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| Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] | |
| | Auteur | Message |
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Narkhonn Külldahann
Elfe
Nombre de messages : 13 Âge : 36 Date d'inscription : 29/04/2009
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| Sujet: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Mar 5 Mai 2009 - 15:46 | |
| Narkhonn ne comptait plus les jours, les semaines, les mois, les années qui s’étaient écoulées depuis qu’il avait quitté sa cité natale. Il se demandait de temps à autre ce qui pouvait bien s’y passer, si elle avait implosé ou si elle continuait toujours à perdurer et à se développer, elle et ses mœurs si … spéciales.
Il avait longtemps erré, découvrant ainsi le monde et l’ensemble des plaisirs qu’il recelait, les dégustant un en un et trouvant l’emploi idéal. Il avait développé toujours plus ses affinités pour l’exécution, et cela lui permettait de voler les plaisirs de ses cibles tout en gagnant de quoi s’en offrir encore plus. C’était un style de vie qui lui convenait, une vie d’errance, semant mort et souffrance sur son passage, semant plaisir parmi les citadines des hameaux qu’il visitait. Il s’avouait avec une fierté espiègle casser relativement l’image préconçue que l’on pouvait avoir des elfes, pour son plus grand bonheur évidemment.
Son dernier contrat en date, un petit nobliau de pacotille, l’avait mené dans une immense forêt où il avait accompli sa besogne avec rapidité et efficacité. Malheureusement les lois de la chair sont difficilement appréciables et aussi fut-il surpris à se voir recouvert de cette substance rouge vitale l’accablant d’une allure macabre. Narkhonn n’était certes pas un elfe pas comme les autres, mais il y’avait bien des choses qu’il avait en commun avec eux, notamment le dégout de la mocheté, de la vulgarité et de la saleté. A cet instant, il avait les trois réunis, ce qu’il l’affubla d’un haut-le-cœur. Après avoir réceptionné sa prime, et alors que le client cherchait par tous les moyens, époustouflé par une telle efficacité, à l’engager à son service, l’elfe des sables se contenta uniquement de tourner les talons et de balayer les paroles de ce mortel d’un geste de main dédaigneux. Ne jamais trop rester au même endroit, c’était une des règles qu’il s’imposait, non pas par prudence, mais par crainte de gâcher ses plaisirs. Plaisir, voilà la seule chose, le seul mot d’ordre qui dictait sa vie et ses actes. Ainsi à cet instant précis, ce qui lui ferait véritablement se sentir vivant ca serait un bon bain quasi brûlant pour le laver de toute cette souillure ainsi qu’une nuit dans un lit moelleux et chaud, avec ou sans compagnie, cela lui était égal. Raaaah, rien que d’y penser ca serait un bonheur total, il frémit rien qu’à l’idée du bien être qui allait s’emparer de lui lorsqu’il glisserait dans l’eau salvatrice.
Bon, il ne lui restait plus donc qu’à trouver un établissement convenable ou il pourrait passer une nuit bien méritée, il avait plus l’habitude de dormir sur les routes puis par-ci et par-là. Il ne tarda pas à tomber sur un panneau alors que la nuit noire étendait ses doigts de ténèbres au-dessus de lui : « Dross ». Bah … pourquoi pas ? Il marcha pendant un temps jusqu’à être attiré par les lumières d’une bâtisse alors qu’il s’approchait de la cité en question, une auberge, à la bonne heure. Mais restait à savoir si cela lui conviendrait ou non ? Il vit une enseigne éclairée faiblement par une lanterne : « Aux sensations nouvelles … », il sourit sous sa capuche, voilà qui ne manquait pas d’originalité et qui promettait bien des choses … Sa curiosité prit le dessus, d’autant plus que l’établissement était ouvert à toutes les races, un peu de tolérance ne faisait pas de mal en ce monde, et était prolifique à « de nouvelles rencontres » … Chassant ses idées de sa tête, et se reposant sur son véritable objectif, à savoir un bain chaud et un lit moelleux, l’être encapuchonné et recouvert de manteau de jais pénétra dans la chaleur de l’établissement.
Sans se découvrir, il fit quelques pas jusqu’à héler ce qui semblait être la propriétaire des lieux : sa peau était sombre, faisant ressortir des yeux d’un gris perle rarissime et magnifique, le tout habilement décoré d’un tatouage immaculé qui ornait son œil droit. Un corps aux formes généreuses et gracieuses qui allait bien au-delà de celui de simple aubergiste, assurément. Sa voix grave, enrobé d’une étrange sensualité que l’on pouvait assimiler à du miel s’éleva alors, rien qu’au ton de cette dernière, on pouvait se douter que Narkhonn n’était pas un simple mortel :
- Bonsoir, j…
Il fut aussitôt interrompu par cinq loubards à l’allure plus que douteuse qui s’approchaient de lui, le plus moche, qui semblait être également le plus saoul, prit la parole :
- Ooooooh, mais qu’est ce que je vois la … Ouuuuuuuh, un homme encapuchonné de noir, faisant croire qu’il y’a du sang dessus, encore un qui se la joue les mecs … Allez terreur, montre-nous ta ptite gueule …
L’elfe ne dit rien, gardant toujours son regard à l’abri de celui des autres, il se contenta de reculer d’un ou deux pas avec un calme extraordinaire.
- Eh mec ! T’as pas entendu ou quoi ? Montre nous ta …. Ooooooohhhh …
L’abruti s’interrompit, ayant remarqué les mystérieux motifs qui ornaient le buste sculpté de l’assassin au travers de l’ouverture de son manteau, d’un geste dégouté, il écarta légèrement les pans de ce dernier.
- Eh ben ma mignonne, c’est que tu fais de la peinture … Tu viens d’où comme ça, l’sauvage ? - … - P’tain tu me gonfles à la fermer comme ça, t’sais pas causer ou quoi !! Je vais t’apprendre à hurler moi ! beugla t’il alors que son poing s’arma.
Tout sembla alors se passer au ralenti, le principal belligérant tenait toujours le manteau dans sa main, bloquant les mouvements de l’assassin. Celui-ci bondit alors vers l’avant, faisant demi-tour puis tourna les bras dans ses manches pour se libérer de son par-dessus. Narkhonn apparut alors au grand jour, révélant son impressionnant torse sculpté et tatoué, son visage qui avait su conserver les caractères fin de son espèce ainsi que ses yeux d’un grenat saisissant. Le tout était maculé du sang de son dernier contrat. Sa longue chevelure d’ébène virevolta dans les airs tout comme le firent les longs pans de son écharpe de ténèbres alors que tout prenait une allure elliptique au fur et à mesure que l’elfe tournait sur lui-même. D’une main il lança trois aiguilles qui vinrent se ficher dans la gorge du premier brigand qu’il vit, et alors que ce dernier tombait au sol, s’étouffant dans une étrange mousse blanche qui émergeait de ses lèvres, la dague de Narkhonn, portée dans un revers tout droit issu de la continuité de son mouvement circulaire, remonta, telle une langue de feu, sous la mâchoire du plus bavard d’entre tous, foudroyant le cerveau du maladroit alors que ses yeux se révulsèrent pour toujours.
D’un mouvement rapide de la tête, il vit le troisième effectua une charge grossière, qui fut intercepté par l’elfe qui se recroquevilla sur lui-même. Son épaule heurta ses jambes, et alors qu’il se releva faisant passer l’idiot par dessus lui, il donna un violent coup de coude au corps déséquilibré du mortel qui était maintenant dans son dos, l’envoyant ainsi valser droit contre le comptoir où sa colonne se brisa sous l’impact. L’homme s’effondra, foudroyé. Le quatrième attaquait à son tour, mais le pied de Narkhonn trouva sa gorge et alors qu’il percuta un mur derrière lui, la trachée se retrouva brisée dans un effroyable bruit de cartilage. La chevelure et les pans de l’écharpe du feu follet retombèrent dans un silence de plomb, tout s’était passé en quelques secondes et nombreux étaient les clients de la taverne qui n’avaient pas eu le temps de voir tout. Le visage de l’elfe des sables n’avait pourtant pas cillé, toujours aussi impassible alors qu’il s’approchait du cinquième et dernier membre du « gang » sur le déclin. Ce dernier était livide et bredouillait quelques paroles de pitié qui ne stoppèrent pas la démarche implacable de son bourreau qui approchait. Ce dernier plaqua une main puissante sur l’épaule de ce dernier, se rapprochant de lui. Il prit une profonde inspiration à quelques millimètres de sa peau, toute tremblante.
- Hmmmmm … Tu sens la Peur, petit être …
Sa main glissa sur son épaule alors qu’il glissait à côté de lui, l’accompagnant vers la sortie, il parlait d’une voix machinale :
- Vois tu, c’est ca que j’adore chez vous les mortels, je vous plains et vous envie à la fois, cette vie qui ne tient qu’à un fil, cette vie aussi faible … si limitée, vous naissez déjà condamnés, avec un compte à rebours dans la tête … tic … tac … Mais …
Sa voix était tout bonnement effrayante, un vrai psychopathe …
- Maaaaaais … C’est la aussi votre force, tu comprends ? Quand on se sait déjà en route vers la mort … Alors tout est si agréable, si merveilleux … La moindre chose est un cadeau du ciel, vous n’y gouterez peut être plus jamais … C’est ca que j’aime chez toi, mortel … Allez viens dehors, j’ai deux-trois trucs à te dire …
Les deux êtres passèrent le seuil de l’auberge, s’enfonçant dans les ténèbres, l’un deux tremblait comme une feuille.
- C’est ces plaisirs si intenses que je veux, et c’est ceux que tu vas me donner, tu vas devoir payer la part de tes amis, ils sont morts beaucoup beaucoup trop vite …Alors offre moi les plaisirs qui t’étaient dû …
Sur ces mots, il étrangla violemment le malheureux dans l’obscurité, un sourire étiré jusqu’aux oreilles, il se délectait de ce moment. Ses mains tremblaient d’excitation ce qui ne faisait que renfermer son emprise sur la gorge du petit malheureux, il LA sentait !!! Il sentait cette vie si précieuse, si fragile, si limité, quitter le petit être alors que lui pouvait vivre pour l’éternité. Quel pouvoir que celui de prendre la vie !!! La joie irradiait dans ses veines alors que diminuaient petit à petit les suppliques et les cris étouffés du dernier des cinq. Il finit par s’effondrer ignoblement au sol alors que Narkhonn contemplait ses mains tremblantes, celles qui avaient pris la vie, une fois encore … Il lâcha un gémissement rauque, bon sang, ca valait presque un orgasme, mais il avait de nouveaux plaisirs à vivre maintenant, ceux qu’il venait juste de s’approprier.
Il repénétra à nouveau dans la taverne, pouvant cette fois-ci s’adresser en toute sérénité à la tenancière, sa voix et son visage toujours aussi impassible qu’à son arrivée, c’était comme s’il ne s’était rien passé :
- Bonsoir, veuillez m’excuser pour tout le désagrément. Je suis prêt à payer si c’est nécessaire. Ca et une chambre confortable ainsi qu’un bon bain chaud … S’il vous plait …
Il sondait le regard argenté de son interlocutrice de la profondeur de ses yeux grenats, comme s’il voulait savoir son ressenti à propos de ce qu’il venait de se passer. Dans un sens, ce n’était pas un mauvais bougre, il appliquait juste sa loi, sa justice, ce qui comprends son jugement et ses sanctions. Si ces idiots l’avaient laissé tranquille, ils ne seraient pas là où ils sont : raides morts.
Dernière édition par Külldahann Narkhonn le Mer 6 Mai 2009 - 15:10, édité 1 fois |
| | | Eleaulë Aldaríon Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Mer 6 Mai 2009 - 8:12 | |
| Eleaulë essuyait frénétiquement son comptoir, un nain s'y était écrasé quelques minutes plus tôt et y avait laissé quelques traces de sang et une dent en or. Maintenant, la jeune femme, dent soigneusement rangée dans sa tunique, se retrouvait à frotter pour faire partir les traces tout en buvant un verre d'un des derniers alcools qu'elle avait trouvé chez les marchands. La tavernière avait pour mot d'ordre de goûter chaque nouvelle marchandise qui entrait dans sa bâtisse. Même si son cœur penchait irrémédiablement pour l'absinthe, alcool qu'elle avait découvert au cours d'un de ses voyages. Était ce du fait de sa constitution, la Semi Drow pouvait boire des litres d'alcool sans jamais avoir la tête qui tournait, avantage non négligeable dans ce genre d'emploi. Soudain, un être plutôt étrange passa la porte, c'était un Elfe à ne pas en douter cependant, il avait des choses chez lui qui rappelaient le Drow, une sorte d'aura sûrement. Elle n'eut pas le temps de le saluer que déjà, quelques hommes bien arrosés et assez retords l'abordaient. Le frottement du tissu sur le comptoir s'interrompit et la jeune femme leva les yeux pour voir ce qui allait se passer. N'ayant pas d'homme de main à proprement parler, elle ne pouvait pas l'aider, mais au bout de quelques minutes elle fut fixée, en effet l'assassin s'était libéré et venait de montrer ce que son manteau cachait, il était tatoué de façon habile et magnifique, alors qu'ils exécutait quelques mouvements pour occire ses adversaires, les motifs semblaient se mouvoir au rythme de ses passes d'arme. Le ballet n'en était que plus impressionnant et la tavernière n'était pas la seule à s'en rendre compte, en effet de nombreux clients avaient stoppé leur mouvement pour observer cette joute. Bientôt, les corps tombèrent sur le sol, d'un geste du menton, Eleaulë envoya quelques serveurs les mettre dans le jardin de l'arrière boutique. L'Elfe était sorti avec le dernier malandrin mais la Sang mêlé savait qu'il reviendrait seul, elle espérait juste qu'il n'allait pas laisser ce cadavre en vue devant l'auberge, sa publicité n'en serait que plus mauvaise. Quelques minutes après, il réapparut, sa voix était grave, chaude, tellement opposée à ce qu'il venait de faire. Il parlait tel un gentilhomme, désireux de se faire pardonner pour l'agitation commise. Un léger sourire aux lèvres, la tavernière le regardait parler. Il demanda également un bain et une chambre, à ces mots, la jeune femme eut un rire cristallin.
Pour les dérangement tu as bien fait... Ces hommes me devaient assez d'argent comme ça, je me chargerais de me rembourser moi même... Pour la chambre et le bain, je m'en occupe...
D'un geste du menton, elle fit venir un serveur, il s'agissait d'un jeune Elfe gracile mais qui était pour le moment son second, elle lui chuchota quelques mots à l'oreille puis sauta par dessus le comptoir alors qu'il prenait sa place. Croisant le regard grenat de Narkhonn, Eleaulë murmura d'un ton aguicheur quelques mots pour lui demander de la suivre.
Je vais moi même m'occuper de vous, après tout je vous le dois... Venez cher inconnu...
Se faufilant parmi les tables sous quelques regards lubriques, elle le guida jusqu'à l'étage au dessus. Quelques minutes après elle poussait la porte de sa chambre, une des plus confortables du bâtiment qui possédait un lit assez grand, le mobilier et une baignoire dissimulée derrière un paravent. La jeune femme le laissa entrer et attendit dans l'embrasure de la porte, son coude nonchalamment posé sur le bois de celle ci. Soudain, elle sembla se remémorer quelque chose et a voix douce mais mutine se fit de nouveau entendre dans la pièce.
Pardonnez moi Messire, j'ai oublié l'eau de votre bain... Installez vous, je vous rejoins...
Se faisant, elle monta un nouvel étage pour aller observer Filraen dans son lit, le Drow s'était endormi. Elle s'approcha de lui et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Pourquoi le rendait elle ainsi? La question était entière, quoiqu'il en soit elle ne pouvait s'attarder ici, caressant son front et changeant son pansement, elle lui murmura quelques mots affectueux et redescendit chercher de l'eau chaude. Quelques temps après, elle revenait avec deux seaux pleins et après avoir frappé elle passa le pas de la porte, entrant dans la chambre de l'Elfe. Eleaulë posa les seaux à côté du bain et observait cet être. Ce corps était magnifique, les muscles secs et les tatouages lui conférant une beauté caractéristique. Elle versa l'eau fumante dans le bain et attendait.
Et bien cher inconnu prenez place... Je vais m'occuper de vous, si vous le souhaitez... Pourrais je savoir le nom de celui qui réside à présent dans mes murs?
Elle ne savait pas si il allait accepter, après tout, certains hommes n'aimaient pas qu'elle leur prodigue ce genre d'attention, à cause de son sang de Demi Drow, mais cela, peut étaient au courant. Toutefois, elle ne pouvait s'empêcher d'observer ce corps tellement inconnu et désirable. Dans un geste assez aguicheur, la jeune femme s'étira, laissant entrevoir toutes ses formes. Libre à lui de décider si il le voulait ou non, la marchandise avait été déballée... |
| | | Narkhonn Külldahann
Elfe
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| Sujet: Re: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Mer 6 Mai 2009 - 15:00 | |
| L’elfe ignora tous les regards inquiets et muets qui convergeaient dans sa direction. Il était agréablement surpris de voir qu’elle n’allait pas lui tenir rigueur d’un tel massacre, il ne put alors qu’énoncer de sa voix sensuelle et posée, alors qu’il zigzaguait entre les tables, suivant la démarche dansante et séductrice de son guide :
- Veuillez donc me considérer comme ravi d’avoir pu vous rendre un tel service.
Ce n’était pas là une simple phrase d’esbroufe, il ne voulait pas faire son coq ou simplement s’attirer les faveurs de son hôte, mais cela partait d’un constat : il avait pu donner la mort ce soir, alors si en plus cela pouvait arranger la maitresse des lieux … que demande le peuple ? Elle le guida jusqu’à une chambre charmante et spacieuse, au vu de ses derniers lieux de sommeil c’était pour lui le grand luxe. Il fit quelques pas, faisant courir machinalement ses doigts sur les meubles travaillés, elle avait oublié quelque chose et le pria de s’installer. Ce fut ce qu’il fit, il déposa son écharpe, ses armes, le harnais qui barrait son torse, sa ceinture et ses bottes sur un petit valet de bois.
Il s’approcha alors de la fenêtre, contemplant la nuit noire qui recouvrait la forêt infinie. Narkhonn la sentit revenir et pénétrer dans la pièce, ses sens elfiques étant plus affutés que la normale. Elle posa les seaux puis entendit avant de reprendre la parole. L’assassin ne tarda pas à sentir un regard posé dans son dos, avant de consentir à un sourire qu’elle ne voyait pas, sauf peut être si elle prêtait attention au reflet de la fenêtre. Il entendit l’eau se verser et se retourna, contemplant le panel de vapeurs qui montaient vers le plafond. La baignoire était située non loin d’une cheminée, et les flammes se reflétaient agréablement autant sur le métal du contenant que sur la splendide jeune femme.
- Et bien cher inconnu prenez place... Je vais m'occuper de vous, si vous le souhaitez... Pourrais je savoir le nom de celui qui réside à présent dans mes murs ?
Le visage de l’elfe ne cilla pas, il s’approcha lentement de l’eau presque brûlante, si la tenancière escomptait peut être une quelconque pudeur de sa part, c’était raté. Narkhonn ôta lentement, calmement et naturelle son pantalon, dernier vêtement qui recouvrait son corps sculpté, faisant jouer malgré lui chacun de ses muscles, et ce alors que les motifs qui ornaient sa peau s’animaient une fois de plus. Fort de la puissance qui émanait de son propre corps de tentateur, il lui fit face et la jaugea d’un regard curieux et riche : aguicheur, provocateur, tentateur, défiant ? Un peu tout à la fois sans doute, le plus impressionnant restait quand même l’incroyable paradoxe entre sa sérénité et son impassibilité, lesquels contrastaient avec le feu qui animait ses yeux.
Il avait décelé du premier regard son caractère hybride, ce n’était pas commun et cela avait d’ores et déjà suscité son intérêt. Dans un sens, il avait eu largement sa dose de plaisir pour ce soir, encore plus sur la journée. Il pouvait soit finir en beauté et se souvenir de cette soirée/journée comme l’une des plus intense, comme l’une où il se serait senti le plus vivant. Il avait certes vécu par le passé des nuits d’orgies incroyables mais il avait l’intuition qu’à elle seule, elle pouvait surpasser toute une armada de libertins. L’autre proposition était de s’en tenir là et de ne pas gaspiller trop de plaisirs en une seule fois, auquel cas il aurait mis une telle proposition au coin de l’oreille, prêt à revenir à la charge lors d’une période de manque, et où il escomptait bien lui donner plus qu’elle n’aurait jamais pu imaginer dans ses rêves les plus intimes et secrets
Le dilemme subsistait : c’était comme hésiter entre la gourmandise et la prudence, le plaisir était à la clé des deux éventualités, mais dans un sens, choisir la gourmandise était une voie de plaisir pour le plaisir. Mais il hésitait trop, d’autant plus en ayant vu l’aubergiste s’étirer, offrant à son visage impassible le cadeau de pouvoir admirer tout ce dont son corps si parfaitement dessiné était capable. Il ne pouvait faire un choix, alors autant s’en remettre à ce magnifique don du ciel qu’était le hasard, matérialisé en la personne du destin, et surtout sur le fait qu’il ne pouvait sentir ce qui se passait dans la tête de sa charmante interlocutrice. Cela n’en était que plus excitant pour celui qui cherchait à lutter à tout prix contre tout ce qui pouvait approcher, de près ou de loin, à une éternité d’ennui et de routine.
Absolument pas gêné par sa nudité, il se mit à tourner autour de la Demi-Drow, se languissant de son corps. Dans un sens, pourquoi deux êtres jouissant de beauté et se désirant l’un l’autre ne pourraient-ils pas prendre du bon temps ensemble ? C’était dans l’ordre des choses que les beaux soient avec les belles. Il rôdait autour d’elle, tel un félin, un prédateur qui ne manquait pas de gratifier les épaules de la jeune femme du contact de ses mains, lesquelles effleuraient parfois avec espièglerie le creux de ses reins, son dos et son abdomen au fur et à mesure qu’il lui tournait autour. Elle pouvait de temps en temps sentir le souffle chaud de l’immortel sur sa nuque avant que celui-ci n’écarte délicatement les cheveux qui recouvraient son oreille pour venir y murmurer des mots tellement près que ses lèvres touchait sa peau halée. Sa voix était toujours aussi sereine si ce n’est qu’elle avait les intonations et une gravité qui faisait penser à un diable tentateur :
- M’occuper de moi ? Je pourrais accepter, vous savez …
Sa voix de velours résonnait dans la pièce, se mariant parfaitement avec les flammes qui crépitaient dans l’âtre de la cheminée tout comme dans le désir qu’il espérait faire jaillir en elle.
- Force est d’avouer que le sang Drow vous va à merveille, j’en saliverais presque d’avance … Maaaaais, dans un sens j’ai eu ma dose de plaisirs pour ce soir …
Il s’écarta vivement pour revenir auprès de son autre oreille.
- Mais nous pourrions tout aussi terminer la soirée en beauté … J’espère par contre bénéficier d’un traitement de faveur, je serais vexé que vous traitiez tous vos clients ainsi …
Il s’esquiva une nouvelle fois, pour finalement lui faire face et se rapprocher à nouveau :
- Cependant quoique vous en disiez, je reste toujours prêt à vous dédommager pour le désordre en bas, alors est ce moi qui vais payer mes torts ou viendriez vous vous servir à la source ? Viendriez vous éponger ma dette ?
Il disparut à nouveau, humant ses cheveux alors que, tout en étant dans son dos, il noua ses bras autour de sa taille, obliquant sensuellement vers son nombril et la maintenant ainsi collée contre son corps sculpté.
- Il reste une autre éventualité, nous pourrions tous deux se mettre derrière l’oreille votre proposition, ainsi que l’échange de ce soir. J’ai bien peur d’avoir trouvé ici un lieu qui me convienne, aussi pourrai-je très bien rester ici quelque temps. Alors vous pourrez peut être venir chercher votre dû quand les temps seront plus … durs. Je ne suis pas de ceux qui oublient leurs dettes, surtout celles la.
Il sous entendait alors : ** Je vais te faire languir jusqu’à que tu me désires tellement que tu en deviennes folle, que tu ne vives plus que pour le moment où tu pourras saisir l’opportunité de me sauter au visage et de déchirer le moindre de mes vêtements., jusqu’à griffer ma peau. Tout cela pour obtenir un corps et une âme qui auront alors hanté la moindre de tes visions. Tu me voudras tout entier pour une nuit que tu voudras éternelle … Et la … je te ferais découvrir bien plus que tu ne pourras jamais imaginer …** Ses mains remontèrent imperceptiblement vers sa poitrine gonflée par la vie et dont les courbes étaient plus parfaites que celles d’une déesse, alors il murmura des mots, tel un sortilège, alors que sa voix n’était plus qu’un sucre savoureux dont la seule chaleur douce parvint jusqu’à l’aubergiste :
- Narkhonn Külldahann, souviens t’en …Qu’en est t’il de toi ?
Il lui aurait volontiers mordillé l’oreille, mais autant rester dans le subjectif, il la quitta lentement, faisant glisser ses mains sur ses hanches pour finalement l’abandonner. Il attendit qu’elle se retourne pour qu’elle puisse voir une dernière fois ce corps dans sa globalité alors que le rougeoiement des flammes se reflétait insatiablement sur sa peau parfaite. Il lui tourna le dos alors qu’il faisait face à l’eau de canon. Il tourna la tête, comme pour la défier du coin de l’œil, aurait elle l’audace de reluquer aussi scandaleusement son postérieur taillé dans la pierre ? Il se doutait déjà de la réponse.
Il se glissa tout doucement dans le bain brûlant, laissant alors échapper un ronronnement d’extase qui n’était pas innocent. Alors qu’il se détendit, il posa ses pupilles grenat sur l’aubergiste dans un ultime défi et une ultime provocation.
** Allez rejoins-moi mortelle, tombe dans mes filets, et laisse moi te montrer plus que tu ne pourrais jamais imaginer dans tes rêves les plus intimes **
Une autre voix murmurait simultanément :
** Désire-moi mortelle, et attends de me vouloir à y laisser la vie, alors tu auras tellement de plaisir que tu voudras en mourir **
Il la regardait, le visage impassible, alors que dans sa tête, un sourire s’étirait jusqu’aux oreilles. Il la voulait, elle le voulait, mais il voulait également qu’elle le désire à un point ou lorsqu’elle s’emparera de lui, il en aurai presque … peur. A cet instant, il ressentait un petit picotement dans ses veines, cet échange lui avait beaucoup beaucoup plu, une telle excitation l’avait fait se sentir vivant alors qu’il ne l’aurait pas cru au départ. Incroyable, il avait décidément de très bonnes raisons de rester ici pour un temps.
** Choisis, petit être … ** |
| | | Eleaulë Aldaríon Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Mer 6 Mai 2009 - 22:18 | |
| Aussi piquante et acide que l'absinthe, pouvant rendre aussi fou... Telle était la description que certains donnaient de la Semi Elfe. Ce côté de sa personnalité peu pouvaient se targuer de l'avoir entraperçu et pourtant, elle se décida à l'offrir à Narkhonn ce soir même, alors que l'Elfe tentateur tournait autour tel un fauve devant sa proie. Depuis quelques minutes il l'aguichait de façon subtile mais à la fois outrancière sous ses sous entendus. Bien sûr qu'elle n'était pas indifférente, bien sûr qu'il lui tardait de dévorer ce corps musclé et surtout bien sûr qu'elle l'aurait un jour où l'autre mais le moment n'était pas encore venu. Un léger sourire naquit sur son visage, il pensait pouvoir s'en tirer en paradant tel un paon, il ne la connaissait que trop peu. Dans un geste lent, la jeune femme leva son bras, le maintenant bien droit index tendu, elle exécuta une pichenette qui poussa gentiment l'Elfe nu comme un ver en direction de la baignoire. Elle occultait au mieux les pulsions de désir inexorables que lui envoyait son organisme. Pendant que ledit Narkhonn prenait place, elle se mit à genoux du côté où la tête de celui ci reposerait et couvrit ses paumes d'huiles et d'onguents aux senteurs viriles. L'odeur de la pièce était devenue boisée, mais pas d'un bois qui appartenait à ce pays non, un bois venu des lointaines contrées d'orient. Lentement, les mains de la jeune femme s'agitèrent comme pourvues d'une volonté propres. Massant chaque muscle de son torse pour le délasser, les tatouages dansaient selon les ordres de Eleaulë à présent et la lumière donnée par le feu de cheminée donnait une teinte irréelle et étrange à ce tableau. La Semi Drow avait été versée à l'art de donner du plaisir, ou de la douleur, par le simple toucher; un soir qu'elle venait de croiser une caravane de gitans. Ils avaient fait halte tous les deux et les origines de la jeune femme ne les avaient pas gênés outre mesure. Elle avait observé comment les plus belles jeune filles donnaient du plaisir aux hommes et elle avait tout naturellement été conviée à apprendre ces gestes. Depuis, de caravanes en caravanes, son toucher s'était affermi et elle avait développé une façon particulière de procéder. Pour le moment, elle s'occupait seulement à délasser Narkhonn et à admirer ce corps magnifique dissimulé en partie par la mousse des savons de bain. Délicatement, ses mains descendirent pour entrer dans l'eau brûlante, à présent ses doigts effleuraient des zones assez « sensibles » mais elle avait également changé de style de massage, maintenant c'était les Arcanes de la luxure qui entraient dans le corps de l'Elfe au travers des doigts de la jeune Semi Drow. Elle qui venait de refuser ses avances, voilà qu'elle jouait à un jeu pour le moins déroutant. Les minutes s'écoulaient et les mains fines de la jeune femme ne s'arrêtaient guère, continuant leur ballet enjôleur sur tout le corps musclé de Narkhonn. Bientôt, revenant à ce point si sensible, Eleaulë dut se pencher et en profita pour murmurer d'une voix tentatrice à son invité.
Et bien Narkhonn... Tu veux me rendre un service?... Tu seras mon précieux garde du corps... Bien entendu cette chambre, la boisson te seront offertes tant que tu seras ici... J'ai besoin de quelqu'un pour me protéger des malotrus qui sont un peu trop « familiers » avec moi... Qu'en dis tu?
Elle eut un léger rire cristallin et laissa ses mains revenir sur le torse de l'Elfe. Le ballet s'était terminé, la pièce embaumait de cette odeur si musquée de l'huile qu'elle avait utilisé. Le corps de l'Elfe avait réagi à toutes ses stimulations, aussi bien pour le délasser que pour le tenter. Restait à savoir si l'esprit avait suivi le chemin de cette redoutable machine qu'était l'enveloppe charnelle... |
| | | Narkhonn Külldahann
Elfe
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Jeu 7 Mai 2009 - 16:43 | |
| Narkhonn eut un rictus alors qu’il se sentait poussé dans la baignoire, il se rattrapa au dernier moment pour ne pas éclabousser toute la pièce. Elle avait du caractère, et il adorait ça, c’était l’assurance de ne pas (trop) sombrer dans une normalité et une routine accablante. Alors qu’il s’extasiait dans l’eau salvatrice, elle se positionna derrière lui, la où il ne pouvait pas la voir, la où il ne pouvait la toucher, exerçant ainsi une position dominante … habile, très habile même. L’elfe eut un sourire qu’elle ne put voir, elle lui plaisait de plus en plus, et dans un sens on pouvait se demander s’il valait mieux que l’assassin ne vous estime pas plutôt que le contraire, car, ayant un intérêt à ses yeux, elle allait devenir un but à atteindre, un caprice qu’il voulait accomplir à tout prix.
Elle sortit des petits flacons de senteurs, d’huiles, ainsi elle avait tout prévu, elle comptait bien s’occuper de lui, peu importe sa réponse, à moins qu’elle n’ait eu la prétention de deviner ce qu’il aurait choisi, ou pire encore, qu’elle eut misé sur la faiblesse qu’aurait eu le premier imbécile venu d’accepter sans conditions. Mais au vu du caractère résolument mutin de la jeune femme, il opta pour la première option. Ses doigts jouèrent habilement avec chacun des muscles de son corps, et bien que ce dernier n’était pas d’un genre nerveux, elle put effacer avec maîtrise quelques contractures ci et la, fruits d’une activité qui, à la longue, pouvait s’avérer ne pas être sans conséquences pour qui ne pouvait bénéficier de tels soins régulièrement. A chacun de ses passages, ses muscles alternaient contraction et détente, comme s’ils renaissaient, forts d’une puissance retrouvée. Ainsi, elle put sentir à coup sûr l’incroyable contraste entre la dureté presque métallique de son torse sculpté et la douceur des tissus qui le composaient malgré tout.
Il ferma un instant les yeux, s’étirant sous les soins véritablement experts et inattendus de la tenancière, il savourait une telle détente, celle dont il ne savait toujours pas le nom laissa pourtant glisser dangereusement ses mains en contrebas. Un massage d’un tout nouveau type et d’une toute nouvelle ampleur débuta alors, faisant de l’entrejambe de l’elfe un second cœur, dont chaque battement irradiait littéralement son corps de plaisir, le sentant affluer jusqu’au moindre recoin de ce dernier. Seules les respirations légèrement plus saccadées et plus profondes de Narkhonn laissaient entrapercevoir l’effet d’un tel doigté. Ses propres mains accompagnèrent, par des caresses légères et effleurées, les gestes tant appréciables de sa tentatrice. Il tourna légèrement sa tête pour apposer ses lèvres sur sa peau foncée, en profitant pour humer l’odeur de celle-ci.
La présente scène, forte de ses senteurs, de sa kinésique si particulière, lui rappelait en tout point son passé dans sa cité natale. Il ne lui manquait plus qu’une ivresse d’opium pour que la ressemblance soit absolue, il fut un instant pris de nostalgie par rapport à la vie si particulière qu’il menait auparavant et eut une pensée pour tous ceux qu’il avait laissé la bas. Cependant, sa rêverie fut de courte durée, car, empreint de cette légère mélancolie, qui sait quels auraient pu être ses actes s’il s’était laissé aller sur le moment comme il l’aurait pu faire à cette époque.
L’aubergiste parla alors de sa voix sulfureuse, proposant un accord qui suscita largement l’intérêt de l’assassin. Garde du corps hein ? Il bénéficierait ainsi de la chambre, de la boisson sans frais à payer, et de l’opportunité d’occire quelques grossiers personnages. Il resterait également à proximité d’elle, avec l’occasion d’accroitre le désir de cette inconsciente à chaque instant à son égard jusqu’au jour où elle explosera. Très intéressant sur le papier … Il subsistait parfois quelques points d’ombres : sa rémunération n’allait elle être que la chambre et l’alcool ? Bien qu’il puisse trouver de quoi combler ses appétits charnels, il lui faudrait manger. Si elle ne lui versait pas d’argent peut être allait il devoir exécuter quelques contrats, ce qui n’était pas forcément pour lui déplaire.
Elle eut un rire enchanteur et ses mains commencèrent à défaire leur étreinte adorable autour de l’instrument de vie de Narkhonn, ce dernier profita alors de ces derniers effleurements agréables pour se cambrer, faisant ainsi apparaître une nouvelle animation de ses peintures. Dans une telle position, il voyait – à l’envers – le visage de la demi-drow derrière lui, et, au ralenti, il saisit ce dernier à deux mains avant de l’approcher du sien et de lui adjuger un baiser. Celui-ci était simple et complexe, tendre et fougueux, passionné et distant, faisant ainsi des extrémités de leurs isthmes qui se découvraient et s’entremêlaient un acte des plus complexes. N’allait pas croire par la que l’Elfe des sables avait succombé aux caresses enivrantes de son hôte, il s’agissait simplement du fait que malgré l’extraordinaire violence dont il était capable, l’individu restait quelqu’un de distingué de par ses origines et son éducation, aussi mettait il un point d’honneur à remercier l’investigatrice de tels actes, lui donnant par ailleurs un aperçu, via ce baiser d’un autre monde, de l’étendue des talents qu’il possédait, tout droit issus d’un monde oublié de tous et des cartes.
Il se retourna dans son bain pour lui faire face, franchissant ainsi une frontière qu’elle avait elle-même établie, il la regardait droit dans ses yeux de perle, méditant sur tout ce qui venait de se passer. Dans un premier point, il avait obtenu tout ce qu’il voulait pour ce soir, le reste était bonus. Certes son plaisir c’était limité à l’Envie (incommensurable) à l’instar de celui de la Chair, mais il savait que l’Envie, ainsi emmagasinée (et ce n’était pas terminé) ne pouvait que décupler le futur plaisir de la Chair. C’était cela qui le maintenant en haleine. Car il avait vraiment été au bord de succomber à ses pulsions de manière violente, de l’attirer de force dans ce récipient d’eau brûlante, d’arracher ses vêtements, d’acquérir ses faveurs et d’unir leurs corps dans une fougue violente et sauvage, où ses cris de joie auraient été le métronome d’une rythmique qui l’aurait rendue aliénée à un tel amant. Mais il préférait attendre … Dans un second point … il pensait accepter sa proposition tout simplement.
Il émergea légèrement de l’eau, assez pour s’approcher, alors que l’eau ruisselant sur son corps faisait reluire ses peintures tribales. D’un sourire enjôleur, il l’enlaça dans ses bras, murmurant à ses oreilles :
- J’accepte … mais pour garder votre corps, il faudra bien un jour que vous m’en donniez la clé …
Il eut rire tendre, provocateur et démoniaque à la fois, comme si cette allusion en apparence humoristique ne l’était pas tant que ça :
- Je plaisante …
Alors qu’il prononçait ces mots, sa main mouillée glissa le long de son dos, dérapa sur ses hanches et s’insérant sous le tissu de son pantalon, pour trouver le contact de sa peau chaleureuse. La, elle continua ses caresses exploratrices vers le creux de ses reins et plus bas encore, jouant de manière aguicheuse avec la perfection qu’était son postérieur, effleurant le délicat interstice qui le divisait pour descendre encore et contourner sensuellement cette courbe magnifique. Il trouva enfin par cette voie détournée la zone la plus sensible de toute femme qui résidait en leur entrejambe et l’éveilla d’un massage léger, osé mais très succinct, beaucoup moins long que celui qu’il avait reçu.
Il s’écarta d’elle, et un léger sourire (pas un rictus !) se mit à apparaître sur son visage alors qu’il se rasseyait dans l’eau, lui faisant face cette fois-ci.
- Oh mince, vous êtes trempée … Quel maladroit je suis …
Il souriait dans sa tête, la suite des évènements, celle à laquelle il pensait n’était que bonus. Si elle l’abandonnait maintenant, cela ne serait que pour mieux le dévorer plus tard, il le savait :
** Viendra ? Viendra pas ? Viendra ? Viendra pas ? … **
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| | | Eleaulë Aldaríon Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Un bon bain chaud et un lit douillet [Privé] Ven 8 Mai 2009 - 23:59 | |
| L'Elfe était provocateur jusqu'au bout, après le traitement que la jeune femme lui avait fait subir, il continuait à l'aguicher, allant même jusqu'à la caresser dans des endroits où tout contact devenait dangereux et la poussait de plus en plus dans le gouffre de l'envie dévorante. Pourtant, elle trouva le courage de résister et le regarda se remettre dans l'eau un sourire qui en disait long était dessiné sur son visage fin. La Semi Drow croisa son regard et l'appuya d'un air de défi. Elle pouvait presque lire ses pensées en cet instant. Tout ce qu'il voulait voir, c'était si elle céderait maintenant ou si elle se réservait ce plaisir pour plus tard. Les lèvres vermeilles de Eleaulë s'étirèrent elle aussi dans un sourire enjôleur. Se baissant vers une table, elle attrapa une serviette et la lança à côté de la baignoire de l'Elfe. Dans un geste, elle esquissa le mouvement de se déshabiller à son tour mais ce ne fut que mimes et suggestions. Doucement elle recula pour se cacher derrière le paravent. La fenêtre était de son côté et la lumière de la lune donnait juste assez pour laisser voir à l'Elfe dans le bain une parfaite ombre chinoise. Alors, en cet instant, le mime devint réel derrière la toile de jute tendue sur le panneau de bois. La sang mêlé s'agita dans une danse aguicheuse et pleine de promesses pour le mâle reposant dans l'onde. Les barrières de tissu sautèrent une à une, ôtées par des doigts fins et méticuleux. Narkhonn pouvait voir les lanières de cuir de son corset se déserrer lentement, révélant touches par touches la poitrine de la jeune femme dont les contours les plus alléchants se devinaient sous la lumière. Ce fut ensuite le tour des cuissardes qui glissèrent silencieusement pour toucher le sol, le pantalon de toile et la lingerie eurent le temps de choir sur le sol pour révéler la jeune femme dans son plus simple appareil. La voir ainsi, découpée sous forme de contours, ne pouvait que faire travailler l'imagination de l'Elfe spectateur. Son rire cristallin résonna à nouveau alors qu'elle quittait cet endroit, toujours cachée aux yeux de son admirateur, pour rejoindre; non pas la baignoire, mais un autre lieu. Elle attendait qu'il se lève, qu'il vienne la chercher là, sur le lit, baignée par la lueur blafarde de la lune. Après tout, il jouaient au jeu de celui qui allait céder en premier et Eleaulë était mauvaise perdante. Elle attendait donc, prenant son bain de lune, mais ses pensées dérivaient vers Filraen endormi à l'étage du dessus. Qu'allait il se passer si il se réveillait? Narkhonn allait sûrement le tuer de sang froid comme il l'avait fait avec ces hommes à l'entrée de l'auberge. Non, il ne fallait pas qu'il se réveille, et puis, le sédatif qu'elle avait mis dans sa boisson était assez puissant pour endormir toute une armée. Il ne devrait même pas entendre le « léger » remue ménage causé par leurs petits amusements. Les deux gris perle de la jeune femme étaient devenus quasiment d'un blanc laiteux alors qu'elle observait la lumière de la lune. Elle l'attendait, il allait céder et elle aurait gagné. Un sourire pointa sur ses lèvres grenat, allait il pousser le vice jusqu'à résister en cet instant? La question demeurait entière, il semblait si imprévisible par moments. Les images de son corps nu se dessinèrent dans l'esprit de la jeune semi Drow, les mouvements de ses tatouages alors qu'elle le massait étaient fascinants. Qui lui avait créé de tels motifs? En connaissait il le secret? Depuis le vieil homme qu'elle avait croisé sur la route, elle n'avait jamais songé à s'en refaire un, mais à la vue de ceux de Narkhonn, elle avait changé d'avis. C'est d'ailleurs à cet instant qu'elle poussa un soupir langoureux et l'appela d'une voix lancinante et enjôleuse.
Alors...Viens tu réaliser tes désirs en cet instant bel Elfe... Ou bien devrais je encore attendre une autre nuit, où tu trouveras l'audace et le courage de me dévorer...
Elle eut un nouveau rire, combien de temps allait il pouvoir se faire violence ainsi? De tous les Elfes qu'elle avait rencontré sur sa route et dans sa taverne, celui ci semblait avoir des mœurs pour le moins équivoques. Cependant, il n'en demeurait pas moins inintéressant... |
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