[Taverne] Le bourreau sans l'échaffaud [PV Théos]

Comme à son habitude, Théos, le géant du Chaos et gardien de la cité d’Abyssea marchais fièrement dans les rue de sa ville, ne faisait pas attention à ses frères et à ses sœurs, passant près d’eux comme si ils n’existaient pas, bousculant certains qui ne se bougeaient pas assez vite. Oui le bourreau du Chaos était comme ca, tant que tout allais bien dans sa ville il continuait de marcher, continuant de patrouiller, effrayant malgré lui la populace, et même les autres gardes qui protégeaient la ville. C’était sa ville, mais elle s’agrandissait il ne pouvait la surveiller dans tous les coins, si bien qu’il s’occupait des rues les plus peuplés, et les plus dangereuse, au combat il valait facilement 5 à 6 gardes d’Abyssea, mais il ne pouvait se battre dans les grandes artères, car les nombreuses petites rues pouvaient lui être fatale, en effet mesurant plus de deux mètres et pesant plus de cent vingt kilos, un endroit exigus lui était défavorable.
Ce soir n’allait pas être pas une soirée comme les autres, en effet, quand il arriva dans une artère plus ou moins peuplé, il assista à une bagarre entre plusieurs hommes, rien d’inhabituel, il était courant que de petites rixes éclatèrent entre ivrognes, sauf que cette fois ci, les quatre personnes n’étaient pas ivre, bien au contraire. Théos s’approcha avec autorité, laissant sa hache dans son dos, il n’en avait pas besoin. Quand les individus le virent ils s’arrêtèrent aussitôt de se battre. Celui qui se faisait taper, car Théos pu le remarquer, les hommes étaient à trois contre un, donc celui qui se faisait taper s’enfuit à son cou par peur d’avoir affaire au bourreau, et aussi pour s’enfuir le plus loin possible de ces assaillants.
Théos plongea son regard glacial dans celui des trois jeunes hommes.

- On m’explique ce qui se passe ici, et au plus vite. La lâcheté n’existe pas dans le chaos, on ne règle pas ses comptes en supériorité, c’est un comportement lâche, indigne de notre Dieu a tous.

Il voulait des réponses rapides et concrètes, il ne voulait pas attendre.
Mais sa surprise fut grande quand il vit un des hommes cracher au sol et qu’il commença à insulter le bourreau.
Le bourreau se dirigea vers son nouvel ennemi, laissant toujours sa hache dans le dos. Se mouvement fit reculer les autres contre le mur, mais celui qui venait de le provoquer resta planté devant lui, sans émettre aucune émotion, il dégaina lentement son épée et se jeta sur Théos.
Cet homme ne savait pas se battre, cela se voyait, il se battait seulement avec de la haine. Mais par un coup de chance que Théos ne put comprendre, l’épée lui frappa son avant bras, certes son armure l’avait protégée, mais le fait que l’homme ne craignait pas le bourreau et était près à le tuer mis Théos dans une colère monstre.
Il lâcha un cri bestiale, et bondit comme un ours sur le malheureux, ce dernier avait maintenant peur, on aurait dit qu’il venait de comprendre qui était son ennemi, il en lâcha son épée. Théos en profita pour lui prendre la tête entre ses deux gigantesques mains, et tout en criant, il exerça une pression inhumaine qui fit éclater la boite crânienne de l’homme.
Il en était finis pour lui, et pour les deux autres aussi, Théos sortit sa gigantesque hache, et se retourna vers les deux individus, mais ceux-ci avait disparus, comme par magie. Il trouva cela étrange, mais la magie n’était pas son domaine, et bon sang qui était ses hommes, il se promit d’en parler à son maître Arashkam.

Il était maintenant plein de sang, cela ne le gênait pas plus que cela, mais il courait le risque d’effrayer encore plus de monde. Il prit la décision de se rendre dans une taverne non loin d’ici, réputée calme, afin de se laver un minimum, et aussi de boire un coup, seul et tranquille.
Très vite il arriva dans la taverne, il s’assit près du comptoir, et commanda une bière ainsi qu’un bac d’eau pour se laver. Le tavernier n’émit pas d’objection, car il avait l’honore d’avoir dans sa taverne le bourreau, on disait qu’il dépendait beaucoup d’argent dans la boisson et aussi dans les putains des bonnes tavernes, de plus il n’y aura pas de baston ce soir, un soulagement pour le vieux tavernier.
En se lavant, et en attendant sa bière, Théos observa rapidement la pièce, la plus part des gens étaient des hommes pauvres, ivrognes ou amateur de carte, rien de bien banale dans une taverne. Mais son regard tomba sur une femme vêtue dans une longue tunique blanche. Que faisait elle ici, elle ne devait pas être une putain car elle était richement vêtue, ni une riche dame d’Abyssea, car il y en avait peu et celle-ci n’aimait se mélanger à la populace.
Le bourreau n’était pas curieux par nature, mais il aimait connaitre les nouvelles têtes qui pénétraient dans sa ville.

- Femme, oui toi la femme en blanche. Viens donc t’assoir à ma table et dis moi qui es tu ! J’aime connaitre les nouvelles personnes qui viennent vivre dans ma ville !

Alors que Mina dégustait avec satisfaction son verre de liqueur, elle vit du coin de l'oeil un géant entrer dans la taverne. De haute taille, de forte stature, il imposait une certaine puissance, et beaucoup des ivrognes présents ce jour là semblaient le craindre. Lorsqu'il lui tourna le dos pour commander à boire au comptoir, elle put voir une énorme hache accrochée entre ses omoplates. Impressionnant... Et intéressant.

Bien vite, il s'installa à une table tandis qu'on lui amenait un baquet rempli d'eau. Il se lava consciencieusement la moidre partie du corps tâchée de sang - s'était-il donc battu avant de venir ? - puis sa bière arriva. Là, il sembla regarder autour de lui avant de fixer son regard sur Mina. La jeune femme sourit, ne l'ayant pas quitté du regard. Ce fut à cet instant qu'il l'interpella. Il ne l'avait jamais vue ici, normal elle n'était présente que depuis peu, et n'avait jamais quitté les appartements qui lui étaient attribués au coeur de la forteresse avant ce soir.

"Femme, oui toi la femme en blanche. Viens donc t’assoir à ma table et dis moi qui es tu ! J’aime connaitre les nouvelles personnes qui viennent vivre dans ma ville !"

Mina, prenant docilement son verre pour s'approcher de lui, finit par arriver à hauteur de sa table. Avant de s'asseoir, elle se pencha vers lui et chuchota :

"Si je ne fais pas erreur, c'est la ville de notre dieu Chaos, et non la tienne..."

Elle s'assit ensuite face à lui, intriguée par cet homme imposant, et posa son verre devant elle.

"Tu dois être le Bourreau. Mes soeurs m'ont parlé de toi..."

Freyja et Lenalee lui avaient en effet parlé, bien vaguement, du Bourreau, cet homme gigantesque qui avait pour mission de veiller sur la ville et de s'occuper des intrus. Mais visiblement, personne ne savait qui elle, elle était. Il était temps de se présenter.

"Pour satisfaire ta curiosité, je vais te dire qui je suis. Mon nom est Mina."

Elle n'en dirait pas plus pour le moment. Elle voulait savoir ce qu'il croirait à son sujet. Elle ne ressemblait pas à une prostituée, ni même vraiment à une noble, mais qui était-elle donc ?

Théos continuait d’observer la jeune femme qui se tenait devant elle, encore une fois il avait a faire une drow, bon sang Abyssea pullulait de ces elfes noirs, on en trouvait à chaque coin de rue, bien plus que les humains, mais celle-ci était particulière, sa peau était plus clair, sa voix plus douce, son corps plus attirant, il y avait ce petite quelque humain qui attirait Théos. Oui ce devait être cela, cette dénommée Mina devait être une batarde, né d’un viol ou d’amour impossible entre un drow et une humaine.

Il continua de l’observer en silence la laissant parler, il avait plus ou moins trouvé sa race, il n’en était pas sur, mais il ne savait toujours pas qui elle était, ni une noble, ni une personne du peuple. Théos détestait au plus haut point d’ignorer les métiers des habitants de la ville dont il était gardien. Puis une phrase venait de la trahir, elle venait de parler de ses sœurs … Une lueur passa dans les yeux du géant …

- Ah, une sœur, c’est donc toi la dernière des Muses, je ne savais pas qu’il y en avait trois, intéressant. Mina tu te nommes, charmant, charmant, et qu’elle est ton domaine ma chère muse ?

Il avait donc à faire à une des dirigeante d’Abyssea, une des rares personnes au dessus de lui sur le plan hiérarchique, même si Théos ignorait cet ordre établie, il devait tout de même lui porter une petite part de respect, sinon son maître et chef Arashkam ne sera content de lui, et il ne souhaitait pas le décevoir.

- Alors femme, ou plutôt Muse, que t’on apprit tes satanés sœur sur moi ? Elles ont tendance à parler beaucoup, tu vas l’apprendre très vite ne t’en fais pas …

Sans prévenir le bourreau fut pris d’une rire rauque et effrayant, glaçant le sang des plus faibles, provocant la chair de poules aux courageux.

- Et pour te renseigner sur un point charmante Mina, certes ce n’est pas ville, c’est du Chaos, rien ne nous appartient, il possède tout, même notre vie. Mais sache une chose, tu as sans doute plus de pouvoir que moi hors des murailles, ou dans ton foutue château, mais ici dans ses rues, entre ses murailles, c’est moi qui garde le tout, c’est moi protège la ville, j’étais dès la création d’Abyssea. Je suis la première ligne, pendant que tes belles et appétissantes petites fesses sont bien au chaud auprès d’un feu dans le château de toi et de tes sœurs, je tue les intrus et accueille les nouveaux.

Il plongea son regard sans vie dans celui de la nouvelle Muse, puis il but une longue gorgée de bière.

- Bien et maintenant, parle moi de ton recrutement, belle batarde, parle de ta rencontre avec le Chaos. J’aime entendre les bonnes histoires.

Quelque chose dans les paroles de Mina avait trahi sa provenance. Oui, elle était bien une Muse, l'une des trois soeurs mortelles, instruments du Chaos.

"Ah, une sœur, c’est donc toi
la dernière des Muses, je ne savais pas qu’il y en avait trois,
intéressant. Mina tu te nommes, charmant, charmant, et qu’elle est ton
domaine ma chère muse ? "

Son domaine ? Elle sourit, portant à ses lèvres son verre de liqueur. Jamais dans tout Miradelphia on ne trouverait liqueur aussi forte que celle fabriquée par les Drows. Mina en était imprégnée depuis de nombreuses années, il lui fallait de nombreux verres avant de sentir les effets de l'alcool. Elle reposa son verre avant de répondre au Bourreau.

"Ma discipline est parfois qualifiée de faible, parfois de fourbe. Je suis celle qui dirige les combattantes à distance... Quant à savoir ce que mes soeurs ont dit sur toi... (Elle sourit.) Cela n'a aucune importance, je veux me faire ma propre opinion."

Puis il partit à rire. Mina se dit que bien des courageux ont dû trembler devant ce rire, mais elle, elle n'avait pas peur. Après tout ce qu'elle avait vécu, il lui en fallait beaucoup pour se faire dessus...
Il insinua ensuite quelque chose qui ne plut pas du tout à Mina.

"Je suis la première ligne,
pendant que tes belles et appétissantes petites fesses sont bien au
chaud auprès d’un feu dans le château de toi et de tes sœurs, je tue
les intrus et accueille les nouveaux."

La jeune femme ne montra pas qu'elle avait mal pris cette phrase, mais elle répondit au géant peut-être un peu sèchement.

"Mes appétissantes petites fesses sont plus souvent sur un champ de bataille que les tiennes derrière un intrus..."

Oui, elle était susceptible, et après ? Et voilà qu'il lui demandait de raconter son recrutement... Elle soupira et finit son verre cul sec.

"Ca, c'est une longue histoire... Pour faire court, je vivais au Puy, j'ai tué mon père et j'ai traîné dans les rues jusqu'à ce qu'Arashkam vienne me chercher..."

Elle leva la main en direction du serveur, qui s'empressa de lui ramener un autre verre.

"Au fait, je connais ta fonction, mais j'ignore encore ton nom, Bourreau..."

Tiens, tiens, encore une femme avec du caractère, décidément ces Muses étaient vraiment des femmes particulières, avec un caractère bien trempé, ne se laissant pas marcher dessus, et cela plaisait à Théos. Il aimait que les femmes lui résistent, il aimait les briser, les dominer, les mettre sous son contrôle. Mais celle ci était particulière, il n'avait rencontré qu'un personne comme elle, il s'agissait de sa sœur, Freiyja, une autre Muse.
Il savait que ces menaces, ses tentatives d'intimidation, son rire, n'auraient aucun effet sur elle, les Muses étaient différentes, elles avaient vécus une enfance traumatisante, elles avaient été brisée par le Chaos, à un point que Théos n'arriverait jamais à atteindre.

Ah, le combat à distance, les arcs, les flèches. Oui tu as raisons les armes des faibles, mais que veux tu, il faut de tout pour faire une armée. Rien ne veut le plaisir de sentir le sang de l'ennemi sur son visage, entendre le son des os de l'adversaire se briser sous ta hache. Hum oui, il n'y a rien de plus excitant, je ne pourrais m'en passer belle Mina.



Puis il reprit une longue gorgée de bière devenue tiède avec le temps, mais cela n'avait aucun importance, quoiqu'il arrivait il aimait son goût, il aimait aussi le goût de l'alcool, bien qu'il n'en ressentait presque plus les effets.
La jeune Muse se mit en colère suite à une remarque anodine du bourreau.

- Oh, aurais-je touché une corne sensible au sujet de vos petites fesses ? Vous ne les aimez pas ?

Le bourreau se remit de nouveau à rire, un moment de détente, cela faisait bien longtemps qu'il n'en avais pas eu.
Sans qu'il n'est rien demandé, le tavernier vint lui porter un repas chaud, des tranches de lard baigné dans de la bière, avec des pommes de terre chaude.

- Auriez vous combattus à de nombreuses batailles Muse, vous paraissez si jeune et si frêle, même pour une drow ou autre race batarde issus de ces saloperies d'elfes noirs.

Son ton était sec et froid, comme à son habitude. Théos haïssait au plus au point les drows, et ce depuis sa plus jeune enfance, il ne savait pourquoi mais leur vu lui donnait envie de tuer, autant que de voir des ennemis du Chaos. Fort heureusement les drows étaient une espèce rare a Abyssea.

- J'en perd ma galenterie douce Muse, voulez vous m'accompagner dans mon repas ?
Ainsi vous ne connaissez pas mon nom, vos soeurs ne vous ont donc rien apprise, Théos Drow, mon nom est Théos. Et vous Muse, qu'elle est le votre ...