[chambre ducale] Mises au point (pv Vassili)

La soirée était terminée. Tant bien que mal, il fallait l'admettre. Ambre était épuisée comme jamais, d'autant plus qu'elle avait salué la plupart des personnes qui étaient parties. Vraiment, tout ne c'était pas passé comme prévu, il y avait eu de bonnes surprises mais surtout des mauvaises. Une vraie malédiction. Etait-elle si poisseuse ? C'était effrayant ! Elle regagna la chambre avant Vassili, qui achevait de saluer les derniers invités. Ses jambes lui faisaient mal mais elle ne ressentait plus les terribles blessures infligées par les drows. Ange était miraculeuse. La jeune femme s'affala sur le lit pendant quelques instants, savourant la douceur du matelas et la chaleur qu'elle offrait. Poussant un petit gémissement, elle alla s'installer à la coiffeuse et ôta non sans mal le maquillage et les crêmes. Quelqu'un frappa à la porte et Ambre alla ouvrir. C'était Terryl, son cousin qu'elle considérait comme un grand-frère. Elle lui sourit et l'invita à entrer.

- Et bien la sauvage, tu t'es bien amusé au moins ?

Ambre eut un petit rire léger et barvarda un petit instant avec Terryl. Elle en profita pour regarder s'il allait mieux. Il reprenait des formes et des couleurs, et apparemment il s'était beaucoup amusé. Il avait trouvé quelques petites servantes à taquiner. Ambre le soupçonnait de vouloir se refaire un harem. Il avait toujours été un peu coureur, mais ses charmes le lui permettaient. Terryl l'embrassa sur le front et quitta la chambre en lui souhaitant la bonne nuit. Ambre resta seule à nouveau. Ange était-elle déjà partie ? Peut-être. Elle avait quitté la soirée bien vite, la laissant à nouveau seule dans les ennuis. Songeuse, elle défie sa robe, ce qui lui permit de respirer à nouveau. Elle prit une grand bouffée d'air. Elle revivait ! Maudit corset ! En quelques pas, elle fut à la fenêtre et elle l'ouvrit pour laisser entrer un peu plus d'air. Elle se sentait mieux déjà et son mal de tête commençait à lui passer.

Elle se pencha un instant, vêtue de son léger dessous. Ca lui était bien égal, personne ne pouvait la voir de là où elle était. Et puis l'aurait-on vu en petite tenue qu'elle n'en aurait pas été davantage dérangée. Prenant ses vêtements de nuit, elle se dirigea vers la salle d'eau et prit un bon bain bien chaud. Elle en avait besoin. Elle n'appela personne, elle prit simplement le temps de se passer quelques huildes et de se détendre, évitant de mouiller ses cheveux. Lorsqu'elle retourna dans la chambre, en nuisette ocre, Vassili était arrivé. Ambre l'ignora et détacha ses cheveux, les laissant retomber en cascade sur ses épaules.

La chambre lui paraissait toujours trop luxueuse depuis que Vassili y avait mis sa marque. Pire encore, elle ne reconnaissait plus SA chambre. Elle rangea ses vêtements dans son coffre et alla s'installer devant son secrétaire pour rédiger une lettre.

- Tu as passé une bonne soirée mon coeur ?

Le ton était évidemment chargé de sous-entendus. Elle se garda bien cependant de le regarder dans les yeux.

[hrp : désolée, j’étais peu inspirée… Il faudrait qu’on décide sur msn ce qu’il s’est passé durant la soirée.]

Ambre devait prendre des nouvelles de ses compagnons elfes qui l'avaient accompagnée pendant leur mission au Puy. Elle voulait tellement savoir s'ils s'en étaient sortis ! Eowyndil avait survécu, elle en était soulagée. Même si elle l'avait trouvé particulièrement pénible à déprimer toute la soirée. D'accord, les soldats avaient une vie bien difficile, d'accord ils accumulaient les souvenirs les moins agréables du monde... Pourtant, malgré les massacres auxquels elle avait assisté, elle ne se sentait pas de passer le reste de sa vie ainsi, à pleurer sur son sort. Mieux valait s'amuser lorsqu'on en avait la possibilité. Ce qui serait bien difficile avec ce statut de duchesse et son imbécile de mari. Déjà, rien qu'à voir son regard pendant la soirée, elle avait eu envie de lui retourner une ou deux gifles. Il ne l'avait pas fait danser une seule fois, mais c'était sans doute à cause de son intérêt pour le baron Hélios. Ambre serra le poing. Quel manque de classe ! Et après il l'accusait d'être une gueuse ? Qu'il regarde son comportement avant de lui jeter la pierre !

Lorsque Vassili arriva dans la chambre, Ambre ne leva même pas les yeux. Il semblait vouloir l'ignorer, mais elle avait quelques petites choses à éclaircir. L'état de la chambre évidemment, mais aussi son comportement durant la soirée. Elle ne savait pas tellement comment aborder la question, aussi préféra-t-elle commencer en douceur par des sous-entendus. Sa question mielleuse reçue une réponse presque immédiate. Il semblait à la fois hésitant et plein d’assurance. Mais Ambre n’avait pas l’intention de le laisser s’en tirer aussi facilement ! Il était son mari, oui, mais elle était chez elle et IL était l’étranger ! Elle le lui rappellerait aussi souvent qu’il le faudrait. D’ailleurs, où avait-il trouvé l’argent pour détériorer SA chambre ? Tout ça ne garantissait rien de bon.

Bien sûr que oui mon amour. Toujours en ta présence.

Quelle ironie ! Il la haïssait cordialement ! Et puis, où l’avait-il vu durant la soirée ? A part pendant ses bêtises irrécupérables ? La question suivante arracha à Ambre un sourire agacé.

Et en celle de ta cousine aussi d'ailleurs. Ces goûts sont tellement ...

Elle n’avait pas particulièrement apprécié non plus les goûts d’Ange pour la soirée, enfin elle avait donné son maximum et même si le tout était plutôt simple, c’était toujours mieux qu’une décoration surchargée et horrible. Mais non, Vassili ne s’en contentait pas ! Il suffisait d’ailleurs de jeter un coup d’œil à la chambre pour savoir ce qu’il aurait aimé avoir.

- Oui, ses goûts sont plutôt simples, mais au moins elle a travaillé à la soirée, ELLE !

Il comprendrait certainement le sous-entendu et elle y comptait bien.

- Ange est ma cousine, elle est aussi riche que nous et je peux t’assurer que son âme est bien plus pure que la tienne ! Tu es tellement perverti par l’argent que tu mériterais une bonne correction ! Qu’est-ce que ça t’apporte à la fin de te comporter comme le dernier des…

Elle préféra ne pas finir sa phrase. Furieuse, elle se leva et posa un doigt sur le torse de son mari si petit… Un nain de jardin, comme dirait Ange ! Mais Ambre était mariée et le divorce était visiblement impossible. Elle devrait supporter ce type jusqu’à la fin de ses jours.