Aléandra di Systolie
Humain
Nombre de messages : 30 Âge : 25 Date d'inscription : 19/09/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans Taille : 1m68 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [Bal de Soltariel-Ydril]Une affaire ducale..ou presque [Solo] Jeu 12 Oct 2017 - 6:34 | |
| Les dragons de Sinople entrèrent dans le port de Soltariel. Un navire bien plus prestigieux que les autres, l’Aurys vint s’amarrer, suivi d’un escorte pour le moins remarquable. Quelques bateaux Ydrilotes étaient déjà arrivés. Du haut du pont, Aléandra en reconnaissait quelques bannières et drapeaux. L’un d’eux attira plus son attention que les autres, une caraque qui portait un drapeau blanc survolé d’un canidé noir. Elle se souvenait de l’avoir déjà aperçu en Ydril. A sa connaissance, un certain Francesco Davatti le commandait. Son propre navire surplombait le tout, brillant de toutes ses couleurs dans la nuit. Trois mats qui dépassaient tous les autres le rendait imposant. La Comtesse d’Ydril avait répondu à l’appel de la duchesse. Le bal représentait pour elle un événement pour se lier et discuter d’affaires politiques avec d’autres personnes de pouvoir. Soltariel refusait d’écouter ses revendications du droit du sang -dont la comtesse était particulièrement protectrice, jusqu’à une certaine mesure- concernant Aphel, et elle s’en rappellerait. Et il y avait aussi ce vicomté de Marcalm, encore empli de Scylléens et dont la charge lui revenait légitimement. Sauf que l’ancien fief des Systolie était gouverné par un Haut-Viguier Scylléen : Théodebald d’Arseflèse. Ce dernier profitait bien de la situation pour garder son poste, refusant de placer un nouveau Vicomte. Ce félon ignorait les avertissements que sa Comtesse lui donnait depuis le début de son règne, et si il continuait ainsi, il en paierait le prix. Depuis que la branche de Diogène le Fol avait disparu, nul Systolie n’y avait posé les pieds, et elle comptait bien changer cela. Et il restait aussi ces territoires anciennement alliés aux Anoszia qui demeuraient une menace. Aléandra était une femme de paix, jusqu’à un point. Elle préférait la négociation honnête et la diplomatie sincère à la guerre. Mais parfois, elle savait qu’elle était nécessaire.
La petite rousse aux reflets blonds descendit du navire comtal, vêtue d’une robe rouge écarlatr ornée de saphirs, héritée de sa mère. Sa coiffure tombait en arrière, sous sa couronne, laissant en évidence sa longue chevelure. Son visage et son corps quittaient peu à peu l’enfance dont elle sortait à peine,laissant place à un corps plus féminin. La Comtesse commençait à attirer les nobles du coin, qui étaient autant attirés par les titres et le prestige d’Aléandra que par ses nouvelles formes. Elle s’en fichait. Il n’était pas l’heure pour faire un héritier, ni de s’allier à un homme. Elle était une fière Suderonne, tant qu’elle le voudrait, elle régnerait seule. Entre Tancrède, Diogène, Alastein et Arichis, elle avait appris qu’elle ne régnerait pas en laissant la place à un autre homme. Gouverner ne l’intéressait pas vraiment, en revanche, régner s’avérait bien plus attirant ! Et elle en connaissait la nuance.
Elle remonta la ville, accompagnée de son escorte de gardes. On aurait dit Judith d’Aphel qui partait rencontrer son Kalgar di Systolie en Ydril, la nuit tombée. La ville entière faisait la fête, les marins étrangers se mélangeaient au peuple Soltarii. La nuit serait longue et enivrante. De quoi rallumer un sourire au visage de la Comtesse qui pensait trop depuis quelques temps. Elle se rappelait toutes ces années passées à Soltariel, passant aux mains des différents ducs et duchesses. Au final, elle était plus Soltariie qu’eux puisque tandis que les ducs se faisaient et se défaisaient, elle, elle restait. Elle avait vécu plus d’années à la capitale du duché qu’à Ydril elle-même, cependant, elle se sentait bien plus Ydrilote.
Elle arriva aux portes du bal, dans un château qu’elle connaissait par coeur. La garde locale la laissa passer sans un mot, et elle se glissa parmi les invités avec son escorte. Tout le monde la remarquait dans la cour en face du hall. Elle n’y prêta pas attention. Ou presque. Une réunion pour le moins étrange attira son regard. Deux hauts-nobles et un...Pirate !? Difficile à dire, entre le cimeterre, la riche peau de loup, la carrure du personnage, des traits marqués et un visage cicatrisé, il y avait de quoi se leurrer. « Qui est cet homme ? Pourquoi me fait-il peur et me rassure-t-il en même temps ? » se dit-elle dans son esprit. La véritable question était : pourquoi elle avait l’impression de le connaître ? L’homme, le loup, le pirate au teint basané la regarda en retour et son visage se décomposa -car il l’eut reconnue aussitôt, et eut l’impression de voir un fantôme- et il continuait de fixer la jeune fille. Cette dernière, intimidée, détourna vite le regard tandis qu’elle continuait son chemin vers le hall. Décidément, le monde pouvait encore la surprendre. Elle vint se présenter à Tibéria de Soltariel et prit part aux festivités.
- HRP:
RP à venir ^^
Des heures passèrent, le vin coulait à flot et les esprits commencèrent à s’essouffler. Elle s’était forcée à rester sobre afin de gardait toute sa tête lors d’un événement pareil. Ce n’était pas le cas de Théodebald d’Arseflèse, qui buvait à foison et s’empiffrait comme à son habitude de tout mets qui se trouvait à portée de main. Découvrant la Comtesse et son escorte dans la salle de bal, il s’exclame :
-Votre Grandeur Aléandra ! Que me vaut cet honneur ? Venez donc partager une bonne pinte avec nous ! proposa-t-il sur un ton enjoué en désignant ses hommes attablés à ses côtés. Aléandra resta de marbre face à l’extase du bonhomme.Un grand sourire moqueur aux lèvres, il continua :
-Nous, les Scylléens, nous savons nous amuser et faire de l’argent en même temps ! Vous, les Suderons du duché, vous dépensez des sommes colossales pour votre amusement !
-Vous, Scylléens, n’avaient rien à faire dans le comté d(Ydril. rétorqua-t-elle du tac au tac.
Le sourire du Haut-Viguier disparut aussitôt, remplacé par un visage colérique.
-C’est encore au sujet de Marcalm, jeune fille ?
Le manque de respect et l’arrogance de Théodebald causeraient sa perte. Il venait d’appeler jeune fille sa propre Comtesse, confiant que son poste serait permanent.
-Cela fait un long moment que je vous demande laisser un Ydrilote régner sur Marcalm-la-Blanche, Théodebald. Vous ne garderez pas ce Vicomté longtemps si vous n’obéissez pas à votre suzeraine. Marcalm est la terre des Systolie, elle est notre héritage depuis des générations.
Le Scylléen s’énervait à mesure qu’Aléandra présentait ses arguments. Et les siens ne tardèrent pas à arriver :
-Je régis le Vicomté au nom du Roy. C’est l’héritage d’Aetius d’Ivrey, nul le votre depuis que votre fou d’oncle s’est rebellé face à la Couronne. Souhaitez-vous en faire de même, sachant comment il a fini ?
-Le Roy de cette époque est mort, ainsi que Diogène. Je ne fais que réclamer mon héritage, souhaitez-vous que le nouveau Roy entende parler de Théodebald d’Arseflèse, ce Haut-Viguier qui pour garder la gouvernance, refusa d’obéir à sa Comtesse et de placer un nouveau Vicomte ?
Le goinfre prit peur soudainement, remettant lui-même en cause sa propre légitimité face au nouveau pouvoir royal . Mais il s’emplit d’orgueil et continua sur le même chemin :
-Nous avons gagné cette ville par le sang et la guerre. Tel est notre dû, Arichis le comprenait très bien quant à lui. La Systolie prit bien en compte la dernière remarque du Sire et déclara avant de mettre un terme à cette conversation :
-Ce fut mon dernier avertissement Théodebald d’Arseflèse, rendez-nous le Vicomté et retournez dans votre Scylla en paix.
Elle tourna les talons et s’en alla. Elle avait tenté la diplomatie durant des semaines mais leur échanges épistolaires n’avaient rien donné. Pour cela, elle préféra le menacer directement afin de le raisonner enfin, bien qu’elle savait au fond d’elle que cela avait peu de chance d’arriver.
C’est pourquoi si tôt revenu à Ydril, elle préparait doucement son armée afin de lancer un dernier ultimatum, puisqu’elle souhaitait garder la paix plus que possible, mais qu’il fallait bien montrer des dents.
Théodebald de son côté prépara aussi ses troupes locales, sa milice, et recruta des mercenaires en prévision de la guerre à venir. Il fit appel aux vicomtés de Curzio, de Calozi et du Trezatio, lesquels envoyèrent chacun un bon petit nombre de troupes à Marcalm-la-Blanche, dont la défense devenait très sérieuse. Si Ydril venait reprendre son vicomté, elle en aurait pour son argent. Théodebald, désormais fort d’un millier de soldats, était prêt pour la guerre. Sauf qu’elle ne fut celle qu’il croyait... |
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