embuscade ! [PV Etheldred] [ Terminé ]

Kathleen ouvrit les yeux. Où était-elle ? Elle se rappelait l'embuscade, ses blessures, la maison dans les bois... Son habitant l'avait recueilli ? Ou bien les soldats l'avait retrouvé et était-elle prisonnière ? En tout cas on l'avait soignée. Elle sentait des bandages qui comprimaient sa peau, et il lui semblait qu'on l'avait recousu... Combien de temps avait-elle été inconsciente ? Elle regarda autour d'elle.

Elle était allongée sur le sol, sans aucun confort. En plus, ses vêtements en lambeaux... Elle ne pouvait vraiment pas en vouloir à la personne qui lui avait fait ça, car elle lui avait surement sauvé la vie, mais quand même ! Kat était gênée d'être quasi-nue. Heureusement qu'on l'avait recouverte d'un couverture ! Elle bougea un peu, gémissant tant elle avait mal... Ses blessures au flanc et à la cuisse lui faisait toujours aussi mal. Il fallait qu'elle bouge maintenant. Qui que se soit qui l'avait sauvée, elle doutait que c'était une amie. En plus les soldats avaient bien dû voir que son cadavre manquait à l'appel sur le petit champ de bataille, plus loin dans la forêt.

Elle tenta de se relever, mais un main s'appuya sur son épaule et la força à rester allongée. Pas vraiment une poigne de fer, mais kathleen était tellement faible qu'elle ne pouvait pas beaucoup résister... Elle avait le teint pâle tant elle avait perdu du sang, et tout son corps était agité de tremblement. Elle releva la tête, et vit une femme à côté d'elle. sa première réaction fut de sortir son sabre, ou tout du moins son couteau, pour se protéger de ce qu'on pourrait lui faire, mais sa main se referma dans le vide. Elle lui avait enlevé toutes ses armes ! Cela ne disait rien de bon...

C'était une jeune femme aux longs cheveux noirs avec une robe d'un vert pâle. Elle était plus vieille que Kat, enfin dans son correspondant humain. Aux yeux des humains, Kathleen n'était qu'une jeune fille d'à peine 17 ou 18 ans... Cette humaine semblait gentille, et ce qui effraya la demie-elfe : ce n'était pas un bandit, ce devait être un honnête citoyen. Elle avait du la recueillir, la soigner pour ensuite la livrer aux autorités... Car son visage était connu d'une grande partie de la population des hommes. Son visage apparaissait sur de nombreuses affiches qui affichaient la prime de 10 souverains pour sa capture... Ou pire encore, c'était une infirmière de l'armée humaine, et à l'extérieur de la cabane se tenait le reste des hommes qui l'avaient attaqués plus tôt. Dans ce cas elle n'avait plus aucune chance, car elle était déjà prisonnière. Elle n'était pas en état de se libérer...

Elle regarda de nouveau la femme, elle tenta à nouveau de se relevr, et une fois de plus on la força à se rallonger.

- Ne me faites pas de mal... gémit-elle avec une petite voix.

Elle avait peur. Sa vie n'était plus dans ses mains, mais dans celles de cette femme. Et cela ne lui plaisait pas du tout...

Etheldred prépara un bouillon de viande pour que la blessée reprenne des forces lorsqu'elle s e réveillerait. Puis elle constata le début de la montée de fièvre et décida de fare bouillir de l'eupatoire, remède contre la fièvre plus efficcace que l'écorce de saule ou la reine des prés.

Ce fut à ce moment que la jeune femme s'agita. Elle venait d'ouvrir les yeux et gémit alors qu'elle essayait de bouger. Bien entendu, elle essaya de se relever, réflexe de nombre de blessés, qu'Etheldred n'avait jamais compris. Un mouvement vers l'endroit où s'était trouvé son sabre... L'herboriste la repousa doucement pour la forcer à rester allongée.

" Ne bougez pas. "

" Ne me faites pas de mal... "

Etheldred sourit d'un air rassurant.

" Bien sur que non. Je ne vous ai pas soignée pour vous découper en rondelles ! Mais si vous bougez vous allez rouvrir vos blessures. Restez allongée, ne bougez pas. "

Elle se leva et prit le bol de reine des prés qu'elle avait préparé. Le tendant à la jeune femme elle expliqua en l'aidant à se relever à demi :

" Buvez ceci. Ca calmera la douleur et fera tomber votre fièvre. "

Puis elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre et regarda les traces de sang.

" J'ai besoin de savoir s'il y a un risque... Je veux dire, ceux qui vous ont fait ça, risquent de venir, ou vous vous en êtes débarassé ? ... Buvez tout. ... Si quelqu'un risque de venir finir le travail, il faut que je sache combien de personne il y a et de qui il s'agit. "

En parlant, elle récupéra le bol et vérifia que l'eupatoire bouillait correctement. Elle touilla, obtenant un sirop épais. Il faudrait encore un moment avant que le remède ne soit prèt. De toutes façons, elle ne pouvait lui donner tout de suite, car s'il faisait tomber la fièvre, il risquait aussi de l'affaiblir en la faisant beaucoup transpirer. Elle devait attendre qu'elle se remette un peu.

Elle alla chercher un oreiller et le glissa sous la tête de la jeune femme. Pour l'instant, elle ne voulait pas prendre le risque de la déplacer sur le lit.

" Vous avez un nom ? Moi, c'est Etheldred, je suis herboriste. "

A la vérité, elle se moquait pas mal de savoir comment s'appellait la jeune femme, non pas qu'elle était indifférente, mais elle ne cherchait pas à connaitre la vie des gens, juste à les soigner. La blessée pouvait aussi bien ne pas répondre, ça n'avait pas d'importance. Non, si elle posait cette question, c'était histoire de garder la jeune femme consciente. Il lui fallait absolument garder un contact qu'elle ne se laisse pas aller. Elle lui reprit le poul : toujours rien d'anormal, même si la fièvre persistait.

Elle n'avait pas reconnu sa patiente, n'ayant pas vécu assez à Diantra ces derniers temps pour se rappeller de suite des affiches. Peut-être cela lui reviendrait-il, mais pour l'instant, elle était à mille lieues d'imaginer à qui elle avait affaire.

" Bien sur que non. Je ne vous ai pas soignée pour vous découper en rondelles ! Mais si vous bougez vous allez rouvrir vos blessures. Restez allongée, ne bougez pas. "

Facile à dire, mais elle n'était pas à sa place ! Et surtout dans sa situation... Elle s'attendait à voir entrer à tous moments une troupe de soldats venus l'enfermer. La fièvre la faisait un peu délirer... L'humaine prit à bol, l'aida à se redresser un peu pour qu'elle puisse boire. Docile, Kathleen but par petites gorgées le liquide guérisseur. Ca n'avait pas bon goût, mais elle avait déjà vu bien pire...

" J'ai besoin de savoir s'il y a un risque... Je veux dire, ceux qui vous ont fait ça, risquent de venir, ou vous vous en êtes débarassé ? ... Buvez tout. ... Si quelqu'un risque de venir finir le travail, il faut que je sache combien de personne il y a et de qui il s'agit. "

Elle regarda l'herboriste, un peu effrayée. Lui dire qui lui en voulait ? Lui dire ce qui c'était passé, qui elle était même ? Autant se livrer pieds et poings liés aux autorités, ça revenait au même sans doute... Qui parmis les honnêtes citoyens aiderait un bandit ? Elle sentit la fièvre empirer un peu. Elle avait du mal à réfléchir... Que lui voulait cette fille déjà ? Elle cligna des yeux, un peu désorientée.

Kat était toujours allongée sur le sol. Pas très confortable... Pourquoi n'avait-elle pas le droit à un lit... ? Elle n'en avait aucune idée... La fièvre persistait, et maintenant le corps de la demie-elfe tremblait légèrement. Son front était luisant de transpiration... Ca faisait vraiment de l'effet le truc qu'elle lui avait donné, cette herboriste ? A moins que ce ne soit du poison pour abréger ses souffrances... Des conclusions d'un cerveau malade...

" Vous avez un nom ? Moi, c'est Etheldred, je suis herboriste. "

Elle ne répondit pas. Chaque mot pouvait la trahir... Que se passerait-il quand cette femme saurait qu'elle soignait une bandit ?

Alors que l'herboriste apportait un oreiller pour caler plus confortablement le cou et la tête de sa patiente, celle ci l'agrippa pour l'attirer contre elle. Kat avait un peu l'air d'une folle à cet instant : des yeux légèrement écarquillés, le front luisant de sueur où étaient collées des mèches de cheveux roux. Son menton tressautait, mais elle parvint à gémir un tout petit :

- Ne les laissez pas me prendre...

Elle lacha l'humaine, avant de s'affaisser. Non, elle n'était pas morte... Seulement dans un état d'extrême fatigue. Elle était tombée dans l'inconscience une nouvelle fois...

La jeune femme délirait légèrement avec la fièvre, mais elle paraissait également effrayée. Elle ne répondit pas aux questions, mais ce n'était pas seulement dû à la fièvre. Cette fille cachait quelque chose et Etheldred n'avait aucune envie de découvrir quoi !

Ne les laissez pas me prendre... murmura la blessée avec difficulté avant de sombrer dans l'inconscience.
Ça voulait tout dire. " Ils" allaient débarquer et ça allait mal se terminer. Mais pour l'instant, elle avait d'autres préoccupations plus urgentes : la fièvre augmentait rapidement. Trop rapidement, ce n'était pas normal. A ce rythme, elle risquait d'y rester. Etheldred la remit sur le côté et alla chercher des huiles essentielles afin de la stimuler.

" Eh oh ! Ouvrez les yeux, revenez ! " s'exclama-t-elle en les lui collant sous le nez. Les yeux de la jeune femme papillonnèrent un instant et Etheldred continua à lui parler, sachant que si elle s'arrêtait elle s'évanouirait à nouveau.

" Gardez les yeux ouverts, essayez de rester consciente et tout ira bien. "

Dans le même temps, elle lui retira la couverture et lui posa un morceau de tissu humide sur le front. Il fallait faire tomber la fièvre au plus vite. L'eupatoire était prête mais la patiente était trop faible et dans son état elle risquait de s'étouffer si elle devait boire. Elle continua à lui parler afin de la garder consciente, même si elle se demandait si elle était vraiment entendue.

" Vous avez beaucoup de fièvre, je dois trouver un remède pour la faire tomber... "

Qu'avait-elle qui puisse faire l'affaire ? Trop peu de choix par rapport à l'ancienne herboristerie. Elle n'avait pas encore tout récupéré. Des infusions, des vins... Non, il fallait qu'elle réfléchisse dans l'autre sens : faire l'inventaire des plantes qu'elle avait et chercher laquelle serait la plus appropriée. Inutile de se souvenir de remède à base d'ingrédients qu'elle n'avait pas.

" Je sors deux minutes, ne bougez pas. Je reviens tout de suite. "

Elle courut jusqu'au potager et passa en revue ses plantes : oui, bien sur ! Un cataplasme de pourpier, ce serait pas mal du tout dans ce cas. Elle ramassa des feuilles et rentra aussitôt. La patiente n'avait pas bougé.

" J'ai ce qu'il vous faut, il me faut juste le temps de préparer le cataplasme. "

L'entendait-elle seulement ? Peu importait, maintenant, elle hacha les feuilles, ajouta du sel et du vinaigre. Si la jeune femme l'avait vu faire, elle se serait surement demandé pourquoi elle préparait une petite salade de saison...

" Ça fait effet si on met sur les pieds, je vais vous retirer vos bottines. "

Elle joignit le geste à la parole et étala la préparation sur les pieds nus de la jeune femme. Maintenant... Elle hésita. d'après ce que se patiente avait dit, "ils" risquaient de venir... Etheldred se releva. Elle n'avait pas besoin de tueurs venant frapper à sa porte. Elle eut bien l'idée d'aller effacer les traces de sang ou quelque chose dans ce gout là, mais n'importe quelle personne habituée de la forêt pourrait remonter la piste de quelqu'un rampant au sol, qu'il y ait du sang ou non. Sa maisonnette était la seule à la ronde, pas difficile de se douter que la blessée se trouvait là. Il n'y avait qu'à attendre et prier pour que personne n'arrive.

Elle se réveilla brusquement, des odeurs bizarres lui emplissant le nez. La douleur revint l'assaillir dés que ses yeux furent ouvert. Elle était dans un état second... Où était-elle déjà ? Que lui voulait-on ? Oh, elle avait mal au flanc, et à la cuisse aussi. Allongée sans aucun confort, si ce n'est un oreiller, elle se demandait vaguement si elle c'était déjà plus mal sentit dans sa vie... Et puis tout les derniers evenements lui revinrent en flashback. L'embuscade... Ses blessures... La cabane... Et cette humaine qui la soignait ! Elle fut soudain prise de nausée, et faillit vomir à côté d'elle, mais elle se retint. Elle sentait qu'elle avait une fièvre terrible. Pourquoi son destin reposait-il dans les mains d'une inconnue ?

Elle sentit qu'on lui enlevait ses bottines. La jeune humaine lui parlait, mais elle ne voyait qu'une forme floue qui s'agitait autour d'elle, et qui produisait un bourdonnement désagréable. Oh lala elle avait chaud...

Soudain on frappa à la porte de la cabane. Etheldred se releva, et prit son épée. On cogna de nouveau à la porte.

- Ouvrez, c'est l'armée !

Effectivement, quand l'herboriste ouvrit la porte, elle avait en face d'elle deux jeunes soldats aux tabards portant les armoiries de Diantra. C'était deux solides gaillards avec des épées au flanc. Le plus proche, qui semblait être un officier, s'exprima :

- Veuillez nous excuser, gente dame, mais nous sommes à la recherche d'une dangereuse criminelle...

En disant de cela, il présenta une petite affiche, sur celle ci, on pouvait clairement reconnaître le visage de Kathleen, qui était présenté comme chef des brigands, avec des inscriptions qui stipulait que sa capture rapporterait 10 souverains. Impossible qu'Ethledred ne la reconnaisse pas...

- Nous l'avons blessée, et des traces de sang passent dans votre clairière. L'auriez-vous vu ?

Maintenant, la vie de Kat était vraiment dans les mains de l'herboriste. Allait-elle cachée cette dangereuse bandit aux yeux des autorités, où allait-elle la livrer aux soldats ?

Dans la cabane, la demi-elfe était morte de peur. Qu'allait-il lui arriver ? Il fallait qu'elle s'enfuit, qu'elle fasse quelque chose... Avec la plus grande difficulté, elle parvint à se mettre à quatre pattes et à avancer un peu. Mais aux bout de quelques mètres, elle s'écroula, à bout de forces... Etait-elle vraiment fichue ?

Etheldred leva la tête lorsqu'on frappa à la porte. Elle se leva rapidement et prit son épée : ces coups là ne provenaient pas d'un patient...

" Ouvrez, c'est l'armée ! "

Pas le choix, elle obéit et découvrit deux jeunes soldats. Inutile d'être un génie pour se douter de ce qu'ils cherchaient. Elle baissa aussitôt son arme, elle n'avait rien à se reprocher. enfin, théoriquement, car elle sentait que les choses allaient dégénérer rapidement.

" Bonjour, que puis-je faire pour vous ? " demanda-t-elle calmement.

" Veuillez nous excuser, gente dame, mais nous sommes à la recherche d'une dangereuse criminelle... "

Etheldred blèmit avant même de reconnaitre le visage de l'affiche.

" Nous l'avons blessée, et des traces de sang passent dans votre clairière. L'auriez-vous vu ? "

Elle entendit derrière elle la jeune femme qui essayait de se déplacer. Si elle la livrait... Elle ferma les yeux et réfléchit rapidement : le sang venait jusque chez elle et ses mains en étaient tachées ainsi que sa robe. Si elle niait l'évidence, les soldats rentreraient de force, voilà tout, et elle serait accusée de complicité. Elle ne pourrait pas la sauver, elles y perdraient toutes les deux. Et puis, c'était une criminelle, avaient-ils dit ?

Elle acquiesça lentement.

" Oui, je crois que c'est elle. Je viens de la recueillir, elle est gravement blessée. "

Elle tendit un bras en travers de la porte pour bloquer le passage aux soldats qui avançaient. Elle leur parla fermement quoique rapidement pour qu'ils la laissent terminer :

" Attendez, si vous la déplacez, elle mourra. Je ne veux pas vous empècher d'accomplir votre travail, mais laissez moi faire le mien, elle a besoin de soins."

Puis elle s'écarta, ne voulant pas s'opposer aux soldats, et retourna près de sa patiente. La suite dépendrait du bon vouloir de ces hommes. Qu'avait bien pu faire cette fille pour être recherchée ? Chef des brigants disait l'affiche... Pourquoi fallait-il toujours qu'elle s'acharne à sauver des... criminels ?

" Restez tranquille. Vous allez rouvrir vos blessures. " lui dit-elle en la couvrant avec la couverture. Ses vêtements étaient tellement déchirés, elle ne pouvait décemment pas la laisser comme ça.

Des soldats... Il y avait des soldats ! Ils l'avaient finalement retrouvée... Elle était fichue. A moins que l'herboriste soit une bonne âme...

" Oui, je crois que c'est elle. Je viens de la recueillir, elle est gravement blessée. "

Pour la bonne âme, on repassera ! Mais d'un côté, même une bonne âme ne voudrait pas cacher une bandit... La suite de leur conversation se perdit car Kathleen délirait à cause de la fièvre. Elle allait être executée... Ou encore enfermée dans une prison jusqu'à la fin de sa longue vie de demie-elfe. Elle preferait encore mourir vite de ses blessures à l'instant même ! Elle tenta de ramper encore un peu, dernier acte desespéré, mais n'y parvint pas.

Au bout de quelques minutes, enfin elle croyait, elle avait perdu toutes notion de temps, Ethledred revint a ses côtés et la recouvrit avec la couverture.

" Restez tranquille. Vous allez rouvrir vos blessures. "

Les yeux écarquillés se plongèrent dans le regard de l'humaine, et Kathleen murmura :

- Vous m'avez condamnée...

Et sur ce elle se mit à sangloter. Et la douleur revint en force... Kathleen se recroquevilla en position foetale et s'arreta de bouger. Une fois de plus elle était retombée dans l'inconscience...

Les soldats eux acceptèrent de laisser Etheldred la soigner quand ils virent son état. L'un d'eux se plaça près d'elle, adossé aux murs, tandis que l'autre restait dans l'encadrure de la porte, pour bloquer une tentative déséspérée de la bandit de s'échapper. Dans son état, ce n'était vraiment pas la peine, elle ne tenait même pas sur ses deux jambes...



HJ : Désolé pour la longueur, pas beaucoup d'inspiration...

La jeune femme plongea son regard désespéré dans celui d'Etheldred qui détourna le sien en secouant la tête.

" Vous m'avez condamnée... "

Non, elle venait de lui sauver la vie. Au moins, Etheldred avait sufisamment de convictions pour rester persuadée que si sa patiente était recherchée, c'est qu'il y avait une bonne raison. De là à la laisser mourir ainsi, non, elle ne pouvait pas. Elle ignora tant bien que mal les sanglots de la pauvre fille et se remit à ses soins en ignorant les soldats. Tant qu'ils la laissaient agir...

Kathleen, c'était donc son nom, retomba dans l'inconscience. Elle était trop faible. Etheldred sortit le bouillon de viande du feu pour le faire refroidir. Puis elle recalla l'oreiller sous la tête de la jeune femme et remplaça la couverture par un drap de lin. Puis elle réappliqua le cataplasme sur ses pieds. Il avait l'air de faire effet, la fièvre tombait un peu. Ensuite, et s'évertua à lui faire reprendre conscience.

" Kathleen, ouvrez les yeux."

Les mots de l'affiche tournaient dans la tête d'Etheldred. Une dangereuse criminelle... Qu'est ce qu'elle avait bien pu faire ? Voleuse ? Meurtrière ? Dix souverains pour sa capture... L'herboriste avait peu idée des valeurs habituelles de ce genre de récompense, mais elle devina que c'était une belle somme, Kathleen devait être vraiment recherchée... plutôt vive que morte, si elle en croyait la réaction des soldats. Mais alors, que risquait la jeune femme ? " Vous m'avez condamnée " étaient ses derniers mots. Condamnée à quoi ? A la prison ? A la peine de mort ? Etheldred frisonna. Ce n'était pas de son ressort. Comme elle l'avait dit aux soldats, chacun son métier. Elle, elle la remettrait en état pour qu'elle puisse aller devant la justice, elle ne pouvait rien faire de plus.

Elle répéta plus fort :

" Kathleen, ouvrez les yeux. Vous devez reprendre des forces. Buvez un peu de ce bouillon. "

" Kathleen, ouvrez les yeux."

Elle entendait une vague voix lointaine... Qui pouvait donc l'appeler ? Par son vrai nom en plus ! Elle s'appelait Kat... Kat ! Pas Kathleen ! Combien de fois devrait-elle le répéter ? Pourquoi les gens s'évertuaient à vouloir lui rappeler son passé...

La demie-elfe ne vouait ouvrir les yeux. Elle ne voulait pas se réveiller. Elle était vaguement consciente, entendant sourdement ce qu'on disait. Mais elle ne voulait pas... On allait la condamner, la pendre sans doute. Pourquoi cette herboriste voulait la soigner ?! Soigner une personne qui allait mourir une semaine après... Autant mourir tout de suite. Les soldats n'avaient qu'à prendre une corde et la pendre à un des arbres qui entouraient la clairière... Mais non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

" Kathleen, ouvrez les yeux. Vous devez reprendre des forces. Buvez un peu de ce bouillon. "

Elle ouvrit les yeux pour les posés sur Etheldred. Ils étaient rouges tellement elle avait pleuré... L'humaine lui tendait un bol qui devait contenir le-dit bouillon. Kat détourna la tête. Elle preferait mourir ici qu'à Diantra. Elle se laisserait mourir s'il le fallait... L'herboriste tenta alors de la forcer un peu, mais les lèvres de la jeune femme restèrent hermitiquement fermées...

Alors la bandit avisa le couteau qui était à la ceinture de l'humaine. Pendant que cette dernière tentait un peu déséspérement de lui faire boire son bouillon, elle parvint à saisir doucement l'arme blanche... Maintenant elle pourrait peut être faire quelque chose...

Une main de fer lui attrapa le poignet, et le tordit pour la forcer à lâcher l'arme. Elle tenta de résister un peu, mais finalement le couteau tomba par terre. Le soldat la regardait. Il avait du voir qu'elle tentait de voler le couteau... Maintenant, l'avenir semblait encore plus sombre. Le visage du soldat était rouge. Il était en colère... A cause de l'inattention de cette herboriste, la prisonnière avait failli être armée ! Ils avaient éviter le pire, mais ça ne pouvait continuer.

- Ecartez-vous madame, elle est trop dangereuse...

Le second soldat releva Kathleen de force, et cette dernière gémit quand la douleur de son flanc se réveilla. Tous purent voir les formes avantageuses de la femme, dont les vêtements en lambeaux laissaient plus qu'entrevoir une poitrine parfaite en tout point...

La tenant par les épaules, il la fit sortir dans la clairière, suivi par l'autre soldat. La demi-elfe, au comble du desespoir, commença à se débattre mollement, mais suffisament pour gêner ses geoliers. L'homme qui le tenait lui assena une violente tape sur la nuque, et le corps de leur prisonnière sembla s'affaisser un peu. Il amena le visage de la chef bandit au niveau de sien.

- Alors on fait moins la fière, hein... ?

Pour toute réponse, Kat lui cracha au visage. Le molard atterit pile dans l'oeil du soldat, qui cria de rage devant tant d'insolence. Encore un fils de nobliau...

- Sale catin ! Tu vas regretter !

Il la jeta au sol. Kathleen gémit et se recroquevilla. Le sergent, impassible, regarda le soldat s'approcher de la bandit. Il n'allait rien faire. Le destin de cette jeune femme aux oreilles pointues lui étaient totalement indifférent... Etheldred, elle, assistait à la scène depuis l'encadrement de la porte. Interviendrait-elle ?

Plein de rage, le soldat donna un coup de pied au visage de la demie-elfe terrifiée. Voyant les bandages de sa victime, il lui asséna un très violent coup de pied dans son flanc blessé. Kathleen poussa un véritable hurlement de douleur tandis que le pansement virait au rouge : sa blessure avait du se rouvrir...

- Pitié... gémit Kat.

Mais elle ne put continuer. Elle poussa un nouveau cri de douleur, l'homme appuyant sur sa cuisse bandée.

- Arre... Arretez...

L'homme la torturait, purement et simplement. Qui sait quand il s'arreterait ? A la mort de sa victime peut être... Une mort très rapide mais douloureuse si personne n'intervenait rapidement...

Ce que craignait Etheldred arriva : la blessée refusa de s'alimenter. Quand on n'a plus aucun espoir, on se laisse mourir, logique assez dramatique. Elle n'insista pas trop, sachant par expérience que c'était inutile. Ce qu'il fallait, c'était redonner gout à la vie à la jeune femme. Sauf qu'avec deux soldats plantés là qui attendaient pour l'emmener, dans le meilleurs des cas, en prison, l'entreprise était plutôt désespérée.

Elle eut un mouvement de recul lorsqu'un des hommes s'approcha et saisit brutalement le poignet de Kathleen.

" Ecartez-vous madame, elle est trop dangereuse... "

Etheldred obéit et se releva. Pas vraiment le choix, vu que le deuxième soldat empoignait la blessée et la relevait.

" Non, attendez ! "

Ils étaient furieux et ne l'entendirent même pas. Elle se retrouva sur le seuil de la porte, témoin d'une scène qu'elle n'oublierait pas de sitôt.

" Sale catin ! Tu vas regretter ! "

Un premier coup de pied au visage. Il allait la tuer. Etheldred le regarda, effarée, cherchant désespérément ce qu'elle devait faire. Nombre de personnes, dans son cas, auraient claqué la porte et seraient restées chez elles en essayant de se faire oublier. Elle ne pouvait pas. Quoi que cette fille ait fait, elle ne méritait pas de mourir ainsi.
Sa première réaction aurait été de crier de la laisser en paix et de supplier les soldats d'avoir pitié d'elle. vu leur comportement, elle pouvait toujours rêver. Au mieux, ils l'ignoreraient, au pire, les dieux seuls savaient ce qu'ils lui feraient pour être tranquilles !

Elle pouvait employer la manière forte, ce qu'ils comprendraient sans doute mieux. De là où elle était, elle pouvait atteindre son arc et leur décocher une flêche en travers de la gorge à chacun. Elle savait qu'elle y arriverait, ils n'avaient pas une chance. Mais elle n'était pas une meurtrière. Elle ne tuerait pas de sang froid. Seulement, elle ne pouvait pas non plus se permettre de les menacer, à moins de vouloir se retrouver avec l'armée sur le dos et accusée de complicité avec Kathleen. Sans compter que le temps perdu avec les menaces, elle perdait tout effet de surprise et elle risquait d'avoir à affronter directement les deux hommes. Face à deux soldats expérimentés, elle n'avait pas une chance.

Restait donc à se montrer plus maligne qu'eux... Qu'est ce qui pouvait faire levier sur eux ? Pas la pitié, ni la force, restait la peur... Elle devait les effrayer suffisamment, mais comment les faire rentrer dans son jeu ? Reprendre la main ? Que maîtrisait-elle mieux qu'eux ?

Elle bondit en avant dès qu'elle eut une idée, elle ne pouvait se permettre de peser des heures le pour et le contre. Ses réflexions n'avaient pris que quelques secondes, l'homme appuyait à présent sur la cuisse blessée de Kathleen qui hurla. Etheldred ne chercha pas à protéger la jeune femme mais au contraire, fit mine d'écarter le garde comme si le risque était pour lui :

" Mais enfin, vous êtes fou ? Vous voulez être contaminé ou quoi ? "

Un coup de bluff qui allait les mener elle ne savait pas trop où, mais qui avait le mérite d'avoir arrèté, sur le moment, les coups. Elle ne perdit pas de temps et continua d'une voix forte :

" Cette fille a la lèpre ! Si vous rouvrez ses plaies, vous allez l'attraper ! "

Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir aux conséquences de ses paroles. Elle avait juste écarté la peste parce qu'alors ils auraient mis le feu à tout ce que la jeune femme avait pu toucher, y compris l'herboristerie et probablement Kathleen elle-même. Un mensonge énorme, mais qui laissait un peu de répis, le temps de trouver autre chose...
L'herboriste se frappa le front, comme si elle venait d'avoir une idée.

" oh, je suis bête, vous ne pouviez pas savoir, à ce stade, la maladie est tellement discrète... Mais ce ne sont pas ses blessures qui causent une telle fièvre, de plus le bord de ses plaies cicatrise mal. Et... vous voyez ça ? " elle tendit le doigts vers une parcelle de peau de Kathleen, là, où, avec un peu d'imagination, on pouvait voir une tache blanche. C'est le début des lésions cutanées. "

Tant qu'ils la laissaient parler, elle pousserait sa chance. Un bon mensonge a une base de vérité, disait sa grand-mère. Elle devait s'appuyer sur ce qu'elle savait de la lèpre.

" c'est une forme dangereuse, très rapide, mortelle. Je ne lui donne pas une semaine. J'ai la chance d'être immunisée à force de traiter ce genre de cas, mais pas vous. Je vous prie, ne la toucher pas ! "

Elle leur lança un regard sincérement inquiet, plus ou moins désespéré. A vrai dire, elle s'inquiétait pour Kathleen et elle, mais vu ce qu'elle venait de dire, ils devraient logiquement le prendre pour eux.

" Je ne peux pas faire grand chose. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne faut surtout pas rouvrir ses plaies. Et on est obligé de la laisser comme ça, impossible de hâter sa mort, parce qu'alors le corps libère les toxines. On peut juste attendre. "

Plutôt tordu comme raisonnement, mais elle n'avait pas trouvé mieux. Et elle savait que sur nombre de patients ne connaissant rien à la médecine, des mots comme "toxine" faisaient toujours un effet remarquable...

Elle attendit. Restait à voir leur réaction.

Jonathan était à la dross, allongé sur son lit, les bras derrière la tête. Non il ne dormait pas, il regardait le plafond.
Occupation très intéressante il faut dire. En réalité, il réfléchissait à comment faire pour se faire pardonner de Kat', car malgré la semaine passé, ils avaient passé leur temps à s'éviter. Et finalement elle était partie à Ydril, bien accompagnée... Il resterait à lui expliquer à son retour.
On toqua à sa porte.
Jonathan soupira, se leva, boutonnant sa chemise et partit ouvrir la porte. Il tomba sur Adrien, complètement affolé.

- Ils auraient du arriver ils auraient du ils auraient du...

- STOP Adrien ! Qu'es ce qui se passe, rentre.

Adrien entra, toujours aussi affolé. Jonathan posa ses mains sur les épaules du jeune homme pour le calmer. Il plongea son regard de glace dans ceux marrons du jeune homme.

- Explique moi posément ce qu'il se passe.

Il lui parlait doucement, faisant bien toute les syllabes.

- Ma-Mademoiselle aurait du être rentrée depuis au moins deux heures... elle n'est pas là. J'ai.. un mauvais pressentiment.

Jonathan souffla de soulagement, il avait cru cela plus grave. Le petit Adrien avait pour habitude de s'inquiéter pour peu. Il enleva ses mains des épaules d'Adrien, plus tranquille déjà.

- Tu m'as fait peur Adrien... Tu connais Kat', pour peu ils sont partis en retard.

- Il faut aller voir ! Je.. je suis sûr qu'elle a un problème.

Jonathan n'avait aucune envie d'y aller. Mais alors vraiment vraiment aucune ! Tout ceci l'agaçait prodigieusement et en plus, prouvé à Katleen qu'il s'inquiétait pour elle, cela le blessait intérieurement dans son égo surdimensionné.

- Tu m'énerves Adrien ! Mais allons y... Tu verras, je suis sûr qu'elle n'a rien.

Il soupira, et finit de se rhabiller. Mis ses armes en places... Alors qu'il s'apprêter à partir a pied, Adrien l'avait supplié de partir à cheval.

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Ils arrivèrent dans une clairière, tout était paisible. Aucun bruit, mais ils ne voyaient pas tout. Avec horreur, ils découvrirent le convoi, décimé. Les hommes mort, les chevaux aussi... Un cauchemar. Adrien échappa un petit gémissement plaintif devant ce spectacle et le visage de Jonathan se ferma, il avait beau chercher, il ne voyait pas cette chevelure rousse à travers la mort. Les hommes étaient tous mort. Tous. Une véritable hécatombe. Ah non pas un, qui respirait difficilement. Jonathan s'en approcha et le saisit par les épaules pour le monter son niveau.

- Où est-elle !

L'homme ouvrit la bouche pour parler et ce ne fut qu'un murmure qui s'échappa de ses lèvres.

- Attaque... Soldat.. emmener..

Il n'en dit pas plus et ce furent ses dernières paroles... Jonathan se releva, il avait compris.

- Paix à ton âme...
murmura-t-il juste pour le défint.

Il observa le reste de la clairière toute tachée du sang de ses hommes. Il vit une trace de sang continuer, comme si quelqu'un s'était trainé. Il fit signe à Adrien de décendre de cheval et de le suivre.
Il arriva à une petite cabane. Les traces de sang s'arrêtaient là.

" Sale catin ! Tu vas regretter ! "

Jonathan entendit alors un coup, et une femme se précipiter pour les faire cesser, elle dit que la jeune femme avait la lèpre.... Kat'... Cette femme protégeait Kat' plus aucun doute.
Jonathan poussa la porte et entra: il vit alors immédiatement Kat', allongée, saignant de la lèvre, elle n'avait pas l'air d'aller bien enfin même elle était à moitié morte...Elle était décidemment bien amochée ! Ses vêtements étaient déchiquetés de partout... D'ailleurs elle n'en avait presque plus...
Il se précipita vers elle... Comment faire pour la sortir des gardes ? Il réfléchit moins d'une seconde. Le plan ne tenait qu'a un fil mais il devait marcher, il le devait.
Jonathan prit Kat' dans ses bras, la soulevant un peu pour qu'elle soit à sa hauteur, il essuya le sang de sa lèvre d'un revers de main et déposa un baiser sur le front de Kat' avant de la serrée contre lui.

- Emeline... J'ai eu tellement peur quand j'ai vu tous nos hommes... Oh Emeline.

Il lui caressa la joue avant de la reposer doucement là où elle était allongée il y a si peu de temps encore. Il se retourna meurtrier envers les gardes.

- Jonathan Carrassi. Conte de cette même contrée ! Et voilà Emeline Faraeria. VOUS AVEZ BIEN ENTENDU ? F.A.R.A.E.R.I.A. !!! Emeline est la seconde fille de cette famille jumelle de cette catin de bandit de Katleen FARAERIA ! VOILA POURQUOI VOUS AVEZ MANQUER DE LA TUÉE ! Ma fiancé est malade, elle rejoignait mon domaine avec les plus grand guerrisseurs pour être soignée et m'épouser dans le même temps ! ESPÈCE DE PETITS CRÉTINS !

La voix de Jonathan s'élevait alors qu'il leur lançait des regard meurtriers. Il priait en même temps pour que Katleen le pardonne pour le "catin de bandit de Katleen". Il se leva et le soldat tenant l'affiche recula d'un pas, Jonathan saisit l'affiche et la déchira sous ses yeux. Puis il se reporta vers Kat' et la prit délicatement dans ses bras avant de sortir de la petite cabane.

- Adrien, fait monter Emeline sur ton cheval, ses crétins l'ont bien amochés et son cheval est mort.

Le jeune adrien ne comprenait plus grand chose mais il obéit et aida Jonathan à hisser Kat' sur le cheval. Il se retourna vers la femme brune et les gardes... Ne sachant qu'elle réactions ils auraient, de toute façon, son identité à lui n'était pas menacée, et il était bien le conte Jonathan Carassi. Il y avait quelques brides de vérité dans tout son mensonge...

Tout son corps n'était que douleur... Pourquoi avait-on arrêté de la frapper ? A vrai dire, elle ne savait pas. Elle était dans un état seconde, n'entendait quasiment rien sauf des grondements sourds, voyant flous a travers ses yeux encore humides de larmes. Soudain, on la souleva. Quelqu'un l'avait pris dans ses bras. Qui était-ce ? Un des soldats ? Elle n'avait même plus assez de force pour se debattre, meme un peu. Elle voyait le visage de l'homme qui la transportait. Des cheveux noirs... Cette forme de visage... Se pouvait-il que ce soit Jonathan ? Si oui, elle était sauvée...

Les soldats se regardèrent. La lèpre, puis la soeur jumelle Emeline qu'ils auraient confondus... Ca devenait dur à avaler comme mensonge tout ça ! En plus, le sergent savait pertinement qu'il avait a faire à Kathleen Faraeria, les services de renseignements étaient clairs là dessus. En plus, il n'y avait pas de comté nommé "Carassi" entre Diantra et la position présumée de la Dross... L'officier dit de sa grosse voie bourrue de soldat :

- J'vais vous dire, si vous êtes comte de carassi et elle Emeline, moi je suis la reine du Puy d'Elda !

Et sur ceux, il dégaina son épée. L'autre soldat sortit l'arme de son fourreau égalemment. A tout les coups, l'humaine et le nouvel arrivant était de mèche... Si bien que l'officier attaqua Jonathan tandis que le soldat fonçait sur Etheldred.

Pendant ce temps, Kathleen reposait désormais dans les bras d'Adrien, qui tentait vainement de mettre sa chef sur le cheval. La demie-elfe ne bougeait plus. Ses yeux s'étaient fermés. Une fois de plus, elle avait sombré dans l'inconscience... Très vite, Adrien abandonna l'idée de mettre se chef à cheval et, devant son état grave, l'allongea doucement sur l'herbe. Il ne savait pas quoi faire ! Le bandage sur le flanc de la jeune femme était complètement rouge, imbibé de sang à l'extrême, et des gouttes le traversaient pour aller couler dans l'herbe. Il ne prefera pas touché, de peur d'aggraver encore la situation. Il remarqua alors que ses vêtements étaient en aussi mauvais état qu'elle même, et cela laissait voir des formes généreuses... Rougissant, Adrien retira sa chemise et recouvrit sa chef avec.

Puis il se retourna vers Jonathan. Lui était second, il saurait quoi faire. Après tout, Adrien n'était que l'homme à tout faire de Kathleen : il lui preparait à manger, portait ses affaires, nettoyait ses vêtements, ce genre de choses. Certes ça n'avait pas l'air très glorieux comme ça, mais Kat lui avait sauvé la vie alors qu'il n'était qu'un enfant, et il la vénèrait plus que tout. Et comme il n'était pas très bon en combat, surtout qu'il n'aimait pas les armes, il avait fini par devenir l'homme de main de Kat, devenant aussi son ami. Mais alors qu'il allait demander quoi faire au second de la Dross, il vit que celui-ci était au prise avec l'officier, tandis que l'humaine se battait contre l'autre soldat...

Etheldred sursauta lorsque un jeune homme se précipita sur Kathleen. D'où sortait-il ? Concentrée sur les soldats, elle ne l'avait pas entendu arriver. Puis il commença à s'énerver, disant que la jeune femme était la soeur jumelle de la criminelle tant recherchée. Si son mensonge à elle était déjà gros, celui-ci était plus qu'énorme ! Elle recula doucement vers la cabane, pendant qu'il en était encore temps. Vu la tête des gardes, dans quelques secondes, elle serait heureuse d'avoir une arme sous la main.

Un gamin entreprenait d'emmener Kathleen. Elle n'était pas en état, il allait la tuer, mais l'herboriste ne dit rien, elle avait plus urgent comme préoccupation et de toutes façons, elle ne pouvait prendre ouvertement parti pour la jeune femme.

" J'vais vous dire, si vous êtes comte de Carassi et elle Emeline, moi je suis la reine du Puy d'Elda ! "

La réaction ne se fit pas attendre et tandis que le soldat lui fonçait dessus, l'épée au clair, Etheldred se précipita dans la maisonnette. Elle ne pouvait plus se permettre d'hésiter, sinon, elle finirait au fond d'une cellule en compagnie de la criminelle. Elle attrapa son arc et l'homme s'écroula à l'entrée, une flèche dans la gorge. Elle ne prit pas le temps d'assimiler ce qu'elle venait de faire et ressortit. Elle avait tué un soldat, si elle ne voulait pas que l'armée vienne en représailles, elle avait intérèt à se débarasser de l'autre. Les remords seraient pour plus tard.

L'officier était aux prises avec le jeune homme et elle décocha une nouvelle flèche qui l'abattit. Immédiatement, la clairière retrouva son calme. Etheldred baissa son arc et essaya de repousser ses remords, du moins, de les remettre à plus tard.

Elle aurait voulu dire que Kathleen ne pouvait voyager dans son état. En même temps, que ferait-elle si d'autres soldats arrivaient ? Le mieux, pour elle, serait qu'elle les laisse repartir. Et la jeune femme mourrait. Tout ça pour rien...

" Elle ne survivra pas à une chevauchée. "

Elle se maudit intérieurement. Qu'avait-elle besoin d'aller chercher les problèmes ? Seulement, un seul regard sur Kathleen et elle ne pouvait se résoudre à l'abandonner à son sort. C'était peut-être une criminelle, mais aux yeux de l'herboriste, c'était avant tout une gamine à l'article de la mort. Sa voix reprit de l'assurance :

" Rentrez la à l'intérieur, vous ne pouvez pas l'emmener dans cet état, elle est beaucoup trop faible. "

Et puis, elle doutait que d'autres soldats ne viennent. Depuis le temps qu'ils étaient là, ils auraient déjà rappliqué.


...


Etheldred soigna Kathleen de façon à se qu'elle puisse repartir au plus vite et suporter le voyage. Avec beaucoup de repos, ses plaies cicatriseraient et elle se remettrait.
L'herboriste espérait ne pas avoir fait une erreur en aidant une jeune femme reconnue comme étant une criminelle. Cependant, à ses yeux, elle resterait ue gamine qu'elle ne pouvait pas laisser ainsi. En revanche, le fait d'avoir tué deux soldats lui pèserait longtemps sur la conscience : elle n'avait pas l'âme d'une tueuse.


[TERMINE pour moi]

[ OMG >.< Excusez moi j'ai complètement zappé le topiiiic ! ]

Un sourire ourla les lèvres du jeune conte. Il esquisa une légère révérance.

- Je vous souhaite bien le bonjour, chere Rène du Puy

Il avait déguainer son épée et Jonathan sortit ses lames. Il était à une minute de les tués une flèche se figea dans le dos de celui qu'il cmbattait. Celui ci tomba raide mort. Jonathan jeta un regard meurtrier à la jeune guérisseuse.

- Ca va pas d'avoir fait cela ? J'allais lui apprendre sa hierarchie.

La jeune femme lui dit alors que Katleen ne passerais pas la chevauchée, il lança un regard à la jeune femme en effet. La prit délicatement dans ses bras et l'ammena a l'intérieur de la cabane. Il resta tout le temps ou la jeune femme soignée Kat'.

- Jonathan de Carassi, conte de Carassi, maître d'arme et à mes heures ange gardien de la chose que vous êtes entrain de soigner...

Il ne s'était pas présenter, maintenant c'était fait. La jeune femme les laissa repartir tous les trois. Ce n'était pas prudent d'avoir décliner son identité ainsi, mais de toute façon, ils n'avaient aucune preuve contre lui. Il enterra les corps es gardes et repartirent à la dross. Il la déposa dans ses appartement, donnant comme ordre à deux servantes de s'ccuper d'elle. Cela ne relever plus de son domaine et Katleen l'aurait tuée si il s'était lui même chargé de la débarrassée de son sang et de la mettre au lit.
Katleen aurait une dette envers Adrien, et Jonathan n'oublierais pas de lui rapeller.

[ TOPIC TERMINER ]