Nom/Prénom :
Adèle Yrphia
Âge :
110ans
Sexe :
Féminin
Race :
Drow
Particularité :
Adèle est une danseuse hors paire malgré sa cécité ; elle arrive à se déplacer dans son environnement sans réelles difficultés et possède une voix envoûtante.
Alignement :
Neutre mauvais
Métier :
Danseuse
Classe d'arme :
Corps à corps
Équipement :
Un solide bâton pour pouvoir se guider, deux ou trois dagues de facture moyenne, de vieux habits de voyage élimés beaucoup trop grands pour elle comprenant une tunique marron brodée relativement moche, un pantalon noir trop large retenu par une ceinture trop vieille et une vieille cape. Elle possède aussi une tenue pour danser : une jupe d'un rouge délavé fendue sur les côtés et retenue à sa taille par un mince cordon en cuir noir, un bandeau rouge sombre serti de perles dorées qui lui enserre la poitrine et s'attachant à un collier en faux or, de mince chausson en cuir teintés en bleu et une quantité de babioles lui servant de bijoux.
Description physique :
Comme toute drow, Adèle possède un corps fin, élancé, voluptueux. Elle est assez grande, effet apporté par ses longues jambes, et se cambre légèrement par habitude.Sa peau tire sur le gris foncé, que soulignent ses cheveux crèmes mi-long, coupés d’une façon sauvage bien voulue. De nombreuses mèches tombent sur son visage, ne cachant pas si bien son bandage que ça. Ses yeux, anciennement violet, sont maintenant creuvés. Elle préfère garder les yeux fermés que de fixer les gens de son regard vide. Son visage a gardé quelques rondeurs de l'enfance tout en s'affinant avec les décenies. Elle posède un petit tatouage au dessus du sein gauche en lettres italiques, un T où s'accroche un 64 et un point.
Description mentale :
Être une drow n'offre pas une quantité de possibilités : Adèle est en effet une sadique de premier ordre et sans doute masochiste sur les bords. Sa cécité l'a rendue méfiante et prudente dans ce qu'elle entreprend. Elle est fière de son métier et de ses savoirs et n'hésite pas à en abuser. Ses yeux creuvées ne la complexent plus vraiment - après tout, personne ne les voit, et elle non plus - et elle est redevenue aussi satisfaite d'elle-même qu'auparavant.
De part son accident, Adèle est devenue une jeune femme avec une forte volonté mais assez lunatique : ses passes d’humeurs sont assez redoutables et ses piques de colère à fuir.
Histoire :
Adèle est une enfant trouvée.
Abandonnée alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson et que tout la prédestinait à mourir, une âme « charitable » la recueillit.
Elle grandit donc seule avec l’homme qu’elle considérait comme son père. Celui-ci est un drow d’une paresse méritant de devenir légendaire et il s’occupa peu de l’éducation de sa fille adoptive.
Adèle passa son enfance à parcourir les rues du Volcan du Puy d’Elda, à fréquenter la pire racaille de la cité et à se battre.
C’est dans cette ambiance qu’elle trouva le chemin des maisons closes.
Elle y fit la connaissance d’une Drow à peine adulte, Myriu, qui décela en elle un potentiel certain et sans doute une future source d’argent.
Adèle apprit avec elle à danser, à moduler sa voix de façon à séduire tout être.
Elle apprit aussi les "secrets de la vie", et comment gagner sa vie grâce à cela.
C’est à peu près durant la dixième année de son éducation avec Myriu que l’accident arriva.
Alors qu’elle s’entraînait dans une pièce à l’écart et que son mentor préparait le lupanar à accueillir ses futurs clients, un drow força la porte du lieu et appela Myriu.
Celle-ci traversa l’arrière salle silencieusement et fit signe à Adèle d’aller ailleurs.
La jeune drow s’empressa de lui obéir, reculant dans la pénombre de la pièce et attendit quelque temps quand des éclats de voix lui parvinrent.
Myrui semblait s’emporter contre l’inconnu qui restait stoïque.
Attirée, elle s’approcha silencieusement près de la porte et attendit. Apparemment, Myrui n’avait pas rembourser ses dettes et ses créanciers lui réclamaient maintenant des sommes faramineuses.
Elle voulut renvoyer l’inconnu à l’aide de sa dague, savamment cachée dans ses habits. Pas suffisant.
Les deux êtres se mirent à combattre férocement, déployant une rage incroyable.
Myrui, ne réussissant pas à esquiver un des assauts, fut projetée à terre, blessée, non loin d’Adèle.
Celle-ci recula instinctivement et voulut s’enfuir avant que l’autre ne l’aperçut.
Hélas, trop tard. Le drow la vit, s’il était surpris, il n’en laissait rien paraître.
Adèle était effrayée, en proie à une grande tension aussi, et alors que le drow esquissait un geste vers elle, elle se jeta sur lui, tenant maladroitement un poignard.
L’inconnu n’eut aucun mal à la repousser et à la bloquer.
En ayant assez de ce petit bout d’être qui ne cessait de gigoter, de mordre et de griffer, il lui creva les deux yeux.
Affalée par l’immense vague de douleur, Adèle s’évanouit.
Quelques jours plus tard, ruinée mais déchirée à l’idée de perde des années de travail pour une gamine et une future fortune, Myriu se déchaîna à sauver l’enfant.
La catin la laissa chez un guérisseur renommé mais assez peu orthodoxe.
Elle y resta une semaine.
Lorsqu’elle se réveilla, elle ne voyait plus rien.
Portant les mains à ses yeux, elle se rendit compte que deux cicatrices barraient ses yeux sous son bandage.
Elle en eut le cœur brisé en quittant son bienfaiteur.
Tandis qu’elle attendait que Myriu paya le médecin, elle songeait qu’elle ne verrait plus jamais la nuit, le sang. Plus rien.
Elle qui avait vécut dans le milieu de la luxure, de la beauté et du paraître, elle se voyait maintenant privée de ces vanités.
Deux larmes se perdirent sur ses joues.
Depuis, Myriu ne lui fit jamais passer le voile mince entre l’apprentissage et la mise en œuvre de ses nouveaux talents.
Elle pensait que les cicatrices, aussi discrètes soient-elles, ne feraient que faire fuir les clients.
De plus, ceux-ci n’accepteraient pas de coucher avec une drow dont la moitié du visage était bandé.
Adèle fut de nouveau abandonnée, cette fois par celle qui aurait put être une sœur adoptive.
Son père fut troublé d’avoir de nouveau la jeune drow dans ses pattes toute la journée.
Il se décida tout de même à l’entraîner à se battre au corps à corps, pour se rendre aussi compte de l’espace qui l’entourait.
Adèle apprit grâce à lui à devenir plus indépendante vis-à-vis de son handicape.
Son ouïe développée l’aidait énormément à affronter l’univers autour d’elle. Elle se remit à danser avec difficulté ; n’ayant plus d’équilibre à ses débuts.
Elle s’entraîna longtemps et retrouva un peu de sa grâce et de son agilité d’antan.
Mais à cause de sa cécité et de toute la rancune qu’elle en retint, elle sombra rapidement dans la dépression.
Vivre de mornes journées constamment plongées dans les ténèbres les plus obscurs, rien de réjouissant à la longue.
Et maintenant ?