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 Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)

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Charles
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MessageSujet: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeJeu 15 Jan 2009 - 19:34

Ariane de Hautval venait d'avoir seize ans. La grâce et la pureté dans la même personne. Si innocente, ingénue, mais pétulante, joyeuse, gaie. Sa taille frêle et délicate se portait au dessus des hautes herbes des prairies qui entouraient le manoir familial. Son visage noble, aux longs cheveux noués, regardait sans cesse de tout côté, admirant la nature qui se réveillait en ce printemps là. Les arbres étaient couverts de fleures éclatantes, et leurs pétales couvraient le sol d'un magnifique tapis blanc et rose.

La jeune fille n'avait pas vu son père depuis longtemps. Et vice versa en fait. L'armée était à quelques lieues d'Hautval à ce moment là, et si le baron avait eu l'occasion de venir voir sa progéniture, il en aurait été ravi. Ariane avait grandi comme jamais durant cet hiver, fleur dissimulée à l'abri du chaud manoir isolé du monde durant cette période. Elle devenait femme comme l'en attestait les formes délicates se dessinant sous sa robe de lin blanc. Tout comme son père, elle aimait les grands espaces. Ainsi, avec l'arrivée du printemps, la fille du baron n'avait pas passé un jour sans aller gambader dans les vignes, les prairies, au grand désarroi de sa gouvernante qui n'arrivait pas à la retenir. Car, on nous excusera de la répétition, tout comme son père, elle était déjà autoritaire voire cassante. "En l'absence de monsieur mon père, je suis à la tête de ce domaine ma chère". Voilà que ce la gouvernante se prenait en cas de remontrances...On ne s'appelle pas "de Hautval" pour rien.

Comme d'habitude, Ariane s'arrêta sur un rocher dominant la vallée en contrebas. Elle pouvait apercevoir les paysans d'Hautval, en contrebas, minuscules silhouettes, rentrés chez eux pour fermer leurs volets. Le soleil rougeoyait à l'horizon, prêt à se coucher. La lumière qui s'en dégageait était des plus belles, et l'auteur vous épargnera une description des plus communes de la littérature, espérant que votre imagination fera le travail demandé.

"-Quel beau soleil", lança t-elle à elle même, murmurant.

Ensuite, tout fut routinier : elle rentra, soupa avec sa maisonnée, se changea, passant une robe de nuit des plus simples, et s'enfonça dans son lit alors que le manteau noir de la nuit enveloppait la bâtisse.

Savait-elle la pauvre ? Savait-il Jean le palefrenier, qui était dans les bras d'Irène la servante, dans la chaumière attenante au manoir ? Savait-il le vieux Grégor, vétéran qui faisait office de garde chasse, et qui taillait un bout de bois dans la cuisine en conversant avec Ilda, la grasse gouvernante d'Ariane ?

Non.

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Jiv'undus
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 14:07

La nuit tombe enfin sur la baronnie de Hauval. C’est pas trop tôt. Je commençais à être ankylosé sous cette foutue souche d’arbre. Quand je me suis enfui du comté d’Odelian, j’ai couru toute la nuit à travers les champs avant de débarquer dans cette forêt peu de temps avant que le soleil ne se lève. Heureusement j’ai trouvé cette souche sous laquelle j’ai pu me dissimuler. L’arbre était mort et s’est effondrée sur lui-même. Il m’a fallu creuser un peu avec mes griffes afin que je puisse me glisser dessous, et le tour était joué. Sauf que maintenant j’ai mal partout, j’étais serré dessous.

Je m’étire comme je peux, faisant craquer mes os tandis que je tente de chasser toute douleur de mon corps. Bon, allez, il est temps de se remettre en route. Me voila qui court de nouveau à travers la forêt, aussi rapide qu’un loup effrayé. Les lumières au loin m’indiquent ma cible, là où je trouverais des papiers plus qu’intéressant. La propriété appartenait à Charles de Hautval, baron et chef militaire de Trystan. Les informations que je trouverais là-bas risquent d’être plus qu’intéressantes.

Je suis plus renseigné sur lui que je ne l’étais sur ma belle comtesse. Normal, c’est lui ma cible. La comtesse était juste une escale, et quelle escale ! Je suis pas prêt d’oublier mon passage chez elle. Et elle non plus d’ailleurs. Je souris au souvenir de ma visite à la petite comtesse. Et si je repassais la voir en revenant ? On verra bien, ça serait tellement amusant, même si elle aura certainement pris des précautions pour éviter une nouvelle intrusion.

J’arrive près du manoir, avec des gestes souples me propulse sur le toit. Bon voyons, faisons gaffe à ne pas nous faire repérer. J’avance à pas de velours, et observe les gardes à la lueur des torches disposés un peu partout dans le périmètre du domaine. Il faut bien ça pour voir. Sauf pour moi. C’est bête, ils sont si peu nombreux qu’ils ne m’ont pas vu monter sur le toit. Le loup est dans la bergerie mais ils ne le savent pas encore.

Je marche sur le toit et tente de trouver l’entrée, ou du moins une entrée non exposée. Voyons. Je me penche la tête en bas. Rien ici hormis des fenêtres. Bon, allons voir ailleurs. Je continue, évitant les gardes qui passent en dessous et finit par descendre de mon perchoir. Allez, il doit bien y avoir une porte. Là, parfait. Mince on se rapproche. Vif comme l’éclair, j’ouvre la porte et entre dans la demeure. Ouf, c’est bon. Hein ? Oh non, il arrive !

Plié en deux marche à rapidement dans le noir et ouvre la première porte que je vois. J’écoute les pas du garde dans le couloir, et je soupire en l’entendant passer sans s’arrêter. Ouf, sauvé. Bon je suis où ? Un cri étouffé se fait entendre derrière moi. Merde, une chambre. Et une fille. Elle me regarde effrayée. Elle va crier je le sens. Saleté. En un bond je suis sur son lit, une main plaquée sur sa bouche, les yeux rouges luisant d’une lueur mauvaise. J’ai le chic pour tomber sur les chambres des filles moi. Sauf que là j’ai pas envie de jouer. Pourvu que le garde n’ai rien entendu.
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Charles
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 13:05

HRP : Suite à l'absence de réponse des autres intéressés, et ayant besoin que ça se fasse assez vite (rapport à Charles...) j'informe juste que Jiv' et moi continuons seuls. Ça sera de plus un peu plus cohérent je pense...


Ariane était sur le point de souffler la chandelle de suif posée sur sa table de nuit lorsqu'elle entendit des pas feutrés dans le couloir. Elle ne s'en alarma guère. Sûrement Noiraud, le magnifique chat qui traînait autour du manoir depuis des années ! Le problème était que Noiraud ne savait pas ouvrir les portes jusqu'à preuve du contraire. Dans la pénombre qui environnait l'entrée de sa chambre, la jeune fille ne pouvait voir ce qui venait. Elle se redressa dans son lit, interloqué. Un homme. Un hoquet de stupeur sortit de sa bouche délicate. La fille du baron sentit son sein palpiter. La peur. Elle ne savait ce qu'était, ce que voulait cet homme, mais la peur l'emplissait déjà.

L'homme dut l'entendre car il tourna la tête avant de bondir vers elle, l'empêchant de crier. Ariane faillit défaillir en voyant le visage de l'intrus. Des yeux rouges...d'un rouge sanglant qui présageait le meurtre, la douleur. Le visage de la jeune fille se convulsa légèrement, alors que ses yeux s'ouvraient vivement pour embrasser la terreur d'un seul regard. La face terrorisée d'Ariane hurlait : qui êtes vous ???

Dans le couloir, le garde se tourna en baillant vers la porte. Il avait bien vu la poignée se refermer ? Boaah. Un peu trop de vin ! Néanmoins, Sigis, car c'était son nom, s'approcha de la lourde porte en chêne. Il avait pour tout arme une courte épée passée à la ceinture. On était loin du front, pas besoin de s'encombrer avec cuirasses et autres trucs de cent vingt livres. Il toqua légèrement, retirant son bonnet par réflexe au même moment :

"-M'dame ? Z'allez bien ?"


Le garde recula légèrement d'un pas boiteux, rapport à son pied bot. Sigis était prêt à tout pour la jolie baronne. S'il fallait lui apporter un verre d'eau il foncerait. Sans hésitation.


HRP : Dsl pour la longueur je reçois qqun dans deux minutes pour bosser sur notre TPE, j'étofferais les suivants ;-)
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Jiv'undus
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeVen 20 Fév 2009 - 14:25

Elle a peur, je le vois dans ses yeux. Elle me craint, elle craint la mort qui danse dans mes prunelles de sang. Oh oui, je suis la mort, celle qui fauche les vies, celle qui prendra la sienne très certainement. La colère bout dans mes yeux, contre moi, contre ma stupidité et mon arrogance. Je dois faire plus attention si je ne veux pas tout foutre en l’air. Je peux m’en sortir avec un ou deux gardes, mais pas toute la maisonnée. Et si jamais elle crie, tous les gardes vont rappliquer pour la sauver. Voila pourquoi je lui plaque une main sur la bouche pour lui ordonner de se taire. Hors de question qu’elle pousse le moindre son. Je retiens mon souffle alors qu’on frappe à la porte. Merde, c’est pas vrai ! Je me suis fait griller. Saleté. Je tourne mon regard vers la porte tandis que le garde demande à sa maitresse si elle va bien. Une idée, et vite. Je me tourne vers la jeune femme effrayée (qui va finir par pisser dans son lit si ça continue) et lui souffle :

« Fais-le partir, autrement je t’égorge ! »

J’enlève ma main et la force à se relever. Je lui montre mes griffes, prêtes à lui déchirer la nuque ou lui arracher le cœur si jamais elle tente de me faire la moindre entourloupe. Mieux vaut qu’il la voit en personne, ça le rassurera. Sauf si son teint livide fait tout capoter. Pas le choix, il pourra croire qu’elle est malade ou juste fatiguée. Y a intérêt à ce qu’elle sache improviser. Je la pousse sans ménagement vers la porte et me planque juste derrière alors qu’elle s’apprête à l’ouvrir.

« Ne tente rien, ne crie pas, ne l’avertit pas, ou crois-moi que tu souhaiteras mourir comparé à ce que je vais te faire. »

Mes yeux luisent d’un éclat rouge malsain, très malsain même. Je suis en pétard, et me tenter est de loin la pire idée qui soit ce soir. Je me suis fait avoir comme un bleu, je ne sais pas où est le bureau, et je dois éviter à tout prix de me faire repérer. Mais voila que ce garde m’a certainement découvert. Quoi que non, sinon il aurait déjà défoncé la porte. Elle entrouvre la porte et commence à parler au garde en faction dehors. Pas d’entourloupe petite, ta vie en dépend.

Ou peut-être pas…
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MessageSujet: a   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeMer 18 Mar 2009 - 9:03

Ariane était plus pâle que jamais. A vrai dire elle n'avait que rarement quitté un rayon de une lieue autour du manoir de sa vie. Elle avait bien entendu des comptes sur les vampires, les garous, mais jamais la jeune fille n'avait pu voir telle créature en face d'elle. Et ce jour là, brutalement, elle se retrouvait face à une abomination sans nom, aux griffes acérées qui lui inspiraient une folle terreur, tout comme son regard ardent. Elle n'avait pas le choix face à cela.

Aussi, elle n'offrit pas de résistance lorsque Jiv'undus la poussa violemment vers la lourde porte de chêne. Tremblotante elle l'entrebâilla et reconnu un des gardes du manoir, qui devint rouge à sa vue, vêtue légèrement qu'elle était :

"-Oh pardon m'demoiselle j'savons point que..."

Ariane prit le maximum d'empire qu'elle pouvait avoir sur elle même pour répondre doucement :

"-Tout va bien, je suis juste un peu fatiguée. Bonne nuit mon brave."


Et elle referma lourdement la porte, sa main restant sur sa poignée comme si elle venait de fermer de sa vie. La jeune fille se retourna, froide comme son père en cet instant :

"-Que voulez vous ?"
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Jiv'undus
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeMer 18 Mar 2009 - 11:41

La petite ouvre la porte et le garde s’en retrouve confus. Voir sa maitresse en robe de nuit, il y avait de quoi vous troubler un homme. Après quelques mots échangés, elle referme la porte tandis que j’entends les pas s’éloigner. Bien joué petite, très bien joué. La voila qui se retourne pour me faire face, pire me défier du regard. Petite folle, tu ignores à qui tu as affaire. Je la regarde en face, la défiant de pouvoir soutenir mon regard dément et ensanglanté. Mes mains se posent de chaque coté de sa tête tandis que je dévoile mes dents en un sourire prédateur.

« On va à l’essentiel ? Tant mieux, je n’ai pas envie de perdre mon temps à discuter du qui, du pourquoi et du comment. Ce que je veux est simple, l’accès au bureau de ton cher père. Car tu es bien la fille du baron de Hautval. Sans doute vu comment le garde t’a parlé. »


Je suis peut-être fou, mais stupide. Je sais analyser une situation et comprendre les choses, même dites à demi-mots. Lorsque l’on est disciple du Chaos, protecteur de Sa Voix, alors vous pouvez comprendre plein de choses prononcés par des êtres hérétiques. Comprendre Sa Voix n’est pas donné à tous, mais nous les premiers y arrivons sans mal. Alors une simple conversation comme celle de tout à l’heure est révélatrice. Et encore je n’ai parlé que des mots, mais avec les intonations je pourrais en dire plus, comme le fait que le garde ressente du désir pour sa maitresse. L’idée de pouvoir toucher son corps ne lui déplairait pas.

Mais cessons de divaguer et revenons à nos moutons. Mes doigts griffus parcourent son visage tout en douceur, une douceur dangereuse.

« Tu vas me conduire là-bas et m’ouvrir la porte. Si tu refuses je te saigne comme un goret. Si tu cries, je t’arrache les cordes vocales avec les dents. Si tu tentes de t’enfuir, je t'arrache les jambes et te rend cul-de-jatte. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Je ne suis pas aussi tendre qu’avec Thyl. Parce que cette fille ne m’attire pas. Thyl a quelque chose de magique, d’unique même, un je ne sais quoi qui la rend précieuse à mes yeux. Il faudra que je la retrouve d’ailleurs, après avoir récupéré ce qu’il me faut ici.

« Alors petite baronne ? Tu vas me conduire à ce bureau ou bien vais-je devoir te convaincre de le faire ? »

Mes doigts sur son visage se crispent et de fins sillons ensanglantés apparaissent sur sa peau. Je suis las de jouer avec elle. Si elle refuse je trouverais un autre moyen de pénétrer ce bureau.
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Charles
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeMer 18 Mar 2009 - 18:39

La jeune fille resta face à l'intrus, ne cessant de la dévisager en détail. La surprise de son arrivée était passée et elle reprenait empire sur elle même. Non qu'elle ne soit plus terrifiée. Loin de là, elle crevait toujours de peur. Mais son père lui avait dit un jour :

"-Il n'y pas de honte à avoir peur, mais il y en à le montrer".


Et elle ne voulait pas que l'intrus voit de nouveau sa peur. Elle ne devait. Son père serait fière d'elle. Aussi le visage de la jeune baronne se raffermit tandis qu'elle tentait d'imiter les graves expressions que son père avait parfois. Les griffures infligées par le dément la brûlait, et elle ne put s'empêcher de frémir, mais sa résolution était faite : elle soutiendrait le regard de ce fou. Et ne doutait pas qu'il serait bientôt pendu puis dûment équarri pour son intrusion et ses menaces ! Sa voix était presque ferme lorsqu'elle répondit aux ordres de Jiv'undus :

"-Soit, je vais vous y conduire. Mais vous feriez mieux de vous rendre tout de suite si vous voulez mourir sans douleur."


Elle se redressa, vainement, ne faisant que dévoiler plus sa poitrine à la Main :

"-Mon père vous fera pendre !"


Néanmoins, elle ouvrit la porte, silencieusement, ayant compris que l'intrus ne plaisantait pas avec ses menaces. Le garde avait fini sa ronde de l'étage et passait actuellement en bas. Il allait sûrement s'arrêter dans les cuisines pour boire un verre de vin avec Grégor et Ilda. Le bureau du baron était à peine quelques pas. Il suffisait de traverser le couloir au sol de pierres de taille pour se retrouver devant une épaisse porte en chêne, du même modèle que les autres du manoirs. Une torche projetait une lueur tremblotante de l'autre côté du couloir, mais on était là dans un noir des plus complets.

La jeune baronne murmura :

"-Le bureau de mon père est derrière cette porte. Mais vous voilà bien embêté : il est fermé à clé et mon père la garde sur lui."


Elle augmenta légèrement son ton :

"-A moins que vous ne vouliez partir à Diantra pour chercher cette clé je crois que votre petite visite touche à sa fin espèce de dément !"
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Jiv'undus
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeMer 18 Mar 2009 - 19:58

Elle me défie, ne baisse nullement les yeux voulant se montrer brave face à moi. Elle a peur, c’est certain. Qui serait assez fou pour ne pas me craindre ? Elle a peur, mais ne veut pas que je le vois. Brave petite. Tu veux être la digne fille de ton père, montrer que tu tiens de lui n’est-ce pas ? Par cette attitude, elle ôte ma frustration pour m’amuser.

« Mourir sans douleur ? Vraiment ? Et qui va me tuer ? Toi ? »

Elle veut se montrer et forte, et bombe la poitrine, ce qui a pour effet de me la dévoiler un peu plus. La vue est plutôt plaisante, je le reconnais. Sa dernière menace m’arrache un sourire.

« Pour ça il faudrait déjà qu’il m’attrape, et ce n’est pas prêt d’arriver. On n’attrape pas une ombre petite. »

La fille de Hautval ouvre la porte et me conduit à travers les couloirs pour s’arrêter devant une solide porte en bois. Là elle argue que je ne pourrais l’ouvrir, étant donné que seul son père a la clé et qu’il est à Diantra. Je pouffe à sa dernière réplique.

« Tu es si loin de la vérité petite. Dément ? Ce terme n’est pas assez fort pour me décrire. Je suis pire, bien pire que cela. »

Mes yeux dansent de folie tandis que mes crocs se dévoilent. J’ai une dentition drow, des dents toutes effilées et capables de déchiqueter n’importe quelle chair.

« Maintenant regarde, et crains-moi. »

Je prononce une formule et bientôt le crépitement de la torche se tait. Plus un souffle, plus un bruit, plus aucun son ne se fait entendre. De mon corps jaillissent six tentacules d’ombre. Deux d’entre eux retiennent la petite baronne et l’empêchent de s’enfuir tandis qu’un troisième frappe de plein fouet la serrure qui explose sans bruit. La porte s’ouvre en silence et je la pousse du plat de la main, tirant la gamine avec mes tentacules. Je referme la porte et m’approche du bureau que je fouille. Après quelques instants je trouve ce que je cherchais et les range avec ceux pris chez Thyl. Parfait.

Je lève le sortilège qui la rend muette et rétracte mes tentacules. Un sourire satisfait aux lèvres, je la regarde amusé.

« Hé bien voila ! Tu vois, c’était facile petite fille. »
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeJeu 19 Mar 2009 - 17:55


La petite baronne fut pétrifiée en voyant la sombre magie du fou à l'oeuvre. Elle avait un instant cru qu'il ne s'agissait que d'un voleur qui déraillait complètement. Mais voilà qu'il se révélait sorcier. Un frémissement la parcourut. Si elle héritait du courage de son père, elle héritait aussi de sa sainte horreur des sorciers et mages. Le baron avait déjà fait brûler des sorcières de villages qui pratiquaient sans son autorisation.


Elle tenta alors son va à tout, de crier puissament. Rien ne sortit de sa bouche grande ouverte, si ce n'est son souffle. Ariane commença à s'affoler devant la tournure que prenait les évènements. Elle manqua de s'évanouir lorsque les sombres tentacules la saisirent. Ça ne pouvait pas. Ça n'était pas possible...on ne voyait ça que dans les contes. Un horrible cauchemar voilà tout. Elle se réveillerait bientôt, en sueur, mais saine et sauve dans son petit manoir douillet. Où alors les gardes arriveraient en courant, lance au poing. Il percerait de part en part le dément, jetterait sa dépouille aux chiens et tout serait fini ! Son père reviendrait, elle se marierait avec un homme aimant, tendre, vivrait heureuse avec une grande descendance. Sa vie était tracée pour se dérouler ainsi !


Ça n'était qu'un cauchemar...


Les horribles tentacules noirâtres et luisants la lâchèrent pour se...s'enfoncer DANS le fou. Tout en baissant les bras, Ariane poussa un léger gémissement, celui du gosse qui fait un mauvais rêve, qui va se réveiller. Qui va se réveiller.


Mais non elle ne se réveille pas. Elle prend conscience que la menace est là bien réelle. Une chose était sûre : cette créature allait lui faire du mal, et aussi à sa famille, elle devait mourir ! Désespéré, elle retira la fibule qui soutenait sa robe de nuit au niveau de l'épaule pour se ruer vers Jiv'undus, la pointe serrée dans son petit poing délicat.


Sanglots.
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeJeu 19 Mar 2009 - 19:03

/!\ Rp violent, sanglant, et sexuel! Ames sensibles, chastes et prudes s'abstenir /!\

Elle a peur de moi désormais. Fort bien, elle prend enfin conscience de ce que je suis, et ce dont je suis capable. La pauvre vient enfin de se rendre compte que personne n’aurait pu la sauver. Pense-t-elle encore que son père va me pendre, je me demande. Tournant la tête vers la porte, elle en profite pour arracher la fibule de sa robe et se jeter sur moi. Enragée va ! Mais la colère et le désespoir qui l’animent sont si grands qu’elle est plus rapide que je ne le pensais et voila l’épingle qui griffe mon visage, faisant couler un sillon de sang par terre. De MON sang ! Garce !

Les yeux luisant d’une rage et d’une haine effroyable, je lui choppe le bras et le ramène dans son dos, le tordant afin de lui faire lâcher son épingle. Je lui tords si fort que j’entends l’os craquer. L’épingle tombe, mais je ne suis pas satisfait. Là j’étais plus en colère que jamais.

« Tu n’aurais jamais du faire ça petite sotte ! »

Rageur, je lui arrache ce qui lui reste de robe, me moquant de la griffer. Une fois dénudée, je défais la ceinture de mon pantalon, libère mon entrejambe dressé et l’enfonce sans sommation ni préparation dans son derrière. Je la prends sauvagement, la faisant crier de douleur, mais je m’en moque. Au contraire, je veux qu’elle crie, qu’elle pleure, qu’elle implore ma pitié. Pitié qui ne viendra jamais. Je la fais se cambrer en tirant sur ses bras avant de planter mes crocs dans son cou pour me repaitre de son sang. Une de main vient s’enfoncer dans son intimité avec rage, arrachant la chair et la faisant saigner abondamment. Ma joue guérie, je cesse mon manège avec ma main, ne trouvant plus cela amusant. Elle ne crie pas assez à mon goût, aussi je sors à nouveau mes tentacules, dont l’un d’entre eux dans le prolongement de ma colonne vertébrale, se déployant telle une queue. Ce dernier pénètre sans ménagement dans son entrejambe ensanglanté, tapant au fond au point qu’elle pleure tant elle souffre. Je la fais crier ainsi un moment, jusqu’à ce que sentant ma jouissance proche les autres tentacules pénètrent sa chair, et s’agrippent à ses côtes. Quand finalement je viens, mes autres membres sombres arrachent les côtes, faisant jaillir du sang et des morceaux de chair sur le bureau, tandis que j’arrache un morceau de son épaule avec les dents.

Mais la petite n’est pas encore morte, oh non. Je n’ai pas arraché toutes les côtes, si bien que ses viscères comment à couler de ses entrailles laissées à l’air libre, tandis que je me dégage d’elle. La porte s’ouvre avec fracas sur les soldats en faction qui ayant entendus leur maitresse hurler sont venus à son secours. Trop tard. Horrifiés face au spectacle devant eux ils ne prennent pas le temps de dégainer leurs épées que les côtes de la fille du baron se retrouvent plantées dans leurs cerveaux passant par le crâne. Les tentacules sombres en profitent même pour prendre leurs âmes et les envoyer à Chaos. Faibles, pathétiques.

L’un des tentacules redresse mon pantalon et je ferme ma ceinture. Je suis à moitié couvert de sang, mais je m’en moque. Je regarde la petite mourante, un rictus mauvais sur les veines.

« Tu as un message pour ton papounet chéri ? Je pourrais peut-être le lui livrer… »

Je redeviens grave, et haineux, mes yeux rouges luisant d’une folie telle qu’elle en ferait pâlir un drow.

« Si tu t’étais tenue tranquille tu serais encore en vie ! Tu as jouée, tu as perdue ! »

Un tentacule fonce droit sur son sternum l’agrippe ainsi que le manubrium et les arrache d’un coup sec. La petite met moins d’une seconde à mourir avant que je ne récolte son âme. Les os jetés, les membres sombres réintègrent mon corps. Je me baisse sur le corps de la jeune femme et arrache le cœur d'une main. Il est encore chaud et gorgé de sang. Un régal. Je n’ai plus rien à faire ici. Me concentrant, j’ouvre un portail magique qui me ramène à Abyssea. Avec ceci, nous aurons des informations vitales sur les défenses humaines. Ce sera plus facile pour nous de nous y infiltrer. Mangeant le coeur, le passe le portail magique et rentre à la maison.

Ce n’est que le commencement…
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Charles
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeLun 30 Mar 2009 - 20:43

La missive avait été terrible dans sa brièveté.

Citation :
Revenez vite Monseigneur, un grand malheur est arrivé

L’esprit de plus en plus égaré ces derniers temps du baron n’osaient chercher à fond toutes les possibilités, par crainte du pire. Qu’était-ce ? Un incendie de grande envergure qui avait ravagé la ville ? Un Mal qui aurait tué toutes les vignes de la région ? Des massacres ? Des troubles ? Une révolte ? Tant de choses pouvant être qualifiée de « grand malheur ». Mais ayant reçu cette lettre, Charles avait délégué tous ses pouvoirs à Urien Portelame pour la durée de son absence, et était parti seul, à bride abattue sur un cheval de selle. Il avait fait le retour en trois jours à peine, changeant de monture à chaque relais de poste, usant de son rang et de sa bourse pour obtenir les meilleurs coursiers. Le baron voyageait des plus légers : il portait ses vêtements et une simple armure rembourrée, avec pour toute arme une dague et Ecarlate, son épée bâtarde. Un bandage taché de sang enveloppait sa tête, souvenir d’une catapulte Drow diaboliquement précise.

« -Elle ? »

Le pire s’insinuait malicieusement dans son esprit, le dévastant encore un peu plus. La simple pensée qu’un mal aie put arriver à sa fille le mettait dans tous ses états. Mais cela ne se pouvait : elle était loin du front, à l’abri dans un manoir gardé efficacement. Par les Cinq, il ne se pardonnerait jamais si il lui était arrivé malheur ! Alors qu’il cinglait sans relâche la monture, lui labourant les flancs de ses éperons, qui à l’époque n’était rien d’autre que des pointes d’acier, le chef du Lys d’Or ne cessait de penser à l’arrivée proche. Plus que quelques lieues et il serait à Hautval. Déjà le terrain se vallonnait, pour offrir après la vaste plaine d’Atral le terrain scabreux à la terre rouge d’Hautval. Le soleil arrivait était encore haut dans le ciel, mais sa descente était bien amorcée. Au loin, la fumée de la ville d’Hautval la trahissait bien avant qu’on ne la voit apparaître au creux d’un vallon.


La porte s’ouvrit avec fracas sur la salle du Conseil. Une demi-douzaine de notables se tournèrent en agitant leur bras grassouillet pour voir qui était l’impudent interrompant ainsi la très haute et noble cession du Conseil de la baronnie d’Hau…ah messire baron !

« - Je suis revenu au plus vite comme vous me l’avez demandé conseillers », entama froidement et sans autre forme de procès le baron, s’asseyant déjà sur l’immense fauteuil de chêne qui lui était dévolu en bout de table. Tout en disant cela, il avait traversé la longue salle aux sol dallé de marbre, signe de la richesse de la région. Un silence gêné accueilli ses paroles. Les édiles de la baronnie échangèrent des regards du type « qui commence ? », avant que le plus vieux d’entre eux, un vieillard au crâne orné de quelques touffes blanches, répondit en chevrotant :

« - Un grand malheur est arrivé au manoir. Les prêtres sont en train de purifier les lieux. L’un d’eux refuse de parler après ce qu’il a vu… »


Plus il avançait dans son texte, plus sa voix baissait, craintivement. Et plus le vieillard avançait, plus le baron se rigidifiait, les mains crispées sur les accoudoirs de son fauteuil, sa veine jugulaire palpitant dangereusement à son cou. Dans le fracas épouvantable de la chute de son fauteuil, le baron se leva avant de retraverser la pièce d’un pas fracassant, la main posée sur le pommeau de son épée. Par la fenêtre, les conseillers purent entendrent les ordres cinglants qui arrivait de la cour de la mairie. Quelques instants plus tard, un cheval partait au triple galop, traversant la ville en manquant d’écraser de nombreuses personnes qui s’écartaient terrifiées face à la furie du cavalier. Ce dernier sortit en trombe de la ville par la porte Nord pour gravir la haute colline qui menait au manoir baronnial.
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Charles
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MessageSujet: Re: Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside)   Quel beau soleil (sanglant) ! (Sex'n blood inside) I_icon_minitimeVen 24 Avr 2009 - 17:09

Le prêtre agitait son encensoir depuis des heures, psalmodiant ses prières pour le repos des morts. Non loin de lui, un novice, déjà tonsuré, s'accordait tant bien que mal sur son ton pour réciter les prières purificatrices en langue classique. Les prières de la déesse de la Mort était des plus codifiées, avec des hausses de ton à certains endroits, des chuchotements à d'autres. Les lèvres sèches du prêtres s'animaient naturellement, débitant un flot de psalmodies sans hésitation. Ce fut seulement le bruit du galop d'un cavalier qui les interrompit. L'initié se retourna, son cou gras s'animant d'un mouvement adipeux. Ses petits yeux enfoncés scrutèrent de l'avant pour voir qui arrivait en si grande trombe, troublant ainsi le repos des morts. Le cavalier arrivait avec le soleil dans le dos, éblouissant les deux religieux qui ne voyait qu'une immense ombre noire se détacher sur un cheval de selle. Sèchement, ses vieux yeux chassieux à moitié fermé à cause des éclats rougeâtres du soleil, le vieux prêtre entama :

"-Arrière mon fils. Cette demeure est souillée par l'infâme,l'Innomable, tu ne peux pénétrer plus avant. Nous devons encore la purifier durant deux j..."


Le voyageur avançait déjà d'un pas décidé vers le manoir, dont la silhouette menaçante dominait les trois hommes. L'initié fit un pas en avant, saisissant un bâton ferré, avant de lancer, très convaincu :

"-Obéissez donc mon frère..."

Charles poussa un grognement rauque à la vision des corbeaux. Le nom que l'on donnait aux prêtres et initiés de Tyra, à cause de leur bure noire. L'affolement allait croissant chez lui. Les prêtres de la déesse faucheuse devant son manoir, cela annonçait le pire. Lui qui respectait tant les dieux, il n'hésita pas en bousculant rudement le novice, crachant à moitié :

"-Mon toit, ma loi gamin."


Le baron avait des idées très ancrées sur la propriété, et la possession de quatre murs avait une signification sacrée pour lui. Son foyer était le sien, ceux qui y étaient devait se plier à sa loi. Il en allait de même lorsqu'il était chez un autre. Le prêtre et le novice se retournèrent, scandalisé mais n'osant dire grand chose au passage de cet homme mal rasé, à la tête enveloppée dans un bandage au sang coagulé, et surtout armé d'une large lame...Le baron s'arrêta devant le seuil de la porte de son manoir. Sa respiration était rauque, son souffle court. Une toux grasse provint aux oreilles des religieux, interloqués.

Charles essuya le sang recouvrant sa main sur sa manche avant d'entrer dans sa demeure. Ça puait la mort. Comme un fou, il lança dans le vide :

"-Ariane ?"


Pas de réponse. L'odeur de la mort, d'une infâme pourriture, venant de l'étage par effluves nauséabonds. Une brûlure au bras. Frénétiquement, le baron retroussa sa manche. La tâche...elle palpitait réellement, et avait prise maintenant sur tout son bras. Comme un bête traquée, il jeta des regards affolés aux murs à sa droite et à sa gauche, tandis que les appels craintifs des religieux à l'extérieur résonnait dans tous le manoir. Laissant son bras droit pendre comme si c'était un charogne, le lépreux, ou quoi que ça puisse être, se rua à l'étage, rugissant le nom de sa fille. En montant l'escalier en colimaçon, comme un bête, à quatre pattes, il se cogna de nombreuses suites aux murs comme un ivrogne.

L'étage était désespérément silencieux. Seul le bourdonnement morbide des mouches rappelait que ça n'était pas un tombeau. Le soleil passant par les vitres lançaient des éclats sanglants sur le sol. A moins que ça ne soit vraiment du sang ?

"-Ariane ?"


C'était plus un beuglement animal que le cri d'un père. Un feu intérieur dévorait le baron. Son bras palpitait plus que jamais, les tâches laiteuses gonflant à vue d'œil. Tous les deux pas fiévreux qu'il faisait en avançant dans le couloir, il crachait son content de sang. Un sang noir, bileux, épais comme du goudron. Les cadavres des gardes alignés devant la porte de son bureau laissaient présager le pire. Ils avaient tous le crâne défoncé par…des ossements ?…tandis que leur visages aux yeux maintenant laiteux exprimaient la peur la plus animale. A moitié accroupi, le baron entra lentement dans la pièce, secoué par des sanglots convulsifs de peur, de crainte. Cela ne se pouvait. Il ne pourrait pas.

A la vue de ce qui restait de sa fille, Charles tomba à genoux, un long râle exhalant ce qui restait de raison dans ce corps.


***


« - Mon père, voilà une demi-heure que le baron est en ces lieux souillés…, » se permit le novice après une longue attente.
« - Oui mon fils, mais nous ne devons pas…par le sang de Tyra ! »

L’injonction légèrement blasphématoire avait échappé au vieux prêtre lorsqu’une forme sombre déboula de l’étage du manoir, en défonçant dans un son cristallin l’unique et magnifique vitrail de la galerie principale. Les fins éclats de la représentation des armes d’Hautval semblèrent un instant rester suspendus en l’air avant de retomber de toutes parts, parsemant le sol de pièces verres teintés. Le novice et le prêtre reculèrent en tremblotant contre le mur du manoir, bâton à la main pour le jeune homme. Ce qui avait défoncé la verrière se relevait maintenant, pour se retourner vers eux. Ni le prêtre ni le novice ne purent voir son visage, éblouis qu’ils étaient par le soleil rougeoyant à l’horizon. Une odeur pestilentielle arrivait néanmoins par vagues nauséabondes à leur nez. Le premier tentacule siffla vers eux, pour enserrer violemment le cou du novice. Poussant des glapissements terrifiés, l’ex-futur prêtre mourus le crâne défoncé contre les pierres de taille du mur. Cinq autres excroissances noires de jais fusèrent vers le prêtre, pour le soulever au dessus du sol. Une voix rauque, déchirée, parvint aux oreilles du religieux immobilisé, se souillant par terreur :

« - Prêtre. Quand tu auras rejoins tes Dieux, demande donc pourquoi j’ai du si longtemps jouer cette sinistre farce pour leur bon plaisir. Mais assène,
le prêtre commença à hurler, les tentacules serrant de plus en plus fort ses bras, ses jambes, son torse, insiste, sur le fait que je quitte leur jeu, que je ne suis plus leur pion. Moi, je m’en vais rejoindre le Seul qui m’aie pris en pitié. Adieu prêtre. »

Les murs d’Hautval se teintèrent d’écarlate lorsque que les membres du prêtre se détachèrent brutalement de son tronc. Lorsque l’on retrouva les cadavres plus tard, on savait juste, d’après les traces, que le meurtrier partait plein Nord.
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