Détour de l'esprit

Aurore arriva bien vite à l'endroit désiré, un petit coin de calme au sein de ce monde bouleversé par tant de sentiments contraire, menant tous au même chemin qu'est la mort... Mais elle, ne voyait pas cela en son destin futur, car sa vue était brouillé par tant de questions que ce même chemin qu'elle avait déjà emprunté lui était voilé. Pourtant, elle avait besoin de calme et de solitude. La compagnie des hommes et de tout autres être vivants capable de perturber sa profonde solitude ne faisait qu'embrumer ses sens jusqu'à les rendre complètement inutiles. Et ce chemin qui se dessinait sur la lenteur d'une démarche assigné à son cheval ne faisait que lui rappeler combien son corps et son esprit avait besoin d'un endroit paisible.
Alors elle descendit du cheval, avec autant de grâce que ses mouvements pouvait lui accorder, ses vêtements presque en lambeaux ne faisait que rendre son corps plus désirable et sa lenteur assimilé à la douceur aurai pu combler plus d'un homme. Du moins selon l'avis du narrateur...

Alors elle amena son cheval en dehors de la route et s'engagea elle même dans un petit coin aux travers des arbres. Une fois traversé, elle se retrouva au sein d'une clairière, les petits oiseaux chantaient leur bonheurs inconscients sans se soucier d'autre chose que la reproduction, un filet d'eau claire coulait lentement à coté des arbres, et le soleil arrosait de sa douce lumière ce petit endroit, faisant ressortir une couleur doré sur chacune des feuilles encore verte. Aurore émit un sourire amusée et s'aventura prêt de l'eau. Elle s'assit avec délicatesse sur l'herbe dorée et cherchât alors le petit objet désiré par ses sens. Au sein d'une sacoche particulièrement protégée, elle sortît une étrange boite d'un matériau indéfinissable, la couleur de cet objet était changé par la lueur du soleil, réunissant désormais un arc-en-ciel de vert clair, de dorée et un étrange marron tirant sur l'orange. Aurore n'y prêtât aucune attention, elle ouvrit et sortît délicatement une longue pipe argenté et faite de bois, l'objet semblait tout aussi fragile que sa longue taille le laissait deviner, elle était fine et raffiné, et Aurore sourît lorsqu'elle découvrit que la pipe était intacte.

Dès lors, elle chercha une autre sacoche accroché à son cheval, et s'en saisit également. De là elle sortît une herbe séché, encore verte qu'elle prît avec prudence pour l'enfoncer dans sa pipe. Sa technique du bourrage était excellente, Aurore avait appris avec soin comment utiliser un tel objet, enfin, elle alluma l'herbe au sein de la pipe et aspira plusieurs fois de suite de manière très rapide afin de faire avancer le feu. Contrairement à l'usage, elle avala la fumée et se posa tranquillement dans l'herbe, adossé à un arbre présent ici pour de quelconques raison...

Ainsi elle se mit à profiter du moment et ferma les yeux, tant son bonheur était facile à voir. Sa main gauche tenait le bout de la pipe au moins quinze centimètres devant elle. Aussitôt les effets de son herbe vinrent envahir son esprit, et la fumée se répandit au sein de son cerveau afin que sa vue se brouille un peu et qu'elle puisse avoir un avant gout du repos bien mérité. Cette herbe qui avait sans doute un nom (et qui n'est pas du Cannabis) et des effets douteux pour la morale ne fût jamais véritablement décrite, pour des raison d'une simplicité évidente... Si dans le fond on peut dire que cette herbe détend, les autres effets diffèrent selon les personnes et la situation à laquelle ils sont confrontés. Ainsi il peut être très dangereux de la fumer comme il peut n'y avoir aucun risque.

Mais c'est à ce moment précis qu'Aurore vît ce qu'elle ne cru jamais voir de sa vie... Alors que ses yeux jaunes venait de s'éveiller à la lueur du soleil, une petite bestiole lui ressemblant vaguement s'évertuer à la faire réagir. Aurore bien que étonnée par cette apparition ne semblait vouloir agir, en regardant de plus prêt, elle se rendit compte qu'une personne aux cheveux noirs, disposant du même visage qu'elle et sans doute du même corps bien que réduit à la taille imprécise de 6 ou 8 centimètres se tenait devant son visage, en battant de ses deux petites ailes translucides.

Fée- Eh ! Réveille toi ma veille ! Quand est-ce que c'est à mon tour ?

Après réflexion, le visage de cette petite fée était transformé par une énergie folle et rendait l'ensemble plus jeune que paraissait avoir Aurore en réalité.

Se focalisant maintenant sur les paroles de la petite inconnue, elle daigna lui répondre, sortant de la transe offerte par l'herbe

Aurore- Ton tour de quoi ?
Fée- Mon tour d'aller dans notre corps tête de linotte ! Ecoute moi, je suis ta cooooonscience !
Aurore- Hum... Comment t'appelle-tu ?
Fée- Je me nomme Lucy voyons ! Nous avons été séparé peu après notre entrée dans la crypte, je suis une partie de toi, enfin non ! Tu es une partie de moi, mais pour je ne sais quelle raison, moi je suis là en modèle miniature et toi tu te balade tranquillement sans but précis ! J'ai plein de trucs à faire moi !
Aurore- C'est absurde tu ne crois pas ? Et les autres peuvent-ils te voir ?
Lucy- Pour le moment c'est simplement injuste, pas absurde, quand aux autres... J'imagine qu'ils ne peuvent pas, je suis une représentation d'une partie de ton subconscient. C'est déjà bien que j'arrive à me matérialiser de tel manière...
Aurore- Hum... Nous sommes donc deux personnes pour un seul corps. Dis moi quel est ton but, il est inutile que nous nous battions pour atteindre toutes les deux le notre et qu'au final nous ne faisons rien de notre vie.
Lucy- Mon but ? Eh bien dans l'immédiat c'est prendre ce corps, mais sinon j'ai bien quelques projets oui... Dis moi le tien d'abord !
Aurore- Eh bien, je dois bien avouer que je n'ai pas grand chose à faire de ma vie. Pour le moment, j'aimerai récupérer le diadème qui fait notre héritage, ensuite, je te laisserai faire ce que tu veux tant que je peux revenir dans notre corps de temps à autre.
Lucy- Bon... J'accepte, c'est ma famille aussi après tout. Dès que tu aura ce diadème, nous commencerons mes projets. Mais je ne sais pas comment m'emparer de ton corps...
Aurore- Nous ferons des essais un peu plus tard qu'en dis-tu ?
Lucy- Je vois, tu es trop occupé pour le moment, alors à la prochaine.

Sans se soucier du bizarre de la situation, Aurore se remît à fumer sa pipe tout en laissant son corps se détendre sur le tronc de l'arbre.

Et puis son chemin reprît le cours d'une destiné qui lui était affligé. Elle se leva, rangea sa longue pipe dans l'étui et entreprît de monter son cheval pour repartir là où elle désirait aller. Un long voyage l'attendait jusqu'à Meca, et elle se devait de l'accomplir. Ainsi elle quitta la clairière qui avait servit à son repos et entama la route pour arriver à Ydril...

[Chemin inverse =o]

Lucy occupait toujours ce corps qui était la réunion d'un esprit malmené par des expériences défiant les lois de la vie. Elle partait sur son cheval noir à l'aventure, ou plus directement aux ruines de Nisetia. Le livre de ses ancêtres reposait dans un sacoche, Aurore avait hâte d'en parcourir les mots pour en apprendre plus sur son histoire, mais Lucy ne se considérait pas comme une Lyn et n'avait pas le temps de faire autre chose que d'avancer sur cette étroite route. Elle était parsemé d'herbe, laissé là en toute oublis, quelques arbres venait cacher les rayons du soleil et bientôt la route descendit dans un abîme d'ombre, deux sortes de collines surélevés se tenait à droite et à gauche, cachant de plus en plus la lueur du soleil. Lucy n'y prit pas garde, elle avançait à bon rythme pour finir ce qu'Aurore avait commencé. Mais sa naïveté sur les dangers de ce monde l'empêcha bientôt de faire un pas de plus, trois hommes sautèrent des deux collines et s'empressèrent de lui bloquer le chemin. Leurs physiques étaient aussi grossier que leurs armes, une hache de fer presque rouillé, une épée ébréché et enfin un arc dont la corde semblait à l'agonie.

Lucy parût étonnée, elle arrêta son cheval et d'une voix qui paraissait celle d'un noble, elle s'exclama:

Lucy- Eh bien ? Que voulez vous mes chers petits ?

Les trois hommes se regardèrent et l'un d'entre eux lance quelques mots tout aussi grossier que son physique d'où on pouvait retenir "vol" ou "viol", dans le doute Lucy soupira, elle ne savait pas vraiment se battre, alors elle reprit la parole

Lucy- Bah... Aurooooore ! J'ai besoin de toi, je ne sais pas me battre...

Le changement fut presque soudain, Lucy repartît dans les confins de l'esprit à son plus grand regret et Aurore intervînt sauver leur corps. Son regard changea automatiquement, il ne lui fallut qu'une dizaine de secondes pour déterminer la nature de l'ennemi. En l'occurrence des paysans. Alors elle murmura quelques mots en fermant les yeux, tandis que l'épéiste s'approchait d'elle suivit par l'homme à la hache. Et, d'un geste aussi précis qu'il se voulait mortel, elle sortît l'arbalète de poing caché dans une des sacoches du cheval, la pointant sur l'archer, elle tira. Une seconde d'hésitation se lut dans les yeux de l'archer, il n'avait pas l'habitude de tuer, ça Aurore l'avait compris... Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps qu'il reçut le carreau dans le ventre. L'épeiste, peut être plus expérimenté sur rua sur Aurore, tandis que l'autre regardait encore son compagnon gisant sur le sol. La belle sauta de son cheval sans mal, le sort qu'elle adorait s'était activé pour rendre ses mouvements d'autant plus fluides que ses sauts plus performants. L'épée frôla son cheval qui s'enfuit un peu plus loin tandis qu'Aurore attendait l'homme avec sa longue lance.

L'autre repris ses esprits et se rua sur elle, sans se doutait un instant de sa puissance. Aurore resta sur ses gardes, calme, la colère s'était emparait de cet homme et son corps ouvrait autant de possibilités qu'il était souhaitable d'avoir. Elle tourna sa lance vers la droite et le frappa à la jambe avec le coté inoffensif, ce qui permît de déstabiliser l'homme, Aurore recula de quelques pas, remit sa lance droite et l'enfonça dans le corps de l'homme, malheureusement, son corps tomba en avant, clouant la lance au sol. Aurore laissa le doute envahir son esprit, donnant le courage nécessaire à l'épéiste pour s'avancer. Elle n'eut que le temps de lâcher sa lance et de se dégager sur le coté droit, laissant largement le temps à l'homme de lui blessé l'épaule, Aurore grimaça, elle sortît une dague et enclencha son second sort, la vue de l'homme sembla se brouillait alors qu'Aurore se déplaçait ) grande vitesse sur sa droite, l'homme abattît sa lame à l'endroit précis où se trouvait Aurore auparavant, sans comprendre qu'elle était à coté de lui. Elle lui trancha la gorge d'un geste vif et s'écarta vivement d'un long saut pour éviter le sang. Elle ramassa sa lance et soupira.

Aurore- Pfft... Me faire blesser par trois paysans, les routes ne sont pas surs dans ce pays, peut être est-il temps que nous nous mettions au combat ?

Aussitôt ses contours redevinrent normaux, elle alla chercher son cheval et utilisa un morceau de tissu pour bloquer l'hémorragie causé par sa blessure, elle était au bords de la superficialité et Aurore ne s'en inquiétât pas plus que cela. Ainsi continua son chemin, sans passer par Diantra, elle se dirigea vers les plaines, où elle espérait trouver un endroit pour se reposer.

[Chemin inverse]

La troupe avait quitté la Dross depuis plusieurs heures déjà. L'achat qu'avait effectué Aurore n'était pas à la hauteur des pensées d'Oropher. Elle avait parlé d'un carrosse, mais lui ne voyait qu'une roulotte miteuse dont l'intérieur était aussi misérable que l'extérieur. Deux chevaux pour faire avancer cette horreur, quatre roues sur le point de craquer, mais une toiture qui protégeait convenablement de la pluie, le tout en bois renforcé. L'intérieur quand à lui n'était pas plus honorable, quelques couchettes superposé, deux armoires de taille respectable et le grand piano ainsi que quelques autres instruments de musique qui obstruait le fond de la roulotte.

Les deux jeunes homme se retrouvaient à l'extérieur, l'un conduisant la roulotte, l'autre sur un cheval, servant d'éclaireur. Oropher et Aurore seul à l'intérieur.

Oropher- Je hais littéralement cette roulotte.
Aurore- Oh ? Que lui reproche-tu ? Je la trouve parfaite au contraire, pour le prix que j'y ait mis, le piano tient même dedans, n'est-ce pas merveilleux ?
Oropher- Elle tombe en ruine cette roulotte, l'humidité est partout, chaque virage me fait perdre l'équilibre, chaque misérable cailloux fait sauter toute la chose et enfin c'est beaucoup trop petit.
Aurore- Hum... C'est vrai, nous la repeignerons un peu et puis nous changerons les roues. Ensuite nous en achèterons une seconde pour toi, qu'en dis-tu ?
Le sourire d'Aurore revint hanter son charmant visage, il le transforma, afin qu'Oropher ne puisse se plaindre d'aucune situation, et chose faite, Oropher soupira et attendit que ce voyage s'arrête.

Aurore- Nous allons faire une pause, je vais prévenir notre chauffeur.

Quelques mots doux sortirent de sa bouche à l'attention du jeune conducteur, puis la roulotte s'arrêta brusquement, comme si tous les misères du monde l'attendait en face, et pourtant il n'y avait pas plus beau paysage en ce monde que cet endroit, des fleurs, du soleil, quelques arbres, et une poésie omniprésente qui donnait joie à chaque être vivant. Aurore connaissait cet endroit, pour s'y être arrêté quelque temps auparavant. Ainsi ils quittèrent la route et décidèrent de faire leur cet endroit. On débarrassa la roulotte, on sortit les instruments de musique, les instruments utile au ménage, et dans d'autre chose... Aurore ressemblait à une enfant, se conduire ainsi lui rappelait son passé de danseuse, peut être le métier qui l'ai le plus sied. Où l'amour va de pair avec l'amusement, tout en gagnant sa vie et en se rassasiant de tous les plaisirs existant...

Aurore- Oh dis moi Oropher, de quels instruments disposons-nous ?
Oropher était occupé à débarrasser la roulotte, de son visage sérieux mais tellement plus serein que auparavant. Il leva la tête et lui répondit.
Oropher- Nous avons un piano, un violon, un alto, quelques flutes différentes, un violoncelle et de quoi faire des percussions. Sais-tu jouer d'un instrument ?
Aurore- Du violon oui. Je sais danser et chanter également. Il faut bien différencier les styles de musique que nous jouerons, il y a celui pour le peuple et celui pour les nobles. A noter que nous ne faisons jamais payer le peuple et que nous volons les nobles.
Oropher- Quel sens de l'égalité.
Aurore- Nous avons toujours fait comme cela. En ce qui me concerne, nous jouons toujours pour les pauvres en premier, le temps que nous nous installions dans la ville, j'en profite pour visiter les alentours, ainsi que le château et en faire les plans. Puis ensuite toi et moi nous rendons au château afin de leur demander la permission de jouer. Ton air sérieux et noble, et... Moi. Ça devrai suffire pour les convaincre. Sinon nous tentons un vol plus dangereux.
Orpoher- Tu as déjà fait cela dans le passé ?
Aurore- Bien sur, lorsque j'étais un peu plus jeune, j'ai abandonné lorsque mes compagnons et moi nous nous sommes quittés.
Oropher- Pourquoi ne pas les retrouvés eux ?
Aurore- Oropher... Je ne compte pas vivre ainsi toute ma vie. J'ai des ambitions plus grandes, je suis passé par des endroits qui m'ont fait comprendre des choses sur la vie, sur moi, on peut aisément dire que j'ai fini d'élaborer ma psychologie, contrairement aux humains, ma maturité s'est faite plus tard et tant que j'étais avec eux, c'était en parfaite adolescente derrière une visage de femme. Comprends que ta présence m'est indispensable et que je veux crée une troupe plus grande, une armée basé sur la musique, le vol, l'espionnage, l'assassinat. Mais mon but n'est pas de gagner le plus d'argent possible, de conquérir le monde ou un de ses autres buts. Mon but est de convaincre une partie du peuple et de créer mon propre état. Ne serais-ce pas là l'aboutissement de toute une vie ? L'expérience mis à profit des autres. Tu es le seul à connaître mes buts et tu sera sans doute le seul avant longtemps. Ce projet peut durer des années alors si tu veux partir, fais le maintenant, car après tu n'aura plus le droit de me trahir.
Oropher- C'est une ambition irréelle. Mais je veux croire que tu peux être capable de nous l'offrir. Tout comme ta beauté me paraît irréelle, je n'aurai plus peur de l'inconnu et je commence à comprendre ton cheminement. Mais s'il te plait, n'utilise pas de vulgaire procédés pour me convaincre. Laisse ça aux esprit innocents que tu va charmer.
Aurore- Oui... Pardonne moi Oropher, installons nos instruments de musique, il faut que nous soyons au point avant de nous présenter dans une ville.
Oropher- Bien sur, mais tu n'as pas peur de la guerre ?
Aurore- Bah nous ferons avec.

Alors ils s'attelèrent tous à leurs instruments, un violon, un alto, un violoncelle, un piano, un quatuor pour jouer devant les nobles, un à un ils accordèrent leurs instruments, puis se mirent en place, sur l'herbe sèche, profitant du soleil pour créer un morceau d'une total improvisation. Car ces quatre personnages était bien plus doué pour la musique qu'aucun autre art sur cette terre et depuis leur plus jeune âge s'entraînait dans l'ombre, à jouer, à composer, ainsi ils avaient atteint un niveau digne des cours du roi. Durant plusieurs heures, tant que la lumière était là, ils jouèrent ensemble, afin de se connaître et de connaître le morceau qu'il pourrait jouer. Une musique noble, fine, douce et mélodieuse, qui coulait et glissait sur l'air, elle restait au fond des oreilles, piquant finement le tympan pour repartir encore plus loin et d'une sorte de désinvolture presque parfaite qui donnait aux sons une allure noble et légère.

Pourtant rien n'était assez bon, tout s'effaçait après quelques minutes de jeu, la poésie s'éteignait, les instruments partait en tout sens, il ne sortait pas de chef d'œuvre assez important pour paraître à la cour. Le problème était le violon, si Aurore savait en jouer, elle n'était pas assez intégré dans le groupe pour trouver le morceau qui leur fallait. Alors elle les prit un à un, l'alto, le violoncelle et enfin le piano, pour trouver les airs qu'il reprendrai tous ensemble, et puisqu'elle devait être au centre du quatuor, c'était la meilleur solution, paraissait-il.

Enfin, la journée parut à sa fin et le soleil commença sa descente funèbre, alors tous les instruments furent rangés et tous ensemble allèrent manger. Et pris d'une passion qu'on ne saurai expliquer, un chant mélodieux, clair et fin sortit de la roulotte, accompagné d'un piano léger et fluet, tout était charmant et suave. Tandis qu'une odeur de nourriture tout aussi exquise se répandait dans les environs...

[hrp : Ce rp se passe temporellement avant celui ci : Une chapardeuse dans la ville]

*Son sens de l'orientation l'avait encore perdue. Errant encore et toujours au gré du temps et du vent dans sa quête incessante d'un truc à bouffer quel qu'il soit, reniflant la moindre touffe d'herbe essayant une nouvelle fois de faire comme certains animaux mais n'y arrivant évidemment pas...
Elle tourna à l'arbre tordu, puis au rocher bizarre, avant de se retrouver quelques instants plus tard face au même arbre tordu qu'elle avait croisé quelques minutes auparavant... La nuit d'approchant avec son lot de danger, cet arbre qu'elle avait déjà croisé deux fois, un peu comme si celui-ci la suivait, allait devenir son abris pour la nuit... Sans autre forme de procès elle y grimpa dedans non sans mal...

Des sons étranges lui étaient parvenus aux oreilles depuis quelques minutes déjà, portés par le vent frai de l'hiver. Les oreilles dressées, penchant dans la direction de ces bruits étranges, elle écoutait.
Sa curiosité la poussant à aller voir et son instinct lui disant de rester dans son arbre pour la nuit, enroulée dans la fourrure qu'elle avait pu chaparder quelques jours plus tôt à des voyageurs qui l'avaient laissé sans surveillance quelques instants face auxquels elle avait dut s'enfuir...
La contradiction de nature pour la jeune demi-drow... Qui fut vite terminée lorsque le vent apporta une odeur de nourriture chaude et plus qu'alléchante pour le petit estomac toujours affamé. Ni une ni deux elle descendit de son perchoir, suivant l'odeur, qui ne la perdrait pas contrairement à son sens de l'orientation... Jamais elle ne retrouverai son perchoir...

Elle avait finit par trouver ce fameux campement... Plusieurs personnes étaient regroupées dans une roulotte dont l'odeur s'y échappant faisait plus que faire saliver la petite Inay dont l'estomac était prêt à la trahir par un gargouillis que pourrait susciter la nourriture et l'odeur alléchante.
Elle grimpa dans un des résineux le plus proche, dissimulée partiellement par les branchages denses de celui-ci et par l'obscurité ambiante, recroquevillée sur elle même attendant patiemment son heure en observant de ses grands yeux rouges telle une sorte de prédateur les futures victimes de son vol, pensant déjà à ce qu'elle ferait lorsque ceux-ci finiraient par rejoindre leurs couchettes.
Sûrement qu'elle irait profiter de ce moment pour engloutir les hypothétiques restes et autres choses qu'elle pourrait chaparder sans aucuns remords tout en profitant d'un peu de la chaleur de l'intérieur de la roulotte... N'ayant pas le moins du monde envisagé la possibilité de se faire attraper, son instinct ne lui ayant pas encore signalé le danger de la situation dans laquelle elle se mettrait...*

La nuit abattait sur le paysage sa sombre destinée et le froid venait engloutir l'environnement, donnant à la roulotte un aspect plus chaleureux, plus éclairée et donc tout de suite plus agréable. La musique s'était éteinte, et tous mangeait un de ces repas du soir, quelques lapins mijoté avec une sauce douce et des pommes de terre grillé sur le dessus. Quelques oignons, le tout chauffé à point et servi sur la petite table que l'on venait de placer au centre.

Le repas se fit en silence, comme tout bon repas après une journée fatigante, puis ensuite quelques dialogues vinrent ponctuer la soirée

Oropher- Où allons-nous demain ?
Aurore-Chez la Duchesse de Langehack, j'ai entendu dire qu'elle est barde, c'est là bas donc que tu commencerons notre épopée.
Oropher- Ne vaut-il pas mieux commencer par un homme ?
Aurore- Le seul assez important se nomme Trystan, et il est bien trop occupé en ce moment. Nous nous arrangerons ensuite pour aller voir le Duc de Serramire, mais il est trop prêt de la guerre. Nous aviserons donc.
Jack- Serons-nous prêt pour jouer à la cour ?
Aurore- Oui... Pour y jouer, il n'y a pas de problème, j'ai bien plus peur de la suite malheureusement.
Oropher- Tu comptes les emmener ?
Aurore- Au début je voulais oui... Mais ils n'y connaissent rien et leur présence m'est trop utile, alors nous verrons sur place, sinon nous ferons cela à deux.

Les deux jeunes hommes s'en allèrent dormirent, dans les couchettes placés derrière le piano. Resté uniquement Oropher et Aurore, dans la lumière d'une chandelle, qui ne se parlait point, contraste étonnant au chant de tout à l'heure, mais cette heure était offerte pour penser et Aurore avait besoin de remettre en place chacune de ses idées et de former minutieusement son plan, afin de perdre le moins possible de choses.

Puis Oropher alla dormir, dégageant la table de cuisine, il abaissa un grand matelas auparavant coincé contre une armoire, soupirant, il se coucha et souffla à l'attention d'Aurore qu'elle pouvait venir si elle le désirait. La belle lui sourit et murmura quelque chose en retour, trop inaudible pour être entendu des oreilles extérieurs, et elle resta sur son fauteuil, en rabattant ses jambes afin que sa tête puisse toucher ses genoux et elle resta ainsi, dans l'obscurité la plus complète, où même la lune n'osait perturbait le flot de ses pensées...

*Le repas de ces gens sembla durer une éternité pour la petite frigorifiée qui était perchée dans son arbre sans bouger d'un poil pour ne pas se faire repérer à cause du mouvement. Au pire elle simulait un sifflement d'oiseau nocturne comme elle savait si bien le faire, étant une sorte de jeu pour elle depuis des années. De là ou elle était elle avait une belle vue sur la table par une des petites fenêtres de la roulotte.
Deux des personnes finirent par disparaitre, puis la troisième et enfin la dernière au bout d'un très long moment, éteignant ainsi la dernière lumière... Maintenant seule la lune éclairait le paysage, offrant une très mauvaise visibilité à quiconque ne pouvait voir dans le noir. Inay fonctionnant à l'instant, l'obscurité ne la gênait vraiment pas dans ses mouvements, ayant l'habitude de vivre ainsi, utilisant ses autres sens et ses "pressentiments" qualifiés d'instinctifs et qui lui avaient sauvé la mise plusieurs fois dans ses chapardages nocturnes...
Elle attendit quelques longues minutes supplémentaires, attendant d'être sûre que les personnes avaient finit par s'endormir avant de commencer à bouger...

Elle descendit de son perchoir tout en douceur, avançant à pas de loup ne faisant même pas craquer l'herbe sèche sous ses pas. Elle grimpa a la fenêtre a la force de ses bras, jetant un regard furtif à l'intérieur. Détectant la silhouette sur le fauteuil comme la menace la plus directe, pouvant l'empêcher de fuir... Elle se relaissa tomber, faisant attention de ne pas paniquer les chevaux qui n'avaient pas réagis à sa présence qui ne leur était pas hostile.
Elle écouta les mouvements sans bouger, les oreilles dressée au moindre bruissement, chuchotement ou autre, mais rien ne venait perturber le silence nocturne...

Elle s'approcha de la porte, l'entrouvrant lentement mais sûrement. Regardant d'abord dans l'entrebâillement avant de s'y engager lentement mais sûrement à quatre patte, longeant le sol prête à s'aplatir au moindre mouvement, se dirigeant vers le grand plat contenant les restes non consommés du repas, qui même s'il était devenu froid était toujours aussi attirant.
Un mouvement : Dans un des lits. Elle s'aplatit alors quelques minutes ne bougeant pas d'un poil, fixant de ses grands yeux rouges les oreilles baissées tel un chat ayant été surpris en faute. Avant de reprendre son avancée inexorable vers ce qui allait remplir son estomac...

Elle était maintenant deux pas de se saisir de son butin de la nuit. Elle n'avait plus qu'à tendre la main pour l'attraper, mais quelque chose lui disait qu'elle ne réussirait pas comme ça... Ayant une mauvaise impression que son estomac affamé avait fait taire jusqu'à présent, comme si on l'observait... Elle s'était figée, attendant que cette mauvaise impression finisse par s'en aller...*