante et une opposante à l'officine ça pouvait être si simple. Alors qu'il ne pourrait s'en prendre qu'à lui s'il ne respectait pas les directives. Il râlait pour la forme, pour montrer qu'il n'aimait pas ça, pour rappeler qu'il était là et qu'il avait un mot à dire, même si ce mot se résumait à "oui". Finalement il était comme tout le monde en un peu mieux tout de même. Il ne râlait pas pour rien mais avait un objectif. Ce n'était pas méchant, c'était plutôt de l'instinct de survie et de reconnaissance... Bref : il reprit la route de son auberge pour aller dormir mais n'oublia pas, après quelques pas timides et titubant, de rappeler qui il était à la commerçante humaine.
" Rossée ! Si ça ne marche pas vous serez rossée ! N'oubliez pas ! J'espère que ma confiance ne sera pas naïveté ou vous y perdriez bien plus qu'un client ! "
Il reprit ensuite sa route en toussotant légèrement et avec un pas hésitant et faiblard qui ne manqua pas de se vivifier au fil des mètres. Il disparu finalement au détour de la ruelle dont il venait et elle ne put entendre qu'une toux rauque s'élever un peu plus loin. |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Mer 24 Sep 2008 - 1:28 | |
| Elle ne connaissait pas son nom, et ne croyait pas l'avoir vu avant, mais juste par son attitude, elle se dit qu'il doit avoir une position hiérarchique. Elle croit même qu'il ne doit pas être très riche. Riche peut-être, mais pas très riche, autrement, ce n'est pas à l'auberge qu'il serait allé s'installer. Un parvenu ? C'était le plus probable et à l'entendre la menacer qu'elle sera rossée ainsi, elle affirme mentalement que c'est un parvenu militaire. Ah, ah, bien tombée quand même. Elle aurait du demander plus que 15 écus, mais ça aurait été d'abuser d'un... malade ? Oui, il était bel et bien malade. Pauvre chou.
- Oui, oui, rossée, j'ai bien entendu. Je serai ici, sinon, le boulanger à côté saura où me trouver. Revenez me voir quand vous voulez. Je serai ici tous l'hiver ! À bientôt !
Il sort de la tente et elle le suit d'abord physiquement, puis du regard, jusqu'à ce qu'il disparaisse au coin d'une rue. Merveilleux, le traitement choc avait fonctionné ! Elle en était certaine, elle croyait avoir bien dosé, mais y'avait toujours des tas de facteurs à prendre en considération. Et bon, une réussite, même si elle en était convaincue faisait toujours plaisir à voir. Restait maintenant à ce que lui suive bien les directives qu'elle lui avait donné. Elle s'était tout de même donné une marge de manoeuvre. S'il ne la suivait pas à la lettre, il en aurait peut-être pour quelques jours de plus à devoir se moucher, mais au moins il ne ferait plus de fièvre et serait capable de... faire ce qu'il avait à faire.
Elle aurait peut-être dû lui demander son nom, à titre indicatif et commercial. Dans le genre " demandez à monsieur Untel, j'lui ai vendu ce même traitement choc et il s'est merveilleusement bien rétabli et en plus, il n'a pas été malade du reste de l'hiver ", c'était toujours bon pour le commerce. Le bouche à oreille était excellent pour les affaires, surtout auprès des femmes. Les femmes étaient des commères. Un bon service pouvait vous attirer quelques clients de plus... un mauvais pouvait tous vous les faire perdre en quelques jours.
Lui, il allait y survivre et bien mieux que s'il était allé à l'Officine.
Elle remet ses mitaines, satisfaite. |
| | | Brok
Humain
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Jeu 2 Oct 2008 - 1:36 | |
| Les jours se succédèrent au fil du temps et la petite échoppe de Marion faisait de plus en plus de clients heureux et satisfaits. Une bonne marchandise, un bon prix, c'était trop beau pour durer. C'est donc par un doux matin enneigé que notre garde favori se dirigeait vers l'étal dont il était question. La raison de sa présence était en soi assez simple. L'Officine, qui connaissait une baisse de clientèle à cause de la soudaine popularité l'étal Faktysiriss, avait décidé d'employer les grands moyens. De fausses rumeurs concernant l'apothicaire avait commencées à circuler jusqu'au jour où elles atteignirent les oreilles du capitaine de la gendarmerie de Diantra en personne. Étant un homme de conviction et d'honneur, il savait qu'il ne fallait jamais accuser un citoyen sans preuves et c'est pourquoi il avait pris la noble décision d'envoyer un garde pour vérifier la véracité des accusations. Bien que le capitaine n'avait que de bonnes intentions de justice, il n'avait définitivement pas choisi la bonne personne pour s'occuper de cette affaire. On s'en doute, cette personne était nul autre que Brok. Son supérieur lui avait ordonné de se rendre à l'échoppe, de fouiller l'endroit et s'il trouvait un quelconque poison ou toutes autres substances jugées dangereuses, de procéder à l'arrestation de l'empoisonneuse.
C'est ainsi que les bottes pleines de neige, le nez gelé et les mains grelottantes, Brok atteignit finalement la boutique. Mais alors qu'il se trouvait devant l'étal, une question lui trottait en tête : Comment allait-il faire pour reconnaître un poison parmi une telle quantité de fioles, bouteilles et flacons? Il ne pouvait pas revenir à la caserne les mains vides. Si jamais cette femme était réellement en possession de poison et qu'on le découvrait plus tard, Brok allait passer pour un incompétent corrompu qui ne sait pas faire son travail. D'un autre côté, il ne pouvait pas arrêter la femme sans preuve. Son capitaine ne pourrait pas accepter une telle injustice de la part d'un garde.
Donc, ne sachant pas trop commet s'y prendre, Brok resta un bon moment planté devant les rangés de bouteilles qui s'étendaient devant ses yeux. La bouche mi-ouverte tel un poisson, les quelques neurones du garde travaillaient intensément pour trouver une solution à son problème. Il se pencha vers l'étal et observa de plus près les flacons. Ils étaient tous étiquetés, peut-être que grâce à cela le garde pourrait identifier les fioles contenant un poison. Mais malheureusement, Brok était illettré. Il se gratta l'arrière du crâne, toujours à la recherche d'un moyen de se sortir de cette impasse. |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 4 Oct 2008 - 2:31 | |
| Marion connaissait les rumeurs. Et ce, pour deux raisons. De un, elle n'était pas sourde, elle avait l'ouïe plus fine que la moyenne. Enfin, que la moyenne humaine, on s'entend. De deux, le boulanger lui en avait glissé un mot. Mais des rumeurs, ça ne faisait pas peur à Marion. Elle avait sa clientèle, et ceux qui passaient ne tarissaient pas d'éloges à son égard. Elle saurait surmonter de fausses rumeurs si elle restait prudente. Mais il ne fallait pas trop changer ses habitudes, sinon, ça pouvait être suspect. Le mieux à faire était de poursuivre comme si elle n'avait pas entendu parler des rumeurs.
De toute façon, elle savait que la plupart des gens, surtout avec de telles rumeurs, allaient avoir la curiosité piquée, ce qui ferait affluer une autre sorte de clientèle. La clientèle de ceux qui recherchent justement ce genre de produits. Marion n'était pas une empoisonneuse. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle était parfaitement ignorante de ces choses là. Au contraire, elle était plutôt bien informée à ce sujet. Quand on fait le métier d'apothicaire, on apprend un peu de tout, c'est nécessaire.
Pour l'instant, elle était dans sa tente, un peu pour se cacher du froid, mais surtout pour terminer une commande particulière. Et au grand vent, c'était pas l'idéal. Mieux valait le faire à l'intérieur et laisser les pans de la tente ouverte, comme ça, elle pouvait veiller sur son étal du même coup. Et puis, elle savait que la boulanger, dont le kiosque était réchauffé par le four de sa boulangerie, surveillait son étal du coin de l'oeil.
Et Marion, du coin de l'oeil, voit s'approcher un garde. Et pas n'importe lequel des garde. La pire espèce de garde. Le nom lui faisait défaut pour le moment mais elle ne a entendu parler, et la description qu'on lui en a fait est... efficace. Mais bon, un client potentiel est un client potentiel et il examinait ses produits avec attention et l'air plutôt embêté. Bref, le genre de client qui savait pas trop ce qu'il cherchait, mais qui voulait quelque chose pour un mal quelconque.
Elle le surveille du coin de l'oeil, le laisse poiroter un peu. À attendre le bon moment, il ne pourrait qu'être ravi de la voir arrivée. Elle a une commande à terminer de toute façon. Mieuc vaut perdre un potentiel nouveau client que de délaisser un fidèle client. Une fois la commance terminée et soigneusement emballée, elle le prend et sort de sa tente. elle feint d'ignorer parfaitement le garde de Diantra et interpelle un gamin.
- Hé, Will, va porter ça chez les Steel. Deux écus pour la commission, un maintenant et un au retour. Fait gaffe, c'est fragile. File et que ça saute.
Deux écus, ça ne se refusaient pas, surtout quand on avait 11 ans. Confier une commission à un gamin de 11 ans contre deux écus, c'était un gage de mission accomplie. Elle revient vers son étal et avise le garde de Diantra. Elle le pointe, d,un doigt léger, et, avec un sourire vendeur, elle s'approche.
- Vous, vous n'êtes pas enrhumé, n'est-ce pas ? Alors c'est pas un remède pour le rhume que vous venez chercher ici. Hum, l'éventail des maux est très large et d,un coup, comme ça, je ne vois pas. À moins que ce soit quelque chose de plus personnel, comme une lotion de beauté ? demande-t-elle en baissant le ton, complice. |
| | | Brok
Humain
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Jeu 9 Oct 2008 - 0:11 | |
| Le vent soufflait toujours, transportant avec lui quelques flocons de neiges dont les plus malchanceux atterrissaient sur le crâne blanchâtre de Brok.. Il fit quelques pas vers l'arrière, écrasant de ses grosses bottes la fine couche de neige au sol. Une meilleure vue d'ensemble de l'étal s'offrait maintenant à lui. Évaluant le temps qu'il lui faudrait pour identifier toutes ces fioles, il en était venu à la conclusion qu'il serait mort de froid bien avant d'avoir accompli un tel exploit. Était-ce dû au manque de sommeil ou bien au froid, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire. De toute façon, il n'eut pas besoin de se torturer l'esprit avec ce problème car voilà que l'apothicaire venait lui parler. Une humaine, apparemment tout ce qui a de plus normal. Aucune arme sur elle, et si elle prenait Brok pour un client, alors c'est qu'elle ne se doutait pas pour quelle raison il était là. De prime abord, il aurait été difficile de croire que cette femme soit une empoisonneuse, mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Le ton de l'apothicaire était calme, donc rien de suspect de ce côté.
Encore légèrement dans la lune, Brok ne comprit que la fin de la réplique de cette femme, ce qui se résumait à 'lotion de beauté?'. Si elle lui posait cette question, c'est qu'elle insinuait qu'il en avait besoin,donc qu'il était laid. Par chance, le garde était un de ceux qui n'est pas assez perspicace pour comprendre une telle subtilité. En fait, bien que Brok aurait pu avoir besoin d'une telle lotion, je doute fortement que l'apothicaire possède quelque chose d'assez puissant pour notre garde. C'était, ce qu'on appelle, un cas désespéré dans le domaine de la beauté.
-Euh..je..non merci...lança t-il ,hésitant.
Il ne pouvait quand même pas rester planter là à ne rien faire. Sa seule solution était de dire la première chose qu'il lui passait par la tête. Elle lui avait demandé ce qu'il voulait, alors Brok n'allait pas tourner autour du pot pendant des heures.
-Et bien en fait, je cherche un poison, vous en avez?
Il s'assura de garder un ton bas. Sans doute qu'il devait être très bizarre d'entendre un garde faire ce genre de demande, mais qui ne demande rien, n'a rien. L'apothicaire allait sûrement se méfier de lui et c'était tout-à-fait compréhensible. Une réponse positive de sa part serait surprenant, cependant ce n'était pas impossible. Il y avait une minime chance qu'elle avoue tous ces crimes et se livre pacifiquement, sans résistance. La brute fronça les sourcils et attendit la réponse de son interlocutrice en observant bien sa réaction. Un moindre signe de panique, de nervosité ou d'hésitation pourrait la trahir et Brok ne voulait pas manquer une telle opportunité. |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Ven 10 Oct 2008 - 2:11 | |
| Une bourrasque s'entortille dans son épais manteau de laine grossière, ébouriffant la coiffure complexe de l'apothicaire. Tandis que le garde réfléchit, elle replace soigneusement les flacons, de manière à ce qu'ils soient orientés dans toutes les directions, de manière à ce qu'on puisse lire peu importe de quel côté on arrive. Il refuse les produits de beauté. Ah, bon... pourtant, ça ne lui aurait pas fait de tort, pense Marion.
Elle adresse un sourire au garde, mais elle espère de tout coeur qu'il ne lui demandera pas un truc impossible, comme un filtre d'amour ou un aphrodisiaque puissant. Parce que peu importe le filtre ou l'aphrodisiaque, à moins d'aimer le genre... hum... particulier du garde, eh ben... euh... c'était irréalisable.
- Et bien en fait, je cherche un poison, vous en avez?
Enfin, elle sait ce qu'il cherche, ou presque. Elle s'empresse de répondre.
- Un poison ? Oh, oui, bien sûr ! Mort aux rats ? Poisons pour les cafards ? Les termites ? Les puces ? Je peux aussi vous concocter quelques choses pour les plantes qui envahissent votre potager, si bien sûr vous avez un potager en ville... mais bon, un petit coin de terre cultivable... peu importe, c'est toujours le même produit, préparé différemment, en plus ou moins forte concentration et en plus ou moins grande quantité.
Pour ceux qui suivent le chemin de pensé du garde en même temps que l'action, on pourrait croire que Marion fait exprès. Mais en temps normal, elle aurait proposé la même chose. Pourquoi devrait-elle agir différemment ? |
| | | Brok
Humain
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Mar 14 Oct 2008 - 23:30 | |
| Avec son oeil scrutateur, Brok remarqua un petit détail anormal; la femme lui souriait. Et une femme qui sourit face à un être tel que Brok, c'est très inhabituel. Sans aucun doute, elle lui cachait quelque chose. C'était bien connu, le garde était un être dévoué corps et âme à sa tâche honorable et ne se laisserait pas distraire par un charmant sourire. Restant concentré, il écouta le flot de parole qui sortit de la bouche de l'apothicaire. Pourquoi lui parlait-elle maintenant de son potager? Sûrement essayait-elle de semer la confusion dans l'esprit du garde en changeant de sujet de conversation. Mais une fois de plus, Brok resta indifférent à la tentative de distraction de cette femme. Elle n'avait pas compris que Brok cherchait un poison mortel pour un humain, mais on sait bien, il faut toujours expliquer deux fois la même chose aux femmes pour qu'elles comprennent.
-Vous n'avez pas quelque chose de plus fort? Vous savez, assez fort pour tuer quelque chose de la grosseur d'un homme par exemple?...Faut que je vous fasse un dessin ou vous avez compri?
Voilà, si c'était pas assez clair, alors soit elle faisait à semblant de ne pas comprendre ou bien elle était vraiment stupide. Enfin, dans tous les cas, il avait toujours la possibilité d'utiliser comme preuves les poisons que l'apothicaire avait nommés et l'affaire serait réglée. Brok n'était pas un expert, mais il y avait de bonne raison de croire que si un poison était assez fort pour tuer un rat, ce même poison pouvait aussi bien causer la mort de n'importe quel être humain.
Dans un élan de paranoïa, Brok jeta des regards autour pour être sûr que personne n'épiait leur conversation. Ils y avaient quelques passants ici et là, rien de suspect jusqu'à ce que le regard inquisiteur du garde croisa celui du boulanger d'en face. Mine de rien, ce-dernier se retourna dès que le garde posa ses yeux sur lui. Sans aucun doute il était complice avec cette Marion. En fait, cela avait beaucoup de sens à présent. Elle préparait le poison et le donnait au boulanger qui en mettait dans ses pâtisseries. C'était donc comme ça qu'elle faisait ses meurtres! Seul un esprit futé comme celui de Brok aurait pu démantelé un crime aussi bien planifié. À présent, il n'avait plus aucun doute sur la culpabilité de l'apothicaire! Dès qu'il aurait une preuve matérielle, elle et son complice iraient directement en prison. |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Sam 18 Oct 2008 - 14:54 | |
| Marion avait saisit l'idée principale du garde. Mais par tous les dieux, il n'était pas discret. La plupart des gens y allaient de ruses et de métaphores pour que Marion comprenne, même si elle avait compris depuis le début. Les gens qui venaient lui demander des poisons voulaient s'assurer qu'ils étaient bien compris et que l'erreur n'était pas envisageable. Jusqu'à maintenant, ses seules plaintes avaient été si l'acheteur avait mal utilisé le produit. Dans les autres cas, elle n'avait jamais plus entendu parlé d'eux. Dans cette facette du métier, Marion espérait tout le temps que l'acheteur ce soit empoisonné lui-même. Et Marion compensait en offrant gratuitement un remède à quelqu'un qui n'aurait pas les moyens de payer, un soin de beauté pour une jeune fille au coeur malmené, ou quelque chose du genre.
Marion sourit un peu moins et dévisage le garde. Un quelque chose de contrarié transparait dans ses traits anguleux.
- Dites donc, vous avez de sacré rats par chez vous ! J'ai certes ce que vous cherchez, pour les gros rats et autres vermisseaux de cet acabit. Venez, entrez ! invite-t-elle en ouvrant un pan de sa tente.
Elle le laisse passer et referme la tente avant d'aller fouiller dans ses fioles. Puis elle ne trouve visiblement pas ce qu'elle cherche, alors elle se dirige vers une petite table. Elle s'agenouille devant, puis jette un coup d'oeil au garde.
- C'est pour vous ou quelqu'un d'autre ? demande-t-elle à voix basse. Vous préférez la mort lente et agonisante du rat en question ou la mort foudroyante en quelques secondes ? Dans ce dernier cas, vous devrez nécessairement disposer du cadavre.
Elle tire un coffre de sous la table et retire la couverture qui le dissimule. Elle prend la clé qu'elle a à son trousseau et déverrouille le cadenas du coffre. Des tas de fioles s'y trouvent, soigneusement séparées par des morceaux de cotons, pour qu'elles ne se brisent pas. Aucune identification de ces fioles. Les identifier serait un appel au vol, ou pire. |
| | | Brok
Humain
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Mar 28 Oct 2008 - 15:53 | |
| Au grand soulagement de garde, l'apothicaire avait finalement compris ce qu'il voulait. Par chance, il n'avait pas eu l'idée d'utiliser des sous-entendus pour lui faire comprendre car cela lui aurait sûrement prit une éternité. Brok, toujours grelottant, suivit la femme jusque dans la tente. Ici au moins, il faisait un peu plus chaud. L'inspection des lieux révéla plusieurs étagères et caisses pleines à craquer de potions de toutes sortes. Si cette femme possédait des poisons, sans aucun doute elle les gardaient cachés dans un compartiment ou un coffre dissimulé quelque parts.
Tout en restant silencieux, Brok observait l'apothicaire alors qu'elle était à la recherche d'une fiole quelconque. Le garde poussa un soupir d'impatience alors que la femme poursuivait toujours sa fouille. Baissant la voix, elle lui posa quelques questions auxquelles la brute ne prit même pas la peine de répondre. L'apothicaire tira de sous la table un coffre massif qui était dissimulé par une couverture. Une fois le coffre déverrouillé, elle l'ouvrit. Le garde se pencha par-dessus l'épaule de la femme afin de mieux voir le contenu du coffre. Voilà ce que cherchait Brok. Sans l'ombre d'un doute, il y avait assez de poison dans ce seul coffre pour empoissonner le quartier au complet. Brok prit une des fioles et l'examina d'un œil scrutateur comme s'il était un bon connaisseur de se type de produit. Évidemment, ce n'était pas le cas. Il aurait pu s'agir d'un parfum, il n'en aurait même pas fait la différence. Quoiqu'il en soit, Brok avait dans la main ce qu'il croyait être la preuve qu'il lui fallait, c'était l'essentiel.
-Très bien, c'est exactement ce que je cherchais...
Satisfait, il rangea l'éprouvette dans sa poche avant de s'adresser à l'apothicaire d'un ton autoritaire.
-Au nom du roi, vous êtes en état d'arrestation pour empoisonnement. Veuillez me suivre jusqu'au cachot où vous serez enfermée jusqu'à votre procès...s'il y en a un. Aucun besoin de vous dire que toute résistance est inutile.
Afin de bien appuyer ses propos, le garde sortit son arme ultime, celle qui à elle seule imposait le respect et l'autorité; sa matraque. Non seulement celle de Brok était longue, large et dur comme du rock , mais en plus Brok savait manier cet instrument comme nul autre homme dans cette ville. À la fois puissante et intimidante, c'était un outil d'une grande utilité dans ce genre de situation. Il faut cependant préciser que le garde préférait ne pas l'utiliser. Il n'avait pas le goût de se salir et d'avoir à transporter cette femme dans ses bras jusqu'aux cachots.
Dernière édition par Brok le Jeu 30 Oct 2008 - 13:32, édité 1 fois |
| | | Marion
Elfe
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| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Jeu 30 Oct 2008 - 2:32 | |
| Le garde... ou plutôt le client, ne répond pas aux questions, mais il l'observe avec attention. Elle lui adresse un soupire agacé.
- Et ? Il ne répond toujours pas mais s'approche et lui pique une fiole. Eh, oh ! Mais reposez ça tout de suite, ordonne-t-elle d'un ton impératif en pointant sa malle du doigt.
Non mais quel culot ce type, il ne savait même pas ce qu'il avait dans la main. Elle agite le doigt, se voulant autoritaire et surtout insistante. Mais rien n'y fait. Le type ne l'écoute pas du tout. Elle se lève, bien décidée à reprendre sa fiole.
- Très bien, c'est exactement ce que je cherchais...
Elle se fige. Quoi ? Ce qu'il cherchait ? Elle n'identifiait pas ses fioles, comment pouvait-il deviner que c'était ce qu'il cherchait en regardant seulement ? Il n'avait même pas reniflé le contenu ! Il allait en voir de toutes les couleurs ce... ce... ce malotru ! Et c'est seulement pour rester poli ! Elle esquisse encore un geste pour venir affronter ce... ce...
- Au nom du roi, vous êtes en état d'arrestation pour empoisonnement. ... ce garde du palais... quoi ? Arrestation ? Elle ? Empoisonnement ? Il est cinglé ce type ! Veuillez me suivre jusqu'au cahot où vous serez enfermée jusqu'à votre procès...s'il y en a un. - Quoi ?! - Aucun besoin de vous dire que toute résistance est inutile. - Si vous... !!
Le garde sort sa matraque, et ce, sans mauvais jeu de mot à consonance érotique. C'est une vraie matraque. Décidément, ce garde a des arguments convaincant. La seule pensée de révolte meurt en silence. Elle dévisage le garde, passant de lui à la matraque et elle recule d'un pas, brusquement moins encline à jouer les fanfaronnes.
- Si vous voulez... accorde-t-elle.
Eh merde... manquait plus que ça. D'un coup de pied, elle referme le couvercle de sa malle, puis sans lui laisser le temps de le remarquer vraiment, du moins, elle l'espère, elle se dirige lentement vers la sortie de la tente. Ausitôt qu'elle sort, elle voit le boulanger se lever et s'approcher.
- Ça va Fact ? - Oh, oui, bien sûr, un malentendu. Tu veux bien nourrir le chat durant mon absence ? - Han ? - Oui, le chat, chez moi, dit-elle en lui collant son trousseau de clé entre mes mains. Tu iras nourrir le chat. Merci. Un regard appuyé, elle fait quelques pas dans la direction proposée par le garde et se retourne vers lui. Alors, vous venez ?
Sauvez la marchandise d'abord. La marchandise, c'est beaucoup plus sans défenses qu'elle. |
| | | Brok
Humain
Nombre de messages : 101 Âge : 36 Date d'inscription : 29/11/2007
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: L'étal temporaire Faktysiriss [Ouvert à tous] Mer 5 Nov 2008 - 1:31 | |
| Comme Brok s’y était attendu, la femme ne posa aucune résistance. Sans protester, elle du se résigner à suivre le garde. Ensemble, ils sortirent de la tente et aussitôt l’apothicaire fut interpellé par le boulanger. N’ayant pas le temps d’intervenir, les deux complices échangèrent quelques paroles puis se séparèrent. Le garde bedonnant ne remarqua pas que la femme venait de refiler son trousseau de clé à cet homme. Brok était certes stupide, mais aussi un peu paranoïaque et il se doutait bien qu’il y avait quelque chose de suspect. Il avertirait son supérieur que le boulanger était selon toute évidence complice avec cette empoisonneuse. Fusillant du regard le boulanger qui s’éloignait, Brok resta immobile un instant.C’était amusant, on aurait presque dit que cette femme était pressée à rejoindre son nouveau domicile. Restant toujours de marbre, le grade se retourna vers la prisonnière.
-Tais-toi femme et avance!
D’une main ferme, Brok agrippa le bras de l’apothicaire et la traina à travers la moitié de la ville en direction du château. Brok ne voyait pas d’utilité à utiliser une corde pour l’attacher. Elle n’avait pas intérêt à essayer de s’enfuir sinon cette femme allait vivre une expérience traumatisante qui impliquait la matraque. Traversant les rues enneigées de Diantra, notre joyeux couple arriva enfin devant l’immense porte du château. Ils pénétrèrent dans l’enceinte et Brok se dirigea directement vers les cachots. D’autres gardes voyant la prisonnière au passage lancèrent des ‘’Belle prise!’’ ou bien des ‘’Tu m’en laisseras un morceau!’’ ainsi que d’autres remarques du même type qui rassurèrent que cette femme ne serait pas seule longtemps dans sa cellule.
Continuant son chemin, Brok emmena sa prise dans un escalier en colimaçon descendant profondément sous la terre. L’endroit sombre n’était éclairé que par quelques torches ici et là. L’atmosphère était froide et une puissante odeur de sang séché, de sueur et de pourriture envahissait l’air ambiant. Arrivant dans la salle des gardes, Brok prit un des trousseaux de clé qui trainait sur la table et se dirigea vers une massive porte en bois. Il incéra une des clés dans la serrure rouillée et un grincement se fit attendre. Brok qui tenait toujours sa prisonnière par le bras, entra dans les cachots. Devant eux s’étalait un couloir au mur de pierre et au plafond très bas. Ici, la puanteur était encore pire, devenant presque insupportable. De chaque côté du passage se trouvait une série de barreaux derrière lesquels se trouvaient plusieurs détenus. En voyant entré cette femme, ils se ruèrent contre les barreaux en beuglant comme une meute d’animaux affamés. Ayant prévue une telle réaction, Brok resta indifférent et emmena l’apothicaire à travers se dédale de couloirs jusqu’à ce qu’il atteigne une cellule vide. Utilisant une nouvelle fois son trousseau de clé, il déverrouilla la serrure avant d’ouvrir la porte. La pièce était ridiculement petite et salle. D’un mouvement brusque, le garde propulsa la femme au milieu de la pièce. En gardant le silence, on pouvait entendre des pleurs et des cris tourmentés provenant de cellules à proximité.
-T’en fait pas pour les cris, on finit par s’habituer au bout de quelques semaines.
Un sourire vicieux aux lèvres, Brok referma violemment la porte. De l’intérieur, on pouvait voir des traces d’ongles ainsi que du sang sur le bois de la porte. Le garde verrouilla la serrure et s’éloigna tout en sifflant. Il ne lui restait qu’à avertir son supérieur et de s’assurer que le restant de la marchandise de l’apothicaire soit réquisitionné. |
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